A L
E S
E D L ’IN IT ST T U
F O U R
ANNALES
DE
L’INSTITUT FOURIER
Grégory GINOT
Formules explicites pour le caractère de Chern enK-théorie algébrique Tome 54, no7 (2004), p. 2327-2355.
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FORMULES EXPLICITES POUR LE CARACTÈRE
DE CHERN EN K-THÉORIE ALGÉBRIQUE
par
Grégory
GINOTAu début des années
1980,
Connes[3]
etTsygan [28]
ont définil’homologie cyclique
associée à toutealgèbre
associative A sur uncorps k
de
caractéristique
nulle. Peu detemps après,
Goodwillie[10]
et John Jones[12]
ont introduit des groupesHC* (A) d’homologie cyclique négative
etconstruit une
application
naturelle ch :~ (~4) 2013~ HC* (A)
de la K-théoriealgébrique
de A vers sonhomologie cyclique négative.
Cetteapplication, appelée
caractère de Chernalgébrique, généralise
le caractère de Chern construit par Connes et Karoubi endegré * - 0,1
dans le cadre de lagéométrie
non commutative cf.[29].
L’ingrédient principal
dans sa construction est uneapplication
fonc-torielle
’Y’* : H*(G) --
del’homologie
d’un groupe G versl’homologie cyclique négative
de l’anneauZ[G]
du groupe. Dans[10]
laconstruction de
’Y’ *
se fait à l’aide de la méthode des modèlesacycliques;
dans
[12]
elle est basée sur un calcul del’homologie cyclique
d’un certaincomplexe
mixte attaché à G. Aucune de ces méthodes n’estexplicite et,
sauf endegré *
=0,1
où il est facile de deviner desformules,
il n’existe pas demorphisme
connu au niveau descomplexes
induisantl’application Y* : H* (G) -~
enhomologie.
En raison de lagrande impor-
tance du caractère de Chern
algébrique
et de laplace
centralequ’il
occupe dans lagéométrie
non commutative deConnes,
il semble extrêmementMots-clés : Homologie cyclique - K-théorie algébrique - Caractère de Chern - Symboles
de Steinberg - Symboles de Loday.
Classification math. : 19D55 - 16E40 - 18H10 - 19D45 - 19C20
désirable de
disposer
d’une formule pour uneapplication
au niveau descomplexes
et pas seulement au niveau des classesd’homologie.
Dans ce
travail,
nous comblons cette lacune en construisant unmorphisme
decomplexes explicite
induisantl’application ’Y’* : H*(G) - HC.- (Z [G])
enhomologie. Lorsqu’on applique
cette construction au groupe G =GL (A)
des matrices carrées inversibles(de
toutetaille)
à coefficients dans l’anneauA,
nous obtenons des formulesexplicites
pour le caractère de Chernalgébrique ch* : K* (A) -~
Ceci nouspermet
parexemple
d’obtenir descycles explicites
pourl’image
dansl’homologie cyclique négative
d’éléments bien connus en K-théoriealgébrique,
commeles
symboles
deSteinberg,
de Dennis-Stein et deLoday.
On obtient aussiune démonstration élémentaire de la commutativité du caractère de Chern
algébrique
avec lesproduits
en K-théoriealgébrique
et enhomologie cyclique négative (McCarthy [2]) .
L’intérêt de cette étude élémentaire réside dans le faitqu’elle permet
desimplifier
le calcul del’image
d’unproduit.
Voici le
plan
de l’article. Leparagraphe
1 est consacré àquelques rappels.
Auparagraphe
2 nous donnons des formulesexplicites
pour le caractère de Chernalgébrique
etl’application Y,,.
Leparagraphe
3 estconsacré au
degré
2. Auparagraphe
4 nous déterminonsexplicitement
lecaractère de Chern des
symboles
deLoday
endegré >
2. On en déduitune nouvelle preuve de la
compatibilité
du caractère de Chern avec lesÀ-opérations
en K-théorie ethomologie cyclique
relative dans le cas de l’idéald’augmentation
d’uneQ-algèbre graduée ([9]).
Nous établissons lacompatibilité
desproduits
avec le caractère de Chernalgébrique
auparagraphe
5.Dans toute la suite sera un anneau commutatif. Les
k-algèbres
considérées seront associatives et unitaires. La lettre u
désignera
unevariable de
degré
-2 de telle sorte que, siC*
est un modulecyclique,
sonbicomplexe cyclique négatif
s’écritC.+2iU’.
Deplus
onnotera
chn
lacomposante
dans la colonne -i du caractère de Chern i.e.chn
=Enfin,
on posera( -1 ) !
= 1.1.
Homologie cyclique,
homologie des
groupes etK-théorie.
Un module
cyclique C*
est la donnée d’un modulesimplicial et,
pour tout n >0,
d’une actioncompatible
du groupecyclique Z /(n + 1 )Z
dont onnotera Tn un
générateur (voir [20]
pour une définitionprécise) .
Onpose tn
=(- l)-7-,,
etNn = id + t,, +... + t’.
Dans la suite l’indice n seragénéralement
sous-entendu. On notera les faces et
dégénérescences
et b la différentielle~Z o ( -1 ) i di .
