HAL Id: jpa-00208740
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Submitted on 1 Jan 1978
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Position des bandes d’énergie d’un alliage binaire dans l’approximation du potentiel auto-cohérent
C. Koenig, T.P. Eggarter, E. Daniel
To cite this version:
C. Koenig, T.P. Eggarter, E. Daniel. Position des bandes d’énergie d’un alliage binaire dans l’approximation du potentiel auto-cohérent. Journal de Physique, 1978, 39 (1), pp.69-76.
�10.1051/jphys:0197800390106900�. �jpa-00208740�
POSITION DES BANDES D’ÉNERGIE D’UN ALLIAGE BINAIRE
DANS L’APPROXIMATION DU POTENTIEL AUTO-COHÉRENT
C.
KOENIG,
T. P. EGGARTER et E. DANIELLaboratoire de Structure
Electronique
des Solides(*),
UniversitéLouis-Pasteur, 4,
rueBlaise-Pascal,
67000Strasbourg,
France(Reçu
le 8juillet 1977, accepté
le 14septembre 1977)
Résumé. 2014 Nous montrons que dans
l’approximation
à un site dupotentiel
auto-cohérent pourun alliage binaire totalement désordonné, il n’est pas nécessaire d’effectuer le calcul itératif de la
self-énergie pour déterminer les limites de bandes de l’alliage et la condition de séparation des bandes.
Les bords de bandes sont déterminés
simplement
par les intersections d’une courbe universelle propre à la structure cristalline considérée et d’une droite dont la pente et l’ordonnée à l’originene dépendent que de la concentration de
l’alliage
et de la séparation des niveaux d’énergie atomiquesdes deux composants.
Abstract. 2014 In the single site
approximation
of the CPA for a completely disordered binaryalloy,
the band edges and the condition for the splitting of the bands in the
alloy
can be found withoutsolving
iteratively
the Soven equation for the self-energy. The band limits aresimply
determined by the intersections of a universal curve characteristic of thecrystalline
structure under consideration and of a straight line, the slope and the ordinate at the origin of which depend onlyüpon
the alloyconcentration and the atomic energy levels of both components.
Classification
Physics Abstracts
71.25
1. Introduction. - Selon un résultat valable pour le type d’hamiltonien habituellement utilisé dans la
description
desalliages concentrés,
le spectre des étatsd’énergie électronique
dans unalliage
métal-lique
binaireAx Bl -x
se situe entre le minimum leplus
bas et le maximum leplus
haut des bandes des deux métaux purs[1], [2], [3].
On peut évaluer la densité d’états defaçon approchée
pour unalliage
totalement désordonné en faisant
l’approximation
du
potentiel
auto-cohérent(CPA)
introduite par Soven[4].
Cette méthode fait intervenir une self-énergie
E dont lespropriétés
ont étélargement
étudiées par la suite
(cf.
parexemple
l’article deVelicky et
al.[5], désigné
dans la suite parVKE).
Müller-Hartmann
[6], puis
Ducastelle[7]
ont notam-ment montré que
l’équation
de Sovenpour 1
admetune solution
analytique unique
dans ledemi-plan supérieur
desénergies complexes (Im
E >0).
LaCPA ne donne
qu’une représentation imparfaite
des bords du spectre du fait
qu’elle néglige
les fluc-tuations dans l’environnement de
chaque
atome.Ducastelle
[8]
a montré que la densité d’états calculéeen CPA respecte bien les bornes inférieure et
supé-
rieure définies
théoriquement plus haut, indépen-
damment de la concentration x.
Cependant,
leproblème
de la localisation exacte du spectre pour, chaque
valeur de x, enCPA,
n’avait pas été résolujusqu’à présent
autrement que par le calculnumérique complet
de la densité d’états danschaque
cas. Enparticulier,
on nedisposait
pas de critèreprécis
permettant de savoir à
partir
dequelle
concentration la bande d’unalliage
de naturechimique
donnéese
sépare
éventuellement en deux sous-bandes.L’objet
de cet article est de montrer que, dans la CPA à un
site pour un
alliage
binaire totalementdésordonné,
il n’est pas nécessaire
d’effectuer
le-calcul - itératif
-de -la
self-énergie pour déterminer
les limites de bandes del’alliage
et la condition deséparation
desbandes. Ces limites de bandes sont déterminées
simplement
par les intersections d’une courbe uni- verselle propre à la structure cristalline considérée et d’une droite dont lapente
et l’ordonnée àl’origine
ne
dépendent
que de la concentration del’alliage
et de la
séparation
des niveauxd’énergie atomique
des deux constituants.
