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vind

Development Unlt

fph

Projet fédérateur de recherche-action-formation

Les organisations paysannes

face aux défis

de la mondialisation

Aterier international

21-30

octobre

1998

Goedgedacht Agricultural Centre Capetown, Afrique du Sud

Tome2

(2)

_j

Avertissement

Pour préparer l'atelier de démarrage du projet fédérateur de recherche-action-formation sur « les organisations paysannes et indigènes face aux défis de la mondialisation », les réseaux nationaux APM pressentis pour envoyer des représentants à l'atelier ont été invités à faire un travail de préparation. A cet effet, des indications méthodologiques leur ont été fournies.

Dans ce dossier figurent :

• Les indications fournies aux réseaux nationaux pour préparer un document par pays.

• Les documents élaborés à l'occasion de l'atelier. Ces derniers sont de taille et de teneurs variables ; au-delà de leurs qualités particulières, ils peuvent être considérés comme un reflet de la diversité des réflexions des organisations paysannes et indigènes sur les thèmes qui structurent le projet fédérateur.

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DOCUMENT N°l

BREVE PRÉSENTATION DU PROJET FÉDÉRATEUR DE RECHERCHE-ACTION SUR

LES ORGANISATIONS

PAYSANNES ET INDIGENES

FACE AUX MUTATIONS DU CONTEXTE

NATIONAL ET INTERNATIONAL

(1998 - 2000)

NB : Ce document résume les principales idées présentées dans le projet fédérateur, qui existe en français, en espagnol et en anglais et qui a été débattu à Cotonou (Juin

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3

Depuis la création des réseaux APM Afrique et RIAD, la question des organisaùons paysannes et indigènes, de la structuraùon du milieu rural, a été idenùfiée comme un thème stratégique devant être abordé simultanément et de façon articulée aux niveaux naùonal, régional, continental et international.

Plusieurs programmes et actions ont été mis en oeuvre en Amérique latine et en Afrique. Une première rencontre internationale a eu lieu à Mèze (France) en 1995 sur le thème "Les organisations paysannes et indigènes face au désengagement de l'Etat" ; organisé par la FPH et le CIRAD, cet atelier a réuni une quarantaine de participants venant de onze pays (responsables paysans, chercheurs, ONG, etc.). La réflexion menée a fait l'objet d'une capitalisation publiée en deux langues ("Etats désengagés, paysans engagés").

Lors de la rencontre internationale de Yaoundé, les participants venant de plusieurs pays d'Afrique, d'Amérique et d'Asie ont décidé de poursuivre le travail collecùf sur ce thème stratégique.

Un projet fédérateur a été élaboré; il a été discuté lors des réunions du Comité de Suivi d'APM-Afrique (Cotonou, Juin 1996) et du COCORIAD (Mexico, Juillet 1996): le travail est prévu pour 3-4 ans (1998-2000) et une première rencontre internationale se tiendra en Afrique du Sud en 1998.

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4

1 - Les agricultures familiales, paysannes et indigènes sont confrontées à de nouveaux défis

Depuis une quinzaine d'années, le contexte international et national des agricultures familiales et indigènes connaît d'importantes mutations : dans les années 80, les politiques d'ajustement structurel se sont traduites par le désengagement de l'Etat, par des privatisations, par la suppression de diverses subventions pour les intrants, le crédit, etc. Ces changements se sont amplifiés dans les années 90 : la libéralisation progressive des marchés a abouti à la mise en place de l'OMC, des regroupements économiques sous-régionaux se mettent en place (ALENA, MERCOSUR, APEC ... ). La mondialisation des échanges commerciaux s'accompagne d'une mondialisation des conditions de production (recherche de compétitivité conduisant à la diminution des coûts de production), etc.

Le contexte dans lequel évoluent les agricultures familiales et indigènes est devenu plus complexe, plus instable et plus concurrentiel. Dans de nombreux pays, la survie et la promotion des agricultures familiales et indigènes dépend en grande partie de leur capacité à comprendre les nouveaux enjeux et à définir des stratégies d'action adaptées au nouveau contexte ; elle dépend aussi de leur capacité à influer sur la prise de décision pour reconstruire un environnement socio-économique qui leur soit plus favorable.

Au sein des réseaux APM Afrique et RIAD, ainsi que dans certains pays d'Asie, les personnes et les groupes qui participent à la dynamique collective de réflexion-action sont conscients de la nécessité pour les organisations paysannes et indigènes :

• d'adapter leurs objectifs et leurs méthodes d'action pour relever les nouveaux défis auxquelles elles sont confrontées ;

• de nouer des alliances entre elles, aux niveaux national et international;

• de construire des partenariats et des alliances avec d'autres acteurs (économiques, sociaux, institutionnels et politiques; publics et privés), au sein du milieu rural mais aussi à l'extérieur.

2 - Les objectifs du projet fédérateur Les objectifs poursuivis sont les suivants :

• créer les conditions d'une réflexion collective sur la façon dont les organisations paysannes et indigènes adaptent leurs modes d'action et leur structuration pour s'ajuster au nouveau contexte et réagir aux mutations qui s'opèrent ;

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s

identifier, à partir d'expériences concrètes, de choix effectués par des organisations paysannes et de leurs incidences, les principes, les conditions nécessaires et les précautions indispensables à l'élaboration et à la mise en oeuvre par les organisations d'orientations pour l'action ;

• élaborer des outils et des méthodes susceptibles d'aider à la prise de décision (analyse du contexte, planification et programmation, suivi-évaluation ... ) ; • élaborer des outils et méthodes en matière d'appui au développement pour

renforcer l'efficacité des actions menées dans ce domaine par les organisations paysannes et indigènes ;

• accroître le pouvoir de proposition/ négociation des organisations paysannes à différents niveaux de décision, notamment par une meilleure articulation entre les différents niveaux auxquels elles se structurent et par le renforcement des alliances avec d'autres acteurs.

3 - Les questions en débat

Le travail de réflexion-action prévu dans ce chantier stratégique est centré sur deux thèmes principaux.

Le premier thème concerne l'analyse de la situation actuelle avec deux questions principales :

• comment les organisations paysannes et indigènes définissent-elles leur projet technique, économique, social, culturel et politique à moyen et long terme ? A partir de quelles analyses? En fonction de quelle perception de l'avenir? Avec quelles méthodes ? Avec quelles alliances ?

• comment les organisations paysannes et indigènes mettent-elles en oeuvre leur projet ? Quels dispositifs mettent-elles en place pour l'appui au développement, pour la défense des intérêts des producteurs ? Quels sont les partenariats et les alliances qui se construisent ? Comment ?

Le deuxième thème concerne l'élaboration de méthodes et d'outils de travail pour les organisations paysannes et indigènes ; il s'organise autour de deux questions :

• quelles sont les informations, les méthodes et les outils qui peuvent aider les organisations paysannes et indigènes à construire un projet qui englobe les court, moyen et long termes et qui s'inscrive dans la perspective d'un développement technique et économique durable pour les sociétés concernées ? • quelles sont les conditions et les moyens nécessaires aux organisations

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6

A travers ces deux questions, de nombreux sujecs seronc abordés ; l'accent sera nùs sur leurs articulations ainsi que sur la mise en cohérence des solutions sectorielles proposées.

4 - Les modalités de travail

La réflexion / action s'appuiera sur une dizaine de situations.

En Amérique latine, les pays concernés sont l'Equateur, le Mexique, le Brésil, Cuba et l'Uruguay.

En Afrique, il s'agit de la Tanzanie, du Zimbabwé, du Sénégal, du.Bénin, du Mali et du Cameroun, pays auxquels se joindra sans doute l'Afrique du Sud.

Le Viet-Nam a manifesté son désir d'être associé.

L'année 1998 sera l'année de démarrage de ce nouveau travail de réflexion-action sur le thème stratégique de la structuration du milieu rural.

Les actions suivantes seront menées:

• l'organisation d'une rencontre internationale permettant de définir le cadre commun du travail, ses modalités concrètes (méthodes, outils, organisation), le calendrier de mise en oeuvre, la nature des participations respectives, les modalités de circulation de l'information, de coordination, etc .. (elle se tiendra en Afrique du Sud) ;

• la recherche de moyens financiers complémentaires ;

• le démarrage des activités dans chacun des pays : information au sein des organisations paysannes, de partenaires extérieurs mobilisables, etc ...

La deuxième et troisième année seront principalement consacrées à des travaux menés dans chacun des pays et à des échanges thématiques ; des rencontres sous-régionales ou continentales seront également organisées avec dans ce dernier cas la participation d'un ou deux représentants des organisations de l'autre continent.

