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Disponibilités des données input-output et construction de matrices techniques pour l'établissement de programmes dans les pays en voie de développement :cas particulier de l'Egypte

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(1)

NATIONS UNIT , INSTITUT AFRICAIN DEVELePPEMENT ECONOMIQUE

~T DE PLANIFICATION

IDEP/ET/CS/442

TRADUCTION PROVISOIRE

D A K A R

Disponibilités des Données input-output et construction de matrices techniques

pour l'établissement de programmes dans les pays en voie de développement

-Cas particulier de l'Egypte -

p~

GAMAL E. ELEISH

IDEP, Septembre

1965

Ce document a été rédigé pour la réunion prévue par l e Centre de Développement industriel, sur l es "Types paramétriques de Développement industriel", qui doit se tenir à New-York en No- vembre

1965.

L'auteur est membre du personnel de l 'Institut Africain de Développement Economique et de Planification des Nations Unies. Les opinions exprimées dans ce document sont les siennes et pas nécessairement celles de l'Institut •

(2)

TABLE DES I~TIERES

I - INTRODUCTION

II - INSUFFISANCE DES DONNES DISPONIBLES DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT POUR LA CONSTRUCTION DE TABLEAUX INPUT-OUTPUT

IDEP/ET/CS/442

Page 1 2

A. Cas général 2

B. Cas des secteurs industriels en R A U

7

a) Données industrielles disponibles, leur nature

b) Structure du secteur industriel en R A U 12 III - CONSTRUCTION DE Mi1TRICZS TECHNIQUES POUR ULITISATION

DANS LA PROGfu~ATION DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVE- · .18 LOPPEMENT

Tableau AI

Tableau A2

Tableau A3

Tableau A4

APPENDICE

Nombre et Taille des Etablissements valeur de production, Emploi, Capital

fixe et valeur ajoutée dans le secteur industriel de la RAU en 1960.

Production moyenne par travailleur selon la taille de l'Etablissement et le nombre d'équipes, dans le secteur industriel de la RAU en 1960

Quelques indicateurs pour les mines, les produits manufacturés et l'électricité en RAU en 1960

Quelques indicateurs pour les diverses tailles d'établissements industriels •

• 30

.31

32

33

(3)

I - INTRODUCTION

IDEP/ET/CS/442 Page 1

1. - La constrlJction d-'un. tableau input-output est une e11ireprise très difficil

..

' e, car ell~. exige dans une certaine mesure des données. Dans quelques pays dével oppés, ces données ne sont rassemblées qu'à des degrés variables et dans la majorité de ces pays à un coût considé- rabl e. Dans la plupart des économies en voie de développement, il

.;r a

§.L.bs ~ n.c e chroniq~e

de donné-es,

particûli è r em_e ~t

d.e éelles qui sont

requises pour la construction

d'Un

tablèau input-output. Cette cons-- tructi on devient un tour de force l orsqu'on réalise que nombre de cos données ne se pr ête pas toujours à ce genre de recherche. Le fait que l e constructeur de tabl eaux input-outp:ut prenne à là-fois temps et argent

a

s~uvent conduit à donner l a préférence à d'autres méthodes

de b6mptabili té et d'analyse,. qui bien que moins complètes, sont moins

.- \ -' .

"difficiles· à utili.ser. Q~~ls-que p1,lissent être l es arguments pour ou

contre, tel le méthode d'analyse o\1-... telle autre, il re.ste t oujours que

' \ -1 ' 1 - ·

cians nombre de pays en voie de dé~e],oppement, la plupart des données requises pour des buts de planifiçat,ipn sont absent~s ; cependant, à brève échéance, il faudrait q:u_e ,les,. pl anificat eurs aient à l eur

• • • • ' · ' "1

disposition au moin!3 un minimum de dor.tnées de base. En t enant compte de cet ét at de~ choses, l ' idée de construire des matrices techniques et de préparer-d'autres _données de programmation qui pourraient être

. L , . .

facilement utilisées par l. .., es pays en voie de développement semble

' ' ' -

très attirante. Une telle action sera .sans (l.UOU:Q doute· aidée par l es

'.!... . ~. . ~ . : • . '

possibilités qu' on a de comp.arE)r .9-es tableaux input-output à 1' échelle

' ' ' ' . ' ~-

inter'nâtionale, action qui en ~.:ue-même exige 1' unification des défi-

.-~ ..

nitions input-output de base. Ce document discutera brièvement de

... ·-···· .

deux poin'ts à savoir : a) 1' insuffisance des données disponibles dans l es économies en voie de dével oppement pour l 'analyse input-output et b) la construct:i.Qn.-de matrices techniques pour u~ilisation dans la programmation dans les pays en voie de dével oppement •

. . ..

~-1

.. · .

(4)

IDEP /ET/CS/ 44-2

Cet article qui a été écrit en grande hâte, ne préte'n.d pas è:)ffrir des solutions, mais plut8t indiquer l es zones de recherche possibles. Dans cet article,' on insistera sur l'es secteurs de tranformation et on

·s.' appuyera dans: ia discussion SUl' l es chiffres récemment publ iés par la RAU: Cependant, on général. on étudiera le cas des pays en voie dG dével oppement.

II. INSUFFISANCE DES DONNEES DISPONIBLES DANS LES···P·AYS EN VOIE DE DEVELOPPE-

r mwr

POUR 1),_ CONSTRUCTION DE TABLEAUX INPuT-OUT-PUT-•.

.1·

2 n -On peut d:i~fficilement discuter en termes généraux d~ l a mesure dans l a-

. 1

( 1)

q_Üelle ces ëi.onnées aisément disponibles requises pour la, construction d'w,

. !.':· .

tab::!..eau inpt.tt-output sont insuffisar>t~De •• Ce_,:ü. parce que nous l,l.e devons

... .- . . .. ' .

.

