Une critique française de la législa- tion internationale du travail

La Chauy-de-fonds, Samedi 8 Mars 1930. Bureaux; Rue de la Serre 58. Quarante-cinquième Rnnée. — f1° 19.

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Une critique française de la législa- tion internationale du travail

L Union des Industries métallurgiques et minières, de la construction mécanique, électrique et métallur- gique de France a tenu son assemblée générale le 18 février dernier. Comme les années précédentes, un rapport lui a été présenté, au nom du Conseil de direction, par son secrétaire général, M. Adolphe Pichon.

M . Pichon a premièrement fait valoir l'immense labeur du B . I. T .

Au cours de ces dix années d'existence, la Con- férence a adopté, outre 33 recommandations, 28 projets de conventions, dont 16 concernent d'ail- leurs, la marine, l'agriculture ou les industries spé- ciales. Au mois de décembre, 377 ratifications de ces conventions avaient été enregistrées par la So- ciété des Nations. Ces ratifications se répartissent très inégalement; tandis que, par exemple, la con- tion sur l'égalité de traitement des travailleurs étran- gers et nationaux en matière de réparation des ac- cidents de travail a reçu 25 adhésions et celle sur le travail de nuit des enfants 21 adhésions, la convention sur la durée du travail dans l'industrie n a encore été adoptée que par 14 gouvernements, dont 5, comme la France, ont subordonné l'entrée en vigueur de leur ratification à la ratification d'au- tres E t a t s .

L a France, remarque le rapporteur, a, pour sa part, ratifié 15 conventions, et elle est sur le point de porter ce nombre à 17. D è s maintenant, elle arrive au 7e rang sur le palmarès du B . I. T . P a r m i les Etats ayant une importance industrielle, seule la Belgique l'emporte sur elle avec 19 ratifications;

la Grande Bretagne est au même niveau, mais 1 Italie et la Pologne n'ont fait encore enregistrer que 14 ratifications, l'Allemagne 13, les Pays-Bas et la Tchécoslovaquie 11, le Japon 9 et la Suisse 6.

Au fut et à mesure que les conventions interna- tionales de travail reçoivent des ratifications plus nombreuses, le Bureau International du Travail son- ge à étendre le réseau de ses études sur de nou- veaux domaines. Il s'y efforce, d'une part, en fai- sant porter ses travaux sur des industries particu- lières et en essayant de préciser les conditions d'ap- plication à ces industries, des conventions géné- rales déjà en vigueur. L e B . I. T . cherche, d'autre part, à aborder des questions nouvelles concernant les ouvriers de l'industrie. Il consacre des études particulières, par exemple, à la question des vacances ouvrières, et il s'efforce de pousser plus avant ses statistiques sur les salaires payés dans les diffé- rents pays. Il faut dire, toutefois, que, dans cette branche particulière de ses recherches, il n'est arrivé jusqu ici qu'à de très médiocres résultats et que, malgré le perfectionnement certain de ses travaux en d'autres domaines, les statistiques qu'il a mises sur pied depuis quelques années ne peuvent, malgré tous ses efforts, fournir, sur le pouvoir d'achat des salaires, des renseignements qu'on puisse scientifi- quement regarder comme exacts.

Enfin le B . I. T . veut encore étendre le champ de ses études en traitant des conditions de travail de nouvelles catégories de travailleurs, et c'est pour- quoi la Commission des travailleurs intellectuels a été constituée. Cette Commission, au cours des deux

.essions qu'elle a déjà tenues, s'est occupée en par- ticulier de deux questions qui concernent les ingé- nieurs ; celle du droit du salarié inventeur et celle de la clause de réemploi des ingénieurs et techniciens quittant une entreprise.

M . Pichon dit, en passant, tout l'intérêt que pré- sentent certains travaux du B . I. T . , et signale en- core, par exemple, les publications techniques con- cernant la sécurité industrielle et l'hygiène du tra- vail. Mais après avoir applaudi à des travaux d'un caractère vraiment scientifique, il ne cèle pas la préoccupation que lui inspire cependant l'activité

du B.I.T.