Une capitalisation progressive sera réalisée concernant par exemple: • les études de cas par pays ;

• des outils et des méthodes utilisés, mis au point et testés ; • des thèmes de réflexion transversaux ;

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La quatrième année sera consacrée notamment : • à une capitalisation par pays et par continent ;

• à la tenue d'un atelier international réunissant tous les participants du projet ; • à la capitalisation des résultats à l'échelle internationale ;

• à la diffusion des résultats (publications, organisations d'ateliers continentaux, sous-régions, par pays, régionaux, etc ... ).

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DOCUMENT N°2

PRÉPARATION DE LA RENCONTRE INTERNATIONALE EN AFRIQUE DU SUD

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La rencontre internationale d'Afrique du Sud a été décidée lors des réunions du Comité de Suivi d'APM Afrique (Cotonou, Juin 1997) et du COCORIAD (Cuernavaca, Juillet 1997) et Tommy Phillips (Land Development Unit/ Western Cape University) a donné son accord pour l'organiser dans la région du Cap.

La rencontre devrait réunir les représentants des pays qm se sont portés volontaires pour participer activement à ce chantier stratégique.

Elle aura pour but :

• de faire émerger les questions communes qui structureront la réflexion-action dans les années qui viennent;

• de définir les modalités concrètes de travail dans chaque pays, à l'échelle continentale et au niveau international ;

• de préciser les formes de capitalisation des résultats obtenus à chacune des étapes.

1 - Les participants à la rencontre

Il est prévu que chaque pays engagé activement dans le travail envoie une personne à l'atelier ; comme cela est d'usage, l'Afrique du Sud pourra envoyer 4 à 5

personnes. Les listes suivantes ont été établies lors des Comités de suivi des réseaux ; elles devront être confirmées :

APM Afrique : Sénégal (1) lV1ali (1) Cameroun (1) Bénin (1) Tanzanie (2) Zimbabwé (1) RSA (4-5) Comité de suivi (2)

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10 RIAD Equateur (1) Brésil (1) Mexique (1) Cuba (1) Uruguay (1) Chili (1) COCO RIAD (2) soit environ 8 ou 9 participants

Viet-Nam (1-2)

France (3-4)

soit au total entre 25 et 30 personnes

2 - La préparation de la rencontre par les participants

La rencontre est un moment très important pour le lancement du travail collectif concernant les organisations paysannes et indigènes.

2.1 - Chaque groupe / réseau national devrait préparer sa contribution ; elle pourrait aborder les points suivants :

• les principaux changements intervenus dans le pays en matière de politique agricole et leur enchaînement pendant les 10-15 dernières années ;

• !!impact des changements au niveau national et international sur les agricultures familiales et indigènes (avec présentation de données ou de cas concrets et en approfondissement le plus possible les analyses);

• les réactions des organisations paysannes et indigènes à ces changements à l'échelon villageois ou local, aux niveaux régional et national, au niveau international (avec présentation de données ou de cas concrets) ;

• comment les organisations paysannes adaptent-elles leur projet technique, économiques, social et politique ? Quels problèmes et quelles résistances rencontrent-elles pour définir leur projet et leurs programmes d'action et pour le mettre en oeuvre ? Quelles sont les questions qui se posent ? Quelles sont les réponses abordées ?

• de quels appuis bénéficient les organisations paysannes et indigènes ? Des partenariats se construisent-ils avec des organisations et des institutions

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extérieures aux sociétés rurales ? Avec le secteur privé ? Avec les services publics? Dans quels secteurs? Avec quels résultats?

• y a-t-il de nouvelles alliances qui se construisent ? Avec qui ? Comment ? Quelles alliances seraient nécessaires? Pourquoi?

• quelles sont les questions qui devraient être traitées dans le cadre de c~ chantier stratégique ? Comment pourraient-elles être abordées au niveau national, continental et international ?

Un guide plus détaillé pourra être envoyé à chaque groupe/ réseau national après la réunion de Cascavel.

2.2 - Valoriser _la réflexion déjà effectuée

Il serait également important de recenser les travaux collectifs et individuels qui pourraient être valorisés à l'occasion de la rencontre d'Afrique du Sud. A titre d'exemple:

• le travail réalisé par le RIAD sur "organisations paysannes et indigènes et pouvoirs locaux" (un séminaire continental devrait avoir lieu en 1998 sur ce thème);

• l'ouvrage de Ethel del Pozo publié récerrunent ; • les conclusions de l'atelier international de Mèze ;

• les études réalisées en 1996 et 1997 au Tchad, au Mali, au Cameroun, etc., sur les organisations paysannes par le CIRAD et le CIEPAC;

• l'ouvrage en cours de rédaction sur le CADEF ;

• le compte-rendu de l'atelier du Cameroun sur le mouvement paysan en Afrique Centrale qui a eu lieu mi-janvier 1998 au Cameroun;

• le travail qui devrait être réalisé prochainement au Viet-Nam dans le cadre de la préparation du séminaire national prévu en 1998 sur les organisations paysannes;

• etc ...

3 - Le programme de la rencontre

3.1 - Trois demi-journées pourraient être consacrées à la présentation des groupes / réseaux nationaux et à la formulation des questions qui leur pa"raissent centrales.

3.2 - Une demi-journée serait consacrée à la présentation par les réseaux continentaux de l'état de leurs réflexions actuelles sur les organisations paysannes et indigènes (exemple : le travail du RIAD sur "organisations paysannes et indigènes et pouvoirs locaux").

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l2

3.3 - De ces apports et des débats qui les accompagneront devrait émerger une interrogation commune qui déboucherait sur la formulation des thèmes communs de travail.

3.4 - Deux demi-journées seraient ensuite consacrées aux modalités de mis en oeuvre du travail pendant les deux années suivantes ; plusieurs questions pourraient être discutées:

• dans chaque pays, quelles seraient les organisations concernées et qui seraient les animateurs du travail réalisé?

• quel travail devrait être réalisé dans chaque pays ? Comment ?

• quelles situations pourraient être choisies pour faire l'objet d'analyses approfondies et pour tester des méthodes et des outils d'analyse prospective, de planification, de programmation, de pilotage, d'évaluation, etc. ;

• comment apporter un appui méthodologique aux organisations / groupes nationaux qui le demanderaient ?

• comment organiser les échanges d'expérience ? Les comparaisons entre pays ? • où et comment trouver les fonds nécessaires pour mener le travail à l'échelon

national, continental et international ?

• comment organiser la coordination permanente du travail ? • etc ..

3.S - Le programme de la rencontre pourrait être le suivant :

• quatre journées seront consacrées au thème stratégique des organisations paysannes et indigènes. Selon le programme ci-joint :

- trois journées de travail en salle,

- une demi-joumée·de visite de communautés en milieu rural, - une demi-journée et une soirée de visite de la ville du Cap.

• la cinquième journée (vendredi 26 juin) sera consacrée à une réunion sud-africaine. (en vue de la constitution d'un groupe/réseau national) ; six participants étrangers y participeront (deux d'Afrique, deux d'Amérique et deux d'Europe).

Pour les autres participants, des visites seront organisées pour rencontrer des organisations paysannes et des institutions d'appui au développement rural. • le sixième jour sera consacré à des visites avec des options.

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Contribu

1

tion de l'Equateur

Juan Pablo Munoz, Terra Nuova

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ECUADOR: FICHA INTRODUCTORIA PARA EL PROYECTO FEDERA TIVO SOBRE ORGANIZACIONES CAMPESINAS FRENTE A LOS CAMBIOS

MUNDIALES (GLOBALIZACION).

1. BREVE PRESENTACION DEL PAIS Y DEL TRABAJO DE LA RED APM 1.1. El Ecuador: sector agrario y desarrollo rural

Este pais de 270 mil Kms, dividido en tres regiones (Costa, Sierra y Amazonia) tiene una poblaci6n de 12 millones de personas, de las cuales, segun cifras de la Secretaria del Frente Social del Estado (1997), 6 millones son pobres. En 1998 se considera que el desempleo llega al 17% y el subempleo alrededor del 50% de la PEA. El 54% de la poblaci6n es urbana mientras que el restante 46% habita en los sectores rurales. La pobreza, si bien abarca ciudades y campo, se agudiza a nivel rural, particularmente entre las poblaciones indigenas. Existen diversos criterios para cuantificar la poblaci6n indigena Io que dificulta definir una cantidad precisa; promediando entre las cifras oficiales (10%) y las de las organizaciones indigenas (30% ), se puede ubicar una cifra cercana al 20% de la poblaci6n nacional, es decir, unos 2,4 millones de indigenas.