.

p"'"s seul·e~ent fai:re une distipction eni;;re, économies développées et éoono-

~ -. : ·- :> ·' ·. .

m.::es so~s-développées? mais parq.e que aussi, nous devons .al ler plus l oin,

~./6~-~q_~i il

s'

~gi t du premier groupe de pays, l e cas de cf\aque pays diffère

-1 ,

· d~~- ~utres · ( 1), de t el],e sorte .qu'une ~~fi:r~a~:J:-on générale serait loin ela

,. .

damier la réponse exacte. Ceci resf=!o;J:"t _plaire!Jle.nt du degré de détail des

1 ~ ' .... i .. _ .. - . -- ...

tableau:: in~ut--output publ iés par dive:r:s ~PB;:Y:~,_développés. Sans nul doute,

.on p~urra:Ct-en dire plus, . si 1' on décrivq;i. t. <i.~-;.faççm détaillée la manière

dont les données initial es ont ét é :r:p.s.sem'o) .. ées dans. 9hacl!'n'. de's cas. Il est

·-\ ' -

intéressant de rema~~uer ici que 19r~: de lf1: :pr éparat ion ·<iU tableau input-

.loJ ...... -.

ouJ..;put de 1 'Etat du Mississipi, on.,él- trouvé que ''le Rec~en..s~meht 1958 des

. -~_r· \_, . . L ._,_ -~ ... ~

industriels avait, , ?n tant que source de chi,ff~:~s d§'l contrôl e, une valeur me.rginal e:- et qu'en fait il était sans val eur en tant que source de données

' . ~- .

de ·oase" (2). .. Au . lieu d'un recensem.E?.r ... ~t, ·- . on' . a. utilisé des cionnée, s générales

"

pour construire les secteurs agrico~es _et l es sect!'lurs de transformation.

- - --- ' _ _

,.,;,._____~ _ ;. , ·'·.. . "

_; ,_"

In:put-outpüt ' sJ6atistics, memorandum préparé par l e Secrétariat du C.E.E.

Conf. Eur. Stats/~IG.19/2 7 Avril Î 964- p. 5 - - ' .. ,·,.:·• ., · - ··

John G.D. C2.rè.en t F.B 1fui ttington Jr., "Input-output Analysis of Mississi-·

pin] Art icle présenté à la Régional Science Association Western Section E1.1·. g-ene~ Oregon J:è. 15 Juin 1963 p. 3. Les auteurs do cet article donné dans

l!appe~dice une l iste intéressante du type de données qu'ils ont rassemblées,

(5)

IDEP/ET/CS/442 page 3

Lors de la construction du tableau input-output italien 1950, on a trouvé que les données disponibles _à c.ette époque, comportan-t des· données statis-

- ~:, --~: ·- .:r_: _ _!.,. ·_ ~ ._ .:~-~-

t·iques. sur 'ra produo_tion et .. ~~- commerce .extérieur d 1 une périodè,) n' êfaien·~

. p'iis su:ffisàrites et n.e

pouvai~·~t

en aucune façon remplacer un' ·i<ecensemment

industriel pour une année r écente, comportant des données ·ÇGmplètes sur les opérations· ihter:...indl:)st:r:;ielles ( ~). Il es~· vrai que les d6nnées d'après guerre -n'étaient -pas· ~nc~rè disponibles. Toutefois, en l'absence de telles données, on s r est sèrvi de '

so~~r~ e·s . stati,$tiqu~p

très

variées~

2ta combinai--

.. ! 1 ~: \ ..

son de renseignements: ·si divers p. été. facilitée par . le cadr~ de conception

.L.

du système input-output :et ·pai ~truc ture interne lo.gique, fait qu 1 tl ne fau-

- . l '

·-·.dra janùiis' négliger l orsqu'il s'agira d'envisager l' opportunité de oonstrui-:·e

; . ·-: ~ : .

:des .tab1eatix input-output '-'( 3); 'Bie~ 5\le .. les services de Recherche Economiq·..:t.:::

et 'firtancière du Ministère des Finances (France) n'effectue pas une enquête spécial.e pour l a préparation des 'tabl~aux input-output, mais utilise sim:Jle- ment les statistique~ "(4) existarit·e~, ·oh-constate toutefois _qu~ les caracté- ristiques d~,~· tableaux fi·a:nÇàis étaient ~daptées aux particularités de~ sta-

'·

tistiques françaises qui sont. ""Bn'cor·e tr~s incomplèt,es, ne oeuvrant ni tou-t~') la'production ni toute la- 'èonsortnnation, et ne mon~;;:r.-amt que dans des cas e-x:-·

ceptiomieis les changements--survenus dans les stocks" (5). Lorsque des vaè>L~ tions dans le relevé des èntrées sont recommandées, on reconnait souvent

·aussi que l ' é·tat de développeme·nt des statistiques est une pierre d' achop:fe·- mènt contra l'adoption de tefi·es variations. Ai.nsi dans un rapport récent ( ( i - le groupe de travail sur les

sta ti ~ t'ique s

input-output nommé par la C.E.E. a recommandé qv_e dans la matrice de flux inter-industriel, les entrées soient différenciées selon qu 1 elles sont produites dans le pays ou importées. Cercr:-

"dant, tout-en r_ecommandant cette méthode, le groupe a remarqué que "dans

--T1T-:H:.B .,

Chene.ry 7 y~ Cl_ark & V. Cao Pinna ~ The structure and growth of the Italian F.c::mo:n::y:,··,p •. .J 39" ·

( 2) Ibid Pa) ) , ~-")b' \> ,. " '

( 3) Balb~~ ~-ffirmo., qua··:les~ données input--output de Bolivie SfilrVent :.à· vérifier l 1 uniio:.r:·

mi té· d~s éY<i'Tt:i;J.t.iods_-:4-~ .. production et' de revenu. En Argentine au~si le travail in--

.. ,)mt-,-_output _,a_,.about:Çf"@:<t~ révisi-on des ~stimations de revenus nationales faites selo:

-une 'méthode. trad,i t~onne1le': ' .. '

-( 4) ' hbç;_r _13~;pa~_(":'e~-~~f. S}~uc.tW.~ Inter-dependen()e and Economie De-yel~~m~nt, article c'.c

Geo.:!:'g.e-s D.~l.ange, PJ~ 193.~ ·-""'~~;-~

(

' ~.J. :. ) . •• ; .: ... t .... . ... ... '

) 1 IbJ_d . .P. ) 9()~-;;-;f<' _._ •

> , · , · :· , . ___ _ _

( 6 )

lforki~g'.grOup oq ·r!Jp~t~Outp•ut ( inter-industr;r) $tati,s.1ics, R-apport-de la session tenue ~à ,Q'~n~?_Vé ,_ .. conf. Eur .~::·~ta ts/WG. 19/5-· .p,. -21 • . . .

'r..._. __ ~'~ . ·~._,"':tt'!

J.._':"Y. ~-:

' l ' " ; ' t

. . ~

.

l" . .. ...,~\.''fi-· ''•)" ... :. '.' : -.. -~ ••. · .

.... _. .. .. ... ..

-/~.;!.

"~ ~-.

(6)

IDEP/ET/CS/442 page 4

plusi eurs pays (européens), l es possibilités statistiques actuelles ne per-- mettent pg,s son·adoption, qui doit donc être considérée comme un objectif iL long terme.

3.

