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1638 Interview avec Yvonne Gilli «En tant que femme dans une fonction dirigeante, j’ai un rôle de modèle»

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Academic year: 2022

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(1)

Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch

49 2 . 1 2. 2 02 0

1637 Editorial

de Carlos Beat Quinto To vaccinate,

or not to vaccinate…?

1643 FMH

PEPra: pour la prévention au cabinet de premier recours

1668 «Et encore…»

par Christina Aus der Au Valeur ou dignité?

1638 Interview avec Yvonne Gilli

«En tant que femme

dans une fonction

dirigeante, j’ai un

rôle de modèle»

(2)

SOMMAIRE 1633

Rédaction

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur en chef);

biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Julia Rippstein (Rédactrice version imprimée et en ligne);

Prof. Dr méd. Anne-Françoise Allaz, membre de la FMH

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Dr méd. Daniel Schröpfer, membre de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Rédaction Éthique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Prof. phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

FMH

EDITORIAL: Carlos Beat Quinto 1637 To vaccinate, or not to vaccinate…? 

INTERVIEW AVEC YVONNE GILLI: Julia Rippstein

1638 «En tant que femme dans une fonction dirigeante, j’ai un rôle de modèle» 

Yvonne Gilli a été élue présidente de la FMH le 28 octobre dernier. Elle est ainsi la première femme à prendre la tête de l’association. Dans un entretien accordé au BMS, Yvonne Gilli raconte comment elle aimerait soutenir les femmes dans la construction de leur carrière médicale et dans quels domaines elle prévoit d’intervenir en priorité au cours de la prochaine législature.

PREVENTION: Barbara Zosso, Carlos B. Quinto, Stefan Neuner-Jehle, Barbara Weil 1643 PEPra: pour la prévention au cabinet de premier recours 

1646 Nouvelles du corps médical 

Courrier / Communications

1649 Courrier au BMS

1649 Examens de spécialiste / Communications

FMH Services

1652 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

(3)

SOMMAIRE 1634

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Nina Abbühl, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, www.emh.ch

Annonces:

Markus Süess, Key Account Manager EMH, tél. +41 (0)61 467 85 04, markus.sueess@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, abo@emh.ch Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales est admissible moyen- nant autorisation écrite préalable d’EMH.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Impression: Vogt-Schild Druck AG, https://www.vsdruck.ch/

Tribune

POINT DE VUE: Johannes Bircher

1659 Verantwortung für die eigene Gesundheit übernehmen

Horizons

RENCONTRE AVEC… FULVIA ROTA: Daniel Lüthi 1665 «Ich will mehr Transparenz»

Et encore…

Christina Aus der Au 1668 Valeur ou dignité?

HUBER

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To vaccinate, or not to vaccinate …?

Carlos Beat Quinto

Dr méd., membre du Comité central de la FMH, responsable du département Santé publique et professions de la santé

Un vaccin contre la Covid-19 se doit premièrement d’être sûr, deuxièmement d’être sûr, troisièmement d’être sûr, et quatrièmement d’être efficace. Pourquoi la sécurité doit-elle peser si lourd dans la balance? Une raison essen- tielle est que pour 90% de la population, une infection va connaître une évolution bénigne, et ce d’autant plus que la personne sera jeune. Il faut en tenir compte lorsqu’on évalue l’opportunité de vacciner le personnel de soins, qui, tant du point de vue de l’âge que de l’état de santé général, n’appartient pas à un groupe à risque susceptible d’évoluer vers une forme grave de la maladie. Tout problème de sécurité aurait pour ef- fet potentiel de discréditer la vaccination en tant que telle, ce qui d’un point de vue de santé publique revien- drait à se tirer une balle dans le pied. J’écris cela en sa- chant que le temps presse et que la sécurité absolue n’existe pas. Il n’en reste pas moins exclu que nous je- tions par-dessus bord les normes en vigueur en matière de sécurité vaccinale. Il faut au moins six mois d’obser- vation après un vaccin pour évaluer les risques de réac- tion auto-immune. Et la complexité augmente encore dès lors qu’il est question de piqûres de rappel…

Toute question en matière de sécurité soulève égale- ment la question de la responsabilité. Impossible de mener des entretiens individuels avec chaque patient et d’obtenir son consentement éclairé en cas de vacci- nation de masse. Qui porterait le chapeau en cas de problème? Les fabricants, on le comprend, voudront endosser un degré de responsabilité aussi faible que possible. Une exigence exprimée en ce sens a déjà été rejetée par l’AEM au niveau européen. Comment la si- tuation se présente-t-elle en Suisse? La responsabilité reviendrait-elle à la Confédération? Aux cantons? Dans l’actuelle situation de pandémie, il n’est pas envisa- geable que les médecins assument la responsabilité des accidents par le biais de leur assurance professionnelle, surtout s’ils vaccinent dans le cadre d’une campagne publique, et qu’il n’existe pas d’informations fiables quant aux effets secondaires immédiats ou à long terme qu’ils puissent fournir à leurs patients.

Quant à la question de l’efficacité: dans quelles quanti- tés et avec quel niveau d’adéquation notre corps for- merait-t-il des anticorps contre les antigènes générés par nos cellules suite à un vaccin à ARN messager?

Fabriquerait-il des anticorps contre les vecteurs d’un vaccin vectorisé? A quelles réactions faut-il s’attendre?

Des rappels seraient-ils possibles, resteraient-ils sans

effet, ou induiraient-ils des effets indésirables? Contrai- rement à ces vaccins de type nouveau, ceux reposant sur la technique éprouvée des protéines recombi- nantes nécessitent du temps pour leur mise au point, car il est impossible d’accélérer les processus biolo- giques qui les fondent. Et si les vaccins recombinants ont prouvé leur efficacité pour les personnes jeunes, il n’en va pas toujours ainsi pour les personnes âgées. Il faut donc répondre à la question suivante: les vaccins à ARN messager fonctionneront-ils mieux ou moins bien que les vaccins traditionnels, surtout pour les per- sonnes âgées et pour les groupes à risque? Comment définissons-nous l’efficacité: faut-il exiger une protec- tion généralisée, à savoir que le vaccin protège de toute contagion et prévienne toute transmission, ou est-ce assez si le vaccin prévient les formes graves de la mala- die et réduit significativement le nombre d’hospitali- sations et de décès? Il nous faut répondre à ces ques- tions si nous voulons pouvoir peser en connaissance de cause les avantages et les risques de chaque vaccin.

Sans parler de la question – importante – de la logis- tique, avec la nécessité de maintenir des températures de –20, voire –70 °C pour conserver certains vaccins.

Quelles seront leurs durées de conservation, à quelle température faudra-t-il les stocker? Seront-ils livrés en seringues prêtes à l’emploi? Quels concepts logistiques faudra-t-il élaborer pour les cabinets, les EMS, les hôpi- taux? Les questions restent nombreuses. C’est pour- quoi il convient de viser en tout premier lieu une vacci- nation des personnes à risques, de manière à éviter une surcharge du système de soins, plutôt qu’une vac- cination de masse dans l’idée d’induire une immunité de groupe.

La priorité doit aller à une sécurité maximale du vaccin, car la maladie suit un cours bénin pour 90% des personnes infectées.