La connaissance d’une limite de bande permet en
principe
de ramener le calcul de la densité d’états àl’intégration
d’uneéquation
différentielle dupremier
ordre. La connaissance a
priori
des autres limites de bandes fournit un contrôlesupplémentaire
del’exactitude du calcul.
Au
paragraphe 2,
nousrappelons
les résultats(*) Equipe de Recherche Associée au C.N.R.S.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197800390106900
70
de la théorie CPA
qui
nous seront utiles et nousétablissons
l’équation
donnant les limites de bande.Au
paragraphe 3,
nous étudions lesprincipales propriétés
de la courbe universelle mentionnéeplus
haut et aboutissons à l’énoncé du théorème de loca- lisation des bandes.
L’étude
complète
de la localisation des bandes est illustrée auparagraphe
4 par le casparticulier
d’une densité d’états
semi-elliptique, qui
offre l’avan- tage depermettre
le contrôle des résultats par un calculalgébrique
direct. Pourterminer,
nouspré-
sentons les courbes universelles
correspondant
aux3 structures
cubiques,
et, à titred’exemple simple
de bande
asymétrique,
le cas d’une densité d’étatstriangulaire.
2. Limites de bande de
l’alliage.
- Nousappli-
quons la CPA à un modèle
d’alliage
binaire en liaisonforte,
telqu’il
est décrit defaçon
détaillée dans l’article de VKE. Nousrappelons
ici sommairement leursprincipaux
résultats afin depréciser
les notations.On suppose que les bandes de valence des deux métaux purs A et B ont des densités d’états po de même forme et de même
largeur
2 w, mais centréesrespective-
ment sur les
énergies
EA et ëo.où
G °
est la fonction de Green associée à po :La fonction de Green de
l’alliage Ax B1-x
est donnéepar
. où
qui
est la forme donnée par Soven[4]
à laself-énergie
E.e est
l’énergie
moyenne à la concentration x :La densité d’états
p(E)
del’alliage
est alors :où :
Les limites de bande sont données par les limites du domaine où : lm
G °(E
+ i . 0 -E)
= 0. Nousallons dans un
premier temps
établir le lemme suivant : Lemme. - Les limites de bandes del’alliage
sontles mêmes que celles du domaine où lm 1 =
0 ;
ellessatisfont à E -
Re(1) 1
> w.En
effet,
la fonction de GreenG °(z)
pour un -argu- mentcomplexe
s’écrit :Dans notre cas
Si lm L =1
0,
la deuxièmeintégrale
de(2.7)
n’estpas nulle. Donc Im
G °
0. Autrement dit :D’autre part, si on considère la formule
(2.6b) qui
est une
façon
d’écrire(2.4),
il est évident que si lm2;= 0,
alorsIm G °(E + i . 0 - 03A3 ) = 0,
cequi
démontre la
réciproque.