Les cas précis ci-dessus ne sont que des exempies de la grande variété ~e données d '·appui requi ses :rour la construction de·~ tableaux· input-output, don-- nées autres que celles·qui sont normalemerit -rassemblées et publiées dans le~

économies developpées, ët l'on pourrait saris nul doute ci ter de nombreux a:.l·- tres exemples. Toutefoi s l e Groupe de Travail sur les statistiques input- output, mentionné plus haut; a constaté' -dan's son rapport;· que quoique l ' éta]-c de dével oppemeut atteinte vàriât sel on les pays (européens), l e progrès danf' cette branche de l a statistique était en général très rapide ces deux derniè- res années comme l e montrent l es r éponses national es;a u questionnaire du Secrétariat du C.E~E. sur les statistiques input- output (1) . Le groupe a constaté qu'en général·· des statü~i!iques input-output étaient déjà incorroréo, clans l es programmes stat istiques généraux des pays intéressée. Dans les éco,_c.. · mies. déve-Loppées t outefois l e-s effrots entrepris dans l e domaine de l ' ana:::.y-·

-se input-output ont revel é des lacunes dans l es données disponibles et main--- t enant 18 problème consi~te à trouver comment rassembler ces données-à un coût raisonnabl e.· En attendant, l'expérience acqui se en construisant le ta- bleau input-output du Mississipi montre dans quell~ mesure "on peut faire

· une analyse utile à un coût raisonnable sans poser des problèmes de donnée~

insurmontab1es1' ~ ( 2)·.

,, .

4. Le cas des é-conomies en voie de développement est par contraste, totale- ment différent. D'après l eurs données disponibles, ces pays peuvent se dilri-

1 ••• , ...

ssr ... en_~d.:eux gro.up.e·s~ sinon plus .. : a) l es pays en voie de développement qui

1 • ' - ·' ~

possèdëï1t-une· machine· dé statistiques et des ressources assez d'éveloppées ; b) les pays en voie de développement qui ont à peine quelques données dispo- nibles et cle faibles organes de statistiques. Dans le premier groupe de pays) l e cas de la RAU sera ultérieurement . é,tudié de façon plus détaillée. Les pro-· blèmes statistiques de quelques pays d 1 Amérique l atine, dont l a plupart enJ.:;no dans l e premier groupe, ont ét é discutés dans de nombreuses publias.tions de ~-<:.

CEAL, et r écemment, en fonction de l'input-output, par Balboa( 3) .Les problP.m•'\~

(1)

Inp ut ~Outp ut

Statistics.,-·Conf. Eur.

St ~ts(lfG .

19/2 p. 5

(2) Input~Output of Mississipi, p. 1

(3) ~tructural Analysis and Economie Devel opment-article de M.~alboa, PP.245-262

(7)

IDEP/ET/CS/442 page

5

.: .. ,;_,J\,?Œ{\ ·-· ..

statistiques variaient d'un pays à l'autre, et dans tous il falla~t, pour :,_ :1 c.onstf\.lCiion des di

ve~s' t·a~i e~ux ihpJ:t.!6~tiiht'

de nombreuses

do ni-:{é~~

'd 1 ap.pu:_

que {ton recueillait pa;

dei ( in~pe eii~ n~":!.'·~'~mmaire s

ou des

est i~a::t·i_\:; ns.

Les secteurs de la demande finale ne semblaient pas poser de problèrie~ particu--- liers : les eJ..'J)ortations étaient facilement dérivées des statistiques du ccTI--- mérce' extérieur, la formation de. capi'tal co~portai t essentiellement des mar- cliarlêiîbes import'ées et les · changerrfeJhts dans la

co~so mm ati'o n

et dans'

~{~; s:

inv<m-·

. . . . . . ... . ' .i·,·'·

tait€3·s 'étaient tous· considérés comme a1.'ticles résidUels' dans l a plupart des cas~-.

L 'es

statistiques sur 1' irid.ustrie

cié ·

ti:·ansforma;tion semblent'-g-:!?JJ'·les meilleures, surtout en Argentine où les' :r écensements industriel s ,·k.-':1~~

:" ' Jt)_t

été effectués pour une période relativement .longue. TouÙ3fois

l' ·e~~ lÛs[frc:i~f

·des

industries de petite envergure de ces r écensements, semble créer certaines difficultés. Au Pérou, une grande partie des activités industriel les semble ne pas être couverte par des statistiques officielles. Pour les autres secteu:.•;.t.

les données ont paru faibles. To-:::.tefois pour les pays qui entrent dans ce grcn pe, 11 expérience montre qu'il est possible de construire des tabl eaux inpu-t-- output assez exacts. Sans aucun doute, une approche des comptes du revenu pe_.

tional par les flux de produits pourrait aider des effor·ès dans ce sens ( ~) ..

De pl us ce serait une entreprise rentable pour ces pays d'incorporer 1Gs s"·.::,-

tistiques input-output dans leurs programmes statistiques généraux.

5.-

Quant au deuxième groupe de pays, l'insuffisance des données statistiqu<'R:· lor squ'elles existent, est grande et trop bien connue. Rabi tuel lement la :Je::-';:..

de données requises pour la construction de.

t a'biëaux

·input-output n' exis-te---:i:e:~o

Da:n~i.ri~tri)r:iwàJ:it d.3 ces pay-s -'1~ technique è:st surtout connue de nom, quelq-Liès rares profes1~ùmnefËi la c6r:ma1{~sent s~ffisamment pb~ 1 'ut~l'iser ( 2). ~)

Pour cette raison et pour d'autres le groupe de travail sur l 'adaptation du systèm~

de comptabilité nationale de l'ONU pour utilisa.tion en Afrique était de l 'avis que l 'approche par l es flux de marchandises devait ~tre considérée comme un trait du système proposé. E/CN/14/ 221 p. 14.

{2) Le UN/IDEP offre d.aux cours sur l'analyse input-output. Le premier traite de l 'in-- put- output en tant que cadre de comptabilité avec discussion sur la constructicr du tablea~, sur les données requises et sur sa relation avec le compte du revenu natjonal. Le second traité de l 'input-output en tant qu'instrument de planificatiov.. Ce cou.i-:-s est donné à des élèves cl' un niveau déjà avancé et suppose des connais san'' ~L·

appr éciables d'algèbre matricielle. Jusqu'à présent deux groupes d'étudiants ont obtenu leur diplôme et on espère que dans quelques années, les bureaux africainE è.e statistiques et de Planification auront dans ce domaine le personnel req_u~_s.

(8)

IDEP /ET/CS/ 442 page 6

'1 . .