Dans un premier temps, il faut viser la vacci­

nation des personnes à risques, de manière à éviter une surcharge du système de soins.

FMH Editorial 1637

(5)

Yvonne Gilli, nouvelle présidente de la Fédération des médecins suisses

«En tant que femme dans une fonc- tion dirigeante, j’ai un rôle de modèle»

Propos recueillis par: Julia Rippstein

Madame Gilli, cela fait un mois que vous avez été élue à la tête de la FMH. Comment vous sentez-vous?

Tout d’abord, j’éprouve beaucoup de joie et de recon- naissance pour cette immense marque de confiance de la part des délégués à la Chambre médicale, de mes confrères et consœurs médecins et de mes nouveaux collègues du Comité central. Au fil des conversations et des préparatifs en vue de mon entrée en fonction, ma conscience des responsabilités que je suis appelée à assumer croît et se précise. Ces responsabilités sont

Yvonne Gilli: «Il sera précieux de savoir, dans la période délicate qui nous attend, que je peux compter sur ce large soutien.»

Notice biographique

Yvonne Gilli (1957) est spécialiste en médecine interne générale. Elle est également dé- tentrice d’un diplôme d’infirmière en soins généraux. A la tête d’un cabinet de gynécologie et de médecines complémentaires à Wil (SG), elle a représenté le parti des Verts au Conseil national et a siégé au sein de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique entre 2007 et 2015. Elle est membre du Comité central de la FMH depuis 2016 et dirige le dé- partement Numérisation/eHealth. Yvonne Gilli est divorcée et mère de trois enfants.

Yvonne Gilli a été élue présidente de la FMH le 28 octobre dernier. Elle est ainsi la première femme à prendre la tête de l’association. Dans un entretien accordé au BMS, Yvonne Gilli raconte comment elle aimerait soutenir les femmes dans la construction de leur carrière médicale et dans quels domaines elle prévoit d’inter- venir en priorité au cours de la prochaine législature.

considérables et c’est avec modestie que j’entends les aborder. Ce n’est que collectivement et ensemble que nous pourrons réaliser nos objectifs. Les conditions à notre réussite sont une forte unité au sein du Comité central, le maintien de la précieuse expertise présente dans les divisions, et des collègues engagés dans les organisations de membres.

Vous avez été élue à 123 voix contre 163.

Avez-vous été surprise par un résultat aussi net?

Oui, la clarté du résultat m’a surprise. Il sera précieux, dans la période délicate qui nous attend sur le plan politique, de savoir que je peux compter sur ce large soutien. Avec mes collègues du Comité central, je ferai tout mon possible au cours des quatre années à venir pour défendre efficacement les intérêts des médecins suisses, tels que représentés au sein de l’Assemblée des délégués.

Quand entrerez-vous officiellement en fonction et comment va se dérouler le passage de flambeau entre l’actuel président, Jürg Schlup, et vous-même?

J’entrerai en fonction le 1er février 2020. Dans l’inter- valle, je poursuivrai mon travail au sein du Comité cen- tral, si bien que le passage du flambeau pourra se faire étape par étape, en concertation permanente.

Vous reprenez la présidence de la FMH alors que toute l’Europe est durement touchée par la deuxième vague de l’épidémie de COVID-19. Quel message aimeriez-vous faire passer dans un tel contexte à vos confrères et consœurs médecins, et à la population?

Il faudra que tous – population, médecins, représen- tants des diverses professions de soins – collaborent étroitement si nous voulons maîtriser au plus vite cette crise. Reposons-nous pour cela sur les sources

FMH Inter view 1638

(6)

d’information officielles, comme l’Office fédéral de la santé publique, et mettons de côté notre ressenti per- sonnel, dans l’intérêt d’une action concertée efficace.

La situation est sérieuse et il ne faut pas la prendre à la légère.

En tant que femme, mère de trois enfants, «prima inter pares» des médecins suisses et ancienne politicienne, comptez-vous vous engager pour promouvoir les carrières féminines en médecine?

En tant que femme dans une fonction dirigeante, j’ai un rôle de modèle, et avec mes homologues, je m’enga- gerai dans le cadre de mes compétences pour lever les obstacles qui entravent encore les carrières féminines.

L’encouragement ciblé des jeunes filles à s’intéresser

aux sciences naturelles fait partie des voies à suivre.

Un autre facteur important est la mise en place de conditions de travail autorisant les femmes à concilier travail et famille. Le niveau de responsabilités est diffi- cilement comparable, mais je vais me risquer à citer Kamala Harris, nouvelle vice-présidente des Etats- Unis: «Je suis la première femme à ce poste, mais je ne serai pas la dernière.»

Les femmes représentent aujourd’hui la majorité des titulaires d’un diplôme de médecine, mais la plupart des fonctions dirigeantes restent occupées par des hommes, ce qui se reflète dans la composition du Comité central de la FMH. Comment décririez-vous votre sentiment en tant que première femme à prendre les rênes de l’organisation?

Je citerai tout d’abord ce sentiment de certitude qu’une telle chose est enfin possible. Le Comité central compte aujourd’hui deux femmes, soit une augmentation de 100%. Et la part des femmes au CC s’accroîtra en- core à l’avenir. J’ai la conviction que l’égalité entre les sexes est autant l’affaire des hommes que des femmes. Les jeunes hommes qui démarrent en mé- decine souhaitent eux aussi un meilleur équilibre entre leur vie privée, familiale et professionnelle.

Vous avez également siégé au Conseil national pendant huit ans. Votre expérience politique influe- ra-t-elle sur votre activité de présidente de la FMH?

Cette expérience est précieuse pour moi. Et ce sera un grand avantage que de connaître la Coupole fédérale de l’intérieur. J’ai directement collaboré avec nombre de politiciens actifs au sein des deux Chambres, ainsi que

parmi les actuels conseillers fédéraux. La possibilité qui m’a été offerte ces quatre dernières années de sou- tenir les autorités dans le cadre de divers groupes de travail et groupes d’experts a encore élargi mon hori- zon. En un sens, le langage politique est un langage codé. Il faut savoir lire entre les lignes. Et dans le légen- daire «panier de crabes», il est important de savoir sur qui on peut compter.

Vous appartenez depuis des années au parti des Verts. L’écologie est-elle appelée à jouer un rôle important dans la politique professionnelle de la FMH?

Indépendamment de la politique, l’écologie jouera un rôle toujours plus important dans nos vies. Diverses grandes organisations de membres, comme l’ASMAC, se consacrent activement à la défense de notre milieu vital. Et divers hôpitaux étrangers se distinguent d’ores et déjà par des mesures de gestion visant à minimiser l’impact sur l’environnement. Sans parler des éco- nomies que ce type de mesures peuvent permettre de réali ser.

Vous vous êtes déjà fait un nom au sein du Comité central de la FMH par votre contribution à la numéri- sation du secteur de la santé, et notamment à l’introduction du dossier électronique du patient (DEP). Que prévoyez-vous de faire pour aider le DEP à percer?

