La lutte contre les discriminations
Définitions Discriminations
Fait de distinguer et de traiter différemment quelqu’un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité ou par rapport à une autre personne.
Discrimination positive
Concept politique qui consiste à donner des avantages à une catégorie de population qui est habituellement lésée.
Inégalités
Accès socialement différencié à certains avantages ou désavantages par rapport à une échelle de valeurs.
Curriculum caché
Partie de l’apprentissage déterminée par les attitudes et comportements qui ont des effets sur le développement affectif et cognitif des élèves – inconsciemment les enseignants traitent garçons et filles différemment.
Stéréotypes et préjugés :
Ils sont présents dans l’ensemble de la société. Idées toutes faites, ancrées dans les inconscients collectifs.
Sexisme :
Le sexisme pose une différence de statut et de dignité entre l'homme et la femme. Il définit un rapport hiérarchique entre les deux sexes, qui se décline dans les champs social, moral, politique, religieux, philosophique, économique. En s’appuyant sur des attentes normatives, il attribue à chaque sexe des caractéristiques culturelles dites naturelles. Hommes et femmes existent ainsi dans une opposition qui s’énonce en termes de différences auxquelles correspondent des statuts, des rôles, des comportements...
LGBT-phobie
Les LGBT-phobies peuvent être définies comme lerejet de l’orientation sexuelle des personnes lesbiennes, de l’homosexualité, de la bissexualité et de la transsexualité, ainsi que toute manifestation de discrimination, d’exclusion ou de violence, écrite, verbale ou physique, à l’encontre des personnes en raison de leur homosexualité réelle ou supposée, ou de leur identité de genre.
Racisme :
Idéologie dépourvue de fondement scientifique fondée sur l’idée qu’il existe des différences biologiques essentielles entre êtres humains, en fonction de leur origine qui permettent l’identification de plusieurs races humaines et leur hiérarchisation. Inspiré par la crainte du métissage et la volonté de préserver une soi-disant « pureté » de
la lignée, le terme désigne plus largement toute attitude de rejet et d’hostilité systématique liée à l’origine, la religion, la culture, l’apparence physique, le patronyme.
Antisémitisme :
Le fait de stigmatiser un groupe, les Juifs, et le traite comme bouc émissaire de problèmes dont les sources sont multiples, sociales, culturelles, politiques.
Xénophobie :
Elle cible un groupe plus large identifié comme « les étrangers ».
Références scientifiques
Effet Pygmalion
L’élève endosse le rôle assigné par l’enseignant, selon ses représentations – l’attitude et les discours de l’enseignant vont modifier l’attitude et le rôle de l’élève : la réussite diffère alors selon les stéréotypes à l’égard des caractéristiques des élèves (genre, milieu social…)
Tajfel :
Discrimination intragroupe
Bourdieu et Passeron (1970)
La réussite scolaire est dépendante du milieu social des élèves PISA (2014)
L’école française est une des écoles les plus déterministes des pays de l’OCDE
Les élèves dont les parents ne parlent pas la langue française ont plus de difficultés à réussir.
Meirieu
Principe d’éducabilité Pena Ruiz (2005)
L’Ecole doit promouvoir un processus d’acheminement vers l’égalité afin de rendre crédible le triptyque républicain
Rawles
Théories des inégalités justes Delahaye (2017)
84% des élèves de SEGPA sont issus de milieux défavorisés.
Felouzis (2005)
« Ghéttoisation et apartheid scolaire » Duru-Bellat
Ségrégation des espaces urbains et donc de l’école Textes éduc’
nat’
Loi de refondation de l’Ecole (2013) :
« L’école transmet aux élèves les valeurs, les principes et les règles qui permettent de garantir le respect d la personne, de ses origines et de ses différences. Elle contribue à tous les niveaux, à favoriser la mixité et l’égalité entre les femmes et les hommes, à lutter contre les discriminations, à prévenir les préjugés et les violences sexistes et sexuelles. »
Circulaire de rentrée, 2017 - « Prise en charge interministérielle de la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti LGBT » Article 225-1 du Code pénal : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. Une discrimination peut aussi toucher une personne morale. ».
La discrimination consiste donc à refuser ce que l’on accorde à une autre personne ou un autre groupe en raison d’un des vingt-cinq critères définis par la loi, que ceux-ci soient réels ou supposés.
