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PRO FRIBOURG 4^1

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Academic year: 2021

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PRO FRIBOURG 4^1

INFORMATIONS ^>4

DEMOCRATIE ? TU PARLES !

ILS S'EN PRENNENT A LA FORME DE NOTRE «PAVE», ILS N'EN ONT PAS APPRECIE LE POIDS...

ILS S'INDIGNENT

POUR NE PAS AVOIR A REPONDRE SUR LE FOND.

RAISON BIEN SIMPLE :

SUR LE FOND, ILS SONT D'ACCORD AVEC NOUS, MAIS ILS NE LE SAVENT PAS :

ILS N'ONT PAS DE MEMOIF

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Bernard Garnier, PLR

15 La rue de Lausanne à la belle époque 23 Son caractère maintenu

25 Son avenir

26 Pro Fribourg face à la politique Le rappel de 1974

27 Trois témoignages d'associations : Le Théâtre au Stalden

Le Centre Suisses-Immigrés Pro Senectute

32 Correspondances

34 Fiche technique: Projet de parking du Varis Tirage : 4'000 exemplaires - Imprimerie St-Paul, Fribourg

PRO FRIBOURG Secrétariat: Stalden 14, 1700 Fribourg Cotisation :

donnant droit: l'envoi du bulletin Ordinaire : 18 fr. ; de soutien 30 fr.

Tarif réduit: 12 fr. (étudiants, apprentis, 3e âge) CCP 17-6883 1700 Fribourg

PRO FRIBOURG informe sur le centre historique ainsi que sur les problèmes d'urbanisme de la ville et soutient les mouvements par¬

ticipatifs locaux. PRO FRIBOURG fait partie de la fédération in¬

ternationale CIVITAS NOSTRA.

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C'est une vérité de La Palisse que de dire que ces élections communales marquent un tournant de la vie politique de notre ville. "500 ans, et après ?" disions-nous. En fait, rien ne pourra plus être "comme avant".

Ceux qui se retirent en maugréant, ne peuvent que constater, si ce n'est admettre, l'évolution des temps, des moeurs, des mentalités et, même, de la législation !

L'affaire du "théâtre" aura servi de révélateur. Au lendemain du vote surpr.ise du Conseil général en avril dernier, la "Liberté" et les "Frei- burger Nachrichten" titraient avec ensemble qui, la fin du "monde de grand-papa", qui, der "Tod der Epoche des Patriarchats"...

PRO FRIBOURG a traversé les débats et les conflits de ces dernières an¬

nées en les animant parfois, en étant régulièrement traité de gêneur, car notre sel et notre poivre ont indisposé, encoléré et aigri l'un ou l'autre de ces édiles qui, au moment de plier bagage, songent encore à nous décocher un dernier coup de griffe. Il est vrai que nous avons eu souvent la dent dure pour les politiciens aux dents longues.

A trop s'occuper de ces derniers, nous avons peut-être oublié les autres.

Bien sûr, pas la cohorte des suiveurs, bien à leur aise dans cette "cham¬

bre d'enregistrement" qu'aura été trop longtemps notre Conseil général.

Mais les quelques rares individualités capables de penser par elles-mêmes et assez courageuses pour s'exprimer qui auront sauvé l'honneur du Con¬

seil général et l'auront préparé à assumer ses responsabilités nouvelles.

Ces individualités sont heureusement de tous les partis. Il serait hasar¬

deux et injuste de vouloir en faire le compte. A vous de les repérer, de les écouter et de les soutenir. En espérant que votre sagacité parvienne à déjouer les calculs de la basse politique.

Car c'est le moment de rappeler que notre Conseil communal ne compte à ce jour aucun alémanique ni aucune femme. Les alémaniques formant le tiers de la population et les femmes la (douce, mais négligée) moitié des romands, cela veut dire que les deux-tiers de la population suisse sont exclus a priori. Cela peut donner à réfléchir.

Le pluralisme politique s'impose parce qu'il est le reflet du pluralisme de notre société.

Nos nouvelles autorités nous seront proches dans la mesure où elles se¬

ront l'émanation des divers courants d'idées, des diverses couches, des diverses composantes de la population et pas seulement le produit des manoeuvres de cercles d'initiés.

Si PRO FRIBOURG s'engage, collectivement (et individuellement pour cer¬

tains d'entre nous), c'est pour réduire la distance entre l'autorité et le peuple. Que le respect dû à l'autorité ne soit plus fonction de son éloignement.' , „

Gerard Bourgarel

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Emmanuel de Reyff

Les élections communales 1982 revêtent, à plus d'un titre, une importance majeure. Elles s'inscrivent, d'une part, dans le sillage de la nouvelle loi sur les communes du 25 septembre 1980 et verront de notables changements au niveau des membres du Conseil communal de Fribourg. On peut, dès lors, lé¬

gitimement penser qu'elles marqueront l'apparition d'un renouveau communal sur différents points.

Ainsi donc, sur le plan institutionnel, la commune fribourgeoise devrait connaître, avec la nouvelle loi organique, une montée de sève bienvenue:

meilleure distribution des attributions communales entre les divers organes du pouvoir, rôle renforcé du conseil général et de ses commissions, nais¬

sance d'un droit populaire (référendum communal), etc. Tout cela s'accompa¬

gne évidemment de plus d'exigences pour les membres des autorités communa¬

les dans la mesure où la nouvelle loi oblige à plus de transparence dans le processus de décision.

Sur le plan personnel, en ce qui concerne la Ville de Fribourg, le syndic actuel, le responsable des finances de même que celui du service de l'aména¬

gement et de la circulation s'en vont. D'autres vont être élus. On ne peut, certes, pas présumer de la constellation politique du nouveau conseil commu¬

nal encore que le système proportionnel diminue les possibilités d'un boule¬

versement général. Il est, en tous cas, certain que les conseillers commu¬

naux élus auront à faire face à de nombreux problèmes. Limitons-nous ici aux questions touchant à l'aménagement, à la politique culturelle et aux rôles des associations privées (associations de quartiers, de commerçants, de protection des habitants et du patrimoine...).

Le plan d'aménagement de la Ville de Fribourg avec ses diverses composantes

dont le plan de circulation, en particulier, méritera une attention soutenue

Il serait judicieux, après avoir tenté une information, de tendre l'oreille

auprès de l'habitant. Foin d'experts et de spécialistes souvent venus du

dehors pour plus de bon sens pratique. Si l'homme est, par nature, un animal

social, l'agglomération urbaine ou villageoise existe, par définition, pour

l'habitant. S'il devient fastidieux au citoyen de vivre dans une localité,

par exemple, à cause de chicanes de tous ordres, c'est que Ton fait passer

l'entité avant ou au-dessus de l'homme. Au contraire, si l'on est attentif

au bien non seulement matériel, mais aussi spirituel de l'homme, alors il

peut s'épanouir au milieu et avec ses semblables au sein d'une collectivité

sociale.

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(Parti démocrate-chrétien)

Dans ce contexte de l'épanouissement de la personne humaine, la politique culturelle d'une commune a un rôle primordial. Certes, n'est-elle pas une fin, mais un moyen d'autant plus nécessaire que la culture est devenue un produit de luxe qui coûte cher. Aussi convient-il, là également, de porter une attention spéciale aux groupements culturels d'ici et d'ailleurs avant de prendre des options irréversibles marquées dans la pierre. Il faut, à tout prix, éviter des faux pas dont les conséquences, à long terme, peuvent se révéler désastreuses. Le mécennat privé existe, certes, encore. Mais, compte tenu des frais que représente l'organisation de tout spectacle, il est indispensable que les collectivités locales, dont la commune en premier lieu, se soucient de façon accrue de l'aide directe à la culture tant il est vrai que la survie d'une civilisation est indissociablement liée à son degré culturel.

