PROGRÈS RÉCENTS DANS LA BIOLOGIE
DEL’ABEILLE
PAR
Rémy CHAUVIN
Station de Recherches
apicoles,
Bures-sur-I’vette.Le nombre des travaux sur la
biologie
de l’abeilleaugmente
avecune
rapidité
considérable. Comme dans la revue quej’ai présentée
dansle même
journal
en195 6, je
laisserai volontairement de côté un certain nombre de lacunesqui
ontdéjà
été comblées ou le seront par certains de mes collaborateurs. Parexemple, je
ne traiterai pas desproduits
dela
ruche, qui
ferontl’objet
de revuesspéciales ;
LOUVEAUX a d’ailleurspublié
dans les « Annales de l’Abeille » une thèsemagistrale
sur lepollen, qui
nepeut
être résumée.Je
traiterai seulement enquelques
mots dubutinage,
que LECOMTE doit examiner ici même dansquelques mois;
et très brièvement aussi des substances actives dans la ruche
(antibio- tiques,
substanceroyale) auxquelles
PAIN et LAVIE viennent de con- sacrer deuxthèses,
que l’on pourra lire sous peu dans ces mêmes Annales.Ultérieurement
aussi,
LOUVEAUX fera une revue sur lareproduction
etle
problème
des races chezl’abeille ;
c’estpourquoi je
ne m’étendraipas non
plus
sur ces mêmessujets.
Comme dans ma revue de
195 6, je
suivraiici,
l’ordre des événementsbiologiques.
ÉLEVAGE ET BIOLOGIE DE LA REINE
La fausse reine. -
Quand
on enlève unereine,
une des ouvrières est suivie par sescongénères qui
forment une sorte de cour autourd’elle,
comme si elle était la reine
pendant quelque temps
au moins. Cette ouvrièrene
pond
pas(sauf
dans le casd’A!is
cerana cerana, l’abeillejaponaise, qui
n’élève de reine
qu’au
moment del’essaimage seulement,
mais donne très facilement des ouvrièrespondeuses.)
La cour de la fausse reine estplus
réduite que celle de la véritable
(voir plus loin) ;
elle est elle-mêmeâgée
enmoyenne d’une dizaine de
jours,
son abdomen est un peuplus
gros etplus
lisse que celui de sescongénères,
et elle n’exécute aucun travail d’ouvrière. Il arrivequ’elle
se maintienneprès
d’un mois ou mêmequ’elle
soitremplacée
par une autre(SA K AGA MI , ig58).
Deux types de cellules royales. - Les cellules
royales
sont différentes suivant que la reine adisparu
accidentellement ou parremplacement spontané
de lapart
des ouvrières. Dans lepremier
cas, les abeilles cons-truisent des cellules
royales
àpartir
de cellulesd’ouvrières, en les élargis-
sant et en formant en dehors de la surface du cadre la hernie caractéri-
stique dirigée
vers le basqui
termine toutes les cellulesroyales.
Alors la base de la cellule restepolyédrique.
Mais si la ruche élèvespontanément
une
reine,
alors la base de la celluleroyale, qui
n’estplus arrondie,
reposesur un gros bloc de
cire,
se forme d’habitude sur les bords ducadre,
etnon
plus
vers le centre comme dans lepremier
cas. Deplus,
certaineslarves sont
logées
dans degrandes
cellules isolées au centre du rayon etbaignent
dans unegrande quantité
degelée royale :
il y apeut-être
là uneébauche de sexués de
remplacement
comme chez lestermites ;
en effet ces larvesparaissent
maintenuesplus longtemps
sur lagelée royale
que ne le sont d’habitude les larves ordinaires d’ouvrières. Ellespourraient
servirà
fabriquer
ultérieurement des reines si lejeune
couvain vient à faire défaut(D.!RCH!!r
et VUIIIAUME,zg59).
Mais en cas
d’élevage spontané,
il est souvent difficile de reconnaître s’ils’agit
desitpersédttre
oud’essaimage.
Bu2!,!R( 195 8)
soutient que lasupersédure
est bienplus répandue qu’on
ne lecroit,
et il a souvent vu cohabiter dans la même colonie la vieille reine et la reine desupersédure.
Il enlève la
jeune
reine etgarde
lavieille ; alors,
si on enlève unepartie
des abeilles de lacolonie,
la vieille est encorecapable
d’inhiber la formation des cellulesroyales.
Mais si l’onrajoute
au contraire un kilo-gramme
d’abeilles,
des cellulesroyales
sont immédiatement construites.Ce
qui
laisse penser que lasupersédure
est attribuable à un déficit d’ecto- hormoneroyale (voir plus loin).
La vieille reinepeut
en fournir suffisam- ment à unpetit
grouped’abeilles,
mais non à un groupeplus
nombreux.Une
expérience
très curieuse consiste à attacher la reine au rayon avecun fil
métallique
de trois pouces delong ;
elle s’arrête aussitôt depondre,
les abeilles la lèchent
désespérément
etpourtant
ellesentreprennent
aussitôt la construction de cellulesroyales.