Il craint, tout d'abord, que le Bureau, au lieu de concentrer son effort sur l'étude de quelques pro- blèmes essentiels,, ne dissélhine son attention sur une foule de questions, ne fût-ce que pour répon- dre aux sollicitations qui peuvent lui venir des mi- lieux les plus divers. Il risquerait ainsi de perdre en autorité réelle ce qu'il gagnerait en facile popula- rité.

L e Bureau doit se garder, d'autre part, selon lui, de rechercher en toute matière l'uniformisation. Cha- que p a y s a ses habitudes et son génie propre;

chacun peut appliquer avec succès des formules par- ticulières dans le régime des conditions de travail ou des relations industrielles. Il serait imprudent de vouloir imposer à l'un ce que les circonstances permettent à l'autre.

Enfin, à mesure que de nouvelles conventions in- ternationales égalisent de plus en plus les conditions de travail de la main-d'œuvre, il aperçoit mieux le grave danger qui pourrait résulter, pour les pays les moins favorisés par la fortune, de la politique égalitaire du B . I. T . dans le domaine de la protection ouvrière et des tendances libre-échan- gistes de la Société des Nations au point de vue économique. Pour améliorer le sort des travailleurs salariés, le B . I . T . demande, en effet, à tous les Etats d'adopter un certain régime de travail, qui représente pour ces pays une charge très différente suivant l'état de leurs ressources en matières pre- mières, en outillage, en capitaux, en main-d'œuvre, en moyens de transport, etc.

Si les conditions de travail minima fixées par les conventions sont voisines de celles que peuvent assurer à leurs ouvriers les pays les plus favori- sés, si, d'autre part, la politique commerciale de la Société des Nations a pour effet de priver ces pays de la protection douanière à l'abri de laquelle ils pourraient peut-être réaliser ces réformes sociales sans trop de dommage, on peut craindre, dit-il, que cette double action n'aille à l'encontre de son but en créant, au profit de certains pays, des crises industrielles, du chômage, et finalement, des réac- tions nationales. Pour éviter ce péril, le B . I. T .

devrait, à son avis, se tenir dans ' de plus étroites limites, et les conventions internationales de travail

devraient constituer une moyenne raisodïjiible établie en tenant compte des législations des3pays ayant atteint un certain degré de civilisation industrielle, mais dont l'économie est, d'autre part, à peine sta- bilisée. Peut-être, termine-t-il, n'est-ce pas toujours le cas des Etats qu'on nous propose en exemple.

L a critique, on le voit, n'est pas méchante et si nous ne pouvons nous y rallier entièrement en ma- tière de politique commerciale, nous concédons vo- lontiers que le B. I. T . ferait bien d'en tenir compte dans une bonne mesure et spécialement pour tout ce qui a trait à la législation du travail.

CA. B.

Ebauches S.A. en 1929

Le rapport de gestion du Conseil d'administration de cette Société sur l'exercice 1929 vient de pa- raître.

Il fait ressortir que l'année ~qlii vient de s'écouler a été pleine d'expériences pour nos diverses organisa- tions en général et pour Ebauches S. A. en parti- culier. La mise en vigueur de conventions signées) par les quatre organisations horlogères a permis de constater que celles-ci n'étaient pas sans défaut.

Malgré cela, la Délégation d'Ebauches S. A. a confiance dans le résultat final, les défauts cons- tatés peuvent être corrigés et le rouage un peu compliqué de ces quatre conventions simplifié.

Il est à souhaiter que le mouvement de concen- tration déclenché par Ebauches S. A. soit suivi par d'autres groupements de l'industrie horlogère. Cela faciliterait beaucoup l'application d'un programme;

général de réorganisation. Des problèmes difficiles à résoudre, comme celui de la transplantation de notre industrie à l'étranger, trouveraient plus facile- ment1 leur solution intégrale. C'est un travail d'ave- nir auquel Ebauches S. A. doit sa collaboration.

Toutefois, on peut être satisfait du travail ac- compli dans la stabilisation des prix de base de l'ébauche et de certaines fournitures de la montre.