On utilisera dans la suite trois modulescycliques
différents. Lepremier
est lecomplexe
de Hochschilddéfini,
pour toutealgèbre
associativeA,
parCn (A)
=A0n+l.
On utilise lanotation
(ao,
...,an)
pour ao 0 ... ® an où ao, ..., an E A. Pour i à 1 on écriraaussi
(al, ..., an)i
pour le tenseur e aveci facteurs ai Q9 ... Q9 an.
L’homologie
ducomplexe
est par définition
l’homologie
de Hochschild deA,
notéeHH* (A) .
La résolution standard d’un groupe G définie par
En (G) -
est aussi un module
cyclique
parpermutation
des facteurs. On noteraG)
les éléments de la basecanonique
deEn (G)
etH* (G) l’homologie
ducomplexe
standardC~(G) = ~ E* (G)
où Gagit diagonalement.
Il y a un module
cyclique qui
fait le lien entre les deuxprécédents (cf. [14]).
Ils’agit
du sous-moduleNGn
deCn(k[G])
=engendré
par les éléments
(go,
...,gn)
tels que gO...gn = 1. Nous noteronsHH* (NG) l’homologie
ducomplexe (NG*, d). L’application
linéaire ’P :E,, (G)
NG* donnée,
pour tout n, parinduit un
isomorphisme
de modulescycliques
Il sera
pratique
de donner uneétiquette
à certains éléments de G pour donner les formulesexplicites
desparagraphes 2.3,
3. Si on munitun
élément g
E G d’uneétiquette,
on le noteg.
On noteE* (G)
lecomplexe E* (G)
avec la conditionsupplémentaire
que les éléments de la basecanonique
deE* (G)
sont éventuellementétiquetés. On
noteN : E*(G) - E* (G) l’application définie,
pour~xo, ..., xn~ E En (G),
par..., xn~ =
0 si aucun xi n’estétiqueté;
sinon on poseoù k est tel que soit
étiqueté
et 6 :E* (G) - E* (G)
estl’application qui supprime
lesétiquettes.
Onétiquette
de la mêmefaçon
les éléments deNG* ( via
En d’autrestermes,
faireagir N
sur une chaîne revient à faireagir
sur cette chaîne toutes lespermutations cycliques qui placent
unélément
étiqueté
enposition
0.Il est bien connu que pour tout module
cyclique C* l’application
vérifie
Dans la suite on s’intéressera au
bicomplexe négatif ([11], [20]) associé,
c’est-à-dire aubicomplexe BCy
suivant :Colonne
L’homologie
de où siq > p, p
0 et 0sinon, est l’homologie cyclique négative
deC*,
notéeHC.-(C.).
Rappelons
que siC*
est un modulesimplicial,
onappelle
normaliséde
C*
lecomplexe quotient
défini pour tout n > 0 parqui
estquasi-isomorphe
àC* . Remarquons
queCn (A)
=A 0
où l’ona noté
A =
En cequi
concerneE,, (G), C. (G),
ils sont obtenus deE* (G), C* (G)
en annulant les éléments~go, ..., gn]
pourlesquels
il existePour définir la K-théorie
algébrique
d’un anneauA,
on utilisera la construction"+"
deQuillen;
on pourra parexemple
consulter[18]
pourun
exposé
détaillé. On noteraGL(A) = lim GLn (A)
le groupe linéaire etE(A)
celuiengendré
par les matrices élémentaires. On noteraégalement M (A) = lim Mn (A)
les matrices infinies.2.
Caractère de Chern explicite.
2.1. Caractère de Chern
algébrique.
Dans cette
partie
onrappelle
la construction du caractère de Chernalgébrique
construit par Goodwillie[10]
et Jones[12].
Onpeut également
consulter
[14], [20]
et[29]
parexemple.
Soit A une
k-algèbre .
Laprojection canonique
P :,13C* (A)
-C* (A)
sur la colonne 0 est un
morphisme
decomplexes.
Le caractère de Chernest un
morphisme
de groupesch* : K* (A) - HC* (A)
défini de manière àavoir la relation
où
D* : K*(A)
-HH* (A)
estl’application
de Dennis[5]
dont nous parrappelons
la définition(cf. [20] chapitre 8).
Lemorphisme
d’Hurewicz donneun morphisme
On a un
morphisme injectif
de modulescycliques C* (k [G])
pour tout groupe G et unmorphisme
bien définioù tr est la trace
généralisée
deDennis,
définie par:L’application
de Dennis est lacomposée :
L’inclusion de la colonne numéro 0 dans n’est pas un
morphisme
de
complexes.
Mais dans le cas du modulecyclique C* (G)
associé à ungroupe
G,
il y a uneinjection H* (G) --> HC* (G) qui
est une sectionde
P* : HC* (G) ---> H* (G) .
Dans[10] (Lemme II.3.2)
Goodwillie amontré que cette
injection
était induite par unmorphisme
decomplexes T~ : C* (G) - (G)
dont la restriction à la colonne 0 est l’identitéet, qu’en fait,
deux telsmorphismes
decomplexes
étaient nécessairementhomotopes.