Bu2!,!R attribue ces résultatsà un déficit de l’ectohormone dans ces conditions : mais on n’en voit
guère
la raison et l’onpeut
se demander cequi
arriverait si le fil étaitplus long?
D’après
VAGT( 1955 )
on nepeut
obtenird’élevage royal
avec deslarves vieilles de
plus
de troisjours
et les reinesparfaitement
normalesproviennent
seulement des larves lesplus jeunes.
Toutefois il n’existe pas devirage
très netdépendant
del’âge
larvaire et àpartir duquel
onpuisse
dire que la reine sera anormale. A vraidire,
les observations de DARCHEN et Vum,t,9u:!s! sur les
pré-reines
ou sexués deremplacement reposent
tout leproblème
del’âge
des larves au moment del’élevage royal.
S HINIA E
VA
(z 953 ) pèse
des cellulesroyales
et leur contenu, larvesou
gelée.
Il y trouve très peu degelée ( 45 - 100 mg) quand
on enlève lecouvain ouvert en ne laissant que les cellules
d’élevage.
Mais laquantité
de
gelée déposée augmente quand
on redonne le couvain ouvert ; etplus
encorelorsqu’on
laisse les abeillespratiquer
dessus unélevage
spon-tané,
sans cellules artificielles(a 3 6- 5 6 5 mg).
Onpeut
obtenirprès
de8
00 mg de
gelée
par cellule en se bornant à enlever la reine sans toucher autrement à laruche,
les abeilles étant laissées libres d’éleverquand
et où elles l’entendent. Mais le
poids
des larvesroyales
est bienplus
variable et ici les
rapports
avec lesperturbations expérimentales
sontbeaucoup
moins clairs.L’élevage
artificiel. - Onosr P9t,( 195 8)
remarque, en accord avec!’uW!,AUM!, que les abeilles
acceptent
mieux lescupules
de cire avec unelarve
greffée
à l’intérieur que les cellules d’ouvrières contenant dujeune
couvain et
placées
l’ouverture vers le bas. Il aessayé également l’élevage
à
partir
de larvesd’âge
croissant de 1-2jours
à 9-10jours.
I,e maximumdes réussites
correspond
à 1-2jours.
Onpeut aussi,
à l’aide d’unpetit emporte-pièce greffer l’œuf,
ainsi que lepetit disque
de cire surlequel
il repose, ce
qui
assure le maximum de sécurité auxmanipulations.
Ilsemble bien que les reines obtenues à
partir
d’oeufs soientplus
grosses que cellesqui proviennent
desgreffes
de larves. VUIIIAUMF,(i 95 8)
a pu vérifier que la substance
qui
dans lapropolis
inhibel’acceptation
des cellules
y oyales peut
s’en extraire par la vapeuraprès saponification.
Les
cupules peuvent
encore êtreacceptées quand
elles nedépassent
que de peu la taille normale. Alors les ouvrières savent les rétrécir par une cloisonpartielle
et mener à bienl’élevage royal (V UILLAUM E, 1957 ).
Mais leslarves
déposées
dans descupules
ou desbarquettes
de cirebeaucoup trop larges,
même cloisonnées aupréalable,
ne sont pasacceptées.
C’est alorsla forme du fond et la
juxtaposition
des bords des cloisonsqui perturbe
les ouvrières. Si en effet une cellule
royale peut
subir au cours de sonétirage
des modificationsconsidérables,
sa base n’estjamais remant«ée ;
les ouvrières se contentent de la refuser en bloc si la base ne convient pas(VumAUME i 95 8).
Dansl’élevage artificiel,
onpeut
sans inconvénientssupprimer
le starter(colonie
d’abeillesorpheline
où débutel’élevage)
etintroduire directement les larves dans le finisseur
(colonie
où la reine estbloquée
sur deux ou trois cadres au moyen d’unegrille
àreines ;
les larvessont
greffées
dans lapartie orpheline).
Mais il faut alorsdéposer
au fonddes cellules une
quantité
assez notable degelée royale (VumAUME, i 95 8).
Il est assez curieux de noter que les ouvrières
peuvent
démolir des cellulesroyales
dont la reine est sortiependant qu’à
côté d’elles d’autres ouvrièresapprovisionnent
une nouvelle série dejeunes
cellules au débutde leur évolution
(Vum!,AUM!, z959) !
La reine et sa cour. La reine dans la ruche.
I,’activité d’une reine affecte le nombre d’ouvrières
qui
compose sacour et le nombre de celles
qui
la lèchent. I,a cour se compose en moyenne de six abeilles en étélorsque
la reine sepromène
sur les rayons, de 8quand
elle
pond,
de 10quand
elle nebouge
pas. On ne voit pas dechangement appréciable
dans le nombre de sesaccompagnatrices
au cours de lapréparation
àl’essaimage.
