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La réciproque du théorème d'annulation et de finitude de cohomologie dans l'espace produit d'une famille dénombrable de sphères de Riemann

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(1)

B ULLETIN DE LA S. M. F.

J OJI K AJIWARA

La réciproque du théorème d’annulation et de finitude de cohomologie dans l’espace produit d’une famille dénombrable de sphères de Riemann

Bulletin de la S. M. F., tome 103 (1975), p. 129-139

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103, 1975, p. 129-139.

LA RÉCIPROQUE DU THÉORÈME D'ANNULATION ET DE FINITUDE DE COHOMOLOGIE

DANS L'ESPACE PRODUIT D'UNE FAMILLE DÉNOMBRABLE DE SPHÈRES DE RIEMANN

PAR

Joji KAJIWARA [Kyushu University]

RÉSUMÉ. — Soit ^l'espace produit d'une famille dénombrable de sphères de Riemann.

On démontre qu'un domaine D dans X, dont tout point frontière est adhérent à l'ensemble des points qui sont d'ordre fini dans X — D, est un domaine d'holomorphie si dim H1' (D, 0) < + oo pour tout p ^ 1. Un contre-exemple montre que la condition concernant la frontière de D est nécessaire.

1. Introduction

Dans le cas de dimension finie, SERRE [19] a donné un théorème qui nous dit qu'un domaine D dans C" est un domaine d'holomorphie si H1' (D, 0) = 0 pour tout entier p avec 1 ^ p < n— 1, où 0 est le faisceau des germes de fonctions holomorphes sur D. LAUFER [9] a généralisé ce résultat en montrant qu'un domaine D dans C" est un domaine d'holo- morphie si dim H1' (D, 0) < + oo pour tout entier p avec 1 ^ p ^ n-1.

Les domaines d'holomorphie dans l'espace produit d'une famille dénom- brable de plans complexes ont été étudiés d'abord par HIRSCHOWITZ [6]

et plus tard MATOS [13]. RICKART [17] a montré que pour un compact K polynomialement convexe dans un espace produit d'une famille des plans complexes les groupes de cohomologie HP(K,0) sont nuls pour p ^ 1.

Récemment, DINEEN [3] a donné un théorème d'annulation de la coho- mologie pour les domaines d'holomorphie dans un espace vectoriel de dimension infinie muni de la topologie /-ouverte sans utiliser la ûT-cohomologie.

Soit Zl'espace produit d'une famille dénombrable de sphères de Riemann, c'est-à-dire X = (C)^, où C est la sphère de Riemann et N est l'ensemble

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des entiers positifs non nuls. On se propose de démontrer, en utilisant la ûT-cohomologie que si D est un domaine d'holomorphie dans X on a HP(D,^)) = 0 pour tout entier p ^ 1, et que réciproquement un domaine D dans X, dont tout point frontière est adhérent à l'ensemble des points qui sont d'ordre fini dans X—D, est un domaine d'holomorphie si âimHP(D,0) < +co pour tout entier/? ^ 1. On étudie le prolonge- ment des groupes de cohomologie, et on démontre qu'un ensemble ana- lytique de codimension infinie est un ensemble singulier impropre de tout groupe de cohomologie dans X. Ceci donne un contre-exemple qui montre que la condition concernant la frontière de D ne peut être supprimée.

Je remercie Pierre LELONG pour ses conseils et ses encouragements dans la préparation de ce travail.

2. Préliminaire

Soit X l'espace produit d'une famille dénombrable de sphères de Riômann, c'est-à-dire X = (C)N, où C est la sphère de Riemann et N l'ensemble des entiers positifs non nuls. Soit (S^ le faisceau des germes de fonctions dérivables qui ne dépendent que de x^, x^, . . . , Xy x^ x^, . . . , Xy On pose fê = [jq^q, faisceau des germes de fonctions dérivables qui localement ne dépendent que d'un nombre fini de variables. Si on a/ç e (£

pour tout x e D ouvert de X, on dira que / est de la classe spéciale sur D.

Rappelons que si / est holomorphe en x e X, il existe un voisinage U^ de x et un (S^ (dépendant tous deux de x et de /) tels que le germe de / en tout y e Uy appartienne à (S^ : / holomorphe sur D ouvert de X entraîne donc que, pour tout x e D, le germe f^ en x appartient à 8. Soit 0 le faisceau d'anneaux des germes de fonctions holomorphes sur X. Le faisceau des germes méromorphes sur X est noté par SOÎ. Une section de 9M sur un ouvert D est appelée une fonction méromorphe sur D.