Le caractère de Chern
algébrique
se définit alors(cf. [20] chapitre 8)
comme la
composée chn : Kn (A)
-HCn- (A) (où
n >,1)
suivante :2.2. Une
application
deE* (G)
dansDans ce
paragraphe
on vaexpliciter
unmorphisme
decomplexe
’Y’* : C* (G) - L3C*- (G)
dont la restriction à la colonne 0 est l’identité.Rappelons
queE*(G) = k[G*+’], C*(G) = k E*(G)
est lecomplexe d’Eilenberg-MacLane
de G et udésigne
une variable dedegré
-2 de sorte que
Si
T~ : E* (G) --~
est uneapplication
linéairegraduée
dedegré 0,
on note
’Y’n
sa restriction àEn (G)
et on écrit’Y’n
comme la série formelle’Y’n
= nEn (G) - En+2i(G).
Une telleapplication
est unmorphisme
decomplexes
si et seulement si pour toutn > 0, i > 0, on a (en posant Y-’
=’Y’i 1
= 0 pour n, i à0)
La formule obtenue pour
’Y’*
utilise une famille"paramétrée"
d’homo-topies
contractantespour b (dans E* (G))que
nous définissons d’abord.DÉFINITION
2.1. - Soit h un élément de G. On noteS(h) : E* (G)
-l’application
k-linéaire définie parS(h) [gO, ..., 9n] = [h,
go,...,gn~ ]
pour tout go, ..., gn E G.
LEMME 2.2. - Pour tous
h, g, go, ..., gn E G,
on aLes
opérateurs s~h)
ne sont pas G-linéaires.Cependant
la relationii)
du lemme suffira à assurer la linéarité de
l’application T *.
Dans la suite on va construire des
applications
k-linéaires en util- isant desmorphismes s(h)
successifs dont on fera varier l’indice h selon les vecteurs de base dek[G*].
Pour celaprécisons quelques
notations. Soientf 1,
..., desendomorphismes gradués
k-linéaires deE* (G)
etf
un endo-morphisme
dedegré Ê
e Z deE* (G) .
PourG,
on définit leséléments
x~
EG, ki
e l~ parDÉFINITION
2.3. - On note(S f f 1...,5 f fr,-L) f l’endomorphisme
k-linéaire de
E* (G) donné,
pour tout[go, ...]
parEn
particulier (Sidf) id
estl’application
k-linéaire[go,...,g,,]
1--que l’on notera
plus simplement Sid f .
On utilisera aussila notation pour avec i itérations de et
f.
Avec les notations de la
partie 1,
enparticulier [~ = [g, ...,~],
on apour
’Y’o .
LEMME 2.4. - Dans
E* (G),
pour g EG,
i ~0,
on aiii) L’application (G-linéaire)
vérifieDémonstration. et
On montre
ii)
de même. Il résulte dei)
que,quel
que soit i à0,
on ace
qui implique
la validité de( 1 ) ô .
0THÉORÈME
2.5. -L’application
k-linéaire’Y’* définie,
pour toutest un
morphisme
decomplexes
G-linéaire deE* (G)
dans(G)
in-duisant une
injection
deH* (G)
dansHC* (G) .
On notera encore
T* : C* (G) ---> BC; (G) l’application
induite par k0k[G]
-.Démonstration. - On doit montrer que la famille
d’applications
linéaires vérifie
l’égalité (1)~
pour tous n >0,
i à 0. On pose’Y’ _ 1 =
0. CommeT~
=id,
on ab’Y’°
= et donc(1)~
est vérifiée.Pour commencer,
’Y’o
vérifie carl’application To
définie dans leThéorème 2.5 coïncide avec celle
qui
est définie au Lemme 2.4.L’application ’r*
vérifie les formules suivantespour n > 1,
i > 1 :En
effet,
si go, ..., gn EG,
par définition deT~,
on acar b2
= 0 et par définition de,S’id, Sd.
On trouve doncRegardons
pour0,
i à 1 :On
applique
maintenant lesexpressions
obtenues pour calculerce
qui
prouve(2)~
pour n >,0,
1 à 1.Prouvons maintenant le théorème par récurrence sur n > 0. Il faut montrer que pour tout n à
0, (1)~
est vérifiée et que’Y’n
est G-linéaire.On a obtenu le résultat pour n = 0.
Supposons
avoir vérifié leségalités (1)*
et la G-linéarité deTm
pour tout indice m x n. Démontrons alors leséquations (1)~+1
où i>
0. Comme on adéjà
établi le résultat pour i =0,
on raisonne par récurrence sur 1.
Supposons
donc avoirprouvé (1)~+1
pour1 et étudions Si go, ... , gn E
G, d’après
la formule(2)~~B,
on apar le
i)
du Lemme 2.2.Or,
leségalités (1)~+1 et b2 =
0 donnentDe
plus
bB = -Bbimplique
Leségalités
et
B2
= 0 donnent 1pour tout
~go, ...,
cequi
démontre(2) +1
et assure queT *
est unmorphisme
decomplexes.