I,es abeilles en hiver ne manifestent que peu d’intérêt pour la reine et ne la lèchent que rarement, cequi
donne àpenser que la substance
royale
n’est pastoujours
trèsactive ;
leléchage pourrait correspondre
aussi à des mouvements denettoyage (Putzbe- wegungen)
sifréquents
chez les insectes etqui
sedévelopperaient plus
oumoins. Vis-à-vis de la
reine,
les ouvrièrespratiquent
aussi des o mouve-ments de secouage » assez
énigmatiques.
Ces mouvements s’observent aussi entre ouvrières : alors une abeille enagrippe
une autre avec sespattes
antérieures et les deux corpss’agitent
en vibrant dans leplan
vertical
pendant
une secondeenviron ; parfois
l’abeille se sert des autrespattes
ou se borne à mantenir sa tête contre le corps de l’autre abeillependant qu’elle
fait vibrer son propre corps. I,a reine est rarement secouée de la sorte auprintemps,
mais elle l’est deplus
enplus
au fur età mesure que
l’essaimage approche ;
elle l’est encorequand
elle commenceà
pondre après
lafécondation ;
mais peuaprès
le nombre desphases
desecouage diminue
rapidement.
Ils’agit
sans doute ici de ce que MILUMappelait
la D.VAV.I,’âge
des abeilles secoueuses est extrêmementvariable,
de 3jours
àplus
d’un mois(ALLEN ,
1957,I959)!
Je
nepuis
résumer ici les trèsimportants
travaux de PAIN surl’att y
activité des reines d’abeille.
Rappelons
seulement la découverterécente,
faite en mêmetemps
par BUTLER et PAIN d’une substance émise par la reinequi
inhibe la construction des cellulesroyales (B UTLER )
et le
développement
des ovaires des ouvrières(PAIN) (queen substance, ectohormone, !héroymone) .
Ces travaux ont renouvelé nos connaissancessur la
physiologie
de la ruche en tant que corps social. Il semble exister de curieuxrapports
entre lesantibiotiques
que l’onpeut
extraire du corps même des ouvrières et de la reine(1, AVIE )
et la substanceroyale.
1 /
attractivité des reines
vierges
est en liaison directe avec le nombre d’ouvrièresqui
lesaccompagnent
dans lacagette.
Toutefois mêmechez les reines élevées absolument
seules,
une certaine attractivité semanifeste au bout de
quelques jours. D’ailleurs,
non seulement l’attrac- tivité des reines parrapport
aux ouvrières est trèsvariable,
mais encorel’ectohormone ne
paraît
émise chez la même reine que d’une manièreirrégulière (PAIN, I g 5 6, I g5 9 ).
C’est laglande
mandibulaire de la reinequi
attire fortement les ouvrières. Elle est en même
temps
fortement antibio-tique ;
la substance attractive etantibiotique apparaît
dans laglande
du5
e
au 8 e jour,
etplus
tôtlorsque
les reines sont en contact avec les ouvrières.D’autre
part,
comme I,AVI! l’amontré,
les ouvrières sécrètent une sub- stanceantibiotique qui
estrépandue
sur letégument. Or,
mieux les ovaires sontdéveloppés
chez les ouvrières etplus
on trouved’antibiotique
sur leurcorps. En
présence
de lareine,
le tauxd’antibiotique
diminue et les ovairesse
réduisent,
alors que chez la reine laquantité
d’ectohormoneaugmente
(LA
VIE
etPAIN, I g 59).
Le
poids
des reines constitue une variableimportante qui peut
être modifiée parexemple
au cours d’un maintien à l’étuve enprésence
des ouvrières
(K HAR C H E VA , 1957 ).
Si l’on conserve encagette
de 17 à4
6 jours
la reine fécondequ’on
vient d’enlever d’unecolonie,
enprésence
de 10 ouvrières que l’on renouvelle au fur et à mesure des
décès,
lepoids
de la reine passe de 230 à 168 mg par
exemple. Lorsqu’on
introduit dans lacagette
des abeillessupplémentaires,
lepoids augmente temporaire-
ment.
D’ailleurs,
lepoids
des reinesvierges
introduites dans les colo- niesaugmente
très sensiblement. Notonsd’après M ILOJEVIC qu’il paraît possible
de conserver encagette
etpendant
trèslongtemps ( I - 7 m O is)
des reines fécondées en
présence
d’unpetit
nombre d’abeilles àl’étuve,
ou,mieux,
à latempérature
du laboratoire(vers 15 °).
Cesmêmes
reines,
remises dans une coloniepourraient pondre
à nouveautrès normalement. SKROBAI,
( 195 8)
ne trouve pas derapport
entre lepoids
des reines et lavigueur
de l’essaim ou sarapidité
dedéveloppement.
