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Differents aspects du fer dans l'organisme I. Ferritine ct micellcs ferrugineuses

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Differents aspects du fer dans l'organisme I. Ferritine ct micellcs ferrugineuses

P a r M A R C E L B E S S I S , M.D., et J A N I N E B R E T O N - G O R I U S

(Centre National de Transfusion Sanguine et Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris, France) PLA~CC~ES 125 a 128

(ReCu le 2 janvier 1959) R~SUM~

Des cellules rdticulaires remplies de moldcules de ferritine et d'hOnosiddrine se trouvent au centre "d'ilots erythroblastiques."

Dans la zone de contact entre la cellule rdticulaire chargSe de ferritine et les drythroblastes, on voit des invaginations et des petites vacuoles au bord desquelles adherent des moldcules de ferritine. I1 est postuld que la ferritine passe de la cellule rt~ticulaire centrale dans les drythroblastes par ce mdcanisme, apparentd ~t la pinocytose (rhoph~ocytose).

Dans tous les drythroblastes normaux, il existe du fer sous forme de ferritine.

Celle-ci peut se trouver ~t l'5tat dispersal ou agglomdrde en areas. Lorsque ces areas sont assez gros, ils sont visibles au microscope optique: ce sont les granules des sid5roblastes.

On trouve du fer dans les mitochondries, mais rarement ~t l'¢tat normal. Il est soit sous forme de granules ferritiniques soit sous forme de micelles ferrugineuses.

Dans les thalassdmies et d'autres maladies s'accompagnant d'un trouble de l'hdmoglobinog5n~se, on trouve, en grande quantitd, du fer visible au microscope

~lectronique, dans les drythroblastes. I1 s'y trouve sous forme de ferritine, en areas ou dispersal. II existe patrols en grande quantit5 dans les mitocbondries soit sous forme de ferritine, suit sous forme de micelles ferrugineuses.

I1 semble que soit objectiv~ ainsi le trouble de la synthSse de l'hdmoglobine:

le fer inutilis6 s'accumule dans des 6rythroblastes hypochromes.

Il est probable qu'?t l'dtat normal, le fer est mdtabolis(~ dans les mitochondries.

Dans le thalassSmies et les ant~mies hypochromes hypersidSrdmiques, il semble souvent bloqu5 dans ces organites.

On a m o n t r ~ que l'h~mosid~rine ~tait constitu6e en m a j e u r e p a r t i e de molecules de ferritine (Bessis et B r e t o n - G o r i u s (6, 7) R i c h t e r (20, 21), Stoeck- enius (23)).

Ces molecules sont facilement reconnaissables parce qu'elles c o n t i e n n e n t une g r a n d e q u a n t i t 6 de fer ( ~ 23 p o u r cent) et d o n n e n t done u n fort c o n t r a s t e au microscope ~lectronique. D e plus, elles p r 6 s e n t e n t une morphologie caract~ristique:

c h a q u e molecule (50 A de diamStre environ) pr~sente q u a t r e points denses disposes au q u a t r e coins d ' u n carr~ ( F a r r a n t (14)).

Cette molecule de ferritine joue dans l'organisme u n r61e beaucoup plus g r a n d que l'on ne l ' a v a i t t o u t d ' a b o r d suppos& C'est en elle que s'accumule le fer p r o v e n a n t de la destruction des globules rouges ~g~s et, surtout, c'est elle qui d o n n e aux

~rythroblastes une p a r t i e d u fer n~cessaire ~ la synthSse de l'h(~moglobine. Nous r e n v o y o n s le lecteur ~t nos t r a v a u x ant~rieurs en ce qui concerne cet aspect de la question (Bessis et B r e t o n - Gorius (3, 4, 7-9)). Nous voudrions d a n s ce t r a v a i l analyser les diff~rents aspects morphologiques de l'~volution de cette molecule.

Materiel et m~thodes

Nous indiquerons ici les techniques qui nous ont servi pour le travail dans sa totalit~ (articles I e t II).

