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ETUDE COMPARATIVE DU DOSAGE DE LA CREATININE SUR TUBE SEC ET SUR TUBE a HEPARINATE DE LITHIUM

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Academic year: 2022

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(1)

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*******

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*******

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

*******

DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE

RAPPORT DE STAGE de fin de formation

POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Option : Analyses Biomédicales

THEME

PRESENTE ET SOUTENU PAR : Emanuelle Pascaline A.F. ALOFA

Devant le jury composé de :

Président du jury: Professeur Hyacinthe AHISSOU, Enseignant à la FAST/UAC Rapporteur : Dr Eugénie ANAGO, Enseignant à l’EPAC /UAC

Examinateur : Dr Julien A.G. SEGBO, Enseignant à l’EPAC /UAC

Tuteur : Mr Dagnon SOSSA, Biotechnologiste des hôpitaux /CHD Mono-Couffo Soutenu le 22 décembre 2015 avec Mention Très Bien

Année Académique 2014-2015 8 ème Promotion de Licence Professionnelle

ETUDE COMPARATIVE DU DOSAGE DE LA CREATININE SUR TUBE SEC ET SUR TUBE a HEPARINate de lithium

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REPUBLIQUE DU BENIN

******

MINISTERE D’ETAT CHARGE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

******

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

******

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

*****

DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE

*****

Option : Analyses Biomédicales

DIRECTEUR

Professeur Félicien AVLESSI DIRECTEUR ADJOINT Professeur Clément BONOU CHEF DE DEPARTEMENT

Docteur Casimir AKPOVI

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LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE (GBH)

I

-ENSEIGNANTS PERMANENTS

NOM et Prénoms Matières enseignées

01 AHOYO Théodora Angèle Microbiologie Générale et Médicale

02 AKPOVI Casimir Physiologie Cellulaire, Biologie Cellulaire, Biochimie Clinique

03 ANAGO Eugénie Biochimie Métabolique et Biologie Moléculaire

04 ATCHADE Pascal Parasitologie

05 BANKOLE Honoré Bactériologie Générale et Appliquée 06 DOUGNON Victorien Méthodologie de la recherche

07 LOKO S. Frédéric Biochimie Clinique

08 LOZES Evelyne Immunologie Générale

09 SEGBO A. G. Julien Biochimie Clinique et Biologie Moléculaire

10 YOVO K. S. Paulin Physiologie Humaine, Pharmacologie et Toxicologie

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II-ENSEIGNANTS VACATAIRES

Nom et Prénoms Matières enseignées

01 ABLEY Sylvestre Déontologie Médicale

02 AKOWANOU Christian Physique

03 AGBANGLA Clément Génétique Moléculaire 04 AGOSSOU Cyrille Législation et Droit du Travail

05 AKOGBETO Martin Entomologie Médicale

06 ALITONOU Guy Chimie Générale et Organique 07 ANAGONOU Sylvère Education Physique et Sportive 08 AVLESSI Félicien Chimie Générale et Organique 09 KOFFI Aristide Anglais

10 DARBOUX Raphael

Histologie Spéciale 11 DESSOUASSI Noël Biophysique

12 DOSSEVI Lordson Techniques Instrumentales

13 DOSSOU Cyriaque Techniques d’Expression et Méthodes de Communication 14 FOURN Léonard Santé Publique

15 HOUNNON Hyppolite Mathématiques

16 HOUNSOSSOU Hubert Biométrie et Anatomie Générale 17 MASLOKONON Vincent Histologie Générale

18 SENOU Maximin Histologie Spéciale

19 SECLONDE Hospice Immuno-Hématologie et Transfusion Sanguine, Esprit de Leadership

20 TOPANOU Adolphe Hématologie Générale

21 YANDJOU Gabriel Techniques d’Expression et Méthodes deCommunication

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Nous dédions ce document à Dieu Tout Puissant, en guise de reconnaissance, Lui sans qui tout succès est impossible. Toute notre gratitude à Celui qui détient notre vie, notre santé et qui nous a permis de faire toutes ces années études.

DEDICACE

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Mes remerciements vont :

-A Dieu tout puissant pour sa protection dont-il m’a fait grâce tout au long de ce travail.

-A mon Père Basile ALOFA (In memorium)

Durant ces longues années d'étude, tu n'as ménagé aucun effort pour me soutenir. Malheureusement tu ne verras jamais le fruit de l'œuvre que tu as commencé. Repose en paix !

-A ma Mère Monique HOUSSOU : Femme battante, courageuse, enthousiaste et pleine d’amour. Aujourd’hui, il m’est donné l’occasion de t’exprimer ma reconnaissance et mon amour, un amour dont la profondeur ne peut transparaître à travers des mots. Reçois par ce travail le fruit de tous tes efforts. Merci pour tout !

-A notre superviseur Dr Eugénie ANAGO, pour avoir supervisé notre travail.

Daignez recevoir l’expression de nos sentiments déférents.

-A mes chers professeurs merci pour le savoir que vous m’avez donné.

-A mes frères Kévin, Epiphane, Sandrine, Amandine je vous aime !

-A mes oncles et tantes pour le soutien moral et affectif, trouvez à travers ce travail toute ma reconnaissance.

- A maman Françoise TOGBE pour son soutien moral et financier durant les 3 années de ma formation, maman merci pour tout et que Dieu vous bénisse en abondance.

-A mes camarades de promotion merci pour tout.

-A tout le personnel du laboratoire du Centre Hospitalier Départemental Mono Couffo nous resterons longtemps touchés par la chaleur de votre accueil, votre efficacité et votre sens du travail bien fait.

Pascaline ALOFA

REMERCIEMENTS

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A son Excellence le Président du Jury

C’est un grand honneur pour nous, que vous ayiez accepté présider notre Jury de soutenance de rapport de stage de fin de formation. Nous tiendrons compte de vos remarques pour améliorer la qualité de ce travail. Veuillez accepter l'expression de notre profonde gratitude

Respectueux Hommages !

Aux Honorables membres du Jury

Nous sommes touchés par l’honneur que vous nous faites en acceptant siéger dans notre Jury de soutenance de rapport de stage de fin de formation.

Veuillez trouver ici, l’expression de notre profonde gratitude et de nos sincères considérations.

