C
est avous de passer, des fers que vousportez,
A
ce suprême rang des Rois dont vous sortez.O RES TE
de Voltaire.De
l’Imprimeriedu
sujet fidele , à l’enseigne,
du bon
Roi./
M. 'D C
G.X
C.n-'i
/
VEXILLA REGIS.
Depuis un
an la lumîeredu
jour a éclairé des scenesque
rimagination jusqu’alors n’eût pu;concevoir ; des attentats
nouveaux
ont glacé d’effroi lesâmes
sensibles ; l’Europe et lemonde
^nt
rayé lenom
françois de la place honorable qu’iloecupoit dans la liste des peuples illustres;les nations rougissent , elles frémissent
épouvan-
tées , à l’idée seule de lafraternité qui les lioit à
,
une
nation dégradée qui, soit erreur, soit cor- ruption, a'violé les principes sacrésque
l’étresu-prême
prescrivitauxmortels,comme
les gages de souamour
, de leur sûreté , et les soutiensdq nÆud
social. Celui quiaime
la vertu , riiumani-té , la patrie , ne peut plus te fixer, coupable France, sans avoirle
cœur
brisé par la douleur ,empoisonné
d’amertume, etsans répéter millefois lejour, avec lePsalmiste:u Nous sommes
deve- nusl’opprobre de nosvoisins, l’objetdesdédainset des railleries deceux quinous environnent!,n
Facti sumus opprobrium
vicinis nostris :SUBSANNATIO
ET ILLUSIO HIS QUI INCIRCUITU NOSTRO
SUNT.De
prétendus sages ont été appellespour
re- médier à quelques abusinévitables dansun
vastegouvernement
; leur mission devoirse borner.à
assurer les privilèges, les propriétés de tous , à rendre à l’antique constitution des François qui^
A
ij;pendant quinze siècles, a faitfleurir siglorieusi-»
ment Fempire
deCharlemagne
, de LouisIX
,
d’Henri
JV
, et de LouisXIV
, àluirendre, dis- je, tout son éclatet toute sonénergie ; à répan- dre en tous lieux les bienfaits de Tordre,de^-
bondance
, de la paix^ en fondant le régné dela religion , desloix ,et desmœurs
surla base iné- branlable, delaseulepuissanceémanée
deladivi-nké
,surlaseule autorité légitime,surlaroyauté.
Tels étoient les devoirs étroits qu’avoient remplir ces
hommes
surlesquelslaFrance avoit les yeux. Telsétoient lesdevoirs danslesbornes desquels les cris de leur conscience leur ordon- noient ,cent fois lejour, de serenfermer. ...Ilsont étouffé ces avertissemens salutaires , aux- quels si souvent le foible doit la force qui lui fait repousser le crime ; l’ambition insatiable , Tavide soif de For , plus puissante dans leurs
cœurs que
lavoixdu
devoir , lesontéblouis,lesont
dénaturé,
pnt rendus
pour
euxl’habitudedu
forfait
un
besoinirrésistible, et l’on peutleurap- pliquer ceque David
disoitde ces insensés, qui
foulent
aux
pieds l’imagedu
grand être;COR-
CUPTISUNT
, ETABOMINABILES
FACTISUNT
IN STUDiisSUIS.«Hisse sontcorrompus
, ils sontde-venus
abominables dans leurs inclinations : 9)Non
estqui fagiat bonum
,non
estusque AD UNUM.
«« Iln’yena pasun
qui fasse le bien ,il n’y en apas
un
seul. 99Leur
première opération a étéde dénaturerle caractère d’un peuplebon
, sensible , aimable poli, etjusqu’alors lemodèle
de tousles autres peuples ; leur langue trompeuse , leurs levres ,>ur lesquelles est
répandu
le vénih de l’aspic ,îifl réussirent
que
trop a gangrener lesâmes
;toutes les
bouches
furent pleines d’exécration et, d’aigreur, les pieds furent légerspour
répandre,le^ng;
avec ces législateurs pervers marchèrent l’oppressionet lamisere:Contritio
et infeli-CITAS
INvus EORUM.