On démontre de même la G-linéarité de
T~.
En effet’Y’ô
et = idsont G-linéaires.
Supposons
que et(n > 1,
ià 1)
le soientégalement,
alorsquel
que soient g, go,G,
enappliquant
la formule(2)n
et le Lemme2.2,
on aEn
particulier T~
est alorsG-linéaire;
on conclut une nouvelle fois parrécurrence. 0
2.3.
Étude
deT *
dans lescomplexes
normalisés.Dans la
suite,
on travaillera leplus
souvent avec descomplexes
normalisés pour
simplifier
les formules. On va donner dans cettepartie
une formule
explicite
pourT * : 1* (G) - BC~ (G). Remarquons
que, dansC* (G),
onpeut toujours
supposerqu’une
chaîne s’écrit[1, gi , ..., gn] .
Enpratique,
lescycles
deC* (G) apparaissent
naturellement sous cette forme(ce
sera le cas pour lescycles
étudiés dans lesparagraphes 3,4).
Si n > 1 et i à 1 on note
In
l’ensembleOn note
1,
i à1) l’application
k-linéairedéfinie,
pour go,..., gn E G,
paravec 7Ja =
(20131)~ ~~+~(z 2013 1)!.
Onpeut
remarquer queF*
est G-linéaire et donc définit une familled’applications 1" : Cn (G) - (n,
i ~1).
Pour introduit l’ensemble suivant
Si n à
l’application
G-linéairedéfinie,
pour gl, ..., gn EG,
paravec 1 est vide si
ap = 0 et
sinonpour p =
0,
onremplace les
gpqui apparaissent
dans la formulede ]p[
pargj . Dans cette formule
N
est défini comme dans lapartie
1.THÉORÈME
2.6. - Dans(G),
poura, b
eG,
on aSi n >
2 gn eG,
on a dansC* (G)
les formules suivantesOn écrit facilement la formule définissant
r~ [1, ...,~]
de la manière suivante : onpart
de la chaîne[1,
gl, ...,gn]
et on insère i fois unepaire
[1, gj] ] (avec 1 , j n).
Une telle insertion se faittoujours juste
à droite del’élément gj
initial. Ensuite on effectue toutes lespermutations cycliques (avec signe) tl qui place
un des 1 "insérés" enposition
0 et enfin onmultiplie
par
(-1)i(i - 1)!.
On
peut
de même écrire les chaînesapparaissant
dans la définitionde On
part
de..., gn] , puis
on insère i - k fois une chaîne[gl, ] (2 ~ J’ ~ n).
Les insertions se fonttoujours
à droitedu gj
initial. Ensuiteon
ajoute
1 àgauche
d’un gl inséré. Puis on insère fois des chaînes dutype [1, gj]
avec cette fois1 # j #
n. On finit enmultipliant
par( -1 ) (n-1 ) (n-j )+~ ( I~ - 1 ) ~ (Z -1~ _ 1) !
et en faisantagir N
c’est à dire toutes lespermutations cycliques qui placent
un 1étiqueté
enposition
0. Cetteconstruction
apparaît
clairement dans le lemme suivant.LEMME 2.7. -
Pour n > 1, j > 0, 1 1~ i,
dans danson a:
Démonstration.
(car [go,
go, gl,...] est
nul dansE* (G)) ; c’est,
ausigne -1 près,
la formuledonnée dans le lemme pour
rn (si
a EIn,
alors Ti, = etcxo=...-an=0). De plus
On en déduit
Pour
r~,
i >2,
on obtient la formule du lemmeaprès
i -1 itérations du cal- culprécédent.
La formule pour s’obtient directement en"composant"
les formules obtenues pour
r* .
DDémonstration du Théorème 2.6. - Par définition est l’identité.
Dans les
complexes normalisés,
la formule du Lemme 2.4 ne donne des termes que dans la colonne 0.D’après
le théorème2.5,
pour n >1, i > 1,
on a
Mais une chaîne de la forme
[ ....
go, go,...] est
triviale dansE* (G),
doncOn obtient alors la formule suivante
(pour
n, i à0)
Pour n -
1,
i ~1,
on aPour n >
2,
le Lemme 2.7 et la formule(3.6.1) impliquent
quece
qui
termine la démonstration du Théorème 2.6. 0Remarque.
- Un élément inversible a d’un anneau A définit unélément dans donné par la matrice
[a]
E Sonimage
par le
morphisme
d’Hurewicz H :Ki(A) - Hl (GL(A))
est lecycle [1, a]
e Le Théorème 2.6permet
alors de calculer son caractère de Chern :On retrouve ainsi la formule donnée dans
[16],
Théorème 10.2.3. Le
caractère
deChern
en basdegré.
Rappelons
maintenant la définition du groupeK2(A)
donnée parMilnor dans
[25].
On noteSt(A)
le groupe deSteinberg St(A)
de l’anneau A eti, j >, 1, i :,~4- j,
t E A sesgénérateurs.