 Tous nos hommages au Professeur Frédéric LOKO qui nous a donné le goût de la Biochimie. Merci pour vos conseils et le savoir donné.

HOMMAGES

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EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi

CHD-MC : Centre Hospitalier Départemental du Mono Couffo

SIGLES ET ABREVIATIONS

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Procédure du dosage de la créatinine par la méthode cinétique

Tableau II: Résultats de la détermination de la créatinine sérique chez 80 sujets sur leur sérum et leur plasma hépariné

Tableau III: Répartition des résultats selon le tube sec et le tube hépariné

Tableau IV : Répartition du dosage de la créatinine des 80 échantillons sur les deux types de tubes selon les critères de comparaison

Tableau V : Comparaison des échantillons ayant une hypercréatininémie sur les deux types de tubes

Tableau VI: Comparaison des échantillons ayant une hypocréatininémie sur les deux types de tubes

Tableau VII: Comparaison des échantillons ayant une créatininémie normale sur les deux types de tubes

Tableau VIII: Description statistique de l’échantillon d’étude Tableau IX: Résultats du test de corrélation de Pearson

Tableau X: Résultats du test de comparaison des moyennes de Student

LISTE DES FIGURES

Figure n°1: Schéma du principe de fonctionnement des reins Figure n°2: Structure de la créatinine

Figure n°3:Les acides aminés précurseurs de la synthèse de la créatine

Figure n°4: Représentation graphique des effectifs des 80 échantillons selon les cas (hyper, hypo et normal)

Figure 5: Corrélation entre les deux séries de dosage sur les deux types de tubes.

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 9

RESUME

Au cours de notre stage de fin de formation au Centre Hospitalier Départemental Mono-Couffo du 18 Mai au 21 Août 2015, nous avons constaté que la détermination de la créatinine sérique se réalisait sur tube sans anticoagulant et qu’en cas de rupture de stock elle se faisait sur tube à héparinate de lithium.

C’est pour cette raison que nous avons recherché l’influence de l’héparinate de lithium sur le dosage de la créatininémie. Pour cela nous avons dosé simultanément sur le sérum et sur le plasma hépariné le taux de la créatinine sanguine chez 80 patients par la méthode cinétique en temps fixe. De l’étude statistique globale des 80 échantillons nous n’avons pas noté une variation significative entre les deux séries de dosage ( dosage sur tube sec et sur tube à héparinate de lithium).Par ailleurs les résultats obtenus pour les deux séries de dosage dans le cas des hypercréatininémies montrent que 81.81% des échantillons ont une créatinine sur sérum supérieure à celle plasmatique et dans le cas des hypocréatininémies , on a 75% des échantillons qui ont une créatinine sur sérum inférieure à celle plasmatique. Le test de corrélation montre qu’il y a une très forte corrélation entre les deux séries de données ; ce qui est confirmé par le test de Student. On peut donc conclure que les résultats sont comparables et que héparinate de lithium n’a pas d’influence sur les résultats de dosage de la créatinine.

Mots clés : Créatininémie, Héparine, sérum, plasma

RESUME ET ABSTRACT

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During our pratical end training in Mono Couffo department hospital center from May18th to August 21th, we noted that the determination of creatinine seric on tube was realised whithout anticoagulant, and in stock breaking case, it was done on lithium heparinate tube. To understand more, we researched the influence of lithium heparinate on creatinine dosage results. For that, we simultane ously dosed on the serum and the heparined plasma the seric creatinine rate with 80 patients by cinetic method in a precise time. From the global statistic stydy of the 80 samples we didn’t note a significant variance between the two sets of dosage (dosage on dry tube and on heparin tube). By elsewhere, results obtained for the two sets of dosage ; hypercreatinemies case shore that 81,81% of the samples have a creatinine on serum superior to the one of plasmatic whereas in the case oh hypocreatinemies 75% of samples have a creatinine on serum inferior to the one of plasmatic. The correlation test shows that there is a very strong interrelationship between the two sets of data. What’s confirmed by the student’s test. We can therefore conclude that the results are comparable and say that the haparin has no influence on the dosage of creatinine.

Key word : creatinine, heparin, serum, plasma

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 11

Pages

INTRODUCTION………12

1. GENERALITES………...14

2. CADRE, MATERIEL ET METHODES………..21

3. RESULTATS ET COMMENTAIRES………...28

CONCLUSION……….38

SUGGESTIONS………...……….39

REFERENCES...…...40

ANNEXES.………42

TABLE DES MATIERES………47

SOMMAIRE

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La créatinine est un paramètre biochimique couramment demandé dans le but d’explorer la fonction rénale du patient afin de dépister une éventuelle insuffisance rénale. L’insuffisance rénale étant généralement asymptomatique sauf à un stade avancé, il importe d’utiliser un marqueur fiable permettant de la diagnostiquer et de la suivre. La créatininémie est le paramètre utilisé pour apprécier la fonction rénale. La créatinine est un dérivé du métabolisme de la créatine du muscle squelettique. Son augmentation sanguine est généralement due à un dysfonctionnement rénal.

En 1994, le groupe « créatinine » de la Commission validation de techniques de la Société Française de Biologie Clinique a montré, après une étude multicentrique, la nécessité d'une amélioration de la qualité du dosage de la créatinine. Elle a recommandé une technique dont le principe repose sur la mesure en cinétique de la réaction de la créatinine avec le picrate en milieu alcalin [1].

Pour réaliser certains examens biochimiques les prélèvements sont effectués sur des tubes contenant des anticoagulants. Des études ont révélé que l’utilisation de l’héparinate de lithium a des influences sur le dosage de l’ionogramme ; aussi le fluorure de sodium influence les résultats du dosage de l’urée sanguine [2]. Par ailleurs, nous avons constaté au cours de notre stage qu’en cas de rupture de stock de tubes secs, le laboratoire utilise des tubes à héparinate de lithium pour les dosages biochimiques sauf le dosage de la glycémie. Dans le but de voir si l’utilisation de cet anticoagulant a des influences sur le dosage de la créatinine, nous avons choisi faire une étude comparative du dosage de la créatinine sur tube sec et sur tube à héparinate de lithium.