Cette stabilisation a permis de maintenir les prix des tarifs, malgré Tle manque de commandes, qui a obligé certaines fabriques à diminuer sensiblement les heures, de travail. Or, avant la création de Ebau- ches S. A., une diminution du portefeuille de com- mandes déclenchait presque immédiatement la baisse

rapide de tous les produits; ainsi, les pertes réali- sées sur stocks sont évitées et la confiance des ache- teurs n'est pas ébranlée.

Dans le courant du troisième exercice, Ebauches S. A. a acquis de nouvelles fabriques à Granges, dont l'une a été rattachée à la maison Schild S. A.

et l'autre fermée.

La Société a acquis, en outre, les machines et l'outillage de 4 fabriques, une à Tramelan, une* à Pieterlen, une à Bienne et une à La Chaux-de-Fonds), dont les ateliers ont été fermés.

Ebauches S. A. a repris à ce jour 38 fabriques d'é- bauches et a lié convention avec 8 maisons concur- rentes.

Les services techniques continuent leur travail de rationalisation et le - perfectionnement des moyens techniques a permis de mettre à la disposition de la clientèle des mouvements de montres fabriqués en série dont les dimensions se rapprochent de plus en plus du cm.

La vente des ébauches s'est chiffrée cette année par 11,281,968 pièces. Elle se répartit dans les pays suivants: En Suisse, le 85,30 o/0; en France, le 4 , 9 % ; en Allemagne, le 0,18 °/o et dans les autres payB

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le 3,59 o/b. Ce dernier poste comprend des pendulette^

et des réveils.

Les comptes de profits et pertes pour l'exercice 1929 s'établissent comme suit:

Charges.

Intérêts passifs

Frais généraux et impôts Bénéfice reporté 1928 Bénéfice 1929

Produits.

Bénéfice reporté 1928 Intérêts actifs

Bonification des sociétés filiales

fr. 890,977.90 865,876.23 154,121.98 1,446,001.69 .fr. 3,356,977.80

fr. 154,121.98 1,183,376.08 2,019,479.74 fr. 3,356,977.80 Le Bilan accuse les chiffres suivants:

Actif.

Participations et avances aux

sociétés filiales fr. 24,450,000.—

Avoirs en banques 3,048,923.48 Actif transitoire 1,491,334.70

fr. 28,990,258.18 Passif.

Capital actions Réserves

Dette à long terme

Fonds social de prévoyance Passif transitoire

Bénéfice reporté 1928 et bénéfice 1929 1,600,123.67 fr. 12,000,000.—

400,000.—

14,000,000.—

150,000.—

840,134.51 fr. 28,990,258.18 Le Conseil d'administration propose de répartir le bénéfice comme suit:

au Fonds de réserve fr. 300,000.—

Dividende 7 o/o aux actionnaires 840,000.—

Participations statutaires 146,000.—

au Fonds social de prévoyance 150,000.—

à compte nouveau 164,123.67

La notion de la valeur pour le calcul des droits de douane américains

On sait que, sous le régime douanier actuel, la valeur servant de base à la taxation douanière (il s'a- git bien entre autres uniquement des droits ad va- lorem), des marchandises importées aux Etats-Unis est soit la valeur étrangère, soit la valeur d'expor- tation, mais toujours la plus élevée des deux. Ces valeurs sont les valeurs des marchandises dans le pays exportateur. Suivant que ces marchandises sont vendues pour la consommation intérieure des pays de fabrication ou pour l'exportation aux Etats-Unis, leur valeur est soit la valeur du marché, soit le prix auquel au moment de leur exportation aux Etats-Unis, ces marchandises ou des marchandises semblables sont offertes dans le commerce libre à tous acheteurs sur les principaux marchés du pays exportateur en qualités usuelles de gros et dans les conditions ordinaires de vente.

Si ni la valeur étrangère, ni la valeur d'exportation ne peuvent être déterminées à la satisfaction des fonctionnaires chargés de l'évaluation, c'est alors la valeur américaine qui sert de base à la taxation.

La valeur étrangère ainsi que la valeur d'exportation sont ordinairement inférieures à la valeur américaine.

La valeur américaine des marchandises importées;

représente le prix auquel ces marchandises ou des marchandises semblables importées sont librement offertes pour la vente, dans leur emballage, sur les principaux marchés américains à tous les acheteurs au moment de l'importation desdites marchandises, étant entendu qu'elles sont vendues en quantités usu- elles de gros et aux conditions commerciales habi- tuelles et compte tenu des droits, bénéfices, frais généraux, frais de transport et d'assurance, ainsi que de certains autres frais résultant de leur placement sur le marché américain.

