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09. MERCUS-GARRABET Monument aux morts

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09. MERCUS-GARRABET

Monument aux morts

de la guerre de 1914-1918, de la guerre de 1939-1945 et de la guerre de 1952-1962( Algérie, Tunisie, Maroc).

Patrick Roques, 2012 ________________________________________________________________________________

Sitôt la Grande Guerre terminée, la municipalité de Mercus-Garrabet et son maire J. Subra, décident d'ériger un monument aux morts dans la commune. Comme l'indique Alfred Tertie, président de la commission chargée du monument aux morts, dans sa lettre adressée au président de la République le 30 mars 1920, le monument qui doit être érigé au cimetière est financé par les cotisations des anciens combattants, une subvention de la commune et une autre provenant de l’État (195 francs) et le produit d’une souscription

Étude Inscriptions Documents Sources Illustrations

Étude

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participation des 683 habitants recensés en 1921, présente des sommes versées de 100 francs pour les plus aisés, de 1,50 franc pour les plus démunis. Le comité ayant proposé Frédéric Pescaire comme entrepreneur, un traité de gré à gré est signé le 4 mars 1920 entre l'entrepreneur de Tarascon et le maire. La commission d'esthétique réunie à Foix donne un avis favorable le 21 juin de la même année et cette construction est autorisée par décret présidentiel le 5 août suivant. Frédéric Pescaire est chargé de réaliser, transporter et mettre en place le monument aux morts de Mercus-Garrabet. Le coût des travaux s'élève à 6 050 francs. Ce monument doit être en granite de Castres avec quatre plaques en marbre, l'ensemble entouré de 12 "flambeaux en fonte de 0,75 de hauteur et chaîne en fer avec maillons de 0,035 peints en noir". Le dimanche 1er août 1920, présidée par Marcel Bernard alors préfet, entouré par monsieur Subra et son conseil, l'inspecteur d'académie et de nombreux élus locaux et membres d’associations, la cérémonie d'inauguration du monument aux morts débute à 9 heures.

Puis, dans les années 1950, les noms des morts de la Seconde Guerre mondiale seront ajoutés et la plaque dédiée à ceux morts entre 1952-1962 est fixée le 11 mars 2003.

La commune d’Amplaing qui ne faisait pas partie de celle de Mercus-Garrabet - elle est réunie à celle de Mercus-Garrabet par arrêté préfectoral depuis le 26 janvier 1965 – a probablement érigé dans les années 1920 le monument aux morts de la Grande Guerre situé dans la partie haute de l’ancien cimetière communal, Antoine Prades étant alors maire. Le monument étant une tombe, au moins un soldat a peut-être été inhumé.

Enfin, le 17 juin 2007, le monument aux morts dédié au maquis de Croquié est inauguré sous la présidence du préfet de l'Ariège Jean-François Valette, par le maire de Mercus-Garrabet, José Lorenzo et son conseil en présence d'élus régionaux et locaux et une nombreuse foule. Ce monument, situé à 1 250 mètres d'altitude, à l'aplomb du hameau de Croquié, rappelle qu'à cet endroit est né un des premiers maquis de l'Ariège, celui de Croquié. Ses éléments formés en 1943 sur place, le maquis part en mai 1944 rejoindre le groupe de Vira à côté de l'état-major des guérilleros espagnols. Les noms gravés sur la plaque de granite sont ceux des maquisards F. F. I. morts à Toulouse ou au cours des combats de Vira et Bélesta ou bien en déportation. Le monument aux morts, tourné vers l'Espagne, est l'oeuvre du sculpteur d'origine colombienne Ted Carrasco. Il a été retenu parmi cinq projets, dans le concours lancé en 2003 et porté par la commune de Mercus-Garrabet et l'association "Terre de fraternité". Cette association créée en 2001, réunit de nombreuses collectivités locales (communes, départements, régions), transfrontalières afin de sauvegarder la mémoire liée à la Seconde Guerre mondiale. Ce projet financé par l'Europe, l'État, la région Midi-Pyrénées, le conseil général de l'Ariège et la mairie de Mercus-Garrabet présente un coût de 54 000 euros pour le monument, de 143 000 euros pour l'accès routier et l'aménagement du lieu.