Un bon produit n’a pas besoin d’aide pour percer. Les médecins souhaitent contribuer à ce que le DEP soit da- vantage qu’une simple archive pour les documents de patients, mais un véritable instrument de travail per- mettant d’optimiser la qualité des traitements. Pour cela, il faudra toutefois que les responsables politiques prennent conscience de la nécessité d’intégrer des méde cins dans les organes décisionnels opérationnels et stratégiques.

Quels sont à votre avis les principaux défis de la  prochaine législature?

Notre travail quotidien nous permet de cerner quelles conditions cadres politiques se répercutent directe- ment sur la qualité de la prise en charge médicale et sur la satisfaction au travail des médecins. Le risque au- jourd’hui est que l’adoption de points de vue purement économiques et à court terme mène à des incitations erronées. Prenons par exemple le budget global. Sous

«Je m’engagerai dans le cadre de mes compé- tences pour lever les obstacles qui entravent encore les carrières féminines.»

«Le risque aujourd’hui est que l’adoption de points de vue purement économiques et à court terme mène à des incitations erronées.»

FMH Inter view 1639

(7)

l’appellation apparemment innocente d’objectifs de maîtrise des coûts ou de tarifs dégressifs se cachent des mesures péjorant la qualité des soins et rationnant les prestations médicales, qui plus est justement pour les patients les plus vulnérables, présentant des poly-

morbidités ou des tableaux cliniques complexes. Nous devons empêcher la mise en place de telles mesures, irréfléchies, et montrer comment le corps médical peut contribuer à préserver la qualité et l’économicité des soins. Je citerai comme exemples de stratégies ga- gnantes le partenariat qui a permis la mise au point du tarif TARDOC, ou encore le financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires, qui permet de corriger les incitations erronées.

julia.rippstein[at]emh.ch

Quels sont, selon vous, les principaux défis que devra relever la profession médicale et, plus large- ment, le secteur des soins dans notre pays?

La profession médicale joue un rôle de tout premier ordre dans notre société, car la santé et la maladie touchent à notre existence même. Et les changements sociétaux exigent de la profession médicale qu’elle évolue. Les principaux défis me semblent être la polari- sation sociale et politique, qui, avec le vieillissement de la population et la multiculturalité croissante, mettent en danger le financement solidaire de notre système de santé. Dans un champ plus restreint, je citerai la fé- minisation de la profession, le manque de spécialistes et la mainmise excessive du gouvernement. Pour nous donner les meilleures chances, nous devons nous en- gager pour que les médecins puissent continuer d’exer- cer leur profession selon des modalités qu’ils auront pu eux-mêmes définir, selon leurs convictions, et qui ré- pondent aux exigences de notre temps.

«Parmi les défis futurs, je citerai la féminisa- tion de la profession, le manque de spécialistes et la mainmise excessive du gouvernement.»

FMH Inter view 1640

Sujets d’actualité en ligne

www.bullmed.ch → tour d’horizon

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Au Cybathlon, des personnes avec un handicap physique relèvent des défis du quotidien grâce à des technologies de pointe. Le but? Encourager la recherche et l’innovation.

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L’intégration de nouveaux métiers, à l’image des infirmières praticiennes spé-

cialisées, comme solution centrale face à la pénurie de personnel qualifié dans

les soins primaires.

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PEPra: pour la prévention au cabinet de premier recours

Barbara Zossoa, Carlos B. Quintob, Stefan Neuner-Jehlec, Barbara Weild

a Collaboratrice scientifique / responsable de projet division santé publique / professions de la santé; b Dr méd., membre du Comité central de la FMH, responsable du département Santé publique / professions de la santé; c Prof. Dr méd.,responsable Chronic Care, Institut de médecine de famille, Université et Hôpital universitaire de Zurich; d Cheffe de la division Santé publique / professions de la santé, FMH

«La prévention est un thème important de la prise en charge dans les cabinets médicaux de premier recours.

Une consultation sur deux porte sur l’obésité, le diabè te, les maladies respiratoires, l’addiction, etc. Des sujets difficiles à aborder et souvent source de frustra­

tions.» C’est ce que déclarent de nombreux médecins de premier recours quand ils s’expriment sur le thème de la prévention au cabinet médical [1]. Plusieurs rai­

sons expliquent pourquoi ces sujets sont ressentis comme difficiles à aborder ou sources de frustrations:

premièrement, les mesures préventives visent souvent à réduire les facteurs de risque et à renforcer les fac­

teurs de protection, ce qui ne peut généralement être obtenu que par des changements de comportement, pour la plupart difficiles à mettre en œuvre car indisso­

ciablement liés à la motivation du patient mais aussi à des revers et à des échecs [2]. Cela demande donc beau­

coup de patience de la part de chacun. Deuxième ment, le conseil en matière de prévention exige du temps, qui a été limité dans le cadre de la consul tation médicale par les interventions tarifaires du Conseil fédéral. En troisième lieu, les outils spécifiques qui existent pour la consultation [3] sont souvent inconnus ou difficiles à trouver; tout comme les offres en amont et en aval dans le domaine de la prévention, p. ex. promotion de  l’activité physique, conseil à l’arrêt du tabagisme, conseil en matière d’addiction, etc.

Pourtant, malgré ces défis, la prévention au cabinet médical présente aussi beaucoup de potentiel: pour 75 à 80% de la population suisse qui se rend au moins une fois par an chez le médecin, c’est la possibilité d’être sensibilisée à la prévention. Les médecins peuvent mo­

tiver leurs patients à changer de comportement ou à adopter d’autres mesures préventives, les conseiller et les épauler, et ainsi contribuer à réduire les maladies

évitables. La prévention fait partie de l’activité médi­

cale [4]. Elle ne peut et ne doit pas être entièrement dé­

léguée à d’autres acteurs, d’autant plus que la crédibi­

lité des médecins et le cadre du cabinet médical offrent des conditions optimales pour le travail de prévention.

C’est pourquoi la FMH s’engage dans le projet PEPra (La prévention au cabinet médical fondée sur les preuves).

Que faut-il donc faire?

Pour que les médecins de premier recours et leurs as­

sistantes médicales (AM) ou coordinatrices en méde­

cine ambulatoire (CMA) puissent mettre en œuvre la prévention au cabinet médical, il faut s’occuper des dif­

ficultés mentionnées au début. Les conditions cadre structurelles et financières pour rendre possible et en­

courager la prévention au cabinet médical doivent être créées. L’amélioration de ces conditions cadre est une préoccupation majeure des sociétés de discipline et as­

sociations de médecins à laquelle on n’accorde pas (en­

core) suffisamment d’attention au niveau politique.

Par ailleurs, les médecins et les assistantes médicales doivent disposer des «instruments» appropriés. C’est ce à quoi s’attelle le projet PEPra: créer un ensemble de mesures coordonnées pour la prévention au cabinet médical en collaboration avec les médecins et les assis­

tantes médicales.

Que propose PEPra?

PEPra ne développe pas une nouvelle approche, mais s’appuie sur des programmes et approches nationaux déjà développés par le corps médical pour la préven­

tion au cabinet médical, notamment Coaching santé du CMPR, Vivre sans tabac, le programme Paprica pro­

Le projet PEPra – La prévention au cabinet médical fondée sur les preuves porté par la FMH et d’autres partenaires et soutenu par la Fondation Promotion Santé Suis se vise à établir jusqu’en 2024 un ensemble de mesures coordonnées pour la préven­

tion au cabinet médical.