Le
poids
des reines fécondéesdépasse
de 34 à 75 p. 100 celui des nonfécondées ;
par ailleurs lepoids
des reinesaugmente
durant leprintemps
et l’été
puis
décroît. Lepoids
maximum des ouvrières est atteint en mai-juin,
le minimum en automne.Il faut
rappeler
ici d’anciennes recherches de KOMAROVet AI,PATOV( 1934
) qui remarquent
chez les reines fécondées uneaugmentation
depoids
de 30 mg parrapport
aux reinesvierges
cequi s’explique
sans doutepar
l’augmentation rapide
dupoids
des ovairesaprès
la fécondation.D’autre
part,
certaines différences d’ordre racial ont pu être mises enévidence : ainsi les reines bavaroises sont en moyenne de 20 à 25 mg
plus légères
que celles de Russie centrale. ZANDER aprétendu
que les reinesd’élevage
étaientplus légères,
mais lastatistique
ne confirme pas unetelle différence. En
général
les reines méridionales sontplus légères
queles reines du
Nord,
cequi
est àrapprocher
de la diminution de taille des ouvrièresquand
on sedéplace
vers le Sud. On a mesuréégalement
lesdimensions de l’ovaire
après
l’avoirfixé, photographié
et en avoir suivi les contours aucurvimètre ;
on acompté également
le nombre de folliculesovariques
chez les abeilles deTula,
deMingrélie, d’Allemagne
et d’Amé-rique.
La racemingrélienne (nord
duCaucase) comptait jusqu’à 3 6 9
follicules pour les deux
ovaires,
et les races allemandes 320. Les ovaires des races de la Russie Centrale sontplus
gros encore que ceux desMingré- liennes ;
mais on ne trouve pas de corrélation entre lepoids
du corps et le nombre des follicules.Les modifications
qui
surviennentlorsque
la reine avance enâge
ont été étudiées par FYG
(zg 5 6).
Chez lajeune
reine fraîchementéclose,
le rectum contient
toujours
un méconium huileux etrougeâtre,
lespapilles
rectales sont
transparentes
et incolores avec une bordurejaune.
Maisaprès
un an la bordure brunit et ne cesseraplus
de foncer avecl’âge.
La
glande
à venin est biendéveloppée
chez lesjeunes,
mais commence àbrunir et à
dégénérer
dès lespremiers mois ;
les tubes deMalpighi
brunis-sent aussi avec
l’âge
alorsqu’ils
sont incolores chez lajeune
reine. Leurteinte
est jaunâtre
lapremière année, jaune ou jaune
vert laseconde,
verdâtre la troisième et brune ensuite. La couleur des oenocytes fonce
également
comme l’avaitdéjà remarqué
KoscHtvNiKov. Incolores chez lajeune reine,
ils’y développe
au bout despremiers
mois desgrains jau-
nâtres
qui
brunissent au cours de la deuxième ou troisième année. FYG considère commespécialement
intéressant pour l’estimation del’âge
ledurcissement d’une valvule de
l’appareil génital,
la valvulavaginalis.
LA
FÉCONDATION
ET LA PONTE Le vol nuptial.Pour la
préparation
des nuclei defécondation
TRIASKO( 1951 )
donneune
technique qui permet
une économie maximum du nombre d’abeilles àemployer.
Il conserve les cellulesroyales prêtes
à éclore et les reinesqui
en sortent dans de
petites
cages avec 5-7 abeilles de 2-3jours,
en leurfournissant une nourriture dont la
proportion
doit être exactementdéterminée
( 1 - 2 partie
degelée royale
dans 50parties
demiel). Lorsque
les reines
atteignent l’âge
de 8-10jours,
on les transfère dans un micro- nucléus de 15 X 4 X 4 cm avec 10-15 abeilles de 2-3jours.
Unepartie
de ce micronucléus contient un
fragment
de rayon, l’autre un nourrisseurempli
dumélange
ci-dessus. On range lescagettes
dans une hausse àplancher grillagé
au-dessus d’une forte coloniequi
leur donne sa chaleur.On ne laisse sortir les reines
qu’à l’âge
de 10-12jours
et seulement de2 à 5 heures de
l’après-midi.
Si l’on en croit RuTTN!R
(zg 57 )
l’instinct dereproduction
chez les reines n’est pasautomatique,
il est induit par les butineusesqui
manifestent à leurégard
uncomportement agressif spécial. D’ailleurs, d’après
PROST(ig
5
8)
onpeut
constater à la suite d’unélevage
maternel naturel ou pro-voqué,
laprésence
d’une reine librequi
tolère les cellulesroyales
opercu- lées. Lesjeunes
reines restent alors dans leurs cellules àl’opercule
fortébréché dont
cependant
ellespourraient
sortir : la preuve en estqu’elles
en sortent effectivement en
quelques
minutesquand
on enlève la reinedéjà
libre. N’existerait-ilpoint
uneséquestration temporaire
des reines tant que lapremière
n’est pas sortie?Dans les conditions
normales,
les ouvrières ne tiennent aucuncompte
de la reinequi
vient d’éclore. Mais dès le milieu de lapremière journée
desa
vie,
l’intérêt des abeilles à sonégard
devient très vif : elles lapalpent,
la
lèchent,
la nourrissent et la secouentparfois (v. plus
haut observations d’AnEN sur lesecouage).