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Les listes suivantes sont établies à partir du relevé des noms et prénoms portés sur les plaques en marbre fixées contre le monument aux morts de Mercus-Garrabet.

Les informations complémentaires (dates et lieux de décès, de naissance, grade et régiment) en bleu proviennent du site « memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr » et celles portées en rouge du centre des archives contemporaines (Archives Nationales) à Fontainebleau (77). Les archives contemporaines (CAC) détiennent les listes par départements et communes des soldats « Morts pour la France » au cours de la Grande Guerre. La loi du 25 octobre 1919 prescrit, en effet, qu’un Livre d’or sera déposé au Panthéon et que chaque commune en recevra un extrait. Il renfermera les noms des combattants des armées de terre et de mer1 et ceux des « non-combattants ayant succombé à la suite d’actes de violences commis par l’ennemi, soit dans l’exercice de fonctions publiques, soit dans l’accomplissement de leur devoir de citoyen » morts entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919 date officielle de la cessation des hostilités. Ce Livre d’or n’a jamais été versé au Panthéon et les listes se trouvent aux archives à Fontainebleau. Le conseil régional Midi-Pyrénées en détient une copie.

Pour l’armée de terre, le service de l’État civil et des Sépultures Militaires du ministère des Pensions dresse ces listes – documents historiques – vers la fin des années 1920.

Le 8 avril 1930, en réponse à la lettre du maire de Mercus-Garrabet, le ministre des Pensions l’informe qu’il ne portera pas le nom de François René Deluret car il n’est ni né, ni domicilié dans cette commune. C’est probablement le cas de Jean Amiel, Pierre Berthet, Justin Duponta, Jean Gadal, Paul Lafaille, Charles Morere, Philippe Subra, Pascal Tartie, Léon Marrot, Michel Henri, Robert Tartie et Jean Teulet dont les situations ne doivent pas correspondre aux conditions exigées par les lois du 25 octobre 1919 et du 28 février 1922. Leurs noms ne sont pas portés sur la liste qui en contient 21.

Mercus-Garrabet, au recensement de 1911, comptait 704 habitants. Les 33 noms portés sur le monument aux morts correspondent à 4,7 % de la population de ce village.

Militaires de Mercus, Garrabet et Croquié morts en 1914-1918

NOM PRENOM Date décès Lieu décès Date et lieu de naissance

Grade Régiment

AMIEL Jean

AYNIE Jean 11 mai 1917 Mont Notre Dame (Aisne)

2 fév 1893 Mercus- Garrabet

soldat 8e R. I.

BERGES François Léon Jean

9 oct 1916 Bouchavesne s (Somme)

12 avr 1896 Cette (Hérault)

soldat 67e R. I.

BERTHET Pierre CABEAU

(CABAU)

Albert 15 juin 1917 Près de Makove (Serbie)

1 jan 1896 Baulou

soldat 2e R. Génie

DUPONTA Justin ESQUIROL Paul Aimé

Joseph

15 mai 1915 Ecurie (Pas- de-Calais)

5 nov 1887 Mercus- Garrabet

soldat 23e R.

Artillerie EYCHENNE Baptiste 22 déc 1883 Arras (Pas- 22 déc 1883 soldat 2e R. Génie

Inscriptions

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GADAL Jean LAFAILLE Paul MORERE Charles

SUBRA Jules

Marius

14 sept 1918 Ambleny (Aisne)

13 avr 1898 Mercus- Garrabet

soldat 8e R. de zouaves SUBRA Philippe

ARABEYRE Georges Paul

2 sept 1918 Bagneux (Aisne)

29 sept 1893 Illier-et- Laramade

soldat 8e R. I.

BERNADAC Baptiste 27 sept 1914 Châlons-sur- Marne (Marne)

1 mai 1893 Mercus- Garrabet

canonnier 23e R.