Dispositifs éduc’ nat’
Journées de sensibilisation :
Semaine contre le racisme : 19 au 25 mars 2018 8 mars : journée des droits des femmes 17 : Journée contre l’homophobie
Associations : LICRA
SOS homophobie Femmes ingénieurs Femmes et sciences La ligue de l’enseignement Léo Lagrange
CLEMI Culture gé et
actualités
Rappel des valeurs !
Toutes les formes de discrimination violent le principe républicain d’égalité en ce qu’elles constituent une inégalité de traitement basée sur une intention de nuire. Elles sont contraires au principe de laïcité. Celui-ci, au fondement de la République, ne nie pas les différences personnelles, mais affirme des valeurs communes au-delà des appartenances particulières. Il exige de réagir face à des comportements contraires aux libertés fondamentales, aux droits des personnes, à l’égalité entre les femmes et les hommes.
La discrimination est particulièrement inadmissible à l’École, lieu privilégié de l’enracinement de l’idée républicaine et de l’apprentissage d’un « vivre ensemble » fondé sur la raison, la formation au dialogue et à la liberté. L’institution scolaire, reposant sur les valeurs républicaines, a pour mission de contribuer à la formation de citoyens libres, égaux et fraternels, responsables d’un destin commun partagé.
Critères de discrimination
25 critères sont établis par le Défenseur des Droits en France (âge, sexe, origine, handicap, état de santé, orientation sexuelle, opinions philo, activités syndic, apparence physique, situation familiales…
SOS homophobie :
Les insultes homophobes sont les plus importantes au sein des établissements scolaires. L’homophobie augmente chez les jeunes.
Centre Hubertine Auclert :
1/3 filles a déjà connu de la violence sexuelle au sein des établissements scolaires.
Les violences sexistes recouvrent le sexisme ordinaire, qui traduit les stéréotypes par des mots, des gestes, des comportements pouvant aller jusqu’aux actes violents, qui excluent ou infériorisent les femmes. Elles recouvrent aussi le phénomène du harcèlement qui peut prendre un caractère discriminatoire.
Les manifestations homophobes ayant tendance malgré tout à se banaliser – ce que confirment les organisations lycéennes et les syndicats – et leurs conséquences pouvant être dramatiques (décrochage scolaire, marginalisation, suicide)
L’école est un lieu de socialisation, privilégié pour une expérience de vivre ensemble.
Discriminante encore très présente au sein de la société française : discrimination à l’embauche, inégalités de salaire…
2005 : Création de la Haute Autorité de la Lutte contre les Discriminations Discriminations tabous :
Il y a encore des discriminations taboues : handicap, ou homophobie sont peu connues et peu prises en compte ! -> Inclusion : le système est un système égalitaire, mais au sein de l’école encore des discriminations.
-> peur de la SEGPA par exemple… Ou alors grande grande majorité d’élèves issus de l’immigration en SEGPA…
Indicateurs / diagnostics
Enjeux :
Favoriser la cohésion sociale et le vivre ensemble au sein de la société française pour faire vivre le triptyque républicain et favoriser l’égalité et la fraternité.
Développer l’identité nationale chez tous les élèves et créer une culture commune au sein de la société.
Lutter contre les stéréotypes et les discriminations Favoriser la réussite de tous les élèves
Assurer une justice sociale et contribuer à la construction d’une société inclusive
Former des citoyens éclairés, solidaires, tolérants, responsables et porteurs des valeurs de la république.
Le racisme exprimé dans certains cours, sur le nazisme par exemple, est plus souvent l’expression d’une provocation que d’une idéologie construite. Les jeunes ont conscience du caractère insultant de leurs propos, mais ne mesurent pas toujours la violence de l’impact de leurs paroles, du vocabulaire employé, car ils n’en contrôlent pas le sens. La majorité des élèves reste passive devant les actes de violence raciste. L’éducation contre le racisme doit intégrer un travail sur le vocabulaire et se garder de toute dimension
émotionnelle qui empêche la réflexion sur la construction des préjugés racistes. De plus, les élèves ont une réelle demande de connaissances en matière de droit et de définition de la discrimination souvent réduite à la discrimination raciale.
Enfin, face à l’expression violente du racisme sur internet, des associations notent l’importance d’apprendre aux élèves à décoder l’information, à faire le tri, à analyser
Ecole, lieu de socialisation :
L’Ecole est le 1er lieu de socialisation des adolescents.
