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Texte intégral

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Master

Reference

Utilisation de BPMN pour construire un système d'encadrement d'un mémoire de master

BANARU, Ludmila

Abstract

Ce travail consiste en la conception et le développement d’un dispositif de suivi des étapes d’un mémoire de master, à l’aide de la notation BPMN (Business Process Modeling Notation), par la modélisation des différents workflows. Nous proposons une conception et modélisation des activités spécifiques au contexte pédagogique, en utilisant une approche de scénarisation des rôles et des activités par les workflows.

BANARU, Ludmila. Utilisation de BPMN pour construire un système d’encadrement d’un mémoire de master. Maîtrise : Univ. Genève, 2020

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:137316

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Utilisation de BPMN pour construire un système d’encadrement d’un mémoire de

master.

Mémoire réalisé en vue de l’obtention de la Maîtrise Universitaire en Sciences et Technologies de l’Apprentissage et de la

Formation

PAR Ludmila Banaru

Directeur du mémoire

Daniel K. Schneider, TECFA – Université de Genève

Jury

Julien Da Costa, TECFA – Université de Genève Jean-Henry Morin, CUI – Université de Genève

Genève, Janvier 2020

Université de Genève

Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation

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1 RESUME

Ce travail consiste en la conception et le développement d’un dispositif de suivi des étapes d’un mémoire de master, à l’aide de la notation BPMN (Business Process Modeling Notation), par la modélisation des différents workflows. Nous proposons une conception et modélisation des activités spécifiques au contexte pédagogique, en utilisant une approche de scénarisation des rôles et des activités par les workflows.

Dans un contexte pédagogique, la notion de workflow doit être vue différemment que dans un dans un contexte d’entreprise car elle comprend des approches et activités qui lui sont propres. Ces activités sont liées à la gestion des productions des étudiants, collecte et diffusion de différentes informations liées aux mémoires ainsi que la création de documents collaboratifs. Toutes ces activités, les acteurs concernés et les interactions entre les différents acteurs se retrouvent dans nos modélisations.

Par la suite nous avons essayé de comprendre la notion d’encadrement et repérer les types d’encadrement existants. Nous avons cherché également à comprendre la notion d’un mémoire dans le cadre d’une formation universitaire et comment la catégoriser par son type de finalité, ses objectifs et les éléments qu’elle comprend.

Nous nous sommes intéressés également à la notion d’ingénierie pédagogique, sa représentation dans le monde de l’enseignement, son utilité et les différents éléments sur lesquels elle repose. Nous avons appris que chaque module d’apprentissage est conçu sur la base des connaissances des différents langages de modélisation soit graphique comme UML et BPMN, soit textuel comme XML.

Toutes ces réflexions nous ont amenés à choisir la notation BMPN comme langage de modélisation des différents workflows représentant des étapes de gestion d’un mémoire de master et le logiciel Bonita, comme support de travail et implémentation de nos modèles.

Nous avons finalisé cette recherche avec une analyse de l’outil développé et présentation des perspectives futures pour ce prototype.

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DÉCLARATION SUR LHONNEUR

Je déclare que les conditions de réalisation de ce travail de mémoire respectent la charte d’éthique et de déontologie de l’Université de Genève. Je suis bien l’auteur-e de ce texte et atteste que toute affirmation qu’il contient et qui n’est pas le fruit de ma réflexion personnelle est attribuée à sa source ; tout passage recopié d’une autre source est en outre placé entre guillemets.

Genève, le 18 décembre 2019

Prénom, Nom : Ludmila Banaru

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TABLE DES MATIERES

Déclaration sur l’honneur ... 2

Table des figures : ... 5

Table des tableaux ... 6

Remerciements ... 7

CHAPITRE 1: Contexte ... 8

CHAPITRE 2: Introduction théorique ... 9

2.1 La notion de workflow : ... 9

2.2 L’encadrement d’un mémoire : ... 10

Définition de l’encadrement : ... 10

Définition d’un mémoire ... 12

Quel est l’objectif de conception d’un tel outil ? : ... 17

2.3 La notion d’ingénierie pédagogique : ... 17

Qu’est-ce que l’ingénierie pédagogique dans le monde de la formation ? ... 17

Quand utiliser les différents éléments de l’ingénierie pédagogique ? ... 17

Etude des outils de scénarisation dans l’enseignement : ... 18

La notion de Learning Design : ... 19

L’objectif de BPMN et son l’intérêt dans ce projet : ... 20

2.4 Problématique... 20

CHAPITRE 3. Conception du dispositif ... 22

3.1 Méthode de conception... 22

3.2 Les 5 étapes de la méthode ADDIE reflétées dans notre travail : ... 23

outils de scénarisation et gestion de processus : ... 24

3.3 Analyse des besoins des enseignants encadrants de TECFA ... 25

3.4 Analyse des résultats de entretiens ... 27

Les acteurs et leur rôle : ... 27

Fonctionnalités à prévoir : ... 28

Contraintes à respecter : ... 28

Aspects techniques : ... 28

CHAPITRE 4. Présentation du dispositif : ... 34

4.1 BPMN et ses éléments principaux : ... 34

Les éléments BMPN utilisés dans notre projet : ... 34

4.2 Les diagrammes BPMN de l’outil MyMALTT : ... 36

Authentification : ... 36

Demande de rendez-vous: ... 37

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4

Proposition sujets mémoires : ... 39

Résultat de l’implémentation du diagramme « Proposition Sijets Mémoires » dans le portail de Bonita: .. 40

Description détaillée de réalisation du diagramme « Proposition Sujets Mémoires » : ... 41

