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Etat des lieux de l’insémination artificielle des bovins dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

***********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

***********

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

************

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales

Thème

Etat des lieux de l’insémination artificielle des bovins dans la zone d’intervention de la Ferme

d’Elevage de Bétécoucou

Réalisé par:

Come Essè MAKPEMIKPA

Superviseur:

Prof. Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM

Professeur Titulaire de Zootechnie (CAMES) Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

11ème promotion

Année académique 2017-2018

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Dédicace A

Mon père Ignace MAKPEMIKPA qui m’a conduit à un si haut niveau, je te dédie ce mémoire, fruit de tes louables efforts et de ta permanente compréhension.

Ma mère Agnès GBEDJI pour les multiples sacrifices et le souci permanent de me voir réussir dans la vie. Que cette œuvre soit pour toi le début d’une satisfaction tant souhaitée.

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Hommages A

 Mon superviseur, Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur titulaire de zootechnie, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Directeur du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes, pour avoir accepté encadrer ce travail. Votre amour pour le travail bien fait, votre rigueur scientifique, votre simplicité à conseiller, votre esprit de précision, constituent pour moi une référence. Veuillez bien recevoir mes sincères hommages avec la plus profonde gratitude.

Au président et aux membres du jury, pour avoir accepté de juger ce travail malgré vos multiples occupations ;

 Tout le collectif des enseignants du Département de production et santé animales de l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi pour avoir été disponible ces trois années à nous transmettre le savoir qui fera de nous des opérationnels.

 Tout le personnel enseignant de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, qui d'une manière ou d'une autre a participé à notre formation professionnelle.

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Remerciements

Nos remerciements les plus sincères vont à l'endroit de :

Dieu le Miséricordieux, lui qui m’a donné la vie, assure ma protection et guide mes pas sur tous les sentiers de la vie jusqu’à ce jour. Gloire à toi dans les cieux ;

 Docteur Yao AKPO, actuel Directeur de l'élevage pour avoir permis que notre stage se déroule à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou (FEB) sous tutelle de son institution ;

 Dr Yaousa DAOUDA, actuel Directeur de la ferme d’élevage de Bétécoucou qui a œuvré pour que notre stage et nos investigations soient une réussite ;

 Dr Serge AHOUNOU pour sa contribution à la réalisation de ce travail ;

 Monsieur Oscar ABO, chargé de production animale à la ferme d’élevage de Bétécoucou pour sa détermination et pour tous les conseils techniques qu’il nous a fournis pour la réalisation de ce document ;

 Monsieur Ignace DOTCHE, pour avoir assumé pleinement et valablement la responsabilité de Co-superviseur de ce mémoire. La disponibilité, la simplicité, la collaboration et la patience dont vous avez fait preuve, ont donné à ce travail toute sa valeur. Recevez tous nos sincères remerciements ;

 Monsieur Abdouramane DOSSOU-YOVO pour sa contribution à la réalisation de ce travail ;

 Tous mes supérieurs, personnels du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de la Technologie des Viandes pour leur contribution à la réalisation de ce document ;

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 Mes frères et sœurs Aubin, Damien, Reine, Lydie MAKPEMIKPA pour vos soutiens morals et financiers durant ces dernières années ;

 Ma tante Victorine GBEDJI pour avoir été pour moi une véritable mère ;

 Ma camarade Edwige HOUESSOU pour son appui à la collecte des données à la la ferme d’élevage de Bétécoucou ;

 Tous mes camarades de la 11e promotion de licence professionnelle en Production et Santé Animales (PSA) ; je ne saurai citer de noms. Nous avons connu les joies et les peines du combattant durant ces trois dernières années.

Mettons –nous résolument au travail pour construire notre avenir. Tous ces moments passés ensemble vont me manquer ;

 Tous ceux que je n’ai pas cités et qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail recevez ici mes sincères gratitudes.

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Table des matières

Dédicace ... 1

Hommages ... 2

Remerciements ... 3

Table des matières ... 5

Liste des sigles et abréviations ... 8

Liste des tableaux ... 9

Liste des figures... 10

Résumé ... 11

Abstract ... 12

Introduction ... 13

Première partie : Généralités et présentation du cadre de stage ... 15

1. Généralités ... 16

1.1. Contexte du stage ... 16

1.2. Période de stage ... 17

1.3. Présentation de la FEB ... 17

1.3.1. Historique et description de la FEB ... 18

1.3.2. Missions et attributions de la FEB ... 19

1.3.3. Infrastructures et matériels ... 20

1.3.3.1. Infrastructures ... 20

1.3.3.2. Matériels ... 20

1.4. Activités effectuées sur la ferme ... 21

1.4.1. Production animale ... 21

1.4.1.1. Elevage bovin ... 21

1.4.1.2. Elevage ovin ... 23

1.4.2. Production végétale ... 25

1.5. Organigramme de la FEB ... 26

1.6. Forces et faiblesses de la FEB ... 27

1.6.1. Forces de la FEB ... 27

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1.6.2. Faiblesses de la FEB ... 27

Deuxième partie : Activités menées et difficultés rencontrées ... 29

2.1. Activités menées ... 30

2.1.1. Suivi sanitaire des animaux de la ferme ... 30

2.1.2. Traitements préventifs ... 30

2.1.3. Traitements symptomatiques ... 31

2.1.4. Traitements parasitaires... 32

2.1.4.1. Déparasitage interne ... 32

2.1.4.2. Déparasitage externe ... 33

2.1.5. Bouclage des animaux ... 34

2.1.6. La prise des paramètres zootechniques sur des animaux ... 35

2.1.7. Participation à l’apiculture ... 35

2.1.8. Nettoyage des loges ovines ... 35

2.2. Difficultés rencontrées ... 35

2.3. Problème identifié ... 36

Troisième partie : Etat des lieux de l’insémination artificielle des bovins dans la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 37

3. Etat des lieux de l’insémination artificielle des bovins dans la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 38

3.1. Matériel et méthodes ... 38

3.1.1. Matériel ... 38

3.1.2. Méthodes ... 38

3.2. Analyses statistiques ... 39

3.3. Résultats et discussions ... 39

3.3.1. Résultats ... 39

3.3.1.1. Races impliquées dans les inséminations... 39

3.3.1.2. Protocole d’insémination artificielle ... 39

3.3.1.3. Taux de gestation après insémination ... 40

3.3.1.4. Suivi des vaches gestantes et viabilité des veaux ... 41

(8)

3.3.1.5. Difficultés rencontrées et impression des éleveurs sur les inséminations

artificielles ... 42

3.3.2. Discussion ... 42

3.3.2.1. Races impliquées dans les inséminations... 42

3.3.2.2. Taux de gestation après insémination ... 43

3.3.2.3. Suivi des vaches gestantes et viabilité des veaux ... 44

Conclusion et suggestions ... 46

Références bibliographiques ... 47

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Liste des sigles et abréviations

AES : Agent d’Entretien du Service C/PA : Chargé/Production Animale

CAF : Comptable pour la gestion des Affaires Financières CE/PV : Chef d’Equipe /Production Végétale

CNO :Centre National Ovin

CPUAQ : Centre de Pédagogie Universitaire et d’Assurance Qualité EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FEB : Ferme d’Elevage de Bétécoucou FEO : Ferme d’Elevage de l’Okpara

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique LMD : Licence-Master-Doctorat