Il est clair que la collectivité publique, par son caractère politique et par sa fonction de promouvoir le bien commun, j'allais dire, le "mieux commun" de la cité, ne peut pas toujours avoir un regard attentif tous azi¬

muts. C'est là que s'inscrit le rôle croissant des associations privées, telles que les associations de quartier, les associations à but idéal comme, par exemple PRO FRIBOURG, et d'autres groupements. Il s'agit, pour ces en¬

tités qui se définissent par leur but spécifique, de faire toucher du doigt certains problèmes, de proposer des remèdes ou des solutions, parfois, de rectifier des chemins tortueux par la saine critique, finalement, aussi, de participer concrètement à la réalisation d'un résultat. En effet, dès qu'un groupement s'éloigne de la poursuite de son but ou se cantonne dans l'abstrait, il devient vite stérile.

Deux réflexions issues de la pensée de Gonzague de Reynold vont clore ce bref message: tout régime politique périt par l'excès de son propre princi¬

pe. Il faut entendre par là que la démocratie ne doit pas dégénérer en dé¬

magogie, car on la détournerait de sa finalité, l'autre réflexion étant qu'il vaut mieux se montrer pessimiste dans le principe pour devenir opti¬

miste dans l'action. En effet, celui qui manifeste trop d'optimisme dans l'idée qu'il a ou qu'il se forge risque fort d'en rester là tandis que ce¬

lui qui analyse avec réalisme une situation pourra concrétiser dans les

faits le but de son action et, par là même, il sera enthousiaste. Aussi

faut-il espérer que, à la suite des élections communales, Ton parte d'un

bon pied, chacun à sa place et avec loyauté.

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Marc Waeber

"Il ne faut pas exagérer l'importance des quelques opinions négatives que l'on a enregistrées jusqu'ici".

Voilà une des premières déclarations officielles de l'année du Conseil communal de Fribourg, et elle a trait à l'auberge de jeunesse de la ville.

On peut se demander s'il n'y a pas là une explication de la mésentente qui existe incontestablement entre les citadins et leurs autorités, mésentente qui a failli parfois devenir hargneuse lorsque les légiti¬

mes désirs de ceux-là se sont heurtés à l'inflexible fin de non rece¬

voir de celles-ci.

Naturellement, le peuple n'a jamais une opinion monolithiquement una¬

nime. On trouvera aisément, par exemple, des citoyens estimant que l'Eurotel est un chef-d'oeuvre architectural s'intégrant parfaitement au visage de Fribourg, que l'idée d'empêcher les voitures de s'appro¬

cher de la gare est géniale, que la circulation urbaine est digne de la plus élogieuse des admirations, qu'il est juste de ne considérer la culture que comme une prestigieuse affaire de murs, et que l'hôpital des Bourgeois a manifestement été construit pour assurer l'avenir de la race des rats.

Ce qui importe cependant n'est pas cela, mais bien plutôt l'attitude des autorités communales à l'endroit de la pensée populaire, attitude qu'illustre très bien la déclaration faite à propos de l'auberge de jeunesse: toute opinion contraire à celle des autorités ne peut être que négative et, partant, doit être résolument ignorée ou écartée.

L'histoire locale de ces dernières années reflète cette constance de l'idéologie du Conseil communal, source unique et indiscutable du vrai, du beau, du bon et du bien.

Mais on ne saurait en vouloir aux autorités communales de s'être ainsi comportées; elles n'avaient auciin interlocuteur en face d'elles. Sur le plan local le peuple est démuni de tout pouvoir et le Conseil général n'est guère qu'une chambre d'enregistrement.

Il faudrait dire "était" et "n'était".

Car les choses ont changé et c'est ce qui importe, et c'est ce qui inci¬

te à ne pas s'attarder sur le passé. Maintenant que l'on sait que les

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(Parti libéral)

prochaines élections communales auront lieu le jour de la Saint-Valentin, que la nouvelle loi sur les communes est entrée en application, donnant plus de compétences au Conseil général et au peuple, et que la cité est soulagée de l'hypothèque Nussbaumer, on peut regarder vers l'avenir.

De quoi cet avenir sera-t'il fait ?

Espérons le, d'un respect un peu plus marqué de l'homme. C'est l'homme qui doit revenir au centre des préoccupations des édiles, et il n'y a aucune raison de ne pas espérer qu'il en sera ainsi. Tous les problèmes locaux, qu'ils soient de circulation, d'environnement ou de culture, passent d'abord par l'homme, par l'habitant. Il importe de rendre la ville à ses habitants et de la préserver aussi bien d'une bureaucratie tentaculaire et improductive que d'une mégalomanie ridicule.

C'est vers un libéralisme de bon aloi que doit se tendre la volonté des Conseils que les prochaines élections mettront en place, un libéralisme qui remplacera les feux rouges par des espaces verts, qui incitera les jeunes à demeurer dans la cité et qui permettra aux aînés de ne pas être écartés comme des parias, qui ne considérera pas l'art et la culture comme des activités subversives.

Il me paraît évident que les partis politiques, gênés aux entournures par la présence de leurs représentants â l'édilité, n'ont pas rempli leur mission à la satisfaction des habitants. Des partis nouveaux feront- ils mieux ? C'est possible s'ils se persuadent de la nécessaire transfor¬

mation que doit maintenant subir la cité. Mais je crois que ce seront surtout les formations dites apolitiques qui auront un rôle de courroies de transmission à tenir; j'entends par là les associations de quartiers et les groupements de toute nature. Rien n'empêche d'ailleurs que ces formations agissent en plein accord avec les partis politiques qui sau¬

ront les écouter attentivement et se faire les interprètes de leurs es¬

poirs.

Ainsi dès la Saint-Valentin passera le courant. Encore faut-il que les futurs édiles ne se bouchent pas les oreilles quand chantent mélodieuse¬

ment les sirènes et écoutent attentivement le murmure des habitants qui n'ont qu'un désir, celui d'être considérés comme tels.

Parlant le même langage, le Conseil général, les partis politiques et

les associations et groupements locaux devraient pouvoir permettre à

l'habitant de jouir de son droit essentiel: habiter une ville habitable.

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Francis Lâchât

Nous vivons une époque de mutations et de changements constants. Ce que Descartes pouvait dire sur l'atome est absolument faux ...à l'âge atomique.

Il en va ainsi d'un grand nombre de choses qui faisaient les "valeurs" de la vie. Ces remises en question à n'importe quel niveau ont pour conséquen¬

ce d'émousser la sensibilité collective et l'événement, avec "E" majuscule, doit déjà être explosif dans son fait ou dans sa présentation pour accapa¬

rer momentanément l'attention de nos contemporains. Etre mordant, incisif, devient donc une nécessité pour quiconque veut sauver ce qui encore pourrait faire la joie de vivre de la race humaine. Vous l'avez très bien compris à PRO FRIBOURG et je vous en félicite.