Les limites cherchées sontdonc celles du domaine où :
on a alors :
L’équation (2. 8b)
n’est satisfaite quelorsque l’argu-
ment E - Re
(1)
est en dehors de la bande associée àGO,
c’est-à-dire pourE -
Re(lù) >
w.Dans ce domaine
G °(E - 03A3)
estanalytique,
cequi
nous permet d’écrire les eq.(2.6)
pour touteénergie
réelle sansqu’il
soit nécessaire de lui affecterune
petite partie imaginaire positive
+ i . 0.Müller-Hartmann
[6]
a montré que la CPA admetune solution
physique unique
àpartie imaginaire négative
ou nulle. Nous posons :et nous cherchons les limites du domaine où
n(E)
est
nul, pour u >
w. Du fait del’analycité
de laself-énergie,
on obtient ces limites en faisanttendre 1
de
façon
continue vers 0.Lorsque il
estpetit,
la fonction de GreenG °(E -
+in)
s’écrit aupremier
ordre :où
En effectuant ce
développement
dans les deux membres del’équation (2.6b)
on obtient unsystème
de deuxéquations couplées :
qui
traduit le fait que u est solution double del’équa-
tion
F(u) - K(u)
= 0 en limite de bande.Ceci s’écrit
explicitement :
On
simplifie
les calculs en choisissantl’origine
desénergies
telle que :On déduit du
système (2.14) l’expression
suivantede (1 en limite de bande :
Par élimination de 6 entre les deux
éq. (2.14)
et en posant :on obtient
l’équation qui
détermine les limites de bande :Dans le domaine
considéré : 1 u >
w,F(u)
est unefonction monotone strictement décroissante de u.
f (u)
est donc monotone strictement croissante et parconséquent
inversible.f’ -
1 esttoujours positif.
On peut donc
prendre f comme
variable et écrire(2.17)
sous la forme :
Les valeurs
prises
par la fonctionf
aux limites de bande del’alliage
sont donc données par l’inter- section de la courbe universelle+ 0 (f) qui
nedépend
que de la structure cristalline de
l’alliage
avec unedroite dont la pente
1 /(à xy)
et l’ordonnée àl’origine (x - y)/ xy
nedépendent
que de la concentration et de l’écart £5 entre les niveauxatomiques.
Lesénergies correspondantes
E = u + (1 s’en déduisent immé- diatement.En
effet,
connaissantf (u) (formules (2.11)
et(2.16)),
on connaîtu(f).
D’autre part, on tireu(f)
soit de
l’eq. (2.15),
soit de(2.14a).
L’éq. (2.15)
s’écrit encore :Q n’a pas de
singularité
enf ’
= 2 car on a alors aussif
= - 2 e. Cepoint
est lepoint
de croisementsur l’axe horizontal des deux branches
+ 03A6 (f) et - 03A6 ( f). Compte
tenu de la relation(2.17)
entref et f ’, (2.19)
s’écrit :le
signe
étant le même que celui de la branche de la courbe universelle surlaquelle
se trouve lepoint
d’intersection
envisagé :
Ces
équations
neprésentent plus
de forme indé- terminéelorsque f ’
= 2.Par résolution directe de
l’équation
du seconddegré (2 .14a)
oùF(u) = 1 / f,
on obtient deux solutions :c’est-à-dire :
Le choix du
signe
est le même pour cette dernièreéquation
que pourl’éq. (2.20),
mais pas pourl’éq. (2.21),
où il faut l’inverserlorsque
F estnégatif.
On peut remarquer tout de suite que
lorsque
ô estpetit,
c’est-à-dire dans la limite du cristalvirtuel,
le
signe
àprendre
dansl’éq. (2.21)
est + pour les deuxpoints
d’intersection. On a alors :qui
estl’éq. (4.26)
de VKE. Lesénergies
corres-pondantes
tendent vers les limites du métal purlorsque à
tend vers 0. Dans le casgénéral,
leséq. (2 . 9b)
72
et
(2.22) permettent
d’obtenir la valeur desénergies
limites du spectre :
3.
Propriétés de 03A6(f).
Théorème sur laposition
desbandes. - Nous étudions dans ce
paragraphe
lafonction
Ceci nous permettra de montrer que
l’éq. (2.18)
n’a que deux ou quatre solutions suivant les valeurs de x et de b. Les résultats sont rassemblés au para-
graphe
3.5 dans un théorème donnant les limites de bandes exactes del’alliage
binaireAx B1 -x
dansle cadre de la CPA.
3. 1 COMPORTEMENT ASYMPTOTIQUE DE
03A6(f). 2013 Lorsque f
tend vers’ + cc, u tendégalement
vers+ 00. On peut alors faire un
développement
enmoments de la fonction
F(u) :
On en
déduit,
pardéveloppement
limitéquand
u - ccoù
et
Dans le cas d’une densité
po(E) symétrique,
tous lesmoments centrés d’ordre
impair
sont nuls et il reste :La
fonction 03A6 ( f)
est alorspaire : 03A6( f ) = 03A6 (- f ).
