QUINZE
ANSD’OBSERVATIONS
SUR LEGÈNE
DE NANISME CHEZ LA POULEDOMESTIQUE
P. E. BERNIER G. H. ARSCOTT
Depavtment of Poultry Science, Oregon Agricultural ExPériment Station,
Oregon
StateUniversity, Corvallis, Oregon,
97331.(U.S.A.)
Les observations sur le nanisme à la S.E.A. de
l’Oregon
remontent à1952,
mais l’étudesysté- matique
n’a commencéqu’en
1956. Des mutants nains ont été observés chez des Coraish et dans deuxlignées consanguines
deLeghorn
et ont aussi été obtenus d’un accouveur local.Une femelle
mosaïque
pour le nanisme et la taille normale a été observée dans la descendance de mâles nainsaccouplés
à des femelles de taille normale. Cette femelle estgénétiquement naine,
toute la descendance l’étant. Un
ergot
s’estdéveloppé
sur le tarse leplus grand.
On suppose que leglobule polaire
contenant le chromosome sexuelporteur
dugène
pour la taille normale s’est réuni à l’une des deux cellules issues dupremier clivage.
Ceci a eu pour résultat une demi-femelle naine et un demi « neutre »triploïde
de taille normale.L’analyse c V tologique
du sang et des follicules deplumes
n’a pas révélé d’anomalie ducaryotype.
Un létal récessif lié au sexe a été observé chez un mâle nain
ayant
uneproduction
de spermeexceptionnellement
élevée. La moitié desembryons
femelles issus du mâleporteur
meurent trèsprécocement
et sont souvent classés comme infertiles. Des mâles nainsaccouplés
à des femelles normales seraient un moyen commun d’obtenir despondeuses naines,
mais ladisparité
de taillepourrait
éventuellement réduire le taux de fertilité dans lesaccouplements
naturels.Une
proportion
des mâles aux femelles de 1 à 15 et de 1 à 10 a donnéjusqu’à
cette annéeenviron 80 p. 100 de fertilité. Une
période
d’au moins trois ouquatre
semaines est apparue nécessaire pour atteindre ce niveau defertilité, quoique
celle-ci ait continué àaugmenter
lentement etpendant
30-35jours.
Dans lapériode 1966-1971,
les mâles ont été transférés directement de locaux sombres à desparquets
éclairés avec les femelles. Cetteannée,
les mâles étaient d’abordexposés
àquinze
heures de lumièrependant
un mois avant d’êtreplacés
avec les femelles. La fertilité aaugmenté beaucoup plus vite, atteignant
90 p. 100 en 15jours,
95 p. 100 en 21jours,
mais la
proportion
était encore 1mâle /10
femelles.Les naines de
lignée
puregardées
en cages individuelles etreproduites
par insémination artificielle ont montré une fertilité et un taux d’éclosioncomparable
à celles obtenues avec les femelles de taille normale.Dans notre sélection
génétique
pour laproduction
d’oeufs despoules
mises enpoulaillers
sur la base des
performances
individuelles etfamiliales,
les résultats ont étépendant
un certaintemps désappointants.
Ceciprovient apparemment
de ce que despolygènes
pourl’hypothyroï-
disme étaient en
ségrégation
par suite de laconsanguinité qu’accompagnait
notre sélection.L’âge
aupremier
oeuf aaugmenté jusqu’à
la valeur de32,5 semaines,
mais il a ensuite décrugraduellement jusqu’à 24,3
semaines à lagénération actuelle,
cequi représente
encore une maturité de1,7
semaineplus
tardive que dans notrelignée
deproduction
OSL. ,La
production
despoules
mises enpoulailler
a été assez décevantependant
un certain nombred’années,
mais elle a commencé à s’améliorer dans les trois dernièresgénérations.
Ellereprésente
maintenant83,4
p. 100 de celle observée dans lalignée
« Production » à 40 semainesd’âge.
La taille des oeufs aaugmenté graduellement.