Un domaine D dans X est appelé un domaine d'holomorphie (ou domaine de méromorphîe) s'il n'existe pas d'ouvert U de X non contenu dans D, D n U ayant une composante connexe non vide A, et tel que, pour toute fonction holomorphe (ou méromorphe) / sur D, il existe une fonction holomorphe (ou méromorphe) g sur U vérifiant / = g dans A.

Une (0,p)-forme dérivable (p de la classe spéciale sur un ouvert D de X est une somme localement finie

^ = E ^hi2 ... ip (x) ^ii A ^-2 A ... A dx^

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de monômes dx^ A dx^ A . . . A dx^ à coefficients fonctions dérivables

(Pll^2...Ip ^e ^a d^^ spéciale sur Z), ^eTV. En utilisant les résultats de DOLBEAULT [4] dans le cas de la dimension finie, on a la suite exacte de faisceaux

0 -> 0 -> fê -» (£——» fê -> ....

V

Puisqu'elle est une résolution fine du faisceau 0, la cohomologie de Cech est représentée par la d "-cohomologie, via l'isomorphisme de Dolbeault comme ci-dessous.

LEMME 1. — Soit Z| (D) l'espace vectoriel des formes de fê, de type (0,p) et d"-fermées sur D. Soit B^ (D) l'espace vectoriel des formes de (S, de type (0,p) et d"-exactes sur D pour p ^ 1 et B^ (2)) =0. Alors on a

HPÇD,Q)=Z^(D)|B^D) pour p ^ 0.

LEMME 2. - Soit D un ouvert de X. On pose D^= [x = (x^) e D; x^ = 0 }.

Si m = dim HP (D, 0) < + oo et n = dim H^1 (Z), 0) < + oo pour un entier p ^ 1, on a dim HP (Di, 0) < (m+1) Qz+1).

Démonstration. — Soient TT : X—> X^ et p : X^ —> X l'application cano- nique où X^ = { x = (Xfe) e X\ x^ = 0 }. Considérons (w+1) (^+1) formes /^j, l ^ f ^ m + 1 , 1 ^ 7 ^ ^ + 1 , de type (O,/?), dérivables, de la classe spéciale et d "-fermées sur D^. Il existe une fonction dérivable (p de la classe spéciale sur D telle que (p = 1 dans un voisinage de D^ et que le support de (p soit contenu dans D n n~1 (Z>i). On pose

g^y = — d ^ c p A fi,j°^lx^ dans D^.

Alors chaque g^j est une (0,/?)-forme dérivable de la classe spéciale et ûT-fermée sur D. Puisque dim Hp+l (D, 0) = n, il existe un(/z+ l)-vecteur constant non nul (é^, ^5 • • ••> ^in+i) et une (0,^)-forme dérivable h^ de la classe spéciale sur D pour tout ?, 1 ^ f ^ m+1, solution de

£^te=^.

Alors la (0,/?)-forme dérivable k^ de la classe spéciale sur D définie par

^=£7=

+

l

l

^^•

o

^+^

est ûT-fermée. Puisque dim ./^p (Z), 0) = m, il existe un (m+l)-vecteur constant non nul (a^ a^ ..., û^i) et une (0,/?—l)-forme dérivable s

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de la classe spéciale sur D tels que

S

m + 1 _ 7 T //

7=1 âiki=d s.

Alors on a

E^i1 E^i^^-^'s dans D,, c'est-à-dire dim H^ (D^, 0) < (w+1) (n+1).

De même, on obtient le lemme suivant.

LEMME 3. - Soit D un ouvert de X tel que m = dim H1 (Z), 0) < + oo.

Soient /i, /^, .. .,/^+i (w+1) fonctions holomorphes sur 2 ) i = { x = ( X f e ) e D ; X i = 0 } .

77 existe un (m + \)-vecteur constant non nul (a^, a^ ..., a^+1) ^ une fonction holomorphe h sur D tels que

^i^if^h dans D^

3. La réciproque du théorème de fmitude de cohomologie

DÉFINITION 1. — Soit .F un ensemble dans X. Un point x° = (x^) de F sera dit d'ordre p dans F si F contient le sous-espace de codimension p défini par les équations Xj, = x^ où k parcourt les p premiers indices, 1 ^ k ^ p.

LEMME 4. - Soit D un ouvert de X tel que m, = dim H1 (2), 0) < + oo pour 1 ^ i ^ p-\ et p ^ 2. Soit x° = (x^) un point d'ordre p dans X-D.

