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Submitted on 1 Jan 1885
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déterminer la valeur de l’ohm
Mascart
To cite this version:
Mascart. Sur l’emploi de la méthode d’amortissement pour déterminer la valeur de l’ohm. J. Phys.
Theor. Appl., 1885, 4 (1), pp.101-109. �10.1051/jphystap:018850040010100�. �jpa-00238315�
101
SUR L’EMPLOI DE LA MÉTHODE D’AMORTISSEMENT POUR
DÉTERMINER
LA VALEUR DE L’OHM;
PAR M. MASCART.
La Conférence internationale des unités
électriques,
au mimentde choisir la valeur de l’unité de résistance
(ohm,
s’est trouvée enprésence
derésultats,
fournis d’ailleurs par lesexpérimentateurs
les
plus habiles,
dont la concordance neparaissait
pas conforme à laprécision
des observations. Apart quelques exceptions,
onpouvait
reconnaître que toutes lesméthodes,
sauf celle de l’amor-tissement,
donnaient pour l’unitéexprimée
en colonne de mercurede 1mmq de section une
longueur supérieure
à1m,06.
La méthoded’amortissement,
aucontraire,
atoujours
fourni un nombre no-tablement
plus
faible(1 ).
J’ai
cherché
sil’interprétation plus complète
de la théorie nepouvait
pas fournirl’explication
de cette différence.Considérons un aimant dont le moment d’inertie est K eu le
moment
magnétique M,
oscillant dans une bobine dont R est la ré-sistance,
L le coefficient de self-induction et G la constantegalva- nométrique
moyenne dans larégion occupée
parl’aimant,
leplan
moyen de la bobine étant
parallèle
au méridienmagnétique.
Appelons
H lacomposante
horizontale duchamp
terrestre, 1 l’in- tensité du courant induit àl’époque
t, x la déviationangulaire
del’aimant à
partir
de saposition d’équilibre,
et supposons, en outre,qu’une
causeétrangère
àl’induction,
telle que le frottement dol’air,
donnc une résistanceproportionnelle
à la vitesse dont lecouple
estC dx dt.
Pour l’unité de courant, le
couple produit
par l’action de la bobine sur l’aimant(ou
de l’aimant sur labobine)
est GlB1 cosx,et le travail
produit
pour undéplacement
dxpendant
letemps
d1est
(1) JOllrnal le Physique, 91 série, t. III, p. 240.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018850040010100
émane de l’ainiant et traverse le circuit
(1).
D’autrepart,
le flux de forcedui provient
du courant lui-même estLI,
de sorte que laforce électromourice d’induction a pour valeur
(2)
c!t
l’équation
du courant induit estLe moment total des forces
qui agissent
sur l’aimant a pour ex- pressionde sorte que
Inéquation
dll mouvement estSi l’on suppose que les déviations restent très
pctites,
leséquations
d ii eonranL et du mouvement se réduisent elLorsque
le circuit reste ouvert, le courant est Ilul et lephé-
noinène est défini par
Inéquation
En
posant
cette
équation
devient(’) loit- CL JoccERT, Leçons sur l’Électr. et le Magn., t. 1, p. 491.
(2) Ibid., p. 567.
103 Le mouvement ainsi
défini peut
être oscillatoire ouapériodique.
mais il
n’y
a lieu de considérer iciqu’un
mouvementoscillatoire,
ce
qui exige
que laquantité
soit
positive.
Dans ce cas, sil’oribine
dutemps correspond
àl’époque
où l’aimant passe par saposition d’équilibre, l’angle
(!YoarL est donné par une
c"(pression
de la formela constante B étant définie par les conditions
initiales,
parexemple par la
vitesse àl’origine
dutemhs.
Le mouvement est oscillatoireet les
amplitudes
décroissent enprogression géométrique :
le dé-crément
logarithmique ho
et la durée zu de l’oscillationpeuvent
être dé terminés parexpérience.