Il y a unmorphisme
de
groupes e :
:E(A) qui
envoiexi,j(t)
surei,j(t) (la
matriceélémentaire avec t comme coefficient à l’intersection de la
ligne
i et de lacolonne j)
et une suite exacte3.1. Le caractère de Chern en
degré
2.Dans ce
paragraphe
on va donner une formulegénérale
pour le caractère de Chern d’un élément deI~2 (A)
défini comme sous-groupe deSt(A).
Posons
THÉORÈME
3.1. - Soit x =K2 (A).
Ennotant e~. ==
Er
= el...er(1 ~
r ,n))
on a :Rappelons
une formuleexplicite
pourl’isomorphisme
de groupe H :K2 (A) - H2 (E(A) ) [25].
Soit 1 - R - F - G - 1 uneprésentation
d’ungroupe
G,
le groupe F étant libre sur l’ensemble S. La formule deHopf
énonce que
~2 (G) ~ (R n [F, F~ ) / ~R, F~
et cetisomorphisme s’explicite
via le calcul différentiel de Fox
(cf. [1], [7]).
Soit --~C* (G) l’isomorphisme
decomplexe
donné parSi
f
EF, a, b
EG,
alors/[au 1 b] = b]
munit d’une structurede F-module à
gauche.
Soit alors 6: F --> la dérivation(unique)
définie par
8(f)
=1 s].
La restriction de ô à R n[F, F]
induitl’isomorphisme
deHopf.
Deplus,
supposons que r =bi J... f a.,
E R(on
notetx, 7/}
le commutateur de x ety),
alors on aLEMME 3.2. - =
K2(A), l’isomorphis-
me d’Hurewicz H :
K2 (A) --~ H2 (E(A) )
est donné dansC2 (E(A) )
par lecycle
sui vant :où
1 )
est défini comme dans le théorème 3.1.Démonstration. - Soit F le groupe libre
engendré
par lessymboles Xi,j(t)
oùi, j >, 1,
i54 j
et t E A. Soit R le sous-groupe normal de Fengendré
par les relations définissant le groupe deSteinberg
et par leséléments de
K2 (A).
On a alors G =F/R = E(A)
etDonc,
dansC2 (E(A) ) ,
on a(en posant Eo
=1)
Le terme
pour k =
1 est~1, l, El],
donc est trivial dans le normaliséC2(E(~)).
IlDémonstration du Théorème 3.1. - Pour x =
(tl)...Xin,jn (tn)
EK2 (A),
on doit calculertr o p o T2 o H(x)
EHC2 (A).
Les formulesexplicites
pour et les formules du Lemme 3.2 et du Théorème 2.6 donne le
résultat. 0
3.2.
Symboles
endegré
2.On calcule ici le caractère de Chern d’éléments
importants
du groupeK2
comme lessymboles
deSteinberg [25]
et ceux de Dennis et Stein[6],
[23].
Sia, b
sont deux éléments inversibles d’un anneau Aqui
commu-tent,
considérons des relèvements des matricesdiagonales Xa =
X§ =
L’élément~a, b~ -
eK2(A)
est
appelé symbole
deSteinberg.
Poura,~~~4.,0~~z,
notonsoù N est défini au
paragraphe
1.THÉORÈME
3.3. - Le caractère de Chern dusymbole
deSteinberg {a, b~
estreprésenté
par lecycle
Démonstration. - L’élément
ta, bl =
est un commutateur de deux matrices deSt (A). Donc, d’après
la formule(3.1.1),
on apar commutativité de
Xa
etX’.
On obtient doncLes matrices
Xa, XI, XaXb
sontdiagonales. Après composition
par’Y"2
et cp, on obtient des chaînes de
I~ ~GL3 (A)~ ®2+2*
CC2+* (I~ ~GL(A)~ )
de laforme où les matrices.
(0 ~ ~ ~
n +2*, j ) 0)
sontdiagonales
etégales
àXa, X~,
ou leursinverses. Ainsi
dans le
complexe
normalisé(A).
Le calcul de~p(’Y’2 ) ( ~1,
a,ab] - [1, b, ab])
est
analogue
à celui de effectué dans la preuve duThéorème 3.1. 0
Passons maintenant aux
symboles
de Dennis et Stein. Soienta, b
deuxéléments de A
qui
commutent et tels que 1 - ab soit inversible. Pour i7~ j,
notons
. 1 1 . -1 ... , -- 1 -1
Le
symbole
de Dennis-Stein associé est par définition l’élémentOn associe à
(a, b)
les matrices deE(A)
suivantes :On note l’ensemble suivant
THÉORÈME
3.4. - Le caractère de Chern dessymboles
de Denniset Stein est
représenté
par lecycle b) )u2
oùDémonstration. - On raisonne comme dans les démonstrations des
théorèmes 3.3 et 4.3. 0
Dans le cas où ab =
0,
lesymbole (a, b)
coïncide avecl’opposé
dusymbole
deLoday (~a, b)~ ([19]).
COROLLAIRE 3.5. - Soit A un anneau contenant
Q.