On pose

^=?=0(^+1)^

pour 0 s$ j ^ p— 1, ( ) désignant le nombre des combinaisons de k objets W

parmi lesj. Soient f,^ _^_^ (x^) une famille de v = HQ n^ ... np_^ fonctions entières de la variables (x^-x°[)~1. Alors il existe un v-vecteur constant non nul (^...^; 1 ^ ij ^ n? 0 ^j ^p-2) et une fonction holo- morphe f(x) sur D tels que

E bi^ ... ip-2fioîi ... ip-zW = fW

dans Dp_, = { x = (x^ G D; Xj, = x^ 2 ^ k ^ p }.

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Démonstration. — On pose

Dq={x= O^)6 D; ^ == ^ P - ^ + l < fe ^ p}

pour ^ == 1,2, .. .,T?-I. On a

dim^(D,, 0) < riLo^^+l/0

pour 1 ^j ^p-2 et 1 ^ i^p-j-1 d'après le lemme 2. En parti- culier, dim H1 (2),, 0) < HJ pour 7 = 1, 2, ...,/?-2. D'après le lemme 3, pour chaque /; avec 2 ^ k f^p-l, il existe un ^ .^-vecteur constant non nul (a,^ ,.^_^,i, a^ ...^.,.^ . . . , ^,.^_^_,) et une fonction holomorphe/^^_^ sur 2)^ tels que

Lip-k=l aioil ...ip-k-iip-ktioil ... i p - f c - i f p - f c = /foU ...ip-k-i (lans ^ p - f e + l -

II existe un ^o-vecteur constant non nul (a^ a^ . . . , a^) et une fonction holomorphe / sur D telle que

S?O°=I^OÂ)=/ dans D,.

bioil...ip-2 == ^-o^on • • • aioil...ip-2 et f satisfont la condition donnée.

LEMME 5. - Soit D un domaine dans (C)" tel que dim H^ (7), 0) < + oo pour 1 ^ p ^ n— 1. ^4for^ Z) ^?^ M^ domaine d'holomorphie dans (C)".

Démonstration. — Soit x° == (x^) un point frontière de D tel que x^

soit un point frontière de D' = [ x^ e C; (x^, x^, ..., x^) e D ] . Pour un entier positif non nul t, on pose

fi^i) = (^i -^î)~1 pour 1 ^ i ^ t.

Si ? est suffisamment grand, d'après le lemme 4, il existe un ^-vecteur constant non nul (^i, a^ . . . , a^ et une fonction holomorphe / sur D tel que l'on ait

ZS=i^/,(^i)=/(^i,^ ...,^) dans D'.

Alors / est une fonction holomorphe qui n'est pas prolongeable en x°.

Ceci montre que D est un domaine d'holomorphie.

THÉORÈME 1. — Soit D un domaine dans X tel que chaque point frontière de D soit adhérent à l'ensemble des points qui sont d'ordre fini dans X—D.

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Si dim H1' (D, 0) < + oo 7?^ tout entier p ^ l.il existe un entier positif'n, un domaine d'holomorphîe A dans (C)" et une application biholomorphe ^ sur X consistant à amener un groupe de n coordonnées aux n premier es places, de manière qu'on ait Ç (D) = A x (C)^".

Démonstration. - Soit x° = (x^) un point de D. Il existe un entier positif m et des nombres positifs non nuls ^ i , ^ , . . . , ^ tels que { x = (Xfe) G Z; Xi-x0, \ < r,,! ^ i ^ m] cz D. On va démontrer que { x = (Xfe) e Jf; x,-x? | < r,, 2 ^ f ^ m} c Z) s'il existe un nombre positif non nul s tel que { x = (x,) e X', [ x,-x? \ < e, 2 ^ i ^ m } c D.

Si c'était faux, il existerait x ' = ( x ' ^ e D tel que \x\-x°,\ < r, pour i = 1,2, ..., m. On peut supposer que x' est d'ordre p entier positif non nul dans X—D. Posons

fi(xl)=(^l-AYi pour l ^ i ^ t .

Si ^ est suffisamment grand, d'après le lemme 4, il existe un ^-vecteur constant non nul (a^ a^ . . . , a^) et une fonction holomorphe / sur D tels que

B=i ^/fOO = /Oc) dans { x = (x^e D; x, = x;(2 ^ i ^ p)}.

Soit p l'application de (C)2 dans (C)^ définie par pOq, x^) = (xi, X2, X3, X4, ...).

Alors /(p (xi, ^)) est holomorphe dans

{(^^(c)

2

;!^--^^}

^{(^l,^)e(C)2;|xl-x;|<rl,(x,-x^|<r,}.