A. Materiel humain.--Les fragments de moelle osseuse ont dt6 prdlevds par ponction sternale, les fragments de foie par biopsie et le sang, par ponction veineuse, chez l'homme normal ou dans diffdrentes affections off le m6tabolisme du fer est troubl6. Nous avons ainsi dtudi6 cinq cas d'hdmochromatose primi- 231

J. BIOPItYSIC. AND BIOCI:IEM. CYTOL., 1959, Vo]. 6, NO. 2

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232 FER DANS L'ORGANISME. I tive, quatre cas d'an6mie hypochrome hypersid~r~-

mique avec h~mochromatose, trois cas de rhumatisme articulaire aigu, sept cas de thalass~mie majeure (maladie de Cooley), et trois cas de thalass~mie mi- neure associ~s ou non avec d'autres h~moglobino- pathies.

Chez l'homme normal, la moelle osseuse a &6 pr~lev& par ponctiou sternale; dans cinq cas, elle a

~t~ pr6lev~e apr~s ablation d'une c6te chez des ma- lades op&6s pour des malformations cardiaques.

Les petits fragments pr61ev6s sont imm6diatement fixes au m61ange de Palade ou au m61ange de Dalton pendant ~/~ heure ~ 1 heure, puis lav6s $ l'eau distill6e, d6shydrat~s puis inclus dans le m&hacrylate de la mani~re habituelle.

B. Mat&id animal.--La moelle osseuse, le foie, la rate, les ganglions lymphatiques ont 6t6 prdlevds sur des anlmaux normaux ou ayant subi diff6rentes injec- tions exp&imentales. Le sacrifice de ces animaux fur fair par le chloroforme.

1. Les animaux t~moins normaux furent des rats et des souris albinos, ~lev6s et nourris au laboratoire, sans r~gime sp&ial.

2. Angmie h~molytique. Des rats de 200 gin. re~urent 10 injections de ~ de ml. de s&um anti-rat, obtenu chez le lapin par injection de globules rouges laves de rat. La technique dt~taill6e de cette op&ation a 6t6 d~crite dans un travail ant&ieur (12).

3. Intoxication par le t~trachlorure de carbone. Une solution de 1 ml. de t6trachlorure de carbone est dilu& dans 8 ml. d'huile d'olive. Des rats adultes d'environ 200 gm. refoivent une injection de ~ de ml. de cette solution 5 jours par semaine pendant 3 semaines; les animaux sont sacrifi6s le 2l~me jour.

4. Injection de sds de fer.

(a) Lactate de fer. Injection intrap6riton~ale de 10 rag. dissous dans 1,5 ml. de s&um physiologique ~ 5 rats de 200 gin.

Les animaux sont sacrifi6s k des intervalles variant entre 6 heures et 3 jours apr~s l'injection. On pr~l~ve les ganglions lymphatiques et la s~reuse p6riton~ale.

(b) Saccharate de fer. 9 nags. de saccharate de fer dissous darts 1,5 ml. sont inject~s darts le p&itoine de 5 rats de 200 gin. On pr61~ve les ganglions m~sent&i- ques et la s~reuse p&itondale dans les m6mes condi- tions que pr&~demment.

Dans cette s~rie d'exp&iences, nous n'avons pas fait de surcharges ferrugineuses de longue dur6e: nous avons seulement voulu voir les modifications du fer inject6 au niveau des cellules r~ticulaires.

5. Intoxication par le plomb. Des rats de 250 gin.

ont re~u des injections intrapt~riton~ales de 0,5 ml. de sous-ac&ate de plomb ~ 8 pour cent. Ils ont ~t~ sacri- fi~.s ?~ des intervalles de temps variable, jusqu'~t 15 jours apr~s la premi&e injection. On attendait, avant le sacrifice, l'apparition dans le sang dYrytrocytes ponctu~s, t~moins de Hntoxication.

C. Ferritine prgpar~e par vole chimique.--La ferri- fine et l'apoferritine ont ~t~ pr~par6es par la m~thode de Granick (15, 16) par MM. J. C. Dreyfus et G.