Ceci dit, venons-en à l'essentiel de vos questions :

Optimiste de nature, j'ai confiance en l'avenir de notre civilisation et de notre génération dans la mesure où quelques irréductibles n'accepteront ja¬

mais l'emprise de la médiocrité et la suprématie des sots. Or, dans une ville comme la nôtre, à la pluralité de culture, d'états sociaux, de reli¬

gions, de langues, l'intelligence ne consiste pas à trouver tout seul la SOLUTION à imposer (ce serait plutôt un signe de sottise ou d'inconscience) mais d'écouter, de dialoguer pour trouver la réponse qui serait celle du plus grand nombre.

Mon sentiment sur la politique culturelle ne peut être que celle du parti Chrétien-social de la ville, dont je suis le secrétaire : c'est-à-dire, une mise à jour d'un inventaire très vaste et complet des besoins des milieux intéressés et des voeux de la population. Puis, faisant une synthèse de tous les éléments recueillis, créer l'outil nécessaire au développement des aspi¬

rations culturelles des habitants de Fribourg à la mesure de nos moyens et en rapportavec nos goûts spécifiques. Cela signifie que nous pourrions abou¬

tir à un théâtre - mais, à un autre théâtre !

Dans le même ordre d'idée, je pense qu'il y a suffisamment d'automobilistes et d'usagers de tous genres (du piéton à l'abonné TF en passant par le cy¬

cliste) pour ne pas avoir à faire de plans d'aménagement et de la circula¬

tion urbaine la thèse scientifique et irréprochable d'une minorité de techni¬

ciens, au désespoir des administrés obligés à jouer, dans le chaos, la réali¬

té si bien orchestrée sur le papier. Dialogue, dialogue., vous voyez, j'y reviens constamment !

Après le 14 février, le nouveau Conseil général, même devenu un vrai parle¬

ment, sera toujours à l'image de ceux qui le composent. Pour qu'il soit le

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(Parti chrétien-social)

miroir de la toute grande majorité de nos concitoyens (abstentionnistes y compris) il faut que l'électorat se fasse violence et choisisse ceux qui sont le plus aptes à le comprendre, à le représenter et, ensuite, à faire entendre sa voix d'habitant.

Dans la pratique, cela implique nécessairement un choix. Il y aura d'a¬

bord, pour établir la confiance entre ceux qui gouvernent et ceux qui les ont élus, la nécessité de l'ouverture, du dialogue. Le parti chiÄjen- social s'efforce loyalement d'avancer dans cette voie. Il suffit'^ê. se rappeler le débat public qu'il avait mis sur pied dans ce que l'on a appe¬

lé l'affaire du théâtre. Il estime en effet qu'il est nécessaire de consul¬

ter toutes les personnes, groupements et mouvements intéressés à la vie culturelle de notre cité et ensuite de construire l'édifice nécessaire au déroulement optimal des manifestations culturelles.

La circulation en ville de Fribourg, conjointement aux problèmes de par¬

king, est un autre objectif que le PCS veut résoudre en consultant au préalable les habitants de la ville qu'il souhaite voir associés à la re¬

cherche d'une solution.

Dans le domaine social, l'action et les convictions de M. Fernand Beaud, Conseiller communal du PCS et député, sont connues. Qu'il soit simplement rappelé que le parti Chrétien-social appuie l'idée que j'avais lancée d'un PARLEMENT DES JEUNES. A cet effet, une charte circule déjà depuis le mois de décembre 1981 : elle débute par ces mots "Bien que parrainés par le PCS de la ville de Fribourg, jeunes gens et jeunes filles de 16 à 25 ans se sont regroupés en Parlement libre, sans aucune obligation de pensée, de soutien ou d'action à l'égard d'un parti politique". Je prévois que la constitution officielle de ce Parlement des Jeunes pourra intervenir avant Pâques.

Dans la ligne de son ouverture aux idées, aux propositions, aux projets et aux revendications des groupes et mouvements qui animent la vie culturelle et sociale de Fribourg, le parti Chrétien-social a déposé une LISTE OUVERTE pour les prochaines élections communales. Onze candidats se déclarant réso¬

lument indépendants, et acceptés comme tels, y figurent. Notre parti joue le jeu, son innovation a été bien accueillie par la presse et le public : aux électeurs et électrices de se prononcer en définitive le 14 février La situation du logement est à nouveau très tendue dans les grandes villes, il ne faudra pas attendre qu'elle devienne à l'extrême à Fribourg pour essa¬

yer, alors seulement, d'y faire face. Une intervention directe de la Commune

s'impose sans tarder.

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Jean Pythoud

Les avenirs non advenus ne sont rien que des branches du passé: des branches mortes...

Italo Calvino Le passé récent, auquel chaque jour qui passe ajoute un autre jour, ce présent fugitif, c'est l'espace de création continue de la ville.

L'espace fermé

Fribourg est crispée. Les difficultés du temps, la crise générale économique et sociale, y sont pour quelque chose. Quand les temps sont durs, le désarroi et la peur du lendemain poussent au "chacun pour soi". Et le pouvoir cède à la tentation de l'autoritarisme.

Bien sûr, le discours logique est toujours à nouveau proclamé: on déplore l'ab¬

stentionnisme, on chante les vertus de la participation.

Et la grosse part des responsabilités de ce qui ne va pas est rejetée sur les

"groupuscules" qui ne respectent plus l'autorité.

Le passé récent

Il est marqué par l'obstination du Conseil communal à réaliser ses objectifs et son entêtement à vouloir imposer certains de ceux-ci en dépit du bon sens, sinon toujours contre le Conseil général et la population.

Il confirme la tendance à l'immobilisme et ä la routine des partis politiques traditionnels.

Il enregistre les activités toujours plus nombreuses et diversifiées de mouve¬

ments de citadins et de groupes de jeunes parallèlement aux institutions peu accueillantes aux revendications d'équité et aux aspirations de qualité de la vie.

Il lègue la nouvelle loi sur les Communes qui donne au Conseil général les pouvoirs d'un véritable parlement et au peuple le droit redoutable du referen¬

dum.

Il y a pas mal d'autres choses bonnes ou moins bonnes... Il y a le plan d'amé¬

nagement que la législature 78-82 n'a pas pu terminer: c'est, disent les res¬

ponsables communaux, la faute aux opposants systématiques.

L'avenir

Il sera bien sûr largement conditionné par les difficultés économiques.

L'important, c'est qu'il advienne.

La ville, comme la vie, a des chances de s'épanouir plus vigoureusement dans

les circonstances difficiles. Encore faut-il qu'elle y aspire de toutes ses

forces.

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(Parti socialiste) La ville est un tout. Les discriminations, les antagonismes irréductibles sont facteurs de dégradation. L'intérêt bien compris des uns et des autres, l'inté¬

rêt privé et l'intérêt public ne sont pas irrémédiablement contradictoires.

Encore faut-il en discerner les convergences nécessaires.

La ville est entité. Elle n'est authentiquement elle-même qu'avec les autres villes et villages de la région, du canton. Encore faut-il le traduire en soli¬

darité.

La ville est l'affaire de tous. Ce n'est qu'à cette condition qu'elle peut se sauver du viol de ceux qui veulent la posséder par l'argent et les belles pro¬

messes. Encore faut-il veiller et agir.

La ville est un projet. Mais il y a des projets morts-nés: les projets médiocres, les projets orgueilleux. Le projet vivant, vécu, sans cesse renouvelé est ambi¬

tieux, il met la hausse pour atteindre la cible. Encore faut-il l'oser.