FMH Prévention 1643

(9)

posé par Unisanté, les deux programmes plus anciens développés par la FMH (Crise et suicide et Intervention brève lors de consommation d’alcool à problème) ainsi que les Recommandations EviPrev de l’association du même nom. Pour cela, PEPra s’attache à réunir entre eux, mais de manière perméable, les axes thématiques sur la base desquels sont conçus un grand nombre de ces programmes et implique leurs organes responsab­

les dans le développement. Les résultats des évalua­

tions des programmes réalisées jusqu’ici sont pris en compte tout comme les résultats d’autres sondages et études relatifs aux besoins du corps médical en mati­

ère de prévention au cabinet médical [2, 5].

L’ensemble de mesures coordonnées se décline en qua­

tre produits (fig. 1).

Les cours modulaires (projet partiel 1) pour les méde­

cins de premier recours et les assistantes médicales constituent l’élément central. L’entretien motivation­

nel (EM) avec son approche ciblée visant à susciter les motivations intrinsèques du patient y joue un rôle es­

sentiel [6] et peut être considéré comme un élément gé­

nérique. L’efficacité de l’entretien motivationnel a été analysée dans plus de 200 études randomisées contrô­

lées. Il s’est avéré que cette approche est plus efficace que les interventions standards, même de courte durée (<10 min) [7]. Le projet PEPra a pour but de développer l’entretien motivationnel en association avec l’appro­

che Coaching santé du CMPR et d’en faire un module

de formation continue générique pour la prévention au cabinet médical. Les recommandations EviPrev sont un autre élément générique qui montrent, sur la base des preuves scientifiques disponibles, chez quel patient il convient d’aborder quel thème de prévention et à quel moment. Ces recommandations font partie d’un autre module générique incluant d’autres tech­

niques de communication et de conseil telles que la dé­

cision partagée et la communication des bénéfices et risques. L’offre de formation continue est complétée par des modules thématiques [8] portant sur des mé­

thodes d’intervention et de conseil éprouvées et des outils concrets sur les thèmes respectifs. Lors des for­

mations continues, le «quoi» (théorie, connaissances scientifiques) est systématiquement associé au «com­

ment» (méthodes de communication et de conseil, atti tudes, outils, etc.). De plus, une large place est ac­

cordée à la mise en situation. L’offre vise donc à appro­

fondir les compétences dans les domaines qui sont souvent considérés comme difficiles: aborder, motiver, soutenir et accompagner les patients. Les modules se­

ront testés dès 2022 dans quatre cantons sous forme de projets pilotes.

En complément, une plateforme d’information (lan- ding page) couvrant une multitude de sujets sera mise sur pied pour la prévention au cabinet médical. Elle offrira un accès aux utilisateurs de PEPra et compren­

dra dans un premier temps les thèmes des program­

mes sur lesquels se fonde PEPra. Elle sera cependant conçue de façon à pouvoir intégrer progressivement d’autres thèmes. Elle comportera en particulier des ou­

tils, guides et recommandations facilement accessibles qui pourront être utilisés au cabinet médical dans le Figure 1: L’ensemble de mesures PEPra avec ses quatre produits/projets partiels. Les flèches symbolisent l’interdépendance des différents domaines et produits (© Division Santé publique de la FMH).

PEPra repose sur des programmes et approches éprouvés et développés par le corps médical pour la prévention au cabinet médical.

FMH Prévention 1644

(10)

cadre de l’entretien direct avec les patients. De plus, elle servira aussi de plateforme d’inscription pour les formations continues PEPra. La réalisation est prévue en 2021.

Du fait que la durée des consultations est limitée et que les changements de comportement nécessitent du temps, il peut s’avérer judicieux de motiver les patients à solliciter des offres existantes dans le domaine de la prévention au sein ou en dehors du domaine des soins (conseil à l’arrêt du tabagisme, promotion de l’activité

physique, conseil en matière d’addiction, etc.). Les can­

tons pilotes établiront dans le cadre du projet partiel 4 des aperçus des offres existantes en amont et en aval dans leur région (ou développeront les aperçus exis­

tant partiellement) et les mettront si possible à disposi­

tion sur la plateforme d’information.

Conclusion

La prévention au cabinet médical reste un défi.

L’ensemble de mesures qui sera établi dans le cadre du projet vise à soutenir les médecins et les assistantes médicales dans ce travail. L’évaluation du projet mon­

trera dans quelle mesure il sera possible de satisfaire à cette exigence. La durabilité dépendra essentiellement de la capacité d’améliorer parallèlement les conditions pour la prévention, c’est­à­dire les conditions cadre structurelles et financières. La FMH poursuivra donc ses efforts au niveau politique dans ce domaine.

FMH

Division Santé publique / professions de la santé Nussbaumstrasse 29 Case postale CH­3000 Berne 15 public.health[at]fmh.ch

Références

1 Prévention sert de terme générique pour la prévention primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire.

2 Zyska Cherix A. Quelle perception ont les médecins de famille en Suisse de leur rôle dans la prévention et la promotion de la santé?

Université de Lausanne 2014. http://serval.unil.ch

3 P. ex. les outils pour le coaching santé (https://www.gesundheits­

coaching­khm.ch/fr), les recommandations EviPrev (https://

eviprev.ch/), le manuel Praticien Addiction Suisse (https://www.praxis­suchtmedizin.ch/) et bien d’autres.

4 LPMéd, art. 4 al. 1, art. 6. al. 1 let. a, art. 8 let. h; PROFILES, https://

www.profilesmed.ch/ (accès le 10.11.2020).

5 Zufferey­Caiata M, De Pietro C. Evaluation du processus de mise en œuvre du projet­pilote Girasole. Rapport final à l’attention de l’Office fédéral de la santé publique. SUPSI, Lugano/Manno 2018.

6 Oetterli M, Hanimann A, Balthasar A. Evaluation des Pilotprojekts im Kanton Tessin: Synthesebericht. Interface, Luzern 2019.

7 Neuner­Jehle S. Schlussbericht über das vom BAG subventionierte Projekt «Gesundheitscoaching KHM» 2015–2018. 2018.

8 Oetterli M, Hanimann A, Büchler C. Zielgruppenbefragung zum Programm Gesundheitscoaching KHM. Bericht zuhanden des Stif­

tungsrats des Kollegiums für Hausarztmedizin. Interface, Luzern 2019.

9 Association EviPrev, «FocusPrev I» et «FocusPrev II», 2006–2009, https://eviprev.ch/downloads/

10 Steiger D, Brauchbar M. Analyse IST­ Zustand präventiver Angebote im Sinne der Prävention in der Gesundheitsversorgung (PGV) in der ambulanten Praxis, EvalueScience, im Auftrag des BAG. 2018.

11 Miller WR, Rollnick R. Motivational Interviewing. Preparing Peo­

ple for Change. 2002.

