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Alexandre Lemarié, Le parti majoritaire LRM, maillon faible de la Macronie, Le Monde, 14 septembre 2018

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Alexandre Lemarié, Le parti majoritaire LRM, maillon faible de la Macronie, Le Monde, 14 septembre 2018

« Président cherche parti pour le défendre. » Telle pourrait être la petite annonce déposée par Emmanuel Macron, qui affronte une rentrée compliquée. Sous le feu des oppositions, le chef de l’Etat semble seul au front pour faire le service après- vente de son action. Les troupes macronistes, censées protéger l’exécutif, sont le plus souvent inaudibles. Voire invisibles. En particulier le mouvement La République en marche (LRM), qui brille par son absence depuis de long mois.

Ayant décidé de ne pas organiser d’université d’été, le parti majoritaire effectue une rentrée a minima, sans mobilisation militante. Le délégué général de LRM, Christophe Castaner, devait tenir une simple conférence de presse vendredi 14 septembre, lors de laquelle il devait présenter l’agenda de sa formation pour les mois à venir. Initialement prévue le 4 septembre, cette prise de parole a dû être reportée au 10 en raison du remaniement gouvernemental. Mais M. Castaner devant être présent ce jour-là au séminaire des députés LRM à Tours, en tant que secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, le rendez-vous a une nouvelle fois été décalé… De quoi renforcer l’impression d’amateurisme, qui colle à la peau de cette jeune organisation.

Sa faiblesse suscite autant d’étonnement que d’inquiétude chez les fidèles du chef de l’Etat. « Le parti n’existe pas. On ne l’entend pas, on ne le voit pas et on a l’impression que cela ne tourne pas », se désole un député LRM de poids, qui résume le sentiment ambiant.

« La raison d’être du mouvement était de porter un homme au pouvoir, il a formidablement réussi. Il a depuis plus de mal à trouver sa place », observe le député du Rhône, Bruno Bonnell.

Gestion trop centralisée

Ce constat ne date pas d’aujourd’hui. Depuis l’accession de M. Macron à l’Elysée, la machine puissante qui l’avait porté lors de la campagne s’est peu à peu vidée de ses ressources avec le départ de ses éléments les plus solides vers les ministères ou l’Assemblée nationale. Chacun se disait alors qu’il fallait laisser du temps à ce nouveau venu sur la scène politique, n’ayant que deux ans et demi d’existence. Las ! Au fil des mois, les problèmes se sont accumulés, et l’incapacité du mouvement à se faire entendre est devenue une faiblesse majeure du dispositif macroniste.

Cette fragilité s’est particulièrement illustrée lors de l’affaire Benalla, fin juillet, dans laquelle LRM était directement concernée avec le cas de son salarié, Vincent Crase, qui apparaît lui aussi dans la vidéo du 1er-Mai, aux côtés de l’ex-collaborateur élyséen. La gestion de la crise par M. Castaner a été pointée du doigt. Plusieurs députés lui ont reproché son absence à l’Assemblée nationale quand il a fallu défendre l’exécutif et guider une majorité aux abois. Ce qui a relancé les critiques, en interne, sur sa double casquette (ministre et patron du parti) et son incapacité à s’investir pleinement pour LRM. « Castaner passe son temps à faire l’intermédiaire entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe. Il y a pourtant besoin d’un capitaine qui s’occupe à 100 % du parti », juge un pilier de la majorité.

De leur côté, les parlementaires LRM déplorent une absence de relation entre le parti et le groupe à l’Assemblée. Députés et simples militants pestent également contre « l’opacité

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» du bureau exécutif du parti, qui se réunit chaque lundi soir, à huis clos. « Personne ne sait de quoi parle la direction et encore moins ce qui est décidé ! », fulmine un élu. Le manque de débat interne est également regretté. « Au PS et à LR, il y a un bureau politique où il existe de vrais échanges pour trancher des sujets et faire émerger une position commune. Chez nous, il n’y a pas ce mode de fonctionnement, souligne le député LRM du Val-d’Oise, Aurélien Taché. Or, il faut des espaces pour que des discussions politiques aient lieu. »