Il arrive d’ailleurs que la reine soit véritable- mentattaquée
etbousculée ;
elle s’enfuit alors en émettant un sonaigre, qui
semble« frapper
destupeur
» les abeilles. Mais lespoursuites
deviennentacharnées ;
alors la reine enfuyant
finit par trouver le trou de vol etpart
se faire féconder. Si la reine est traitée avec douceur par les
ouvrières,
c’est que son essor va être retardé ou n’aura pas lieu. Mais chez les colo- niesqui attaquent vigoureusement
lajeune
reine se trouvent souvent des ouvrièrespondeuses ;
on a pu observer toutefois des coloniesprivées
de
pollen
et dont les ouvrières n’avaient que depetits ovaires, attaquer vigoureusement
leur reine(H AMMAN , 1957).
Lorsque
les abeilless’envolent,
elles montentrapidement
à 10 ou12 mètres et y restent en moyenne. Mais les mâles et les reines volent nettement au-dessus de cette
couche,
et surtout lesreines, qui
volentplus
haut encore que lesmâles ;
au cours de leurs sortiessuccessives,
elles abaissentchaque
fois leur niveau de voljusqu’à
cequ’elles rejoignent
le niveau de vol des mâles. On remarquera d’ailleurs que si les ouvrières entrent souvent dans les
maisons,
onn’y
ajamais
vu demâles, qui
volenttrop
haut(No!,D, zg 5 6).
A vraidire, je
me demande si leproblème
du volnuptial
ne devrait pas être reconsidéré à nouveau à la lueur de cequ’on
sait des « bals d’abeilles » - ou de ce
qu’on
croit en savoir! Il sembleexister,
dans certaines zones biendéterminées,
des lieuxd’accouplement spécialisés,
où les mâles arrivent à couvrir même une reine maintenue dans la main del’expérimentateur.
Certains de ces bals d’abeilles seraientconnus des
apiculteurs depuis près
de 50 ans, et on y entend d’habitudeun intense bourdonnement. Si le fait est bien exact, on y
pourrait
trouverune des
particularités
lesplus
curieuses de labiologie
desabeilles, rappelant quelque
peu ce que l’on sait des chemins de mâles chez lesbourdons,
chemins que suivent les femelles
qui
veulent se faire féconder. Celaexpliquerait
aussi l’insuccès des très nombreusesexpériences
de fécon-dation en serre comme celles de BÕTTCHER ; sans doute ne se trouvaient- elles
point
sur unemplacement
où les mâlesacceptent
decopuler?
D’après
MACKENSEN( 1951 )
les femelles ont tendance àcopuler
endehors de leur propre ruche et par
conséquent
à éviterl’inbreeding qui
apporte
desgênes
léthaux et diminue la vitalité du couvain. On sait d’ailleursqu’on
a tentéd’appliquer
aux abeilles lestechniques
d’hété-rosis
qui
ont donné dans le cas du maïs des résultats si intéressants.Pour cela deux colonies sont amenées par
inbreeding
à unedégénérescence rapide
et on croise leurs descendants mâles et femelles. Les reineshybrides
d’hétérosis donnentbeaucoup plus
d’oeufs et souventplus
de miel que les témoins(CAr,!, zg56).
Si l’observation de MACKENSEN est exacte il est alorsétrange
de voir les reines éviterspontanément l’inbreeding ;
entout cas,
d’après
le même auteur, lareine,
sortant de la ruche fait degrands
cercles autour du rucher de fécondation et il arrive alorsqu’elle
soit suivie par les mâles de sa propre ruche. Puis elle
pique
droit devant elle(vers
les balsd’abeilles?)
et alors les mâles de sa ruche et de son rucherl’abandonnent.
Les
rapports
de lamétéorologie
et du volnuptial
ont été étudiés.notamment par SOCZEK
(zg58).
Les reinespeuvent
voler sanss’accoupler
entre m et 17 heures. Les vols suivis
d’accouplement
seproduisent
sur-tout de 14 h i5 à i5 h z5, et les mâles volent au même moment. Le vol
nuptial
s’observe de 19 à 31° pour un vent de 1-9m/sec.
Les nuages n’ontpas d’influence sur le vol de la
reine ;
mais ilsgênent
ouempêchent
celuides bourdons.
L’accouplement
effectif survient de 20 à 28° pour un vent de 1-8m/sec.
La durée des vols de reine non suivisd’accouplement
variede 5 à 10 minutes entre
19 °
et 28°. Les vols avecaccouplement
durentde m à 17
minutes;
latempérature
est alors sans influence sur la duréedu vol. D’autre
part,
laplupart
des reines(sur
243 reinesobservées)
vont voler
6- 13 jours après
l’éclosion ets’accouplent
10 à 12jours après. Quelques
reines commencent à voler lepremier jour
et certainesseulement le 28e
jour.