Définition de la problématique : ... 51

Revue de littérature : ... 53

Envoi livrable : ... 55

CHAPITRE 5. Evaluation du dispositif ... 56

5.1 Objectif de l’évaluation ... 56

5.2 Méthode de l’évaluation : modèle UTAUT ... 56

Déroulement du test et recueil des résultats ... 57

5.3 Analyse des Résultats ... 60

Conclusion sur l’analyse : ... 63

CHAPITRE 6. Conclusion et discussion ... 64

6.1 Perspectives ... 65

6.2 Bonnes pratiques de l’utilisation de BPMN ... 66

6.3 Problèmes rencontrés ... 66

Ressources : ... 68

Webographie : ... 69

Annexes: ... 72

Annexe 2 : ... 73

Le modèle TAM ... 73

Annexe 3: Les différentes versions des diagrammes de l’outil MyMALTT ... 78

Demande de rendez-vous version 1: ... 78

Demande de rendez-vous version 2 : ... 78

Demander rendez-vous version nr.4: ... 79

Proposition sujets mémoires version 1 : ... 79

Choix de sujet du mémoire par l’étudiant version 1: ... 80

Définition de la problématique version 1: ... 80

Définition de la problématique: ... 81

Revue de littérature version 1: ... 81

Annexe 4 : Les résultats de l’analyse UTAUT ... 82

Annexe 5 : Test UTAUT ... 85

Utilisation de BPMN pour construire un système d’encadrement d’un mémoire de master. ... 86

Annexe 6: Exemples des méthodes de travail sur un mémoire ... 90

Dick and Carey Model ... 90

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5

Hannafin-Peck Model ... 90

SAM 90 Annexe 7 : ... 91

Annexe 8 : Résultats de l’implémentation des différents workflows dans Bonita ... 93

Annexe 9 : ... 99

TABLE DES FIGURES : Figure 1. Modèle d’encadrement des travaux de mémoire et de thèse des étudiants au cycle supérieur. (Prégent, 2001). 11 Figure 2. Représentation schématique du cycle de gestion d'un projet de recherche ...14

Figure 3. Schéma des étapes du mémoire de recherche expérimental ...15

Figure 4.Schéma des étapes du mémoire de développement ...16

Figure 5.Schéma des étapes du mémoire de l’étude de cas ou analyse d’un outil ...16

Figure 6.Les étapes d’un mémoire de recherche en science sociale (Schneider, 2004). ...21

Figure 7.Les étapes incontournables d’un mémoire de recherche expérimental (Schneider ,2004). ...21

Figure 8. L’approche ADDIE dans le design pédagogique (Basque, 2004) ...22

Figure 9. EXEMPLE DE PROCESSUS D'APPROBATION D'UN TWEET MODÉLISÉ AVEC BPMN (IPPON, Dincovery to delivery, 2019). ...36

Figure 10. Digramme d’authentification au système ...37

Figure 11. Modélisation de workflow de demande de rendez-vous. ...38

Figure 12. Modélisation implémentable de workflow de demande de rendez-vous. ...38

Figure 13.Modélisation du processus « Proposition sujets mémoires ». ...39

Figure 14.Modélisation implémentable du processus « Proposition sujets mémoires ». ...40

Figure 15.Résultat de l’implémentation du processus « Proposition sujets mémoires » dans Bonita. ...40

Figure 16.Résultat de l’implémentation du processus « Proposition sujets mémoires » dans Bonita. ...41

Figure 17.Résultat de l’implémentation du processus « Proposition sujets mémoires », e-mail de réception ...41

Figure 18.Processus « Proposition sujets mémoires » dans le studio de modélisation de Bonita Soft. ...42

Figure 19.Tâche « Proposition sujets mémoire » et son paramétrage dans le studio de modélisation de Bonita. ...42

Figure 20.Création des variables du processus « Proposition sujets mémoires » dans le studio de modélisation de Bonita. ...43

Figure 21.Création de contrats d’exécution du processus « Proposition sujets mémoires » dans le studio de modélisation de Bonita. ...43

Figure 22.Création du formulaire « themesProposes » du processus « Proposition sujets mémoires » dans le studio de modélisation. ...43

Figure 23.Création du formulaire « themesProposes » du processus « Proposition sujets mémoires » dans l’éditeur de formulaires. ...44

Figure 24.Aperçu du formulaire « themesProposes » du processus « Proposition sujets mémoires » ...44

Figure 25. Création des opérations d’exécution du processus « Proposition sujets mémoires » dans le studio de modélisation. ...45

Figure 26. Exemple de tâche «Notification Sujets Mémoires » et son paramétrage dans le studio de modélisation. ...45

Figure 27. Exemple de création de connecteur notificationMailEnseignant pour le processus « Propositions Sujets Mémoire ». ...46

Figure 28. Exemple de création de connecteur notificationMailEnseignant pour le processus « Propositions Sujets Mémoire ». ...46

Figure 29. Exemple de création de connecteur notificationMailEnseignant pour le processus « Propositions Sujets Mémoire ». ...47

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Figure 30. Création des variables de la tâche « Choix du sujet proposé » pour le processus « Propositions Sujets Mémoire

». ...47

Figure 31. Création des contrats d’exécution de la tâche « Choix du sujet proposé » pour le processus « Propositions Sujets Mémoire ». ...48

Figure 32. Création des opérations d’exécution de la tâche « Choix du sujet proposé » pour le processus « Propositions Sujets Mémoire ». ...48

Figure 33. Création du formulaire « PresentationThemes » dans l’éditeur de formulaires. ...49

Figure 34. Aperçu du formulaire « PresentationThemes » dans l’éditeur de formulaires. ...49

Figure 35. Notification des choix des etudiants sur les sujets proposés. ...50

Figure 36. Modélisation du processus «Choix du sujet de mémoire ». ...50

Figure 37. Modélisation du processus «Choix du sujet de mémoire » version implémentable. ...51

Figure 38. : modélisation du processus « Définition de problématique ». ...52

Figure 39. Modélisation du processus « Définition de la méthode », version 1. ...52

Figure 40. Modélisation du processus « Définition de la méthode », version 2. ...53

Figure 41. Exemple de modélisation du processus « Revue de littérature », version 2 ...54

Figure 42. Modélisation du processus « Envoyer Livrable », implémentable dans Bonita Soft. ...55

Figure 43. Théorie Unifiée de l'Acceptation et de l'Usage de la Technologie(Venkatesh et AL,2003) ...57