Plus de réglés , plus de.frein
,
plus deloix
,plusde
mœurs
,plus deculte partant plus devertus,
plus de confiance
, plus, de fraternité, plus de bonne’foi ; la licence la,
plus effrénée , l’anarchie la plus grossière et la.
plus dégoûtante, sous le
nom
sacré de liberté succédèrent à cetteharmonie
respectable , de.laquelle résultoientla vigueuret lasantédetoutes les parties
du
corps social ; la bassessed’ame remplaça
le noble enthousiasme de la véritable gloire; laférocitébrutalepritla place de ladou-
ceur et de l’amabilité ; le goûtdu
sang chassa l’amour de l’humanité; enun mot
,
lanation la plus policée, celle
où
le goût des sciences, des lettres et desbeaux
arts, étoitau plus haut dégré de splendeur, fut tout-à-coup transforméeen
des hordes de Cannibales et d’antropophages réunis.Tant
d’excès n’étoient rien encorepour
desêtres qui avoient franchi les barrières les plus, reculées
du
crime ; après avoir assailli lecœur du
meilleur desRois de toutesleshumiliations,
de tous les outrages; après avoir
payé
ses bien-faits de la plus noire ingratitude ; après, avoir avili , réduit àrien sonautorité paternelle
,
pour
élever leur faction, en élevantlemonstre qui la faisoit
mouvoir
, qui , par l’appas del’or , avoit séduitles esprits grossiers de la multitude, sans être arrêté par l’idée de l’immensité
du
forfaitA
iij, ; . . ( 6 )’
, ;
qu
ils méditoient, ils formèrent ïe projet exé-<?rabie ,
aux yeux du
ciel et deshomnaes /de
précipiter, par
un
“barbare assassinat,^
îïârque etsa famille dansles
ombres
de la mo]^..ri T •
’ A
O,vertige înoui!.... des
âmes
perverses1.'...a comble
de Fatrocité!....
et ces ouvriers
dmî-
quité se sont ainsi voués de gaîté de
cœur aux remôrds
dévorans , à l’opprobre et au mépris des siècles,pour
couronnerun bomme_
infecté de tous les vices ,un homme
dont la jeunesse n’a été qu’un tissus de' bassesses et de crinaes ,tih d’Orléans enfin', carîi iiefaut
que prononcer
c^e
nom pour donner
uneidéede tousles attentats..Ces
infâmes régicides, ils espéroient qu’ayantà
leurtête te plusscélératdeshommes
, ilsache- Terôientde dévorerlepeuple; lesMirabeau
Faîné,, les freresLameth
, les Freteau, lès Chapelier,les d’Aiguillon, les
Menou
,lesBarnave,etautres chefs de cette cabale infernale , ces traîtres qui n’aiment qu’à s’abreuver de sang,dont
le gosierest
comme un
sépulcre ouvert, dont lecœur
estdouble
, dont les paroles astutîeuses etmenson-
gères ont dépravé la génération présente ; ces.
traîtres, dis-je, qui eu:x-mêraes se tendent
mu-
tuellement des piégés, penfoient
chacun que
leur pouvoirne
feroitque
s’accroître; qu’ils gouver- neroient seuls sous lenom
de Fusurpâteur , et qu’ils appésantiroientun
sceptre de fer sur le- peuple accablé, sans êtrearrêtéparladésolation de ceux qui sont sans secours et parles cris
du
pauvre. • ^
Tous
les crimes dont se souilla le long par- lement d’Angleterre,n’eussentétéque
de légères irrégularités, comparésaux
actes tyranniques et/
.sr
. ( 7 )
,
tneurtrîerâ dont ces prétendus
Tribuns
projet- toient d’effrayer l’Europe, LouisXVI,
tu alloisrenouveller le martyre de Charles I mais^
en montant
couvert de ton sang sur le trôneou
tu es assis ,que
Philippe eûtété loinpour
rendreson
parricidemoins
exécrable , de^
niontrer les Tares qualités d’un
Cromwel
! Celui-ci, a forcede
génieetde grandeur, cherchoit à se faire-par^donner
son usurpation et a faire dire àson
siècle : il étoit digne
du
premier^rang ;mais
Philippe , incapable d’aucun sentiment éleve , d’aucune pensée honnête,,d aucun mouvement
de
Famé
assezpur pour
le dégagerun
instant de la fangedu
vice; mais Philippe, dont l’esprit et lecœur
secommuniquent mutuellement
la pourriture, qui estleur essence; mais Philippe,dont
labouche
ne proféréque
des parolesde
vanité et de sang , dont lamain
estune
main-d’iniquité VPouvoit-il offrir sur
un
trône autre choseque
l’image épouvantable de l’ange de- ténèbres ,envoyé
parun Dieu
irrité ,pour
pré- cipiter dans l’abîmel’homme
dégénéré et cou- pable! . . . .1 1 • A.
