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Récits du dernier siècle des voyages

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Géographie et cultures 

56 | 2006

Espace : échanges et transactions

Récits du dernier siècle des voyages

Sylvie Guichard‑Anguis

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/gc/10191 DOI : 10.4000/gc.10191

ISSN : 2267-6759 Éditeur

L’Harmattan Édition imprimée

Date de publication : 15 janvier 2006 Pagination : 133-134

ISBN : 2-296-00586-1 ISSN : 1165-0354 Référence électronique

Sylvie Guichard‑Anguis, « Récits du dernier siècle des voyages », Géographie et cultures [En ligne], 56 | 2006, mis en ligne le 26 mars 2020, consulté le 29 novembre 2020. URL : http://

journals.openedition.org/gc/10191 ; DOI : https://doi.org/10.4000/gc.10191 Ce document a été généré automatiquement le 29 novembre 2020.

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Récits du dernier siècle des voyages

Sylvie Guichard‑Anguis

RÉFÉRENCE

Olivier Hambursin (dir.), 2005, Récits du dernier siècle des voyages, Paris, PUPS, 262 p.

1 Voici un ouvrage susceptible d’attirer la curiosité de tous géographes s’intéressant aux questions de tourisme, à la notion de voyage et encore de bien d’autres comme nous allons le développer de façon très rapide. L’analyse de quelques-uns des textes littéraires du XXe siècle les plus marquants dans ce domaine ne peut que nourrir la réflexion dans bien d’autres disciplines scientifiques.

2 Issu d’un colloque qui s’est tenu en 2002 et porte le même intitulé que l’ouvrage,

« Récits du dernier siècle des voyages. De Victor Segalen à Nicolas Bouvier ». Ce volume tente avant tout de répondre à une question qui parcourt bien d’autres disciplines : le voyage est-il encore possible sur cette planète qui n’est plus à découvrir ? La réponse se trouve synthétisée dans la conclusion. Les textes proposés dans cette sélection démontrent que le XXe siècle fut encore un siècle de voyages tels qu’on l’entendait aux siècles précédents. Ils montrent aussi à quel point ils ont contribué à forger la compréhension du monde et de la vie contemporaine. Ils abordent quelques questions fondamentales comme celle de l’altérité et de l’évolution des modes de perception. Le XXIe siècle à peine ébauché ne rompra peut-être pas avec cette perspective comme le laissent entrevoir les derniers textes portant sur des auteurs contemporains.

3 Les textes sont distribués selon quatre axes et entraînent le lecteur sur tous les continents dans des contrées très diverses, parfois relativement proches comme Venise ou la Grèce ou beaucoup plus lointaines (le Japon), voire difficilement accessibles (le Rwanda). Des textes de nature très variée provenant de Claudel, Larbaud, Lévi-Strauss, Segalen, Bouvier etc. sont ainsi mis à contribution pour construire cette perception.

Dans la première partie intitulée « L’altérité en question et la question politique », deux textes offrent des perspectives très intéressantes pour le géographe : le premier consacré aux sherpas de l’Himalaya et le second sur dire l’indicible au Rwanda. Le

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corpus de récits des différentes expéditions sur les sommets de la chaîne himalayenne constitue des sources de première main sur la perception de l’autre et de la société d’accueil. Les indigènes sont tout d’abord perçus à travers une vision héritée d’une littérature alpestre, pour voir progressivement le statut du sherpa se modifier et occuper la figure de médiateur. L’auteur Éric Boutroy souligne dans sa conclusion l’importance géographique de cette littérature : « […] de l’impérialisme des premières explorations à la ’touristification’ de l’aventure, les récits d’expédition constituent en ce dernier siècle un révélateur des transformations de la place du voyage. » (p. 41).

Concernant le Rwanda, Pierre Halen démontre que le regard sur J’autre sert parfois de révélateur sur nous-mêmes : « tout le réalisme des observations semble ici au service de la représentation d’une ’Afrique intérieure’ à l’humanité tout entière » (p. 90). À travers cela il nous permet de nous interroger sur l’impartialité de notre perception du monde, une question lancinante pour tous ceux qui travaillent sur le terrain.

4 Les trois autres parties : « Poétique et récit de voyage », « Voyage et cinéma », (nous pourrions ajouter et autre média puisque l’une des aventures de Corto Maltese, héros créé par Hugo Pratt, fait l’objet d’une très intéressante étude combinée à l’évocation de l’émission « Le dessous des cartes » qui lui est consacrée) et enfin « L’écriture contemporaine du monde » contribuent à ouvrir les perspectives de réflexion sur de très nombreux sujets. Bref, nous ne pouvons que recommander vivement la lecture de cet ouvrage à tous ceux qui sont tentés de s’aventurer hors de leur champ disciplinaire et aiment voyager dans d’autres disciplines afin d’en rapporter de quoi mieux expliciter les questionnements de la leur.

AUTEUR

SYLVIE GUICHARD‑ANGUIS Laboratoire Espace et culture

Récits du dernier siècle des voyages

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