INTRODUCTION

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Les objectifs visés pour ce travail sont : Objectif général

Evaluer l’influence de l’héparine sur le dosage de la créatinine.

Objectifs spécifiques

 Prélever tous les patients adressés au laboratoire pour dosage de la créatinine sur tube sec et sur tube à héparinate de lithium.

 Doser la créatinine sur des prélèvements effectués sur tube sec et sur tube à héparinate de lithium par la méthode en temps fixe.

 Comparer les résultats obtenus des dosages sur les deux types de tube.

Pour présenter notre travail nous avons adopté le plan suivant articulé en trois parties:

1ère partie : Généralités

2ème partie : Cadre, Matériel et Méthodes 3ème partie : Résultats et les commentaires

Nous terminerons par la conclusion et les suggestions.

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 14

1ère PARTIE :

GENERALITES

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1-GENERALITES 1-1.Physiologie des reins

Les reins assurent la filtration du sang qui arrive par l’artère rénale, éliminant les déchets qu’il véhicule et élaborent l’urine au niveau des néphrons.

Ils assurent ensuite le transport de l’urine jusqu’aux calices qui représentent le début des voies urinaires excrétrices. Les mécanismes de formation de l’urine par le néphron extrêmement complexes, font l’objet d’une régulation hormonale.

Les reins assurent la formation de l’urine à travers trois processus de base : la filtration (effectuée par le glomérule), la réabsorption et la sécrétion (toutes deux mises en œuvre par le tubule rénal).

Le glomérule filtre toutes les petites molécules du plasma sanguin notamment l’eau, les sels minéraux (essentiellement le sodium), le glucose et l’urée («

déchet» du fonctionnement des cellules). En revanche, les grosses molécules telles que les protéines, les lipides, les lipoprotéines (contenant notamment du cholestérol) et à plus forte raison les cellules sanguines ne passent pas le filtre.

Les éléments issus de la filtration constituent l’urine primitive qui circule ensuite dans le tubule rénal. Au niveau du tubule rénal, l’urine primitive est progressivement transformée en urine définitive : la plus grande partie des substances utiles à l’organisme (eau, sels minéraux, glucose, etc.) est réabsorbée à travers la paroi du tubule vers les petits vaisseaux sanguins qui longent ce dernier. A l’inverse, les produits inutiles ou nocifs (déchets du métabolisme, urée, acide urique, médicaments, etc.) sont excrétés, passant des vaisseaux sanguins vers le tubule [3].

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 16

Figure 1: Schéma du principe de fonctionnement des reins

A travers sa physiologie les reins assurent les fonctions suivantes : Elimination des déchets et de l’eau

Equilibre de la quantité de liquide apportée dans l’organisme Régulation de la pression artérielle

Aide à la fabrication des globules rouges Maintient des os sains et solides

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1-2.Définition, composition et structure

La créatinine est une substance issue de la dégradation de la créatine au niveau des cellules musculaires. Elle n'est qu'un simple déchet organique, qui doit normalement être évacué par voie urinaire après passage dans le rein. La créatinine est un composé de formule chimique :

HN (C–NH–CO-CH2–NCH3)[4].

Sa formule brute est C4 H7 N3 O. Elle est composée d’environ 42,47% de carbone (C) ; 6,24% d’hydrogène (H) ; 37,15% d’azote (N) ; et 14,14%

d’oxygène (O).

Sa structure se présente comme suit :

Figure 1 : Structure de la créatinine 1-3.Métabolisme de la créatinine

La principale voie de biosynthèse de la créatine chez les mammifères commence par la formation de la guanidinoacétate dans le rein. Trois acides aminés sont précurseurs de la synthèse de la créatine : le glycocolle, l’arginine et la méthionine (sous forme de S-adénosylméthionine).

Figure 2 : Les acides aminés précurseurs de la synthèse de la créatine

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 18

acétique dans le rein. L’acide guanidino-acétique est transporté par voie sanguine jusqu’au foie et se combine avec le 5-adénosyl-méthionine pour donner le 5-adénosyl-homocystéine et la créatine. La créatine est ensuite amenée aux tissus musculaires par voie sanguine. A ce niveau elle subit une phosphorylation avec consommation d’ATP pour donner la créatine phosphate.

La créatine phosphate ainsi obtenue subit une cyclisation avec départ du phosphate inorganique (Pi) pour donner la créatinine. Il existe également un apport de créatinine exogène par l’alimentation. Cette créatinine est éliminée principalement dans les urines.

La créatine est présente dans les cellules et les tissus à haute demande en énergie. Jusqu’à 94% de la créatine totale se trouvent dans le tissu musculaire.

Des quantités élevées de créatine et de phosphocréatine sont également présentes dans le cœur, les spermatozoïdes ou encore dans les cellules photoréceptrices de la rétine. D’après Le Garreres et coll [5] la production journalière de créatinine est de 65±23 mg/kg et présente une grande variabilité interindividuelle.

1-4.Les méthodes de dosage de la créatinine

Il existe deux principales méthodes de dosage : la méthode chimique (Jaffé) et les méthodes enzymatiques.

La méthode de Jaffé est basée sur la réaction de la créatinine avec l’acide picrique en milieu alcalin. On obtient le picrate de créatinine, un composé de coloration jaune orangée dont la densité optique est lue à 520nm.

La méthode de Jaffé existe en point final et en cinétique ; celle en point final exige la déprotéinisation du sérum ce qui n’est pas le cas au niveau de la méthode cinétique.

La méthode en point final de Jaffé autrefois utilisée a été abandonnée à cause des nombreux interférents au détriment de la méthode cinétique.

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 19

Les méthodes enzymatiques : il existe une méthode enzymatique faisant intervenir la créatininase et la lecture se fait à Ultra-violet ; il y a aussi une qui fait intervenir la créatine oxydase dans la réaction de Trinder et la quinonéimine (chromophore) est lue à 520nm ; la méthode par réflectométrie qui est une série de réaction faisant intervenir la peroxydase, qui oxyde un leucodérivé qui se colore, et la vitesse de coloration est mesurée en cinétique par réflectométrie [6].