La grogne semble générale : alors que les députés dénoncent le manque – voire l’absence – de contact avec les responsables de comités locaux dans leur circonscription, ces derniers se plaignent quant à eux de la gestion « trop centralisée » de la part du siège parisien… « On a un mouvement parfois à l’écart, admet le député de Paris, Pierre Person, chargé de la préparation des élections au mouvement. Nous allons travailler aux ponts avec le monde associatif et les corps intermédiaires locaux. »

Arrivée à des postes-clés

Pour beaucoup, le problème viendrait du fait qu’en voulant faire « autrement » – avec par exemple des « projets citoyens » – LRM oublie d’assurer l’essentiel de ce qui structure l’action d’un parti politique. Sur le terrain, des militants regrettent ainsi de ne pas avoir de tracts à distribuer ou d’affiches à coller…

Pour professionnaliser le fonctionnement du mouvement, MM. Castaner et Person ont effectué une vingtaine de recrutements ces dernières semaines. Plusieurs arrivées ont eu lieu à des postes-clés. Maxence Barré, ex-jeune socialiste, a pris la tête du pôle politique.

Garance Pineau, ex-conseillère de la ministre du travail Muriel Pénicaud, vient jouer un rôle de « sherpa » pour M. Castaner dans l’optique des élections européennes de mai 2019.

Enfin, comme l’a révélé l’AFP, Tess Pettavino, jusque-là responsable marketing et planning stratégique, va être promue directrice de la communication, en remplacement d’Anne Descamps, qui a quitté son poste.

Plusieurs événements sont également à l’agenda. Le 29 septembre, le mouvement organisera « une rentrée des territoires », avec des animations prévues dans chaque département pour donner l’image d’un parti décentralisé ; puis les 20 et 21 octobre aura lieu un conseil national à Paris, lors duquel les quelque 800 membres du parlement du parti seront notamment invités à travailler sur le corpus idéologique du macronisme.

Les dirigeants misent désormais sur la préparation des élections européennes et municipales pour remotiver des troupes en partie démobilisées. Sur les 403 000 adhérents revendiqués, seuls 70 000 seraient aujourd’hui « des militants actifs », selon un dirigeant. « Nous avons mis plus de temps que prévu à structurer l’organisation du mouvement mais nous allons démontrer notre capacité de mobilisation lors de la campagne des européennes », veut croire Laetitia Avia, députée LRM de Paris et membre du bureau exécutif. Une prédiction en forme de méthode Coué.

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Sylvia Zappi, Les adhérents de La République en marche entre désillusion et désertion, Le Monde, 14 septembre 2019

L’enthousiasme des campagnes présidentielle et législatives est retombé. Les comités locaux ne font plus le plein, malgré les 403 000 personnes inscrites.

Ils voulaient réenchanter la politique. Donner, avec En marche !, un grand coup de balai au « vieux monde » et inventer l’investissement militant à coups de « projets » et de « team building ». Créer un mouvement horizontal où tous pourraient être experts et faire remonter des propositions. La campagne présidentielle 2017, les élections législatives et le premier congrès du mouvement passés, l’enthousiasme est retombé. Minés par des désertions sur la pointe des pieds ou des départs en fanfare, les comités locaux s’essoufflent. Et les adhérents peinent à faire entendre leurs doutes et désillusions.

Officiellement, La République en marche (LRM), parti créé ex nihilo en 2016, revendique 403 934 adhérents et 3 768 comités locaux, soit une couverture insolente du territoire. La réalité de terrain est bien moins flatteuse. Le décalage est notamment criant entre les centaines d’adhérents annoncées par chaque comité local sur le site du parti et la poignée de personnes qui s’inscrivent pour assister à une réunion ou participer à une initiative.

Les témoignages recueillis dans plusieurs départements – l’anonymat a été très souvent requis par les intéressés – dessinent à leur tour un mouvement qui semble s’être vidé de ses forces vives.

La Gironde, un des fiefs de la Macronie, comptant dix députés LRM sur les douze du département et 10 000 adhérents revendiqués, ne fait pas exception.