L’adolescence est une construction sociale durant laquelle le jeune s’émancipe de ses parents et de fait de la culture et des opinions de ses parents. A contrario, ils créent leur identité en s’assimilant à leurs groupes de pairs, souvent ceux qui leur ressemble.
-> Cultures lycéennes. La tyrannie de la majorité (Pasquier).
C’est pendant cette période que les adolescents vont alors construire leurs représentations, leurs opinions…
L’école a donc le devoir de permettre à ces adolescents de construire leur identité en les émancipant d’une part de leurs ancrages familiaux et culturels et d’autres parts en les accompagnant dans une pensée critique, qui respecte les droits de chacun et de fait les valeurs de la République.
Le rôle de l’Ecole et de tous les apprentissages, qu’ils soient formels ou informels est de permettre aux élèves de prendre conscience de leurs représentations, tout en déconstruisant les stéréotypes
Sentiment de détérioration du vivre ensemble au sein de l’Ecole :
Le sentiment d’une détérioration du vivre ensemble qui amènerait de plus en plus de situations de violences à caractère raciste, sexiste, homophobe, ou d'une manière générale de violences qui procèdent d'abord d'un jugement négatif sur une personne pour un trait quelconque (sont évoqués le handicap, le vêtement, la petite taille...) suivi de moqueries et d'injures. Cette forme de stigmatisation constitue le début d’un processus de marginalisation qui peut aller jusqu’au harcèlement (« bullying ») et aux violences physiques dans certains cas. La première violence est celle qui se retourne contre l'individu qui se dévalorise et peut aller jusqu'au suicide par dégoût de soi induit par les regards, attitudes et actions des autres. C'est notamment le cas de jeunes homosexuels mais aussi d'autres jeunes qui, pour une raison ou pour une autre, deviennent des boucs émissaires.
Il revient à l’École de s’inscrire fermement en réaction à ces comportements. Les intervenants insistent sur le rappel fort desvaleurs d’égalité et de laïcité.
Ecole, empreinte elle-même de stéréotypes :
Attentes différenciées des enseignants et personnels éducatifs Ex :
- représentations différentes des filles et des garçons
- orientation différenciée, selon le sexe et l’origine sociale -> sur-représentation des milieux sociaux défavorisés en LP - garçons plus souvent punis
- Représentations dans les manuels scolaires
- attentes différenciées : Les filles sont plus littéraires, plus sages… Les études concordantes portant sur la socialisation scolaire (salle de classe et cour de récréation) montrent que les pratiques des enseignants ne sont pas toujours en adéquation avec leurs principes d’égalité, de manière le plus souvent inconsciente. Les enseignants interagissent davantage avec les garçons qu’avec les filles, et ce quel que soit le sexe de l’enseignant…
L’Ecole française est déterministe et de fait discriminante, notamment en termes d’orientation : les représentations des enseignants sur les élèves vont discriminer les élèves – 84% des élèves de SEGPA sont issus de milieux défavorisés, sur représentation d’élèves issus de milieux favorisés en S… - L’école française est reproductrice des inégalités et crée des inégalités – les parcours scolaires et
d’orientation sont dépendants du milieu d’origine, du genre, des caractéristiques physiques et cognitives des élèves.
Axe 1 :
La lutte contre les
discriminations au cœur du projet de service de vie scolaire
A – Faire du RI un texte de référence
Le Ri est la loi de l’EPLE : il définit les droits et devoirs de tous les personnels. En France, ce qui fait autorité est la loi. Au sein de l’EPLE, le RI fait la loi et donc fait autorité.
L’ensemble des personnels doit faire respecter le RI.
Il contribue à créer une culture et une référence commune. Chaque élève bénéficie des mêmes droits -> assure l’égalité de tous, permet des libertés et rappelle les obligations des élèves.
Il précise les punitions et sanctions encourues, ainsi que les principes généraux du droit -> Responsabiliser les élèves.
-> 1er outil de formation participative à la citoyenneté.
CPE :
- Contribution à son élaboration et à sa réécriture si nécessaire
- Diffusion et moyen d’appropriation auprès des AED, qui doivent le faire respecter auprès des élèves.
-> dans le cadre de la semaine administrative – lecture du RI avec AED + dans le livret d’accueil des AED, reprendre ce qui est important + réflexion autour de l’autorité de la loi.
- Diffusion et moyen d’appropriation auprès des enseignants -> dans le cadre du conseil pédagogique + travail avec PP. 1ère HVC.