Figure 44. Items présentés aux participants selon chaque dimension ...60

Figure 45. Comparaison des résultats de participants Enseignants vs Etudiants à l’analyse de l’outil MyMALTT ...62

Figure 46. Résultat de l'implémentation du diagramme dans le portail Bonita: champs de saisie des dates ...94

Figure 47. Résultat de l'implémentation du diagramme dans le portail Bonit : renseignement des dates de rendez-vous. .94 Figure 48. Résultat de l'implémentation du diagramme dans le portail Bonita : approbation ou refus des dates proposés. ...94

Figure 49. Résultat de l'implémentation du diagramme dans le portail Bonita : demande validée avec succès. ...95

Figure 50. Exemple de résultat de l’implémentation du processus «Choix du sujet de mémoire »...95

Figure 51. : Exemple de résultat de l’implémentation du processus «Choix du sujet de mémoire », choix des thèmes par l’étudiant. ...96

Figure 52. Exemple de résultat de l’implémentation du processus «Choix du sujet de mémoire » par l’étudiant, réception de notification par e-mail envoyé à l’enseignant, sur les thèmes choisis. ...96

Figure 53. Exemple du résultat d’implémentation du processus « Envoyer Livrable » dans Bonita. ...97

Figure 54. Exemple du résultat d’implémentation du processus « Envoyer Livrable » dans Bonita, sélection de la tâche. .98 Figure 55. Exemple du résultat d’implémentation du processus « Envoyer Livrable » dans Bonita, sélection de la tâche version 2...98

Figure 56. Exemple du résultat d’implémentation du processus « Envoyer Livrable » dans Bonita, sélection de la tâche version 2...99

TABLE DES TABLEAUX Tableau 1...12

Tableau 2...13

Tableau 3...30

Tableau 4...32

Tableau 5...34

Tableau 6...58

Tableau 7 : Items présentés aux participants selon chaque dimension ...59

Tableau 8...61

Tableau 9...62

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REMERCIEMENTS

Mes profonds remerciements vont s’adresser à mon directeur de mémoire Monsieur Daniel Schneider pour le temps et l’attention qu’il m’a accordée durant toutes ces années. Sa bienveillance et sa confiance ont constitué une source fondamentale de motivation nécessaire à la réalisation de ce travail. Dans des moments difficiles de ce parcours il a su me soutenir et m’orienter vers des ressources nécessaires à l’avancement de cette recherche. J’exprime donc ma profonde et sincère reconnaissance à Monsieur Daniel Schneider par ce travail.

Je remercie sincèrement Monsieur Julien Da Costa pour ses conseils et son aide précieux, qui en sa qualité d’assistance de recherche et enseignement à l’unité TECFA, m’a accompagné durant ce travail de recherche avec sympathie et professionnalisme.

Je souhaite également exprimer ma profonde gratitude à Monsieur Jean-Henry Morin qui m’a fait l’honneur d’accepter d’être le membre de jury et qui a exprimé son intérêt envers cette recherche.

Je remercie sincèrement ma famille, mon mari et mes enfants, qui m’ont soutenu pendant des moments difficiles et n’ont pas arrêté de croire en mes capacités de finir ce travail. Ils étaient mon principal mobile pour avancer dans ce long parcours.

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CHAPITRE1:CONTEXTE

Dans le cadre du master MALTT, ce projet de fin d’études porte sur l’élaboration d’un outil de gestion et de suivi des travaux de mémoires, destiné aux étudiants du master MALTT de l’unité des technologies de la formation et de l’apprentissage (TECFA).

La problématique des encadrants et des étudiants d’aujourd’hui est le manque d’un espace commun d’interaction et de suivi des étapes de réalisation d’un mémoire ou d’une thèse. Les interactions se faisant par mail pour la prise des rendez-vous ou envoi des différents livrables, et par Google Docs comme espace d’interaction commun. Il est parfois difficile pour les enseignants d’avoir une vue claire sur l’avancement de chaque étudiant dans son travail. Un système avec des timelines bien définis et des notifications régulières sur des livrables obligatoires est fortement demandé.

Nous constatons également la nécessité d’avoir plus de collaboration tant interne entre les étudiants qu’externe, avec l’enseignant encadrant, ce qui apporterait une efficacité dans la création du résultat commun, grâce à la réflexion collective et impliquerait une réduction considérable de temps de résolution des problèmes et de prise de décision à chaque étape de réalisation du projet.

Ce mode de travail, demande la mise en place et l’utilisation d’une série d’outils externes comme partage d’agendas, pour permettre l’organisation du temps de travail entre tous les participants, organisation des réunions et la prise des rendez-vous. Le partage de fichiers est un autre aspect important dans un tel environnement de travail et doit permettre de gagner en efficacité et d’éviter les erreurs.

Le présent travail propose une conception et une modélisation des activités spécifiques au contexte pédagogique, en utilisant une approche de scénarisation des rôles et des activités par les workflows. Ces workflows seront conçus avec le langage BMPN. Il s’agit d’un modèle de processus métier standardisé, pour créer des workflows à travers une approche processus.

Nous proposons donc le développement d’un outil de gestion des différentes activités, basées sur le scénario de réalisation d’un projet de mémoire de master, en analysant et réalisant la conception et l’implémentations de toutes les étapes incontournables de ce processus.

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CHAPITRE2:INTRODUCTION THÉORIQUE 2.1 LA NOTION DE WORKFLOW :

En ce qui concerne la notion de workflow, nous avons consultés plusieurs ressources, notamment le dictionnaire libre Wiktionnaire, qui propose les définitions suivantes :

1. « Flux d’informations et des tâches au sein d’une organisation. » (« Workflow », 2019) 2. « Flux des tâches qui contribuent à l'accomplissement d'un processus. » (« Workflow », 2019) 3. « Graphe définissant le processus d’un travail. » (« Workflow », 2019)

Selon Wikipédia :

Un workflow ou un flux de travaux, est la représentation d'une suite de tâches ou opérations effectuées par une personne, un groupe de personnes, un organisme, etc. Le terme flow (flux) renvoie au passage du produit, du document, de l'information, etc., d'une étape à l'autre. (« Workflow », 2019)

Nous nous referons donc à la formalisation des tâches à réaliser, d’un cheminement à suivre et à l’implication des différents acteurs pour accomplir un travail précis. Du point de vue de gestion des tâches dans une organisation, le workflow est un processus d’automatisation de celles-ci permettant un enchaînement des différentes opérations et étapes de validation d’une ou plusieurs tâches plus ou moins complexes (par exemple : procédure de dépôt d’un livrable, suivi de projet, prise d’un rendez-vous).