Si ni la valeur étrangère, ni la valeur d'expor- tation, ni la valeur américaine ne peuvent être déterminées à la' satisfaction des agents du Trésor,

la valeur sera le coût de production.

Il y a lieu d'observer que rarement se présente l'impossibilité de déterminer la valeur étrangère ou la valeur d'exportation à la satisfaction des fonction- naires chargés de l'évaluation s'il existe la possi- bilité d'une vérification à la source.

Lorsque les marchandises étrangères sont reçues dans un port à l'entrée des Etats-Unis, le devoir des fonctionnaires des douanes est d'évaluer ces marchandises en tenant compte dans quelles quan- tités elles sont habituellement achetées et vendues, en déterminant ou estimant leur valeur par tous les

moyens ou procédés raisonnables qui sont aux pou- voirs desdits fonctionnaires et indépendamment de toute indication ou de toute donnée sur le coût de production inscrit sur les factures, affidavits, déclara- tions ou autres documents.

Les fonctionnaires en question ont aussi bien l'aur torité que la responsabilité qui s'attachent à la fixation de la valeur des marchandises. Cependant dans quelques rares car ils sont incapables de déter- miner d'une manière satisfaisante la valeur étrangère ou la valeur d'exportation des marchandises impor- tées. Dans ces cas, la loi américaine autorise le fabricant, le producteur, le vendeur, l'exportateur ou le consignataire à fournir à des agents du gouver- nement américain les informations pouvant -aider les fonctionnaires chargés de l'évaluation, à déterminer la valeur américaine ou la valeur d'exportation. Dans ces cas, l'exportateur est invité à autoriser les agents américains dûment accrédités à inspecter ses livres et dossiers au point de vue de la valeur des marchan- dises en question sur le marché.

Il convient de souligner certaines stipulations de la loi américaine, indiquées plus haut. La valeur étran- gère ou la valeur d'exportation des marchandises ne sont pas nécessairement déterminées par la valeur telle que l'indique le connaissement accompagnant l'envol et bien que les marchandises en question aient été vendues au prix Indiqué dans la facture, ce prix peut ne pas être la valeur étrangère ou la valeur d'exportation de ces marchandises ou de marchandises semblables au moment où l'exportation a eu lieu parce que d'autres facteurs doivent être pris en considération pour déterminer la valeur.

La valeur n'est pas déterminée par le prix auquel la marchandise a été vendue, mais par la valeur sur le marché de cette marchandise ou d'une marchandise semblable librement offerte pour la vente à tous aclieteurs sur les principaux marchés du pays ex- portateur en quantité usuelle de gros et aux condi- tions commerciales Ivabituelles. Ainsi le prix de fac- ture peut n'avoir aucun rapport avec la valeur de la marchandise ou d'une marchandise semblable dans le pays étranger en question à la date de l'exporta- tion. Ceci est dû en partie aux fluctuations de prix entre la date d'achat et la date d'exportation.

Il convient également d'observer que les fonc- tionnaires douaniers déterminent ou évaluent la valeur des marchandises importées par tous moyens raison- nables en leur pouvoir." Factures, affidavits, dé- clarations et autres documents, y compris rapports des agents ayant examiné les livres des exportateurs, n'ont à cet égard qu'un caractère consultatif.

Commerce extérieur

Norvège.

P a t e n t e d e * v o y a g e u r s d e c o m m e r c e . Une loi du 31 janvier 1930, entrée immédiatement en vigueur, a ramené à 100 couronnes le taux de la patente q u i était fixée par loi du 21 juin 1929, entrée en vigueur le 1er janvier, à 200 couronnes par période de 30 jours.

Roumanie.

Les exportations roumaines durant 1929 accusent 29,896.5 millions de lei contre 32,145.1 millions en 1928, les importations 28,914.9 millions en 1929 contre 26,919.3 millions en 1928. La balance com- merciale indique ainsi pour 1929 seulement un défi- cit de 981,6 millions de lei, contre un dit de 4,274 millions de lei en 1928.

