• Aucun résultat trouvé

La température du soleil

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "La température du soleil"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00236768

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236768

Submitted on 1 Jan 1872

HAL

is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire

HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

La température du soleil

A. Boutan

To cite this version:

A. Boutan. La température du soleil. J. Phys. Theor. Appl., 1872, 1 (1), pp.154-162.

�10.1051/jphystap:018720010015401�. �jpa-00236768�

(2)

154

On trouvera dans les ouvrages de M. Lame

(Théorie

de la cha-

leur et Théorie des coordonnées

curvilignes)

tous les détails rcla- tifs à la théorie de ces surfaces.

LA TEMPÉRATURE DU SOLEIL PAR M. A. BOUTAN.

La

question

relative à la

température

du Soleil a

occupé,

dans

ces derniers tc111pS , les Recueils

scientifiques

et les Académies.

Astronomes et

physiciens

ont dit leur mot en cette

occasion,

et

pourtant les résultats obtenues sont tcllement discordants

qu’il

est

impossible,

à l’heure

qu’il

est, de se faire sur ce

point

une

opinion qui s’appuie

sur

quelque

fait concluant.

Le P. Secchi et 1_~T. Watterston ont été

conduits,

par leurs

expé- riences,

à évaluer cette

température

à c~ Olt 10 iiiillioiis de

degrés.

Celles de M. Soret conduiraient à 5 zzzzllions 300 ooo

degrés. Après

un examen

plus

attentif de la

question,

le P. Secchi estime

qu’en fixant,

comme limite

inférieure,

5 oit 6 7~zilliozzs de

degrés,

il se

place

dans des conditions

telles ~07z

ne pezct ~’cccczcset°

d’e.x.czbéna~-

iiozz. 1B1. Ericsson déduit de ses essais un chiffre

compris

entre

2 et 3 millions de

degrés.

1B1. Zôllner est

plus

modéré dans son

estination;

selon

lui,

la

température

interne du Soleil serait com-

prise

entre 68 ooo et 102000

degrés.

1B1.

Spoerer adopte

le llo1nbre 27 ooo

degrés.

1B1. H. Sainte-Claire

T~eville,

prenant, comme

point

de

départ,

ses propres déterminations et celles de 1~~.

Debray

sur

la combustion de

l’hydrogène,

inclinerait à penser que la

tempéra-

ture de la surface du Soleil ne doit pas

s’éloigner l~c~zccozrp

de

2500 à 280o

degrés. Enfin,

1B1. E.

Vicaire,

sOL~mettallt à une cri-

tique sérieuse,

et

parfaitement

fondée suivant nous, la méthode

employée

par le P. Secchi pour le calcul de ses

expériences,

et la

(’ ) P. A. SECcm : Le Soleil, p. et suiv. - J. Emcsso~ : ( Solar Beat) Natiii-e,

t. VI, p. 3A4; 1872. - FAYE : Comptes rendus de l’flcadérraie des Sciences, t. LXXIII, p. I 1 23 ; I8~ I . - E. VICAIRE: Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. LXXIV, p. 3 ï ; ~ 1872. - H. SAINTE-CLAIRE DEVILLE : ConzhteS rendus de l’Académie des Sczences,

t. LXXIV, p. i ! 5 ; 1872. - ci. RAYF.T :~Revzce des cours scientifiques. Article sur Zollner.

i8~2, nl 2~, p. 5oi.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018720010015401

(3)

réformant

d’après

les données les

plus

sûres de la

Physique,

arrive

au chiffre de

13g8 J?~7Y~

peu diflérent de celui

qu’avait

ancien-

nenient obtenu Pouillet : 1461 et

1761 degrés.

Parmi tous ces

nombres, quel

est celui

qu’il

serait

permis

de

considérer comme le

plus près

de la vérité ?

Il y

a bien loin de 10 ~~z~ ~Zioms de

degrés

à yoo

degrés.

Nous

n’ av ons pas la

prétention

de trancher une

question

aussi

délicate;

nous nous bornerons à un

simplc exposé

des

points

de vue et des

méthodes

qui

ont

guidé

dans leurs recherches les savants dont nous venons de

rappeler

les Ilon15. Nous insisterons

plus particulière-

ment sur les

expériences

du P. Secchi et de ]B11B1. Watterston. et

Soret, expériences qui

ont eu un certain rctcntissemcnt.