ODR : Ouvriers pour le Développement Rural

PAFILAV : Projet d’Appui aux Filières Lait et Viandes PDPA : Projet de développement de la Production Animale PIB : Produit Intérieur Brut

PPCB : Péripneumonie Contagieuse Bovine PPR : Peste des Petits Ruminants

PSA : Production et santé animales

REESAO : Réseau pour l’excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest

SODAF : Société Dahoméenne de Kénaf

SODERA : Société de Développement des Ressources Animales SONACO : Société Nationale du Coton

UAC : Université d’Abomey-Calavi UE : Unité d’Enseignement

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Liste des tableaux

Tableau I : Traitements préventifs ... 31 Tableau II : Récapitulatif des importants traitements ... 34 Tableau III : Taux de synchronisation de chaleurs et de gestation à la FEB et dans les fermes privées ... 41 Tableau IV : Taux de gestation des inséminations réalisées sur chaleurs naturelles et synchronisées ... 41 Tableau V : Viabilité à la naissance et au sevrage des croisés ... 42

(11)

Liste des figures

Figure 1: Organigramme de la FEB ... 26

(12)

Résumé

Au cours de notre stage qui s’est déroulé du 06 Août au 06 Octobre 2018 à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou (FEB), nous avons mené plusieurs activités telles que : l’inspection du troupeau, le traitement des pathologies animales, le bouclage des animaux, le contrôle des performances zootechniques des animaux et l’entretien de l’habitat des ovins. Nous avons aussi mené une étude sur l’état des lieux de l’insémination artificielle réalisée dans la zone d’intervention de la FEB. Les données sur l’insémination artificielle ont été collectées et analysées avec le logiciel SAS. Les semences importées provenaient des races exotiques Montbéliarde, Tarentaise et Girolando. Elles sont transportées dans les bonbonnes d’azote liquide. Ces semences sont utilisées pour inséminer les vaches Borgou en chaleurs (synchronisées ou naturelles). Le taux de synchronisation a été de 68 % dans les troupeaux de la FEB et 58,73 % dans les fermes périphériques. Les premières inséminations ont été réalisées sur chaleurs synchronisées et en cas d’échecs sur chaleurs naturelles. Les inséminations ont lieux dans les parcs. Les semences ont été décongelées sur place à l’aide d’un décongélateur portable. La durée qui sépare la décongélation et l’insémination a été de 60 secondes. Le diagnostic de gestation se faisait par le contrôle de gestation 21 jours après la première insémination. En cas de retour des chaleurs, la femelle est à nouveau inséminée. Le taux de gestation après insémination a été de 30,97 % à la FEB et 38,3 % dans les fermes privées. Le taux de gestation des inséminations sur chaleurs naturelles (36,84 %) n’a pas été également significativement différent de celui des inséminations réalisées sur chaleurs synchronisées (31,97 %). Les difficultés rencontrées sont liées à l’approvisionnement en hormones de synchronisation. Les éleveurs sont satisfaits de la croissance des veaux nés. En revanche, ils sont insatisfaits du taux de gestation après les inséminations qui est faible.

Mots clés : Bovin, Borgou, insémination artificielle, chaleurs synchronisées, races exotiques.

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Abstract

During our internship which took place from the 06th of August to the 6th of October 2018 at the Bétécoucou Breeding Farm (FEB), we carried out several activities such as: herd inspection, the treatment of animal pathologies, the looping of animals, control of zootechnical performance of animals and maintenance of sheep habitat. We also conducted a study on the state of play of artificial insemination performed in the FEB intervention zone. Data on artificial insemination were collected and analyzed with SAS software. The imported seeds came from exotic Montbeliarde, Tarentaise and Girolando breeds. They are transported in liquid nitrogen bottles. These seeds are used to inseminate Borgou cows on synchronized or natural heat. The synchronization rate was 68% in the FEB herds and 58.73% in the peripheral farms. The first inseminations were carried out on synchronized heat and in case of failures on natural heat. Inseminations take place in parks. The seeds were thawed on site with a portable defrost. The time between thawing and insemination was 60 seconds. The diagnosis of pregnancy was made by the control of pregnancy 21 days after the first insemination. In case of return of heat, the female is again inseminated. The post-insemination pregnancy rate was 30.97% at FEB and 38.3% at private farms. The gestation rate of inseminations on natural heat (36.84%) was not significantly different from that of inseminations performed on synchronized heat (31.97%). The difficulties encountered are related to the supply of synchronizing hormones. Breeders are satisfied with the growth of calves born. On the other hand, they are dissatisfied with the low pregnancy rate after inseminations.

Key words: Cattle, Borgou, artificial insemination, synchronized heat, exotic breeds.

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Introduction

Au Bénin, la production locale est estimée à 80351 tonnes de viande et 140342 tonnes de lait en 2016 (FAOSTAT, 2018). Cette production est assurée principalement par les bovins. Plusieurs races bovines assurent la production du lait et de la viande. Il s’agit des bovins Borgou, Yakana, Goudali, Azawak, Peulh, les Girolando et les métis (Youssao, 2015). Parmi ces races, la race Borgou est la plus élevée et se retrouve dans plus de 50 % des élevages du Bénin (Youssao, 2015). Les performances zootechniques de cette race sont faibles, ce qui fait que la production nationale en viande et lait n’arrive pas à satisfaire les besoins de la population. La production du lait de la vache Borgou varie de 0,99 à 1,23 litre par jour (Kassa et al., 2016a; Adambi Boukari et al., 2018a) et son poids à l’abattage est de 287,67 kg (Salifou et al., 2012). Dans la recherche de solution à l’amélioration des performances de cette race, une sélection a été entreprise à la Ferme d’Elevage de l’Okpara (Youssao et al., 2009). Cette sélection a contribué à l’amélioration de cette race mais la sélection ne pourra pas dépasser la potentialité génétique de cette race. Il est alors indispensable de chercher d’autres techniques d’amélioration des performances zootechniques de cette race et le croisement avec les races performantes est la technique la mieux adaptée. C’est ainsi que les bovins Girolando sur pieds ont été importés au Bénin pour améliorer les performances des races locales notamment le Borgou.

Parallèlement à cette importation des animaux Girolando, les semences de Gir, Holstein, Nellore et Girolando ont été également importées pour inséminer les vaches Borgou (Adambi Boukari et al., 2018a, 2018b). Ces croisements ont contribué à améliorer considérablement les performances zootechniques des vaches Borgou notamment sa production laitière qui est passée de 1,23 litre à 7 litres par vache (Adambi Boukari et al., 2018a). Cette amélioration doit être alors poursuivie et étendue aux exploitations privées parce que les premiers

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essais sur les inséminations artificielles ont été réalisés uniquement dans les fermes d’état. C’est ainsi que les inséminations avec la semence des bovins de races exotiques ont été réalisées dans plusieurs exploitations privées sur toute l’étendue du territoire nationale. L’insémination est le moyen utilisé dans ce processus d’amélioration parce que l’importation des Girolando sur pieds a posé des problèmes d’adaptation de cette race. En effet, les bovins Girolando importés ont développé à leur arrivée plusieurs pathologies dont les dermatoses (Kassa et al., 2016b). Les inséminations réalisées dans les élevages privés n’ont pas été évalués et leur évaluation permettra de les rendre plus efficaces. C’est pour contribuer à l’évaluation des résultats de ces inséminations que nous avons choisi d’effectuer notre stage de fin de formation pour l’obtention de la Licence Professionnelle en Production et Santé Animales à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou (FEB) afin de faire l’état des lieux de l’insémination artificielle sur la ferme et dans sa zone d’intervention. L’objectif général de cette étude est de contribuer à l’amélioration de l’insémination artificielle au Bénin. Il s’agit de façon spécifique :

 d’évaluer le taux de synchronisation des chaleurs et de gestation après insémination ;

 d’évaluer le taux de mortalités des croisés nés des inséminations.