Après avoir renverse toutes les loix
que
de biensuivoitavec tant de plaisir, les avoientbandé
leur arc ; leurs fléchés étoient prêtes àvoler contre celui qui a lecœur
droit .
à
percer le seindu
pere des françois....
Mais
le ciel veille sur le juste, sur céluidont
la tête estparfumée
de son huile sainte^; sa misé- ricorde ne se retire qufe lentementd un
peuple coupable ; il soutient tous ceux,quitombent
et redresse tous ceux qui sont brises t“
QMNES
OUICORRUUNT,
ET ELIGITOMNES
ELISOS*A
IVI
Hn
a paspermisque
leparricide se consornmàtjil a delivre Louis , ce fiis aine de 1coalise , de
Lépée
, des assassins ,redemit davit servüm SUUM DE GIADIO MALIGNO.
^Le
cceurüé'-î’hommejuste ,du
citoyen sen- sible ,du
sujet fidele , cest-à-dire ,du bon
fils,
à tressailli d’allégresse lorsqu’il a
vu que
les joursdu Roi
étoiènt en sûreté,
que
les parri- cidesne
tireroient d'autre fruit de leur lâche attentatque
la confusion et la honte; lorsqu’il a
vu que
les prêtres de lajustice avoient ordre de chercher les coupables et de venger la na- ture , 1humanité
, la patrie et laroyauté indi-gnement
outragées ; alors ,comme
le prophèteRoi
, dans les transports dema
reconnoissance,
Jelevois
mes
mainsfidefès vers les cieux ;u mon
Dieu
,m
écriai-jé,jevous chanteraiun nouveau
cantique; 5?
Deus canticum novum
caîjjtaboT
iBi,t6je lechariterai surlaharpe àdix cordes??;IN
PSALTERIO DECACHORDO PSALLAM
TIBT.Mais
, ôcomble nouveau
de la scélératesse et de la trahison !... qui pouvoit le prévoir ?...*
où
plutôton
devoit s’y attendre, puisque ces
hommes
, aucœur
double, dont les flatteries et lesmensonges
onttrompé
, dénature, etasservi le peuple, puisque ces audacieux conspirateurs ont envahi tous les pouvoirs , et n’ont laissé
qu un
vain titre à leur souverain légitime, rien
ne, devoit
donc
étonner de leur part, exceptéun
acte devertu ; aussi non-seulement ils ont eu Teffronterie d’arracher au glaive de la loi , lesxriminels qu’il devoit frapper;-mais encore ,a la face des nations , ils ont déclaré
que
des monstres convaincus d’avoir médité le plust9> ...
jÊxècrable assassinat,
un
affreux parricide;jepour*rois
.même
direun
déicide , carun Roi
est l’oint.du Seigneur ;
un monarque
françoisne
tientson empire
que
deDieu
, il est l’image deDieu
sur la terre , et l’attaquer , c’estattaquerDieu même.
...Oui
, ils ont osé déclarerque
ces déicides ne pouvoient être sujetsà aucune
in*culpation.
Bons
françois î vousvous
étiez trop. réjouis dans la pensée
que
le châtiment des coupables alloit faire cesser les désordres dont vous gémissiez.; hélas ! les cantiques de recon^noissance
que
je promettoisau Dieu
protecteur demon
pays , ont été changés en soupirs dou*loureux et en gémissemens. .