El sector agrario ha sido el mas dinamico de la economia del pais durante las primeras 6 décadas del presente siglo. A partir de los ?Os la explotaci6n del petr61eo empuj6 un acelerado proceso de industrializaci6n (sustituci6n de importaciones ), urbanizaci6n y de modernizaci6n del propio sector agrario. La producci6n agraria se ha dividido en dos sectores contrastados: el primera de agroexportaci6n en donde se han ubicado productos como el banano, café, cacao (costa), y mas recientemente, camarones, flores, frutas ex6ticas. En este sector se encuentran los mas grandes capitales agrarios y reciben el mayor apoyo del Es,tado pues es generador de importantes divisas.

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El segundo sector es el de producci6n para el mercado interno el que a su vez se puede dividir en dos subsectores, 1) aquel que vinculado a la agroindustria es mas rentable ( aceites, lécteos, carnes) y en el que se ubican media nos y grandes productores y 2) el que produce alimentas no procesados coma cereales, hortalizas, tubérculos, que en su mayor parte corresponde a pequerios productores, campesinos e indigenas, que son los sectores mas fragiles frente al mercado y los de menores ingresos.

En este contexte, con el objeto de dinamizar las economias campesinas e indigenas y de integrarlas/asimilarlas al mercado nacional, desde mediados de siglo se han tornade iniciativas de promoci6n del desarrollo rural. Desde 1956 actu6 en el pais la Misi6n Andina promovida por los Estados Unidos para mejorar las condiciones de vida a nivel rural y atenuar las demandas campesinas (desmovilizaci6n). Pese a la presencia asistencial de la Misi6n Andina entre los

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60s y ?Os la protesta campesina e indigena en la Costa y la Sierra obliga a la expediciôn de dos _ leyes de Reforma Agraria (1964/1973) con las cuales se permite el acceso. del campesinado a un porcentaje importante de tierras agri colas. Corno resultado de la aplicaci6n de la reforma agraria cerca de un 40% de las tierras que estaban en manos de hacendados en la Sierra y de plantaciones de la Costa pasaron a los campesinos. Aunque fueron asignadas las tierras de menor calidad (péramos, laderas, sin riego) y no se apoy6 con recursos para la producci6n, sin duda la reforma permiti6 el mejoramiento de las economias campesinas.

Durante los 80s el estado promovi6 proyectos de desarrollo rural integral en 15 zonas del pais, tratando de mejorar las condiciones de vida de las poblaciones rurales (salud, saneamiento, infraestructura, producci6n). Con esos proyectos y otras instancias (Foderuma, Banco de Fomento), el Estado promovi6 la "modernizaci6n" del agro. Ello, mas que fortalecer a las economias campesinas sirvi6 para favorecer la articulaci6n del campesinado al mercado de quimicos (fertilizantes, pesticidas, etc).

La presencia del Estado en el agro comenz6 a desaparecer en los alios 90s cuando el neoliberalismo prescribe las privatizaciones. Al momento los programas de desarrollo rural integral estan siendo reemplazados por un "programa de modernizaci6n del sector agropecuario" (PROMSA) que busca la conformaci6n de empresas eficientes con los agricultores "viables" (competitivos a nivel internacional) y la intervenci6n de agentes privados para reemplazar a las instituciones del Estado. Los campesinos "no viables" deberén paulatinamente salir de la producci6n agraria para pasar a integrar algun otro sector productivo (comercio, servicio). En la practica esta propuesta neoliberal implica el crecimiento del desempleo, subempleo y de las migraciones campo-ciudad.

A riivel organizativo, desde la reforma agraria se vivi6 un muy importante proceso a nivel rural, Io que permiti6 la conformaci6n de un sinnûmero de organizaciones campesinas e indigenas, tanto de base (asociaciones, cooperativas) como de segundo grado, federaciones provinciales, organizaciones regionales y nacionales.

En los 80s las organizaciones de segundo grado, como parte de ese tejido social, cumplieron muy significativo papel en relaci6n a la capacitaciôn de lideres, a la ejecuci6n de proyectos de desarrollo y a la representaci6n de las demandas campesinas. Finalmente, todo este importante tejido ha sida el sostén de las movilizaciones mas-recientes (90,92,94) con las cuales la poblaci6n rural (principalmente indigena) ha cuestionado al Estado "neoliberal" y, en general, a la sociedad nacional "excluyente".

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1.2. La red APM en el pais.

Luego de su fundaci6n en Cuernavaca en 1992, RIAD comienza a dinamizar un grupo de voluntades en el Ecuador. Gente de organizaciones campesinas (CONAIE, FENOCIN, Ecuarunari) y de ONGs (IEE, Comunidec, Fepp, Cedis,

CEA, Terranueva) comienzan a asumir el desafio de RIAD de generar informaciones utiles para la acci6n politica, en relaci6n a los temas del desarrollo rural y de las organizaciones campesinas e indigenas.

En 1994, trente al intenta neoliberal de promulgar una nueva ley agraria conforme a los intereses del capital, el grupo RIAD de Ecuador favoreci6 una serie de encuentros entre campesinos, indigenas y ONGs para enfrentar esta arremetida contra las poblaciones rurales. Estos talleras coadyuvaron a la formaci6n de la Coordinadora Nacional Agraria, asi coma a la elaboraci6n de una propuesta de ley alternativa. Finalmente, la Coordinadora Nacional conformada par las principales organizaciones campesinas e indigenas, con la propuesta de ley alternativa en la mana, logr6 establcer un escenario de negociaci6n con el Estado y las camaras de agricultura (empresas), para por Io menas atenuar los contenidos neoliberales de esa ley.

Durante el 94 este mismo grupo (RIAD) decidi6 realizar una sistematizaci6n de casas sobre agriculturas campesinas sustentables. A partir de esta sistematizaci6n de casas se organizaron entre el 94 y el 95, talleres de discusi6n (uno nacional y tres regionales) sobre los contenidos y viablidad de agriculturas campesinas sustentables. Debido a la vigencia de este tema en los organismos internacionales de desarrollo se consider6 fundamental la argumentaci6n desde los sectores campesinos.

Luego de estas iniciativas, el grupo vinculado en Ecuador a RIAD, desde 1996 asumi6 el reto de acompariar los procesos de participaci6n de Hderes campesinos en la polftica formai a nivel de gobiernos locales. Primera se apoy6 a los candidatos de la Confederaci6n de Nacionalidades lndigenas del Ecuador (CONAIE) y luego, entre el 97 y 98, se ha venido ofreciendo apoyo a los alcaldes indigenas de varias localidades, en la gestion de sus municipalidades.

Al momento mantienen relaciones estrechas con RIAD: La Confederaci6n de Nacionalidades Quichuas del Ecuador (ECUARUNARI), la Confederaci6n de Nacionalidades lndigenas del Ecuador (CONAIE), la Federaci6n Nacional de Organizaciones Campesinas, lndigenas y Negras (FENOCIN), y varias ONGs (ACJ, Ciudad, Comunidec, CEPCU, Cadis, CEA, Fepp, IEE, Terranueva, OFIS,

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2 Historia de las organizaciones campesinas y de su evoluci6n 2.1. Algo de historia

Corno se ha dicho antes, durante los 60 y 70 las luchas par el acceso a tierras agricolas fue la ocasi6n propicia para la conformaci6n de multiples organizaciones campesinas e indigenas. En esta etapa las reinvindicaciones son fundamentalmente campesinas y, pese a que sus protagonistas principales al menas en la Sierra son indigenas, no aparece aûn el caracter étnico en sus demandas.

A nivel nacional hasta esas fechas, las organizaciones mas destacadas habf an sida la Federaci6n Ecuatoriana de lndios (FEI), en la Sierra y la Federaci6n de Trabajadores Agricolas del Litoral (FETAL), en la costa. La influencia politica en el campesinado provenfa de los partidos de izquierda (comunista, socialista); pero, desde los 70s hacia los 80s aparecen nuevas organizaciones campesinas e indigenas, siendo estas ultimas las mas importantes (Ecuarunari, Confeniae, Conaie, Fenocin). lnfluyen en estas organizaciones ya no solo .los partidos de izquierda (que poco a poco van dejando la escena) sino profesionales de ONGs, de universidades, de algunos entes estatales (Foderuma, DRls) y de sectores de las iglesias cat61ica y evangélica.

Durante los 80s emergen con inusitada fuerza las organizaciones campesinas e indigenas de segundo grade. Apoyadas por los sectores indicados (ONGs, iglesia, etc) asumen la ejecuci6n de proyectos de desarrollo que sirven no solo para favorecer procesos productivos sino también y, fundamentalmente, para la capacitaci6n de liderës. La importancia del papel jugado por estas estructuras organizativas ha llevado incluso a que varias autores califiquen a la década de los 8~s coma la década ganada por las organizaciones campesinas.