Le présent travail est subdivisé en trois parties :

la première partie regroupe les généralités et la présentation du cadre de stage ;

la deuxième partie prend en compte les activités menées et les difficultés rencontrées ;

la troisième partie porte sur l’état des lieux de l’insémination artificielle des bovins dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou.

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Première partie : Généralités et

présentation du cadre de stage

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1. Généralités

1.1. Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey- Calavi est créée par le décret N°-2002-551 du 16 décembre 2002, et modifié par le décret N°-2005-078 du 25 février 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un établissement public d’enseignement supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande école doté d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétence de l’EPAC couvrent douze (12) Départements d’enseignements organisés en deux secteurs clés : le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel est composé de sept Départements que sont le Génie Civil ; le Génie Electrique ; le Génie Informatique et Télécommunication ; le Génie Mécanique et Energétique, le Génie Biomédical et Maintenance Hospitalière, le Génie chimique des Procédéset le Département des Sciences fondamentales.

Le secteur biologique est composé de cinq Départements à savoir le Département de Production et Santé Animales ; le Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie ; le Génie de la Biologie Humaine ; le Génie de l’environnement et le Génie de Technologie Alimentaire. L’EPAC dispose aussi d’un Département des langues. En vue de renforcer la performance professionnelle de l’Enseignement supérieur, la formation en Licence et Master a été instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD) par le Centre de Pédagogie Universitaire et d’Assurance Qualité (CPUAQ) de l’Université d’Abomey- Calavi et le Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). Aujourd’hui, les curricula de formation ont été revus, l’année a été subdivisée en semestres et les cours réorganisés en Unités d’Enseignement (UE). Chaque UE est composée de plusieurs Eléments Constitutifs appelés ECU.

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La formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans. Elle est répartie en six semestres dont cinq sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et un réservé aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, un stage d’un mois est organisé pendant les vacances universitaires. Conformément aux exigences du système LMD, ce stage est considéré comme une Unité d’Enseignement et exécuté en pleine année académique.

1.2. Période de stage

Dans le cadre de notre stage de troisième année devant conduire à l’obtention de la Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC, nous avons choisi la Ferme d’Elevage de Bétécoucou (FEB) afin que nous puissions prendre connaissance des activités pratiques en milieu réel et réaliser un état des lieux de l'insémination artificielle sur cette ferme. Ce stage a été effectué du 06 août au 06 octobre 2018.

1.3. Présentation de la FEB

La Ferme d'Elevage de Bétécoucou (FEB) est implantée dans l'arrondissement d’Akofodjoulé à Dassa-Zoumé et précisément dans le village de Bétécoucou dont elle porte le nom (Alkoiret et al.,2007). Distante de 22 km de la ville de Dassa, elle dispose d’une superficie de 11127 ha sécurisée par un titre foncier de l’Etat dont 4040 ha sont réellement exploités (4000 ha destinés à l’élevage des bovins et 40 ha pour celui des ovins). Elle est limitée au nord par le fleuve Ouémé, au sud par Kati, à l’est par Agondokpo et à l’ouest par Ayédé (Alkoiret et al.,2007). Sous tutelle de la direction de l'élevage, la FEB reste attachée à une mission qui est le développement de la production animale par la sauvegarde de la race bovine Borgou et celle de la race ovine Djallonké qui interviennent dans les programmes d'amélioration génétique(Youssao 2015)

Le climat est de type Soudano-guinéen marqué par deux saisons pluvieuses (une grande de mars en juillet et une petite de septembre en octobre) alternant entre

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deux saisons sèches (une grande de novembre à février et une petite qui couvre le mois d’août) (Gbangboché et al.,2004). La pluviométrie moyenne est de 1113,8 mm environ avec une hauteur maximale de pluies en juillet et en août. La température moyenne annuelle est de 27,5°C avec les minima qui oscillent entre 20°C et 21,5°C (décembre à janvier) et les maximas entre 35°C et 37°C (février à mars). Le relief est constitué par un plateau et de petites dépressions qui favorisent la mobilisation des eaux dans les deux retenus d’eau, principales sources d’abreuvement des bovins. (Gbangboché et al.,2004)

Les sols supportent différentes formations végétales dont des forêts claires et forêts sèches à Anogeissus leiocarpus, des savanes boisées à Terminalia macroptera et Anogeissus leiocarpus et des savanes arbustives. Ces formations végétales sont parsemées çà et là, des parcelles fourragères, des champs et jachères (Alkoiret et al.,2007). Chaque formation végétale est composée de quelques types de pâturages sur différents sols. Ainsi, les pâturages à Andropogan tectorum observés dans les forêts claires, sont localisés sur des sols limono-sableux. Les pâturages à Hyparrhenia involucrata et Andropogan schirensis dans les savanes arborées et savanes boisées, sur des sols sablo- argileux, sablo-limoneux et gravillionaires par endroit. Les pâturages à Heterogon contortus dans les savanes arbustives sur des sols sablo-argileux (Alkoiret et al.,2007) .

1.3.1. Historique et description de la FEB

La Ferme d’Elevage de Bétécoucou (FEB) a été installée en 1967 par la Société Dahoméenne de Kénaf (SODAK). Confrontée aux problèmes d’eau, la SODAK était obligée d’abandonner la ferme en 1970. Après son départ en 1970, la ferme a été occupée par le projet PNUD/FAO pour l’embouche bovine et la culture attelée. En 1976, le projet PNUD/FAO a renoncé à la ferme au profit de la Société Nationale de Coton (SONACO) qui va poursuivre ses activités. Pour un

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problème d’accès aux pièces de ses matériels, la SONACO a cessé d’occuper la FEB la même année permettant ainsi à la Société de Développement des Ressources Animales (SODERA) de s’installer. Installée en 1976, la SODERA va marquer son temps à travers l’élevage en ranching et l’exécution du Projet de Développement de la Production Animale phase I (PDPA I) de 1980 à 1984. A la fin de PDPA I en 1984, la SODERA a été dissoute et la FEB sera désormais prise en charge par l’Etat béninois pour exécuter successivement les projets suivants :

 de 1990 à 1994, le Projet de Développement de la Production Animale phase II (PDPAII) sous la supervision de la Direction des Fermes d’Etat ;

 de 1998 à 2006, Projet de Développement de l’Elevage phase III (PDE III) qui serait le PDPAIII dont le nom a été changé au cours de la phase d’exécution avec pour objectifs la connaissance des performances de la race Borgou et la promotion des ovins Djallonké importés de la Ferme d’Elevage de l’Okpara (FEO) en 1992. Ce projet a été exécuté sous la supervision de la Direction de l’Elevage (DE) ;

 de 2010 à 2016, le Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande (PAFILAV). Il s'agit d’un projet conjointement financé par le Fond Africain de Développement (80,5%) et l’Etat béninois (19,5%) ; qui vise la diversification de la production agricole et l’amélioration de la sécurité alimentaire. Pour cela, le projet s’est fixé comme objectifs spécifiques : l’accroissement de la production de viande et de lait dans sa zone d’intervention à travers l’amélioration de l’efficacité de la filière lait et viande.