On a
d’ailleurs,
enappelant
T la durée d’oscillation que l’on obtiendrait si toute cause d’amortissement étaitsupprimée,
Représentant
par ?ol’expression V1 + A2 0 R2, il en résulte
Lorsque
le circuit est ferme etqu’on
élimine le courant entreles
équations (1) et (2),
enposant
on obtient
l’équation
différentielle linéaire du troisième ordredont
l’intébrale générale
est de la formeles Balenrs de
p, p’ eL y"
étant les racines del’équation
prend
pourorigine Leiiips l’époque laquelle
passe par une
élongation d’alnplitude a,
les constantesA,
A’ et A"seront déterminées par les conditions que, pour t == u, on ait
Cette dernière condition
peut paraître douteuse, puisque
l’extra-courant ne s’annule pas en même
temps
que le courantprincipal.
avec des circui ts très
conducteurs,
l’erreur commise en faisant 1 = o est assurémentinsignifiante.
L’expression
de la déviation en fonction des donnéesexpéri-
iiienlales serait très
complexe
dans le casgénéral; mais,
si l’on metà
profit
cette circonstance que lerapporu
est trèspetit,
onpeut
obtenir une sol ution très
approchée
duproblème
par la méthode suivanteque 81.
Tisserand a eul’obligeance
deIn’indiq uer.
L’une des racines pi de
l’équation (6)
est infinielorsque
lecoefficient L est
nul;
si lerahport L
est trèspetit,
cette racine aune valeur très
grande,
sensiblementégale
à -R; p’
L eto"
dînèrent très peu des racines it’ et u" del’équation
et ces racines sont
imaginaires
si le mouvement a un caractèreoscillatoire.
L’équation (5)
devisent alorsLe mouvement
peut
encore être considéré commepériodique
avec un décrément
logarithmique
et une durée d’oscillation z, mais les oscillations s’effectuent autour d’uneposition
variable avecle
temps. Toutefois,
la constanteA,
déterminée par les conditionsinitiales,
se trouveproportionnelle
au cube durapport L
Ret, parconséquent, négligeable
dans lesexpériences.
Pour calculer les racines
p’
etp",
onpeut
poser engénéral
les valeurs de M étant données par
l’équation (7),
et le terme decorrection y est très
petit.
105
L’équation (6)
éLant mise sous la formesi l’on y
remplace p
par it+ y
euclu’on
ladéveloppe
par la série deTaylor,
on obtientEn
remarquant
queq(u)
= o et neprenant
ensuite clue lespremiers
termes, il en résulteou, en tenant
compte
del’équation (7),
Les racines de
l’équation (’7)
sontavec
Substituan t ces valeurs de II dans
l’expressjon de y,
on obtientEnfin,
si 1 on poseles valeurs
de p’ et p"
sont données parr équation
que l’on
peut
écrireen
posant
o’ p" permet
l’équation (5)
la forme(8),
les nouvelles constantes B et to étant liées auxprécédentes
par les relationsLa
première
deséquations (11)
résout leproblème,
car on u,d’après l’équation (4),
ou, en
remplaçant
E0 + x dans le terme de correction par sa valeurapprochée
s, c’est-à-dire ennégligeant
le carré durapport R’
R
Telle est, en
effet,
la formule donnée par Maxwell(1).
Lorsque
l’amortissement estconsidérable, l’expérience
ne per-met pas de déterminer directement la durée T des
oscillations,
etl’on
préfère
engénéral
la déduire de la durée T0 relative au circuitouvert par la relation
mais cette relation n’est pas
rigoureuse.
En
effet,
leséquations (10) et (11) donnen t,
au mêmedegré d’ap- proximation,
en tenant
compte
del’équation (9),
il en résulte(1) MAXWELL, Electricity and magnetism, t. II, P. 263.
107
Si l’on
représente
encorepar q l’expression V
1 +A2 t2,
onpeuL
écrire
ce
qui
donneEnfim,
si l’onremplace
a, dans le terme decorrection,
par sa valeurapprochée E 2013
Eo etqu’on
substitue dans1’ex.pression
deR,
en
remplaçan t
aussi K par sa valeur tirée deInéquation (3),
il vientom, en
représentant
par1&,
la valeurapprochée
de larésistance,
La correction que l’on doit
apporter
an calculapproché
de larésistance,
pour tenircompte
du coefficient deself-induction,
estdonc moitié moindre
(1)
que celle que l’on fait d habitude enadmettant
Inéquation ( 12 ).
Cette correction ne suffit pas encore pour faire
disparaître
lesdivergences;
une autre cause d’erreur sembleplus importante.