Pero los 80s son también el escenario para la consolidaci6n de la organizaci6n mas importante que los indigenas del pais tienen actualmente: La Confederaci6n de Nacionalidades lndigenas del Ecuador, CONAIE. Conformada por tres confederaciones regionales: Ecuarunari en la Sierra, Confeniae en la Amazonfa y COICE en la Costa, la CONAIE irrumpe desde los 80s como la maximéf representaci6n indigena. Desde esta década el caracter étnico de las reinvindicaciones primara sobre los de caracter campesino sindicales.

En 1990 la CONAIE protagoniza el levantamiento indigena mas importante de las ultimas décadas, que obliga al Estado y a la sociedad a reconocer la existencia de una importante poblaci6n marginada y discriminada. Las demandas de la CONAIE tienen que ver con tierras/territorios, salud, educaci6n y, Io principal, con la exigencia del reconocimiento de la plurinacionalidad del Estado ecuatoriano, demanda que sera el hilo conductor sus las luchas en la presente década.

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2.2 Las principales organizaciones actuales

Dentro de la diversidad regional del pais, existen varias modalidades de organizaciones. En primer lugar a nival de grupos de base, pueden distinguirse en la Costa asociaciones de trabajadores agricolas, cooperativas de productores, comités de recintos o centras rurales poblados. En la Sierra, prevalecen las comunas indigenas, aunque también hay cooperativas de productores. En la Amazonia estan las comunidades indigenas aunque hay también asociaciones y cooperativas, en su generalidad de colonos.

En las tres regiones existen organizaciones de segundo grado que reunen a varias asociaciones, cooperativas, comunas, comités, etc. Estas estructuras han sido las que han cumplido un principal papel en la gestion de proyectos· de desarrollo y en la capacitaci6n de Hderes. Sin embargo, cabe serïalar que un elevado numero de asociaciones o comunas de base no forman parte de ninguna organizaci6n de segundo grado.

Luego existen, al menos en la Sierra y la Amazonia, organizaciones provinciales de importancia, por ejemplificar la OPIP de Pastaza o el MIC de Cotopaxi. Estas organizaciones de tercer grado también han cumplido papales importantes en la · gestion de proyectos de desarrollo y en la representaci6n social y politica. En la amazonf a incluso estas instancias han reemplazado a las organizaciones de segundo grado.

Luego de las federaciones provinciales se han constituido organizaciones regionales como la Confeniae de la Amazonia, Ecuarunari de la Sierra y Coice de la Costa. Estas son estructuras que hacen parte de la mayor organizaci6n nacional indigena que es la CONAIE. Sin embargo, existen otras organizaciones provinciales o zonales que estén vinculadas a otras organizaciones nacionales o que no tienen afiliaci6n alguna a nive! nacional.

Asi, las principales organizaciones campesinas - indfgenas nacionales son:

CONAIE , Confederaci6n de Nacionalidades lndigenas del Ecuador (que reune a Ecuarunari, Confeniae, Coice)

FENOCIN, Federaci6n Nacional de Organizaciones Campesinas e lndigenas FENACLE,

FEN OC FEINE FEI

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La Conaie reinvindica principalmente aspectas étnicos (plurinacionalidad),

derechos colectivos, territorialidad, educaci6n bilingüe, aunque también defiende la producci6n campesina-indigena. La Fenocin busca conciliar las demandas étnicas y las campesinas. Las demas (Fenacle, Fenoc, Faine, Fei) son organizaciones que pretenden una representaci6n nacional aunque tienen muy pocas bases y escasa influencia social y polftica.

Adicionalmente existe un importante sector indf gena organizado alrededor del evangelismo. El grupo Amauta que representa politicamente a estos sectores indfgenas se ubica principalmente en Chimborazo aunque tiene cierta influencia en algunas otras provincias.

.

Las leyes reconocen la facultad de organizarse que tienen las comunidades rurales desde sus niveles basicos (comunas, cooperativas, asociaciones) hasta sus formas de segundo o tercer grado (federaciones, confederaciones). De hecho incluso la CONAIE tiene su respectivo reconocimiento estatal y ha recibido fondos publicos para algunas actividades.

El Estado constituy6 desde 1997 y a partir de las exigencias de las organizaciones indigenas, el Consejo Nacional de Planificaci6n de los Pueblos lndigenas y Negros (CONPLADEIN), que esta dirigido por un secretario nombrado ·

en consenso por las organizaciones indigenas nacionales. Esta entidad tiene la responsabilidad de elaborar politicas y planes de desarrollo en favor de estas sectores de la poblaci6n.

La nueva constituci6n (1998) incorpora, aunque aun con ambiguedades, el reconocimiento a los derechos colectivos que asisten a los pueblos indfgenas (aunque sin denominarlos nacionalidades), Io cual abre puertas para la elaboraci6n de leyes secundarias que legitimen las diversas identidades indigenas, sus derechos sobre circunscripciones territoriales, el ejercicio de sus propias modalidades de jurisprudencia, la vigencia de sus patrimonios culturales y, dentro de ellos, de sus capacidades tecnol6gicas.

Juan Pablo Muf'loz T erranueva/RIAD Agosto de 1998

(21)

ECUADOR : POLITICAS PARA LA DESCAMPESINIZACION Juan Pablo Mufloz

Terranueva/RIAD agosto 1998 lntroducci6n

cl

-En 1964 se promulga la primera ley de reforma agraria que busca terminar con las formas precapitalistas de trabajo (hausipungos) e iniciar una parcial redistribuci6n de tierras

Durante la década de los 70 se aplican reformas tendientes a la incorporaci6n del campesinado a la economf a nacional al interior del modela de desarrollo a partir de la sustituci6n de importanciones.

Desde el 72 Los ingresos que producen las exportaciones petroleras permiten dinamizar la industrializaci6n general y la agroindustria (ganaderia, alimentas balanceados, aceites, harinas)

El agro debe proveer alimentas a bajos costos para los trabajadores urbanos. En este marco se dicta la ley de reforma agraria de 1973 que promueve la' redistribuci6n de la tierra en términos de elevar su productividad

A partir de los 80, coma consecuencia de la crisis de la deuda externa, se da paso a la aplicaci6n de ajustes estructurales tendientes a reducir el gasto publico y equilibrar las finanzas publicas. En el agro se promueve bajo la nueva doctrina neoliberal la libre competencia y la productividad, dando por terminadas las reformas.

Para preparar al agro para estas cambios, en 1979 la dictadura militar aprueba la ley de fomenta y desarrollo agropecuario que practicamente se constituf a en una contrarreforma. ( detener afectaci6n de tierras par presi6n demografica y par uso ineficiente).

Desde entonces y hasta la fecha las politicas de Estado en Ecuador han respondido a esta ultima 16gica contrarreformista y dirigida a descampesinizar el agro privilegiando a las empresas, agroindustrias y, fundamentalmente, a la producci6n de exportaci6n.

LA LEY DE DESARROLLO AGRARIO 1994

Luego de una década completa de ajustes estructurales (80), desde los 90 se comienza a introducir con fuerza el modela neoliberal basado en el aperturismo, en el retira del Estado, la eliminaci6n de subsisdios, las privatizaciones de los servicios.

(22)

Desde esta estrategia, las camaras de agricultura del pafs, representantes del capital agrario, promovieron la elaboraci6n de un nuevo marco jurf dico para el · agro.

Con el apoyo del gobierno neoliberal de Duran Bailén se promulg6 la Ley de Desarrollo Agrario elaborada par las camaras.

Los sectores campesinos e indfgenas se levantan para protestar par la expedici6n de esta ley que atenta a sus intereses por acceder a tierra, por mantener la propiedad comunitaria, par tener acceso al agua de riego.

La fuerza del levantamiento obliga a que se establezcan mesas de negociaci6n entre Gobierno, Camaras, Campesinos e indigenas, mediadas por la iglesia Cat61ica.

Corno resultado de estas negociaciones se logra atenuar el caracter plenamente neoliberal de la ley, aunque sin duda se mantiene en general su orientaci6n mercantilista.

En sintesis, pese a la resistencia campesina e indfgena en el Ecuador se ha cumplido un proceso de contrarreforma agraria, de descampesinizaci6n, · dirigido a funcionalizar al pais a las nuevas realidades establecidas mundialmente en el marco de la globalizaci6n.