La notion de workflow dans un environnement pédagogique doit être perçu différemment que dans un environnement d’entreprise, car comme mentionné par D. Schneider (2003), l’étudiant tout au long de son parcours institutionnel, créé ses connaissances en effectuant des différentes tâches jours après jour et le rôle de l’enseignant est de guider l’étudiant dans ses productions en lui donnant des feedbacks et des évaluations qui lui permettront de corriger ses erreurs par lui-même. Définir un scénario en parlant de workflow pédagogique n’est pas facile, car l’objectif dans l’enseignement est l’apprentissage, c’est-à-dire que l’étudiant doit apprendre en réalisant un ensemble d’activités.

Généralement dans une telle approche selon D. Schneider (2003) sont observées les activités suivantes : 1. Collecte et diffusion d’informations :

• Les enseignants et les apprenants partagent les ressources et les activités sont conçues pour les aider à recueillir des informations et les rendre accessibles à tous.

2. Création de documents collaboratifs :

• Ici, les étudiants peuvent écrire des définitions, analyser des cas, résoudre des problèmes, rédiger des documents et créer ensemble des documents illustrés autour de thèmes spécifiques.

3. Discussion et commentaires autour des productions :

• Les apprenants identifient ensemble des faits, des principes et des concepts et clarifient des idées complexes. Ils formulent des hypothèses et planifient des solutions, établissent des liens entre des idées, comparent différents points de vue, discutent, évaluent, etc.

4. Activités liées à la gestion de projet :

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• Les apprenants peuvent décider de plans de travail, partager des tâches, former des groupes, décider d’un horaire, etc.

• Les enseignants peuvent répartir et réguler les tâches.

En partant de ces idées, nous essayons de chercher des solutions qui permettront la scénarisation des tâches et des acteurs, de concevoir et modéliser les workflows nécessaires à l’automatisation d’une série d’activités effectuées pendant la réalisation d’un projet ou un mémoire. Ce qui n’est pas facile dans le monde pédagogique, car nous devrions adapter les workflows aux différents types de mémoire et respectivement différentes tâches et acteurs.

Comme tout projet informatique, nous commençons par la phase d’analyse, avec identification des besoins pour la partie analyse des besoins, et proposition des solutions pour la partie analyse des solutions, et poursuivons par la conception du système ou de l’outil, en apportant plus de détails à la solution.

Plusieurs langages permettent aujourd’hui d’automatiser les workflows parmi lesquelles nous trouvons le UML.

UML (Unified Modeling Language)1, se traduit par « Langage de modélisation unifié ». Ce langage nous permet de créer, visualiser, modifier et construire des documents nécessaires au développement d’un logiciel orienté objet, en offrant un standard de modélisation pour représenter l’architecture logicielle.

Ces différents éléments sont : - Activité d'un objet/logiciel - Acteurs

- Processus

- Schéma de base de données - Composants logiciels - Réutilisation de composants

Cette notation est présentée comme un langage visuel constitué d’un ensemble de schémas ou des modèles utilisés pour modéliser des flux d’activités et se concentre sur l’exécution et le déroulement du comportement d’un système, plutôt que sur sa mise en œuvre. Elle présente des activités composées d’actions qui s’appliquent à la technologie de modélisation comportementale. Ces diagrammes décrivent comment les activités sont coordonnées afin de créer un service avec des différents niveaux d’abstraction.

Après une analyse, nous constatons que ce langage est plutôt orienté machine, car l’utilisateur doit exécuter des instructions précises du système. Dans le cadre de notre projet, nous cherchons une approche de réalisation des tâches d’un processus par des humains. En d’autres termes, c’est l’utilisateur qui décide de lancer un processus ou pas. Dans cette optique, nous avons décidé d’explorer les propriétés de BPMN (Business Process Modeling Notation) pour la création de nos différents workflows.

2.2 L’ENCADREMENT DUN MÉMOIRE :

Avant de présenter les différents types d’encadrement de mémoire dans la division TECFA, prise ici comme exemple personnel, nous nous sommes intéressés à la définition d’encadrement et les activités qu’il regroupe, ainsi qu’à la définition d’un mémoire dans le cadre d’une formation universitaire et ses éléments respectifs, afin de pouvoir réfléchir sur les différentes étapes de réalisation d’un mémoire de fin d’études.

DÉFINITION DE LENCADREMENT :

1 UML (Unified Modeling Language) (2019), récupéré de https://fr.wikipedia.org/wiki/UML_(informatique) et Débutez l’analyse logicielle avec UML (Carina Roels, 2019), récupéré de https://openclassrooms.com/fr/courses/2035826-debutez-lanalyse-logicielle-avec-uml/2035851-uml-c-est-quoi

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11

Selon Legendre (1993), l’encadrement regroupe des activités qui visent à fournir une aide personnelle aux apprenants. Ces actions, auprès d’un individu ou d’un groupe, favorisent le développement personnel et social et renforce la prise en charge par chacun de son propre parcours. L’encadrement représente un facteur important surtout dans le cadre du travail à distance, permettant une meilleure prise en considérations des facteurs sociaux, motivationnels et affectifs de l’apprenant avec la personne qui l’encadre dans ce processus.

Dans une autre perspective, Lebel (1994), Patoine (1995) envisagent l’encadrement comme une structure composée de divers éléments mis en place pour assister et soutenir l’étudiant durant sa démarche d’apprentissage. Plus précisément, cette structure a pour objectif de l’aider à surmonter les difficultés qu’il rencontre, lui permettre d’atteindre les objectifs prévus dans l’activité de formation et de développer son autonomie en apprentissage.