- Diffusion et appropriation auprès des élèves, en HVC
- Diffusion aux parents, lors de la réunion de rentrée des 6èmes par exemple + y faire référence lors d’appel pour enfreint au RI.
- S’y référer à chaque enfreinte à la règle.
-> La cohésion et l’adhésion de tous permet de créer les bases d’une culture commune.
-> L’interdiction des discriminations est inscrite dans le RI.
B – Inscrire la lutte contre les actes et propos discriminatoires dans le projet de vie scolaire
Projet de service de vie scolaire : Document formel, décliné du projet d’établissement, qui définit les objectifs et leviers du service de vie scolaire, qui définit les moyens et outils et l’organise.
Lutter contre les discriminations nécessite de lutter contre les actes de violence à caractère discriminatoire au sein de l’établissement.
Les cours d’école sont très exposées aux actes discriminatoires
-> Ex : insultes homophobes, harcèlement à partir d’un caractère spécifique, 1/3 a subi des violences sexuelles…
Au plus près des élèves dans les temps de de vie en collectivité – les AED.
L’Ecole est un lieu de socialisation et de construction identitaire car en CPE :
- Sensibiliser les AED et les former sur une lutte quotidienne contre les propos sexistes, racistes, homophobes, ou autres…
- Lors du travail sur le RI : réflexion sur la prise en charge des violences, des propos stéréotypés -> formation sur la prévention des discriminations : préparation d’un fascicule sur le rôle des adultes au sein de l’EPLE dans la lutte contre les discriminations.
- Mettre en place un protocole de lutte contre les discriminations : pour agir vite et efficacement.
-> ne pas laisser passer une injure -> Reprendre l’élève et expliciter
- > si ce n’est pas la première fois : proposer une punition avec un travail réflexif sur le sujet a élaboré + appeler les parents.
-> Si cela continue : CPE
-Proposer ce protocole aux enseignants et les sensibiliser lors du conseil pédagogique.
-> lutter contre les violences, surtout verbales !
C – Proposer des actions dans le cadre du service vie scolaire pour développer la coopération et assurer la mixité et contribuer ainsi à la prévention des discriminations qui est inscrite dans le cadre du projet d’établissement et du CESC
Les temps en récréation sont des temps de socialisation important des élèves, qui, en étant dans un cadre collectif et plus autonome, retrouvent leurs habitudes et pratiques.
Proposer des activités lors de ces temps, permet de faire des temps de la vie scolaire des espaces d’apprentissage.
CPE :
- Mettre en œuvre, avec les AED, selon leurs compétences et appétences des ateliers.
- Ces ateliers seront proposés aux élèves volontaires. Nous ferons attention à bien inclure tous les élèves : -> informations dans les classes + affichages…
-> Valorisation des ateliers - Attention à la mixité
- Ateliers qui valorisent la coopération et la réflexion sur la différence Ex : Atelier philo, en partenariat avec une association
Atelier « Web série » en coopération avec prof doc Atelier sportif en coopération avec le prof d’EPS…
-> Ateliers pour favoriser la connaissance de soi et des autres.
Axe 2 :
La lutte contre les
discriminations au cœur de la la politique éducative de l’EPLE par les apprentissages pour
assurer l’égalité dans les parcours de réussite de chaque élève
A - Inscrire la prévention des discriminations dans les objectifs du CESC et faire de la prévention un enjeu pluridisciplinaire Inscrire systématiquement la problématique de la prévention des discriminations dans le champ des questions à suivre dans le CESC.
A partir d’un diagnostic :
Il permet de faire l’état des lieux de ce qui se passe dans l’établissement : CPE :
- Indicateurs, avec AED :
-> Nombre de violences et types de violence -> Nombre d’actes et de propos discriminatoires
-> Engagements dans les différentes instances et animations socio-éducative : donne une idée de la participation et du sentiment d’appartenance.
-> punitions et sanctions relatives à une enfreinte du RI et aux obligations des élèves…
-> Observations de la cour, difficultés dans les couloirs, espaces plus propices aux difficultés…
-> Discussion avec les enseignants sur le sujet des discriminations.