Laplupart
vonts’accoupler
le 4ejour.
Le vold’accouplement
estgénéralement
le second(S OCZTK , 195 8) (voir plus .
haut les travaux de
RuTT:!r!R).
La
ponte.
Parmi les m2 colonies observées par M!DV!nEV( 195 6)
lareine fécondée commence à
pondre
à 7-19jours.
Ce sont les reines desessaims et les reines obtenues par
supersédure qui pondent
leplus
tôt,puis
viennent les reines introduites dans les coloniesorphelines ;
endernier lieu
enfin,
cellesqu’on
introduit dans desnucléi,
dont lapopula-
tion est forcément assez réduite. Rosrrrson
( 1951 )
a pu réduire lelaps
detemps
avantl’oviposition
par des secoussesélectriques (optimum
5 mil-liampères pendant
30secondes).
Il serapproche
ainsi de l’accélération du début de laponte
obtenue par MACK!rls!rr( 1947 )
en traitant les reines par le gazcarbonique ( 10
minutes dans le gaz pur deuxfois,
à 24 heuresd’intervalle,
sontnécessaires).
Lephénomène
du secouagesignalé
par A!,r,!N(v. plus haut)
se retrouve souvent avant ledépôt
dupremier
oeufdans les cellules d’ouvrières
(A!,r,!Ex 195 8).
Différentes anomalies de la
ponte
ont étésignalées
par FVG(ig57).!.
..Rappelons qu’une
reinevierge qui
vient depondre
des oeufs de mâlesne
peutplus s’accoupler,
mais onpeut toujours l’inséminer
artificiellement.Une vieille reine
pondra
aussi des oeufs de mâles. Saspermathèque
n’estpas forcément
vide,
mais lesspermatozoïdes
y sontdégénérés,
immobileset enroulés
(Ringelsamen).
Même unejeune
reine en bonne santépondra
éventuellement des oeufs de mâles si sa
provision
de sperme s’est trouvéeincomplète
pour une raison ou pour une autre ; souvent aussi une reinequi
vient des’accoupler pond
au début des oeufs demâles,
mais cesse bientôt. Mais une observationcapitale
de FYG montre que laprincipale
cause de la
ponte
anormaled’ Œ Z lfs
de mâles est une maladie à virusqui pénètre
dansl’organisme
de la reine à travers l’intestin. Le virus provoque des modificationscaractéristiques
des noyaux dans les organesgéni-
taux. On en trouve d’ailleurs aussi bien chez les reines
vierges
que .chez les reinesfécondées ;
cequi
induit FYG à repousserl’opinion
deB AUM G AR T N k
R suivant
laquelle
la maladie serait transmisepar les mâles ;
on ne voit d’ailleurs pas trace des lésions
caractéristiques
chez les ouvrières ni les mâles. Une causeplus
rare de laponte
anormale d’oeufs de mâles consiste dans ladégénérescence
desglandes
accessoires de la sperma-thèque, l’empoisonnement
par diverstoxiques
oul’emploi
de rayons avec cellulestrop grandes (mais
laponte peut
se normaliser même dans cesconditions,
voirplus loin).
Il existe aussi des reines dont les
oeufs
n’éclosentPas, qu’ils
soientfécondés ou non ;
cependant
leurdéveloppement embryonnaire
pro- gresseparfois
fortloin ;
et on ne trouve chez la mère aucune maladiedécelable. Il doit donc
s’agir
d’une anomalie d’ordregénétique (H ITCH -
C O C K
,
195 6).
F!,ArrD!RS( 1959 )
a trouvé dans le sud des Etats-Unisune souche de reines dont les oeufs n’éclosent que rarement ; dans ce cas les
jeunes
larves des mâles vivent un peuplus longtemps
que celles desouvrières,
mais ne tardent pas àpérir
néanmoins. Ces reinesparaissaient
normales et leur
spermathèque
contenait laquantité
normale de sper- matozoïdes. Mais comme le remarque Fr,arrn!RS( 1957 )
chez la reine ainsi que chezbeaucoup d’Hyménoptères,
les oeufs nonpondus dégénèrent
dans les ovaires et sont
plus
ou moins réabsorbés. Il n’en restequ’un
anneau
jaunâtre,
à la base de l’ovaire des vieilles reines. Il estpossible qu’une
rétentionpartielle
amène unerésorption partielle,
les oeufspouvant
alors être
pondus
sans être viables.Le déterminisme du sexe
présente
chez l’abeille encore bien desobscurités. TUCKER
( 195 8)
a étudié laponte
de nombreuses reinesvierges
confinées dans des nuclei. Il est bien vrai
qu’elles
donnent surtout desmâles,
mais aussiquelques
ouvrières etplus
rarement desgynandro- morphes;
mais laproportion d’ouvrières,
habituellement de l p. 100peut
s’élever
jusqu’à
7 p. ioo ; elle s’élève surtoutlorsque l’oviposition
vientde commencer ou
après
uneinterruption temporaire
de laponte,
aumoment de la
reprise.