Sia, b
e Asont tels que ab =
0,
alors le caractère de Chern dusymbole
deLoday ( (a, b) ~
estDémonstration. -
Quand
ab =0, d’après
le Théorème3.4,
on aPour i ~
1,
on trouve(dans C2+2i (A) )
Si A contient
Q, alors,
en notantce
qui
assure que les termes des colonnes strictementnégatives
sont desbords. 0
Remarque. 2013 i)
Cette formule est valable dans lecomplexe
nonnormalisé
ii)
Si A ne contient pasQ,
onpeut quand
même définir l’élémentz(a, b) (apparaissant
dans la preuve du Corollaire3.5)
sur les colonnes -i telles que i + 1 ne soit paspremier.
On trouvealors,
en notant P l’ensembledes entiers p
premiers,
Exemple.
-Quand
A est unek-algèbre
commutative contenantQ,
on sait
qu’il A
existe uneapplication
7rn :Cn (A) - en (pour
tout n >0),
oùen
est le module extérieur surl’algèbre SZÂ
des formes différentiellessur
A,
donnée par :Elle induit un
morphisme
debicomplexes
de dans(13NQ* , 0, d),
où et c’est unquasi-isomorphisme
si Aest
lisse,
cf.[22].
La formule du Théorème 3.4 donne 7r2 och2 ( (a, b ) -
(-(1 -
et on aCOROLLAIRE 3.6. - Si A est une
k-algèbre
commutative lisse con-tenant
Q,
alorsOn retrouve en
particulier
un calcul de[4]
pour la trace de Dennis.Remarque.
- Dans de nombreux cas les groupesK2 (A)
ouK2 (A, I)
sont
engendrés
par lessymboles
de Dennis et Stein(voir,
parexemple, [25],
[23], [6], [30], [26]).
4.
Symboles
endegré supérieurs.
Dans cette
partie
on calcule le caractère de Chern dessymboles
debn ) )
et dessymboles
deSteinberg généralisés f ai, .... an)
pour n > 2.
Lorsque
A est un anneaucommutatif,
on a unproduit gradué
com-mutatif
([18],
voir aussi leparagraphe 5)
En
particulier,
si al,..., an sont des éléments inversibles de A etla, 1, .... la,, 1
leurs
images
dansKi (A),
alorsf ai, ..., an} _ 1 a 1 1 *... * 1 a,, 1
est dansSoit A non nécessairement
commutatif,
muni de matrices ml, ..., mn Equi
commutent deux à deux et 9l’unique morphisme
d’anneauxqui
envoiechaque xi
sur mi. On note4.1.
Symboles
deSteinberg généralisés.
Si al, ..., an E A sont des éléments inversibles
qui commutent,
lesymbole
deSteinberg généralisé
estTHÉORÈME
4.1. - Soient al, ..., an des éléments inversibles d’unanneau A
qui
commutent deux à deux.L’image
defa,,..., an~
estrepré-
sentée dans
(A)
par lecycle
pour j =
l...n(les
notations sont celles duThéorème
2.6).
Remarque.
- On constate que la formule donnée par le Théorème 4.1 pour n = 2 est la même que celle donnée par le Théorème 3.3.Avant de démontrer ce
théorème,
calculonsl’image
par lemorphisme
d’Hurewicz des
symboles {?7Zi,...,m~}.
DansGL* (A),
on a lesopérateurs
suivants :
1 ,- " . ,. - "
On associe
à
ml, ..., mn, lesmatrices‘_
par
1
de définies
LEMME 4.2. - Soient mi,..., mn des éléments de
GLr(A) qui
com-mutent.
L’image
de l’élémentf mi,
...,ml
par lemorphisme
d’HurewiczH :
Kn (A) - Hn (GL (A) )
est donnée par lecycle
où
~n
est le groupe despermutations
d’un ensemble à n éléments.Démonstration. - Par naturalité de H on se ramène à l’étude de
...,.r~}).
On raisonne par récurrence sur n, le résultat pour n = 2ayant
été démontré dans la preuve du Théorème 3.3. Nousappelons R
l’anneau commutatif
] et ti :
: R ® R -~ R lamultiplication.
On a, dansKn+1 (R), l’égalité
desymboles lxi, - - -, Xn+ 1 1 - lxi, ..., xn~ *
On identifie xi à la matrice[xi],
i ~ n et x,,+, avecla matrice ·
D’après
la remarqueprécédent
le Corollaire5.5,
on aPour
1
i ~ E~n,
notons . On trouveOn obtient la formule du lemme en
composant
par0,,.
D Démonstration du Théorème 4.1. - On identifie a,, ..., an à des matrices deGLI(A).
Le Lemme 4.2implique
queoù les matrices
A,(i)
sont définies comme dans le Lemme 4.2. Toutes cesmatrices étant
diagonales,
le raisonnement de la preuve du Théorème 3.3 montre que, pour EE~,
(On peut
aussi utiliser le Corollaire5.5).
Le Théorème 2.6permet
deconclure. 0
4.2.
Symboles
deLoday.