Schapira, ~ partir de la rate de cheval, du foie et de la rate de rats, et enfin de rates humaines pr~lev(es soit ~. l'autopsie, soit apr~s opdration chirurgicale de malades atteints d'ict~re hdmolytique congdnital ou d'ict&e h(molytique acquis.

Pour obtenir la ferritine partiellement chargde en fer, ces auteurs ont eu recours k l'ultracentrifugation prdparative. Rothen (22), a en effet montr~ que si on soumet la "ferritine" ainsi prdparde ~. I'ultracen- trifugation, on observe un pic tr~s dtal~ qui contient toujours de l'apoferritine, reprdsentant environ 20 pour cent du total.

En pratiquant l'ultracentrifugation $ 100.000 g, pendant 5 minutes, nous avons recueilli, de haut en has du tube, des fractions de densit¢ croissante. Ces fractions ont donn6 lieu ~ de petits cristaux, qui ont 6t6 fix6s $ l'acide osmique, puls enrob¢s dans le m6- thacrylate et coup¢s au microtome Porter-Blum suivant la mdthode habituelle.

Les r~sultats de ces prdparations ont ddjk fair l'objet d'une note (11), en collaboration avec les auteurs citrus. Nous montrons ici quelques nouvelles micrographies pour pouvoir les comparer aux autres aspects du fer dans l'organisme.

OBSERVATIONS

I. Ferritine

A. L'ilot ~rythroblastique. Incorporation de la ferritine par les ~rythroblastes:

I1 existe dans la moelle osseuse des ilots & y t h r o - blastiques d6crits depuis l o n g t e m p s p a r les pre- miers cytologistes. Ces ilots p r e n n e n t une significa- tion nouvelle $ la lumiSre des images ~lectroniques (1). E n effet, au milieu de ces ilots, se t r o u v e n t toujours une ou deux cellules r&iculaires remplies de ferritine, soit sous forme dispers6e, soit sous forme d'h6mosid6rine.

U n fort grossissement du microscope ~lectroni- que (environ 200.000 k 500.000 diam&res) m o n t r e , k la surface de c o n t a c t entre la cellule r&iculaire qui se trouve au centre de l'ilot, et les 6rythro- blastes qui l ' e n t o u r e n t , u n ph~nom~ne t o u t ~ fait particulier, pour lequel on a propos6 le nora de rhoph~ocytose (18). Le cytoplasme de la cellule r6ticulaire est rempli de g r a n u l a t i o n s de ferritine sous forme dispers~e j u s q u ' a u c o n t a c t de la m e m b r a n e cytoplasmique des 6rythrob|astes.

Celle-ci se creuse de petites vacuoles, auxquelles a d h & e n t de nombreuses mul&ules de ferritine, p r o v e n a n t du cytoplasme de la cellule r&iculaire.

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MARCEL BESSIS ET JANINE BRETON-GORIUS Sur les micrographies 61ectroniques que nous avons

faites au laboratoire depuis trois ans, et dont un grand nombre ont 6t6 publi6es (c./. en particulier (7) et (8)), on peut tenter de reconstituer les ph6nomSnes: tout porte ~ croire que les mol6cules de ferritine commencent par adh~rer ~ la surface de l'6rythroblaste, puis que sur cette surface se produisent de petites invaginations, que ces invaginations se ferment, formant ainsi des va- cuoles ~ la surface desquelles se trouvent les mole- cules de ferritine. Ces vacuoles circulent ~. l'int~- rieur des 6rythroblastes, et les mol6cules de ferritine s'incorporent ensuite au cytoplasrne par la rupture de la membrane vacuolaire. Cet aspect particulier de prise de mat6riel par la cellule (rhoph~ocytose) s'apparente beaucoup au ph6nom~ne bien connu de la pinocytose ou incorporation de gouttelettes de liquide (Fig. 1).