L’analyse spectrale

devait être mise à clltribution pour la solu- tion de la

question qui

nous occupe; elle l’a été en effet. Le spectre discontinu fourni par les rayons solaires

qui

ont subi une rélrac-

tion dans le

p1-isiue

a conduit à admettre

l’existence,

à la surface

du Soleil : 1 ° d’une couche

incandescence,

nOl1l111ée

~7~otes~.~~’t~re, constituée,

dans les idées de MM. Wilson et

Faye,

par des brouillards ou des nuages que

donneraient,

en se

condensait,

les

vapeurs

métalliques ;

ce serait, comme le dit le P.

Secchi,

uiz ~/7M~

de

~c~icttelettes li y~cic~es,

ou n~éj~2e ~c~~e

poussière

solide e.xt~~~7ne-

jne»t~ij~e posséc~c~~2t,

en vertu de sa condensation ~~~~~~e, un

y7~~md pouvuir émissi~ f’;

si cette couche existait

seule,

le spectre solaire que nous observerions serait

continu;

d’une

atmosphére

véri-

table contenant les mêmes métaux que la

photosphère,

mais à l’état

de vapeurs ou de gaz; ce serait elle

qui,

par une

absorption

élec-

tive,

exercée sur les radiations lumineuses provenant de la

photo- sphère,

amènerait dans le spectre la discontinuité que nous con- naissons.

Si cette

hypothèse

est exacte, si la

photosphère

est

formée,

en

réalité,

par des vapeurs

inétalliques qui

se

condensent,

le

problèmes

de la

température

de la surface solaire serait bien

près

de sa solu-

tion ;

car elle serait évidemment la même que la

température

de

liquéfaction

des vapeurs de

sodium,

de

magnésium,

etc., que nous

pourrons,

au moins

approximativement,

mesurcr dans nos labora-

toires.

Nous le

craignons fort,

il

n’y

a rien à déduire de

positif d’hypo-

(4)

thèses de ce genre. Comment concevoir

qu’il puisse exister,

en

même temps, dans une même

région

de la

photosphère,

des nuages

de sodium et de

fer,

par

exemple.

Les

températures

de condensation des vapeurs de ces deux corps dillérent énormément l’une de l’au-

tre. A la

température

à

laquelle

la vapeur du fer se

liquéfie,

lc so-

diun est nécessairement à l’état gazeux

(1 ~. D’ailleurs,

rien ne

prouve que la

pliotospllèrc

ait la constitution de nuage ou de brouillard que

quelques-uns

lui attribuent. On peut

imaginer

tout

aussi bien

qu’elle

est gazeuse et

qu’elle

doit sa

propriété

d’émettrc

des rayons lumineux donnant un spectre continu à la forte

pression qu’elle

subit.

M. H. Sainte-Claire Deville propose une autre solution : « Les raies de

l’hydrogène, dit-il, qu’émettent

certains

points

de la matière

du

Soleil,

sont déterminées par les observations

astronomiques.

MlB1. I’rankland et

Loc~ycr

les ont retrouvées dans la flamme de

l’hydrogène,

soumis à une certaine

pression.

On

pourrait,

par la

méthodes

que j’ai décrite,

déterminer la

température

de combustion

de

l’hydrogène

à cette même

pression,

et par suite la

température

et la

pression

du gaz dans les

points

de

l’atmosphère

solaire les

raies de

l’hydrogène

ont été observées. » Sans

doute,

cette détermi-

nation est

possible;

mais ce ne serait

lJOlIlt

la

température

de la sur-

face solaire que fourniraient les

expériences

dont il

s’agit,

mais seu-

lement la

température

de

quelques points

de cette

surface,

de ceux

l’hydrogène apparaitrait

avec les raies en

question.

Des observa-

teurs

qui, placés

sur la

Lune,

estimeraient assez exactement la

température

de la lave incandescente

qui

sort de nos

volcans,

se-

raient-ils en droit de considérer la

température

moyenne de la sur- face de la Terre comme voisine de celle de la lave ?

l~11. Zollner a

cherché,

dans l’étude du

phénomène

des

protubé-

rances, un moyen de mesurer la

température

interne du Soleil.