1-5.Interférences

Diverses substances sont ajoutées en quantité croissante à un pool sérique humain de titre normal ou pathologique. Ces tests montrent que le glucose, l’acide ascorbique, l’hémoglobine et la lipémie n’interfèrent pas aux concentrations testées :

- Glucose jusqu’à 12g/L

-Acide ascorbique jusqu’à 250mg/L -Hémoglobine jusqu’à 250µmol/L -Lipémie jusqu’à 0,320 abs (à 600nm)

Par contre les protéines ont une interférence positive au-delà de 40 g/L et la bilirubine une interférence négative à partir 20µmol/L [7,9].

1-6.Intérêt du dosage de la créatinine

Le dosage de la créatinine aide le médecin à évaluer le bon fonctionnement du rein.

L’interconversion de la phosphocréatine et de la créatine est un trait particulier du métabolisme de la contraction musculaire. La créatinine résulte de la dégradation partielle de la phosphocréatine et de la créatine. C’est une substance dont la production est endogène c’est-à-dire synthétisée par l’organisme. Du fait que la créatinine est un produit endogène libéré dans les liquides corporels à un taux constant et présent dans le plasma à des taux

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 20

débit de filtration glomérulaire[8].Ainsi, la quantité de créatinine produite chaque jour est fonction de la masse musculaire (et du poids du corps), de l’âge, du sexe, de l’alimentation ou de l’exercice physique, et varie peu d’un jour à l’autre.

Chez l’adulte, la créatininémie reste stable même à un âge très avancé. [10]

La valeur de la créatininémie varie en fonction du sexe :

Femme : 6-11 mg/L (50–100 µmol), lors de la grossesse, la créatinine plasmatique s’abaisse en deçà de 50 µmol/L soit 6mg/L

Homme : 7-13 mg/l (65 – 120 µmol)

Enfant: 3,5 à 7,5 mg/l. (31 – 66µmoles/l).

Nouveau né / Nourrisson: 2,3 à 5,6 mg/l. (20 – 50µmoles/l).

La créatininémie est légèrement augmentée chez l’homme par rapport à la femme à cause de la masse musculaire plus développée chez le premier.

En pathologie les valeurs pathologiques se rencontrent dans trois types d’affection :

1- Affections neuromusculaires et musculaires : myopathie, polymyosites, atrophies musculaires d’origine endogène. Troubles endocriniens : myxœdème (hypothyroïdie) due à une diminution de la créatinine sanguine et urinaire ; hyperthyroïdie due à une augmentation de la créatinine sanguine et urinaire.

2- Troubles rénaux : insuffisances rénales chroniques ou aigües fonctionnelles ou organiques. [11].

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 21

2ème PARTIE :

CADRE-MATERIEL ET METHODES

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2-1-Cadre d’étude

Notre étude s’est déroulée au laboratoire polyvalent du Centre Hospitalier Départemental(CHD) Mono/Couffo.

2-1-1-Présentation du Centre Hospitalier Départemental Mono-Couffo Situé au bord de la voie Cotonou-Azové, près de la place de l’indépendance de Lokossa, le Centre Hospitalier Départemental est localisé à droite de la Direction Départementale de l’Enseignement Maternel et Primaire(DDEMP) et non loin du complexe privé enfants adolescents épanouis.

Il est créé le 04 Avril 1997, et est le fruit de la coopération Sino-béninoise. Ce centre est composé d’une administration et de plusieurs services: la maternité, le service d’hospitalisation, la pédiatrie, le service de médecine générale, l’ophtalmologie, l’ORL(Ortho Rhino Laryngologie), la stomatologie, la banque de sang, le bloc opératoire, le service des urgences, une unité de préparation d’eau de javel, le laboratoire d’imagerie médicale et le laboratoire d’analyses biomédicales ; les deux derniers étant multidisciplinaires et considérés comme des branches paramédicales en vue d’établir un diagnostic sûr et fiable.

2-1-2-Présentation du laboratoire

Le laboratoire du CHD Mono /Couffo est composé de : -un bureau du chef service

- une salle de garde pour biotechnologistes - une salle de prélèvement

- une laverie - une toilette

- une section hématologie-parasitologie - une section bactériologique

- une section biochimie-sérologie

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 23

Il est ouvert tous les jours 24h/24h. Les examens du jour s’effectuent à partir de 10h et les résultats sont prêts à partir de 16h sauf les résultats des cultures bactériologiques.

Activités

Au laboratoire, l’accueil est le premier contact avec les patients. On y reçoit divers échantillons biologiques (sang, urines ….) ; les malades sont ensuite enregistrés et affectés d’un numéro qui accompagne les échantillons et les bulletins jusqu’à la livraison des résultats.

Salle de prélèvement

L’accueil est une étape obligatoire avant d’accéder au poste de prélèvement .Le poste de prélèvement est équipé de tubes, garrots, aiguilles, coton, alcool, boite de sécurité, poubelles et ne sert qu’à faire des prélèvements sanguins qui se font dans des tubes suivant le type d’analyse à réaliser. Ce choix de tube est donc une étape cruciale pour avoir de bons résultats. A 10h on arrête les prélèvements puis les échantillons sont envoyés dans les différentes sections pour la réalisation des divers examens demandés.

Ainsi on réalise en :

-Section Hématologie-Parasitologie, les examens

Hématologiques tels que : NFS (Numération Formule Sanguine), VS (Vitesse de Sédimentation), TS (Temps de Saignement), TC (Temps de Coagulation), TE (Test d’Emmel) et les examens parasitologiques tels que : GE-DP (Goutte Epaisse + Densité Parasitaire), AKOP (Amibes Kystes Œufs et Parasites), FS-DP (Frottis Sanguin+Densité Parasitaire).

- Section bactériologique : Des examens cytobactériologiques(ECB) de divers liquides biologiques (Urine, Liquide Céphalorachidien, Prélèvement Vaginal, Prélèvement Urétral etc.) peuvent être réalisés simplement ou complétés par l’antibiogramme. Aussi peut-on réaliser le spermogramme simple, spermogramme +ATB, et la coproculture.

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 24

stage. On y effectue : la glycémie, l’urée, la créatininémie, la calcémie, la magnésémie, l’uricémie, la protidémie, les triglycérides, les transaminases (TGO-TGP), le cholestérol (total et HDL), la bilirubine, l’ionogramme, SDW (sérodiagnostic de Widal et Félix), ASLO (anticorps antistreptolysine o) HIV, TPHA (Treponema Pallidum Haemaglutination Assay), CRP (Protéine C Réactive).