D'après P. LELONG [10], /(p (x^, x^)) est prolongeable dans un cylindre C(x^)xd, où d est le disque \x^-x^ < ^ deC^). On obtient une contradiction. Elle montre qu'on a { x = (x^) e (C)^; x; = x\, i ^ 2 } c 2) pour tout point x' d'un voisinage

{^(x^eCC)^ | x , - x ? [ < r , , l ^ f ^ y z } d'un point ^o = (x^) dans Z) qui satisfait

{x = (Xk)e(Cf; x, = x?, î ^ 2} c D.

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Ceci montre qu'il existe un entier positif n, un domaine A dans (C)" et une application biholomorphe Ç sur X consistant à amener un groupe de n coordonnées aux n premières places, de manière que Ç (D) = Ax^V^""".

Puisque dim 77 p (A, 0) ^ dim H1' (D, 0) < + oo pour tout entier p ^ 1, A est un domaine d'holomorphie d'après le lemme 5.

4. Caractérisation des domaines d'holomorphie

DÉFINITION 2. — Un ouvert A de (C)" sera dit localement pseudoconvexe si tout point frontière de A a un voisinage ouvert dont l'intersection avec A se compose de domaines qui sont convexes par rapport aux fonctions pluri- sousharmoniques (cf. P. LELONG [11]). Un domaine D dans X sera dit localement pseudoconvexe si, pour tout point x° = (x^) et pour tout entier positif non nul n, l'ouvert

{(Xi, X^, . . ., Xn)e(Cy1', (^i, X^, . . ., Xn, X^+i, ^n+29 . . . ) € ^ }

est localement pseudoconvexe dans (C)".

THÉORÈME 2. — Pour un domaine D dans X, les propriétés suivantes sont équivalentes :

(a) D est un domaine d^holomorphie.

(b) D est un domaine de méromorphie.

(c) D est localement pseudoconvexe,

(d) II existe un entier positif n, un domaine S dans (C)" qui est une variété de Stem et une application biholomorphe Ç sur X consistant à amener un groupe de n coordonnées aux n premières places, de manières qu'on ait ÇCD) = ^(C)^-".

Démonstration. — (a) et (b) entraînent (c). Montrons (c) —>(d). Soit Dun domaine localement pseudoconvexe dans X. D'après la démonstration du théorème 1, il existe un entier positif n, un domaine S dans (C)" et une application ^ biholomorphe sur X consistant à amener un groupe de n coor- données aux n premières places, de manière qu'on ait Ç (D) = ^(C)^"

et que S ne contienne aucun sous-espace de dimension 1 de la forme { x = (x^) e (C)^; Xjç = Cte, k + i }, où i est un entier positif non nul.

Puisque D est localement pseudoconvexe, S est localement pseudoconvexe.

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D'après FUJITA [5], S est une variété de Stem. Ceci montre que (c) en- traîne (d). Si S est une variété de Stein, S est un domaine d'holomorphie et de méromorphie à la fois. Donc (d) entraîne (a) et (b).

THÉORÈME 3. — Soit D un domaine d'holomorphie dans X. On a H^D,^) = 0 pour p ^ 1.

Démonstration. — D'après le théorème 2, on peut supposer que D = Sx(C)N~n, où S est un domaine dans (C)" qui est une variété de Stein.

Il existe une suite croissante { 5\, S^, . . . } de polyèdres analytiques dans S telle que l'adhérence de S^ soit un compact de 5^+i pour v = 1, 2, . . . , et S = J^i S^. On pose D^ = ^(C)^"". Soit/une (0,^)-forme déri- vable ûT-fermée sur D. Puisque D^ est relativement compact, il existe un entier positif m^ tel que / soit regardée comme une (0, /?)-forme dérivable ûT-fermée sur SxÇC)^ pour v ^ 1. On peut trouver une (0,7?—l)-forme dérivable g de la classe spéciale telle que d " g =/. D'après le lemme 1, on a ïlp (A 0) = 0 pour p > 1.

En conclusion, on énoncera le théorème suivant :

THÉORÈME 4. — Pour un domaine D dans X, les propriétés suivantes sont équivalentes :

(a) D est un domaine d'holomorphie.

(V) D est un domaine de méromorphie.

(c) D est localement pseudoconvexe.

(d) Tout point frontière de D est adhérent à l'ensemble des points qui sont d'ordre fini dans X—D et H1' (D, 0) = 0 pour tout p ^ 1.

(e) Tout point frontière de D est adhérent à l'ensemble des points qui sont d'ordre fini dans X—D et dim H1' (Z>, 0) < +00 pour tout p > 1.