Il p·e1ut· 'toutefois être ~ inté:re's~ant de nQt~r qu 1 à .1 'heure. actuelle· neuf( 1)

. . 1 '

pays ar-ricains ont publié des_· tableaux i.nput-output ,de dègrés. de détail

'~ "'..; ·, . . . :-. --~ .: .j . .' .

et d'exactitude variables.

. .... -~ ::. .

-- . '~

; .

Tout cela pour dire que le problème soulève de nombreuses quee--- tio'ns~ à.;nt deux sont d'~m:portance particulière. D'abord, étant donné cet .état de choses, est-~e .une entreprise vraiment rentable pour ces pays de

coilstruire des tableaux intput-output .. ? . ~euxièmeme.nt, comment aider ces . pays dans ce domaine ? ces deux que~tions seront discutées de manière plv.s

.:. 1

détaillée Ultérieurement dans ce document.

( 1) Jusqu 1 à présent, les pays SU;ivants ont publié des tableaux input-output l""

Congo, 1' Algérie, la RAU,. le Ghana (Côte d'Or) 1. le Soudan, le Tanganyika,··

1 '

le Maroc, la Tunisie et le Mali.

. . i.

·r

_.,

.;

'

,,

(9)

B. - Cas des Secteurs industriels en R.A.U.

L-

IDEP/ET/CS/442 page 7

a) Disponibilité et nature des données indust:rielles

' t- . ~ .; . ; ' . •, ''-. • .

6. -La R.A.U. a le bonheur de posséder de nombreux organes de statistiques bien organisés. Les plus importants, dans l e

les, sont a) le Service de Mobilisation du Recensement (1) et c) l e Service de tère de l'Industrie.

,-.

domaine des statistiques industriol- b) les Services de .. Statistiques .,.,- . et Statistiques industrielles du Minis-

7. -

Le Service de Mobilisatio. ,;'_ n recueil1e ses informations à partir de formulai- res détaillés, qu'il fait suivre de visites de t echniciens et de comp_t~bles

aux divers établissements industriels. A cause du degré de détail reob;erché par ce s~fei:ce, il a ét é peu pratique de s 1 y f~.er pour la con.str~ct_ion des

t9-bleaux input-output de 1959, 1960 et 1961_ pour l es secteur_s de l '.indus- trie et des transports (2). Deux raisons expliquent ce f~Jt

'·~ ••: _[ r ' ..; ,.

la première est que l es rens~ignements ont été considérés comme périmés pour la con$truc tion de tableaux input-output récents, et la secol)de est que ces renseigne- ments ne recouvrent pas beaucoup d'aspects.

8. ___ Le ser ti ce de statistiques et du Recensement se base sur des questionnairès JaJ:'i:Ii_,er:;triels et annuels. Alors que les premiers sont d'un grand secours pour dériver des résultats rapides, les seconds sont les plus importants. On' l eur acporde beaucoup de soin, ce qui re~arde la pub,l:ï:-çation des résultats. Natu- rellement i l n '.a.r_:rive qu'accidentellement que les résultats obtenus avec~ l es deux formulaires concordent •

.... ( 1) -Récemment l e servî ce de statistiques et du Recensement et le service de Ma.bili- sation ont fusioriné. La Fédératiorr' des industries égyptiennes a àussi fourni des informations très valables l orsque lès balancœ des produits des années 1952- 1-956 ont ét é construites. Ces balances ont été la base du premier tableau in- put-output construit pour 11 Egypte pour l'année. 1954. Le ta~leau était de 1' ordr 0 de 83 x 83.

(2) Les tabie-~u.X ont ét é construits par l'unité input-output, opérations Re~earph

Center, Institut de l a Planification nationale en RAU. TC'US les renseignêmonts

utilisés dans cette partie qui concernent la RAU sont ti:tés des Memos _n°s458-45?.::~- ____ _ 460 publiés . en Arabie . par !. ,'--1. •. ;Institut en 1964.

. . l

' , .

(10)

IDEP/ET/CS/4-42 page 8

9--

l.

Le Recensement industriel publié par les Services des Statistiques et du Recensement contient une.:.foule de données val-ables, et il ser~-i-t d 1 un grand secours de signaler brièvement la nature de ces données contenues dans le Recensement de

1960

et publiées en 1963~ Le recensement contenait des d,_ onnées receueillies dans

3336

établissements qui r eprésentaient.les

sect~urs industriels. Dans le cadre du recensement, un établissement-est un "endroit où une ac ti vi té industrielle de n'importe quelle sorte est , et':.

fectu~e, ayant une entité gé<;>graphique indépendante ou des comptes séparé~;

l 'établissement peut, outre l'usine, contenir des bureaux de gestion, des salles de stockage, des centrales, etc ••• ". Les données sont recueillies sur des formulaires qui demandent la valeur et l e volume de la production, des détaiis sur les d:i:.,ers inputs, y compris les inputs primaires. La cle.s-- sification industrielle utilisée a été établie en 1958 sur la base de l ' In-

~ .-, ' .

ternationEü ·Standard IndÙstrial Classification ( classificat~on industriel-- . ,-, .. ;' ;., Î': •'l' ... '

le internati'onale ·type) qui tient compte des caractéristiques nationales de

;,

l'industrie égyptienne. Les données ont été publiées au niveau 3 et suivant quatre tailles d'établissements déterminées d'apr ès l'importance de l a main

· d1oéuvre employée par.:-chaque établï·s·s·èment ( 1) ~ Br~ cutre ie Service de Sta- · tistiques et du Recensement· est la-p-rincipale source''de statistiqiles du oommerce extéri-eur_,_·

. . _. -

10.

-Le ·service

de

Statistiques industrielles du Ministère de l'Industrie four- nit des-renseig.;ements très détaillés sur les candi tians input-.,. Autre source de renseignements, le Service de Contrôle industriel qui publie des données sur le plan des produits, s,e 'b.asant la:r-gëYrïènr;sur des-évalüations de produc-

., 1 •• . : ' ·

tian~ et qui ne donne· :aucun détail ·sur les-dcindi tians input.

J, '_i

11. - -Lors de la construction des tableaux· inpu"t'-1oûtput des secteUrs de~ 1•·-'fndust:rie -et des transports potri- les années

1959-6b ' ~i( 196 1,

la déc-ision d'

adop·t~; :

l'a

classificat.ion égyptit?nne plutôt que la :. J;n:ternational Standard Industrial

~-~~ ·-.!-~- . , ,

Classificatiëm, a é.té prise pour la simple· T'ai·s:on

- que

les statistiques

.') j \ .•• :-~ 1 .'