1.3.2. Missions et attributions de la FEB

Au Bénin, toutes les fermes ont pour objectif premier de contribuer à l'accroissement du cheptel national et aussi à l'amélioration des performances de production des sujets produits. La ferme d'élevage de Bétécoucou pour répondre

(21)

à cette mission des fermes se charge de faciliter la mise en œuvre des programmes d'amélioration des performances de production des bétails. Pour ce faire, il lui est attribué en ce qui concerne les bovins la sauvegarde de la race Borgou autour de laquelle pivotent tous les programmes d'amélioration génétique en république du Bénin. Elle s'occupe également de la sauvegarde de la race ovine Djallonké dont l’élevage avait débuté en 1990 pendant la deuxième phase du Projet de Développement de le Production Animale (PDPAII). Durant cette phase, l’élevage des ovins se limitait seulement à quelques têtes de jeunes ovins (environ une trentaine), achetés dans les villages pour faire de l’embouche. C’est au cours de la troisième phase du projet (PDPAIII) en 1998 que l’élevage des ovins a pris un nouvel essor. Dans l'optique de se conformer à la mission des fermes d'Etat, la ferme met à disposition des éleveurs périphériques des géniteurs afin que le patrimoine génétique soit disséminé au sein de la population animale.

1.3.3. Infrastructures et matériels 1.3.3.1. Infrastructures

Pour le bon déroulement des activités, la ferme dispose d’importantes infrastructures administratives, d’hébergement et d’élevage. Il s’agit :

 des bâtiments pour héberger le personnel administratif et technique, les bouviers ainsi que les stagiaires ;

 les bâtiments administratifs au sein desquels sont concentrés les bureaux des agents, la direction ainsi que la salle de réunion.

 les infrastructures d’élevage : les magasins de stockage des produits, les parcs des animaux (bovins), les loges de la bergerie, les barrages d’eau pour abreuver les animaux, le deeping tank, la bascule pèse bétails ainsi que des parcelles fourragères et des fosses d’ensilages.

1.3.3.2. Matériels

La FEB dispose pour son fonctionnement des matériels que sont :

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 un groupe électrogène qui fournit le courant sur la ferme,

un tracteur pour toutes les activités de traction,

des véhicules pour le déplacement des personnes et des matériels,

des matériels servant dans la production végétale (fourrage),

des matériels de l’insémination artificielle et de petites opérations médicales.

1.4. Activités effectuées sur la ferme

L’élevage est la principale activité de la FEB. A cette activité est associée la production végétale.

1.4.1. Production animale

La production animale sur la Ferme d’Elevage de Bétécoucou comprend deux volets à savoir :

 L’élevage ovin;

 L’élevage bovin.

1.4.1.1. Elevage bovin

Race élevée

Le cheptel bovin de la ferme d’élevage de Bétécoucou est constitué exclusivement de la race Borgou. Cette race bovine est élevée par des Peuls (ou Fulani) sédentaires (Cirad, 2002).La race bovine est originaire du Département du Borgou au Bénin et son aire de distribution géographique s’étend au Nigeria (Kétéku), au Burkina Faso (Méré) et au Togo (Youssao et al., 2009). La taille est petite avec un corps ramassé. Les cornes sont généralement courtes, rondes à la section, verticales ou en croissant, plus longues que celles du Muturu (lagunaire). Le fanon est petit. Le garrot du mâle est proéminent. La bosse est petite ou très petite, cervicale, parfois absente. Les pattes sont plus courtes que celles des Zébus White Fulani. La robe est le plus souvent blanche avec des points noirs. Elle peut être noire, pie noire, fauve, pie rouge. L’âge au premier vêlage varie de 36 à 42 mois (Youssao et al., 2000; Adamou-N’Diaye et al.,

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2003). Le taux de fécondité varie de 82 à 84 % (Youssao, 2015). Le poids à 36 mois est de 211 kg pour les mâles et 204 kg pour les femelles (Youssao et al., 2013). Le rendement de viande est de 58,12 % au Bénin (Salifou et al., 2012).

La production laitière de la race Borgou reste médiocre. La quantité de lait trait est de 256 litres pour une durée de lactation de 11 mois (Kassa et al., 2016a).

Alimentation des bovins

A la ferme d’élevage de Bétécoucou (FEB), les bovins sont nourris uniquement avec le fourrage cultivé au sein de la dite ferme. En effet, chaque matin à 08h, les animaux sont envoyés au pâturage sur les parcelles contenant le Panicum maximum C1 et certaines autres espèces cultivables à l’intérieur de la ferme telles que le Bracharia local, Bracharia decomba, Pennisetum purpurum, Gyricidia sepium pour brouter l’herbe et ne reviennent que vers 18h dans leurs loges. Les vaches allaitent leurs petits avant le sevrage tout en les préparant à brouter l’herbe petitement. Les bovins de la FEB s’abreuvent dans les fleuves et des retenues d’eau construites sur la ferme. Les fleuves sont utilisés en saison pluvieuse et les retenues d’eau en saison sèche. En cas de tarissement des retenues en saison sèche, l’eau du forage est servie dans les abreuvoirs construits dans les parcs.

Gestion de la reproduction chez les bovins

Le principal mode de reproduction utilisé à la FEB est la monte naturelle. En plus de la monte naturelle, l’insémination artificielle est en cours d’essai sur cette ferme. La monte naturelle consiste à mettre un taureau dans le troupeau de vaches qui accouplent les vaches en chaleurs. Les accouplements et les naissances ont lieux toute l’année. Le sexe ratio peut aller jusqu’à 01 taureau pour 50 vaches. Après le diagnostic de gestation pour les inséminations, les femelles non gestantes sont inséminées à nouveau ou accouplées par un mâle.

Après la mise bas, les veaux et vêles reçoivent des boucles portant des numéros

(24)

à l’oreille qui sont enregistrés dans la base de données de la ferme. Le sevrage des jeunes sujets s’effectue 09 mois après la mise bas tout en tenant compte de leur poids (au moins 100 kg).

Suivi sanitaire

Le suivi sanitaire est basé sur l’entretien des habitats et la prophylaxie médicale.

La prophylaxie médicale consiste à vacciner les animaux contre les dermatoses, la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la pasteurellose, la fièvre aphteuse et les trypanosomiases. Pour les traitements préventifs, on effectue les déparasitages internes et externes. Le déparasitage interne consiste à administrer par voie orale des comprimés vermifuges en bolus (2500 mg pour les sujets de 250 kg). Le déparasitage externe se réalise au deeping tank et consiste à baigner les animaux dans de l’eau mélangée au Vectoclor® ou Alfapor®.

1.4.1.2. Elevage ovin

Race élevée

La race ovine élevée au Centre National Ovin (CNO) de la FEB est le Djallonké.