L'espace ouvert

La commune est le creuset de la démocratie. C'est là, sur le terrain concret et familier de la vie, qu'elle peut échapper à la sclérose, se fortifier, grandir à la dimension du pays et se forger une conscience planétaire.

Le projet de société passe par le projet de cité.

C'est pourquoi le Conseil de l'Europe et la Loi fédérale sur l'aménagement du territoire préconisent la participation de tous les habitants à la planification de leur commune, à l'avenir de leur ville.

Fribourg dispose depuis 1977 d'un outil remarquable : le concept d'aménagement.

Ce concept,qui situe la ville dans son contexte régional, propose un système d'une trentaine d'objectifs et les principes visant à leur matérialisation.

Un outil peut être mal utilisé. Certains arrivent parfois à le monopoliser au préjudice de la communauté, ou tout bêtement on le laisse rouiller à la remise.

A Fribourg, jusqu'à maintenant, le concept d'aménagement a surtout servi d'ou¬

til de démonstration théorique aux mains des technocrates. Il est temps que les habitants de cette ville puissent l'utiliser.

Ce sera la tâche et le devoir des élus de la nouvelle législature d'en décider et de créer les structures et les moyens d'une véritable participation. Le vou¬

dront-ils ?

Tu ne jouis pas de la ville à cause de ses sept ou septante—sept merveilles, mais de la réponse wu'elle apporte à l'une de tes questions.

Ou de la question qu'elle te pose, t'obligeant à répondre. (Italo Calvine *)

*) "Les villes invisiblesEditions du Seuil, 1974.

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Bernard Garnier

"Regard nouveau - ville nouvelle", c'est la devise qu'a choisie le parti libéral-radical de la ville pour les élections communales dans la ferme intention d'envisager l'avenir avec un regard incisif mais tolérant, cri¬

tique et constructif, dégagé de conceptions routinières et d'idées pré¬

établies.

Ce regard s'appliquera d'abord au Conseil général qui, par l'instauration d'une discussion ouverte et franche, peut devenir un vrai creuset d'idées au profit de la ville. Beaucoup dépendra évidemment de la présidence, du bureau et des commissions que le Conseil général saura se donner. Souhai¬

tons également qu'un bilinguisme de bon aloi vienne attester le rôle de charnière entre Suisse romande et Suisse alémanique que doit jouer Fribourg.

L'introduction d'un référendum facultatif qui permettra au peuple de tran¬

cher les problèmes qu'il juge importants est à considérer comme un premier pas. Personnellement, je serais favorable à une participation plus large de la population qui aurait à se prononcer d'office sur les objets impor¬

tants par la voie d'une votation communale périodique telle qu'elle se pra¬

tique outre-Sarine.

La définition d'un urbanisme à la fois moderne et hardi mais respectueux de notre patrimoine exceptionnel doit rester notre premier souci. Comme le maître d'oeuvre cherche à traduire dans la maison qu'il construit sa con¬

ception de la vie, la communauté urbaine doit sans relâche repenser sa ville et déterminer le cadre dans lequel elle veut vivre et voir grandir ses enfants. Il serait en effet dangereux de sous-estimer l'importance de ce cadre pour l'épanouissement de l'homme, importance que souligne l'érup¬

tion de violence et de délinquance dans des ensembles urbains sans âme.

La tâche la plus urgente est sans doute celle de juguler l'incidence fâ¬

cheuse de l'automobile sur la qualité de la vie urbaine sans limiter pour autant le droit de chacun à jouir du confort, de l'utilité et des possibi¬

lités d'évasion qu'elle offre. Les options du parti 1ibéral-radical à ce sujet ont fait l'objet d'une motion que j'ai déposée en 1979 et, au prin¬

temps 1981, d'un dépliant intitulé "Pour que Fribourg vive". Ces aménage¬

ments doivent être subordonnés aux intérêts de l'habitant afin de rendre

la vie plus agréable mais doivent profiter également au commerce local,

aux entreprises et â l'artisanat qui restent les forces vives de notre

communauté. Les différents remèdes sont bien connus et largement appliqués

ailleurs; ils consistent ä créer des parkings à proximité du centre, à

délimiter des zones piétonnes et résidentielles au trafic aboli ou limité

(13)

(Parti libéral-radical)

et à contourner le centre-ville et si possible aussi le centre des diffé¬

rents quartiers.

Certaines divergences d'opinion et d'intérêt devront sans doute être surmon¬

tées en respectant au mieux la volonté des plus immédiatement concernés.

Ainsi la construction d'un parking du Bourg de dimension réduite par rapport aux projets initiaux sous la Place Notre-Dame nous paraît-elle justifiée et même indispensable pour maintenir dans le Bourg une population résidente dont le droit ä posséder une voiture et ä la garer à distance raisonnable ne peut être ignoré. D'ailleurs,tant pour le parking du Bourg que pour d'autres par¬

kings proches du centre, le Conseil général devra exiger de la part de l'exé¬

cutif, en contre-partie, la libération des rues et places avoisinantes, notam¬

ment celles à caractère historique, de tout trafic et de tout stationnement.

La trop faible proportion d'habitants propriétaires de leur logement est un problème commun ä toute la Suisse et nous incite à imaginer des solutions telles que la création d'ensembles de maisons contiguës à un prix accessible sur les rares terrains encore disponibles dans le périmètre communal, comme par exemple l'emplacement de l'ancienne usine à gaz.

Il faut en outre que la commune se munisse des moyens légaux nécessaires à favoriser en ville, notamment lors de rénovations, le maintien d'une certaine proportion de logements familiaux. Enfin, pourquoi ne pas aussi envisager le déplacement de certaines administrations vers la périphérie, où elles seraient beaucoup plus facilement accessibles en auto.

Tant la conception urbanistique que l'aménagement doivent procéder d'une prise de conscience des déficiences actuelles. A cet égard, "Pro Fribourg", qui met le doigt sans complaisance sur les erreurs et les maladresses, avec une docu¬

mentation iconographique remarquable à l'appui, remplit un rôle essentiel en suscitant la discussion. Prise de conscience et critique doivent évidemment aboutir à des propositions concrètes, réalisables et proportionnelles aux moyens de la commune. Souhaitons aussi que certaines lenteurs des administra¬

tions communales face à des problèmes limités comme l'amélioration de l'éclai¬

rage dans le Bourg, l'aménagement des jardins Hertig, la détérioration de l'é¬

tang du Jura, l'aménagement de places de jeux pour les petits enfants, la mise à disposition de locaux pour les jeunes, fassent place à plus de dynamisme et d'efficacité.

L'expérience de la rue de Lausanne et l'enquête menée adroitement par Monsieur

Henri Perriard et le Comité du 500e montre également comment on peut susciter

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une prise de conscience et faire s'exprimer les personnes concernées. Très attaché à la tolérance, le parti libéral-radical pense que l'information et la discussion sont là pour éviter les contraintes et doivent être mieux uti¬

lisées en politique communale.

Un problème difficile et qui nous concerne tous reste celui des aspirations de la jeunesse. Certes, il faudra une nouvelle auberge de jeunesse plus ac¬

cueillante. Il faudra également que la commune mette à disposition des orga¬

nisations de jeunesse des locaux avec plus de générosité et de souplesse.

La poursuite et l'extension de l'effort d'animation s'adressant aux facultés créatives et sportives des jeunes mérite un soutien communal important.