L’idée

qui

lui a servi de

point

de

départ

est certainement fort

ingé-

nieuse. Il admet que

quelques-unes

de ces

protubérances,

dont on

étudie maintenant tous

les jours

la forme et le

développements,

sont

dues à des

iets

de gaz

hydrogène qui s’écl~appcraient

de l’intérieur

~’ ) A la température de liquéfaction de la vapeur de sodium, le fer serait solide.

(5)

157 du

Soleil,

en travcrsant avec une énorme vitesse la couche

liquide qui

leur faisait obstacle. Cette

couche,

dont 1B’1. Zoliner

admet,

sans

preuves, l’existence dans la

photosphère,

aurait une

profondeur

de

8" au-dessous de la surface extérieure. De la hauteur de la protu- bérance mesurée par des observations

directes,

il déduit la vitesse initiale d’écoulement de

l’hydrogène.

En

appliquant

ensuite les formules relatives à l’écoulement des gaz que donne la théorie mé-

eanidue

de la

chaleur,

il calcule la clifl’érexice des

température

de

l’hydrogène

à l’intérieur et à l’extérieur de la couché

liquide.

Sui-

vant que le calcul s’est adressé à telle ou à telle

protubérance,

la

différence des

températures

a été trouvée

égale

à 4 r ooo

degrés

ou

à

75

ooo

degrés. Il ne

reste

plus

alors

qu’à ajouter

à ces nombre

le nombre 27 ooo

degrés, qui représente

la

température

de la sur-

face

solaire,

déduite par 1~I. Zôllner de considérations sur le spectre de

l’hydrogène,

pour obtenir la

température

interne de l’astre.

Elle se trouverait ainsi finalement

exprimée

par 68 000 ou 102000

degrés.

Malheureusement les

hypothèses

de 31. Zôllner ne sont nulle-

ment

justifiées.

Rien ne prouve l’existence d’une couche

liquide

au-dessous de la

photosphère lumineuse;

et, d’autre part, cette idée que les

protubérances

sont

produites

par des

iets

de matières gazeuses

s’échappant,

sous une forte

pression,

de l’intérieur du So-

leil,

est loin d’être confirmée par les observations les

plus

récentes.

Il restait à trouver, dans l’étude des radiations

caloriques

du

Soleil,

la mesure de la

température.

La Terre

reçoit

du

Soleil,

en un temps

donné,

une

quantité

détcrminée de chaleur. Voilà un fait

certain,

incontestable. Cette

quantité

de chaleur est évidcmment en relation

avec la

température

de l’astre. L’évaluation de la

première

ne pour-

rait-ellc pas conduire à la fixation de la seconde?

Il y

aurait tout

d’abord,

ce nous

semble,

à s’entendre sur ce que l’on doit

appeler

la

température

du Soleil. Donnera-t-on ce nom à la

température

que

marquerait

un thermomètre

placé

à la surface

lumineuse de la

photosphère?

Mais

rappelons,

en

premier lieu,

que la

température

est variable d’un

point

à l’autre de cette surface.

Les

expériences

du P. Secchi

établissent,

en

effet,

que l’intensité de la radiation

calorifique

va décroissant du centre à la circonférence du

disque solaire; qu’en

second

lieu,

la chaleur n’est pas

symétri-

(6)

quernent

répartie

dans les deux

hémisphères.

Ce n’est pas tout : le thermomètre dont il

s’agit

nc serait pas sculclncnt

influencé,

dans

son

indication,

par le milieu dans

lequel

il serait

plongé,

mais en-

core et surtout par les radiations

calorifiques

venant du centre de

l’astre, qui

lui seraient transmises par les milieux

plus

ou moins

diathermanes

intehposés

sur leur passage. Il nc

marquerait

donc

ni la

température

de la surface

pllotosphérique,

ni celle des couches

plus profondes.

Aucun sens

précis

ne

pourrait

être attaché à ses

indications.

Nous ne voyons d’autre moyen de sortir d’embarras que

d’adopter,

pour la

te~~z~~c~~rztLC,°e

du

Soleil,

une définition

basée,

si l’on veut,

sur une

convention,

mais

qui,

du

moins,

perinettra de donner aux résultats des

expériences

une

interprétation

vraiment

scientifique.