Pour Deschênes et Paquette (1996) l’encadrement regroupe toutes les formes d’activités de support impliquant une intervention humaine faite dans le but d’assister l’étudiant dans sa démarche d’apprentissage et dans la formulation et la réalisation de son projet de formation.

Dans le cadre de cette étude, nous voyons l’encadrement comme une activité de support régulier, apporté aux étudiants dans leur processus de réalisation d’un mémoire de fin d’étude. Les interventions des professeurs encadrants ayant pour objectif d’aider les étudiants à comprendre et résoudre les différentes difficultés rencontrées pendant ce processus.

Tout type de mémoire débute par un processus de recherche. Selon Richard Prégent (2001) dans son étude sur l’encadrement des mémoires et des thèses, ce processus est composé de cinq principes et cinq activités (figure 1). Selon l’auteur, ce modèle est cyclique et doit aider l’étudiant dans l’organisation de son travail et le responsabiliser, en lui proposant la base nécessaire pour la préparation de la soutenance.

FIGURE 1. MODÈLE D’ENCADREMENT DES TRAVAUX DE MÉMOIRE ET DE THÈSE DES ÉTUDIANTS AU CYCLE SUPÉRIEUR. (PRÉGENT, 2001).

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12

Dans nos modèles des différentes étapes de réalisation de mémoire, nous avons présenté cette activité cyclique comme une aide aux étudiants de revenir à une étape précédente, afin d’enrichir son contenu et améliorer leur processus d’apprentissage.

DÉFINITION DUN MÉMOIRE :

Dans le cadre d’une formation universitaire, un mémoire peut être définit comme l’aboutissement d’un travail individuel mené par un étudiant, accompagné par un directeur de mémoire. Ce travail doit-être évalué lors d’une soutenance ou une défense orale. Cette soutenance permet à l’étudiant non seulement de présenter l’essentiel de son travail en proposant une solution à la problématique évoquée, mais également de défendre ses opinions sur le sujet proposé.

Selon Wikipédia « Un mémoire est un document permettant de répondre académiquement à une problématique de recherche et d’exposer son opinion concernant un sujet donné, en s’appuyant sur une série de faits pour en arriver à une recommandation ou une conclusion. » (Mémoire (écrit), 2019)

Nous constatons ainsi qu’un mémoire est un travail individuel laborieux, proposant une réflexion sur un sujet et une problématique, comprenant des propositions ou recommandations de résolution de celle-ci et proposant une conclusion qui reflète un avis critique et personnel sur le travail effectué.

Un mémoire peut être catégorisé selon sa finalité en cinq types (Marshall et Rossmann, 1995), cité par (Schneider, 2007). Elles sont de type : exploratoires, explicatives, descriptives, prédictives et d’ingénierie (tableau 1).

TABLEAU 1

EXPLICATION DES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE MÉMOIRES DE RECHERCHE SELON LEUR FINALITÉ.

Finalité Questions typiques Approches Méthodes

Exploratoire

Etude de nouveaux phénomènes

Préparation d’une autre recherche

Qu’est-ce qui se passe dans ce programme ? Comment fonctionne cette organisation ?

Etude de cas

« Field study »

Observations participantes

Entretiens en profondeur

Entretiens d’élite Explicative

Explication des forces qui causent un phénomène

Quels événements, comportements,

croyances, etc. résultent dans ce phénomène ?

Etude comparative des cas

Etude historique

« Field study » Ethnographie

Comme ci-dessus pour les méthodes exploratoires

Questionnaires

✓ Analyse des documents

Descriptive/compréhension

Documentation d’un phénomène

Compréhension d’un phénomène

Quels sont les événements, structures et processus constituant ce phénomène ?

« Field study » Ethnographie Etude de cas

Comme ci-dessus pour les méthodes explicatives

Mesures non-

intrusives Prédictive

Prédictions globales

Prédiction d’événements

Prédiction de

comportements

Quel est le résultat d’un phénomène ?

Expérience Quasi-expérience Statistique Simulation

Questionnaires

Analyses de contenu (quantitatives)

(15)

13 D’ingénierie

Faire ou créer un produit

Etablir des guidelines

Tester des guidelines

Quel est le problème ? Comment créer un outil ?

Comment l’outil créé répond au problème ? Est-ce que l’outil marche / fonctionne ?

Informatique Droit

Management Pédagogie Autres

Analyses de contenu qualitatives

Après une analyse des différentes ressources (Prégent 2001) et (Jutras, Ntebutse, Louis, 2010), (Stockinger, 2016) comprenant des méthodes et étapes de réalisation d’un travail de mémoire ou thèse, nous présentons de manière générale les objectifs et les éléments d’un mémoire dans le tableau 2.

TABLEAU 2

LES OBJECTIFS ET LES ÉLÉMENTS D’UN MÉMOIRE DE RECHERCHE.

Les objectifs d’un mémoire : Les éléments d’un mémoire

Délimiter un problème Introduction consiste à présenter le sujet et la démarche suivie dans le mémoire : problématique examinée, avancement des hypothèses si

appropriées, méthodes d’analyse, plan de recherche et de travail.

Découvrir et rassembler une documentation à son propos

Revue de la littérature repose sur la présentation des concepts et des outils théoriques qui ont été proposés dans le passé pour comprendre le phénomène étudié dans le mémoire. Elle doit être exhaustive, ciblée, organisée et problématisée.

Analyser et représenter les résultats de l’étude Analyse représente l’étape d’analyse théorique (formulation de concepts nouveaux, analyse d’un phénomène) et/ou empirique (collecte de données, traitement des données, interprétation des résultats).

Analyser l’information et apporter un esprit critique Discussion sur les résultats obtenus Conduire une réflexion personnelle sur le problème

choisi

Conclusion sur la validité des hypothèses de départ, qui fait le point sur l’originalité et la pertinence des méthodes utilisées pour les tester, une présentation générale des résultats obtenus, les limites du travail effectué et d’éventuelles pistes de recherche postérieure.