Lorsque f
tendvers f ( ± w), 03A6 ( f )
tend vers + oo.Son comportement exact
dépend
de la forme ana-lytique
de po en limite de bande et doit parconséquent
être étudié cas par cas. Dans tous les cas la
courbe 0 (f)
admet deux
asymptotes
verticalesqui
sont les droites d’abscissesf ( ± w).
L’ensemble de la courbe
± 03A6 ( f )
est donc constitué de quatre branches dont nous venons de caractériser les asymptotes(Fig. 1-3).
FIG. 1. - Courbe ± 0(f) pour une densité d’états po(E) semi- elliptique. Les deux branches de + 0(f) sont marquées par un
signe (+), les deux branches de - 4’ (/) par un signe (-). Les
droites en pointillé sont leurs asymptotes. D est la droite : f
x-y
pour (b = 1; x = 0,1).à x-y
pour (c5 = 1 ; x = 0,1).03B4~xy ~xy
[Curve + 0(f) for a semi-elliptic density of states po(E). The
two branches of + 4’(f) are labelled with a (+) sign, the two
branches of - 0(f) with a (-) sign. The dashed straight lines are
their asymptotes. D is the straight line :
f 03B4~xy + x y ~xy
for3.2 NOMBRE DE SOLUTIONS. - La courbure de la
fonction 4Y ( f)
estpositive.
Il suffit pour le montrer de calculer sa dérivée seconde. Le calcul estlong
mais direct. Il en résulte
qu’une
droite ne peut couper chacune des deux branches de la courbe+ 4Y( f) (ou
de lacourbe - 0 (f » qu’en
deuxpoints
auplus.
La
position
de ces branches par rapport à leurs asymptotes(voir
lesfigures
1 à3)
ne donne lapossi-
bilité que de 2 ou 4
points
d’intersection au total.Le
spectre d’énergies
del’alliage
est donc constitué d’une ou deux bandes suivant les valeurs de x et ô.L’étude du nombre de bandes en fonction de la valeur de ces
paramètres
sera détaillée sur unexemple simple
auparagraphe
4.3.3 PÔLE DE 1. - Un
point
d’intersection de la droite et de la courbepeut
se trouver à l’infini.Ceci se
produit lorsque
la droite estparallèle
àl’asymp-
tote commune des
branches - 0 (f)
pourf
> 0 et+ 0(f)
pourf 0,
c’est-à-dire pourLorsque xy£52
franchit cettevaleur,
lepoint
d’inter-section
envisagé
part à + oo sur labranche - 0 (f )
et
réapparaît
à - oo sur la branche+ 0 (f ). f est
alors
équivalente
à u etl’équation (2.19)
se réduit à :Q saute donc de - oo à + oo. Ce cas
correspond
àl’apparition
dupôle
de E(E
--> oo, E = -e)
déjà signalée
dans VKE.Puisque
la valeurde f corres- pondante
est solution del’éq. (2.18)
lepôle apparaît ’
en limite de bande avant de s’en
éloigner
vers le centrede la bande interdite. La condition d’existence de ce
pôle
s’écrit :ce
qui
se réduit à :XYÔ’ >1
,u2(cf.
VKE4.38)
pourune bande
symétrique.
3.4 CAS LIMITE OÙ £5 EST PETIT
(«CRISTAL
VIR-TUEL
»).
- La droitecorrespondante,
de pente1/(ô Blx-y),
est alors presque verticale et iln’y
a doncque deux
solutions,
c’est-à-dire une bandeunique
dans
l’alliage.