Nous

imaginerions

un Soleil

fictif,

formé d’une substance

llomogt3ne,

d’un

pouvoir émissif égal

à

1’~.u~Iitc,

dont toutes les couclles auraient même

température, qui occuperait

dans

l’espacé

la mémc

position

que le Soleil

réel,

aurait le même v olume que lui et enverrait à la Terre exactement la même

quantité

de chaleur. C’est la

température

de ce Soleil fictif

qu’on appellerait

la

tell1/Jératllre

dit Soleil.

Du reste, toutes les fois

qu’on

a recours à la mesure des radia-

tions

calorifiques

pour résoudre le

problème

que nous

discutons,

on admet

implicitement

une définition de ce genre.

Le P.

Secchi,

31. ~~atterston et M. Soret ont

imaginé

le

procédé

suivant : Un thermomètre à boule noircie est

placé

dans une en-

ceinte recouverte de noir de

fumée,

entretenue à une

température

constante et connue. La boule du thermomètre

reçoit

les rayons so- laires par une ouverture de diamètre

convenable, pratiquée

dans la

paroi

de l’enceinte. Elle voit le Soleil sous

l’angle

de

31’3".,6, qui représente

le diamètre apparent moyen de l’astre.

Lorsque,

dans

ces

conditions,

la

température

du thermomètre devient

stationnaire,

on doit admettre que la

quantité

de chaleur

qu’il dégage

à

chaque instant,

par le fait de la radiation

solaire,

est exactement

égale

à

celle

qu’il perd

par son rayonnement vers l’enceinte

plus

froid au

milieu de

laquelle

il est

placé.

Le P. Secchi suppose que la loi de Newton est

applicable

au cas actuel. Dès

lors,

la

quantité

de chaleur

gagnée

par le thermomètre sera

proportionnelle

à l’excès T de la

température

du Soleil sur celle de la boule

noircie,

ou, ce

qui

rc-

vient au

même,

à la

température

même du

Soleil;

la

quantité

de

(7)

159 chaleur

perdue

sera, de son

côté, proportionnelle

à l’excès

( ~-

--

0)

de la

température

du thermomètre sur celle de l’enceinte. Par con-

séquent,

si l’on

appelle 1

la surface totale de l’enceinte

qui

enve-

loppe

le

thermomètre,

et S l’étendue

superficielle qui.’ correspond,

sur cette même

enceinte, à

la surface apparente du

Soleil, S étant,

dans les conditions de

l’expérience, très-petit

par rapport

à E ;

si

l’on suppose de

plus

le

pouvoir

émissif du Soleil

égal à

i, on aura

en

désignant

par u la valeur

très-petite

1 du

rapport ~ .

en

désignant

par a. la v aleur

très-petite

I g3 I 9 ~~

du

rapport 2 s

Dans un

grand

nombre d’observations faites à

Rome, (t - 8)

a

été trouvé

égal

à 12°,

06,

et, chose fort

remarquable,

s’il

n’y

a pas

eu d’erreurs commises dans les mesures

effectuées,

cette valeur

de

(t 0~

est demeurée constante, alors que 9 variait dans des li- mites

très-étendues, depuis

o

degré jusqu’à

220

degrés.

Au sommet du mont

Blanc,

à l’altitude de

~800 mètres,

:1B1:. Soret a

trouvé pour valeur de

(t 8~, 2 I °~ ~ 3.

C’est cette dernière valeur

qu’ a

choisie

le P. Secchi pour l’introduire dans le calcul. Il a tenu compte due

l’absorption

de chaleur

produite

par

l’atmosphère,

en

ajoutant 7°,

85 au nombre donné par les

expériences

de -NI. Soret. Alors t - 9 devenait

égal

à 9-,g,og-. Il en a déduit

environ 5 11lillions 300000

degrés.

En partant de la valeur de

(t - 8)

trouvée par M.

Watterston,

on

obtient une évaluation

qui

n’est pas

éloignée

de 5 à i o millions de

degrés..

Les

expériences

du P. ~ecchi et le mode de calcul

qu’il

a

adopté

ont été

critiqués :

les

expériences,

par M.

Ericsson;

le

calcul,

par

M. Vicaire. -

~’1. Ericsson a

repris

les

expériences

du P. Secchi avec un appa- reil

identique

au

sien,

et

qui

avait été fourni par le même construc-

teur. Cet

appareil

se

composait

de deux

cylindres concentriques

renfermant dans la

partie

annulaire un

liquide,

eau ou

huile,

dont

la

température était,

aussi bien que

possible,

maintenue constante.