Plus audacieux par l’impunité / d’Orléans ,
Mirabeau
,Lameth
,Barnave
S. Fargeau ,Siilery,,Roberspierre, d’Aiguillon, etc. etc. etc.
ont cherché à renouer les fils de la trame in- fernalequ’ilsavoient ourdie et àrallier les
mem-
bres de leur parti ; d’Orléans dévoilé étoit de-
venu
l’objet de l’exécration publique ; mais ilconnoît le grand ressort qui fait
mouvoir
cette multitude aveugle, qui ne voitque
«par lesyeux
de ceux qui savent la gagner ,dont
les sens grossiers ne reçoivent d’impulsionque
celleque
lui
donnent
des scélérats adroits; l’or fut le
levier qu’il
employa pour
la faire agir à vo- lonté ; des emprunts faits secrettement enAn-
gleterre ,
une
partie de sesdomaines vendue
,lui fournirent
abondamment
lesmoyens
de le répandre avec profusion.Dans
cemoment
,françois , dans ce
moment
, son parti devient formidable—
Rassemblez-vous àma
voix....Frétez l’oreille à ce
que U
vérité et l’amour\
'
Y. -
de mon Roi m’ordonnent
de'vous dire ;~jê
vais
vous
révéler denouveaux
complots....Le
salut de la patrie dépend- de'la maniéré
dont vous
recevrez ces avertissémens-,-que je mets sous vos yeux, après m’étre exposé-aux coups*
de
la haine etde lavengeance des personnages odieuxque
, malgré tous les périlsoù
je m’ex^*pose,
mon
devoirm’ordonne
de vqus.peindre; écoutez frémissez- d’horreur , et prévenez lesang prêt
àdouler
y il en est tenrps encore.Ma main
tremblante hésite à. tracer le récit desnouveaux
forfaits qui vont porterl’indigna- tion dans vos âmes.J^ftie suisimposé une
tache cruelle.... mais il le faut; jqme
vaineraimoi^
même
; je Le dévoilerai ce fatal secret ;mon cœur
me;crk de sauvermon
paysetmon Roi
—
Ecoutez-moi
françois !...Dans
le conseilde
Philippe , dans ce conseilcomposé
de Laclos,
de Latouche
, deMirabeau
, des Laraeth ,de
d’Aiguillon etc. Llle est arretée, la
mort de
cemonarque
si vertueux , si sensible , dont les entrailles paternelles ne s’émeuventque pou»
son
peuple , qui n’existeque pour
le rendreheureux
î«. Elle est arretée et celle dfe ,sa fa- mille !... Les barbares , ils l’ont jurée surune
epupe....
Le
dirai-je..,.Mon cœur
se glace.Ils l*ontjurée sur
une
coupe remplie de.sang,.- mais , de quel sang?...Ce
récit esf effroyable...Tous
ces cannibalesy
avoientchacun
versé de leur sangimpur
, dont ils avoient faitun
horrible
mélange
; en la serrant tousdune
main
ils ontprononcé
le sermentd une
épou''ven
table fédération , etde .percer le seindu
pre- mier d’entr’eux qui pourroit hésiter.... quiïxior^clieroît aurégicide d’un pas
mal
assure.... puis ,pour
mettre le sceau à cette scene digne des eûménides....pour
compléter leurabominable
fraternité....
pour
ne plus faire quun.... en er les inspiroit.... C’est avecdu
sang qu’il faudroit écrire ce récit.... Ces tigres.... ils ont tous porte leurs levr'es à cette coupe dégoûtante.... ils ontavidement
fait passer dans leur sein le breu- vage affreux quelle renfermoit.... et depuiscet ins^tant,lemême
poison circule dansleursveines^et nourrit leur fureur.
Les principaux ipçmbres
du
parti appelle pa-triotique , de la prétendue assemblée nationale
,
sont dans le secret ; le
Club
des Jacobins sest chargé de gagnerlesprovinces d’Orléans,pour
prévenir les esprits,commence
la levéede bou-clier , par
un mémoire
justificatifde saconduite,composé
par Laclos , cevilintrigant, cescandaleambulant
,qui a
vendu
safemme
àsonvilmaîtrece
mémoire
est dirigé contre laFayette, qui est la premièrevictimequ’onveut frapper; desbrigands rassemblés des provinces, se répandront dans Paris ; les troupes se révolteront contre leurs chefs; lesfaubourgs gagnésinvestirontlemanège
;on
saisira lesmembres
qui seuls ont fait tete al’orage, et qui ne se sontjamais démentis des principesde fidélité et
d’amour pour
leur roi,qui doivent résider dans lecœur
de toutbon
Fran- çois; ils seront indignementmassacrés parlapo-
pulace en furie ; de-là, ces forcenésse rendront chez le roi , ils s’empareront de sa personne sa- crée, de celle de son incomparable épouse, de ses enfans, de ses freres, de ses soeurs de se^tantes;
on
les conduiracomme
de vils crimineU( )
devant le sénat de conspirateurs, oii d^Orléaftî aura été conduit en triomphe par les
membres du Club
desJacobins; là le petit fils deHenri
iy,leroides françois,entendra Mirabeau,l’atroceMirabeau
, luiprononcer son arrêt et celui de sa famille; y5 la raison d’état , luidira-t-il ,laliber*^55 té
, la sûreté
du
peupleFrançoisdemandent
vostetes 46. Alors cette sentence sacrilège
, aussitôt lesrnonstres, sans craindre la foudre vengeresse,
1exécuteront
, et au
même
instant, le détestable^
auteur des crimes et des miseres de la France
,
.