Enfin, la commune a son rôle à jouer dans la lutte contre la drogue par une meilleure information des jeunes et des parents.

Après le refus du projet de théâtre, on est en droit de se poser la question si certaines activités culturelles de pointe telles que les grands spectacles, les concerts, les expositions ne dépassent pas le cadre communal et ne concer¬

nent pas de ce fait tout le Grand Fribourg. En effet, l'amateur de telles ac¬

tivités habite autant la ville que les communes avoisinantes. C'est sans doute un des domaines où la discussion intercommunale telle qu'elle a été entreprise pour le home médicalisé doit se poursuivre, Fribourg a sans aucun doute besoin d'un ensemble de salles propres à recevoir concerts, spectacles et autres con¬

grès, mais la ville doit-elle en supporter la charge seule ?

C'est donc un avenir riche en défis divers qui s'ouvre devant nous, et que nous sommes appelés à maitriser en utilisant à bon escient les nouveaux moyens politiques et en nous inspirant de la saine gestion financière des législatu¬

res précédentes.

B. Garnier

Ces témoignages nous viennent de tous les partis, ils convergent sur une même réalité, L'aménagement du centre-ville/ ce n'est pas à première vue une question d'idéologie. Toutes les tendances peu¬

vent en principe se rejoindre sur les solutions humaines, contre les habitudes, la routine et la technique froide. Mais il n'y a pas d'architecture, d'urbanisme innocents : les choix sont bel et bien d'ordre politique.

La rue de Lausanne pourrait en fournir l'illustration...

(15)

9476 Phototype Co., NeucMt®U

t

En 1900, l'hiver les traineaux s 'aventuraient jusqu 'au ooeur de la ville.

En haut : sur aette aquatinte du milieu du 19e s. apparaît

l'Hôtel de Fribourg, actuel Albertinum.

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(17)

Ci-contre: l'ancienne Porte du Jaquemart, démolie en 1855 en raison de la circulation, 50 ans avant la construction de la route des Alpes... Cette horloge animée, comparable à celle de Berne, était l'une des attractions de la ville.

Les escaliers du Collège et l'horlogerie Hugentobler, dont la raison sociale s 'est main¬

tenue jusqu'à nos jours.

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Mais, en temps "normal"

qu'un cortège, comme celui de la manifesta¬

tion des piétons, s'y engage...

il se trouve aussitôt pris, coincé, laminé, étiré par le flot des voitures :

Pauvres piétons !

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Ces documents de la "belle époque" ne nous donnent pas que l'image nos¬

talgique d'un passé révolu. Ils nous montrent déjà le caractère très coiranerçant de cette ancienne artère, peu avant la construction de la route des Alpes.

Un annuaire du temps nous indique qu'au 1er janvier 1900 on comptait 80 commerces : pratiquement tous les immeubles avaient une arcade, à l'exception de quelques rares demeures patriciennes, et la moitié des commerçants y étaient propriétaires de leur maison.

On dénombrait 28 commerces d'alimentation, dont 7 auberges et hôtels, soit un tiers du total. Les commerces de tissus et d'habillement for¬

maient le deuxième tiers, étant même l'activité principale de la rue, si Ton ajoute la vingtaine d'artisans de la branche (couturières, mo¬

distes, tailleurs) travaillant à domicile.

Le dernier tiers était composé de commerces spécialisés: quincailleries, magasins de tabacs, opticiens, pharmaciens, horlogers, antiquaire, com¬

merce d'instruments de musique, libraire-éditeur, coiffeurs et, curieu¬

sement, 3 marchands de bestiaux et 1 de chevaux exerçaient également leur profession dans cette rue.

Au 1er janvier 1982, on compte 85 arcades abritant un commerce : l'ex¬

pansion commerciale a envahi les dernières demeures aristocratiques (le 36, oû habitait en 1900, Louis de Landerset, propriétaire de la papete¬

rie de Marly, n'est plus reconnaissable et est occupé par un magasin de sport; les Nos 34 et 37 ont été transformés plus discrètement).

Les établissements publics se sont maintenus en nombre (8), mais non sous leur ancienne forme et au même emplacement, à part le Faucon, la Tête-Noire et les Chasseurs : l'Autruche, le Cheval-Blanc et le Boeuf ont disparu de même que le café de la Grappe, occupé par une laiterie qui a conservé précieusement son enseigne.

Les commerces d'alimentation ont diminué de plus de la moitié, en fonc¬

tion de la population de la rue, mais ces commerces sont aussi les pre¬

miers menacés. Par contre, les commerces d'habillement se sont mainte¬

nus à leur ancien nombre (28) indiquant une spécialisation durable de la rue de Lausanne. Les autres commerces spécialisés ont cependant été les seuls à s'accroître et à se diversifier.

En 1900, la rue de Lausanne était la première rue commerçante d'une ville de 16'000 habitants. En 1982, son importance relative a large¬

ment décru, mais son caractère s'est finalement peu modifié.

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Le conservatisme/ ou la.prudence, des commerçants a peut-être retardé l'évolution de la rue de Lausanne, Le premier essai (timide) de rue piétonne en 1967 n'a été renouvelé qu'en 1981, pour les Fêtes du 500e î Un essai prolongé, mais toujours partiel et provisoire, Une enquête de l'Association des intérêts de la rue, tant auprès des commerçants, des habitants que des usagers, a donné une majorité très nette

pour le renouvellement de l'expérience, Mais cette expérience, pour être durable, doit s'accompagner d'un aménagement de la rue et la création de parkings proches.

La rue piétonne peut aussi avoir, à la longue, des effets négatifs pour les habitants.

La question ne peut être résolue isolément,

elle doit s'inscrire dans une politique d'ensemble.

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Le centre-ville est un enjeu :

- pour les banques, les assurances, les grandes surfaces qui veulent, parfois à n'importe quel prix, un emplacement central, représentatif pour leur image.

- pour les petits et moyens commerces qui s'organisent face à la concurrence des supermarchés de la périphérie et veulent rendre leurs rues attractives.

- pour les habitants et les usagers qui ne veulent pas qu'on agisse sur leur dos et se voir dépossédés de "leur" centre-ville au profit deï seuls intérêts éco¬

nomiques, qui désirent des espaces de rencontre, de détente et de loisirs.

La rue de Lausanne fait partie de cet enjeu. Il faut certes tenir compte de l'in¬

térêt des commerçants qui participent à la vie de cette artère traditionnellement vouée à l'approvisionnement et au service de la population. Mais l'association de la rue de Lausanne, qui regroupe les commerçants, défend en priorité leurs inté¬

rêts.

Il reste encore les habitants de la rue, dont la voix n'est pas toujours percep¬

tible. L'initiative de rue piétonne est positive pour eux au premier abord, même si des difficultés surgissent pour garer sa voiture et accéder commodément chez soi. Mais le fait de rendre la rue plus commercialement attractive peut avoir des conséquences négatives pour les habitants : prolifération des commerces spéciali¬

sés et de luxe au détriment des commerces d'alimentation et des besoins journa¬

liers; hausse consécutive du prix des terrains et des loyers; extension du sec¬

teur commercial et des services (bureaux, cabinets médicaux) au détriment des lo¬

gements .

Le problème est complexe et si PRO FRIBOURG ne s'est pas engagé à fond pour une rue de Lausanne définitivement piétonne, c'est parce que nous en avons conscience et que nous sommes persuadés que la rue piétonne se fera naturellement dès le jour oû les commerçants découvriront que c'est là leur intérêt, ce qui ne saurait tarder. De plus, cette solution est liée à la construction de parkings proches.