Le centre de la boule du thermomètre était

placé

dans l’axe com-

(8)

muni des

cylindres,

elle rcccvait, directement les rayons solaires.

Tout

l’appareil

était

porté

par un support,

possédant

un mouve-

ment

parallactique,

de manière que son axe de

figure

suivait exac-

tement le mouvement diurne du Soleil.

Le

physicien anglais

a

expérimente

comme l’avait fait avant lui le P.

Secchi,

et il n’a pas tardé à reconnaître que le

liquide

contenu

dans

l’espace

annulaire

présentait,

à différentes

profondeurs,

des

températures

variables

qui

se

communiquaient

nécessairement aux

régions correspondantes

de

l’enceinte,

de telle sorte que la va- leur observée

( t 8~

ne

représentait

pas, comme le

supposait

le

P.

~cccili,

la diuérencc des

températures

du mercure contenu dans

la boule noircie et du

liquide

renfermé dans

l’espace

annulaire. De

plus,

l’air de l’enceinte

s’échaiJpant

dans le cours de

l’expérience

par l’ouvcrture

supérieure

tournée du côté du Soleil était

remplacé

par l’air

extérieur,

et celui-ci devait influer d’une manière inconnue

sur la

température indiquée

par le thermomètre.

Enfin,

il n’est pas

jusqu’au

volume

plus

ou moins

grand

du réservoir

theriuoi>iétrique employé

dans les

expériences qui

n’exerce une influence sensible

sur les résultats obscrvés.

31.

Vicaire,

de son

côté, s’attaque

à la méthode de calcul em-

ployée

par le P. Secchi. Il n’admet pas

l’équation d’équilibre

que

nous avons donnée

plus

haut. La loi de Newton ne saurait être ap-

plicable,

selon

lui,

au cas considéré : c’est la loi du refroidissement de

Dulong

et Petit

qui

doit être

adoptée. L’équation

dont il

s’agit

dev ient donc

dans

laduelle a ~

1,0°77. En la résolvant par rapport à

T,

donnant

à

(t - 6)

la valeur ~9,02 choisie par le P.

Secchi,

supposant en même temps 8 la

température

de l’enceinte

égale

à o

degré,

conser-

vant enfin à la constante x la valeur

déjà indiquée,

M. Vicaire trouva, pour la valeur de

T, i 3ç~8 degrés,

c’est-à-dire un nombre peu dif- férent de celui de 1~~. Pouillet.

M. Vicaire fait remarquer que la loi de

Dulong

et

Petit a

été

établie par les

physiciens jusqu’à

3oo

degrés,

que Pouillet l’a vérifiée

jusqu’à

1000, et que, par

conséquent,

on est

en droit,

sans s’ex-

poser à de graves erreurs, de la considérer comme vraie

jusqu’à

1400

ou i 50o

degrés, températures auxquelles

on arrive

précisé-

ment en l’admettant.

(9)

Les observations de ~1. Vicaire nous

paraissent

tout a fait

fondées,

au moins en ce

qui

concerne le second membre de

l’équation.

Seu-

lement il n’est pas aussi essentiel

qu’il paraît

le supposer

d’appli-

quer la loi de

Dulong

et Petit au cas de

refroidissement,

dans l’en-

ceinte de

température 0,

du thermomètre â boule noircie. Tant que l’excès de

température (t

-

0)

ne

dépasse

pas de

beaucoup

20 de-

grés,

la loi de

Newton., qui

n’est en définitive que la loi de

Dulong

et Petit

approcliée,

est

parfaitement applicable.

En

effet,

C0111I11C la valeur de a diffère peu de

l’unité, si,

dans

l’équation

-- _ _

qui

donne la vitesse de refroidissement dans le vide d’un corps doué d’un

pouvoir

émissif

égal

à 1, on

remplace a

par i + 6 dans le facteur

(at-O - 1)

et

qu’on développe,

on trouve

Si donc l’excès de

température (t - 6 )

est assez

petit

pour que le

(~20130)2013i

; ou o,oo (~20130)2013i I soit né~liwea~le ar ra terme

9 (t - 0) - 1

ou

o~ooyy 2013201320132013201320132013

soit

négligeable

par rap-

2 ~~ 2

port à

l’unité,

on pourra

prendre

pour valeur suffisamment appro- chée de V

qui

se déduirait directement de I a loi de Newton.