« En un an, on est passé à moins de la moitié, constate Audrey (les prénoms ont été changés), quadragénaire qui travaille dans l’immobilier. Qu’on en perde autant montre qu’il y a quelque chose qui ne va pas. On est un jeune mouvement qui apprend, mais on a un vrai problème d’information et de communication avec les instances au-dessus. »

« Mon comité était l’un des plus actifs lors de la campagne, il y avait un vrai foisonnement d’idées et de rencontres. On en est aujourd’hui très loin… Cela a juste permis de créer une illusion sur une nouvelle forme de vie politique », regrette aussi Paul Hugo, 59 ans, retraité.

« On reçoit les ordres du département »

Plusieurs témoignages recueillis dans d’autres départements corroborent les désertions massives. Dans la Sarthe, de nombreux comités ont disparu et ceux du Mans sont à la peine. « Officiellement, on est 400 au Mans, mais dans les faits, c’est un petit groupe », constate Henri. A Nantes, autre place forte du mouvement durant la campagne 2017, c’est aussi l’hémorragie. « On était 10 000 avec des comités très dynamiques. Aujourd’hui, s’il y a 100 personnes actives sur le département, c’est le maximum. Les marcheurs sincères sont partis ou se taisent, c’est affligeant

», raconte Thierry, président d’une association. Mêmes échos au sein des comités locaux à Paris, Marseille, Lannion (Côtes-d’Armor), Saint-Herblain (Loire-Atlantique), dans l’Essonne, le Val- d’Oise ou la Seine-et-Marne…

Après l’enthousiasme des premiers pas militants et la certitude de révolutionner les pratiques est venu le temps de la gueule de bois quand le parti s’est organisé. Un peu partout, les « référents », responsables départementaux, ont été choisis à Paris. Un peu partout aussi, des petits cercles de politiques « venus du vieux monde » – du PS ou de la droite – ont pris la main sur les fédérations.

La base a alors découvert un mouvement très vertical, construit autour d’un noyau parisien, sans cotisations, sans locaux où se réunir, ni instances élues par les adhérents. «On reçoit les ordres du département pour les tractages ou autres tâches à accomplir, mais il n’y a aucune animation politique. Et quand les comités font remonter une demande, rien ne se passe. On amuse la base, mais les groupes locaux ne servent plus à rien », raille Bernard, cadre supérieur retraité dans une commune de la périphérie bordelaise.

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« Nous avons perdu le lien avec le terrain »

Le sentiment est largement partagé ailleurs : les « marcheurs » racontent avoir l’impression de n’être que des pions. En Gironde, les instances admettent avoir connu « un creux de vague ». Mais pas de quoi s’inquiéter, ni remettre en cause la stratégie de construction très pyramidale. « Il y a des interrogations et des impatiences, mais il faut voir l’aspect dynamique et ne pas s’arrêter sur les chiffres », tente d’expliquer Nicolas De Giorgio, cadre chez Orange et responsable d’un comité en centre-ville de Bordeaux. La députée Dominique David abonde : « On est un mouvement citoyen, et il faut le rester si on veut conserver la fraîcheur et la spontanéité. A En marche !, on ne veut pas de militants.»

Les plaintes contre l’absence de démocratie commencent pourtant à poindre partout. Quelque 120 adhérents actifs, souvent de la première heure, ont lancé une boucle (intitulée « SOS En marche ») sur l’application de messagerie Telegram pour échanger leurs impressions et leurs propositions pour « démocratiser » leur parti. Certains, encore pleins d’espoir, espèrent ainsi faire entendre leurs frustrations.

Mais beaucoup semblent se résigner. A l’image de Nathalie, habitante de Haute-Savoie, qui a envoyé une lettre au siège de LRM, comme une bouteille à la mer. « Je suis lasse, comme beaucoup, écrit-elle. Nous avons perdu le lien avec le terrain. Si nous ne prenons pas garde, nous nous retrouverons dans quatre ans sans forces vives ; nous aurons vécu un déchirement aux municipales, des petits arrangements entre amis… Nous serons alors devenus un parti comme les autres. »

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Manon Marais, Le malaise du « marais », la majorité silencieuse des députés LRM, Le Monde, 28 septembre 2O18

Le choix de propulser Richard Ferrand au perchoir a réveillé des élus qui peinent parfois à s’adapter à la vie parlementaire et au poids de la majorité.

