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Title: “Témoignages à bâtons rompus” Author: Ioana Popescu How to cite this article:

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Title: “Témoignages à bâtons rompus” 

Author: Ioana Popescu 

How to cite this article: Popescu, Ioana. 2007. “Témoignages à bâtons rompus”. Martor 12: 191. 

Published by: Editura MARTOR (MARTOR Publishing House), Muzeul Țăranului Român (The  Museum of the Romanian Peasant) 

URL:  http://martor.muzeultaranuluiroman.ro/archive/martor‐12‐2007/     

 

Martor (The Museum of the Romanian Peasant Anthropology Review) is peer‐reviewed academic journal  established in 1996, with a focus on cultural and visual anthropology, ethnology, museum studies and the dialogue  among these disciplines. Martor review is published by the Museum of the Romanian Peasant. Its aim is to  provide, as widely as possible, rich content at the highest academic and editorial standards for scientific,  educational and (in)formational goals. Any use aside from these purposes and without mentioning the source of  the article(s) is prohibited and will be considered an infringement of copyright. 

     

Martor (Revue d’Anthropologie du Musée du Paysan Roumain) est un journal académique en système peer‐review  fondé en 1996, qui se concentre sur l’anthropologie visuelle et culturelle, l’ethnologie, la muséologie et sur le  dialogue entre ces disciplines. La revue Martor est publiée par le Musée du Paysan Roumain. Son aspiration est de  généraliser l’accès vers un riche contenu au plus haut niveau du point de vue académique et éditorial pour des  objectifs scientifiques, éducatifs et informationnels. Toute utilisation au‐delà de ces buts et sans mentionner la  source des articles est interdite et sera considérée une violation des droits de l’auteur. 

             

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191

J’étais déçue. Sur le terrain qu’on avait fait à Lyon1 j’avais comprit que l’expertise que j’e- spérais gagner, celle de l’utilisation du patri- moine immatériel pour la revitalisation de la communauté villageoise de Heresti n’était pas applicable en Roumanie. Nos concitoyens avaient renoncé depuis longtemps à leurs usages de solidarité sociale, au désir de s’associer pour réussir, au respect pour leurs coutumes et valeurs spécifiques. La propagande communiste a réussi de tout démonétiser.

Cette triste découverte allait m’être confir- mée au cours des visites récentes chez les pro- fessionnels du village, que je connaissais depuis 19982. Les habitants étaient déroutés, ils voulaient absolument se moderniser, ne plus habiter et vivre à la manière de leurs parents, manifestaient un dédain souverain envers leurs anciens savoirs-faire, ce qu’en fait les avaient menés vers une pauvreté sans solutions de sor- tie.

A Plovdiv3 par contre, on a eu la possibilité de se mirer dans des expériences et des frustra- tions similaires aux nôtres : même Sylvette4 – un bon exemple de réussite dans la démarche de revitalisation communautaire autour des savoirs- faire a dû reconnaître après 4 ans d’efforts que les résultats auraient été beaucoup plus impor- tants sans l’inertie de certaines mentalités lo- cales. Quant aux expériences bulgares, plus am- ples grâce à la stratégie nationale de tourisme et à une continuité culturale locale, elles chevau- chent encore la frontière fragile entre un dis- cours nationaliste figé et des initiatives locales parfois très créatives.

Alors, qu’est-ce qu-il nous reste à faire en notre qualité de spécialistes ethno- ou anthropo- logues ? Pour le moment, je crois, rien d’autre que d’essayer à susciter, à mobiliser et à soutenir les démarches des gens du lieu. Même si ce n’est pas si évident…

1Rencontres Patrimoine et dynamiques sociales

2A l’occasion de nôtre première campagne de terrain autour du palais – monument historique Maison de pierre.

3Rencontres Cultures locales et Dynamiques sociales.

4 Sylvette Berraud-Williams, EPACTE Lyon

Notes

Témoignages à bâtons rompus

Ioana Popescu

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