Cet aspect est tr~s caract~ristique. On le ren- contre dans les moelles osseuses normales, mais on le volt particuliSrement bien dans les cas de rhumatisme articulaire aigu et surtout dans les cas de thalass6mie majeure et d'an6mie hypochrome hypersid6r~mique. Dans ces cas, en effet, il existe u n certain degr~ de blocage de la synthSse de l'h~moglobine et l'on trouve une quantit6 anor- malement grande de molecules de ferritine dans les 6rythroblastes. C'est dans ces maladies off le m~tabolisme du fer est profond~ment troubl~ que les images de rhoph6ocytose sont les plus frap- pantes. (Voir les travaux et articles suivants: 2, 4, 13.) Toutefois, il semble bien, que toute la q uantit~

de fer qui dolt servir ~. la formation de l'h~mo- globine n'entre pas dans le globule rouge par ce seul m~canisme. I1 semble qu'une pattie du fer p~nStre dans le globule par vole directe ~. partir de la transferrine du plasma. On a des raisons de penser que plusieurs m~canismes existent en m~me temps:

1. Le fer provenant de la destruction des vieux globules rouges va directement aux 6rythroblastes qui forment l'ilot ~rythroblastique. Des images prises au microscope ~lectronique montrent parfois une cellule r6ticulaire centrale a y a n t phagocyt6 des globules rouges et entonr~e d'6rythroblastes pr~- sentant de la rhoph6ocytose.

2. La transferrine apporte du fer aux cellules r6ticulaires de la moelle osseuse qui le transforment en ferritine et le distribuent aux 6rythrobastes de l'flot.

3. Une partie du fer est donn(~e aux 6rythro- blastes directement par la transferrine. Quelques

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i

experiences in vitro, ont montr~ que les 6rythro- blastes pouvaient en effet capter le fer ~ partir de la transferrine.

Dans les 6rythroblastes normaux, on constate, aussit6t aprSs la p~n6tration des molecules de ferritine que celles-ci se concentrent assez souvent en areas plus ou moins gros. On ignore par quel m~canisme se produisent ces areas qui dans cer- tains cas peuvent atteindre 0,5 micron de diam~tre.

La rhoph6ocytose, en effet, donne lieu ~ de petites vacuoles ne comportant pas beaucoup plus d ' u n e vingtaine de molecules par coupe, alors que, dans les gros areas, on peut en compter 500 ~ 1.000 par coupe (d'environ 300 A d'~paisseur).

Ces gros areas sont trSs facilement visibles au microscope optique et la r~action de Perls permet d ' y d6montrer la presence de fer. On appelle ces

~rythroblastes des "sid6roblastes." Le microscope

~lectronique a montr~ que, en r~alit6 tous les 6rythroblastes sont des sid~roblastes. Au micro- scope optique on n'en compte que 30 pour cent environ, parcequ'on ne peut voir que ceux dont les areas d~passent 0,2 micron de diamStre.

B. Ferritine dans les mitochondries (Figs. 2 et 3):

Dans la rnoelle osseuse provenant d'individus normaux, on ne saisit pas bien la destin6e ult6rieure des granulations de ferritine et des amas. T o u t ce que l'on volt, c'est que ~. mesure que la maturation de la cellule se poursoit et que l'h~moglobine apparait, les mol6cules de ferritine disparaissent.

Toutefois, il est un ph~nomSne que l'on rencontre fr~quemment dans certains ~tats pathologiques qui seront 6tudi~s plus loin, et qui semblent rev~tir une grande importance biochimique, c'est la presence de ferritine ~ l'int~rieur des mito- chondries (5, 7). R~cemment, Rimington (19) attirait l'attention sur le fair qu'une suspension de mitochondries de foie facilitait, in vitro, certains stades de la biosynthSse de l'h~moglobine. Le fait de rencontrer de la ferritine dans ces organites plaide en faveur de leur r61e dans la chaine de r~actions qui vont de la ferritine ~. l'incorporation du fer dans la molecule de l'h6moglobine. D'ail- leurs la ferritine semble subir parfois, dans les mitochondries, une singuli~re transformation dont il sera parl6 dans le paragraphe suivant.