2-2-MATERIEL ET REACTIFS DE TRAVAIL 2-2-1- Matériel

- Matériel biologique . Sérum

. Plasma hépariné -Equipements

. Centrifugeuse

. Spectrophotomètre d’absorption moléculaire KENZA MAX Bio Chemis Try

. Réfrigérateur

- Matériel et consommables . Portoirs

.Tubes à hémolyse

. Micropipettes réglables . Papier hygiénique . Pissette d’eau distillée . Cône

. Etc…….

2-2-2- Réactifs - Le contrôle

- Le coffret pour le dosage de la créatinine (BIO LABO)

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 25

2-3- METHODOLOGIE DE TRAVAIL 2-3-1 Période et type d’étude

Il s’agit d’une étude prospective qui s’est étendue sur une période de 14 semaines allant du 18 Mai au 21Août 2015.

2-3-2-Echantillonnage

Les patients dont le prélèvement a été inclus dans l'étude étaient les sujets adressés au laboratoire CHD Mono/Couffo pour le dosage de la créatinine sanguine, sans distinction de service. Pour chaque patient, deux prélèvements ont été effectués : un sur tube sec et un autres sur tube à héparinate de lithium et qui serviront par la suite à la détermination de la créatinine.

2-3-3-Méthode analytique 2-3-3-1-Principe du dosage

La créatinine forme en présence de l’acide picrique en milieu alcalin du picrate de créatinine dont la cinétique de développement lue à 490nm est proportionnelle à la concentration en créatinine .Cette méthode a été optimisée (spécificité, rapidité, et adaptabilité) par le développement d’une méthode cinétique en deux points connue sous le nom de méthode cinétique en temps fixe [1,12].

2-3-3-2 Composition du réactif -Flacon R1: Réactif alcalin

Phosphate disodique 6,4 mmol/L Hydroxyde de sodium 150 mmol/L -Flacon R2 : Réactif de coloration

Dodécylsulfate de sodium 0,75 mmol/L Acide picrique 4,0 mmol/L pH 4,0

-Flacon R3 : Etalon créatinine 20mg/L (177 mmol/L)

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 26

Prélèvement : Avant le prélèvement il faut s’assurer que le patient n’a exercé aucune activité physique. Il est ensuite installé convenablement dans le fauteuil de prélèvement où il sera prélevé. Le processus consiste à : poser le garrot ; désinfecter la partie à ponctionner ; adapter l’aiguille au corps ; cibler la veine et piquer la veine. Ensuite, on introduit le tube sous le corps vacutenaire en le maintenant contre le bras du patient. Le prélèvement se fait sur un tube sec et un tube à héparinate de lithium par patient.

Phase pré-analytique

-Les échantillons sont mis dans un portoir puis acheminés au laboratoire.

-A la fin des prélèvements de la journée (à10h), nous attendons que les derniers prélèvements sur tubes sec se coagulent après environ 10mn.

-Les différents prélèvements sanguins sont centrifugés à 3000trs/min pendant 5min.

-Le matériel de travail étant disposé, le réactif est sorti du réfrigérateur afin d’être ramené à la température ambiante du laboratoire.

-Phase analytique

-Des tubes à hémolyse identifiés sont disposés sur un portoir.

-Le mode de lecture FX-CREAT est sélectionné sur le spectrophotomètre après sa mise sous tension.

-Le zéro de l’appareil est fait avec de l’eau distillée.

-Le dosage est fait suivant le protocole ci-après :

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Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 27

Tableau I : Protocole du dosage de la créatinine par la méthode cinétique en temps fixe

Etalon Contrôle Dosage

Réactif R1 0,5ml 0,5ml 0,5ml

Réactif R2 0,5ml 0,5ml 0,5ml

Etalon 100µl - -

Contrôle - 100µl -

Echantillon - - 100µl

Après ajout de l’échantillon ou de l’étalon, mélanger immédiatement et lire automatiquement l’absorbance à 490nm.

Préparation du contrôle

Le contrôle utilisé est un mélange de sera réalisé par le laboratoire. On recueille le sérum de plusieurs échantillons d’une journée et le dosage est effectué plusieurs fois pour pouvoir déterminer la valeur cible. L’intervalle de confiance est déterminé et on y ajoute ensuite de l’azide de sodium. Le mélange ainsi obtenu est aliquoté et conservé à -20°C. Pour chaque dosage un tube est décongelé et utilisé le même jour.

Linéarité : La courbe d’étalonnage est linéaire jusqu’à 150 mg/L (1327µmol/L).

Limite de détection : Environ 0.02mg/L à 37°C

-Phase post-analytique

-Après chaque dosage les valeurs sont relevées dans un cahier de paillasse. Les deux valeurs par échantillon sont enregistrées.

- Le matériel et les réactifs sont rangés.

(29)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 28

3ème PARTIE :

RESULTATS ET COMMENTAIRES

(30)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 29

3-1-RESULTATS

Pour les dosages, les valeurs du sérum contrôle sont comprises entre (7mg/L – 9mg/L) (Voir annexe)

Les logiciels Excel 2013 et GRAPH PAD prism version5.0 ont été utilisés pour analyser les résultats obtenus après les manipulations.

Nous avons dosé la créatinine sérique et plasmatique chez 80 patients.

Les résultats des manipulations se présentent comme suit :

Tableau III: Répartition des résultats selon le tube sec et le tube hépariné

Effectifs Total

Hypercréat. Hypocréat. Créat. Normale

Tube sec 11 4 65 80 Tube hépariné 15 2 63 80

Cette répartition est traduite par le graphe suivant :

Figure 4 : Représentation graphique des effectifs des 80 échantillons selon les cas (hyper hypo et normaux)

11

4

65

15

2

63

0 10 20 30 40 50 60 70

Hypercréatininémie Hypocréatininémie Créatininémie normale Tube sec Tube hépariné

(31)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 30

inférieur à celui sur tube à héparinate de lithium. Il ressort aussi que le nombre de cas d’hypocréatininémie sur tube sec est supérieur à celui sur tube à héparinate de lithium. Le nombre de cas de créatininémie normale sur tube sec est supérieur à celui sur tube à héparinate de lithium. Ces résultats confirment les résultats présentés dans le tableau III.