On veut ici calculer le caractère de Chern des
symboles
deLoday ((bi , ..., bn ) ~ (définis
dans[19])
pour n > 2.Si
bl, ..., bn
sont des éléments de A tels que~i~==~2~3=’"=~~i=0,
notons
Ri,
i = l...n les matrices élémentaires suivantesLes matrices
Ri
commutent deux à deux cequi permet
de définir lesymbole
de
Loday
THÉORÈME
4.3. - Soientbi 1 ... 1 bn~ n > 3,
des éléments d’unanneau A tels que
blb2 - b2b3
= ... =bnbi =
0.Alors,
dansle caractère de Chern d u
symbole
deLoday ((b1, ..., bn ~ )
est donné par lecycle
Démonstration. - Comme
~l~n ~, d’après
le Corollaire5.5,
il suffit decalculer,
en notant x pour leproduit "shuffle",
En notant on déduit du Lemme 4.2
Intéressons-nous d’abord au cas de i =
0;
on aOn travaille dans
Cn (A) . Rappelons qu’un
élément de A est dit trivial s’ilappartient
à k. Pour tout J EEn
et tout i =(io,
...,in)
E{l,
ondoit calculer
Or,
est trivial sauf siil
=a(1)
eti2
+ 1. Les tenseurspi(a)
non nuls dansCn (A)
vérifient doncil
= eti2 - ~ ( 1 ) ~ 1.
Plaçons
nous dans ce cas là. Le coefficient(I-~2 )~(1)~1,i3
est trivial à moinsque
a(2) =
+ 1(modulo n)
eti3 = a(2) +
1 = + 2(modulo n).
En
poursuivant
leraisonnement,
onobtient,
pour0
i ~ n, que est nul dansCn(A)
sauf si est unepermutation
circulaireet ij = a(j)’
Cequi donne
Passons au calcul de
ch~,
i à 1.D’après
le Théorème2.6,
pour tout~ e
£n ,
en notanton a
On donne ci-dessous la preuve que est un
bord. Ce résultat se démontre de manière
analogue
pour les deux autres termes.Un calcul similaire au cas i = 0
donne,
en notanti(n, s)
=1/2(n(2s -f- 1) - 1),
et
Pour
On
procède
de même pour n = 2m + 1. DRemarque.
- Le calcul du théorème 4.3s’applique
àch2 ( ~ ~bl , b2 ~ ~ ),
à
part
le dernierparagraphe,
et redonne la formule du Corollaire 3.5.Lorsque
A est unealgèbre
commutative contenantQ,
il existe desdécompositions (appelées décompositions
deHodge)
deK* (A)
etHC* (A)
obtenues à
partir d’opérations appelées À-opérations (cf. [17], [2], [21], [20]).
LesÀ-opérations (À~)
sur la K-théorie d’unanneau
sont induitespar le
produit
extérieur de matrices. LesÀ-opérations (À/ ) sur l’homologie cyclique proviennent
desopérations
extérieures de matrices surl’algèbre
deLie associée via le
morphisme
deLoday-Quillen ([21]).
On considère ici lesÀ-opérations appelées
"vraies" Àopérations
dans[20] chapitre
4.COROLLAIRE 4.4. - Si A est une
algèbre
commutative contenant pourtout k à 1,
on aCe corollaire a été obtenu en K-théorie et
homologie cyclique
multi-relative par Geller et Weibel dans
[9].
Démonstration. -
D’après
le Théorème 4.3 et[21], [20]
4.6 on aoù est l’ensemble des
permutations
deEn
avec k -1 descentes et telles que = 1. En notanttoujours H
lemorphisme d’Hurewicz, d’après [2],
on a
où,
pour M e on note la matrice de définie parLes
arguments
des preuves du Lemme 5.3 de[21]
et du Théorème 4.3nous donne
où
Un,k-i
est l’ensemble desconjugués
de T(la permutation
circulairestandard) ayant
descentescycliques.
Labijection
naturelledonne la conclusion. D
On obtient comme corollaire du Théorème 4.3 et du Corollaire 4.4 le résultat suivant de Geller et Weibel
([9],
Théorème2.3)
COROLLAIRE 4.5. - Soit A = une
Q-algèbre graduée.
Lecaractère de Chern
vérifie,
pour
Démonstration. - Les
arguments
de Kantorovitz([13])
sontappli-
cables dans ce cadre car S = 0 sur
HC* (A)/HC* (Ao).
Lamultiplication
par un élément de
I~1 (~ ~~~ / (~2 ) )
ramène alors au cas d’un idéal scindé I de carré nul.D’après
les calculs duparagraphe
IV.2 de[10], l’image
de B :~
est alorsengendrée
par descycles
x =où e I. En
particulier
0 pour tout1 # k # n
et donc x =d’après
le Théorème 4.3.Comme
chn : Kn(A, I) -
est unisomorphisme,
le corollairedécoule immédiatement du Corollaire 4.4. 0
Exemple.
-D’après [9]
on sait que, si ai, ..., an E A et ala2 -... - anal -
0,
alors lesymbole généralisé
de Dennis et Stein ...,an)
(cf. [19])
estégal
àest la
projection
sur le dernier facteur de ladécomposition
deHodge
deI~n (A) .
Enparticulier,
On trouvera dans
[9]
une étude très détaillée dessymboles
deLoday
et deleurs
décompositions
deHodge.
5.
Commutation
avec leproduit.