Les moutons Djallonké se rencontrent au-dessus du 14e parallèle en Guinée, au Mali, au Niger, au Bénin, au Nigeria et en Afrique centrale. Ils sont caractérisés par leur petite taille (0,40 à 0,60 m au garrot) et leur adaptation à des climats humides. Le profil de la tête est rectiligne, les oreilles courtes, les cornes du bélier ont une longueur moyenne et s’enroulent d’arrière en avant, en spirale fermée.

Chez la brebis, les cornes sont généralement absentes (Youssao, 2015). Le dimorphisme sexuel est très net, la robe est blanche avec des tâches noires plus ou moins étendues sur la tête et l’encolure. Chez le bélier, les poils forment une crinière et un camail de l’encolure au garrot. Le poids varie de 20 à 30 kg et le

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rendement en viande est de 46 à 48%. La viande est de bonne qualité (Youssao, 2015). Les rendements de carcasse varient de 54,3 à 55,8 % au CNO de Bétécoucou (Alkoiret et al., 2007). La prolificité ou nombre de produits nés vivants par mise-bas indique l'aptitude aux naissances gémellaires ou multiples de cette race. Elle varie entre 1,17 et 1,57 (Gbangboché et al., 2004; Youssao et al., 2008; Senou et al., 2009). Les naissances triples sont très peu fréquentes. Par ailleurs, les tailles de portée augmentent avec le rang de mise bas et étaient plus élevées pour un intervalle entre mise bas plus long. L’intervalles entre mise-bas des ovins Djallonké est de 243,01 68,19 jours (Gbangboche et al., 2005).

Conduite du troupeau au CNO

Alimentation et hygiène

Les fourrages artificiels de Panicum maximum C1 constituent le principal aliment des ovins au CNO. Ainsi les animaux, répartis dans les bergeries en fonction de leur sexe et de leur âge, pâturent dans les parcs de Panicum pendant la journée de 08 h à 17 h. Les agneaux restent dans les bergeries jusqu’au retour de leurs mères tout en ayant à leur disposition de l’eau. Le soir au retour des pâturages, les ovins reçoivent de compléments alimentaires. Pendant la saison sèche, l’alimentation est renforcée par le foin et l’ensilage. Ils disposent dans leurs bergeries de façon permanente de pierre à lécher et d’eau dans les abreuvoirs. Les brebis dont le poids à la naissance de leurs agneaux est faible sont nourries dans les bergeries au moins les 02 premiers jours qui suivent la mise-bas pour permettre aux agneaux de bien téter.

Reproduction

Les luttes sont organisées au CNO et ont permis l’enregistrement de trois (3) agnelages en 02 ans. Des troupeaux de reproduction sont ainsi formés. La structure des troupeaux diffère d’un troupeau à l’autre mais ce qui est important de retenir est l’effectif de chaque troupeau qui est de 25 femelles. Les troupeaux

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de jeunes femelles sevrées à 03 mois avec un poids minimum de 08 kg sont composés des antenaises ayant en moyennes 8 mois avec un poids minimum de 16 kg. Chaque troupeau reçoit un bélier d’au moins 18 mois d’âge et celui-ci sera retiré après une durée d’environ 02 mois.

Protection sanitaire

Le suivi sanitaire est assuré par l’application d’un programme de prophylaxies sanitaire et médicale ainsi que le traitement des cas cliniques détectés à l’inspection. La prophylaxie sanitaire est basée sur l’hygiène des locaux. Pour ce qui concerne la prophylaxie médicale, les animaux sont protégés contre les maladies endémiques, les parasitoses et reçoivent des oligo-éléments sous forme de pierre à lécher.

La protection contre les maladies endémiques consiste à vacciner les animaux contre la peste des petits ruminants (PPR) une fois l’an et la pasteurellose deux fois dans l’année.

1.4.2. Production végétale

A la Ferme d’Elevage de Bétécoucou, on s’intéresse surtout aux cultures fourragères et aux cultures vivrières.

Les cultures fourragères

Les cultures fourragères à la FEB sont constituées de légumineuses aériennes, de graminées et autres. Les légumineuses regroupent le Leucaena leucocephala, Gliricidia sepium et Moringa oleifera et les graminées le Panicum maximum C1, Pennisetum purpureum et Brachiaria ruziziensis. La principale culture fourragère est le Panicum maximum C1 dont les parcs sont installés non loin des bergeries. Les légumineuses sont plantées autour de ces parcs. Il existe également des parcelles cultivées de Pennisetum purpureum, de Brachiaria ruziziensis et de Moringa oleifera. En dehors de ces fourrages, on y trouve de Ficus umbalata.

Les cultures vivrières

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La principale culture vivrière est le maïs, à cela s’ajoutent d’autres cultures comme le sésame etc…

1.5. Organigramme de la FEB

CE/PV=Chef d’Equipe ; C/PA=Chef de la Production Animale ; AES=Agent d’Entretien du Service ; ODR=Ouvriers pour le Développement Rural ; CAF=Comptable pour la gestion des Affaires Financières

Figure 1: Organigramme de la FEB(MAEP 2015)

(28)

1.6. Forces et faiblesses de la FEB 1.6.1. Forces de la FEB

La FEB possède plusieurs atouts pour le bon fonctionnement de sa structure. Il s’agit entre autres de :

 la bonne planification des travaux par une équipe qualifiée dont les membres sont dévoués au travail ;

 la disponibilité du capital foncier ;

 la mise en œuvre de bonnes pratiques d'élevage par les ouvriers ;

 la mise en œuvre des prophylaxies médicales et sanitaires ;

 le contrôle de la reproduction par le chef de la production animale constitue des atouts qui maintiennent la ferme dans son rôle.

1.6.2. Faiblesses de la FEB

Bien qu'elle fasse preuve de prouesses, la FEB comme toute autre entreprise présente des faiblesses compte tenu des difficultés qu'elle rencontre au quotidien dans la réalisation des tâches. Elles constituent donc un frein à l'atteinte des objectifs de la ferme. Au nombre de ces faiblesses, il s’agit entre autres :

 du manque de personnel et de matériels roulants ;

 du manque d’informatisation de données ;

 du mauvais état des parcs de la ferme ;

 de la persistance de certaines maladies notamment les dermatoses chez les bovins et les cas de diarrhée, de plaies et d’asthénie chez les bovins et ovins ;

de l'apport insuffisant des concentrés alimentaires ce qui entraine une faible production chez les bétails.

(29)
(30)

Deuxième partie : Activités menées et

difficultés rencontrées

(31)

2. Activités menées et difficultés rencontrées 2.1. Activités menées

Nous avons participé avec intérêt aux activités effectuées en production animale à la FEB, à savoir :

 le suivi sanitaire des animaux de la ferme ;

 le traitement des animaux de la ferme ;

 le bouclage des animaux ;

 l’enregistrement des performances zootechniques des animaux ;

 la participation à l’apiculture ;

 l’entretien des habitats des ovins.

2.1.1. Suivi sanitaire des animaux de la ferme

Au cours de notre stage à la FEB, nous avons participé activement au programme de contrôle de l'état sanitaire des animaux. Chaque matin, les différents troupeaux ovins et bovins sont respectivement parcourus afin de contrôler et d’apprécier l'état de santé des animaux. Après l’inspection de l’état de santé générale des animaux, les observations sont recueillies auprès des bouviers et bergers afin d’identifier les cas cliniques. Il s’en suit l'examen ou l'inspection des animaux pour relever les anomalies. Les différents cas identifiés sont soignés et notés dans un cahier afin que le traitement soit poursuivi. La même opération est répétée chez les ovins et les cas identifiés sont traités.