Lorsque le globule rouge mfirit, au stade de r6ticulocyte, les mitochondries disparaissent pro- gressivement. Dans certaines micrographies, on les trouve gonfl6es, dans d'autres d~sagr~g6es avec leur contenu repanclu dans le milieu.

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234 FER DANS L'ORGANISME. I I I . Micelles Ferrugineuses (Fig. 4)

Dans certaines an6mies la synthSse de l'h6mo- globine est profondfment troubl6e. Les plus fr6quentes de ces an6mies sont les thalass~mies.

A c6t6 de ces affections, on a individualis6 r6cemment d'autres an~mies hypochromes hyper- sid6r6miques (an6mies dites r6fractaires) les an6mies sid6ro-achrestiques (17), cas de Caroli et coll. (13). On peut 6galement classer sous cette rubrique l'an6mie due ~ certaines intoxications telles que le saturnisme (10). Dans toutes ces maladies les 6rythrocytes peuvent 6tre si pauvres en h6moglobine qu'au microscope 61ectronique il devient difficile de diagnostiquer un globule rouge. Par contre, la quantit6 de mol6cules de ferritine dispers6e ou en areas, est tr~s grande, l

Souvent on observe des mitochondries m o n t r a n t entre leurs crates, des moldcules de ferritine plus ou moins nombreuses et absolument caract6risti- ques avec leurs quatre points denses; d'autres mitochondries montrent des particules tr~s denses au microscope 61ectronique, mais beaucoup plus fines et off on ne peut reconnaitre aucune structure.

I1 ne s'agit plus de mol6cules de ferritine: il s'agit cependant de fer: en effet, chez certains malades atteints d'an6mie hypochrome hypersid6r~mique, presque t o u s l e s 6rythroblastes possSdent des mitochondries remplies de granulations trSs denses, et trSs fines; or, la coloration de Perls au niveau de ces areas visibles au microscope optique, confirme bien qu'il s'agit de fer. Parfois, on ren- contre les deux types de compos6s ferrugineux dans la m~me mitochondrie. Nous pouvons avancer, ~.

titre d'hypothSse, que la ferritine qui p6n~tre dans les mitochondries (par u n m6canisme tout A fait ignor6 d'ailleurs) s'est transform6e en ces pous- si~res ferrugineuses que nous avons propos6 d'appeler des "micelles ferrugineuses" (6, 9). Si l'on admet cette hypothSse, on peut penser qu'g l'~tat normal la ferritine passe par les mitochon- dries off elle est en quelque sorte m6tabolis6e et off sont lib6r6es ces micelles ferrugineuses qui, en- suite, lorsqfl au stade de r6ticulocyte la mito- 1 I1 est important de noter que l'examen de moelle osseuse de malades atteints d'hdmochromatose simple (sans an~mie hypoehrome) donne un aspect tr~s different. En effet, on retrouve bien l'accumulation d'h~mosid~rine dans les cellules rt~ticulaires, mais la lign~e grythroblastique est parfaitement normale: la ferritine est en quantit~ normale dans les ~rythro- blastes et disparait dans les ~rythrocytes mflrs. Dans les hdmochromatoses simples, il n'existe pas de sur- charge ferritinique des globules rouges.

chondrie se d~sagr8ge et disparait, sont rgpandues dans le cytoplasme de l'grythroblaste off elles prennent part ~ la synthSse de l'h~moglobine.

Ceci est une simple hypoth8se; elle est toutefois corroborge par une certain nombre de faits sur lesquels nous avons insistg antgrieurement. Disons une lois de plus, qu'on ne volt la ferritine ou les micelles ferrugineuses remplissant les mitochon- dries, non pas ~ l'gtat normal, mais dans ces cas particuliers de malades atteints de troubles de la synthSse de l'hgmoglobine.

REFERENCES 1. Bessis, M., R~,. h~mat., 1958, 13, 8.

2. Bessis, M., Alagille, D., et Breton-Gorius, J., R~,. h~mat., 1958, 13, 538.

3. Bessis, M., et Breton-Gorius, J., Compt. rend.

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5. Bessis, M., et Breton-Gorius, J., Compl. rend.