L’équation d’équilibre

relative à

l’expérience

du P. Seccii peut donc être ramenée à la forme

En mettant à la

place

de a, de

e,

de a, de t et de 0 les nombres

déjà indiqués,

on arrive à une valeur

numérique

de T peu dîne-

rente de celle

qu’a

obtenue M. Vicaire.

Il faut remarquer que le P. Secchi

néglige

en outre, dans son

calcul,

la part de refroidissement due au contact de

l’air,

part

qui

doit être très-notable dans les conditions de son

expérience;

mais

l’erreur

qui

en résulte est tout à fait

négligeable

par rapport à celle

qui

vient d’être

signalée.

En somme, et comme conclusion dernière de cet

exposé,

nous

(10)

ajouterons

que, avec M. H. Sainte-Claire

Deville,

l~I. Vicaire et la

plupart

des

physiciens français,

nous sommes

porté

à penser que la

température

du Soleil est

comparable

à celle de nos flammes et

n’atteint pas le chiure énorme de

plusieurs

millions de

degrés;

mais nous devons reconnaître

qu’il

n’existe aucune

expérience

dé-

cisive

qui

permette de se prononcer

catégoriquement

sur ce

sujet.

EXPÉRIENCES RELATIVES AUX COURANTS INDUITS PAR LES DÉCHARGES

ÉLECTRIQUES;

PAR M. CHAUTARD.

Les divers effets que

produisent

les courants d’induction dus à l’action des

décharges

des condensateurs ne m’ont pas paru

égale-

ment aptes à être constatés dans un cours. Celui

qui

m’a le mieux

réussi,

c’est l’111Lin11llat10I1 soudaine d’un tube de Geissler par la

décharge induite,

au monlent

jaillit

l’étincelle de la

jarre

induc-

trice. La contraction du corps d’une

grenouille

ou bien la faible

étincelle

qui apparaît

entre les

pointes

d’un

petit

excitateur offre des résultats certainement

très-nets,

mais bien moins apparents toutefois que le

jet

de lumière au sein du tube vide.

En

produisant

l’induction à l’ aide d’une machine

électrique

de

Holtz munie de ses

condensateurs,

on peut rendre le

phénomène

continu et lui donner alors un éclat bien

supérieur

à celui

qu’on

obtient par la

simple décharge

d’une bouteille de

Leyde.

Enfin,

en

employant

un nombre suffisant de

spirales,

on obtient

des courants d’ordres

supérieurs,

dont l’existence peut être fort aisé-

ment et simultanément démontrée par le méme

procédé.

Ces divers

points établis,

il en est un autre encore

qu’il

n’est pas

moins

important

d’examiner et

qui

demande une démonstration non

équivoque. Quelle

est la nature du mouvement

électrique qui

con-

stitue la

décharge

induite Est-ce un mouvement

unique, analogue

à celui de la

décharge

inductrice elle-même ? Est-ce

plutôt

la succes-

sion de deux

décharges

induites de direction

opposée

Les soupapes

électriques

m’ont paru le meilleur moyen de pro-

céder,

dans un cours, à

l’analyse

des courants induits par la dé-

Références

Documents relatifs

Par conséquent, la mise au point de machines électriques capables de travailler dans une ambiance très chaude est un élément important pour le développement de

[r]

b Pr. Albert Duquenoy, Ensia.. Les méthodes d’optimisation des traitements classiques présentent des limites, notamment pour les produits à caractère conductif où la

A partir du spectre du soleil nous allons, grâce à un spectre de référence, pouvoir déterminer les longueurs d’onde des raies absorbées et ainsi identifier les espèces

teur intégral, et que ce noyau est recouvert d’une atmosphère absor- bante, on peut déduire des nombres trouvés pour l’émission de divers points de la surface

on voit que dans le même temps, i minute, le thermomètre accuse sous l'influence de la radiation solaire un excès de température environ trois fois et demie plus considérable que

Le spectre du Soleil montre qu'il se comporte comme un corps noir qui émet des radiations dans tout le spectre électromagnétique avec un maximum d'émission à λ max = 500 nm..

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des