Présenter les ressources de l’étude Bibliographie

Ordonner ces matériaux Annexes (avec des statistiques descriptives, un exemplaire d’un questionnaire réalisé, etc.)

Après réflexions et consultation des ressources supplémentaires 2 sur la structure, les étapes, les méthodes et finalités d’un mémoire, nous avons proposons un exemple de présentation du cycle de gestion d’un mémoire (figure 2). Notre réflexion commence toujours par la recherche d’un sujet de mémoire, une

2Comment structurer et écrire un bon mémoire de master en systèmes d’information (Unil, 2019), PDF

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14

problématique, ou la présentation d’une ou plusieurs questions de recherche de départ. Nous poursuivons par une recherche bibliographique avec la présentation de l’état de l’art, pour continuer avec la conception : des propositions du matériel, des prototypes, des solutions au sujet de départ. Nous présentons par la suite la méthodologie de travail choisie, pour continuer avec la recherche elle-même en dépendance du type choisi avec les outils de travail, la collecte et l’analyse des données, la conception et le développement. Nous effectuons ensuite une analyse des données collectées et présentant les limites et les possibilités d’amélioration, en poursuivant avec la rédaction, l’évaluation et la communication des résultats. Ce modèle est cyclique, car il doit permettre de revenir à chaque étape précédente et permettre de revoir, corriger, réadapter le contenu de celles-ci.

FIGURE 2. REPRÉSENTATION SCHÉMATIQUE DU CYCLE DE GESTION D'UN PROJET DE RECHERCHE

Dans le cadre de réalisation d’un mémoire de fin d’études à l’unité TECFA, trois types de mémoires sont proposés aux étudiants : mémoire expérimentale avec les recherches quantitatives ou qualitatives, mémoire de développement avec la conception d’un nouvel outil, système ou jeu pédagogique, et mémoire d’étude et analyse de l’état de l’art d’un outil, ou d’un jeu déjà existant, représentant une analyse d’un outil , jeu, système

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existants avec la proposition des nouvelles étapes de conception ou d’amélioration. Ces trois types de mémoires demandent trois types d’encadrements différents.

Par ce travail, nous nous proposons d’explorer les caractéristiques générales de chaque type de mémoire et de modéliser par la suite les workflows correspondants à chaque type d’encadrement.

Afin de comprendre le cycle de réalisation d’un mémoire de recherche expérimental (Méthode expérimentale, Wikipédia, 2019) nous avons décidé d’illustrer ses étapes dans la figure 3. Ce type de mémoire débute toujours avec une question de recherche initiale et proposition d’une ou plusieurs hypothèses auxquelles nous essayons de répondre par la recherche. L’étape suivante est la recherche documentaire qui proposera une exploration des travaux ou projets qui ont traités le sujet de recherche abordé. L’étape suivante est la création de matériel et du plan expérimental de son travail, précédée par l’expérimentation et la collecte des résultats. Avec les résultats obtenus, nous réalisons une analyse qualitative ou quantitative et essayons de répondre à la question ou aux hypothèses de départ. Ce travail finit par la rédaction du mémoire et la soutenance.

FIGURE 3. SCHÉMA DES ÉTAPES DU MÉMOIRE DE RECHERCHE EXPÉRIMENTAL

Nous continuons par la présentation (figure 4) des étapes de réalisation d’un mémoire de développement. La caractéristique de ce type de mémoire est la proposition d’une idée innovante suivie par conception et le développement d’un prototype ou d’un outil qui répond à cette idée. Ce type de mémoire, débute par le choix ou la proposition d’un sujet. L’étape suivante est la recherche documentaire qui propose un résumé de la problématique et de l’état de l’art des outils ou recherches ayant abordées le même sujet. Ce travail continue par la création d’un cahier de charge avec la présentation détaillée du planning de travail. Afin de connaitre les besoins initiaux des acteurs concernés au développement du projet, le travail se poursuit par une analyse des besoins. L’objectif de cette analyse des besoins est de collecter les informations initiales concernant le travail à effectuer. Elle peut être réalisée par des entretiens directs, des ateliers de coworking, des brainstormings, ou encore des use cases. Après l’analyse des résultats de ces entretiens, la conception et le prototypage de l’outil ou du système à développer peut débuter. Cette étape est suivie par le développement du point de vue informatique et la phase de test. La gestion de travail entre ces deux étapes doit être cyclique, afin de nous permettre de revenir à l’étape de conception et de prototypage si besoin. Nous continuons par l’analyse de résultats de test de l’étape précédente et la conclusion avec la rédaction et présentation du mémoire.

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FIGURE 4.SCHÉMA DES ÉTAPES DU MÉMOIRE DE DÉVELOPPEMENT

La réalisation d’un mémoire d’étude de cas (figure 5) ressemble parfois aux étapes de réalisation d’un mémoire de développement. Cela débute par l’étude d’un outil ou sujet proposé, suivi par la recherche documentaire sur cette étude, la proposition d’une problématique et la création de l’état de l’art. L’analyse de besoins se présente par la proposition des entretiens de discussion de l’outil et collecte des informations sur ces caractéristiques, utilisation, points fort et points faibles. A la suite de cette analyse, l’étudiant peut proposer des corrections dans la phase suivante de conception et proposition des améliorations. Cette étape se poursuit par le développement informatique ou pas et la création d’un nouveau test, afin de tester cette nouvelle version de l’outil. Enfin, le travail se poursuit à travers l’analyse des résultats, l’élaboration d’une discussion et la rédaction du mémoire.

FIGURE 5.SCHÉMA DES ÉTAPES DU MÉMOIRE DE L’ÉTUDE DE CAS OU ANALYSE D’UN OUTIL

A présent, la difficulté de l’encadrement d’un mémoire se reflète non seulement par l’absence d’un espace commun d’échanges entre les enseignants et les étudiants, mais également par l’existence de trois différents types de mémoires, pour lesquels des étapes de suivies et d’encadrement différentes doivent être prévues.