De la Révolution française, l’histoire a retenu l’affrontement des Girondins et des Montagnards. Elle a moins entretenu la mémoire du « marais », ces députés de la Convention nationale de 1792 qui penchaient d’un camp à l’autre, toujours plus modérés que leurs illustres collègues. Le terme a pourtant traversé la vie politique jusqu’aux heures les plus récentes du Parti socialiste. « Le marais, c’était le ventre mou, la majorité de la majorité, tous ceux qui se réfugiaient dans la motion de synthèse », raille un macroniste bon connaisseur du parti de la rose.

Le terme a rejailli depuis quelques semaines au sein du groupe La République en marche (LRM) à l’Assemblée nationale. Il est venu mettre un mot sur une majorité silencieuse, loyale mais tourmentée par la rentrée parlementaire. Un groupe informel qui s’est réveillé à la faveur du jeu de chaises musicales provoqué par le départ de Nicolas Hulot du gouvernement. Pour remplacer François de Rugy, nouveau ministre de l’écologie, à la tête de l’Assemblée, l’exécutif a propulsé Richard Ferrand. « Je leur en veux de ne pas avoir pris la mesure du malaise dans lequel ils nous plongeaient », confie, embarrassée, une députée.

Le député du Finistère, alors à la tête du groupe LRM, était le choix de l’Elysée. Et une partie du groupe a mal vécu qu’on le lui impose. « Richard Ferrand fait un excellent président de l’Assemblée mais c’est un homme, et son image est liée à une affaire. Ce n’est pas le renouvellement que l’on prône », poursuit cette élue.

Cette réaction « épidermique » et la soif de parité ont nourri l’engouement autour de la candidature de Barbara Pompili face au « premier des marcheurs ». L’ancienne écologiste a finalement récolté 85 voix, presque un tiers du groupe, lors du vote interne organisé pour les départager. Une semaine plus tard, M. Ferrand n’a pas fait le plein des voix LRM lors de son élection à la tête de l’Assemblée nationale. Il lui en manquait 58 sur les 311 députés que compte la majorité. Un score qui traduit le décrochage d’une partie du bateau LRM.

Malaise enraciné

Le malaise s’accentue depuis plusieurs mois. Les divergences sur des projets de loi ont montré que, sur des questions de société (immigration, laïcité, écologie), la majorité pouvait être diverse. Mais le trouble qui s’est installé durablement porte moins sur le fond de la politique du gouvernement que sur l’organisation du pouvoir et la place réservée aux députés.

« Certains se sentent sous-utilisés, voire inutiles », s’inquiète Laurianne Rossi, députée des Hauts-de-Seine. « La majorité des députés ne sont pas visibles dans les médias et on ne sollicite pas assez leur avis », résume le député du Val-de-Marne Guillaume Gouffier-

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Cha. Leur point commun ? « Ils sont dans leurs dossiers, ne se préoccupent pas des questions de politique politicienne et veulent qu’on utilise plus leurs compétences. » Une aspiration très liée à l’identité d’élus venus pour partie de la société civile. « Je dirigeais un groupe de 2 700 personnes, avant c’était moi qui fixais mon rythme, mon agenda. Quand on est député, c’est différent. Certains n’arrivent pas à transformer leur pari professionnel dans l’exercice de leurs fonctions », raconte François Jolivet, ancien directeur d’une filiale immobilière de la SNCF et député LRM de l’Indre. « Il y a dans le groupe une aspiration très simple : que le travail et les parcours soient plus valorisés, qu’il y ait plus d’espace pour débattre et échanger », détaille Gabriel Attal, député des Hauts- de-Seine.

Cette aspiration se double de la sensation partagée par de nombreux députés de peser bien peu de chose face à la machine gouvernementale et d’être « souvent mis devant le fait accompli sur des arbitrages » explique un député. Une femme a mis des mots sur ce malaise. Le 16 septembre, Frédérique Dumas annonçait avec fracas dans Le Parisien qu’elle quittait le groupe LRM. « Travailler dans l’espoir d’être écouté, voire entendu, faire bouger les lignes… est tout simplement impossible avec l’exécutif et compliqué avec le groupe », expliquait-elle pour justifier son départ.