IMPACTOS PARA EL CAMPESINADO

Aunque algunos autores reconocen los méritas de algunas experiencias organizativas campesinas en los alios 80, experiencias que muestran c6mo los sectores campesinos pueden insertarse con ventajas en la modernizaci6n I globalizaci6n desde sus capacidades ; en general, los 80 y, mas aun los 90, han si do muy negativos para el campesinado del paf s.

Los ajustes macroecon6micos de los anos 80, (devaluaciones), significaron el encarecimiento de los insumos para la agricultura pues la mayor parte de ellos proviene del exterior. Asimismo impactaron en el costo del crédita pues las ta sas de interés subieron permanentemente. Mi entras ésto acontecf a, los precios de los productos campesinos no aumentaban ni en el 50% del incremento de los costos de producci6n y los salarias reducf an considerablemente su poder adquisitivo.

La introducci6n de la revoluci6n verde (mecanizaci6n, insumos qu1m1cos, semillas hfbridas) que acompali6 al proceso de desarrollo a partir de la sustituci6n de importaciones, no s61o gener6 la dependencia del campesinado a los insumos externes sino que, con el pasar de los alios, afect6 también gravemente a los recursos naturales (pérdida y compactaci6n de suelos, aguas contaminadas, pérdida de biodiversidad).

Frente a esta realidad, algunas organizaciones campesinas e indfgenas (particularmente varias estructuras de segundo grado) con el apoyo de

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organismos de cooperaci6n internacional y/o ONGs nacionales, emprendieron' actividades productivas, de capacitaci6n y organizativas en varias casas con resultados muy interesantes, pese a las dificultades del contexto y de las politicas agrarias negativas para la agricultura campesina.

Sin embargo esos han sida casas aislados y excepcionales pues la mayoria de la poblaci6n rural no tuvo, ni las fortalezas internas, ni los apoyos externos, coma para poder enfrentar los escenarios agresivos provocados por los ajustes de los 80. La pobreza se agudiz6 notablemente en el campo siendo, segun el propio Banco Mundial los campesinos e indigenas los mas pobres del pais.

En esas precarias condiciones el campesinado arrib6 a la presente década en la cual de los ajustes estructurales se paso a la aplicaci6n del modela aperturista neoliberal. Luego de haber sida debilitados durante los 80s, el capital, dentro de la globalizaci6n mercanti!, propane ahora a los campesinos competir de igual a igual con los productores de todas partes del mundo.

La paulatina desregulaci6n arancelaria permite que entren al pais los productos agricolas, no solo de los paises vecinos, con mayor desarrollo' tecnol6gico (Colombia) sino de zonas lejanas con muy bajos costos de producci6n coma el Asia (arroz) y de paises que subsidian a las exportaciones agricolas (USA, Europa) generando una competencia desleal.

A mas de afectar de esta manera a la base productiva del campesinado, el Estado, dentro del programa neoliberal, comienza a desentenderse de los servicios que en las décadas pasadas habia ofrecido, tales coma : investigaci6n (se tiende a la privatizaci6n del lnst. de lnv. Agropecarias), comercializaci6n (se desmantela la empresa nacional de comercializaci6n agricola), de apoyo al desarrollo integral (se dan par terminados los proyectos de desarrollo rural integral) e, incluse, se pretende abandonar la dotaci6n de servicios basicos como luz eléctrica, agua potable, educaci6n (por la via de la municipalizaci6n y de las privatizaciones).

Corno consecuencia de todos estas factores, se produce un notable incremento de la migraci6n desde el campo a las ciudades. En algunos casas migraciones temporales que mantiene nexos con su predio en el cual generalmente las mujeres asumen las responsabilidades productivas, hasta migraciones definitivas incrementando los cordones de miseria y la delincuencia en las ciudades. Los problema mas sentidos por la poblaci6n son por ello ahora la pobreza y la inseguridad.

La persistencia y aparente profundizaci6n del modelo aperturista mercantilista (los pr6ximos efectos de ALCA) llevara sin duda a la descampesinizaci6n, a la reconcentraci6n de la tierra, a la viabilidad unicamente de aquellas empresas agricolas con acceso a capital, maquinaria, insumos, tecnologia, coma para competir internacionalmente.

(24)

LOS PLANTEAMIENTOS INDIGENAS Y CAMPESINOS

Las organizaciones campesinas e indigenas han incursionado en muy diversas alternativas para enfrentar estas ajustes generados desde la globalizaci6n gobernada por el neoliberalismo. Han habido desde iniciativas empresariales, tendientes a buscar la eficiencia productiva para poder competir en mercados cada vez mas complejos, hasta posicionamientos eminentemente politicos dirigidos a defender derechos y opciones distintas de desarrollo frente al Estado y al capital transnacional.

Entre los casas emblematicos de una opci6n empresarial, destaca la FUNORSAL, organizaci6n ubicada en la provincia serrana de Bolivar que, con apoyo de algunas entidades vinculadas a la iglesia cat61ica, ha montado una serie de actividades productivas con relative éxito econ6mico y social. Desde queserias, hasta hilanderf as, pasando por procesamiento de varias productos y hasta la gestion de un albergue, hacen parte de este modela de desarrollo local articulado a los mercados internas e internacionales. Si bien la Funorsal puede considerarse el caso mas significative de este tipo de orientaci6n organizativa, hay varios que, seguramente con menos éxito o menor publicidad, repiten esta tendencia en todo el pais.

Del otro lado, la Confederaci6n de Nacionalidades lndigenas del Ecuador (con sus filiales Ecuarunari y Confeniae) ha privilegiado un proyecto politico, dirigido a disputar reformas estructurales en el Estado nacional. Con masivas movilizaciones, esta confederacion ha ocupado un importante espacio politico en el escenario nacional logrando ser escuchada por los diverses actores : gobierno, partidos, gremios, etc. En los ultimos arïos, coma demostraci6n de su capacidad pro11ositiva, la CONAIE incluso elaboro, en acuerdo con otras organizaciones sociales, una constituci6n alternativa para el Estado desde la perspectiva de la plurinacionalidad ; esta es, del reconocimiento a la diversidad societal existente en el pais.

Entre estas dos grandes tendencias, existen posicionamientos con multiples matices. Algunas organizaciones tratan de conjugar un roi empresarial o econ6mico con otro de representaci6n politica. Otras empujan paralelamente acciones de concertacion local con dinamicas de confrontacion nacional. Unas reinvindican mas una identidad indigena, otras una vision mas gremial. En · todo casa, las dos grandes tendencias mencionadas no son necesariamente excluyentes.

Nutrido de estas diversidades, el movimiento indigena y campesino ha logrado ser reconocido como un actor no solo social sino politico y se encuentra disputando un reconocimiento pleno como actor econ6mico fundamental para el pais. Sin duda, este ultimo tema (el roi econ6mico) es el que mas confrontaciones genera porque pone en juego los intereses del capital. Hacer concesiones sociales o de reconocimiento polftico formai es posible para los regentes del neoliberalismo, siempre y cuando, estas concesiones, dejen inm6viles las estructuras econ6micas discriminatorias.

(25)

l'O:NENCfJ\ SOBRE T!ElUtA. LO~ TERRITOJUOS

y

rns

Pl'EBLOS L'iDlGENAS EN EL ECUADOR

Lor; put>blos indigenas en el E~:uador, ha venido exigie11do la œcuperacion de. nue.stroB k1Titorior. anc..;>strales dunmlç cinco 8Îglos, por cunntù pm·a los pul"blos incHgenw. nia t.Ït>ffll o el territm·io es nuestra madre "Pacha Marna''. de ella ve11irno~ y a dia volvemos. por clla existimos, es nuc-slra raz6n de ser, es el inicio y el fin de la vida.

No podt'mos scparar a la madre tien-a del ser humano y de estor, del cosmoi:;, somos 1um

l'ola cmm a la ve7., pero en nn:i relaciôn con_iunta y equi.lihrada_

La ticrra tn cl Ecuador .- El Esta.do redistribuyô la tiem1 por la pemianente exigern:ia de indlgemrn y campesinos. debido al grabe dett~rioro de ln tt:!nencin y ncunmlaciô11 de _grandes extensiones de fierra en pocas manos, (Latifündios) .

. Por tm lado y como con~ecuencia d~I proceso de colonizaci6n, gran<l~s ~xtensiones de tierrnE quedru·on en mru1os de terrntenientcs, la iglesia, Fuerzas Anuadmi, provocando grandes hacinamientos de comnnidades indfgenas, que frente a h faJ.ta de tierra tuvimo!l que abandonar d campo y lrR<:iladarne a las urbes dt> las gnmdes ciudadt>s, creando los cinhirones de mise.ria, que L'n el caso del Ecuador los conocemos como subw-biof:!. pneblos j6venes en le Perù. villas miserias en el Bras il, barriadas en Colornbia y alglU1as otrns denominacioncs que f'Il la prâctica son espacios geogrAficos de hacimunienfos, con fa.Ira de servicios b:i~icos, y que- en tiempos de elecciones, son lignres mas visitados por lo'j poHticos pBrn rnincidir e11 sus ofertas nunca c1unphdas.