Turquie.

L'Administration des douanes turques vient de publier les chiffres du commerce extérieur de ce pays pour 1928.

Le tableau suivant, quoique incomplet, permet de se faire une idée à peu près exacte des transforma- tions survenues au cours des 3 dernières années écou- lées dans les rapports commerciaux de la Turquie avec l'étranger.

iMÙ 19i7 U-8 Livres turques

Importations 234,699,735 211,308,084 223,531,775 Exportations 186,422,755 158,420,998 173,537,489 Déficit de la ba-

lance commerc. 48,276,980 52,987,086 49,994,286 Une légère diminution du déficit est à noter en 1928 par rapport à 1927, mais les statistiques des premiers mois de 1929 font prévoir une nouvelle augmentation provoquée tant par les achats excessifs faits en prévision de l'application du nouveau tarit douanier que par la médiocrité des récoltes des pro- duits habituellement exportés.

Chronique des métaux et diamants

M a r c h é s d e s d i a m a n t s i n d u s t r i e l s , d e s c a r b o n e s d e B r é s i l e t d e s d i a m a n t s t a i l l é s ,

p e n d a n t l ' a n n é e 1 9 2 9 . On nous écrit:

Diamants industriels. — Jusqu'en novembre, le mar- ché était excellent, les demandes avaient augmenté, car l'industrie était florissante dans le monde entier, spécialement aux Etats-Unis. En outre, un plus grand nombre d'industriels se sont aperçus de l'économie résultant de l'emploi des diamants, qui a pour con- séquence de réduire une main-d'œuvre coûteuse.

La crise financière de Wall-Street, due à la sur- spéculation, a eu une influence pernicieuse sur la production des usines, surtout parce qu'aux Etats- Unis plus que dans tout autre pays, le particulier s'intéresse aux affaires de bourse.

Le résultat a été pour l'industrie qu'un grand nombre de clients ont vu leurs possibilités d'achat réduites, ce qui a entraîné un ralentissement, dans ia production, spécialement dans les articles de-luxe.

L'industrie automobile, qui était un débouché. im- portant pour les diamants industriels, a beaucoup souffert, mais il est à prévoir qu'elle reprendra son cours normal dans un délai pas trop éloigné.

11 est donc probable que la demande de diamants industriels pour tous les procédés de rectification, reprendra aussi.

Pendant toute l'année, les demandes de diamants pour filières ont été très nombreuses.

Les stocks de diamants ont été très réduits de- puis octobre 1929; il n'y a eu pratiquement au- cune marchandise nouvelle sur le marché, car les

« Big Four » (Mines de diamants), d'accord avec le Syndicat, ont décidé de ne pas exporter un seul dia- mant pendant trois mois.

Le Syndicat des diamants de Londres a pratique-', ment vendu la totalité de son stock de diamants in- dustriels, aussi est-il à prévoir que pendant toute l'année ces diamants seront rares.

Le prix du Boart a été stabilisé par le Syndicat à 7 Shillings le carat. Ceci a beaucoup affermi le marché de tous les diamants de qualité ordinaire, parce que les acheteurs ont eu confiance dans la continuité de cette stabilisation. Un prix fixe est certain de renforcer le commerce des diamants. Il est toutefois à prévoir que le prix du Boart augmentera car il ne peut y avoir aucun profit pour la Mine.

Premier à produire de la marchandise au prix actuel.

Ballas. — Les Ballas ont été très demandés, car leur structure dure et tenace est appréciée de beau- coup de clients, un bon Ballas faisant quelquefois!