Tableau IV: Répartition des résultats du dosage des 80 échantillons sur les deux types de tubes selon les critères de comparaison

Effectif Pourcentages

Echantillon à créatinine sérique différente de

celle plasmatique 76 95

Echantillon à créatinine sérique égale à celle

plasmatique 4 5

Total 80 100

*95% des échantillons ont une créatininémie sérique différente de celle plasmatique.

Tableau V : Comparaison des échantillons ayant une hypercréatininémie sur les deux types de tubes

Effectif Pourcentages

Echantillon à créatinine sérique différente de

celle plasmatique 11 100

Echantillon à créatinine sérique égale à celle

plasmatique 0 0

Total 11 100

*Tous les 11 échantillons présentant une hypercréatininémie ont une créatininémie sérique différente de celle plasmatique

(32)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 31

Tableau VI : Comparaison des échantillons ayant une hypocréatininémie sur les deux types de tubes

Effectif Pourcentages

Echantillon à créatinine sérique différente de

celle plasmatique 03 75

Echantillon à créatinine sérique égale à celle

plasmatique 01 25

Total 04 100

*3 échantillons sur 4 présentant hypocréatininémie ont une créatininémie sérique différente de celle plasmatique

Tableau VII: Comparaison des échantillons ayant une créatinine normale sur les deux types de tubes

Effectif Pourcentages

Echantillon à créatinine sérique différente de

celle plasmatique 62 95,39

Echantillon à créatinine sérique égale à celle

plasmatique 3 4,61

Total 65 100

*95,39% des échantillons présentant une créatininémie normale ont une créatininémie sérique différente de celle plasmatique

Le tableau VIII présente la description statistique de l’échantillon d’étude (voir annexe)

(33)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 32 Créatininémie

plasmatique Créatininémie sérique

Créatininémie plasmatique

Corrélation de Pearson 1 0,986*

Coefficient de

significativité bilatérale 0,000

Effectif 80 80

Créatininémie sérique

Corrélation de Pearson 0,986* 1 Coefficient de

significativité bilatérale 0,000

Effectif 80 80

Graphe montrant la droite de corrélation

Figure 5: Corrélation entre les deux séries de dosage sur les deux types de tubes.

La figure 5 montre, une corrélation de type linéaire : Y=1.007X-0.0068 avec R2=0,97 au seuil de 1% entre les deux séries de dosage. Soit R2 =0,97 signifie que dans 97% des cas les valeurs obtenues avec les deux types de tubes sont sensiblement égales. Ceci témoigne d’une corrélation significative

y = 1,007x - 0,0068 R² = 0,9726

0 10 20 30 40 50 60

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

Tube hépariné

Tube sec

(34)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 33

Tableau X: Résultats du test de comparaison des moyennes de Student Les hypothèses par rapport à la comparaison des moyennes.

h0 : 𝑌̅1 - 𝑥̅1 = 0 h1 :𝑌̅1 - 𝑥̅1 ≠ 0

L’hypothèse h0 sera confirmée si la p-value est supérieure à 0.05 et rejetée dans le cas contraire.

Variables Effectifs Moyennes Ecart-type

[95%

Intervalle de

confiance]

X 80 11,05 0,69 [9,67;12,43]

Y 80 11,12 0,68 [9,76;12,48]

P-value=0,541

X : Créatininémie sérique Y : Créatininémie plasmatique

(35)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 34

Chez 80 sujets, nous avons dosé la créatinine sur sérum et sur plasma hépariné.

Le tableau IV montre la répartition des résultats du dosage de la créatinine des 80 échantillons. En prenant la créatinine sérique comme référence on définit 3 catégories de comparaison : le cas où la créatinine sérique est supérieure celle plasmatique ; créatinine sérique égale à celle plasmatique ; créatinine sérique inférieure à celle plasmatique. On remarque que seulement 5% ont une créatininémie sérique égale à celle plasmatique et 95% dans le cas où la créatinine sérique est différente de celle plasmatique.

Les tableaux V VI VII montre la répartition selon les critères diagnostics, en hypercréatininémie, hypocréatininémie et créatininémie normale.

Le tableau V représente les hypercréatininémies : il ressort que les 11 échantillons présentant une hypercréatininémie ont une créatininémie sérique différente de celle plasmatique. Notons qu’aucun échantillon n’a une créatinine sérique égale à celle plasmatique. La majorité des échantillons présentant une hypercréatininémie a une créatinine sérique supérieure à celle plasmatique. Ceci suggérerait une possible sous-estimation des résultats par le plasma hépariné quand il s’agit des patients ayant une hypercréatininémie

Le tableau VI représente les hypocréatininémies : 3 échantillons sur 4 des hypocréatininémies ont une créatinine sérique différente de celle plasmatique. Notons que ces 3 échantillons ont une créatinine sérique inférieure à celle plasmatique. Ceci semble montrer une surestimation des résultats par le plasma hépariné.

Des 65 échantillons à créatininémie normale, on a 95.12 de créatinine sérique différente de celle plasmatique mais avec une répartition équitable lorsque la créatinine sérique est supérieure à celle plasmatique et la créatinine

(36)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 35

sérique inférieure à celle plasmatique soit (43.09% et 52.03%) et 4,61% de créatinine sérique égale à celle plasmatique (Tableau VII).

Dans le but d’apprécier quel lien existerait entre les séries de données sur tube sec et sur tube à héparinate de lithium, nous avons réalisé un test de corrélation de Pearson avec pour niveau de significativité 5% (0,05) et 95% pour intervalle de confiance. Les résultats du test sont présentés dans le tableau VIII .Selon ces résultats, le coefficient de significativité est de 0.000% (0.000% <

5%).

Aussi, le coefficient de corrélation entre les deux variables est de 0,986.

Cette valeur très proche de 1 traduit une bonne similitude entre les deux séries de données. Ceci nous confirme que ces deux variables sont comparables. Ainsi il n’y pas de différence significative entre les valeurs de la créatinine des échantillons dosés sur tube sec et sur tube à héparinate de lithium.

Par ailleurs un second test, celui de Student est réalisé pour analyser les résultats de la créatinine sérique et ceux de la créatinine sur plasma hépariné.