La
compatibilité
duproduit
deLoday
en K-théorie et duproduit
de Hood-Jones en
homologie cyclique
via le caractère de Chern a été démontrée parMcCarthy [24]
en utilisant la notion decatégorie
exacte aveccofibrations. Dans cette
partie
on donne une démonstrationsimpliciale,
dans
l’esprit
dupapier
de Hood et Jones[11].
Rappelons
la définition duproduit
deLoday
en K-théorie que l’on note *[18]. L’espace BGL(A)+
est muni d’une structure deH-espace
induit par la somme directe de matrices dont on note 0 l’inverse
(à homotopie près).
Leproduit
tensoriel des matrices induit unmorphisme
de groupe J-tp,q :
GLp(A)
xGLq(A’) - GL(A
Q9A’).
Alorspp q (r, y)
e1)
0y)
induit uneapplication
qui
induit * sur les groupesd’homotopie.
Si
X*, X*
sont des modulessimpliciaux,
on pose etLe
produit
de Hood-Jones[11], [20]
estl’application
définie,pour
tout par :On a noté sh
(C(A)
xC(A’))*+2
lesapplications
définies parsh = £e(a)a
où lasomme est étendue à tous les
(p, q)-shuffles a
tels que p + q = * etsh’(a, b)
où la somme est étendue à tous les(p, q)-
shuffles
cycliques
tels que p + q = *, cf.[20] chapitre
4.THÉORÈME
5.1. - Le caractère de Chern commute avec leproduit
de
Loday
en K-théorie et leproduit
de Hood-Jones enhomologie cyclique.
Précisément,
siA, A’
sont deuxk-algèbres,
p,q >
1 et(x, y)
EKp (A)
xKq ( A’ ) ,
alorsPour démontrer ce
théorème,
onconstruit,
pourG, G’
deux groupes,un
analogue
du
produit
et on prouvequ’il
commute avec’Y’* .
DÉFINITION
5.2. - On notesh~ l’application définie,
pour tout p,q >
0 paroù x E
Cp (G), y
ECq(G’)
et~(i, j)
est l’ensemble des(p + 1,
tels que +
i)
+ 2 +j).
LEMME 5.3. - Soit
C* (G’)) l’application ,5’X -
sh +sh u.
ii) L’application ,5’~
induit unproduit
associatifiii) On
Démonstration. - Le
i)
est un calcul immédiat etii)
etiii)
endécoule en
remarquant
que leproduit
sur 0NG’)*
s’obtient par restriction duproduit
de Hood-Jones associé auxalgèbres
de groupesk[G]
et
1~ [G’~ .
0LEMME 5.4. - Dans
Démonstration. - Soit pour n >
0,
:(C* (G)
0C* (G’))n B~ (C* (G)
xC* (G’)) défini,
pourp + q
= n, par 1On va montrer que ’"’1* est
homotope
à 0. On pose qn= E
On cherchedonc une famille
d’applications
G-linéaires telles que pour toutn, i
à 0 on aitDans le
complexe normalisé,
on a ,De même 0 si y E
Co (G’) .
On va raisonner de la mêmefaçon
que dans le Théorème 2.5.Posons 0"
= 0 =0-’
etOo
= 0. Ondéfinit,
pour i à
1, n > 1,
Les 0’
sont bien G-linéaires par récurrence sur n. La famille(9£)
vérifie(1)~
pour n = 0 ou i = 0.Supposons
que leségalités ( 1 ) r,.t
sont satisfaites pour tout0
m. Montrons par récurence sur i que leségalités (1)~+1
sontsatisfaites pour tout i > 0. On connait le résultat pour i = 0.
Supposons donc,
que leségalités (1)j
sont satisfaites pour0 j
i. On aEn
appliquant l’hypothèse
de récurrence et la relation[B, sh] + [b, = 0
du Lemme 5.3 on trouve que ~ 1 vérifiée.
est n
Démonstration du Théorème 5.1. - Il est bien connu
(cf.
par ex-emple [8]) qu’en posant h(x, y) = x 0 y C) x (D 1 ED 1 (D y,
onobtient,
parfonctorialité,
queH(x * y)
=h* (sh(H(x), H(y)).
Le théorème découle de la commutativité du
diagramme
suivant(où
l’on a
posé
et ,D’après
les Lemmes5.3,
5.4 et le début de ladémonstration,
il suffitde démontrer que = tr
cp’Y’p+q .
Mais tr Q91 ) *
g3( 1
Q9~) * ) =
0si p,
q >
1 car trIGL(A)
trIGL(A’)
= 0 dans lecomplexe
normalisé. DRemarque.
- Lediagramme
commutatif de la preuve du Théorème 5.1implique
le corollaire suivant où l’on définitÛhp,q : Hp(GL(A))
Q9comme la
composée
suivanteCOROLLAIRE 5.5. - Soit x E
Kp(A),
y EKq(A’).
Le caractère de Chernchp+q (x * y)
estégal
àEn
particulier,
siet
alors
H(x * y)
EHP+q (GL3m (A® A’)) et,
pour calculerchp+q (x * y),
il suffitde calculer