10 ou 100 fois le travail d'un autre diamant. Les diamants de „ /agersfontein » sont très en faveur, et tes demandes pour les Boarts bruns sont aussi très importants. - • ^

Quant aux outils taillés, il s'en vend de plus en plus, car lorsque l'on s'en sert intelligemment, il est possible de faire 30,000 pièces avec un seul outil taillé, contre 50 pièces environ avec un outil en acier. , [ •

Carbone. (Nouvelle méthode de forage). — Pen- dant l'année qui vient de s'écouler, les carbones ont atteint au Brésil le prix sans précédent de 32 livres 10 shillings par carat et sans aucun doute ce prix aurait continué à augmenter, si les demandes avaient continué à être aussi nombreuses. L'industrie mi- nière est menacée par un prix aussi extravagant;

aussi la principale maison intéressée a-t-elle fait tous ses efforts pour empêcher une concurrence aussi insensée sur le marché du Brésil sans avoir cependant pu réussir à créer une entente entre les marchands • de Carbone. L'échec enregistré sur ce point a forcé la maison intéressée à faire tout son possible pour trouver d'autres moyens de réduire le coût, des forages. Ses efforts ont été couronnés d'encore plus de succès qu'elle ne l'espérait.

Elle est redevable en grande partie de ces résul- tats, à l'aide qu'elle a reçue de la part des entre- preneurs de sondage et des corporations minières surtout en ce qui concernait la conduite secrète des essais qu'ont été faits dans le secret le plus absolu, pendant plus d'une année et ont incontestablement prouvé que le forage de toutes les formations géo- logiques peut être tait plus économiquement par de petits diamants cristallins que par les Carbones les plus coûteux. Aussitôt qu'elle a été certaine de ce fait (ayant contracté pour, et vendu déjà plus de 150,000 carats) la maison intéressée a acheté prati- quement tous les diamants du monde entier conve- nant à ce travail, soit environ 300,000 carats. (Si ces.

diamants étaient placés l'un à côté de l'autre, i.s>

tonneraient une ligne d'environ 48 km.).

Il n ' y a jamais eu, jusqu'à présent, beaucoup d-.

— •

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N° 19 — 8 mars 1930 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUfSSE 2ïi-

demandes pour les diamants de la grosseur qu'elle emploie dans ses couronnes. Si les demandes augmen- taient, les prix seraient donc capables de beaucoup monter, mais les achats records qu'elle a effectués ont été faits avec l'idée de stabiliser les prix en éliminant la spéculation.

Diamants taillés. — Jusqu'au mois d'août, les af- faires étaient excellentes, mais l'incertitude clans la- quelle tout le monde était de savoir si les droits de douane aux Etats-Unis seraient réduits de 20 <y0

à 10»/o a occasionné une décroissance notable des demandes, car les acheteurs diminuaient leurs stocks, en attendant de connaître la décision prise à ce sujet.

De ceci il résulte que les stocks aux Etats-Unis sont assez faibles. La crise financière a certainement affecté la vente des articles de luxe comme les dia- mants. Toutefois, dans l'industrie diamantaire, il exis- te une combinaison d'intérêts telle qu'il n'en existe dans aucune autre industrie du monde : les « Big mines», le gouvernement Sud Africain, le Syndicat des Diamants, les joailliers-fabricants et, enfin, les 20,000 tailleurs de diamants, etc., etc., se sont en- tendus, et c haque groupe s'est promis de faire tout ce qu'il pouvait, pour le bénéfice du commerça, extérieur. Avec une telle entente on peut être convain- cu que le commerce des diamants taillés va repren- dre. Lés acheteurs de diamants ne peuvent être ar- rêtés dans leurs achats que par la crainte de lu baisse. Cette crainte, toutefois, est sans aucun fon- dement et ne peut se réaliser.

Comme les diamants bruts n'ont pas baissé de prix, la confiance reviendra tôt ou tard. Tant que les hommes insisteront pour offrir à la dame de leur pensée quelque chose de très coûteux, les diamants seront toujours appréciés.

De même que l'or, le diamant a une valeur étalon et malgré les fluctuations qui se sont produites pen- dant la guerre, le prix est resté presque le même pendant ces 8 dernières années. Ce prix est consi- dérablement plus élevé qu'avant la guerre, ce qui prouve que le diamant est un article de valeur ferme et que, de ce fait, l'acheteur de diamants fait un placement de tout repos.

Les grands diamants ont été très demandés pen- dant toute l'année, spécialement ceux de belle qua- lité; les tailles fantaisies pour les plus petits diamants étant un article fantaisie, ont baissé de prix vers la fin de l'année, car il y en avait trop; les.

« kapjes » ont aussi baissé de prix, car le sciage d'une pierre entière produit de petits brillants d'une façon beaucoup pi us économique.