Ces ouvrières «automictiques
» se rencontrent dans toutes les races, mais certaines enproduisent davantage,
parexemple
la fameuse abeille du
Cap
que tout le mondecite,
mais que personne n’a étudiéedepuis
le début du siècle. MACK!NS!rr( 1943 )
a mis en évidencedans la race caucasienne que 3 reines sur r3
pouvaient,
sansfécondation,
fournir desouvrières ;
et sur deux souchesd’italiennes,
18 sur 41 le pou- vaientégalement.
Comme le fait remarquer Ro!rH!rrsuHr,!R( 1957 )
il semble que comme chez
l’Hyménoptère
Habyobyacon leshétérozygotes
soient
femelles,
leshaploïdes
mâles et leshomozygotes
mâlesdiploïdes
à peu
près
inviables. ChezApis
indica la femelle seraittétraploïde
et lemâle
numériquement haploïde
maisgénétiquement diploïde (par
suitede l’existence de chromosomes
couplés) (D!oDrKaR, T HAKAR , SHAH, I959) !
D’autrepart,
les souches àgynandromorphes
seperpétuent
par lareine,
et les mâles de ces souches ne transmettent pas cetteparticularité
à leur descendance. Mais si d’autre
part
les reines àgynandromorphes
sont croisées avec les mâles de la souche
normale,
lagynandromorphie disparaît
peu à peu(RoTH!r!BUHr,!R, 1955).
L’obse y
vation
jou y naliè y e de la ponte
de lareine,
par unetechnique appropriée (CHAUVIN, zg56) permet
de mettre en évidence lagrande
indé-pendance
de cephénomène
parrapport
aux conditions extérieures. Seule la carence alimentairepoussée
assez loinpeut
arrêter laponte
et dans cecas
l’apport
deglucides
à la colonie provoque un nouveaudépart.
Maissi on
ajoute
aux sucres dupollen
ou de lagelée royale qui
fournissent de l’azote etpeut-être
aussi d’autres substancesfavorisantes, l’augmenta-
tion de la
ponte
atteint le double de celle des colonies témoins nourriesau sucre. Il
existe,
enfin un arrêtspontané
automnal que même le renfor- cement de l’alimentation nepeut
briser et que l’on doitpeut-être
attri-buer à une
diapause.
LES MALES
La naissance des mâles. - On ne sait que bien peu de choses sur le
!C!M!MS!Mg !g !
/O!M!’OM
<!S C!M!.S !6 !t!&S. Seuls DARCHEN etdéterminisme de exécuté là-dessus cellules de mâles. Seuls reine inhibe
V
UILLAUME ont exécuté là-dessus des travaux récents. La reine inhibe
complètement
la construction des cellules de mâles dans les colonies deio 00o à 15ooo abeilles. La
présence
dejeune
couvain naissantbloque
à son tour la construction des cellules d’ouvrières
(D AR C H E N
et VUILLAUME195
8). Lorsqu’on
introduit unejeune
reine fécondée dans une ruchegarnie uniquement
de cellules demâles,
une trèsgrande partie
des alvéoles sont transformées en cellules d’ouvrières par raccourcissement de lapartie
laplus
externe de lacellule,
avecélargissement
des bords. Il seforme ainsi un anneau
épais,
sorte debourrelet,
autour de l’orifice de lacellule. Au moment de la
nymphose,
les cellules sont fermées par unpetit opercule
bombéqui permet d’allonger quelque
peu la cellule etd’y loger
la tête de lanymphe ;
ces modifications surviennent avant que la reine aitpondu (DnRCH!N,
VIzIER, VUILLAUMEzg5 7 ).
Notons à ce proposune curieuse observation d’IGNATOVICH
( 1953 ) :
les abeilles élevées surcellules
agrandies n’entreprendraient
que très rarement la construction de cellules de mâles.Si de très nombreux auteurs ont tenté de provoquer un accroissement de la taille des ouvrières en les faisant élever dans des cellules
élargies,
VoLos£vicH
( 195 6)
est le seul à ma connaissance à avoir tenté la mêmeexpérience
pour les cellules demâles ;
les cellulesélargies
avaient dansce cas 7,39 mm de diamètre. Les mâles
qui
enproviennent pèsent
1
8 p. 100 de
plus
que les normaux ; lalongueur
et lalargeur
du frontsont
respectivement augmentées
de 5 et 7 p. 100.Ku!,sHrrrsKHAiA
( 1955 )
obtient un excès depoids plus
net encorede 22,7 p. 100 par
rapport
aux mâles normaux ; lalongueur
des ailes etdes sternites est notoirement
plus grande.