Sentiment d’inutilité

Beaucoup de ses anciens collègues expliquent cette défection à cause de la frustration de Mme Dumas, dont les propositions sur l’audiovisuel n’avaient pas été reprises. Une façon de balayer le malaise du groupe. « Les députés du marais en sont là : le boulot est passionnant mais on n’a pas de retour sur investissement », soutient au contraire Sébastien Nadot, député de Haute-Garonne.

Ce sentiment d’inutilité s’est doublé du constat qu’une minorité d’entre eux occupe l’espace politique et médiatique. « Le marais n’existe pas. C’est parce que certains ont pris la lumière en nombre restreint qu’il y a un marais », estime-t-on d’ailleurs dans l’entourage de Richard Ferrand.

Beaucoup d’élus évoquent le fonctionnement « clanique » de députés souvent parisiens, engagés très tôt dans la campagne présidentielle. Et fustigent la tendance de certains à faire la police pour un Tweet ou un mot qui dérange. « On a parfois l’impression qu’on ne peut pas penser différemment. C’est quoi ? C’est une annexe du PS ? C’est ça qui exaspère », confie Agnès Thill, députée LRM de l’Oise, sortie de l’anonymat avec des prises de position réservées sur les sujets de bioéthique.

Jusqu’où l’incompréhension peut-elle s’installer ? Dans les rangs de la majorité, certains observent les sièges vides de leurs collègues. « Il y a des députés, j’aimerais bien être à leur place : ils ont leur sujet de prédilection sur les plantes vertes dans le bocage poitevin, ils sont en circonscription 90 % du temps, ils viennent parfois voter et défendre un amendement déposé par un lobby et c’est la belle vie », tance un élu LRM.

Réinvestir le terrain

Les véritables défections semblent néanmoins limitées. Lors des journées parlementaires de la majorité, une douzaine de députés manquaient à l’appel lors du scrutin interne

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désignant le candidat au perchoir. Mais plusieurs dizaines avaient voté par correspondance, boudant le déplacement jusqu’à Tours. « J’hésitais mais j’avais des rendez-vous prévus et le résultat du vote était connu d’avance », raconte ainsi Sébastien Nadot qui, une semaine plus tard, n’a pas participé au scrutin pour la présidence de l’Assemblée.

Cette réalité préoccupe au sein du groupe. « Il y a peut-être une trentaine de collègues qui se réfugient dans leur circonscription ou dans l’aigreur, s’inquiète une élue francilienne.

On ne pourra pas les retenir indéfiniment, d’autant que le départ de Frédérique Dumas a démontré qu’on pouvait partir. » Parmi les cadres de la Macronie, on est moins alarmiste:

« Dans tout groupe il y a des défections. Mais en séance de nuit il y a du monde et les textes sont votés. »

Malgré une volonté de changement, le « marais » a fait le choix de la modération lors de la désignation du successeur de Richard Ferrand. Gilles Le Gendre, son dauphin désigné, a été largement élu mais sait le défi qui repose sur ses épaules. « Je réorganise la gouvernance du groupe », explique-t-il, promettant de mettre en place une « vraie collégialité » au service des élus. Cinq vice-présidents, qui pouvaient candidater jusqu’à jeudi 27 au soir, seront choisis « sous une huitaine de jours ».

Au sein de l’exécutif et parmi les piliers de la majorité, une autre piste mûrit pour remobiliser les députés : les inviter à réinvestir le terrain pour mieux y expliquer la politique du gouvernement. « Un certain nombre de parlementaires qui étaient des élus locaux ont cette fibre-là », note-t-on dans l’entourage de Richard Ferrand. Une partie des troupes a par ailleurs vocation à partir en campagne pour les municipales. Et pour contrebalancer un pouvoir à qui l’on reproche d’être trop porté sur les villes, un groupe de députés vient de se constituer pour porter la voix des territoires et de la ruralité. Ils se sont choisi un nom qui fleure lui aussi bon la Révolution : les « Girondins ».

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