Le Memo n°

460

publié par l ' Insti'tut de

Pl 'irüfic~·~'ion

National au Caire?

contient des tables détaillées montrant : le type d'industrie, la taille de l'établissement, l e nombre d'équipes dans chaque établissement, l a va- leur de production, le nom~re d'ouvriers, la valeur de capital fixe et la valeur ajoutée.

(11)

..

12.

IDEP/ET/CS/442 page 9

recueilli-es par l e Ministère de 1 '"Il'idustrie·,-·servant de renseigne'rnents de base, étaiènt recuei l l ies sur la base de l a classification égyp't-i-enne .- Cc-· pendant faisons une observation à ce sujet, qui gène quel'que peu l·'arial ys t;e

input..:.cutput. Les divers organes de statistiques ohargéè· 'de sta-11i.l&ti(iues industrielles·· ( e:.t, pour cel a, de données sta-t{ stiques dans d'a~ tres sectet·r s ~ emploi ent des 'csystèmes de classification qui diffèrent à main-ts. égards.

c :: ;

rend plus pénible l e travail de ceux qui sont -oha:rgoe de co·ns-t~rûire- des t~: - bleau:x: input-output, puisqU' i l est difficile de -combler les · Iiâoüne-s de d.o::

nées provenant d'une source, avec l es donn.ées d 1 une autre oxigüie ~ Un" aut:.- fai t gênant qui est ressenti par l es divers établissements, · c,:est 'lë noml .. ·, et.· la variété des formulaires ·p.résentés à ces dernier's par' ché.'cun ·des: org - nes: de statistiques, défaut auquel l'on peut rémédier en -te·ndant à -11 unifj . tiori des classifications et des formulaires statistiques. L'analyste ·L1put

output égyptien sent aussi qu'entre la classification nationàle· et l a clasc:: - fication int,er.nationale il doit y avoir un minimum dEl correspondance, me su:·::- . , utile à· .prend±e pour des nombreuses raisons, parmi l esquel les · notamment l a

possibilité de faire une comparaison à l 'échelle international e ; il sent ... _aussi qu:'.il· _fa:udrai t adopt er une classification unifiée et rendre son usage

obligatoi;re à t ous les organes de statistiques. Bien que l'on ait adopté 12-

·classifidation du Minis.tère de l'Industrie, on en a cependant reconnu 'l es d"é-fauts , :.:omission de quelques unes des industries nouvGllement apparües, parmi l esquelles d' impbrtantes industries du chiffre 4 ; clas·sifica;t:J.;,'Qn

d'ind,u~t~ies différentes d;u point de vue technique sous le mêWE1 _c:q~pitJ:'G

et enffu ,~b~~~ce .. de- révisi~ns depuis 1956, alors que l 'apparitipn ;<;le nou- vel les industries ou l 'expansion des industries e:x:istant.es auraient pu l es

~ . ' rendre nécessaires.

Les données publiées par l e Ministère de' l'•'Industrie ont été prises comme source principale d 1 informations p'ar~e qu \~{tes donnent des input s détaillés:. L~s inputs de matières prerp,ières et de produits intermediaires sont doimés pour

76

industries représentant les divi.:-.-ioris de la classifie ,_.

' . '·'

tion. Les inputs d 1 énergie et de "carburant sont aus-si 'cionnés. Les' inputs

a ,.

la main

d· r'-be Jvrë ~

des gages et des · s;:alaires sont donri1é:s pour:.

' c e s

id'éiustrior_;_.

9uoique ce,~:; renseignements tracent un tableau assez complet de .la- structur ,)

(12)

IDEP /ET/CS/ 442 page 10

du coût des diverses industries et comprennent ce qu'on pourrait appeler les _i~p~ts. str~tégiq1,1es,

p

y manque -to:utyfois quelques donné.es tell.,e(?.. que~

l~s ,~.ép~~~fil.S d 1 ~a-y.,, l~s loyers) la dépr~giation du ._capital fixe qui, quoique

_r~cueil1}.es cf.,ans ces _questionnaires, ne sont pas -publiées par ].e ·r4.inistèrE::. De plus,, l,es donné~?~., sal,lf,;lef:> 9:-0Qtféef? <I.e production -qui sont publi<§.e:::; :à. la f9:is ,pom;

l <r

yolume et ;:r:~our la valE(ur, 11e donnent des renseignements qu ~

sur. la. vale_ur. Le ._fait que jusqu'à ces derniers temps la RAU po::;;sedai.t plu- sieurs un,i t. . .- • ' és dy me~s1.n;e, !,.,:i.; <; .... .. rendait difficile . . ~ .. - 1 'utilisation des données. Toute- fois cette ,difficul t.é dispar~ . .ttra sans nul Œoute à la sui te de l'adoption

. ' . ' . ~ - ' ·- •· ..

réc.ente ;d 1 un système un:i.:fié de mesures. Il Y;, a cependant un autre fait gê--

. né_fnt := :lorsqu'il, s'agit de l'analyse input-ou-tput, alors que les chiffres

de prod,.uqtion sont baf:?és sur dos évaluations po:u;r: l'ensemble du pays; 10 chiffre des inputs ne repré~entent que çeux des industries co-nsidérées du- rant l' enquê.te. De plus, les inputs ne sont pas ·olassés <lt.après leur origine géographique m.ais cette difficulté a été. sqrmo;ntée en employant. des données

. -·· ~

d'appui. . . On doit toutefois remarquer que les ma,tri.ces de flux. inte..:r.-indus- triels des tableaux input-output de 1954 et 1959 pour tous ].es; secteurs, faj- saient une distinction entre les flux selon qu'ils étaient infpor-_té·s ou pro- duits dans 1,Ç3 pays

(1

):-:D'autres données de quelque iJI!portance,: .telles que -les dép_enses adm~~ü~t_ratiyeet.;et>),es frais génér_<:~.ux, les taxes 9.e production

sur dos articl~s comme 1' alcool .et l.e. tabac étaienjt_; ;toutes exclues~ mais une notion de leur. p:a1:1deur E§tai,t _dérivée d ~aut+:~.s; s_ources. . > l ·'. t

13. - En conclusion -de· cette p8:rtie on peut -affirmbF ~ue 1~- machine de stè.t'isti- ques de la RAU est bien étahlie et elle se développe. S1 agissant

d!é

ia di8- ponibili té des données, ell-e ne 'pr'és:ènte aucun obstacle

a "

la cons-truction de tableaux input-output. Ils sont~ d:éjà nombreux et dè tàÙie assez grande c" ..

ils contiennent dos chiffres assez sûrs. Toutefois l e· point· ·sur lequel doi·- vent insister les :personnes chargées. ~e co~struire des tableaux input-output? , 1

. . . ~ .,

c 1 est la nécessité qu'il y a de combler les_ lacunes des donnée_s publiées de inanière à rempiir les· conditions d 1 analyse_ input-o~tput. Déjà des ?!:Sl,ITGS préalables ont étê prises dans ce sens. ~e plus, i l manq_ue un systèm~ d~

·classification unifié étroitement lié à 1~ I.S.I.C. Etant donné la q~alité

(1) Structural Interdependence and. Economie Develdpinent, ·article de G.AMAL E. ELEISH.