L::i d~manda de lir•rras pnra los pueblos in<lfgerms ecnal.orianos. no 80f o que ha signifü:ado un proct>so de !ucha,. de re.cuperaciôn de Jas mismas para la producci<>n. sino un rce11cm.•ntro luego de una larga sepm-aci6n con Ja madre Tii:>rra. Por ello hace riproximadrunente t:rci11ta y cinco afl.oR se inicia un progrnnm de refonna ngnu·ia, 'Ill~ tt'ni:1 t·omo oh_jetivo, una rerfo1tribm:i611 <le la tierra, pero que en el fondo significô impotwr mm

li~gislaci6n agraria que no rt•spondfa a la realidad nacionaL coOn Io que se legaliz6 UI1

pr0fündo y ca6tico rernceo de tierral'J y se impuso la minifündiL'lci6n del crunpo, junto a ln falta dt> apoyo tt'cnico, .fimmciero y de capacitaci6n, etc. que reflejaba la cru"t'ncia. de una definiciôn de poltticas de Estado hacia el agro, esto lIDido a que las ticrnlH

t>ntrt'gadR~ a las comunida.de~1 eran dl' muy baja calidad, casi no apl~ para la pro{h1cci6n.

laderosas e inclusive carentes de riego.

1.En esas condiciones, qué garantias de superv1venc1a. nos esperal>m1 a los pueblos indigenns '?.

Los resultados en el Ecumlor y t'll América Latina estan a la vi8ta.. Esta América india hoy e~ un contjnentc> tu-bnno, llerm de contrarlicciones y fait.a de los m1ts ekmenlriles ';t•rvicios tll't<>icos, con nivf•lcs ahmuanfes de pobreza y las con~igui~ntes EH:·cuelas t'con6mico. sociales y culturales que son consecuencia de b estructura decadente del Esta do.

Varios intcntos de reforma ap,raria se fom dado en el pafs. pero ninguno lia responclidô a una polllica de Es!ado, qm' s~ sustente ~n la rnalidad de los pui:'blos indfgemm y campesrnos.

(26)

El movirnil"tJl.o mdig<'na ._><:11atoriano surge a pm·tir de la m'ct-sidnd de luchar por ln

rec11perm:i6n de la tieJTa, la~ primeras rehinviudicar:iont:>s orga11izafivm; se sintetizan en la con~igna ''He rra para el qut J:t trabaja". En torno de ~sta necC'si<lad esi que se inicia,

sobrl" torlo en la sierrn ecuatorirurn. un proc!?SO orgm1izativo de los puebl<Hl incHgenas.

D1 la regi6n ama::6nica, la or.~:mizaci6n lÎl'ne otrns 5!mif('ntos, en los flllt:' prcvakcl' la

resistencia a1 ingre~:o de ~rnpos religiosoll. maderer:u, petrolcr:u. caurbt-nu, minerit~ y otros q1w ali:.nl.a el rec11rnn n:Jhtnll y en consecuencia la vida y ~x.istenci<l rnÏFmm de los pueblos indfgeuas .

. En .la regi6n cosh1. las comunidades imHgenas casi füeron exlinl.as. las que Jograron

sobrcvivir, las lmccn en condic:ioncs adversas, en las que n1gunoG elementos <fo :m identid~d rnllurnl como: idioma, ve~tido hnn desnparecido totnlm0nt~.

Eu la década de los ochenta. el movimiento indfgena plantea oficialment~ la demanda

polftico-juridico cfo refomm constitucional, ~'n la qm~ St' ~xig0 la declaraci6n del Esta.do

como PLURTNACJONAL. de1mmda <l_UC' se contituyt~ en el ptmto principal de los

nmndatos del movimienlo.

Eu 1990 se da e.I primer levan1arniento indigeua. de la dh~ada. }\ p<1rtir de alll r:l

movimiento indigena se convie1te en el principal nctor F;ocial del pafs y en un reforente

organiz:itivo y polltico <Ùtenmtivo.

Dentro dl'l mmulato ·de Jos Puehlos lndigenm~ en l 990, consta la t'XÎ~encia rk soluci6n a

los graves conflictos de tieITu, que pru·a aquella época se habfau agndizado y

pn'ldicmnente enm motivo de serias convulsionef-; socialC'S de iuc::ilculahhrn

consecurncimi que podemofl deh1llar en Io siguientr. : recupt'racion di:> haciendas, toma de

tie1ra.s. y de parte de los terrntenientes. contrntacion y confo11m1ci6n dt• bamfas

parnmilitn.t\'S, rntrrn·mnieutos, dl'salojof~, violaciones, nse8inatos, e.k ..

J~:r1 el campo cra tan grabc la siluaciôu que los niveles de lucha se fücron divcrsifièândo.

m~i RI;' confonna la Coordinudorn de conflictos de tierrn y d('sde estt> espa<.·io ~:e impulsa

w1 proceso orgnnizntivo en torno a buscar alternativas de soluci6n a los conllictos

agranos.

En t 992. di.>sdl" la reg1011 anmz6nica, concretmnente de la provincia de Pastaz.a ~e or~~mizu mm marcha hast.a la cupitnJ de l.a Republica El objetivo era que t>I EstaJo Ecuatoriano titule los tcrritorio~ a favor de los pueblos indigenas, la marcha dnr6 varios

dias. una ves en la capital i;:e inicia un proceso de negociaci6n que culmina con la titulacibn a favor. sobre f Pdo. de lm-: comunidades inùigenas quichuas de Past.az.a,.

agrnpadas rn la Organizacion de Pueblos Indfgenas cic Pastaza OPIP. qlle es parte de I~ ConJèderacion <le Nacionalidadt>s . Jnrlf~cns:ss ,_ del Ecmtrloï CONl\.IE.

Ln miu-cha de la OPIP s~" ~i11ktizaba en e-1 siguieutc pensmni('nfo : "500ailos de resistl'ncin? 500 kil6metrœ de eRpt"nmz::l'' y entre otrn.:;:; cmrns rnmiifostahru1 que llegnflan n'

la capît;:il en nombre y ~n defem:m. de todas lm~ vidas.

MiP.ntnŒ 1?{ proce~o'orgru1izativo poHtico se afümznba desd"' las organizacionPf> cle ba.'1•~

de Ja CONAŒ. inmediatrunente del levantamiento del 90. ~e comien.~a a trnbajar en una

propue8ta de Rofonna Agnu·ia alttirnahva_ Este trabajo füe de nna pru1icipac-iun ampli a. a

(27)

di~el1nndo c·sta prcpue::ita. tr:1b~jo que si.gn.ificù rerc::i dt• b·~i~ a e11atro ailos de rt>UJÜoues, consollas, t·alleres, encue11lr'ls :i distinlo niveL ha'!la d~semboc::ir en un Proyecto de Ley 1\grm·i.o que t'ra el refü•jo tk la realidad del a.~·o, visla dC'sdc> aba_io .. Proyecto d<:' l.t~y qur. al pretencledo enlrPgar el ('.ougœso Nm:ionaL E.'n mr.dio de una gnm 1mmifestaci(>n popul:u·-iudfgena .. autores dirnctos de la prnpuesta, Hw recibida con un foertc cordon milit:u· y policiaJ en e>I E'dillcio parlamrnl;.irjo_

Mi<:'t1l:rn:s esto octllTiH, al Ütlt'rior dd Parlamculo ~e aprohaba el Proyed.o de Lt'Y ;\grnri a

inipursto por las c·umiras di:- 1\griculturn~ que son los grt"miot:l d("' los terrat~J)ie:ntes y que pre~io11aron hasl11 rine el .Pn•;:;idente de la Repuhlica la conviet1a el Ley naciomil. Este

.IH:-cho provoc6 la n:-arc!ôn inrnedial.a dd movimic.nto indige11a, miPmo que convocô a. acciou~ .. ~ d~ n?sistcncia y prnteslas a ht'.l que dl"nominaron "moviJÏJ.ad6n por fa \ida''. Éiita Lt'y, f.·ntre olrns cosa~. propiciaba la privatiwciôn cle 1~ tien::i y t'l agua .. c~imui rt1\N~l"•m: ir i ti ln~&· ~r.;:n~-f.d.;1'.-~1 :-j :iw11~~~~)(1d.-h ~rfü)~;.11~1 • t~· :<lt~i:iUi10(~~~1"'~)a:r:tld i b.fo-;: comercio. Se prnp!:>tldia n la dt>8h1Jcci6n de las tÎl'ffHS com1Jnale.s y St' }]fr::m.zab:i b minifundizaciôn del agro.