Le projet de parking de la place Notre-Dame est un projet dangereux parce qu'il va dénaturer une place qui est notre ancien forum public et qu'il va maintenir dé¬

finitivement le trafic aux abords de la Cathédrale, du Musée, des églises Notre- Dame et des Cordeliers en imposant un accès par les rues existantes.

Rien ne sera résolu à partir des seuls besoins immédiats des commerçants du Bourg.

Il faut adopter une stratégie globale â plus long terme visant à libérer progres¬

sivement le centre historique de la circulation automobile pour le bien-être des habitants et la sauvegarde in extremis de ses monuments et de son cadre architecte ral.

Mais voici qu'un nouveau projet de parking, mieux intégré dans un concept global,

plus facilement réalisable (sans fouille énorme, sans la navette interminable des

camions de déblais) nous est présenté. Nous en fournissons la fiche technique en

pages 34 et 35. C'est un élément nouveau à prendre en compte.

(25)

de notre mouvement en 1964. Des cercles actifs dans leur domaine me¬

naient une existence difficile sans trop parvenir à toucher le grand public : consommatrices, droits de la femme, protection du patrimoine, action sociale (MPF). Toute la vie politique était encore dominée par un milieu traditionnel évoluant et se reproduisant en vase clos, dis¬

posant d'une clientèle docile, baignant dans le conservatisme ambiant, restant le seul dispensateur des charges, des emplois dans l'adminis¬

tration, des contrats officiels, des faveurs comme des anathèmes.

L'influence de ce milieu s'étendait jusqu'aux clubs sportifs et aux associations de quartier sagement endormies sous la houlette de quel¬

que politicien subalterne.

L'intrusion de PRO FRIBOURG, mouvement à la fois porteur d'idées neu¬

ves et défenseur de valeurs traditionnelles ..négligées par les plus conservateurs, allait apporter quelques dissonances et quelques re¬

mous dans le train train de la vie politique locale. En près de 20 ans, nous avons assisté à une évolution sensible. La scène politique s'est animée, diversifiée. L'esprit critique anime nos concitoyens, les vieilles recettes tournent court, un vent de liberté souffle sur la ville, gagnant jusqu'au journal du même nom. Et jusqu'à ces inof¬

fensives institutions du Conseil général et de l'Assemblée des contri¬

buables qui, au moment d'être, qui enterrée, qui rajeunie, ont un sur¬

saut d'indépendance face aux notables héberlués, jetant un projet de théâtre à la poubelle, repoussant une taxe sur les ordures !

Il y a seulement huit ans, nous étions pourtant encore les seuls à in¬

terpeller les partis politiques sur l'état de la démocratie à Fribourg (voir encadré). Une initiative alors dénoncée, vilipendée et rejetée avec mépris par les bons, gros, gras partis en place...

En 1982, nous ne sommes plus seuls. Les initiatives, les groupes ont poussé comme champignons après la pluie. Nombre d'associations de quar¬

tier ont conquis leur liberté, ne sont plus de simples relais du pou¬

voir en place, mais bougent, se concertent, imaginent et proposent.

D'autres "disposent" encore.

Mais quel parti pourrait se payer le luxe coûteux de laisser sans ré¬

ponse le catalogue de questions dressé actuellement par 15 associations?

Des questions pressantes qui ne laissent plus personne indifférent.

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En 1974, dans un premier tract diffusé tous ménages, nous analysions l'état de la démocratie en ville de Fribourg sur la base d'un questionnaire envoyé à tous les partis. Avec un résultat très mitigé puisque les deux principaux partis ne jugèrent pas utile de répondre à nos questions...

Voici ce que nous affirmions au sujet du Conseil Communal d'alors :

... pour ce qui est de l'information des citoyens, le Conseil Commu¬

nal la retient tant qu'il peut et ne la livre, au compte-gouttes, qu' une fois prises les décisions essentielles.

Exemple No 1 : Le "shopville" sous la place de la Gare. Dans cette souterraine affaire, on ne donne guère d'information sur le con¬

trat qui lie la société promotrice à la Commune. Qu'est-ce qui arriverait, par exemple, si les affaires ne marchent pas ? Exemple No 2 : Les terrains de l'Hôpital des Bourgeois. On a deman¬

dé, et obtenu, un "chèque en blanc" de l'assemblée bourgeoisiale pour la vente de ces terrains. En faisant miroiter la bonne af¬

faire. Après quoi, on s'aperçoit qu'on a aucune garantie que les PTT vont réellement construire là leur grande centrale des chè¬

ques postaux...

Exemple No 3 : L'Eurotel. On cède les terrains aux promoteurs, en assurant que cela va permettre la réalisation d'un théâtre. Il faut pourtant l'intervention du Préfet pour que soit prévue une construction simultanée du théâtre et de 1'hôtel-tour. Cependant, quand le Préfet donne en juillet 73 son "autorisation définitive", il n'en est plus question...

Exemple No 4 : Le plan d'aménagement. On commence par affirmer qu'il existe. Pour finalement convenir qu'il est à l'étude et assurer qu'on pourra le mettre à l'enquête à fin 72. Et ainsi de suite...

A distance, la cause semble entendue. Pourtant, sur le moment, notre tract,

"ce pamphlet" plein de "hargne", fut fort mal reçu... dans les milieux di¬

rigeants de la Commune. Pour répondre aux attaques, nous dûmes sortir un deuxième tract de dernière heure (reproduit sur la couverture) en renvoyant les partis en cause à leur propagande électorale des scrutins précédents.

Ce qui, évidemment, n'arrangeait pas les choses... A propos, en 1974, un de ces partis affirmait dans sa propagande : "La construction du passage souterrain à la place de la Gare, agrémenté de boutiques réservées aux com¬

merçants, garantira une protection absolue aux piétons, protection particu¬

lièrement nécessaire pour les personnes âgées et les enfants."

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Des prochaines élections communales/

tant à Fribourg que dans les communes voisines, nous n'attendons pas de profonds bouleversements.

Nais nous espérons, pour le moins, un changement de mentalité,

une plus grande ouverture,

ce que le rôle nouveau du Conseil général devrait favoriser.

Nous espérons surtout

que les nouvelles autorités communales soient à l'écoute

des groupes, des mouvements agissants dans notre ville.

Il ne faut plus mettre à l'écart les jeunes, les groupements culturels, les associations répondant à des aspirations nouvelles.

Nous donnons la parole à trois d'entre elles.

Et, en fin de compte,

c'est à vous de jouer,

en allant voter,

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Le théâtre au Stalden a 13 ans d'existence. Dans sa forme actuelle, il a atteint son optimum et, pourtant, c'est l'impasse. Paradoxe.

En effet, le Théâtre comprend aujourd'hui un foyer-galerie, une cave, un bureau et un local de répétition. Le tout étant regroupé à la Sama¬

ritaine 3 et 5. Tout l'espace disponible a été aménagé. Les installa¬

tions techniques de la cave ont été changées. Elles répondent au mieux aux dimensions de la salle et de la scène. La disposition de la salle est optimale. Le foyer a été transformé en galerie d'art et fonctionne comme telle. Il n'est donc plus possible d'améliorer l'espace existant.

On peut parler d'un optimum de la structure actuelle.