En
réalité,
les courants induits sont trèsénergiques;
et c’estmême là une condition nécessaire pour que l’amortissement soit notable. Ces courants induits donnent au
barreau,
dans une direc-tion
transversale,
une aimantationtemporaire
dont il est nécessairede tenir
compte.
L’intensité d’aimantation
temporaire
dubarreau, perpendicu-
lairement au méridien
magnétique,
estproportionnelle
à l’actionCI clu courant
et peut
êtrereprésentée
parh GI ;
si l’onappelle ’7
le(’ ) Depuis l’impression de cette Noterai reconnu que M. E. Dorn avait publiés déjà une démonstration équivalente du même résultat (voir Jf7ied. Annal. der
Plays. und Clzem., Bd. XXII, -t884).
l’aimant, magnétiques correspondant
hGIV. Cette aimantation ne modifie pas
l’équauion (i)
relative àl’induction, puisque
le travail du courant sur l’aimant transversalest
toujours nul,
mais l’action de la terre sur le barreau introduit dansl’équation (2)
uncouple
1-1 h GIV designe
contraire aucouple MGI;
le second membre de cetteéquation
doit donc êtreremplacé
par
On posera, comme
précédemment,
(it
l’équation
flllalc deviendraSi l’on
appelle la
l’intensité moyenne (faiulan tationprincipale
de
l’aimant, It
celle de la terre, etqu’on
supposeJ’expérience
faite à la latitude de
45°,
on apar sui te
Or 1 intensité d aimantation de la terre est d’environ 0,079 ou
0,08
en unitésC.G.S ; Ia dépasse
rarement 150 pour les aciers lesplus
fortement aimantés.Quant
au coefficientlt,
sa valeurdépend
de la forme (le l’aimant et de la nature du motal. Si l’aimant était
un
cylindres
trèslong parallèle
à la direction ducliamp,
c’est-à-dire a l’axe de labobine,
cette valeur seraitégale
au eoefficient k d’ai- mantationqui
estcompris
entre 3o et/o
pour le ferdoux;
si lesdimensions transversales de Faimant étaient
négligeables
par rap-port
à salongueur
etqu’il
fûtparallèle
auplan
de labobine,
onaurait
109
Le calcul de fi est, en
général,
unproblème
trèsdifficile ;
mais si l’on veut avoir seulement une idée de1"importance
de l’aiinanua- tiontransversale,
onpeut
faire leshypothèses Ia =
i oo, h = 1,qui
nes’éloignent
pasbeaucoup
des conditionsexpérimentales
etqui
donnentLes
hypothèses
initiales relatives à lapetitesse
des déviations et à la constance du coefficient G laissent encore un doute sur le de-gré
d’exactitude durésultat;
dans tous les cas, les deux corrections queje
viensd’indiquer
concordent pour faireaugmenter
la valeur de l’unité de résistance trouvée par la méthode d’amortissement et larapprocher
ainsi de cellesqui
ont été obtenues par les autres métliodes.RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA RÉFRACTION DES GAZ
LIQUÉFIÉS;
PAR M. L. BLEEKRODE (1).
On
possède
très peu de recherchesexpérimentales
sur lapuis-
sance réfiractive des gaz à l’état
liquide,
celles-ci étant bornées aucyanogène liquide,
étudié en 1826 parBrewrster,
et aux acides sul- fureux et C)anhydrique, qui
sont aisémentliquéfiés
par le froid.J’ai
étudié, depuis plusieurs années,
les autres gaz sous cerapport,
et
j’ai
assez bien réussi à surmonter les difficultéspratiques
résul-tant des
petites quantités
de substance et desgrandes
tensions.Description
del’appareil employé. -
Celui dontje
me suisservi dans les
expériences
suivantes a été construit en vue depouvoir appliquer
lemicroscope
à la détermination de l’indice derélraction,
cequi n’exige qu’un
trèspetit
volume deliquide,
maisnécessairement contenu dans des
parois plan-parallèles. L’emploi
d’un
prisme permet
certainement une exaclitude bienplus grande,
mais aurait
exigé
des surfaces et un volumeplus
considérables etl’emploi
desmastics, généralement
solubles dans les gazIiduéfiés ;
( t ) Extrait par l’auteur d’un Mémoire présenté à la Société Royale de Lortclncs.