Acad. so., 1957, 244, 2846.

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Acad. sc., 1957, 245, 1271.

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14. Farrant, J. L., Bioehem. and Biophysics, 1954, 13, 569.

15. Granick, S., Chem. Rev., 1946, 38, 379.

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MARCEL BESSIS ET J A N I N E BRETON-GORIUS 235

EXPLICATION DES PLANCHES

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236 F E R DANS L ' O R G A N I S M E . I

PLANCHE 125

Fro. 1. En haut: "llot grythroblastique" dans la moelle osseuse. On remarque la cellule rdticulaire centrale (celluIe nourrice) entour6e dYrythroblastes. Dans la cellule centrale se trouvent de nombreux d6bris d'~rythroblastes phagocyt6s. (Grossissement: X 5.000.)

En bas: Un exemple typique de rhophgocytose. (Moelle osseuse, an6mie hypersiddr6mique.) La ferritine est tr~s opaque et facilement identifiable. Sur ces images statiques, il est permis de reconstituer par la pens6e, les diff6rentes phases de t'incorporation. Remarquer que l'invagination semble se ferrner par une sorte d'dcoulement de ses deux bords, ce qui d6termine la disposition en demi cercle des moldcules de ferritine £ l'intdrieur de la petite vacuole ainsi form6e. (Grossissement: X 140.000.)

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T H E JOURNAL OF BIOPHYSICAL AND BIOCHEMICAL

CYTOLOGY

PLANCHE 125 VOL. 6

Fro. 1

(Bessis and Breton-Gorius: Fer dans l'organisme. I)

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•LANCHE 126

FI(;. 2. l;erritlne dan~" ,tne mitoch~mdrie. (Erythroblaste, moe]]e osseuse, an~mie hypersid6r6mique.) Au centre, une mitochondrie montre entre ses cr6tes trois petits areas de ferritine. Le reste du cytoplasme est parsem~ de molecules de ferritine. Les fl~ches indiquent deux images de rhoph~ocytose. (Grossissement: X 70.000.)

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T H E JOURNAL OF BIOPHYSICAL AND BIOCHEMICAL

CYTOLOGY

PLANCHE 126 VOL. 6

FIG. 2

(Bessis and Breton-Gorius: Fer darts l'organisme. I)

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PLANCHE 127

FIG. 3. Ferrftine dans les mitochondrfes. (Erythroblaste, moelle osseuse, an~mie hypersid~r~mique.) A droite, le noyau est coup~ tangentiellement. Dans le cytoplasme, trois mitochondries, bien reconnaissables ~ leurs crates renferment entre celles-ci, de la ferritine. (Grossissement: X 84.000.)

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T H E JOURNAL OF BIOPHYSICAL AND BIOCHEMICAL

CYTOLOGY

PLANCHE 127 VOL. 6

Fro. 3

(Bessis and Breton-Gorius: Fer dans l'organisme. I)

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PLANCIIE 128

FIG. 4. Deu~,: aspects du fer dam les milocitondries des ~rythroblastes. (Erythroblaste, moelle osseuse, an6mie hypcr- sid(~rdmique.) La mitochondrie situ6e au le ba.s de la figure, contient du fer non ferritinique, sous forme de tr~'s fins granules denses, ~ la limite du pouvoir s6parateur du microscope. En hnut de eette mitochondrie, on peut voir un areas de granules de ferritine. (Grossissement: X 170.000.)

En cartoaclm: Ferritine et micelles ferrugineuses. DStails ~, fort grossissement. En haul: ferritine off l'on voit tr~s bien In structure ea quatre points. (Grossissement: X 520.000.) En bas: micelles ferrugineuses. (Grossissement:

X 400.000.)

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T H E JOURNAL OF BIOPHYSICAL AND BIOCtlEIvIICAL

CYTOLOGY

P L A N C H E 128 VOL. 6

Fro. 4

(Bessis and Breton-Gorius: Fer dans l'organlsme. I)

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