Dans le casfréquent
où la densité d’états a uncomportement parabolique
en limitede
bande,
ladivergence
def ’
auvoisinage
de cettelimite
provient
de lapartie parabolique
de po. C’estle cas, par
exemple,
des structurescubique simple (c.s.)
et
cubique
centrée(c.c.)
et du bas de bande de la structurecubique
faces centrées(c.f.c.). L’énergie
de la limite de bande
peut
alorss’exprimer
par undéveloppement
limité en £5.Nous choisissons
ici,
comme dans tous lesexemples
traités par la
suite,
l’échelled’énergie
de sorte que w soitégal
à 1. La densité d’étatss’écrit,
auvoisinage
d’un bas de bande
parabolique :
On en déduit le
comportement
deF(u)
etF’(u) lorsque
u tend vers - 1 :La condition
(2.17)
s’écritpour à petit :
ce
qui donne,
compte tenu de(3.6) :
où Â est une constante
positive,
c’est-à-dire :On peut alors écrire :
F(u)
=F(- 1)
+o(ô2 ), d’où,
par substitution dans
(2.23) :
L’énergie
E - du bas de bande s’écrit alors :Le même traitement peut être fait pour un haut de bande
parabolique,
enparticulier
pour les structures c.s. et c.c. :- Le cas du haut de bande d’un
alliage
de structure c.f.c.doit être traité à
part
car la densité d’états podiverge
comme
Log (1 - E) lorsque
E tend vers 1.F(u) diverge
alors commeLog2 (u - 1) lorsque
u tendvers 1 :
La condition
(2.17)
s’écrit :car on ne
peut plus négliger
edevant f qui
tend vers 0.On n’obtient pas, dans ce cas,
d’expression analytique simple
de E valable pour toute concentration.3.5 THÉORÈME DE LOCALISATION DES BANDES. -
Nous avons établi en
(2.18)
et(2.24)
deuxéquations
donnant les valeurs
de f et
de E aux limites du spectred’énergies
del’alliage.
Nous avons par la suite montré que(2.18)
a deux ou quatre solutions suivant les valeurs de b et de x. Nousrappelons
ici les définitions des fonctions introduites dans ce calcul et nousénonçons
le théorème donnant les limites exactes du spectre dansl’approximation
CPA.La densité d’états po des métaux purs a une lar- geur 2 w. Pour un argument u réel de module
supérieur
ou
égal
à w, la fonction :est réelle et la fonction
est inversible.
On connaît donc
u(f).
Nousnotons f ’
la dérivéede f
par rapport à u
pour u >
w, et nous définissons lafonction 4Y( f)
dans ce domaine par :ô est l’écartement entre les niveaux
atomiques 8A
et EB des deux constituants de
l’alliage,
et x sa concen-tration
(y
= 1 -x). L’origine
desénergies
est fixéede sorte que :
74
Le théorème s’énonce alors :
Théorème. - Dans
l’approximation
dupotentiel
auto-cohérent à un site, le spectre
électronique
d’unalliage
binaire totalement désordonnéAx B1-x
est-constitué d’une ou de deux bandes
d’énergie.
Leslimites de ces bandes sont données par l’intersection de la droite
f - + =
avec la courbe universelleà
Jxy xy
:t 4> ( f ) qui
nedépend
que de la structure cristalline del’alliage.
Les
énergies
de ces bords de bande ont pour valeurs :Le
signe
àprendre
dans cetteéquation
étant celuide la branche de la courbe
+ 0 (f)
surlaquelle
setrouve le
point
d’intersection considéré.3.6 REMARQUE SUR LE CALCUL DE LA DENSITÉ D’ÉTATS. -
L’équation
de Soven(2.4)
donnant¿(E)
peuts’exprimer
en fonction de la variablecomplexe
u = E - ¿ :G - E + u = (GA - E + u) GO(U)(GB - E + u). (3.13)
En dérivant cette
équation
par rapportà E,
on obtientune
équation
différentielle dupremier
ordre en u.Avec le choix
d’origine
desénergies
faitplus haut,
elle s’écrit :
La concentration de
l’alliage n’apparaît
pasexplicite-
ment dans cette
équation
mais intervient dans la valeurnumérique
u° de u aupoint
E° dedépart
del’intégration.
La résolution de
l’équation
donne simultanément les fonctionsu(E), E(E)
etG °(u),
cequi
permet d’obtenir la densité d’états del’alliage,
par une autre méthode que le calcul itératif utilisé
jusqu’à présent.
Les limites de bande données par le théorème de localisation semblent àpremière
vue être des
points
dedépart
naturels pour l’inté-gration numérique, puisqu’on
connaîtuO(EO)
ences
points.