12 Gache P, Sommer J. Rev Med Suisse. 2018;591(14):229–30.

13 Les thèmes de ces modules se limitent pour le moment aux thèmes des programmes et approches sur lesquels se fonde PEPra ainsi que sur d’autres thèmes de l’addiction: tabac, alcool, consom­

mation de drogue, jeux et internet, stress/dépression, activité physi que, prévention des chutes.

Tableau 1: Fiche descriptive du projet «PEPra – La prévention au cabinet médical fondée sur les preuves».

Contexte Stratégie nationale Prévention des maladies non transmis sibles (stratégie MNT), groupe de mesures 2 «Prévention dans le domaine des soins (PDS)»

Promotion du projet Fondation Promotion Santé Suisse (FPSS), Fonds «Prévention dans le domaine des soins» (PDS), dans le cadre d’une «collaboration directe FPSS/OFSP–FMH» (en complément au soutien proactif du projet)

Promoteurs du projet FMH

Partenaires Collège de médecine de premier recours CMPR, Unisanté, Praticien Addiction Suisse, Association EviPrev, Conférence des délégués cantonaux aux problèmes des addictions CDCA, Association suisse alémanique des assistantes médicales SVA / Association romande des assistantes médicales aram

Durée du projet 2020 à 2024

Financement FPSS CHF 1,725 million (y compris l’évaluation)

Budget global env. CHF 2,2 millions (sans les ressources internes à la FMH en dehors de la direction du projet) Evaluation Interface & IHAM&CC Lucerne

Cantons pilotes Bâle-Ville, Fribourg, Saint-Gall, Lucerne

Remarque

Cet article paraît en même temps dans le numéro 12 de la revue Primary and Hospital Care https://primary-hospital-care.ch/fr/ar- ticle/doi/phc-f.2020.10331.

Une plateforme d’information couvrant une multitude de sujets sera mise sur pied pour la prévention au cabinet médical.

FMH Prévention 1645

(11)

Todesfälle / Décès / Decessi Eduard Kuonen (1945), † 31.10.2020, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 3930 Visp

Isaak Dautidis (1934), † 5.11.2020,

Facharzt für Anästhesiologie, 8750 Glarus

Michel Prêtre (1946)

Spécialiste en  gynécologie et obstétrique, 3960 Sierre

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied in unselbständiger Tätigkeit hat sich angemeldet:

Marie Seher, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, Murtenstrasse 21, 3008 Bern Einsprachen gegen dieses Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet bei den Co-Präsi- denten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt haben sich gemeldet:

Behzad Hosseini, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, ab 15.1.2021: Praxis Gruppe Ebikon, Sagenhofstr. 1, 6030 Ebikon

Barbara Rückel, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, Amlehnpraxis AG, Amlehnstrasse 23, 6010 Kriens Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu haben sich gemeldet:

Isabel Wesenick, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, MedZentrum Hoch- dorf, Luzernstrasse 11, 6280 Hochdorf

Manuela Zihlmann, Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, Kinderarztpraxis Wir- belwind, Länggasse 4, 6208 Oberkirch Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz haben sich angemeldet:

Denis Beyer, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Praxis für Allgemeinmedizin Muotathal

Michael Ringli, Facharzt für Allgemeine In- nere Medizin, FMH, Medicoplus Rothen- thurm

Theo Signer, Facharzt für Ophthalmologie, FMH, Chefarzt Vista Diagnostics AG, Pfäffi- kon SZ

Einsprachen gegen diese Aufnahme rich- ten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med. Uta Kliesch, Maria-Hilf-Strasse 9, 6430 Schwyz oder per mail an uta.kliesch[at]

hin.ch

Ärztegesellschaft Thurgau

Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau hat sich gemeldet:

Ulrich Johannes Grosse, Facharzt für Radio- logie, Bahnweg 2a, 8598  Bottighofen

Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Johanna Rasthofer, Fachärztin für Gynäko- logie und Geburtshilfe, FMH, gyn-zentrum an der Lorze, Dorfplatz 1, 6330 Cham Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffent- lichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen.

FMH Nouvelles du corps médical 1646

Nouvelles du corps médical

(12)

Vom Dolmetschen

Brief zu: Mueller F. Sprachbarrieren in der ärztlichen Konsultation. Schweiz Ärzteztg. 2020;101(47):1586–8.

Fremdsprachlichkeit hat im heutigen ärzt­

lichen Alltag einen festen Platz, vielen Dank für diesen interessanten Artikel. Glücklich ist in diesem Zusammenhang jener Arzt, der in einem mehrsprachigen Milieu aufgewachsen und so schon früh damit vertraut ist, dass man – fast – alles und das Gleiche auch mit an­

deren, «fremden» Worten ausdrücken kann, dass solches manchmal recht schwierig sein kann, aber auch, dass, wenn es erfolgreich ge­

lingt, sich ein befreiendes Gefühl einstellt.

Ich schreibe dies als inzwischen pensionierter Hausarzt mit jahrzehntelanger Erfahrung im Umgang mit fremdsprachigen Patienten. Ich machte dabei auch die ermutigende Erfah­

rung, dass man nicht nur als junger Mensch sich fremdsprachlich weiterentwickeln kann.

Hausarztmedizin sah ich stets als eine Syn­

these aus Wissenschaft und Pragmatismus, das Gleiche gilt für den Umgang mit fremden Sprachen. In meiner ärztlichen Tätigkeit als Gefängnisarzt und Hausarzt eines Asylzen­

trums war dies eine der vielen besonderen ärztlichen Herausforderungen, für die es – auch das sei hier deutlich gesagt! – keine Tarif­

position gibt.

Dabei merkte ich bald, dass Übersetzer auch nur Menschen sind und die Hilfe eines profes­

sionellen Übersetzers sich wesentlich vom Beizug eines pragmatisch herbeigerufenen Bilingualen unterscheidet. Nur fehlten in der Regel die professionellen Übersetzer ...

In meiner Verlegenheit entdeckte ich in den letzten Jahren meiner Praxistätigkeit eine pragmatische Hilfe im Internet: «Google­

Translate». Allerdings sind für den produkti­

ven Einsatz dieses Tools gute Englischkennt­

nisse Voraussetzung, die Muttersprache von

«Google­ Translate» scheint offensichtlich Englisch zu sein. Auf Deutsch hat es schlecht funktioniert.

Beim verantwortungsvollen Einsatz dieses Tools entwickelt jeder seine persönliche Tech­

nik, die auch mit seinem eigenen diagnosti­

schen Vorgehen konstruktiv korrespondiert (z.B. kurze Sätze, Ja/Nein­Antworten, Zahlen usw.). Schliesslich kann man den fremd­

sprachlichen Text auch wieder rücküberset­

zen und so kontrollieren. Schwieriger wird es allerdings, wenn der Patient weder schreiben noch lesen kann, dann braucht es eine ent­

sprechende Hilfsperson, und wir haben wie­

der das Phänomen des Menschlichen/Allzu­

menschlichen und die Unmittelbarkeit der Arzt/Patienten­Begegnung geht verloren.

Wenn dann über das Gesicht des Patienten ein Lächeln huscht, weil er sich verstanden fühlt, freut sich auch der Arzt, obwohl er die Schrift im exotischen «Krüzlistich» auf dem Bild­

schirm nicht interpretieren kann ...