d
Orléansseraproclamé
roi ; le peuple, saiside1esprit de vertige , le plus effrayant et leplus, avilissant, se couvrira d’une tache aussi odieuse
qu
inéfaçable.O
,Dieu
, protecteur delajustice, éloignedenous
tantd’horreurs !Mais
cen
est pas tout encore, d’Orléans s’est assuréque
plusieurs puissances étrangères le se-*conderoient; il a fait
une
ligue avec la Prusse,
la
Hollande
, la Russie, et le prince deGalles 'Cn Angleterre.
Au même
instantoù
l’assassinat de^la famille royale s’exécutera en France ,au .même
instant ce prince , digneami du
traîtrePhilippe
, ce fils dénaturéqui , déjà quatrefois
,
a attenté
aux
jours de son pere, doit luhfaire enfin subir lemême
sort qu’au trop infortunéLouis XVI. Son
parti estpuissaiU, etd’Orléans luiapromis de nerien épargnerpour
laréussite de son projet ; touslesdeux
, forméspour
les forfaits ,comme
leurs goûts , leurs caractères sont lesmemes
, leur cause estcommune
, ilsferont tout l’un
pour
l’autre»Voila
,peupleFrançois, voilà lesecretterrible
que
javois à vousrévéler^mon cœur
estdélivré^ *3
)
d’un fardeau bien pesant
, puisque, en vous ins- truisant des dangers qui
menacent
votreRoi
,je lemets sous la sauvegarde de votreamour
et de votre fidélité. Agis§ez donc, il en est temps en- core; prévenez les plus horribles attentats ras- semblez-vous tous sous Fétendart de Louis, ayez sans cesse Foreilleaux
aguets, Fœil attentif sur sa personne sacrée; veillez sans cesse, entourez cebon
pere;tombez
tous à ses pieds ; à force de soins , de sensibilité , d’obéissance ,dédom-
magez-le des angoisses miortellesdont on
aaffligé son
cœur
; faites-lui oublierque
ses en- fans ontété coupables.... Peuple françois,vous
retrouverez le meilleur des peres ; mais vous devez à la majestédu
trône outragée ,vous
devez à l’exemple des siècles , vous devezà vous-même
enfin .de punir les scélérats qui ont abusé de votre confiance et qui ont vouluvous
entraîner dansun
labyrinthe de crimes ;vous
avezimmolé
à votre fureur lesFoulon
, les Berthier , et autres victimes déplorables des malheursdu
temps; lecomplot
de Philippe et de ses partisans est trop avéré ;immolez
aussi ces traîtres,
que
ce soitmoins
votre juste co’ur-roux que
ceque
vous devez à lajustice, qui
fasse
tomber
leurs têtes. Si l’on neprend
ce parti, il est certain qu’avantpeu
la France sera le théâtredu
carnage. D’Orléans ose déjà se vanter qu’il sera roi ; la Fayette surveille en vain ce lâche et ses pareils ; mais la Fayette perd le créditque
sa vaillance , ses sacrifices et sa vertu lui avoient acquis ; il a deviné la nouvelle conspiration ; samort
estordonnée
par Philippe , mais rien n’intimide le héros ;. ( *4 ^
;
-. .