5. Prolongement de groupes de coholomogie

DÉFINITION 2. — Un ensemble fermée d'un ouvert D de X sera dit ana- lytique si tout x e A a un voisinage Uy tel que A n Ujç soit défini comme l'ensemble des zéros communs d'une famille de fonctions analytiques sur Uy. Un ensemble analytique A de D sera dit de codimension n (^ +00) en un point XG A si n == {m; il existe un sous-espace E, de dimension m,

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de (C)^ et un voisinage Uâe x tels que E n A n U = {x }} (cf. RAMIS [16]).

A sera dit de codimension infinie s'il est de codimension infime en tout point de A.

LEMME 6. — Soient S une variété de Stem de dimension finie et A un ensemble analytique dans S. On a H1' ((S-A)x(C)N, 0) = 0 si codim^A—2 ^ p ^ 1 pour tout x e A.

Démonstration. — II existe une famille dénombrable { B^} d'hyper- surfaces de S telle que A = n B^. D'après le théorème 3 et SCHEJA [18], on a

HP( ( S - A ) x ( Ï )N, D ) = HP( { ( S - B ^ x ( C )N} , 0 )

= HP( { S - B ^ C )

= HFÇS-A, 0) = HPÇS, 0) = 0.

DÉFINITION 3. — Un ensemble analytique A d'un ouvert D de X sera dit de définition finie si tout x e A a un voisinage U^ tel que A n U^ soit défini comme l'ensemble des zéros communs à un nombre fini de fonctions analytiques sur U^ (cf. RAMIS [16]).

LEMME 7. - Soient D un ouvert de X et A un ensemble analytique de défi- nition finie dans D. La codimension de A en un point x = (x^) e A est m entier positif non nul si et seulement s'il existe un entier n supérieur à m, un voisi- nage U de x, un voisinage V de (x^ x^ ..., x^) dans (C)" et un ensemble analytique B dans V de codimension m en (;q, x^ . . . , x^) tels que U = Fx^-" c D et A n U = ^x(C)^-".

Démonstration. — Due à la topologie de X, il existe un voisinage U tel que A n U soit un cylindre de base de dimension finie.

LEMME 8. — Soit D un domaine dans X et A un ensemble analytique de définition finie dans D. On a

HP(D-A,<D)=HP(D,Q) si codim^A-2 ^ p ^ 0 pour tout x e A.

Démonstration. — D'après le lemme 7, il existe un recouvrement ouvert { 2\; v = 1, 2, . . . } de D tel que, pour chaque v, il existe un entier n^ un domaine d'holomorphie V^ dans (C)^ avec 2\ = ^^(C)^"^

et un ensemble analytique B^ avec 7?+2 < codim^ ^ n^ pour tout

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x e B^ et D^ n A = B^ x (C)^"^. Donc, d'après le lemme 6 et SCHEJA [18], on a

H^D-A, 0) = ^ ( { 2\- 2\n A}, 0) = HP({D,}, 0) = H^D, 0).

THÉORÈME 5. — Soient D un domaine dans X, et A un ensemble analytique de codimension infinie dans D. On a H^ (D—A, 0) = H11 (D,0) pour tout p > 0.

Démonstration. — Soit p un entier positif non nul. Il existe un recouvre- ment ouvert { D^ ] de D tel que chaque D^ soit un domaine d'holomorphie dans X, A n D^ soit l'intersection d'une famille d'ensembles analytiques { 2?vn } de définition finie et de codimension supérieur à p+2. D'après le lemme 8, le théorème 3 et SCHEJA [18], on a

H^D-A, D) = HP({D,-B^ 0) = HP({D^ 0) = H^D, 0).

THÉORÈME 6. — Soient D un domaine d'holomorphie dans X, et A un ensemble analytique de codimension infinie dans D. On a

HPÇD-A, 0) = 0 pour p ^ 1.

Remarque et contre-exemple. — Le théorème 5 montre qu'un ensemble analytique de codimension infinie est un ensemble singulier impropre de tout groupe de cohomologie. Soient D un domaine d'holomorphie dans X, et A un ensemble analytique de codimension infinie dans D. Alors tout point de A est un point frontière de D—A qui n'est pas d'ordre fini dans X—(D— A). D—A n'est pas un domaine d'holomorphie dans X mais D—A satisfait H? (D—A, 0) = 0 pour tout p ^ \ d'après le théorème 6. On ne peut pas supprimer la condition concernant la frontière de D dans le théorème 4. En effet, X—A est un contre- exemple où A est un ensemble analytique de codimension infinie dans X défini par A = { x = (x^) e X; x^ = 0, i e 1 } pour un sous-ensemble infini /de N. La condition se vérifie si tout point frontière de D est un point adhérent de l'extérieur de D.

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