2.1.2. Traitements préventifs

Dans un élevage, la meilleure méthode de protection des animaux contre certaines maladies reste et demeure les traitements préventifs. Au cours de notre stage, nous avons participé à 03 séances de vaccination des animaux.

Chez les bovins

Chez les bovins, nous avons réalisé 02 séances de vaccination : la vaccination contre les dermatoses et celle contre la Péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) et un traitement contre la trypanosomiase. Contre les dermatoses nous

(32)

avons vacciné au total 512 bovins avec le vaccin Nodulovax administré en sous- cutané au niveau de la région de l’encolure à la dose de 1ml par animal. Pour la PPCB le même effectif a été vacciné à la même dose par la même voie avec le vaccin péri-bovipeste. Le traitement contre la trypanosomiase s’est effectué pour tout le cheptel bovin de la ferme par application d’une solution obtenue après mélange du Trypamidium-Samorin® avec du solvant (eau propre) injectée en intramusculaire profonde à la dose de 1,25 ml pour les sujets de 50 kg et 6,25 ml pour les sujets de 250 kg.

Chez les ovins

Les ovins ont été vaccinés contre la peste des petits ruminants (PPR) et traités à titre préventif contre la trypanosomose. La vaccination a été réalisée en sous- cutané à l’aide du vaccin Capripestovax® à la dose de 1ml par animal. Au total 278 ovins ont été vaccinés. Pour le traitement contre la trypanosomiase, la même solution trypanocide utilisée chez les bovins a été administrée en intramusculaire profonde à tout le cheptel ovin.

Tableau I : Traitements préventifs

Espèces Protection Produits utilisés Dose/animal

Vaccination Bovins dermatoses Nodulovax 1 ml

PPCB Péri-bovipest 1 ml

Ovins PPR Capripestovax 1 ml

Traitement Ovins

bovins Trypanosomiase Trypamidium- Samorin

1,25 ml pour 50kg 2.1.3. Traitements symptomatiques

Importants et récurrents, les traitements symptomatiques sont les plus administrés à la FEB en réponse à des alertes provenant des bouviers et bergers ou après le constat d'une anomalie lors des contrôles de l'état sanitaire des animaux. Après un diagnostic, vient le traitement du sujet suivi des recommandations aux éleveurs sur les conduites à tenir. Ainsi, au total, nous avons soigné :

(33)

 28 cas de plaies à la bergerie et 17 cas à la bouverie : Le traitement consistait à nettoyer d’abord les plaies avec de l’alcool et du coton après avoir bien appuyé pour sortir tout le pus ; ensuite on poursuit le nettoyage avec de la teinture d’iode et on administre enfin de l’antibiotique (Pénicilline ou Vétospray) et de l’anti-inflammatoire (phényl-arthrite en intramusculaire, 1ml pour les 10kg) pour finir le traitement. Le pensement se répétait tous les 03 jours pour laisser cicatriser ;

 45 cas de diarrhées à la bergerie et 26 cas à la bouverie : le traitement consistait à administrer la solution de sulfadimérazine 33% à la dose de 3 ml pour 10 kg de poids vif en intramusculaire ou par administration d’Antidiar® (un sachet par jour chez les sujets de plus de 20 kg soit la moitié le matin et l’autre moitié dans la soirée puis ½ sachet pour les sujets de moins de 20kg soit1/4 du sachet le matin et 1/4 le soir) pendant 03 jours. Le produit est mélangé à de l’eau et administré par voie orale.

Les sujets qui présentaient les signes de l’asthénie recevaient du Stress vitam ® et du fercobsang (3 ml pour 15 kg par voie orale ou intramusculaire). On y complétait également de l’Oxytétracycline® (1 ml pour 10 kg de poids vif en intramusculaire). Les animaux qui souffraient de la météorisation recevaient l’antibiotique (Oxytétracicline) et l’anti- inflammatoire (phényl-arthrite) à forte dose (2 ml de chaque produit en intramusculaire pour 10kg).

2.1.4. Traitements parasitaires

Les traitements parasitaires se font selon un programme bien défini à la FEB. Il s'agit des déparasitages internes et externes des bovins et ovins de la ferme.

2.1.4.1. Déparasitage interne

Chez les bovins

(34)

Il consiste à débarrasser tous les animaux des parasites internes. Tout le cheptel bovin a été traité au moyen de bolus (Benzal 2500 mg pour les sujets de 250 kg ; la moitié du comprimé pour les sujets de 100 kg) par voie orale.

Pour le réaliser, après contention, la langue de l'animal est tirée à l'extérieur, ce qui favorise l'ouverture de l’œsophage, le bolus y est introduit délicatement pour qu’une fois relâcher, l’animal ne puisse le rejeter.

Chez les ovins

Le déparasitage interne est une opération qui s'effectue mensuellement sur la ferme. Pour le réussir, l'animal est contenu avec la tête relevée vers le haut.

Ensuite une dose du déparasitant convenable au poids de l’animal (benzal 250 mg pour 25 kg de poids vif) est introduite dans la cavité buccale de ce dernier.

La tête de l’animal est relâchée avec la certitude que la suspension est ingérée.

2.1.4.2. Déparasitage externe

Chez les bovins

Le déparasitage externe est un traitement qui s'opère de façon régulière compte tenu de la saison. Il protège les animaux contre les tiques et autres parasites externes. Pour le réaliser, les animaux sont convoyés au deeping tank ; c'est une installation comprenant des parcs de stabulation, un couloir de contention débouchant sur une fosse distante de quelques mètres contenant une solution d'eau et ouvert sur un autre parc. Après préparation de la solution qui consiste à verser le produit Alfapor ® ou Vectoclor ® dans l’eau, les barrières d'accès à la fosse sont ouvertes et les animaux auparavant chargés dans le couloir de contention cheminent pour aboutir à la fosse dans laquelle ils se baignent pour se retrouver sur le parc d’essuyage.

Chez les ovins

Ce déparasitage tout comme chez les bovins permet de débarrasser les animaux des tiques et d’éventuels parasites externes. Il s’effectue toutes les trois

(35)

semaines, elle consiste à plonger l'intégralité ou le corps entier de l'animal dans la solution préparée avec de l’Alfapor®. L'animal ressort alors tremper de ladite solution.

Le tableau II présente les espèces traitées, les produits utilisés, les voies d'administrations ainsi que les affections fréquemment rencontrées :

Tableau II : Récapitulatif des importants traitements

Espèces Motifs Traitements Produits utilisés

TRAITEMENTS PARASITAIREES Bovin

Déparasitage interne

Administration de

vermifuge (per os) Benzal Déparasitage

externe

Prise de bain dans une

solution Alfapor ou vectoclor Ovins

Déparasitage interne

Administration de

vermifuge (per os) Benzal Déparasitage

externe

Prise de bain dans une

solution Alfapor

TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES

Bovins Dermatose Injection en

intramusculaire Streptomycine Bovins et ovins Diarrhée

Injection en IM ou administration de solution par voie orale

Sulfadimérazine33%

Véto-antidiar Bovins et ovins Anorexie Administration de

vitamine (IM)

Stress vitam Bovins et ovins Plaies et

ulcérations

Nettoyage avec de l’alcool et injection en IM

Teinture d’iode Oxytétracycline Vétospray

2.1.5. Bouclage des animaux

Le bouclage est réalisé 01 mois environ après la naissance ; les veaux et velles reçoivent des boucles à l’oreille portant des inscriptions ou numéros. Tous les veaux et velles reçoivent chacun une boucle couleur or à l’oreille gauche et les animaux issus d’insémination reçoivent une boucle supplémentaire jaune à l’oreille droite. Les numéros de boucle des animaux sont enregistrés dans un cahier et constituent une base de données de la ferme.