Dieses Vorgehen mag sehr zeitaufwändig er­

scheinen, aber auch hier gilt es eine Lern­

kurve zu bewältigen und es eignet sich natür­

lich nicht für alle Fälle.

Dr. med. Reto Gross, Altstätten

Wertvolle Denkanstösse

Brief zu: Gurtner B. care – cure – controlling – cash – crash.

Schweiz Ärzteztg. 2020;101(47):1570.

Seit vielen Jahren freue ich mich an den fun­

dierten und originellen Beiträgen von Kollege Bernhard Gurtner, und jedes Mal bin ich von

seinen Stellungnahmen zu einem aktuellen, meist standespolitischen Thema beeindruckt.

Der neuste Beitrag hat mich jedoch ganz be­

sonders interessiert, da ich – obwohl längst aus dem Berufsleben zurückgezogen – noch immer standespolitisch sehr interessiert und vor allem in verschiedenen Funktionen noch gerontologisch aktiv bin. Da ich in den letzten Jahrzehnten an drei verschiedenen Kranken­

häusern in der Spitalkommission oder im Stiftungsrat mitwirken durfte und auch in der  Studentenausbildung genau gleiche Er­

fahrungen machen konnte, wie im Beitrag beschrieben, fühle ich mich angesprochen.

Die von B. Gurtner aufgezeigte Entwicklung (kurz: «Die Ökonomie droht das Patienten­

wohl zu verdrängen») kann zunehmend mehr festgestellt werden. Da lobe ich mir das Vor­

gehen meines ehemaligen klinischen Lehrers vor 50 Jahren, der bei jeder meiner oberärzt­

lichen Verordnungen zwar die Frage stellte:

«Warum angeordnet, was bezwecken Sie da­

mit?», und dann, wenn tatsächlich begründet, diese aber ohne Seitenblick auf die Spitalrech­

nung doch durchwinkte. Schade, dass diese praktische Unterweisung am Krankenbett aus zeitlichen Gründen in der Tages­Hektik immer weniger zum Tragen kommt. Und noch etwas: In den kommunalen Pflegehei­

men hat glücklicherweise die Tendenz «c­c­c­

cash­crash» noch wenig Einzug gehalten. Bei der medizinischen Versorgung (inkl. Pallia­

tive Care) der Heimbewohner scheint mir das Wohl der Patienten eher höher gewichtet zu werden. Gut so! Ich danke Dr. B. Gurtner für die wertvollen Denkanstösse in seiner Replik.

Dr. med. Hans-Ulrich Kull, Küsnacht

Communications

Examens de spécialiste Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en médecine interne générale

Date: le jeudi 24 juin 2021 de 9h45 à 15h00 Lieu: Congress Center Basel, Messe Schweiz,

Messeplatz (place de la Foire), Bâle

Délai d’inscription: 15 avril 2021

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ formation postgraduée → Titres de spécialiste et formations approfondies

→ médecine interne générale

Examen de spécialiste en vue de l’obtention de la formation approfondie en pneumologie pédiatrique à adjoindre au titre de spécialiste en pédiatrie Date

Examen écrit: 4 septembre 2021, 13h00–16h00 (CEST Time zone)

COURRIER | COMMUNICATIONS 1649

Courrier au BMS

(13)

ERS HERMES examination in paediatric respiratory medicine

Examen oral: 2 septembre 2021 Lieu

Examen écrit: Barcelone, Espagne (Congrès International de ERS 2021)

Examen oral: UKBB, Spitalstrasse 33, 4056 Bâle Délai d’inscription: 30 avril 2021

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ Formation postgraduée → Titres de spécialiste et formations approfondies

→ Pédiatrie, pneumologie pédiatrique

Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en pneumologie

Date

Examen oral: le jeudi 23 septembre 2021 Examen écrit: le samedi 4 septembre 2021 Lieu

Examen oral: Haus der Universität, Berne Examen écrit: Barcelone (congrès ERS) Délai d’inscription: 30 avril 2021

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ Formation postgraduée → Titres de spécialiste et formations approfondies

→ pneumologie

Examen en vue de l’obtention de la formation approfondie en Psychiatrie et psychothérapie forensique pour enfants et adolescents à adjoindre au titre de spécialiste en Psychiatrie et psycho­

thérapie d’enfants et d’adolescents Lieu: Cabinet médical du Dr méd.

Michael Renk, Faubourg du Lac 31, 2000 Neuchâtel

Date: le mardi 16 novembre 2021 Délai d’inscription: 31 août 2021

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ formation postgraduée → Titres de spécialiste et formations approfondies

→ Psychiatrie et psychothérapie d’enfants et d’adolescents

Résultats des élections Société Suisse d’Anesthésiologie et de Réanimation (SSAR)

L’Assemblée générale de la Société Suisse d’Anesthésiologie et de Réanimation a élu ou confirmé une partie de son Comité le 30 septembre 2020.

Au 1er novembre 2020, le Comité est composé comme suit:

Coprésidence

Prof. Dr méd. Urs Eichenberger, Zurich Prof. Dr méd. Michael Ganter, Winterthour Ancien président

Prof. Dr méd. Christian Kern, Lausanne Caissier

Dr méd. Charlotte Meier Buenzli, Horw Membres

PD Dr méd. Sina Grape, Sion Dr méd. Eric Jaunin, Lausanne PD Dr méd. Jürg Schliessbach, Zurich Dr méd. Simon Sulser, Zurich Secrétaire générale

Dr méd. Suzanne Reuss Lübcke, Winterthour Contact

generalsekretaer[at]sgar­ssar.ch

Prix de recherche

«Jean et Linette Warnery»

La Société Suisse de Rhumatologie (SSR) met au concours le Prix de recherche en arthrite rhumatoïde de CHF 60 000 offert par la Fondation «Jean et Linette Warnery»

à Morges.

Le prix récompense un ou plusieurs travaux de recherche clinique ou fondamentale concernant l’arthrite rhumatoïde, effectués en Suisse ou par des Suisses travaillant à l’étranger. Il ne peut être attribué plus de deux fois au même auteur principal.

Peuvent être soumis des travaux publiés dès le 1er janvier 2019 ainsi que ceux acceptés

pour publication à la date de clôture des inscriptions.

Les travaux doivent être adressés jusqu’au 30 avril 2021 en quatre exemplaires à: Société Suisse de Rhumatologie, Josefstrasse 92, 8005 Zurich, ainsi qu’un exemplaire au président de la Fondation «Jean et Linette Warnery».

Le prix sera remis par le président de la SSR à l’occasion de l’assemblée annuelle de la SSR les 2 et 3 septembre 2021 à Lausanne. Le lauréat présentera son travail dans le cadre du programme scientifique du congrès.

Renseignements: Dr Emile Simon, président de la Fondation «Jean et Linette Warnery», Chemin de la Fauvette 32, 1012 Lausanne

Essay­Wettbewerb:

Premio Pusterla Senior 2021 Das Center for Medical Humanities am Institut für Biomedizinische Ethik und Medizingeschichte der Universität Zürich vergibt im Juni 2021 zum dritten Mal den Essay­Preis Premio Pusterla Medizinethik Senior. Der Preis richtet sich an in der Schweiz tätige Ärztinnen und Ärzte und wird vergeben für den besten Essay, der ethische Probleme und Konfliktsituationen in der ärztlichen Praxis und Klinik in literarisch ansprechender Form verarbeitet. Gerade die Covid­Pandemie eröffnet hier eine Fülle von möglichen Themen und Fragen.