Lepoids corporel
n’a paschangé
à cause dela restriction à
laquelle
il était soumis dans notre sélection.Sinon,
il aurait très vraisemblablementchangé,
commeréponse
liée à notre sélection pour la taille des oeufs.Des études de nutrition ont été conduites avec des
populations
d’effectif allant de 240 animaux lespremières
années àplus
de 1 200pondeuses
naines dans les annéesplus récentes,
par groupes de 60. Nous avons mis en évidence le fait que lespoulettes naines,
mêmecompte
tenude leur maturité sexuelle
retardée,
ont besoin d’unequantité
d’alimentsplus
faible pour atteindrel’âge
de laponte.
Les études de nutrition ontporté
sur l’influence : 1. des taux decalcium,
2. du doublement du taux normal de vitamines et
d’oligo-éléments,
3. du taux
protéïque jusqu’à
21 p.100,
4. de la
supplémentation
enméthionine, lysine
etacide
linoléïque.
Quoique
laproduction
d’oeufs aitplafonné
àpartir
du tauxprotéique
de 15 p.100,
la taille des oeufs a continué àaugmenter jusqu’à
21 p. 100. L’addition de0,05
p. 100 de méthionine aaugmenté
laponte
et lepoids
des oeufssignificativement
et à des niveauxcomparables
à ceuxobservés avec une ration à 21 p. 100 de
protéines. Actuellement,
un faible taux deprotamone
est donné auxpondeuses
élevées avec ou sanssupplément
deprotamone,
mais ce taux a dû être réduit demoitié, jusqu’à 0,0167
p.100,
car il abaissait laponte.
Les études
physiologiques
ont inclus l’observation deshypophyses, thyroïdes,
surrénaleset
ovaires,
à la fois pour des femelles en croissance etadultes,
ainsiqu’un
testbiologique
d’homo-génats hypophysaires
sur des rates immatureshypophysectomisées. Quoique
lesthyroïdes
desfemelles naines soient apparues
plus petites
que celles des normales à 7-13 moisd’âge,
le testbiologique
n’a pu prouver que les modificationsthyroïdiennes
chez les naines soient dues à des altérations de l’activitéthyréotrope
de leurhypophyse.
Le résultat du test
biologique
deshypophyses
ne confirme pasl’hypothèse
de l’accumulation d’hormonesomatotrope
dans leshypophyses
d’oiseaux nains. L’observation de l’ACTH et de l’activitégonatrodope
a été faite aussi sur leshypophyses
naines.EFFET
DEGÈNES LIÉS
AU SEXE SUR LA TAILLE CORPORELLE ET LA REPRODUCTIONR. GEORGE JAAP
Ohio State
University
Colombus. Ohio 43210
(U.S.A.)
Deux
gènes
aumoins,
situés sur le chromosomesexuel,
réduisent la vitesse de croissance et la taille adulte despoules.
L’un est legène
de nanisme lié au sexe bien connu dw.Nousemployons
le
symbole
B pour un autregène
lié au sexe parcequ’on
le trouve habituellement dans les racesBantam. Les données
présentes indiquent
que B et dwpeuvent
êtreallèles,
l’ordre de dominance décroissant chez les mâleshétérozygotes
étant +(normal),
B et dw.Quand
lepoids corporel
des femelles normales
(+)
est d’environ 2kg,
les femelles dwatteignent
65 à 70 p. 10 de cepoids
et les femelles B 90 p. 100 au moins du
poids
adulte des femelles normales. Dans lespopulations
de
type
broiler où lepoids
adulte des femelles normalesapproche
4kg
ouplus,
les femelles dwatteignent
80 p. 100 de cepoids normal,
contre 65 - 70 p. 100 chez letype
«ponte
» deplus petite
taille.
Les femelles naines dw sont habituellement identifiables non seulement par leur
petite taille,
mais aussi par leurs tarses courts. Parcontraste,
les femelles B nepeuvent
êtrephénotypiquement distinguées
des femelles normales et sont identifiables seulementlorsque
le chromosome sexuelportant
B contient un marqueurphénotypique
visible tel quel’emplumement rapide
oulent,
ou la couleur du duvet
argentée
ou dorée. Le locus Id(inhibiteur
de la mélaninedermique), qui
estpresque