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Étalonnage d’un chronotron à l’aide d’un générateur
d’impulsions du type Rosenblum
J. Duclos, J. Fleury
To cite this version:
48 A.
ÉTALONNAGE
D’UN CHRONOTRONA L’AIDE D’UN
GÉNÉRATEUR
D’IMPULSIONS DU TYPE ROSENBLUM Par J. DUCLOS et J.FLEURY,
Laboratoire de
Physique
Nucléaire, Université de Grenoble.Résumé. 2014 En vue de réaliser un spectromètre à neutrons
rapides
par temps de vol, unchro-notron a été construit en utilisant une distribution de
lampes
du type « 6 BN6 » àlaquelle
a étéajouté un système d’amplificateurs différentiels, permettant d’augmenter leur temps de résolution. Pour étalonner cet ensemble, un générateur d’impulsions de temps de montée 2.1020149 s, de lar-geur 1020148s et
d’amplitude
variant entre 1 et 45 volts, a été construit à partir d’un compteurRosen-blum. Le
temps
de résolution du chronotron déterminé à l’aide de ce générateurd’impulsions
a ététrouvé
égal
à 5.10201410 s.Abstract. 2014 A fast neutron
spectrometer using the time of flight method is described. The coincidence system is a distribution device of "
6 BN 6 " tubes.
Resolving
time has beenimpro-ved by differential
amplifiers.
To test this device, apulse
generator of rise time 2 10-9 sec. and with an amplitude from 1 to45 V has been constructed from a Rosenblum Counter. The chronotronresolving
time determined with thispulse
generator has been foundequal
to 5 10201410 sec.PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 19, AVRIL 1958,
Un
spectromètre
à neutronsrapides
partemps
de vol nécessite unsystème
decoïncidence
dont letemps
de résolution doit être d’autantplus
petit
que le parcours des neutrons estplus
faible et queleur
énergie
estplus grande.
Lorsque
pour desraisons
d’angle solide,
le parcours ne doit pasexcéder 1 à 2
mètres,
letemps
de résolution devra être au moinségal
à 10-9 s si l’on veut obtenir desrésolutions en
énergie
de 10%
env. entre 10 et20 MeV.
1. Le ehronotron. - En
vue de réaliser un tel
spectromètre,
des mesures detemps
de résolutionont été faites sur un chronotron dont voici le
principe :
vingt
lampes
détectrices de coïncidencesdu
type
« 6 BN6 » sont montées suivant latech-nique
desamplificateurs
distribués. Lescapacités
parasites
des deuxgrilles
de commande dechaque
lampe
sont utilisées pour construire deuxlignes
à retard à constantes localisées. Lesimpulsions
issues des détecteurs sont
envoyées
aux deuxextré-mités
opposées
de ces deuxlignes
et sepropagent
en sensinverse,
letemps
de parcours d’unelampe
à la suivante étant de 6.10-10 s. La
lampe
qui
détecte la coïncidence fournit une indication sur letemps
qui séparait
les deuximpulsions.
On réaliseainsi un
système
dontles
différents canaux sontdistribués sur l’échelle des
temps
de 12.10-10 s en 12.10-1o s. O’Neil(1955) [1]
adéjà
réalisé unsystème
semblable mais avec untemps
deréso-lution de 4.10-9 s.
La
difficulté,
lorsqu’on
veut diminuer cetemps
de
résolution,
vient du fait quel’impulsion
decoïncidence
apparaît
simultanément surplusieurs
canaux. La courbe del’amplitude
de cesimpulsions
en fonction de leurposition
sur l’échelle destemps
présente
un maximumaplati
à l’endroitprécis
dela coïncidence
(fig.
2a).
Un ensemble de 2ampli-ficateurs différentiels et d’un redresseur
(fig.
1)
permet
de transformer la courbeenveloppe
précé-FIG. 1. -
Schéma du chronotron.
49 A
FIG. 2. -
Amplitude
en volts de laréponse
des différents canaux. a) A la sorite des lampes «’ 6 BN6 ».
b) A la sortie du système différentiel.
dente en une courbe
plus aiguë
(fig. 2b).
Cemon-tage
estanalogue
ausystème
,différentiel
deBay (1956) [2].
Letemps
de résolution del’appareil
aété étudié en
analysant
les différents canauxsucces-sivement. Pour faire cette
étude,
il est nécessaire dedisposer
d’ungénérateur
d’impulsions
trèsbrèves
dont la
largeur
n’excède pas 10-8 s et dontl’ampli-tude varie de
quelques
volts àquelques
dizaines devolts.
2. Le
générateur d’impulsions
Rosenblum.-Aussi avons-nous
pensé
utiliser uncompteur
Rosen-blum
(1955) [3], Sahe, 1957 [4]
comme sourced’im-pulsions
de référence et avons réalisé ungénérateur
dont les
caractéristiques
sont les suivantes :1.
Temps
demontée :
2,5 ’10-9
s.2.
Largeur
à mi-hauteur : 7 10-9 s.3.
Impédance
decharge : peut
être réduite à 2 Q.4.
Amplitude
del’impulsion
comprise
entre 15 et 45 V pour uneimpédance
decharge supérieure
ou
égale
à 75Q ;
etcomprise
entre 1 et 10 V pourune
impédance
de 2 03A9.5.
Fréquence
derépétition
déterminée par l’in-tensité de la source depolonium.
