Eco 3 Comment lutter contre le chômage?

Eco 3 – Comment lutter contre le

chômage ?

- Savoir définir le chômage et le sous-emploi et connaître les indicateurs de taux de chômage et de taux d’emploi.

- Comprendre que les problèmes d’appariements (frictions, inadéquations spatiales et de qualifications) et les asymétries d’information (salaire d’efficience) sont des

sources de chômage structurel.

- Comprendre les effets (positifs ou négatifs) des institutions sur le chômage structurel (notamment salaire minimum et règles de protection de l'emploi).

- Comprendre les effets des fluctuations de l’activité économique sur le chômage conjoncturel.

- Connaître les principales politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage : politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale, politiques

d’allégement du coût du travail, politiques de formation et politiques de flexibilisation pour lutter contre les rigidités du marché du travail

Pour les révisions, il faudra s’assurer de sa capacité à répondes aux différentes

questions.

Les objectifs du programme

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Introduction : Pourquoi s’intéresser aux politiques de lutte contre le chômage ?

Ex 1 : J’apprends à problématiser

J’utilise les articles mis à ma disposition afin d’identifier les questionnements actuels concernant le marché du travail.

A partir de l’article de mon choix et par groupes de deux je prépare un exposé : je dépose sur pronote un diaporama (une diapositive par question, la diapositive ne contenant que des éléments susceptibles de soutenir le propos à l’oral et de faciliter sa compréhension, la diapositive comporte peu de texte) ainsi que le texte de ma réponse.

1 – J’expose la mesure (visant à réduire le chômage) contenue dans l'article, sans paraphrase et en prenant soin d'expliciter les mécanismes avec précision.

2 – J’explique en quoi la mesure proposée peut faire polémique, j'expose les contre-

arguments

4

6

1 – Comment expliquer chômage ?

A – Les causes sociales et démographiques du chômage * Rappel chapitre Socio 4

Le taux d’activité se calcule comme le rapport entre la

population active et la population totale en âge de travailler.

Le taux de chômage se calcule comme le rapport entre la population active au chômage et la population active.

Le taux d’emploi se calcule comme le rapport entre la population active occupée et la population totale en âge de travailler.

1 - La population en âge de travailler se répartit

entre actifs occupés (emploi), actifs inoccupés

(chômage) et inactifs

2 - Cependant les frontières entre ces situations sont floues (temps partiel choisi, sous-emploi, halo du chômage)

3 – On peut ainsi suivre trois indicateurs

Ex 2

Ex 3

Population en âge de travailler Population active

Population ayant un emploi Chômeurs

* Quelle relation

entre taux de

chômage et taux

d’emploi ?

8

Ex 3 suite

Doc 2 Taux de chômage en 2019 Doc 3

Doc 4 Le taux d’emploi dans l’OCDE

* Quelle relation

entre taux de

chômage et taux

d’emploi ?

Finalement, la situation sur le marché du travail est une question de flux

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* Des chiffres à interpréter avec précaution

A partir des fichiers de pôle emploi (données mensuelles)

A partir de l’enquête emploi de l’INSEE (données trimestrielles à

partir des critères du Bureau International du Travail)

Ex 4

B – Le chômage découle du mauvais fonctionnement du marché du travail (les causes structurelles du chômage)

* Le marché du travail est un marché comme les autres

La demande de travail (des

employeurs) est d’autant plus faible C’est la flexibilité des prix (des

salaires) qui permet de réduire Le niveau de

salaire est fixé par le marché.

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Si un déséquilibre apparaît c’est en raison de dysfonctionnements du marché

On parle alors de chômage structurel (incompressible)