Expositions, Foires et Congrès

Foire Suisse d'échantillons d e 1930 à Bale.

Présentation officielle de films publicitaires.

La Direction de la Foire a conféré au Cinéma suisse populaire et scolaire le droit exclusif de faire passer à la Foire des films de propagande, d'in- dustrie et de dessins animés ainsi que des pro- jections de réclame. Les exposants, de même que les maisons qui ne figurent pas à la ' Foire, peuvent s'intéresser à ces représentations.

Réductions de tarif sur les chemins de fer étrangers.

Au point de vue de notre économie nationale, il est réjouissant de constater que la Foire Suisse gagne en considération à l'étranger. La preuve en est, entre autres, dans les réductions de tarif qu'ac- cordent aux visiteurs de la Foire plusieurs chemins de fer étrangers. Pour la visite de la Foire suisse de 1930, les chemins de fer suivants consentent) des tarifs de faveur:

Chemins de fer d'état allemands, autrichiens, hon- grois, yougoslaves, italiens, tchécoslovaques, rou- mains, polonais.

A ce propos, il y a lieu de signaler que les chemins de fer fédéraux accordent également des avantages aux visiteurs des foires étrangères officiel- lement reconnues. D'après les expériences faites jus- qu'à présent, il est permis de dire que ces réductions de tarif ont contribué à amener aux Foires un plus grand nombre de visiteurs et par là à développer le commerce et trafic international.

Visites collectives de l'étranger.

L'on peut de nouveau escompter pour la Foire Suisse de 1030 une forte affluence d'hommes d'af- faires étrangers. Ceci, déjà grâce aux réductions accordées par de nombrexu chemins de fer étrangers.

Il y a lieu également de signaler que d«s visites collectives sont en préparation depuis les contrées rhénanes, les pays Scandinaves et la Tchécoslovaquie.

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Un voyage de printemps dans• les stations climaîé-:

riques printanières de la Suisse sera combiné à la visite de la Foire.

Réductions de tarif sur les chemins de fer suisses.

Les chemins de fer fédéraux et la plupart des chemins de fer privés accordent aux exposants et visiteurs de la Foire Suisse de 1930 une réduction de tarif en ce sens que les billets ordinaires de simple course pour Bâle sont également valables pour le retour à la station suisse de départ, à condition d'avoir été timbrés au Bureau des chemins de . fer de la Foire. Des instructions plus détaillées seront communiquées en temps utile. La facilité consentie par les chemins de fer suisses est d'un intérêt économique. Orâce à cette réduction, il sera possible à beaucoup de commerçants et industriels des can- tons éloignés de visiter la Foire à peu de frais.

De même, le voyage à prix réduit aura une heureuse répercussion sur l'affluence des visiteurs à la grande manifestation économique nationale.

Informations

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Kreis Friedrich W. Inh. Johannes Herzog, Berlin Petrotùo Giusto, Trieste

Schwarz Laszlo, Budapest Werner Kral, Köln a/Rh.,

sont invités à nous faire parvenir au plus vite le relevé de leur compte en double, afin que nous puissions sauvegarder leurs intérêts.

— Nous mettons en garde contre:

Etablissements H. Turk, Colmar, Heinrich Hausmann, Dantzig.

L'Information Horlogère Suisse La Chaux-de-Fonds. Rue Leopold Robert 42.

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Les intéressés pourront se procurer auprès de la Chambre suisse de l'horlogerie, Serre 58, à La Chaux-de-Fonds, les communications confidentielles:

suivantes de l'Office suisse d'expansion commerciale à Lausanne: ,' | H > " ' ".

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„Fédération Horlogère Suisse" du 1 ^er mars 1930, sous le titre „Radiation«:

„Piguef frères à Cie, pierres Unes pour l'horlogerie, Soc. com., Brassus"

nous tenons de spécifier que cette société en commandite a été radiée depuis longtemps et remplacée par la

„Société anonyme de la Fabrique de Joyaux »our Horlogerie et aulres Indus-

fries, Piguef frères à Cie, au Brassus"

laquelle poursuit son activité comme par le

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Piguef frères & Cie, S. A., Brassus.

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