L'impasse, c'est qu'actuellement la majorité de nos spectacles de théâtre passe dans d'autres salles, les dimensions et la disposition de la scène du Stalden ne se prêtant qu'à peu de pièces. Un exemple : la saison 80/81. Sur 8 spectacles en français, 3 ont eu lieu au Stalden, les 5 autres étant répartis entre la salle de la Lenda et celle de la Cité. Ces deux salles ne sont cependant pas toujours disponibles. Con¬

séquence : cette saison, seuls 3 spectacles invités ont pu être mis au programme en français. Pour sortir de cette impasse, il est impérieux de pouvoir disposer d'une deuxième salle.

Un autre espace, cela signifie tout d'abord une scène et une salle plus grandes. Et puis surtout, un espace flexible, adaptable, donc l'abandon d'une structure fixe. Un exemple : la Cartoucherie de Vincennes ou, plus près de nous, le Théâtre Kléber-Méleau, installé à Renens dans une usine à gaz désaffectée.

Cette nouvelle salle pourrait être aménagée dans un bâtiment existant.

Il suffirait de le transformer en lieu théâtral. Nous l'avons fait pour notre salle actuelle qui n'était, il y a 13 ans, qu'une cave inutilisée.

Cela permettrait de redonner vie à quelque bâtiment désaffecté du vieux Fribourg. Un exemple : le grand Werkhof.

Disposer d'une deuxième salle permettrait au Stalden de développer le champ de ses activités. La troupe pourrait en effet sortir du genre in¬

timiste pour aborder un répertoire plus large. Des spectacles invités de plus grande envergure pourraient apporter un complément au théâtre d'abonnement. Des troupes extérieures, ne disposant pas d'espace propre, seraient invitées à créer et à donner leur spectacle en première au Stalden. Des expositions pourraient être organisées dans la galerie et couplées avec un spectacle sur le même thème. Ainsi, un double but cul¬

turel serait atteint : redonner vie à un bâtiment désaffecté et en fai¬

re un centre d'animation théâtrale.

Dominique Marusic-Cencini

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de la scolarisation des enfants, etc., pendant les quatre prochaines années.

Les candidats à l'exécutif et au parlement communal ne sauraient donc établir leurs programmes sans tenir compte des souhaits des étrangers résidents dans la commune. Ces souhaits se rapportent surtout aujourd'hui à la question de leur intégration et de leur participation.

En effet, si d'un côté les immigrés produisent et contribuent financièrement autant que les autres citoyens, leur intégration dans le milieu social est loin d'être réalisée. Et ceci surtout parce que des mesures - envisageant l'ensemble du problème à l'échelle communale - n'ont pas été prises jusqu'à maintenant. Toutefois les esprits ont évolué ces dernières années: la nouvelle loi sur les communes prévoit la possibilité d'une certaine participation des étrangers; la direction des écoles manifeste quant à elle la volonté de favo¬

riser la scolarisation des enfants étrangers; la Commission fédérale consulta¬

tive pour le problème des étrangers a envoyé à toutes les communes suisses le cahier "Les étrangers dans la commune" qui donne des indications de travail très précises.

Il est donc temps d'aborder l'ensemble de la question en commençant par les points suivants:

1. Favoriser la participation,

a) en appelant les étrangers à collaborer dans certaines commissions commu¬

nales,

b) en mettant sur pied une chambre consultative des étrangers par analogie avec d'autres villes suisses.

2. Améliorer la scolarisation des enfants,

a) par l'institution de cours de rattrapage de langue ouverts à tous les enfants étrangers ou confédérés qui le désirent dans les différents bâ¬

timents scolaires de la ville,

b) par la publication de directives à l'intention des écoles de la ville afin qu'on tienne compte des difficultés linguistiques lors de l'évalua¬

tion des élèves immigrés ou confédérés et de leurs examens de passage.

3. Améliorer les conditions de logement,

a) par une politique du logement qui puisse profiter aussi aux bas salaires et aux familles nombreuses,

b) par une surveillance accrue des conditions de logement des travailleurs

saisonniers, afin d'éviter les abus de certains employeurs.

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Une des difficultés pour les personnes âgées, pour équilibrer leur budget est, à côté des problêmes connus, tels que : hausse des loyers, des cotisa¬

tions de la caisse-maladie, etc..., l'imposition fiscale. Il y a quelques années, un grand nombre de personnes âgées dont le revenu était jugé insuf¬

fisant pour justifier une imposition, avait eu leur nom rayé du chapitre d'impôts par le service cantonal des contributions.

Depuis quelques mois, nous constatons que ces dossiers ont été repris et que ces personnes de condition modeste seront ä nouveau imposées. D'une ma¬

nière plus générale, on constate également que les bénéficiaires des pres¬

tations complémentaires qui sont considérés par la Caisse cantonale de com¬

pensation comme n'ayant pas le minimum, sont imposés sur leur seule rente AVS, qui ne leur permettrait pas de vivre décemment.

L'exemple ci-dessous permettra de mieux comprendre ce problême aigu qui touche les rentiers AVS bénéficiaires de prestations complémentaires:

*Mme J. de Fribourg, touche une rente AVS de Fr. 788.— par mois, ainsi qu'une prestation complémentaire de Fr. 190. — .

Sa caisse-maladie lui coûte mensuellement Fr. 84.— et son loyer s'élève à Fr. 385.-- par mois.

Calculation de l'impôt pour 1980 Revenus AVS (1978-1979)

Déductions : caisse maladie

déductions personnelles déductions rentiers AVS Revenu imposable

Montant de l'impôt cantonal 1980 Montant de l'impôt communal 1980

Fr. 9'456.—

Fr. 1'008.—

Fr. 800.-

Fr.-2'000." Fr. 3'808.—

Fr. 5*648.—

Fr. 210.90 Fr. 196.10 Total impôt 1980 Fr. 407.—

soit par mois Fr. 34.—

D'après la calculation faite par la Caisse cantonale de compensation pour l'obtention de la prestation complémentaire, il manquait â Mme J., Fr. 190.

par mois pour lui assurer le minimum vital.

Or, nous constatons que c'est sur ce minimum vital que sont amputés les 34.

par mois pour le paiement des impôts! Sans commentaires...

(Ne serait-oe pas à la Commune de Fribourg â faire le premier pas ? Réd.)

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La formation des architectes à Fribourg

Dans le No 50 de "PRO FRIBOURG" qui offrait un bilan très intéressant de l'ac¬

tivité de restauration du patrimoine architectural de la ville de Fribourg, M. Etienne Chatton, Conservateur des monuments se souciait pour la formation des élèves de "l'Ecole d'Architecture" en matière "d'histoire de l'art" et de

"restauration".

Ce souci nous encourage de présenter la "section d'architecture" de TETS (Ecole Technique Supérieure) de Fribourg dans un cadre plus général et de re¬

venir sur les questions soulevées par M. Chatton.

La section d'architecture de VETS (dont j'ai pris la responsabilité en tant que doyen depuis une année) a pour tâche de former des "architectes ETS". Dans la hiérarchie des métiers, l'architecte ETS se situe entre l'architecte poly¬

technicien (EPFL et EPFZ de Lausanne et de Zürich) et le dessinateur en bâti¬

ment ou le chef de chantier.

Ce titre "architecte ETS" a relayé il y a environ 10 à 15 ans celui du "tech¬

nicien en bâtiment" parce que la législation lui permettait dorénavant, avec son diplôme et après 3 ans de stage, de mettre avec sa signature des plans à l'enquête et de devenir un architecte dans le plein sens du mot, égal à l'ar¬

chitecte EPFL ou EPFZ.