Dans lemontage
réalisé,
la source de 20 u. e. s.( N
15uC)
donneenviron 400
impulsions
par seconde. 6. Polaritépositive.
Le
compteur
Rosenblum.utilisé est uncompteur
classique
comprenant
8 fils detungstène,
tendusà
1,2
mm d’uneplaque
horizontale en acierinoxy-dable. En l’absence de
rayonnement
oc, ladécharge
« couronne »
obtenue
est telle que le courantd’ioni-sation collecté atteint
plusieurs
centaines demicro-ampères. L’impulsion,
ayant
untemps
de montéede l’ordre de
quelques
millimicrosecondes,
esttrop
rapide
pour que sonamplitude dépende
sensi-blement de la valeur de la résistance
R0.
On réalisealors un diviseur de
capacité ( fig. 3).
Si l’onsup-pose
Cl
»Co,
l’impédance
de sortie Est déterminéepar la
capacité
Ci
et la résistanceR1
enparallèle,
cette dernière étant nécessaire pour la
répartition
des
potentiels.
Le condensateurCo
variable,
dont laFIG. 3. - Schéma de
principe
du générateur
d’impulsions
Rosenblum. ’capacité
résiduelle doit être très faible etégale
àune fraction de
picofarad,
est réalisé par deuxplaques
parallèles,
à écartementvariable,
connec-tées aux bornes «
plaque »
et « sortie »par des fils très courts.
ETUDE,DE
L’IMPULSION. - Lesignal
estappliqué
par l’intermédiaire de 20 m de câble coaxial
(impé-dance 75
Q)
sur lesplaques
dé
déviation verticalesd’un
oscillographe
cathodique,
« Tektronix »type 517,
pour compenser le retard(environ
10-7s)
introduit par le circuit de
balayage
déclenché. Labande
passante
de l’ensemble constitué par laligne
de 75 03A9 et le
tube
à rayonscathodiques,
est telleFie. 4. -
Impulsions du compteur Rosenblum.
Balayage : 10-8 s/carreau. Sensibilité : 15 V/carreau.
Impédance de charge : 75 S2.
CI = 40 pF.
50 A
qu’elle
nepermet
pas due déterminer avecprécision
le temps
de montée réel del’impulsion.
On
obtient
une mesureplus précise
dutemps
demontée en mesurant
l’.amplitude
à la’ sortie ducompteur
Rosenblum,
lorsqu’une
ligne
coa-xiale(75 03A9) court-circuitée,
delongueur variable,
est mise enparallèle.
On trouve par cette méthodeun
temps
de montéeégal
à(2,5
±
0,2)
10-9 s(fig. 4).
3.
Temps
de résolution du chronotron. - Lechronotron décrit
précédemment
a été étalonné avec legénérateur d’impulsions
Rosenblum et lalargeur
à mi-hauteur de la courbe de résolution d’un canal a été trouvéeégale
en moyenneà 5.10-1° s
(fig.
5a).
Un essai a ensuite été fait en détectant à l’aide
de deux
photomultiplicateurs
RCA 6810(cristal
plastique polystyrène
+Popop)
lesrayon-nements p
et y émis(1)
par 198Au.La
largeur
à mi-hauteur de la courbe de réso-lution a été trouvéeégale
à 2 10-9 s( fig. 5b).
L’écart avec le résultat
précédent
est dû d’unepart
a’u fait que lesimpulsions
des détecteurs ontune
largeur
de 2 10-8 s au lieu de 10-8 s avec legénérateur Rosenblum,
et d’autrepart
auxfluc-tuations
statistiques
dans les cristaux et lesphoto-multiplicateurs.
Remarquons
que ces résultats ont été obtenus sansamplificateu.rs
distribués entre lesphototubes
et lechronotron, l’amplitude
desimpulsions
étant dans nosexpériences supérieure
au seuil de 5 voltsdu chronotron. Avec des
photomultiplicateurs
radiotechnique
51 AVP et desrayonnements
moinsénergiques
(surtout
en formant lesimpulsions
à 10-8s),
il estindispensable
d’utiliser unampli-ficateur distribué
(CRC
AMP95)
degain
8 entre détecteur et chronotron. Dans ce cas, on a réussi à diminuer letemps
de résolution à1,5 10- 9 s.
Ce travail a été effectué au Laboratoire de
Phy-sique
Nucléaire de l’Université de Grenoble sous ladirection du pr Bouchez
qui
nous aproposé
ce(1)
La période de transition de 198 Au est ~4.10-11 squ’on néglige par rapport au temps de résolution du chro-notron.
’FIG. 5. - Courbes de résolution.
a) En utilisant le générateur d’impulsions Rosenblum.
b) En utilisant deux
photomultiplicateurs :
RCA 6810.sujet
et que nous remercions pour sesencoura-gements
et ses nombreusessuggestions.
J. Duclosest reconnaissant au C. N. R. S. de lui
permettre
d’effectuer cesrecherches et
remercie le Pr Benoîtde l’avoir
guidé
dans le domaine del’électronique.
Enfin,
J.Fleury
est reconnaissant au C. E. A. delui
permettre
d’entreprendre
cette étude., Manuscrit reçu le 19 février 1958.
RÉFÉRENCES
[1] O’NEIL (G: K.), Rev. Sc. Instr., 1955, 26, 285.
[4]
BAY(Z.),
Nucleonics,1956, 14, 57.
[3] ROSENBLUM