Nue•itrn propuesta f:\:' sust0ntaba en la defonsa y conservaci6n dl? la propiedad cornunal f:ohro la ti(;'tn1, la int~graciôn <l1;.• los minifündio. dis!rihuci6n reaJ ck l.aR tiem1s que no cumplim1 con una fimci6n social; tierra para el que la trab~j~t., upoyo t.6c11Îco y dl"mocratizaciôn del cr&dilo. inb·oducci6n dr.> tecnologla moderna y l;1111bién la d<'fonsa y re-cupera.ci6n de tt'cnîcas ancestrales de loR pueblos ind1gt>na.s, rC'rouocinriento y

titulari6n de l:1i:: tit~n-n'l a la~ cmrnmidadt'~ imHt.;enas, reconocimi~·nto 3 la posesiô11 atl<.'estraJ, oposici6n total a la privatizaci6n de agua. desapnriciôn ùrl Iustituto dC'

Refonna Agrnria y creaci6n del Instiluto nacional de Desarrollo Agnirio como e11ti;> técnico, plm1ifira1for y ejecntor de w1 verdadero proceso de refonna ~nria, que pennita avanzar y democratiz.ar d ~10. como poHtica <ld Er>tado.

'iïti',''1'f'.rt''.:'~1.r.iift.vtwc"'-'11"'ti irrrt,•-wlk ijuifro •lfo lJ-!l'-9-1 .;.;~,, iimpllhJ\~ 1 tuinro..;J h:~wi·\;u 'lruJ-1 k11'.irUu,

para impedir que h:t.m1tcnientes y aut.oridades gubernamentales in~pongan llna lcy que re-flejab~ nus intere>s::>n y de los organisrnos multinacionales como el Banco Mumlial, que habtrui financ)a<lo e-! h·ab~io de ésta posici6n neoliberal sobre el m~mdo del agro.

El proceso de t'l.abornciôo de la propuesta dt? l.,ey Agraria Altemativa penniti6 que lm~ di!'t.intas organizariones indigrna.8, cmnpt•si.nas impulsarnn tnrea.<; conjuntas, cfo8emhocnmlo en la confonnaci611 de 1a Coordinadora Agnu·ia Nacional CAN, instancia que condujo lus dî<'ilogos enlre el Gobiemo, las Cânmras de :\gricullnrn, Fuerzas

Ann:idas, Congreso Nacional y las Organizaciones [ndigena.;; con mediaci6n de la lglc~ia. Lurgo <k~ cerca de uu me~ de dii::cusiones, se rF?fon.110 la Ley introducirrnlo muchas de l<IB reiuvindicarionrs do los pm•blos indfgearu:, yn que las movilizaçiofü~s s11rtieron los efrcto8 es1wrndos.

Como conquistas adicionnI seflafaremos que f10 consigui6 que se ru>ÎAÇJlC cuatro mil millon~s de s1.1cn=-s p·ara la soluciôn de algunos conflictos cspedficos de tierras; este tipo de i::oluciones füeron mmm•11l~u1eamente, ya que penniti6 negociar !a venta de algunm~ tierrns eu .farnr de las co1mmida<les y que las condidones de ln negociaci6n; precios

altos, inlt'reseR altos, plazos cortos, impidt:>n que hoy e.sos rompafkros puedru1 clt>san-ollar nctivid::ides agdcolas fructiferrui. dehido ni ~-l'ldo de (>lld<'u<lnmiento que h:v:1~n i111po::;iblt• pagarloR y a esto sumado las relaciones cor.nerciales des.favorables

(28)

ki1;t>n q11~:- !os nive-!!.'s de c1)11flidividad del agro Re manh~ngan y f1Ut> rada ves sean mas cdtic·u:

Vario::: conflictos dP tierras aün pen<i~ten y que lrncen vigentes la h1drn d('I movim.ienlo indf g~1w. ~n el contrjJ1.io de la vida polflica y social del pais, t:n m1 afün de. buscar un mejoramiento y democrnti:".aci6u del mz:ro y de la sitm1ciôn flocial, politica y cultural en

o:em~rnL con el fin fJ!fono d~- mejorar ta vidH hunmna.

·-· .

RicrirdQ Uk1.mng.o

PRESfDENTE

DE

LA CONFEDEltACIÔN

DE LA NACIONALJDAD Y PUEBLOS QUICHUAS

DEL ECU;\DOR -ECUARUNARJ.

(29)

Contribution

1

du Pérou

Carlos Lapez Jimenez, CCP

(30)

. -· ...,,

Proyecto Federativo

(APM: Africa, Américas, Asia y Europa)

"Organizaciones campesinas frente a los

cambios mundiales",

SUDAFRICA, 21

y

29 de octubre de 1998

(31)

C.-\J.\fBIOS EN EL SECTOR .-\GROPECUARIO PERC.-\.NO EN LOS UL TTh10S DIEZ .. .\1"\ros

TRES HECHOS FUNDA.i"\'IEJ"\1ALES QUE AFECT.-\1~ EL SECTOR .-\GROPECUARIO PERUA.i'iû

1. Desde 1993 hasta comienzos ck 1997, fundamentalmente por la existencia de

excelentes concliciones climatologicas. la produccion ckl sector agropecuario ha venido incrementandose. dejanclo aîras los anos recesivos que se instauraron clesde 1988 hasta 1992. Es vital entender que solo se trata de un proceso de recuperaciém economica que ligeramente y a duras penas logra sobrepasar los niveles productivos akmzados en la clécacla del 80. hechos que se comprueban. si hacemos una comparaciém con los rendimientos promedio de los principales cultivos y la procluccion pa - capita alc:mzados en la décacla pasada (ver Compenclio Estadistico 1997 Il\irJ).

Sin embargo, lo peculiar de este proceso de crecimiento, es que de manera parad6jica y contradictoria, en los mismos a:ii.os en que se producian estos incrementos, los ingresos de la mayoria de los productores agrarios se encuentran por decir lo menos estancados cuando no cleteriorados. Por ello, el Anuario Estadistico PERU EN

CIFRAS 1997, que dirige el connotado economista Richard Webb. senala que los indicadores que revelan la pobreza en el Peru. se elevaron respecte al total de la poblacion peruana. pasando del -1-6.5 ~'o en 1994 al 49.6 % en 1996. El mismo Anuario indica ademas, que el :îmbito rural, sigue siendo el principal escenario donde reina la pobreza.

La concepcion que guia al gobiemo de exacerbado fundamentalismo de mercado que tiene como lema "~X, .~~~JI;

·

~~::-·*~~2f;t~J'', que ret~a al Estado de la econo , .ee.JSU'""'taf5âè1mr 0 lat10n y repliega sus func10nes sociales; se ha mostrado a lo largo de los ultimes siete afios, como incapaz y agotado para resolver los ancestrales problemas de la agricultura peruana.

La politica macroeconomica y sectorial agraria, hermana indesligable de las llamadas reformas estructurales, es la responsable directa, de porque en el agro no hay crecimiento del empleo rural y de que los precios relativos de los productos agropecuarios no mejoren para disminuir el desface hist6rico entre el campo y la ciudad; de porque la agricultura no esta en una fase de expansion productiva fruto de