,

(13)

,

IDEP/ET/CS/442/ -. · · .

page 11

.. J. ,., ,\,,'} '·.:'

de$ données disponi-bh~Jvet le système de rassemblement-J'de oes données~

. - ... ·.::· --

les_ p;-~es de, s:t;atisti..que:s ... de,,la RAU peuvent être un modèÜ~

vâ1ab1ë

:P.WM'! les-:;pays en voie~ d,;e, d·éyeloppement qui sont sur le po'ini/ de se· met-·

· ;;' t-~e à travailler à. des .,tableaux input-output:, .. particulièrement pour le"

pays d'Afrique, ... (~ .. . .. ·.

.l.'1 t;;'

):+:; . ·, j'~ ). ,. ~ -; : ' -

:, i .. :. ;

; ',;,

.t..ii .. l

i . ~-

'·

·.

(14)

IDEP /ET/CS/ 442; . page 12

b. Structure du Secteur Industriel en RAU.

14.-

Le Recensement industriel de

1960 (1),

mentionné ci-dessus, donne des ren- seignements suffisants pour pe_rmettre .:à l 1 ana;l;y.ste d 1 en. retirer q_uelq_ues

15. -

. .,; ' ;

indices sur la str-q_ct~e du secteur industriel .en RAU. LEi tableau A 1 do l'appendice montre la répartition, de 1? produqtion,. le.nombre d1ouvriorsy

. I ·.t.i : . .

la vale'l..Ü' du capital fixe et 1<;~. val.eur, ajouté-~~ dans.-l.a s·ecteur industriel

A ' J ' ... ,)

' ... '

pris dans· s'ô!1. ensemblè, d'après la taille (2) ainsi. q_,ue le nombre d' éq_ui- pes de l'établissement. Les chiffres montrent q_ue la majorité des établis--

sements entre dans la catégorie "plus petite taille". Toutefois, une par- tie importante de la production, des ouvriers employés et des capitaux uti- lisés ainsi q_ue de la valeur ajoutée entre dans l a plus grande taille d' é- tablissements. Si l'on groupe la taille 3 et la taille 4 on trouve q_ue la plus grande partie de l'activité industrielle est effectuée dans des éta- blissements employant

100

personnes et plus.

Le tableau A2 donne la productivité moyenne par ouvrier selon la taille de l'établissement et selon le nomnre des éq_uipes. Les chiffres montrent q_ue la productivité moyenne par établissement dans chaq_ue taille augmente lorsq_ue le nombre des éq_uipes augmente. Il faut remarq_uer ici q_ue le même nombre de travailleurs est considéré, mais ils travaillent dans différen- tes éq_uipes. Ceci dans tous les cas, sauf un. De même, lorsq_ue le nombre d'éq_uipes travaillant dans chaq_ue taille augmente, la productivité par tra- vailleur qui augmente pour les tailles 1 et 2, a tendance à diminuer pour les deux plus grandes tailles. Ce phénomène pourra s1expliq_uer lorsque

~îj!Pour une analyse de la structure de l'économie égyptienne dans son ensemble, voir

Gamal E. ELEISH "Utilisations du modèle input-output dans la planification des 8conomies en voie de développement". Un tableau de l'économie égyptienne, basée

s~ le tableau input-output

1954 ,

est discuté par W. Leontief dans Scientific kne- rican - Septembre

196 3.

(2\ . ) Pour la taille de l'établissement déterminée par le nombre de travailleurs, voir note au bas du tableau Aî.

(15)

..

IDEP/ET/CS/442 page 13

la structure interne des diverses industries qui ·-Y._ entren~ sera connue et

~ieux étudiée sur l e plan industr:i,.el. On.peut l e faire à partir d~s ~çhiffres

' 1 ~ .:.. .;.J •'•

1

contenus dans le recensement. Les _roâœos pü'pliés par l ' In~ti tut de P.lanifica

.i. :

tion Nationale au Caire7 donne quelqu,es uns de ces indices pour quelques

.-; 1 1 : ~ • •

industries indiy_iduelles~

;.. r ~

16. Le ~.ecenserp.ept. -montre aussi que 55 .% de l a main ·d'oeuvre industriellè _e.st employée.:par Jle;s,- étabJ:isseme.nts de l a plus grande taille, 22 % par d~~ eta- blissements> cie ,l a; taille 3, et 7

%

et -16

%

r espectivement par 'l s établisse-

.me~;ts de: l . .::lrdt?.:il:lQ 2t;l;lt d.e .la plus petite taille··· Un tableà.u piÜs :clair a

~tft ,pÇl_t:l_?\fqQ__II;, ttCf:Ul'd:e.l3 gr,ands ·établissements pour la distribution de ca:pi tal

. . . . -

fixe-.1 ,Le r~cen.semcnt montre que 76 % du capi ta:l- utilisé dans l'industrie sont concent;r.és-~ans l es étabJ.lssements de l a taille 4. Le pourcentage de capital fixe dans l es établissement-s de la taille 3; 2 et 1 sont respectivement de 15

'fo

1 4

%

et.

5 % • .

Les chiffres montrent aussi que ~6

%

de la 7a!eur ajoutée dans l e sectetu;" industriel proviennent des établissements de la taille ·4, 24

_' %

des

é t abli~ seme nts

de l a. taille 3, 12

%

et 8

%

respectivement des éta-

.

- .

blissements de l a taille 2 et 1.

17. -La structure du secteur-industriel de ia RAU a évidemment changé depuis 1952. Quoique ia 'politique .d'industrialisàÙ on du pays vise essentiellement à. l a

--substitut-ion des. import-ations, qui dans des candi tians norma~es concerner ait

surtout ies -i'nèlus-fries de con.soinmation, t outefois des industries loUI'des entiè- -· rerrie.nt no'uvei·ie:8---tel1es l e fe~ et l'acier, sont apparues. D'autres. industries,

; : ·r r

établ ies· érntérièur'ement comme l'industrie du pétrol e et des engrais se sont dévëioppées .-Coïri~é · ~n pouvait s'y atte~·dre à c~tte étape du développement, J:-'ïndustrie· t·e:x:tile·~ qui est l'une des plus grandes du pays, s'est sol idement

implantée et a atteint des niveaux techniques élevés'; Les chiffres indiquent que 20 ~ ~:e tous l~s établissements se trouvent dans ce secteur, et 50

%

de

ces établis$. . emeuts sont_ de la plus grande taille,. fait q_ui, comme nous le

,.