* Les problèmes d’appariement et d’asymétrie d’information

Doc 5

L’appariement sur le marché du travail, c’est la mise en relation entre l’offre et la demande, c’est-à-dire entre un travailleur et un emploi. […] En cas de décalage entre les besoins des entreprises et les caractéristiques de la population active, […] demandeurs d’emploi et employeurs persévèrent dans leurs recherches jusqu’à dénicher ce qui leur convient. Tant qu’ils n’ont pas trouvé (et cela peut durer longtemps), on observe simultanément du chômage et des emplois non pourvus. Sur les 3,2 millions d’offres déposées à Pôle emploi en 2017, 300 000 n’ont pas été pourvues, alors même que l’on comptait près de 3,5 millions de chômeurs sans emploi. Pour 150 000 de ces offres, les

employeurs ont abandonné le projet de recrutement faute de candidats adéquats ; 97 000 autres ont été retirées, parce que le besoin ou le budget avaient disparu avant que le poste ne soit pourvu ; et 53 000 restaient à pourvoir l’année suivante. […] Les offres non pourvues faute de candidats adéquats sont un indicateur clair d’un décalage structurel de compétences ou de localisation géographique entre l’offre et la demande. Pourtant, il se peut que des candidats appropriés existent, mais que les recruteurs n’aient pas pu ou su les identifier, ou bien qu’ils n’aient pas réussi à les attirer. Symétriquement, il se peut que les chômeurs ne soient pas informés de toutes les offres auxquelles ils pourraient prétendre ou que les conditions des offres à pourvoir ne leur conviennent pas. Le problème provient alors d’un manque d’information.

A.Roulet, Améliorer les appariements sur le marché du travail, Presses de Sc Po 2018

Doc 6

Ex 5

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Doc 8 Dans le cadre de la sélection adverse, l’objectif de l’employeur est de faire en sorte que seuls les salariés les plus productifs se présentent à l’embauche, et que les moins productifs renoncent à le faire d’eux-mêmes. […] Comment procéder ? […]

L’employeur a intérêt à proposer un salaire supérieur au salaire d’équilibre du marché.

En effet, les postulants annoncent un salaire de réservation en deçà duquel ils refusent l’emploi proposé. Comme ce sont des agents économiques rationnels, ce salaire de réservation dépend de ce qu’ils savent être leur niveau de productivité et correspond à ce qu’ils auraient pu gagner ailleurs. Le salaire de réservation annoncé est donc une fonction croissante de leurs aptitudes. En proposant un salaire élevé, l’employeur élimine donc les candidatures ne correspondant pas à ses attentes de productivité.

R.Chartoire, les asymétries informationnelles, écoflash n°270, 2012.

Doc 7

Ex 5

3 - (doc 7) J’utilise les notions d’asymétries d’information et d’aléa moral pour expliquer la situation à laquelle fut confronté l’employeur de Gaston Lagaffe, héros de la bande dessinée éponyme.

4 – (doc 8) Comment l’employeur s’assure une « sélection adverse » ? J’expose le mécanisme.

5 – (doc 7et 8) En quoi cette stratégie provoque – t-elle un chômage structurel ?

* La conséquence de l’existence d’institutions

Le salaire ne découle pas uniquement du marché mais également d’institutions (les La protection de

l’emploi

L’indemnisation du chômage

Le salaire minimum

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C – Le chômage découle des fluctuations de l’activité économique (les causes conjoncturelles du chômage)

Ex 6

1 – (doc 9) Je reprends les données du second trimestre de l’année 2018 dans une phrase afin d’en donner la signification.

2 – (doc 9) Je compare l’évolution de la croissance et du chômage.

3 – (doc 9) A partir de mes connaissances, je montre de façon détaillée comment une hausse du chômage peut provoquer un ralentissement de la croissance économique.

4 – (doc 9) A partir de mes connaissances, je montre de façon détaillée comment une reprise de la croissance peut provoquer une diminution du taux de chômage.

Ex 6 suite

Doc 10 : l’origine des fluctuations de l’activité économique

5 – (doc 10) Les fluctuations économiques peuvent être provoquées par des chocs d’offre ou des chocs de demande. Je détermine si les propositions suivantes correspondent à des chocs d’offre ou de demande (attention cela peut être les deux en même temps) et me justifie :

a- Un choc pétrolier (qui se traduit par une hausse des prix du baril de brut sur le marché international) b- La crise du Covid qui se traduit par la fermeture de la plupart des commerces.

c- L’augmentation du prix des matières premières provoquée par la reprise économique au plan mondial suite à

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2 – Quelles sont les politiques envisagées pour lutter contre le chômage ? A – Réduire la dimension structurelle du chômage

* Les politiques d’allègement du coût du travail

Ex 7

1 – (doc 11) Combien coûte à l’employeur un salarié au SMIC en 2019 ?