Der Preis ist benannt nach Dr. med. Edio Pusterla, der den Wettbewerb mit einer grosszügigen Zuwendung ermöglicht hat.

Bedingungen:

– Text auf Deutsch

– Textlänge max. 12 000 Zeichen (inkl. Leerzeichen)

– Nur bisher unveröffentlichte Texte zugelassen

– Text als PDF­Datei an ibme[at]ibme.uzh.ch – Einsendeschluss: 28.2.2021

– Bisherige Gewinner können nicht am Wettbewerb teilnehmen.

Weitere Informationen: www.ibme.uzh.ch

COMMUNICATIONS 1650

(14)

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Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES

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Das Meikirch-Modell der Gesundheit

Verantwortung für die eigene Gesundheit übernehmen

Johannes Bircher

Prof. em. Dr. med., Department of Biomedical Research, Universität Bern

Das Meikirch-Modell kann entscheidend dazu beitragen, das Verständnis für die persönliche Verantwortung eines jeden Menschen für seine eigene Gesundheit zu klären. Dies ist im medizinischen Behandlungsverhältnis und in der Interaktion zwischen Ärztin und Patient bedeutungsvoll, verhilft zu besserer Gesundheit und tieferen Kosten im Gesundheitswesen.

Das Meikirch-Modell besagt, dass derjenige Mensch gesund ist, der die Anforderungen des Lebens erfüllen kann*. Dafür bestehen im Meikirch-Modell (Abb. 1) zwei Ressourcen, ein biologisch gegebenes Potenzial (BGP) und ein persönlich erworbenes Potenzial (PEP).

Sie werden Potenziale genannt, weil jeder Mensch sie nicht nur in der Gegenwart, sondern auch in der Zu- kunft brauchen will. Das Wesen des BGP ist biologisch, vorhanden in jedem biologischen Organismus. Bei der Geburt ist es am grössten und nimmt anschlies send

Definition der Gesundheit im Meikirch- Modell

«Um gesund zu sein, muss ein Mensch in der Lage sein, die Anforderungen des Lebens zu befriedigen. Zu diesem Zweck ver- fügt jede Person über ein biologisch gegebenes und ein per- sönlich erworbenes Potenzial, die beide mit der sozialen und natürlichen Umwelt eng verbunden sind. Das resultierende kom- plexe adaptive System ermöglicht dem Individuum, eine persön- liche Identität zu entfalten und sie bis zum Ende des Lebens wei- terzuentwickeln.»

Die gesundheitliche Selbstverantwortung sollte während der Erhebung der Anamnese mit Patientinnen und Patienten diskutiert werden.

* Bitte beachten Sie zu diesem Thema auch den Artikel: Bircher J.

Gesundheit: Das Meikirch-Modell erklärt sie und weist in die Zukunft.

Schweiz Ärzteztg.

2018;99(46):1626–9.

TRIBUNE Point de vue 1659

(16)

fortlaufend ab. Die Verantwortung für die Gesund heit liegt allein im PEP und muss in fünf verschie dene Richtungen wahrgenommen werden, in Abbildung 1 visualisiert durch fünf rote Doppelpfeile [1]. Das PEP ist bei der Geburt noch sehr klein. Es entwickelt sich während des ganzen Lebens als Teil eines komple- xen adaptiven Systems (KAS) fortlaufend weiter.

Dabei ist der Umstand bedeutungsvoll, dass der

«Driver dieses Systems» – d.h. die oder der Betrof- fene – nicht über die volle Kontrolle des Systems ver- fügt. Im System gibt es auch Kräfte, die sich nicht ein- fach unterordnen lassen, sondern für ihre Integration eine spezielle Entwicklung des PEP erfordern.

Die fünf Verantwortungsbereiche des PEP

1. Jedes Individuum ist für die Entwicklung seines PEP verantwortlich. Während des ganzen Lebens entste- hen fortlaufend neue Herausforderungen. Ihnen müssen wir entsprechend mit weiterentwickelten Fähigkeiten begegnen, die oft neu erworben werden

müssen. Dabei können neben Selbstreflexion, Meditation und Psychotherapie auch gewisse religi- öse und komplementärmedizinische Praktiken hilfreich sein. Deren Wirksamkeit ist aber bisher ungenügend untersucht. Dennoch zeigt die Erfah-

rung, dass manche Menschen gegenüber den Her- ausforderungen des Lebens besser gewappnet sind als andere. Einige sind diesbezüglich sehr fortge- schritten und können mit Persönlichkeitsverlet- zungen sowie mit den Themen des Sterbens und Todes gut umgehen. Leider ist die Übernahme von Verantwortung für die eigene innere Entwicklung zurzeit in weiten Teilen der Medizin und der Public Health kein strategisches Thema.

2. Das PEP muss auch die Beziehung zu den Anforde- rungen des Lebens gestalten. Heute ist es meistens möglich, diese Anforderungen (z.B. Beruf, Familie, Wohn situation) zu wählen und zu gestalten, denn sie sind nicht nur von der Gesellschaft gegeben, sondern es bestehen immer auch Wahlfreiheiten.

Unpassende Entscheidungen können zu Über- oder Unterforderung führen – beide können unglücklich oder krank machen. Es ist wichtig, sich der eigenen Ressourcen und der möglichen Optionen bewusst zu sein.

3. Von besonderer Bedeutung ist die Beziehung zwi- schen den beiden Potenzialen. Sie kann mit dem Bild von Reiter und Pferd gut dargestellt werden. Es gibt Ärztinnen, die im Gespräch mit ihren Patienten dieses Bild einsetzen: Wenn der Reiter (das PEP) will, dass ihm das Pferd (das BGP) bestens dient, muss er

gut für sein Pferd sorgen und auch ohne Worte den

«Dialog» mit und die Beziehung zu seinem Pferd sorgfältig pflegen. Manchmal ist Disziplin und manchmal Lockerheit gefragt. Entsprechend muss jeder Mensch eine lebendige Beziehung zu seinem Körper unterhalten und sie bewusst verantworten.

Gegenwärtig wird das von den meisten Menschen spontan, nur wenig bewusst und sehr unterschied- lich gehandhabt. Das Vorkommen von Adipositas, Rauchen, Alkoholismus, Geschlechtskrankheiten etc. zeigt, dass in der Beziehung zwischen Reiter (PEP) und Pferd (BGP) noch viele Verbesserungs- möglichkeiten bestehen. Viele Sportunfälle könn- ten vermieden werden, wenn die Menschen die Grenzen ihrer Fähigkeiten und die Limitationen chirurgischer Reparaturen realistisch einschätzen würden.