.

verrons par l éf s~ite, .contribuera à la stabilité des· coefficients techniques de ce secteur pendant le~ trois années considérées. De même un .fort poureen- tage d' établissem~n.ts :Lndustriels, 30

% ,

se trouve dans le secteur-de 'llindus- trie de consommation7 fait qui peut être l ié au cl.egré cl.e dév_elop})_?J.!l.QJJ.j;_ <i,Ç3 __ l.' in- d_'fstrie dans son ensemblE) et au marché assuré à de tels produi t,s

r

sU:..r<büt àprës

(16)

IDEP/ET/CS/442 page 14

18. -

la restriction ·d'importations rival es. A l'exception des industries an,- ciennnemé'n:t·"'créées ''et 'des industries lourdes lancées par l'Etat depuis

·'.f952'; ·

la maj'o'r'i té :des secteurs est dominée par l es petits établissements·.

Pourtant; comme nous l'avons indiqué auparavant, le gros de ia produc·Ùun,

. '~. . ~-

de l'empl oi et de la valeur ajoutée est concentré dans les grands éta- blissements. Dans ])resq:ue~

. 50

% des indtistr.ies, il n 1 existe pas d 1 établis- ·

.~. sement ..

s

de la plus_ grande taille. Quelques- industries· ont le même nombre d' ~tablissemelJ,ts de la plus petite taille et de l a plus · grande taille qui

fonctionnent:_ en même t erpps. ·Nous trouvons aussi qtielques industries

n

1 ayant

que des éta?l issernents de l a plus petite'· taille, .:ilot". :-q,Û'' ell'éa sont le type d'industries qui fonctionnent mieux à .une grande échelle. L'effet de cette situation sur .les coefficients de production est évident (1) comme l e montreront l es chiffres.l.donnés ultérieurement~

D'après le tableau A3, noUs remarquortè que 5 %.dU capital fixe sont inves- tis ·dans des éta1:ilissèments de l a plus .etite taille, atteignant une pro- duction d.e 16 % elu total ;

1

% sont investis dans les établissements de l a taille 2, dont la production est égale à 8% du total, et 15% dans l es établissements de la taille 3, dont la production est égale. à 20 % du total. Les 76% du capital fixe restants sont investis dans des établis- sements de l a plus grande taille qui ne. produisent que 56

%

de l~:P~·or:luc­

tion industrielle t otale. Les chiffres m<?.ntrent aussi qu'environ: 80-%. 9;e;f?

établissemènts industriels n'emploient qu'une équipe. Quoique ce ph,~pC?n,tè-

. ne

s o it

c'~r~ctérl.stique des établissements de taille plus petite, on es- time que l'utilisation de la capacité excédentaire pourrait m~~~:r à une augmentation importante de la pr()duction industrielle. Trois rai:;;cns 1~eu-

vent expliquer l'existence d'une .telle capacité inempl oyée.

,.

La première, est l es problèmes d0 ccmrt,ercialisation auxquels l a

- ;- ' "1

plupart des économies en voie de dév0loppement doivent faîre face en géné- ral. La secorich3 ·est qu'il existe probableme·n't :·crès

goU:i ~.f~

d'

é tr an gJ.';m ~~t .

:.ans certains secteurs -de l a production,- et'·-r8: ;troi.sième

~ st

qu'.i \

~.rna~~ue

probablement des capi tau..x dl exp l oi t atien

atd

'pètlt~· entreprerie'tirs.

r

( 1) pour discussion plus étendue de ce point, voir IBID,' article de Gamal'·E. ELEISB•

(17)

IDEP/ET/CS/442 page 15

19. - Le tableau J~ donne des résultats curieux indiquant que la productivité de la main d'oeuvre monte lorsqu'on va d'établissements de la plus. petite taille à des. établissements de la taille 2, mais elle baisse ensuite pou:r:- les établissements de la taille 3 et 4. Les résultats sont les mêmes pour la productivité du capital et la valeur ajoutée. Cependant ces chiffras peuvent être conformes à la réalité si l'on examine séparement chaque in- dustrie.

20. - La structure des secteurs industriels pourra être mieux étudiée à travers

·les tableaux construits pour ces secteurs pour les années 1959, 1960, 1961 . La ·comparaison des trois tableaux montrera· les changements survenus dans la structure de ces secteurs ainsi qu~ les lacunes des données. Pour l a construction de ces tro

.

is _' tableaux, la structure cles secteurs dans le sens des colonnes (1) a été la base centrale et on a insisté sur les inputs stratégiques. Ceux-ci entraient en général dans quatre grandes catégories a) matières pr.erriières, b) énergie et carburant, c) autres inputs, d) ser- vices. Comme mentionné auparavant, un ensemble appréciable de données dé-

tàillées sur les divers inputs étaient offerts à ceux qui co~struisirent

les tabl'èaux ( 2). 'j1 mtefois, la construction du tableau de 1959 a montré que le chiffre de la valeur ajoutée dans certains secteurs était trop éla- vé' pour se justifier par des raisons économiques valables, ou alors, il apparaissait négatif. Une analyse de ce phénomène a montré que les valeurs de production de quelques secteurs li' étaient que de simples évaluations et qu'on avait donc tendance à exagérer les chiffres. D'ailleurs, l'analyse a montré qu'alors que la production de certains secteurs représentait cel- le de l'économie entière, les inputs de ces secteurs ne représentaient Les deux tableaux su~ toute l'économie de 1954 et 1959 ont été construits en lignes et en colonnes. Voir structural Interdependence and Economie Development9 article de Gamal E. ELEISH.

(2) Le Mémo n° 458 publié par _l'Institut de Planification Nationale au Caire donne

un ensemble de tableaux détaillés sur des inputs de chaque secteur industriel ainsi que les importations-et exportations des années 1960 et '1961.

(18)

. . .

I:DEP/ET/CS/442, •.

. -~-! '. .

21 ,,-.