Pour vérifier la significativité de la différence des moyennes entre les valeurs obtenues pour les deux séries de dosage, nous avons réalisé le test de Student. Le test de comparaison de Student repose sur deux hypothèses.

L’hypothèse nulle h0 qui stipule que les moyennes des sous échantillons à comparer sont significativement égales: 𝑌̅

=

𝑥̅ (avec 𝑥̅ moyenne du sous échantillon X et 𝑌̅ moyenne du sous échantillon Y) et l’hypothèse h1 selon laquelle les moyennes des sous échantillons à comparer sont significativement différentes (𝑌̅

𝑥̅).

Le seuil de significativité retenu pour le test est de 5%, soit un niveau de confiance de 95%. Lorsque le coefficient de significativité est inférieur ou égal à 5% pour les deux sous échantillons X et Y donnés, l’hypothèse est rejetée. On

(37)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 36

que les moyennes sont significativement différentes.

De l’analyse du tableau IX, il ressort que l’hypothèse nulle h0 est acceptée car la p-value(0,541) est supérieure à 0.05.L’hypothèse alternative h1

est donc rejetée.

Du test de corrélation on peut conclure que les résultats obtenus sur les deux types de tube sont similaires. Ainsi l’héparinate de lithium n’a pas d’influence sur les résultats du dosage de la créatinine. Les différences obtenues au niveau des hypercréatininémies et hypocréatininémies ne sont pas statistiquement significatives. Les résultats obtenus du test de Student montrent que les moyennes sont statistiquement égales, donc il n’y a pas de différence significative entre les deux séries de données.

Discussion

A notre connaissance, ceci est la première étude au Bénin portant sur l’étude comparative des valeurs du dosage de la créatinine sur tube sec et sur tube à héparinate de lithium. A l’issu de la présente étude on n’a pas noté une différence significative entre les valeurs de la créatinine obtenues sur tube sec et sur tube à héparinate de lithium.

Sacchetto et al [13] ont comparés le dosage de 15 paramètres dont la créatinine sur tube à héparinate de lithium et sur tube EDTA en France en 2014. Selon ces auteurs la créatinine figure parmi les paramètres pour lesquels le dosage n’est pas influencé par l’héparinate de lithium ni par l’EDTA.

Dans la littérature d’autres études comparatives de dosage de paramètre sur tube sec et sur tube à héparinate de lithium ont été réalisés au Bénin. Ainsi les travaux de TOSSOU R. en 2012 [14] et ceux de Kouchikan en 2015 [15] ont montrés que les sur les deux types de tubes il n’y pas de différence significative

(38)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 37

entre les valeurs de la natrémie et la chlorémie. Cependant il y a une différence significative au niveau de la kaliémie où le tube sec surestime les résultats.

On conclut donc que le tube à héparinate de lithium peut donc être utilisé pour le dosage de la créatinine.

(39)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 38

Globalement, nous avons noté une très forte corrélation entre les deux séries de données à savoir les résultats du dosage de la créatinine sur le tube sec et celui sur tube à héparinate de lithium. Les différences constatées au niveau des hypercréatininémies et hypocréatininémies ne sont statistiquement pas significatives (Test de Pearson).De plus le test de Student réalisé sur les deux séries de données révèle qu’elles sont statistiquement égales.

Il ressort de tout ce qui précède que les deux types de tubes peuvent être utilisés.

CONCLUSION

(40)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 39

A l’issue de nos travaux, un certain nombre de suggestions méritent d’être formulées :

 A l’endroit des biotechnologistes nous recommandons l’utilisation des deux types de tubes.

 A l'endroit des autorités du ministère de la santé :

 Doter les laboratoires périphériques de spectrophotomètre et de réactifs pouvant permettre le dosage des paramètres biochimiques.

 A l’endroit des autorités de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, nous souhaiterions que les stages de fin de formation soient désormais subventionnés si possible.

 A l’endroit des autorités du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, nous sollicitons une amélioration des conditions de formation.

SUGGESTIONS

(41)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 40

1. LABBE D., VASSAULT A., CHERRUAN B., BALTASSA P., BONETE R., CARROGER G., COSTANTINI A., GUERIN S.H., LACOUR B., NICOLAS A., THIOULOUSE E. Technique sélectionnée pour le dosage de la créatinine dans le plasma ou le sérum. Choix des conditions optimales de mesure. Ann Biol Clin 1996 ; 54 : 285-298.

2. AKUESON M., ASSOU KOFFI A., Influence du fluorure de sodium sur les résultats du dosage de l’urée sanguine ; Rapport de stage Licence Bio.Hum., EPAC, Abomey Calavi, Bénin, 2011.p 40.

3. LOKO F., Cours de « Biochimie fonctionnelle et pathologies» ;EPAC / UAC Bénin : Cotonou, 2007

4. DI COSTANZO G., « créatine & créatinine », Encyclopædia Universalis, http://www.universalis.fr/encyclopedie/creatine-et-creatinine consulté le 24 juillet 2015

5. LE GARRERES A., LAROUTE V., De La FARGE F., BOUDET K.G., LEFEBVRE P.H., Disposition of plasma creatinine in non-azotemic and moderately azotemic cats. J Feline Med Surg. 2007; 9:89-96.

6. ALLAIRE O., DAVID D-J., LEE-ROBIN S-H., Dosage de la créatininémie,évaluation du débit de filtration glomérulaire et rapport albuminurie/créatininurie dans le diagnostic de l’insuffisance rénale chronique Haute Autorité de Santé française (2011) p.27 www.has-sante.fr consulté le 24 juillet 2015

7. TIETZ N.W. Clinical Guide to Laboratory Test, 4th Ed., (2006) p. 316-321 8. TIETZ N. W. Text book of clinical chemistry, 3nd Ed. C.A. Burtis, E.R.

Ashwood, W.B. Saunders (1999) p. 1241-1245)

REFERENCES

(42)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 41

9. YOUNG D.S., Effect of Drugs on Clinical laboratory Tests, 4th Ed. (1995) p.

3-190 to 3-211

10. FEINFELD D.A., KELLER S., SOMER B., WASSERTHEIL-SMOLLER S., CARVOUNIS P.C., ARONSON M., NELSON M., et FRISHMAN H. W.

Serum creatinine and blood urea nitrogen over a six-year period in the very old.