2 – (doc 11) Je montre que la part des cotisations sociales dans le coût du travail diminue quand le salaire augmente.

3 – (doc 11) Comment expliquer que le poids des cotisations sociales soit plus faible pour les salariés au SMIC ? Pourquoi cela est-il de nature à augmenter la demande de travail (j’expose avec précision les mécanisme en utilisant mes connaissances ) ?

Doc 12 : Les différences de coût du travail dans l’Union européenne

Ex 8

1 – (doc 12) Je compare le coût du travail en France et en Pologne.

2 – (doc 12) Comment expliquer une telle différence ?

20

Ex 8 suite

3 – (doc 13) Je reprends les données pour l’année 2019 chacune dans une phrase afin d’en donner la signification.

4 – (doc 13) Je compare l’évolution du salaire moyen et de la productivité du travail sur l’ensemble de la période ? Quel peut en être l’effet sur le coût du travail en France ?

5 – (doc 13) J’utilise les observations faites à la question précédente pour, à partir de mes connaissances imaginer d’autre façons d’obtenir un allègement du coût du travail en France.

Doc 13 : L’évolution de la productivité du travail et des salaires en France

* Les politiques de formation et de flexibilisation pour lutter contre les rigidités du marché du travail

Doc 14 : Les Etats-Unis un marché du travail particulièrement flexible

Contrairement aux pays européens, les Etats-Unis n’ont pas connu de réforme du marché du travail visant à le rendre plus flexible. Ils n’en ont pas eu besoin puisque le marché du travail étasunien est considéré comme

l’archétype du marché du travail flexible et en tous les cas, l’un des plus flexibles des pays de l’OCDE : les entreprises peuvent y ajuster rapidement et à faible coût leurs effectifs et les salaires lors d’un choc de PIB ; les travailleurs sont réputés relativement mobiles, n’hésitant pas à changer d’emploi, y compris en passant par la case chômage et en acceptant de changer de lieu de résidence. Le salaire minimum y est peu élevé ; la couverture par des conventions collectives ne concerne que les travailleurs représentés par un syndicat, soit 12,3% des salariés au total, mais seulement 7,4% dans le secteur privé. […]

Ces caractéristiques structurelles du marché du travail étasunien font qu’en général, le taux de chômage y est relativement faible, à l’exception des périodes de récession économique où les ajustements sont quasi instantanés et de grande ampleur, amortis par un système d’assurance chômage contracyclique, bien que sélectif et peu

généreux. La « grande récession » (officiellement délimitée par le National Bureau of Economic Research entre décembre 2007 et juin 2009) et ses prolongements ne font pas exception à cette règle : le taux de chômage y a plus que doublé entre janvier 2007 et octobre 2009, pour atteindre 10% à son pic et repasser début 2016 sous le seuil de 5%, ce qui distingue les Etats-Unis de la plupart des autres pays industrialisés, notamment en Europe.

C.Sauvat, Flexibilité et performance du marché du travail : une relation univoque, Chronique internationale de l’IRES, n°3, 2016

1 – (doc 14) Quelles sont les caractéristiques qui font du marché du travail américain un marché flexible ?

Ex 9

22

Ex 9 suite

3 – (doc 15) Le modèle danois (dit de flexisécurité) beaucoup plus protecteur que le modèle américain, à partir de la vidéo, j’identifie les caractéristiques de ce modèle.

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Les différentes formes de flexibilité

B – Lutter contre le chômage conjoncturel : les politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale

Doc 17 : Les politiques macroéconomiques de relance de la demande

1 – (doc 17) Quels sont les deux acteurs de la politique de relance ?

2 – (doc 17) Je rappelle en prenant un exemple pourquoi un pays doit combiner sa politique monétaire et sa

Ex 10

26

Ex 10

suite

4 – (doc 18) Pourquoi la politique de relance serait d’une efficacité limitée a- Si le chômage est structurel ?

b- Si les agents anticipent une hausse des impôts ?

c- Si les entreprises ne peuvent pas répondre à une hausse de la demande ?

d- Si les banques commerciales ne répercutent pas sur leurs clients la baisse des taux directeurs de la banque centrale ?

e- Si le déficit public est excessif ?

Synthèse