Enfait,
en ces limites debande, G0(u0)
et
dG 0
sont reliées parl’équation (2.14b),
Cettedu uo
p qéquation
s’écrit :Le coefficient de
du/dE
dans(3.14)
est donc nulen limite de bande ce
qui
rend délicatel’intégration numérique
àpartir
de l’un de cespoints.
4.
Exemples.
- Nousprésentons
ci-dessous les courbes+ 0(f)
pour différentes formes de bandes.Comme on peut le constater sur les
figures,
l’alluregénérale
de ces courbes est peu sensible aux détails de la forme depo(E).
La
figure
1 donne la résolutiongraphique
del’équation (2.18)
dans le casparticulier
d’une bandesemi-elliptique, déjà
étudiée defaçon classique
par VKE :La droite
f + x y a une pente positive,
variant
yxy£5 -,/X-y
de + oo
pour £5
= 0 à 0 pour £5 infini. Son ordonnée àl’origine
estnégative
pour x1/2
etpositive
six >
1/2.
Les résultats étant dans ce cassymétriques
si on
échange
A etB,
nous nous bornons à discuter le cas x1/2.
Pour £5 très
petit,
on obtient deux solutionsf =
+f (1) qui
donnent les limites Et = ± 1 du métal pur.Lorsque £5
augmente à concentrationfixe,
la droitepivote
autour dupoint (0, (x - y)llx-y-). Lorsqu’elle
est tangente à la
branche - 4> (f),
ilapparaît
unesolution double
supplémentaire qui correspond
àla formation d’une bande interdite dans le spectre
d’énergie
del’alliage, £5
est alors donnée par la pente de la droite. Pour x =0,1
parexemple,
on obtient£5 =
0,84.
Cette valeurnumérique
est intéressantecar elle montre que les bandes peuvent se
séparer
même
lorsque £5
est inférieur à lademi-largeur (w
=1)
des métaux purs.
Cette bande interdite
s’élargit jusqu’à
ceque à atteigne
la valeurV Jl2/XY (ô
=1,66
pour x =0,1).
La droite est alors
parallèle
àl’asymptote
et l’une dessolutions est à l’infini. On a montré que cela corres-
pond
à E = - e, c’est-à-dire aupôle
de 1. Lepôle apparaît
donc en limite de bandeaprès
laséparation
en deux bandes sauf pour x =
1/2
où lepôle
et laséparation
des bandesapparaissent
pour la même valeur de £5 £5 = 1.Lorsque £5
tend versl’infini,
la droite devient horizontale et les solutionsf
tendent vers quatre valeurs limitessymétriques
2 à 2 par rapport à l’axevertical, qui correspondent
à deux bandes trèssépa- rées.
Les deuxpoints
sur les branches +0(f)
donnentla bande
supérieure
et les deuxpoints
sur les branches- 03A6 ( f )
la bande inférieure.Comme
exemple numérique
nous avons traité le cas(x
=0,1
£5 =1).
La résolutiongraphique
del’équation (2.18)
donne les solutions :On obtient donc deux bandes délimitées par
[- 1,456; 0,400]
et[0,456; 1,009].
Ces résultats sontaisément vérifiables car les
énergies
des limites de bande sont calculablesalgébriquement
pour ce modèleparticulier.
La fonction de Green G del’alliage
esten effet solution d’une
équation
dedegré
3(VKE 4.32) :
Il suffit pour avoir les limites de bande d’écrire que cette
équation
admet une racine double. On est alors à la limite du domaine où(4.3)
n’a pas de solutioncomplexe.
Cette condition estéquivalente
au sys- tème(2. 8) qui
traduit le fait que u est racine double deF(u) - K(u)
= 0. On obtient alors uneéquation
de
degré
4 en E :Cette
équation
a deux ou quatre racines réelles dans le domaine de variation de b. Pour ô =1,
elle a une solution évidente E = - e= 0,400,
cequi
permet de calculer les trois autres : -1,465 6, 0,456
3 et1,009
3.Remarquons
que la solution E = - e necorrespond
pas à unpôle
deE,
la condition(3.4)
n’étant pas satisfaite.