C’est dans cette perspective que nous essayons d’exploiter la notion de workflow pour un mémoire en technologies de l’éducation de l’éducation. Par son utilisation nous essayons d’apporter une extensibilité au processus d’encadrement et permettre une adaptation à tous les types de mémoire de recherche.

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L’objectif d’usage des workflows dans ce travail, est d’apporter une solution au problème d’encadrement des différents types de mémoire en sachant que certaines taches ou interactions des acteurs comme l’encouragement des étudiants, la responsabilisation, la lecture, la production des idées, ne peuvent pas être toujours modélisées. C’est pourquoi, dans notre approche, nous nous sommes centrés sur les tâches et les interactions qui sont utiles à l’enseignant et à l’étudiant afin de les aider lors des différentes étapes de réalisation d’un mémoire.

QUEL EST LOBJECTIF DE CONCEPTION DUN TEL OUTIL ? :

Le but principal de l’outil est de faciliter le travail des enseignants pendant la réalisation de travaux des étudiants qu’ils encadrent, ainsi que la collaboration entre l’étudiant et l’enseignant, afin d’avoir un suivi régulier sur leur avancement. Entre autres, l’outil devrait aider à structurer leur processus de travail, à coordonner les charges entre l’étudiant et l’enseignant encadrant, à avoir une vue sur les ressources utilisées, à superviser l’enchainement et le déroulement de ces différentes tâches. Il doit être flexible et adaptable aux différents types de mémoire et compter une variété de tâches différentes applicables aux cas différents.

Quel est l’enjeu de développer un tel outil ? Tout au long des études à l’unité TECFA, les étudiants ont la possibilité d’explorer la méthode de travail par projet. Cette méthode de travail permet aux personnes avec des spécialités et visions différentes de se réunir pour travailler ensemble sur un projet spécifique. Elle présente de nombreux avantages sur l’efficacité et la productivité du travail et bien évidemment sur le résultat final, car elle produit une symbiose de différents savoir-faire pour répondre à un objectif commun. D’autre part, cette méthode de travail demande une définition claire des objectifs, des tâches, des délais avec une spécification des acteurs pour chaque tâche. C’est une façon de permettre aux étudiants de collaborer ensemble, de les motiver et de les responsabiliser.

Certaines tâches relevant de différents processus de travail, peuvent être automatisées. Cela présente la principale motivation de ce présent travail, d’exploration des différents outils de gestion de processus et leur possibilité d’adaptation dans un environnement pédagogique.

2.3 LA NOTION DINGÉNIERIE PÉDAGOGIQUE :

Dans cette partie nous abordons la notion d’ingénierie pédagogique et ce qu’elle représente dans le monde de l’enseignement. Nous présentons également la notion de langage de modélisation et quelques exemples de langages et outils de modélisation et conception des scénarios pédagogiques d’apprentissage. Enfin, nous présentons le Learning Design et l’intérêt d’utiliser le standard BPMN dans ce projet.

QUEST-CE QUE LINGÉNIERIE PÉDAGOGIQUE DANS LE MONDE DE LA FORMATION ?

Issues des recherches anglo-saxons sur les aspects prescriptifs de la conception de l’enseignement (Mitchell et Myles, 2004), l’ingénierie pédagogique est une approche méthodique rationnelle et progressive qui vise à étudier, analyser, réaliser et adapter des dispositifs de formation, cours ou enseignements en fonction de nombreux paramètres : ressources disponibles, nombre et profils des apprenants, personnalité du formateur, etc. C’est une composante de l’ingénierie de la formation et porte spécifiquement sur la création et la mise en place de dispositifs de formation adaptés à un public d’apprenants et répondant à des objectifs pédagogiques spécifiques.

QUAND UTILISER LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS DE LINGÉNIERIE PÉDAGOGIQUE ?

L’ingénierie pédagogique regroupe toutes les méthodes et outils pédagogiques visant l’acquisition de connaissances ou compétences et répondant à des objectifs pédagogiques clairement définis.

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L’ingénierie pédagogique repose sur trois éléments (Benetos et Schneider, 2015) :

Le plan : présentation détaillée des étapes de conception pédagogique.

La théorie : description d’une ou plusieurs méthodes d’acquisition d’information et des connaissances (idées et concepts) selon le contexte donné ou le public cible.

Le modèle : représente un set des stratégies de description d’organisation des scénarios pédagogiques, afin d’attendre les objectifs pédagogiques proposés, composé des règles définissant une méthode de conception particulière ou une stratégie pédagogique.

Elle répond aussi au schéma des trois unités nécessaires à toute action de formation (Digiforma, 2019) :

Le temps : en parlant d’une formation synchrone ou asynchrone.

Lieu : si c’est une formation à distance, en présentiel ou combinant ces deux modes.

Action : concernant une formation individualisée ou collective.

La mise en place d’une approche pédagogique est fortement recommandée dans tout projet nécessitant l’intervention d’un enseignant ou formateur et ayant pour but l’acquisition d’un savoir particulier.

Enfin, l’ingénierie pédagogique permet de gérer différents dispositifs spécifiques à un acte d’apprentissage : utilisation des technologies, formation informelle ou accompagnement.

ETUDE DES OUTILS DE SCÉNARISATION DANS LENSEIGNEMENT :

La réalisation et la conception des outils et modules d’apprentissage, demandent aux ingénieurs pédagogiques la maitrise et l’utilisation des langages de modélisation pédagogique.

Un langage de modélisation (Wikipédia, 2019) est un langage artificiel, utilisé pour présenter de l’information ou des connaissances, décrire un système, standard ou méthodologie, suivant des règles spécifiques à un domaine et/ou à un contexte par ses composants et leurs relations.

Un langage de modélisation peut être :

Graphique : utilisant des diagrammes avec des symboles, annotations et noms associés, afin des présenter des connexions et des concepts spécifiques. Exemples de langages de modélisation graphique sont UML (Unified Modeling Language) et BPMN (Business Process Modeling notation).

Textuel : utilisant des mots clés standardisés, accompagnés par de paramètres afin de rendre les expressions interprétables par les ordinateurs. Comme exemple nous pouvons considérer le langage XML3 et ses dérivés, SEXTANT 4.