Artillerie

BERNADAC Baptiste Joseph

19 nov 1918 Monastir (Serbie)

14 juil 1886 Mercus- Garrabet

canonnier 19e R.

Artillerie lourde

DENOY Edouard

Alexandre

11 mai 1915 Roclincourt (Pas-de- Calais)

21 avr 1890 Narbonne (Aude)

caporal 59e R. I.

DENOY Léon

DENOY Jean Marie 30 mai 1915 Beauséjour (Marne)

19 juil 1894 Mercus- Garrabet

soldat 24e R. I. Cle

DERAMOND Camille DERAMOND Baptiste Saturnin

18 mars 1915 Beauséjour (Marne)

3 jan 1891 Soula

soldat 53e R. I.

ESTEBE Albert Jean Laurent

20 août 1914 Bertrix (Belgique)

7 nov 1893 Amplaing

soldat 14e R. I.

ESQUIROL Pierre 21 sept 1916 Cayeux (Somme)

1 juin 1885 Mercus- Garrabet

soldat 408e R. I.

MARROT Léon

MICHEL Henri

PORTET Léopold 17 fév 1915 Perthes (Marne)

26 juil 1881 Mercus- Garrabet

soldat 59e R. I.

TARTIE Pascal TARTIE Robert

TEULET Jean

CANAL Léopold

François

13 août 1917 Chemin des Dames (Aisne)

31 juil 1881 Mercus- Garrabet

adjudant 288e R. I.

CANAL Pierre 18 nov 1918 Au camp de Wurzberg (Allemagne)

26 nov 1892 Mercus- Garrabet

soldat 24e Bat. De chasseurs

ESQUIROL Antoine 30 sept 1914 Bourges (Cher)

23 avr 1887 Mercus- Garrabet

soldat 259e R. I.

ESQUIROL Jean 10 fév 1915 Vichy (Allier)

10 fév 1882 Mercus- Garrabet

soldat 259e R. I.

MARTY Pierre 8 mars 1916 Bois des 18 avr 1884 soldat 259e R. I.

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Louis Corbeaux (Meuse)

Mercus- Garrabet

PAPY Louis

Henri

16 juin 1915 Arras (Pas- de-Calais)

15 juil 1891 Caychax

soldat 83e R. I.

Militaires morts en 1939-1945

NOM PRENOM Date décès Lieu décès Date et lieu de naissance

Statut Régiment

CANAL Ismaël

Alexandre

1939 25 jan 1940

Agen (Lot-et- Garonne)

21 août 1900 militaire Dépôt de guerre, 172e Cie de dépôt

CANAL Paul

Raymond

2 juin 1944 Belgard (Allemagne)

1924 28 avr 1917 Mercus- Garrabet

militaire 15e R. I.

BALASC Paul

Joseph

6 juin 1944 Vira 1 fév 1924 Mercus- Garrabet

militaire FFI, maquis FTPF

MARROT Henri Félix Camille

13 fév 1945 Melk (Autriche)

10 août 1914 Coursan (Aude)

déporté

AMIEL Marcel 1948 1920

Militaires morts en 1952-1962

NOM PRENOM Date décès Lieu décès Date et lieu de naissance

Grade Régiment

MAGRI Gilbert 1960 1937

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Localisation du monument aux morts de Mercus-Garrabet situé dans le cimetière communal cadastré 2012 B2 490.

Archives départementales de l'Ariège : série 197 EDT / L5 Archives privées, La Dépêche du Midi : années 1920 à 1990

Archives contemporaines de Fontainebleau (77) : 19860711-046-F9-3946

Site internet du Ministère de la Défense : www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/

Sources Documents

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09. Mercus- Garrabet

monument aux morts de la guerre de 1914-1918, de la guerre de 1939-1945 et de la guerre de 1952-1962 (Algérie, Tunisie Maroc)

Figure unique Vue d'ensemble depuis l'est du monument aux morts inauguré le 1er août 1920.

Phot. Région Midi-Pyrénées P. Roques 2012 09 03069 NUCA Illustrations

Références

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