(36)

2.1.6. La prise des paramètres zootechniques sur des animaux

La prise des paramètres zootechniques ne concerne que les jeunes produits issus de l'insémination et quelques petits Borgou au sein de la ferme.

L’enregistrement de ces paramètres permet d’évaluer les performances de croissance des animaux et d’établir une base de données susceptible d'être utilisée plus tard. Ces données concernent le poids, la hauteur au garrot, le périmètre thoracique, le périmètre du mufle, la longueur de l'oreille, de la tête, du dos, de la queue et celle scapulo-ischiale. Ces paramètres sont également enregistrés au niveau des ovins mais de façon irrégulière.

2.1.7. Participation à l’apiculture

Les différentes activités menées concernant cette filière sont la pose des ruches pièges et la vérification de ces dernières. Ce piégeage, opéré en brousse proche des plantes mellifères consiste à recouvrir les faces internes et l'ouverture des ruches à cadres de cire d'abeilles. Quelques jours plus tard, au niveau des ruches non abritées ou non colonisées, la même opération est répétée. Au niveau des anciennes ruches déjà productives, on procède à la récolte. Une fois piégées et entretenus, la durée d'attente pour la récolte du miel peut aller jusqu'à environ six mois.

2.1.8. Nettoyage des loges ovines

Tous les matins après l’envoi des animaux au pâturage, les différents enclos des ovins sont balayés et les excréments jetés. Il en est de même pour les abreuvoirs et mangeoires qui sont également nettoyés pour servir respectivement de l’eau propre et de l’aliment bétail.

2.2. Difficultés rencontrées

Les menaces auxquelles la FEB est confrontée sont multiples. On peut citer :

 le manque de main d’œuvre au cours des campagnes agricoles ;

 le manque de moyens de déplacement ;

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 le manque de complément alimentaire aux bovins de la ferme ;

 l’absence de réseau électrique et de réseau GSM sur la ferme ;

 l’envahissement des ravageurs et des prédateurs ;

 la destruction de végétation par les feux de brousse et des risques de vol ;

 le mauvais état des parcs pour les animaux ;

 le mauvais suivi des animaux dans les pâturages.

2.3. Problème identifié

Nous avons constaté une diversité de types génétiques dans le cheptel de la ferme. Parmi les types génétiques rencontrés, les croisés impliquant les races exotiques ont retenu notre attention. Ainsi, nous avons cherché à savoir l’origine de ces races ; nous avons constaté que la semence de ces races a été importée et utilisée en insémination artificielle sur la race Borgou, principale race élevée à la FEB. Ces inséminations seraient étendues aux fermes périphériques mais très peu d’informations sont disponibles sur ces inséminations. C’est pourquoi nous avons choisi de faire un état des lieux des inséminations réalisées par la FEB.

(38)

Troisième partie : Etat des lieux de

l’insémination artificielle des bovins dans la

Ferme d’Elevage de Bétécoucou

(39)

3. Etat des lieux de l’insémination artificielle des bovins dans la Ferme d’Elevage de Bétécoucou

3.1. Matériel et méthodes 3.1.1. Matériel

Le matériel de collecte des données utilisé est composé de fiches d’enquêtes et d’un appareil photo numérique. Le matériel animal est constitué des bovins élevés dans la ferme d’élevage de Bétécoucou (FEB). La fiche d’enquête a servi à recueillir des informations sur l’identification des animaux, l’inventaire du troupeau, le système de production, l’habitat, l’alimentation et la conduite de la reproduction notamment les cas d’insémination.

3.1.2. Méthodes

La méthodologie utilisée pour la collecte des données a été celle de l’enquête rétrospective par entretien avec le technicien de la ferme et des éleveurs. Les données ont été collectées dans 08 troupeaux de la FEB et dans 04 fermes privées du 06 août au 06 octobre 2018. Cette méthode a permis de recueillir aussi bien les informations sur les animaux que sur la technique d’insémination.

Le nombre de vaches inséminées, gestantes et ayant mis bas ont été collectés par exploitation. Le nombre de veaux nés, le nombre de morts nés, le nombre de nés vivants et nombre de sevrés ont été également enregistrés. Ces données collectées ont permis de déterminer les taux de synchronisation, de gestation, de mort-nés, de mortalités entre la naissance et le sevrage par les formules :

Taux de synchronisation Taux de gestation

Taux de mort-nés

Taux de morts naissance-sevrage

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3.2. Analyses statistiques

Les données collectées ont été analysées avec le logiciel SAS (2013). La procédure Proc Freq a été utilisée pour calculer les fréquences et le test de Chi² a précisé la significativité de la nature de l’œstrus (synchronisé ou naturel) et du lieu (FEB, ferme privée) sur les paramètres considérés. Les différents taux ont été comparés deux à deux par le test bilatéral de Z. Pour chaque fréquence relative, un intervalle de confiance (IC) à 95% a été calculé suivant la formule :

où P est la fréquence relative et N la taille de l’échantillon.

3.3. Résultats et discussions 3.3.1. Résultats

3.3.1.1. Races impliquées dans les inséminations

Les inséminations réalisées visent à améliorer la production de lait de la race locale Borgou. Le sang des vaches sélectionné a été prélevé pour le diagnostic sérologique de la brucellose et de la tuberculose. Les semences importées sont issues des races exotiques Montbéliarde, Tarentaise et Girolando. La raison de choix de ces races exotiques est leur bonne performance de production laitière.

Les semences de Montbéliarde et de Tarentaise ont été importées de la France dans des fines paillettes conservées dans l’azote liquide. Celle de Girolando provient de la Ferme d’Elevage de l’Okpara (FEO).

3.3.1.2. Protocole d’insémination artificielle

Les semences importées sont transportées dans des bonbonnes d’azote liquide à la FEB. Ces semences sont utilisées pour inséminer les vaches Borgou sur

(41)

chaleurs synchronisées ou naturelles. Les premières inséminations ont été réalisées sur chaleurs synchronisées et en cas d’échecs sur chaleurs naturelles.

La synchronisation de chaleurs a été réalisée à l’aide de progestérone suivant le protocole PRID Delta . Les femelles utilisées sont des primipares. Après la synchronisation, ces femelles ont été inséminées. Les inséminations ont eu lieu dans les troupeaux. Les semences utilisées ont été également décongelées sur place à l’aide d’un décongélateur portable. La décongélation a été réalisée par immersion des paillettes dans l’eau tiède à 37°C pendant 15 secondes. La semence décongelée a été utilisée aussitôt pour inséminer les vaches. La durée qui sépare la décongélation et l’insémination a été de 60 secondes. Le diagnostic de gestation se faisait par le contrôle de gestation 21 jours après la première insémination. En cas de retour des chaleurs, la femelle est à nouveau inséminée.