Geriatr Nephrol Urol 1998 ; 8 : 131.

11. VASSAULT A., AZZEDINE M.C., BAILLY M., Protocole de validation de techniques,Commission « validation de technique ».(Document B, stade 3),1986 12. FABINY D.L., et ERTINGSHAUSEN G., Clin. Chem. (1971), 17, p .696- 700.

13. SACCHETTO E., ALI D., DUMONTET E., Le CARRER D., ORSONNEAU J-L., DELAROCHE O., BIGOT-CORBELE E. Influence de la nature de l’anticoagulant sur le dosage plasmatique de quinze paramètres biochimiques, Annales de Biologie Clinique,vol 72, numéro 3, 2014 p. 337-350.

14. MAHOUNOU E., et TOSSOU R. Etude comparative des résultats de l’ionogramme sanguine sur tube sans anticoagulant et sur tube à héparinate de lithium, Rapport de stage Licence Bio. Hum., EPAC, Abomey Calavi, Bénin, 2012.p 43.

15. KOUCHIKAN H., et ADJOU E. Détermination de l’ionogramme sanguin sur tube sec et sur tube hépariné : verification de la formule de correction de la surestimation de la Kaliémie sérique à l’hopital BETHESA, Rapport de stage Licence Bio.Hum., EPAC, Abomey Calavi, Bénin, 2015.p xi.

(43)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 42

Tableau II : Résultats de la détermination de la créatinine sérique chez 80 sujets sur leur sérum et leur plasma hépariné.

d'échantillon

Résultats du contrôle labo

Résultats du dosage sur sérum en mg/L

Résultats du dosage sur plasma hépariné en mg/L 7,6

1 - 11,8 12,3

2 - 9,8 9,9

3 - 44,3 49,5

4 - 5,9 7,5

5 - 5,4 5,4

7,5

6 - 10,7 10,2

7 - 7,1 7,5

8,3

8 - 8,1 8,5

9 - 18,9 18,7

8,1

10 - 9,49 9,7

11 - 12,9 13,9

12 - 15,7 15,1

8,5

13 - 38,3 35,9

14 - 7,9 7

15 - 13 12,4

ANNEXES

(44)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 43 7

16 - 8,1 7,1

17 - 30,6 28,2

18 - 7,5 6,4

7,2

19 - 10,8 10,7

20 - 10,8 10,5

21 - 6,5 8,1

7,4

22 - 10,9 9,6

23 - 7,44 7,4

24 - 12,1 11,6

25 - 7,8 9,2

7

26 - 7 6,6

27 - 8,4 7,3

8,9

28 - 15,9 14

29 - 7,8 6,9

9

30 - 8,6 9,5

31 - 8,4 7,7

32 - 13,5 13,2

33 - 6,6 7,6

8,2

34 - 4,8 5,4

35 - 10,2 10,3

36 - 7,7 8,5

37 - 5,9 6,08

38 - 11,9 12,6

(45)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 44 8,5

40 - 9,9 9,7

41 - 6,7 7,1

42 - 10,4 10,6

43 - 15 17,4

44 - 12,9 14,3

8,1

45 - 6,9 7,3

46 - 8 7,5

7,5

47 - 11,8 11,8

48 - 8,7 9,1

49 - 6,2 7,1

8,3

50 - 12,7 12,6

51 - 12,3 13,6

52 - 9,4 9,7

53 - 8 9,1

54 - 12,4 13

55 - 12,6 13,2

8,2

56 - 11,5 11,5

57 - 9,7 9,1

58 - 12,3 12,2

59 - 9,9 9,4

60 - 14,4 13,7

61 - 10,6 10,2

62 - 11,5 9,9

63 - 12,6 12,4

(46)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 45

64 - 10,8 10,5

7,5

65 - 8,8 9,3

66 - 7,9 7,9

67 - 11,5 11

68 - 16,7 15,8

69 - 9,2 9,7

70 - 8 8,7

71 - 9,4 9,1

72 - 9,2 9,4

7

73 - 7,5 7,6

74 - 10,9 11,4

8,3

75 - 13,8 13,3

76 - 9,5 10

77 - 9,9 9,8

8,1

78 - 7,4 7,6

79 - 7,5 6,9

8,2

80 - 12,6 13

(47)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 46

Tableau VIII : Description statistique de l’échantillon d’étude

Effectif

Concentration minimum en

créatinine (mg/L)

Concentration maximum en

créatinine

(mg/L) Moyenne

Ecartype standard

Dosage avec le sérum 80 4,8 44,3 11,05 6,07

Dosage avec le plasma

hépariné 80 5,4 49,5 11,12 6,2

(48)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 47

Pages

Liste des enseignants...02

Dédicace...04

Remerciements...05

Hommage...06

Sigles et abréviations………..07

Liste des tableaux et figures………...08

Résumé………...09

Abstract………..10

Sommaire………...11

Introduction………....12

1-GENERALITE………....14

1-1- Physiologie des reins………....15

1-2-Définition, Composition et Structure………...17

1-3-Métabolisme de la créatinine………....17

1-4-Les méthodes de dosages de la créatinine………18

1-5-Interférences……….19

1-6-Intérêt du dosage de la créatinine……….19

2-CADRE, MATERIEL ET METHODES……….21

2-1-Cadre d’étude………....22

2-1-1-Présentation du Centre Hospitalier Départemental Mono-Couffo……....22

2-1-2-Présentation du laboratoire………....22

2-2-Matériel et réactifs de travail………....24

2-2-1-Matériel……….24

2-2-2- Réactifs………...24

TABLES DES MATIERES

(49)

Réalisé et soutenu par Pascaline ALOFA Page 48

2-3-1 Période et type d’étude………...25

2-3-2-Echantillonnage………25

2-3-3-Méthode analytique………..25

2-3-3-1-Principe du dosage………25

2-3-3-2 Composition du réactif………..25

2-3-3-3-Mode opératoire………26

3-RESULTATS ET COMMENTAIRE……….28

3-1-Résultats………...29

3-2-Commentaire………34

Conclusion ……….38

Suggestions……….39

Références………...40

Annexes………...………42

Table des matières………...47

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