'l'< r n~e· p~:.:"tie è.3s · ::.nputs requis pour cette production. Ceci a été typique

dans 'J.~ cas etes industries artisanales. On a aussi r emarqué que quelques

produits Gec\mdaires n' étaient pas convenablement répartis, et que p.our c'ettê raison ·re1.rrs inputs n'étaient pas con,venablement établis. Quelques chiffres' d·e production comportaient des taxes sur la production, et l es inputs util:;_sés pou.T cette production n'en comportaient pas, on a, enfin~

J7emaTq_ué que cl~s erre'Lu~s, faites dolib,erement soit à cause des impôt s, ....

so. it. . pou.-:- d' a,ut:!.. ··: 'es raisons, en remplist~ant le~ formulaires, ont contribué à donner de tel s r ésultat s. Ces difficultés n'ont été surmontées que· dans

1 : ,:·

une cert aine mesure en construisant deux tableaux pour î 96Q-î96î.

·.: -~ :i . ·. . . . . . . . '

L' Tnstitut de Ple.nification au Cai:i:-e a publié ( î) un grand nombre de te- blec:,ux d.ét~.ill6s sur l es input s de èhaque secteur en 1960 et 1961, et aussi· sùr la· va:t.'é~:r Ide' procluction, l e capital investi, le nombre d 1 éte.-

. ·' . . .. .r .

'blisB'Ei::l".erits et le :1.0rr.bre d 1 ouvriers employés ces deux années • .Les tableaux

•• 1

montrent· quo:\ lés ch:i.L 'fiC\ de ce:rtain~s industries, r.0tamment de ce~lf3S

qui sont t'bien iïT:) l antoes, ont atteint un degré d 1 exactitude appréciabl e. Il's mont:':'ent aiissi, toutefois, dans de nomb:i:-eux cas, notamment pour _les ir.J.1.1stries très l1ouvellement créées, des tendances qui sont diffici}e:J à· e::-::}Jliql'.Gr~· ·à moü1~ que ce ne soit par 1 'exist ence de .l acunes dans les dom1ées r·appb;tées. Outre l e fai t que l es coefficients techniques de cer- t~i.nes · fnim:t:ries offrent des changements importants d'une année à 1' autre., Ies chi:ëfros indiq_um1t gu.e, da~s l e cas de certaines industries, alor s qt,;e

-

.

J :a

val eù:r elu- capi tc..l cl' expl oitation, le nombre d'ouvrier s empl,oyés et le

nombre d1 8!_~~1-~:!sements de ces ~eete.ws .on.t.au~enté, l a.valeUI'-,de le.·

. ,

productio'n a 'baissé.: D 1 a't.ltre part, nous r~ricontrons des cas où t'ou tes ces conposéJ,ntoR baissant, l a val eur de l a production rest ait toutefoi s l ÇJ.. ~ê~-Et ou.- aut;rne11tai t o ·Cependant·; l es chiffres Ij1ohtrent que l es coe;fficients t echniques de ces tTojs e,~nées ont.ét é stables pour un nombre assez impor- tant d'industries, notamment pour celles qui sont solidement impl antées.

Pou~ d'autres industries présenta~t des changements soudains et profonds dans l eurs coeff~cients input, ces coefficients ne pouvaient s'expliquer

(î)Ioid.

(19)

., .,.

IDEP/ET/CS/44 2

page 17

·.J.. ! ..i

... · . . ---~ .. i~ .. ~~'- -~ -~ ... ' ..... ~.:...;~---·""-/: ... _4 . .,.;::..·_ -4-~ .. ~------. ... ~--~-···-·

· ----pa:f'-·aucuii-d."ës-· élements bi. en~ ~onr)f~~ .ql..li inf~~~~!.: ~~ _l:e_s .. ~.()~f~i<?ients~

--·· --·- -- ---~~ -- -~----

à savoir les changements de technologie, les changements des prix rela- .. ti::f.s., et f'i-na.l:ement les. cha.ngemen-&s de 1' échelle de production,· notamment

. 1-oi;squ~ les: chang~m.ents des coe.ffi;ciEmts techiüques surv'iennent dans un

-cour~~\ lap-s de temps .• D-' autre pa:rt, 'ils·peuvent être· en grande :p'artio d-s~s

. . . ~

à des lacunesdans l.Gs ·données rapportée s - (1) ,.

l' ., !. r

··'·

.. '. '

!J , i

· ...

(20)

IDEP/ET/CS/442 page 18

III. CONSTRUCTION DE MATRICES TECHNIQUES POUR UTILISATION DANS LA PROGR!!MMATION Dil.NS LES ECONOMIES -EN VOIE DE: DEVELOPPEMENT.

22. -Nous _sommes. maintenant en ~esure de qiscuter les deux questions qui ont été. posées .• NouE! avons déjà constaté que._parmi les pays en voie de dévelop-

p~me~t. des pays po~séda,Lent une _ma9hine à .stailisi;iques bien developpée et une assez grande qu~nti -j;_é de données, et d 'autre part nous. avons trou'"é des pays en voie de développement, qui manquaient et de machines de sta- tistiques et de données. En ce qui concerne le premier groupe de pays, Je cas de la R...\.U fait ressortir que la construction de tableaux input-output pouvait être une entreprise rentable. Toutefois ces pays pouvaient être

aidés de façon très variée, surtout si cette aide visait à une améliora-- tion des données et à une meilleure utilisation des techniques input-ou·cp~.·- . La disponibilité des tableaux standardisés et autres données technologiq _, aidera sans aucun doute ces pays à vérifier l eurs chiffres. Ces pays pour- raient eux-mêmes étendre une grande partie de leur assistance à la cons- truction de matrices techniques pour utilisation dans les autres pays en voie de développement. Les données input-output disponibles dans ces pays

seraient utilisées comme "cooking recipes" (1) dont on se serv1rait dans les autres économies en voie de développement. Ceci ne veut pas dire qu'il faut créer une nouvelle technologie pour utilisation dans des économies en voie de développement, mais plutôt qu'il faut introduire les corrections nécessaires des coefficients techniques empruntés à des puya.avanoés à la lumière de l'expérience d'une autre économie en voie de développement,point dont nous parlerons ultérieurement.

23.- Pour le second groupe de pays en voie de développement la réponse n'est pas aussi aisée et pour cela pas nette en dépit du fait que certains de ces pays ont déjà publié des données input-output sous une forme ou sous une autre .. Le problème dai t être. étudié Em le-p-Laçant d-ans· -deux p-ériodes différentes.

··n

falit cependant so~igner _que l'utilité ou plutôt l 1 oppor- 1 Ce teroG expressif "cooking recipes"- (recettes

de

cui~ine) a . été employé par '1.Y. ~(.'.:~-­

tief sans son article "The struct~e of Development '!, Sc~entifio. Arnericany Septen,- bre 1963.

• ·

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