La confirmation de la gestation des femelles n’ayant pas présentées les signes de chaleurs, a été réalisée 08 semaines après l’insémination. En cas de non gestation la femelle est reprogrammée pour une autre insémination.

3.3.1.3. Taux de gestation après insémination

Le taux de synchronisation a été de 68 % dans les troupeaux de la FEB et 58,73

% dans les fermes périphériques. Toutes les femelles synchronisées ont été inséminées. Le taux de gestation après insémination a été de 30,97 % à la FEB et 38,3 % dans les fermes privées. Les taux de synchronisation de chaleurs et de gestation à la FEB n’ont pas été significativement différents de ceux des fermes privées. Le taux de gestation des inséminations sur chaleurs naturelles (36,84 %) n’a été également significativement différent de celui des inséminations réalisées sur chaleurs synchronisées (31,97 %) (tableau IV).

(42)

Tableau III : Taux de synchronisation de chaleurs et de gestation à la FEB et dans les fermes privées

Variable

FEB Fermes privées Seuil de

signification

N % IC N % IC

Taux de synchronisation 125 68 8,18 63 58,73 12,16 NS

Insémination 113 100 0,00 47 100 0,00 NS

Taux de gestation 113 30,97 8,53 47 38,3 13,90 NS

Taux de mise bas 35 100 0,00 18 100 0,00 NS

FEB : Ferme d’Elevage de Bétécoucou, IC : Intervalle de Confiance, NS : Non significatif, N : Effectif.

Tableau IV : Taux de gestation des inséminations réalisées sur chaleurs naturelles et synchronisées

Variable

Chaleurs synchronisées Chaleurs naturelles Seuil de signification

N % IC N % IC

Insémination 122 100 0,00 38 100 0,00 NS

Taux de gestation 122 31,97 8,28 38 36,84 15,33 NS

Taux de mise bas 39 100 0,00 14 100 0,00 NS

IC : Intervalle de Confiance, NS : Non significatif, N : Effectif.

3.3.1.4. Suivi des vaches gestantes et viabilité des veaux

Les vaches inséminées ont été régulièrement traitées contre les parasites externes à l’aide de l’Alfapor ®. Ces vaches ont été vaccinées contre les dermatoses (Nodulovax ®) et traitées à titre préventif contre la trypanosomose.

Les vaches ont aussi reçu de vitamine A.

Toutes les vaches gestantes ont mis bas. Les veaux nés sont vivants chez toutes les vaches inséminées avec la semence de Montbéliarde et Girolando. En revanche, les vaches inséminées avec la semence de Tarentaise ont perdu à la naissance 50 % des veaux. Le taux de veaux sevrés a été de 85 % chez les vaches inséminées avec Montbéliarde, 84,6 % chez les vaches inséminées avec les Girolando et 66,7 % chez celles inséminées avec la semence de Tarentaise.

Ces différents taux ne diffèrent pas d’un type génétique à l’autre. Il en est de même pour le taux de mortalité au sevrage. Ce taux de mortalité au sevrage a été de 33,3 % pour les croisés Borgou x Tarentaise, 15 % pour les veaux croisés Borgou x Montbéliarde et 15,4 % pour les croisés Borgou x Girolando. Aucun cas de mortalité n’a été signalé après le sevrage.

(43)

Tableau V : Viabilité à la naissance et au sevrage des croisés

Type génétique

Veaux nés

Veaux nés vivants

Taux de morts nés

(%±IC)

Taux de sevré (%±IC)

Taux de morts au sevrage (%±IC)

Taux de morts après le sevrage (%±IC) Borgou x

Montbéliarde 20 20 0±0b 85±15,6a 15±15,6a 0±0a

Borgou x

Tarentaise 6 3 50±40a 66,7±53,3a 33,3±53,3a 0±0a

Borgou x

Girolando 13 13 0±0b 84,6±19,6a 15,4±19,6a 0±0a

IC : Intervalle de Confiance, NS : Non significatif, les fréquences de la même colonne suivi de différentes lettres diffèrent significativement au seuil de %.

3.3.1.5. Difficultés rencontrées et impression des éleveurs sur les inséminations artificielles

Les difficultés rencontrées sont liées à l’approvisionnement en hormones de synchronisation.

Les éleveurs sont satisfaits de la croissance des veaux nés. En revanche, ils sont insatisfaits du taux de gestation après les inséminations. Ils estiment que le taux de gestation après les inséminations artificielles est faible et il faut attendre plusieurs jours pour constater que la vache n’est pas gestante. De plus, les chaleurs naturelles des vaches non gestantes ont été perdues durant la période d’essai parce que les femelles ont été séparées des mâles.

3.3.2. Discussion

3.3.2.1. Races impliquées dans les inséminations

Les inséminations réalisées visent à améliorer la production de lait des races locales. L’implication de l’insémination dans les programmes d’amélioration génétique des races locales a été déjà rapportée au Bénin (Adambi Boukari et al., 2018a, 2018b) et en Afrique de l’Ouest (Marichatou, 2004; Kouamo et al., 2009, 2014). La race locale impliquée dans les inséminations est la race Borgou parce qu’elle est la principale race bovine élevée au Bénin (Youssao, 2015). La

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présence des maladies abortives comme la brucellose (Noudèkè et al., 2017) et des zoonoses comme la tuberculose (Vikou et al., 2018) dans nos élevages justifie les analyses sérologiques réalisées dans le but de garantir le succès de l’essai. Les races exotiques importées sont la race Montbéliarde, Tarentaise et Girolando. L’implication de ces races dans les programmes d’amélioration génétique des races locales a été déjà rapportée en Afrique (Sokouri et al., 2014;

Wilson, 2018). Ces animaux ont été importés à travers leur semence pour éviter les problèmes liés à leur adaptation en Afrique. En dehors de l’amélioration des races locales par les races exotiques, l’insémination artificielle est utilisée à d’autres fins comme la conservation du patrimoine génétique, la diffusion des animaux performants et la sécurité sanitaire des animaux (Marichatou, 2004;

Youssao, 2015). Les travaux ont été réalisés dans ce sens au Bénin. Les travaux ont porté sur la caractérisation et la conservation de la semence de la race Borgou (Adamou N’Diaye et al., 2000; Adamou-N’Diaye et al., 2003;

Gbangboche et al., 2011). Ces travaux méritent d’être poursuivis pour la préservation de la race Borgou parce qu’elle a fait objet de plusieurs travaux d’amélioration ces dernières années.

3.3.2.2. Taux de gestation après insémination

Le taux de synchronisation varie de 58,73 % à 68 %. Des taux similaires allant de 57 à 60 % ont été rapporté avec le même protocole (PRID) chez les vaches Azawak au Niger (Issa et al., 2010, 2013). Des taux de synchronisation supérieurs allant de 93 à 100 % ont été rapportés avec cette hormone (Voh et al., 2004; Seme et al., 2017). Le taux de gestation de 30,97 % rapporté à la FEB est similaire à celui de 30 % rapporté par Adambi Boukari et al. (2018b) à la Ferme d’Elevage de l’Okpara. Le taux de gestation a été un peu plus élevé dans les fermes privées. Cet écart entre le taux de gestation à la FEB et celui des fermes privées serait lié à l’origine de la semence. Ainsi, les inséminations des fermes privées ont été réalisées avec la semence de Girolando collectée au Bénin alors que les semences utilisées à la FEB proviennent de la France, donc non

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