A
LLEN
( 195 8)
acompté
le nombre de cellules de mâlesoperculées
dans
plusieurs
colonies parrapport
à laquantité
totale de couvain. Le couvain mâle n’estguère présent
quependant
la moitié de lapériode d’élevage.
On trouve d’ailleurs de grosses différences dans le nombre des cellules mâles suivant lescolonies,
sansrapport précis
avec lenombre des cellules
royales
ni lapréparation
àl’essaimage.
Il sembletoutefois
qu’en
gros l’intervalle entre le maximumd’élevage
des mâles etle début de
l’apparition
des cellulesroyales
est en moyenne de trois semaines.La nourriture des mâles.
Les larves de mâles sont nourries de 5 à 14 fois par
heure,
letemps
de distribution étant engénéral
de 33secondes ; mais,
comme dans le cas des larvesd’ouvrières,
onpeut
noter des visites non suivies de distribution de nourriture. Lafréquence
des visitesaugmente
avecl’âge
des larves :77
6
visites en 24 heures àl’âge
de ijour ;
z5o7à 6jours.
Les mâles adultes d’unjour
sont nourris 25 fois parheure,
ceux de 2jours
16 fois.Jusqu’à l’âge
de 4jours,
les mâles sont nourris entièrement par lesouvrières,
mais les mâles
plus âgés peuvent prélever
eux-mêmes le miel dans les rayons.On
peut
estimer que pour élever i ooomâles,
de l’oeuf au vol del’adulte, 6,8
9
kg
de miel doivent êtredépensés (I,!v!rr!’rs, 195 6). D’après
FREE(
1957
)
lesmâles, qui passent
laplus grande partie
de leurtemps
sansbouger
dans la ruche sont nourris laplupart
dutemps
par lesjeunes
nourrices de 2-4
jours
bien que les nourricesplus âgées puissent
le faireà l’occasion. Le
sperme
est àpH 6,8- 7 , 1 , parfois
seulement à 6. Ilpeut
rester
actif,
même dans les solutions à z,2 p. 100 de chlorure de sodium.I,’adjonction
d’une solution alcaline de citrate de Na arrête presquecomplètement
samotilité ;
une dilution avec de l’eau provoquerapide-
ment la mort. Mais on
peut
dessécher lesspermatozoïdes
et les fairerevivre à condition de les remettre dans la solution saline
juste
au mo-ment où s’arrêtent les mouvements. Le sperme vit très bien dans la solu- tion
glucosée
utilisée pour l’inséminationexpérimentale
des mammi-fères,
etpeut
revivreaprès
un refroidissementrapide
de la solutionà 00; on
peut
donc le conserver, comme on conserve le sperme des mammifèresdomestiques (S M iRrrov, Ig53) !
L’expulsion des mâles.
Chez les
Caucasiennes,
les mâles résident surtout sur les cadresextérieurs,
mais chez les Italiennes on les trouvepartout
et ils ne sont refoulés sur les cadres extérieurs que peu avant leurexpulsion.
A cemoment, et chez les deux races, les abeilles les
repoussent
sur lesparois, puis
sur leplancher, puis
au dehors. Si la miellée cesseprovisoirement,
lesCaucasiennes
peuvent expulser
les mâles dès le mois dejuin.
Mais chezla
plupart
des colonies cela commence au milieu dejuillet
et durejusqu’à
la
mi-août;
les Italiennes dans les mêmes conditionsn’expulsent
queun mois et demi
plus
tard. Dans la mêmecolonie,
alors que certaines ouvrièresexpulsent
lesmâles,
d’autres lesnourrissent ;
on observe donc degrandes
différences individuelles dans lecomportement.
Les abeillesqui attaquent
les mâles sontprobablement
des butineuses sansemploi.
Notons de
plus
que les nourrices continuent souvent à élever le couvainde mâles
pendant
que leurscongénères expulsent
les adultes(1, £ - VENLTS , z
g 56
; F R EE, 1957).
LE DÉVELOPPEMENT DES LARVES
Comme
je
le disais dans une revueprécédente,
un certain nombre d’auteurs ont recherché des méthodes de mesure dudéveloppement
del’élevage.
Une destechniques
lesplus
anciennes etpeut-être
laplus pratique
est constituée par laphotographie
des cadres à travers untreillis
après
en avoir secoué les ouvrières(ARMSRUS2!R, 1924 - 25 ).
Avec
beaucoup
detemps
et depeine,
et aussi auprix
d’ungrand
troubledans la vie de la ruche on
peut
obtenir de bonnes courbes dedéveloppe-
ment du couvain. On a
essayé
aussi decompter
le nombre de cadres de couvain. Mais il faut serappeler
que desfluctuations
considérables de laquantité de
couvainprésente peuvent
seproduire
sayas que le nombre des cadresporteurs
de couvain en soitaffecté (S IMPSON , ig58). JEF FR EE ( 19 58)
a