- CESC mène des actions pour lutter contre les discriminations -> Projet de lutte pour l’égalité filles garçons
-> Affiches de sensibilisations
-> Travail dans le cadre de l’EMC sur la lutte contre les inégalités -> Implication des parents et des élèves
-> Aider les élèves à s’engager : faire vivre le CVC et travailler en partenariat MDL / CESC B – Réaffirmer le rôle des apprentissages dans la prévention des discriminations
L’acquisition des valeurs d’égalité, de respect d’autrui dans sa diversité, de refus de toutes formes de racisme est au cœur des enseignements qui, par l’approche d’un texte littéraire, l’observation rigoureuse d’une expérience scientifique, permettent aux élèves de mettre en ordre leurs arguments, de distinguer croyances et recherche de vérité.
La pratique de l’argumentation, notamment en ECJS, apprend à substituer le raisonnement aux préjugés, à convaincre, mais aussi à écouter. En ce sens, elle favorise la reconnaissance du pluralisme des opinions. Insister sur la compréhension de la laïcité, c’est faire saisir aux élèves, comme aux enseignants, que ce principe garantit à tous de pouvoir « vivre ensemble », quels que soient les choix politiques, philosophiques ou religieux. A l’École particulièrement, la laïcité à vocation à accueillir et non à exclure. En ce sens, elle n’est pas « négociable ».
Les parcours scolaires sont discriminés. Recentrer sur les apprentissages, favoriser l’appétence scolaire, travailler sur le rapport aux savoirs est une nécessité pour prévenir les discriminations. En effet, une discrimination systémique existe puisque les inégalités persistent au sein de l’Ecole française.
Il faut donc recentrer la prévention des discriminations dans l’objectif de favoriser des parcours de réussite pour tous les élèves.
CPE :
Conseil pédagogique
- La prévention des discriminations s’inscrit dans le domaine 5 du S4C - CPE travail en coopération avec l’équipe enseignante
- C’est pluridisciplinaire : la connaissance de l’autre + travail sur la différenciation pédagogique -> Conseiller le chef de faire une FIL sur la différenciation péda
->Permet de lutter contre les inégalités de parcours
- Favoriser la persévérance scolaire dans la lutte contre le DS -> coéducation C – Lutter contre les parcours différenciés dans le cadre du parcours avenir
L’orientation est différenciée. La personnalisation des parcours permet de lutter contre les inégalités :
Les stéréotypes différenciés, notamment de genre ont des conséquences sur l’orientation. L’orientation des filles et des garçons répond ainsi à un croisement entre la représentation de soi, le besoin de reconnaissance par autrui, nécessaire à l’estime de soi, et la
représentation des filières, les poussant à choisir une formation puis une profession jugée conforme à leur sexe. Pour les filles, l’anticipation d’un certain fonctionnement de la famille les pousse à des choix de compromis réduisant leur ambition. Les conseils de classe entérinent cette division sexuée qui mène à des filières, puis des métiers non mixtes, notamment dans les filières technologiques et professionnelles. L’enseignement
primaire lui-même est féminisé à 80%. Les associations « Femmes et mathématiques », « Femmes et sciences » ont attiré l’attention du groupe sur l’image négative de la science chez les jeunes et en particulier chez les filles : activité solitaire, peu porteuse
d’épanouissement personnel, de contacts humains.
L’enjeu se situe à l’échelle nationale et européenne : la désaffection des bacheliers scientifiques pour une orientation scientifique et technique dans les études supérieures touche garçons et filles. Or, à terme, va se poser un problème de recrutement.
Un des axes de progrès les plus prometteurs est celui d’une meilleure orientation des filles vers les filières scientifiques et technologiques : malgré une lente progression, la représentation des filles dans ces champs disciplinaires, puis dans ces secteurs professionnels, reste très faible alors qu’ils sont pourvoyeurs d’emplois bien rémunérés.
CPE :
- AP : en coopération avec enseignants et PP -> Elaborer un projet d’orientation -> Apprendre à se connaitre
-> Favoriser les mini stages et la découverte du milieu professionnel – travail en collaboration avec PSYEN -> Permettre aux élèves d’acquérir des outils et méthodes pour réussir au cycle suivant ou dans le supérieur…
-> Encourager les élèves à aller aux portes ouvertes (dates affichées) !
- Travailler sur la représentation des filières et accompagner les élèves si leur choix n’est pas réalisable.
-> Travailler sur la représentation négative des filières professionnelles
-> Développer des partenariats avec des entreprises et constituer une banque de stage -> Asso « viens voir mon taf »
- Travailler sur les attentes différenciées et travailler sur les appréciations mises en œuvre pour ne pas véhiculer d’attentes stéréotypées.