Ce modèle étant un peu
académique,
nous avonstracé les courbes
± (/) correspondant
aux troisstructures
cubiques (Fig. 2)
à l’aide des densités d’états données par Jelitto[9].
Pour ces réseaux iln’existe pas
d’équivalent analytique
del’éq. (4.4)
et seule la méthode
analytique (ou
sa version gra-phique) développée
auparagraphe
2 estpossible.
La densité d’états du réseau
cubique
faces centrées estasymétrique
etprésente
une infinité au bordsupérieur
de la bande. Nous pouvons illustrer l’effet d’une densité d’états trèsasymétrique
sur le casanalytiquement plus simple
d’une densitétriangulaire :
représenté
sur lafigure
3. Dans ces deuxmodèles,
la densité est forte en haut de bande et chute verti- calement à E =
1,
tandisqu’elle
tend lentementvers 0 en bas de bande. Du fait de cette
asymétrie,
on peut montrer
qu’il
estbeaucoup plus
facile d’ex- traire unepetite
sous-bande du haut que du bas de la bandemajoritaire. Kirkpatrick et
al.[2]
ontétudié de
façon
détaillée cet effet sur un autre modèleFIG. 2. - Courbes ± (P(f) pour les trois structures cubiques,
avec leurs asymptotes : --- : pour c.s. ; ---- : pour c.c. ; - - - : pour c.f.c. La deuxième asymptote verticale pour le c.f.c. est l’axe vertical lui-même. Les densités d’états correspon-
dantes sont rappelées à gauche de la figure [9].
[Curves + 0 (f) for the three cubic structures, with their asymp- totes : --- : for s.c. ; --- : for c.c. ; - - - : for f.c.c.
The second vertical asymptote for the f.c.c. is the vertical axis.
The corresponding densities of states [9] are shown on the left
side of the figure.]
FIG. 3. - Courbes ± 0(f) pour une densité d’états triangulaire.
Les droites D1 et D2 correspondent à x = 0,1 et x = 0,9 dans le tableau I.
[Curves + 0(f) for a triangular density of states. The straight
lines Dl and D2 correspond respectively to x = 0.1 and x = 0.9
in table I].
simple
en calculant la densité d’états del’alliage
de
façon
itérative pour toute la gamme de concen-tration et
plusieurs
valeurs de ô. Par notreméthode,
la résolution
graphique
del’éq. (2.18)
donne directe- ment les limites exactes de la bande à x et ô donnés.D’autre part la valeur
bo
de ô nécessaire à laséparation
des bandes à concentration donnée est
particulière-
ment
simple
àobtenir ;
elle est donnée par la pente76
TABLEAU 1
Valeurs
bo
de b nécessaires à laséparation
desbandes pour les deux densités
asymétriques
étudiées :densité
triangulaire
et densité d’unc.f.c.
[Values bo
of b for which the bandsplitting
occursfor the two
asymmetrical density
cases :triangular density
and f.c.c.density.]
de la droite
lorsqu’elle
est tangente à l’une des branches de la courbe universelle. Les résultats pour les deuxmodèles des
figures
4 et 5 sont donnés dans le tableau 1 pour deux concentrationssymétriques
par rapport à 1 /2.5. Conclusion. - Nous avons montré dans cet article que, dans le cadre de la
CPA,
on obtient les limites exactes duspectre d’énergie
d’unalliage
binaire de concentration x par un calcul
analytique
direct. Une fois construite la courbe 0 associée à la structure cristalline des
alliages étudiés,
il suffit de tracer la droitecorrespondant
auxparamètres x
et b de
l’alliage particulier
considéré. Le théorème établi auparagraphe
3 donne alors les bords de bandes.On
peut
ainsi suivre aisément l’évolution des limites de bandes en fonction de la concentration. Enparti- culier,
comme on l’a vu auparagraphe 4,
on obtientla condition de
séparation
duspectre
en deux bandes par unesimple
constructiongraphique, qui
met bienen évidence l’effet d’une éventuelle
asymétrie
de ladensité d’états des métaux purs.
Bibliographie
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