4. Die Beziehung zwischen dem PEP und der Gesell- schaft ist ein fundamentaler Aspekt des Mensch- seins. Sie beginnt mit der ersten Interaktion mit den Eltern, entwickelt sich weiter im Kontakt zu den Geschwistern, zu den Mitschülern, Verwandten und Abbildung 1: Das Meikirch-Modell. Die Doppelpfeile stehen

für die Beziehungen zwischen den verschiedenen Komponen- ten. Die fünf roten Doppelpfeile symbolisieren die Beziehun- gen, die persönlich verantwortet werden müssen.

Leider ist die Verantwortlichkeit für die eigene innere Entwicklung zurzeit in weiten Teilen der Medizin kein strategisches Thema.

Während des Lebens entstehen fortlaufend neue Herausforderungen. Ihnen müssen wir mit weiterentwickelten Fähigkeiten begegnen.

TRIBUNE Point de vue 1660

(17)

weiteren Mitmenschen wie auch in der Konfronta- tion mit Themen wie dem Alter und Tod. Verletzun- gen in der Kommunikation mit anderen Menschen sind unvermeidlich, und der Umgang mit ihnen muss geschult werden. Obwohl der Austausch mit

anderen eine wesentliche Quelle von Glück und Ge- sundheit oder auch von Unglück und Krankheit sein kann, ist der Mensch nicht nur passiv betrof- fen. Er kann sich selbst immer auch aktiv und ver- antwortungsvoll einbringen. Das setzt eine ent- sprechende Schulung voraus, welche zu fördern ist, da sie zur Gesundheit beiträgt.

5. Die Verantwortung für die natürliche Umwelt ist heute in aller Munde. Doch was genau darun- ter zu verstehen und was zu tun ist, bleibt unklar.

Die momentane öffentliche Diskussion der beste- henden Probleme erzeugt bei vielen Menschen Ängste und Unsicherheiten. Zudem werden kon- krete Massnahmen gegen die Umweltzerstörung und gegen die Erd erwärmung in der Politik aus wirtschaftlichen Gründen fortlaufend vertagt. Das hat viele Konsequenzen; die daraus ent stehenden Verunsicherungen können Menschen in die ärztli- che Sprechstunde bringen.

Bedeutung der Selbstverantwortung für die Gesundheit

Die Verantwortung eines jeden Menschen für seine eigene Gesundheit gehört zur ärztlichen Praxis. Sie kann während der Erhebung der Anamnese in allen fünf Richtungen untersucht und später wieder an-

gesprochen werden. Dies eröffnet therapeutisch inte r- essante Möglichkeiten. Im Prinzip gehört sie in jede Besprechung der gesundheitlichen Situation einer Patientin. Sie kann die Arzt-Patienten-Beziehung be- reichern und das Bewusstsein der Patientinnen und Patienten für den Wert ihrer Gesundheit stärken.

Die Bedeutung der Selbstverantwortung für die Ge- sundheit wurde der Bevölkerung in der Covid-19-Pan- demie intensiv vor Augen geführt und erzeugte oft Widerwillen. Aufgrund seiner Wichtigkeit verdient es jedoch dieses Thema, ganz allgemein in der Öffentlich- keit und der Schule diskutiert zu werden. In den Bil- dungseinrichtungen könnten diesbezügliche Inhalte in jeder Stufe altersgerecht wiederholt werden.

Jeder Mensch muss mit dem eigenverantwortlichen Aspekt der Gesundheit vertraut sein und sich dieser Aufgabe in eigener Kompetenz stellen können. Die Umsetzung der angesprochenen Forderungen dürfte den Menschen mit der Zeit zu besserer Gesundheit ver- helfen und gleichzeitig die Gesundheitskosten senken.

Dies wäre wiederum ein wertvoller Beitrag zu einem intensiv gehegten Wunsch der Politik.

Bildnachweis

Abb. 1: Johannes Bircher 2020

Foto: © Wavebreakmedia Ltd | Dreamstime.com, Symbolbild

Literatur

1 Bircher J. The Meikirch-model, a new definition of health as a hypothesis to fundamentally improve health care delivery.

Integrative Healthcare Journal, to be published open access October 2020.

Johannes Bircher Reuelweg 20 CH-3045 Meikirch jbi[at]swissonline.ch

Das Wichtigste in Kürze

• Im Meikirch-Modell ist derjenige Mensch gesund, der die An- forderungen des Lebens erfüllen kann und die Verantwortung für die eigene innere Entwicklung übernommen hat.

• Dazu stehen zwei Elemente zur Verfügung: das biologisch ge- gebene Potenzial (BGP) und das persönlich erworbene Poten- zial (PEP). Das BGP ist organischen Ursprungs und erschöpft sich im Laufe des Lebens. Für den Ausbau des PEP ist jede und jeder selbst verantwortlich.

• Der Autor spricht sich dafür aus, dass jeder Mensch mit dem eigenverantwortlichen Aspekt der Gesundheit vertraut sein sollte. Dies dürfte zu besserer Gesundheit verhelfen und gleichzeitig die Gesundheitskosten senken.

L’essentiel en bref

• Dans le modèle de Meikirch, une personne en bonne santé est un individu capable de répondre aux exigences de la vie et qui a pris la responsabilité de son propre développement intérieur.

• Pour cela, chaque personne a deux éléments à sa disposition:

le potentiel biologique donné et le potentiel acquis personnel- lement. D’origine organique, le premier s’épuise au cours de la vie. Le développement du second relève de l’autorespon- sabilité.

• Selon l’auteur, toute personne devrait être familiarisée avec le principe qu’elle est responsable de sa santé. Cette approche vise à améliorer la santé tout en réduisant les coûts liés à la santé.

Konkrete Massnahmen gegen die Umweltzer­

störung werden in der Politik aus wirtschaft­

lichen Gründen fortlaufend vertagt.

Jeder Mensch muss mit dem eigenverantwortli­

chen Aspekt der Gesundheit vertraut sein und sich diesem in eigener Kompetenz stellen.

TRIBUNE Point de vue 1661

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… Fulvia Rota, neue Präsidentin der Schweizerischen Gesellschaft für Psychiatrie und Psychotherapie (SGPP)

«Ich will mehr Transparenz»

Daniel Lüthi

Freier Journalist und Fotograf, Medientrainer, Bern

Es sind zwei Bilder, die diese Begegnung prägen: Men­

schen mit Masken – und ein Segelschiff in bewegtem Wasser. Ihr Segelschiff sei ihr Lieblingsort, hatte Fulvia Rota schon am Telefon gesagt. Und sie liess es auch in dem Schreiben zu Ehren kommen, mit dem sie sich als Präsidentin der Schweizerischen Gesellschaft für Psy­

chiatrie und Psychotherapie bewarb: «Wir können den Wind nicht ändern, aber wir können die Segel anpassen», schrieb sie.

Heikle Themen

«Wenn ein Sturm aufkommt, machen die grossen Segel keinen Sinn, da braucht es das kleine Tuch», erklärt sie in ihrer Praxis; die Doppeldeutigkeit ihrer Aussage ist sicher nicht zufällig. Fulvia Rota steht zum Zeitpunkt unseres Gesprächs kurz vor ihrem Amtsantritt als Präsi­

dentin einer wichtigen Fachgesellschaft. Viele kontro­

verse und heikle Themen beschäftigen sie und ihre Kol­

HORIZONS Rencontre avec… 1665

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