la Fayette toujours fidele à son roî, autant qu’à ses concitoyens , veut absolument
que
là personne sacrée de sa majesté soit entourée d’une garde sûre et imposante , destinée à ce seul emploi eh'bien ! cetacm
de sagesse et defidélité a étéIransformé encmne
dans l’antre jacobite.On
l’adénoncé comme un
projet de contre-révolution , car, c’est-là le grand refrein de ceshommes
qui ne tendent sans cesse qu’à animer la multitude et à lui souffler cetesprit de vertige et de trouble qui est si favorableaux
assassins.Des
gardes affectionnées à leur souverain , et prêts à prodiguer leursangpour
lui, rendroient
un peu
difficile l’exécution des desseins de ces prétendus amis de la constitu- tion ; et Philippe se verroit détrôné avant d’a- voirvu
son chefbourgeonné
, ceint d’une cou- ronne....Lameth
, Barnave , Roberspierre d’Aiguillon etautres de lamême
trempe ,vont donc
s’opposer de toutes leurs forces à ceque
l’assemblée décrété que le roi sera défendude
lafureur des brigands qui infestent son empire ; il sera bien plus facile de percer le sein de ce
bon
roi , lorsqu’il ne sera gardéque
parides suppôts del’infernale ligue, déguisés sousl’habit de gardes nationales ; les,sages, les énergiques ,\ les touchantes réclamations des Cazalès , des
Maury
, desMalouet
, des Virieux, desFou-
'cault , des Montlausier , etc. seront vaines ; l’infâme cabale triomphera, et dans sonorgueil, elle répétera , l’avantage est à
moi
,prevalui ADVERSUS
EOS.Ne
souffrez pointune
telle audace, peupleîrançoîs; encore
une
foisrelevez l’étendartroyal, ralliez-vous dessous ; c’est en le prenantpour
guideque
vousréparerez de grandes erreursetde grands crimes , etque
vous parviendrez véri- tablement à ce brnlieur , à cette paix, à cetteabondance
qui font l’objet de tousWs'
souhaits dans ces instansoù
toutes les classes de la so-ciété sont si misérables; pénétrez-vousbien de ’ cette vérité ,
que
la France,, par sa position géographique, doitêtreune monarchie
;que
l’a-rziarchie 'est le pire de tous les
maux
; qu’un«tat populaire rend toujours ce
mal
inévitable ;que
demême que
dans le corpshumain
, lecœur
vivifie toutes les autres parties, demême
,
pour
qu’ungouvernement
soitdoucement
ad- ministré, il fautun
centreoù
vienne se réunir toute la forcepour commander
, conduire^ et fairemouvoir
sans choc lamachine
politique entière.La
justesse de ces principes est attestée par l’expérience des siècles ; lesJacobins , les émissaires de Philippe , en vous flagornant ,voudront
vous prouver le contraire ; mais ,ne
, croyez point ces
âmes
deboue
, soyez inébran- lablement fideles à votre roi.'Observez aussi,
combien
Philippe estemba-
rassé
pour donner
le change sur sa conduite ;comme
ilprouve sonpeu
delumière ense dévoi- lant avec autantde maladresse.Qu’avoit-ilbesoin denous donner
avec profusion sonmémoire
? qu’avoit-il besoinmême
de le fairepour
l’em- ployerentièrement à répéter toutceque
les mille etune
feuillespopulairesontditcent fois surl’af- fairedes5et6octobre? Si ce n’étoitlapriseàpartie deMM. Boucher
d’AigisetFlandresdeBrunville^
C i6
)
et la plainte en fauxcontre plûsîenrs^témoins
on
ne verroitdans cemémoire que
lerabachage de tous ces auteurs décorésdu beau nom
de pa-^triote^, et auxquels celui d’énergumènes
com
viendroit
beaucoup
mieux, jDéfiezgigous sur-toutdecesêtres faméliquesqui
ne
cherchent à élever leur fortuneque
sur lesmaux
de leur patrie.Ou
est-ce en. effetque
ceshommes
méprisables? e.vaminonslesprincipauxtun
Carra, aussifpoce
qu’untigre;un Desmou-
lins,
homme
sansgoût,
.sans délicatesse, sans principes,sanscaractère,du
plusmauvais ton, etdont
èqut letalent consiste dans lamémoirejetdes pasquinades;un
Brissot, dignemembre du
comi-tédes recherches;
un Dusolchoy
,'quiprend
des déclamationset lafougue de l’emportementpour
la#chaleurdu
stile et le raisonnement, qui par le titre seulderépublicainqu’ildonne
à sonjour- nal, semble annoncerhautement
le désirdu
ré- gicidfe ;'0mes
concitoyens! voilalesprincipaux empoisonneursdu
peuple ; conspuez ces êtres atroces, repoussez leursfeuilles méprisables, et,encore
une
fois,rassemblez-vous sous l’étendarLde Louis,empêchez
le fer meurtrierd’approcher de son sein ; punissez d’Orléans et ses complices ,ettoutrentrera bientôt dansl’ordre.