Depuis ce moment, l'enseignement des sections d'architecture de nos différen¬

tes écoles ETS en Suisse a dû fournir un double effort, qu'elles doivent con¬

tinuer à fournir : former des techniciens (ceux qui savent construire), et donner une base solide de "conception architecturale" (projet).

Cette double tâche n'est pas facile â réaliser et le "marché de l'emploi" nous reproche souvent: .."maintenant vous formez aussi des architectes, nous vou¬

lons tout d'abord des constructeurs".

Devant cette situation, la section d'architecture de l'ETS Fribourg s'est posé des objectifs d'enseignement qui correspondent à la complexité du métier d'ar¬

chitecte et au phénomène "architecture" tout court, que nous essayons de cer¬

ner par 5 critères: Fonction - Forme - Technique - Coût - Problèmes administra¬

tifs. Les 3 premiers sont classiques (Vitruve: utilitas, Venustas, firmitas).

D'ailleurs, l'enseignement en architecture à nos ETS en Suisse s'est toujours situé entre ces critères, mais en déplaçant l'accent de l'un sur l'autre. Nous devons ici rendre hommage à nos prédécesseurs MM. Antognini et Bachmann, qui, pendant des années, ont formé nos architectes à l'ETS de Fribourg.

En prenant en charge, il y a une année, la responsabilité de la section d'ar¬

chitecture, nous avons commenë à réviser le programme, mais dans le cadre d'un

bon équilibre entre les 5 critères, en mettant l'élève toujours devant cette

complexité du phénomène architecture. Certains cours ont pris dans ce sens une

nouvelle orientation. Ainsi, le cours "histoire d'architecture" tente depuis 3

ans de mettre en évidence à travers l'histoire (de la Mésopotamie jusqu'à Le

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Corbusier, Aal to et les autres maîtres du XXëme siècle), les traces des 5 cri¬

tères de l'architecture en insistant, bien sûr, sur les 3 premiers: Fonction - Forme -Technique.

M. Etienne Chatton, Conservateur des monuments, relève à juste titre, que le moment est venu de sensibiliser nos élèves pour la restauration des bâtiments.

Une collaboration avec lui ou d'autres personnes compétentes dans ce domaine est envisagée dans le cadre de la révision du programme de notre section.

En outre, nous essayons d'ouvrir le dialogue entre notre école et la population à travers des expositions d'architectures, dont deux furent organisées grâce à la collaboration de la Direction de l'Ecole d'ingénieurs. Nous avons pu accueil¬

lir dans notre école une exposition de M. Pierre Zoelly (architecte du musée d'art et d'histoire des anciens abattoirs, et de Heidi et Peter Wenger; tous, les trois sont des architectes suisses, d'un profil personnel et convaincant du point de vue recherche et expression architecturale.

Une école d'architecture doit, dans une certaine mesure, être une plate-forme ou un vase communiquant où se rencontrent l'enseignement et l'opinion publique.

Philippe von Streng, Doyen de la section d'architecture.

De la croissance urbaine (suite au Forum des habitants)

..La croissance urbaine suit partout le même processus : dépérissement des "cen¬

tres", les appartements étant grignotés sans cesse par les bureaux jusqu'à ce que, à la limite, il n'y ait plus que des bureaux; ce qui rend ces centres grouillants de vie aux heures ouvrables et totalement morts la nuit. (...) Ce qui est en question, à mon sens, c'est le mode de croissance "en tache" des villes; elles poussent sans plan d'ensemble, sans aucune maîtrise de leur crois¬

sance, si bien que leurs centres successifs (et de plus en plus grands ou se subdivisant...) suivent peu ou prou le même cycle de croissance et de dégénéres¬

cence au fur et à mesure que la ville grandit anarchiquement.

C'est qu'en fait on ne maîtrise pas l'aménagement du territoire: on considère comme inéluctable (et normal) que les zones rurales se vident et que les villes grandissent. Les villes deviennent des "en soi" totalement et délibérément dé¬

connectés de leur "espace rural" alors que, à mon sens, elles ne devraient être que le "coeur" de leur espace. Ce qui modifie radicalement les concepts d'urba¬

nisme : on n'édifie plus la ville pour elle-même mais pour qu'elle joue pleine¬

ment son rôle d'animation (ce qui ne présuppose pas qu'elle dévore son espace mais, au contraire, qu'elle le vivifie). C'est donc une autre politique de loca¬

lisation des logements, des zones industrielles, des équipements collectifs in¬

tercommunaux, etc. Mais cela postulerait que les municipalités travaillent en équipes et que les urbanistes deviennent des "rurbanistes" c'est à dire de véri¬

tables aménageurs de l'espace (et pas seulement des villes qui, encore une fois, ne doivent pas être déconnectées de la zone qu'elles desservent). (...)

Robert Caillot, professeur, de l'Institut Economie & Humanisme, Lyon.

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variés.

Caractéristiques du projet

1. Capacité et emplacement, 250 places, proche du centre, mais en dehors de celui-ci, permettant le déplacement à pied sans l'emploi des transports publics (4 minutes jusqu'à la places des Ormeaux).

2. L'accès piétons est réalisé par un réseau de cheminements continus et protégés qui dessert plusieurs directions. Par le haut: quartier d'Alt—Collège St-Michel—rue de Lausanne. Par le bas: Bibliothèque: quartier d'Alt ou Musée—centre Bourg par les nouveaux passages.

3. L'accès autos est double: une rampe pour chaque sens de circulation. Le trafic n'est pas affecté du fait de la destination du Varis comme future route collectrice. Le centre est déchargé.

4. Des usagers de provenances et de destinations diverses peuvent y stationner leurs véhicules. Le Parking du Varis sert aussi bien à l'usager venant de l'extérieur (N 12, Fribourg-Nord, futur pont de la Poya) et qui est intercepté avant de passer le goulet du Ratzé, qu'à l'usager de l'intérieur (bordiers à l'abonnement, commerçants et leurs clients, écoles, Bibliothèque, Musée, administrations).

5. L'intégration au site: l'ouvrage ne forme pas un «bâtiment», mais un «pont» dans un vallon planté d'arbres. Invisible dans les vues à distance, il établit dans le site une continuité d'échelle entre les constructions des plateaux du Belzé et d'Alt, hors de l'ordre parcellaire serré.

6. Le terrain entièrement propriété des collectivités publiques peut être mis à disposition selon le principe du droit de superficie.

7. Le milieu archéologique n'est pas touché.

'8. Le chantier est de courte durée: 12 mois et sans nécessité d'interrompre le trafic. Dates prévues: septembre 1982 à septembre 1983.

9. L'investissement total est de 6,3 mio de francs, compte tenu des hausses prévisibles et des frais annexes, soit 25200 fr. par place, coût très raisonnable par rapport à la moyenne suisse.

10. Le Parking du Varis n'hypothèque pas l'avenir, dans le sens des objectifs du «Concept d'aménagement» proposé par la ville de Fribourg (1).

Auteurs du projet:

Architectes: Pierre Zoelly et Michel Waeber Ingénieur: Claude von der Weid

( 1 ) J.-D. Urech, A. Robert-Grandpierre et Rapp, Plan d'aménagement local de la Commune de Fribourg, Document 2,

Concept d'aménagement, Lausanne 1977.

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Références

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