innovaciones tecnologicas; de porque la inversion es limitada, ~~"K~i[Ê[.~

~~~~~-~Sf.l"19Js; y de porque no existé bienestar, justicia y eqmdacf en el campo.

Y no podia se de otra manera, ya que los precios basicos de la economia, (precio del d6lar, del dinero, de la mano de obra y de los servicios pub li cos), la mutilacion masiva de créditos para los productores, la politica comercial que favorece la presencia

indiscriminada de las importaciones; s~~~!!:J!@~~§\~m~.:-~i

~~, , . -- -i(tt(~Q.üife"~~eonadœ',rl~rnëùlancfüfa~~.ia ~~,.~~~·1''~ ~; ~"" -~~ -~:r...;::~~ ~ .. "il:.:-~e~~~~~ir~-~ ... ~~r.~·~5:9°..6~~~~-.... .:: .,,,r_,,. ..

~-~.:f.:::.~~- ·.i~: :!§:.- , q~e . son soportes. èle1 mercac~o mtemo-, En

éon~parttda se ha pnvüegiaa'o e crecumento de las ent1clades bancanas y fmanc1eras,

el bienestar de las grandes empresas transnacionales ubicada en los rubros de la exportacion e importacion y se ha dado curso a un proceso de extranjerizacion de la economia y de la propiedad en el Peru.

(32)

Estos acontecimientos, que se producen antes de la presencia del F enémeno El Ni.fi.a (FEN), dan cuenta de que la agricultura se encontraba en una intensa clescapitalizaciém

y empobrecimiento de los agricultores, en especial de los pequeii.os y medianos procluctores, que mercecl a la transformacién que sobre la tenencia de la tierra se efectila en las clécaclas pasadas, han pasado a constituirse en cerca del 80% del total de productores que existen en el pais. En resumen, se prefiri6 clar prioriclad al pago e

la deuda extema, :mtes que pagar la deucla interna que se tiene con el pais y los productores.

2. Es ~o~.r~ :s.r.~.:~~~~~È_~=-~~~\~f~,para la pro~ucci6n ~gropecua~a .. cfil~i[~p~4iis(JI !t~~%1:<E~~e11IllCtQ:_en:'abi:îlde.J~.1Y que esta culminando en JUlio del presente ana.

omo es de conocimiento publico y de aceptacion generalizada, el FEN 97 / 98, no

solo ha sida mas intenso mas extenclido y de mayor duraci6n con relacion al que se

proclujo en 1982 i 83, sino que es la catastrofe climatologica mas grande del siglo. Este fenômeno natural y de periodicidad recurrente, se transfonno en un desastre

econ6mico y social, no solo par falta de una adecuada politica de prevenci6n, sino

porque, se subestimô los efectos catastréficos del fenomeno aun cuando instituciones cientificas coma la NOA pronosticaron con seis meses de anticipacion su caracter

devastador, se diseno un estrategia coma si El Nino 97 / 98 tenclria las misma

caracteristicas que tuba el FEN de 82 / 83. Pero sobre tacla, se prescindi6 del

concurso y part1c1pac1on de los gobiemos locales, colegios profesionales,

un.i:versidades, organizaciones sociales y de la propia poblacion. Con esta estrategia centralista y que deja a los agricultores librados a su propia suerte, poco es lo que se

poclia hacer ante un fen6meno tan devastador.

En el mes de febrero la Câmara de Comercio de Lima evaluo que la estimacion de los daii.os c~msados par el FEN 97 I 98 en la economia nacional podian ascender a la

suma de 2, 500 millones de dolares (El Comercio ). En la revista de PREDES,

Prevencion N° 11, el economista Eduardo Zegarra de Grade, en marzo del 98, realiza también una estimacion aproximada sobre las perclidas econ6micas acumuladas, sefialando que estas ascenderian a la suma de unos 2 mil millones de délares,

indicando ademas, que esta estimacion va a ser reajustable hacia arriba. El 08 de julio,

CAPECO, informa que solo los danos en las vias de comunicacion ascenclerian a la

suma de 1, 500 millones de d6lares.

La Confederacion Campesina y su Area Técnica, han realizado una estimacion sobre

las pérdidas que para el pais se han producido par efectos del FEN. Estas serian de no menas de 3 mil millones de d61Jres, tal coma se muestra en el cuadro: N° 01

(33)

CUADRO N° 01

ESTIMACION PRELIMINAR DE LOS DANOS DIRECTOS E INDIRECTOS CAUSADOS

POR EL FENOMENO DE EL NINO (millones de d6lares)

FEN FEN 97 / 98 97/98

RUBRO segun segun area gobierno técnica CCP

(4)

1. Gastos de previsiôn (1) 2901

Il. lnfraestructura de servicios

(vivienda, puentes, red vial y férrea, colegios, energia - (2) 580

Machu Picchu)

Ill. lnfraestructura productiva

(sistema de riego, encause de rios y defensa riberenas) 100

IV. PBI agropecuario (3)

---V. PBI pesca (3)

---VI. Impacta en la economia

(industria, comercio, servicios - turismo) (3)--- (5)

TOTAL 970

FlŒNTE:

ELABORACION:

TNP, Macroconsult, lVfEF. Diaiios Gestion y Comercio. Actualidad Econ6rrtica. AREA TECi'JICA CCP 290 1000 350 700 400 300 3040

(1) Obras reaJizadas para prevenir los etèctos del FEN, pe.ro que se mosa·aron insuficientes y anre la magnirud del FEN han quedado

inuti 1 izadas.

(2) En la evaluaci6n que realiza 1 J'l,fEF, el gobiemo no consideran los claiios ocasionados a la central Hidroe!ectrica de i\:Iachu

Picchu. ni los dailos en la infraesaucnu·a minera

(3) En la va!oraci6n de los dailos que ha realizado el l'vIEF. oo se considera los dafios del FEN en la producci6n agropecuaria pesca. ni el impacta en el conjunto de la economia

(4) El calcula de los efectos del FEN en las variables infraestntcttu·a productiva y el PBI agropecuarios se esriman sobre la base de no menas de 300.000 hàs. entre no instalada5. desauidas y atèctadas

(5) El balance de los efectos indirectos y colarerales del FEN se reflejan eu diferentes sectores de la economia y no solo en la

agricultura y la pesca Càmarn de comercio de Lima

Coma se desprende del Cuadro N° 01, los da.fi.os ocasionados en el sector agropecuario, son aproximaclamente de 1,050 millones de d6lares, que es superior a los claîi.os que en el mismo sector se produjo en el FEN 82 / 83 y que seglin el informe del IN-P de 1985 fueron 700 millones de cl6lares. Lo importante a subrayar, es que este escenario dramâtico, no hace sino agudizar y profundizar la descapitalizaci6n que el agro venia sufrienclo descle antes de este suceso climatol6gico y que la pobreza y extrema 'pobreza

sigan este mismo curso negativo.

Estas cifras que estiman las pérdidas, probablemente aumenten, a medida que se van recogiendo las infonnaciones de campo sobre los claîi.os en las cliferentes regiones. Para ver con mas realisrno y a modo de i1ustraci6n, presentamos los siguientes casas. que confrrman nuestra apreciaci6n :

(34)

a. d r a , el Comité de Gestion y Defensa del Agro, realizé el 19 de junio su Taller Agrario para realizar ,entre otros. un balance sobre los efectos de El Niii.o en la reciém. Evalué> que de las 150 mil hectareas, que se siembran y cosechan coma promedio en los cuatro valles, que cerca de 1 OO mil hectareas han sida danadas, entre las cuales se

encuentran 7-t. mil hect:ireas no insraladas. 9,500 has. destruidas y 18.650 has. afectadas. A renglén seguido presentamos la estirnacién de los danos econémicos procluciclos en la regién de Piura, que muestran porque la economia regional y ::igraria

se encuentra en un cuadro recesivo y en una virtual situaci6n de colapso. Veamos el

Cuadro N° 02.

CUADRO N° 02

ESTIMACIONDE LAS PERDIDAS EN EL SECTOR AGROPECUARIO Y LA ECONOMIA

REGIONAL PIURA.NA (en millones de dolares)

!ACTIVIDAD i 3·500:000 1 3. lnfraestructura de rie i 59'000,000 14.

i

167'500,0001 1 250'000,000 ! 41r500,0001 Fuentes: (1) Comité de Comunidades Campesinas .. Comité de Gestion y Defensa del Agro. Area Técnica CCP

(2) CETAR Regiôn Graû. El Tiempo 22/05/98

Elabcrac. Comité de Corn.Camp., Comité de Gestiôn. fl..rea Técnica CCP

b. ·-iuno, que se supone que es uno de los departamentos que han sida beneficiados porÏos efectos del FEN 97 / 98, examinando con mayor precision se llega a la conclusion de que la situacion real es otra. La elevaciém de la temperatura media en las zonas altiplanicas, trajo consigo un importante salto cuantitativo en la produccion de forrajes al mejorar notablemente los rendimientos por hectarea de

estas cultivas. Este hecho, sin embargo, no ha podido reclundar en beneficio de los productores porque no ha habido la demanda suficiente para que puedan ser comprados ni la suficiente cantidad de animales para que puedan ser consumidos (sobre producciém); y par ello, en estos meses las praderas altiplanicas, ante la ausencia de silos de almacenamiento y sin posibilidacles de transformarlos agroindustriahnente, se encuentran atiborradas de pilas de forrajes expuestos al sol y a las variaciones clirnaticas que afectan su performance nutritive y en muchos casos, han entrado en un proceso de descomposicion. Por otro lado, los precios de los rnisrnos forrajes, de la came, la leche y el queso, estan practicamente en los mismos niveles de hace aprox.irnadamente 5 anas.

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