Un langage de modélisation pédagogique (Edutech Wiki.fr, 2019),LMP – (EML - Educational modeling language en anglais) sert à concevoir, implémenter, décrire, etc. des scénarios pédagogiques. En règle générale, il s'agit de modéliser des activités d'apprentissage en commençant par la proposition d’un scénario d’apprentissage.

Un scénario d'apprentissage représente la description, effectuée a priori ou a posteriori, du déroulement d'une situation d'apprentissage visant l'appropriation d'un ensemble précis de connaissances, en précisant les rôles, les activités ainsi que les ressources de manipulation de connaissances, outils et services nécessaires à la mise en œuvre des activités. (Pernin et Lejeune 2004).

3 Extensible Markup Language, généralement appelé XML, « langage de balisage extensible», est un métalangage informatique de balisage générique qui est un sous-ensemble du Standard Generalized Markup Language. Sa syntaxe est dite « extensible » car elle permet de définir différents langages avec chacun leur vocabulaire et leur grammaire : XHTML, RSS, SVG.

4 SEXTANT représente un langage de conception textuel qui aide à modéliser les connaissances sous forme déclarative. (Voir en détail : Couto, Javier &

Minel, Jean-Luc. (2006). SEXTANT, un langage de modélisation des connaissances pour la navigation textuelle.)

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19 Voici quelques exemples de langages, systèmes et approches :

IMS Learning Design est un langage formel (UML et XML) et standardisé qui demande l’utilisation d’un éditeur spécifique permettant l’exportation vers IMS LD, par exemple Reload Editor.

o BPEL (Business Process Execution Language, utilisé avec Model-Driven Learning Design) o UML (notamment les diagrammes de classes et d'activités)

o E2ML (langage visuel pour la conception de scénarios) o coUML (langage visuel pour la conception de scénarios) o PALO (langage visuel pour la conception de scénarios)

o poEML (langage visuel pour la conception de scénarios collaboratifs)

Nuggets et DialogPLUS : Nugget est le nom donné au scénario pédagogique dans l'outil de scénarisation en ligne DialogPLUS, outil conçu pour guider et assister les enseignants dans la création, modification et partage des activités d'apprentissages et des ressources associés. Il s'agit donc d'un outil de scénarisation et de partage.

LAMS (Learning Activity Management System) est un environnement en ligne de création et de gestion d'activités pédagogiques. Il permet de séquencer des activités dans un ordre précis à l'aide d'une interface "drag and drop" simple.

LMS (Learning Management System) dispositif offrant une accessibilité distancielle aux contenus pédagogique, intégrant des outils informatisés à des fins d'enseignement et d'apprentissage.

SCORM (Shareable Content Object Reference Model) package standardisé, pour la création de contenus d'apprentissage réutilisables, en appliquant des normes et des spécifications créées par différentes organisations et liées à l'apprentissage en ligne.

Autres outils de modélisation : CompendiumLD, Modelio, Eclipse Papyrus , EduWeaver.

Une présentation plus détaillée des langages et outils de modélisation des scénarios pédagogiques est proposé par Julien Da Costa dans son travail « BPMN 2.0 pour la modélisation et l’implémentation des dispositifs pédagogiques orientés processus » (2014).

A présent, la volonté de la majorité des institutions est l’appropriation de plus en plus croissante des nouvelles technologies et méthodes permettant d’atteindre les meilleurs résultats possibles. L’informatique constitue donc un des moyens les plus performants pour résoudre ce problème et révéler des défis en devenant l’outil indispensable pour la vie d’une organisation. Les progrès technologiques permettent actuellement aux organisations de pouvoir modéliser leurs processus en spécifiant bien leurs besoins.

LA NOTION DE LEARNING DESIGN :

Le Learning Design représente une description formelle du cadre ou scénario pédagogique qui peut ou pas suivre des modèles de conception afin d’atteindre des objectifs pédagogiques pour soutenir l’apprentissage et fait référence au processus de conception des unités d’apprentissage (Edutech Wiki, 2019), C’est une modélisation qui est centrée sur l’activité, car on spécifie les activités et les acteurs qui les réalisent, en utilisant des outils et des ressources spécifiques et en présentant des résultats obtenus.

The basic idea of EML and LD [Learning Design] is simple. It represents a vocabulary which users of any pedagogical approach understand, and into which existing designs can be translated. The core of LD can be summarised as the view that, when learning, people in specific groups and roles engage in activities using an environment with appropriate resources and services. (Koper and Tattersall (2005), creators of EML/IMS Learning Design).

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Une logique de modélisation similaire, centrée sur l’activité et les acteurs est rencontrée dans la modélisation avec BPMN. Cette notation standardisée sert à présenter une modélisation abstraite des processus vus en tant que workflow. Elle est destinée donc à la modélisation des différents processus métier et trouve aujourd’hui une utilisation de plus en plus croissante dans les entreprises et organisations administratives.

L’OBJECTIF DE BPMN ET SON LINTÉRÊT DANS CE PROJET :

Afin de comprendre l’utilisation de cette notation dans notre travail, nous allons commencer par les définitions des éléments qui composent cette notation et ces origines.

La spécification BPMN – décrit une notation standard de modélisation des processus métier. Elle est composée de BPM (Business Process Management) et N (Notation) : BPMN = BPM + N

BPM – « Business Process Management is the discipline of managing processes as the means for improving business performance outcomes. » (Gartner Glossary, 2019).

« BPM – La discipline qui consiste à considérer la gestion des processus comme un moyen d’améliorer la performance opérationnelle. »(Valdes Faura, BonitaSoft, 2019) .

BPMN- « BPMN Business Process Model and Notation. Ensemble de conventions graphiques permettant de représenter les processus métier sous forme de modèle. » (Object Management Group, 2019).

L’objectif du BPMN est de fournir une notation graphique complète permettant de représenter un processus métier en découplant les informations métiers des informations techniques, en créant ainsi un cadre de travail commun aux utilisateurs métiers et techniques.

D’autre part il permet de créer un mapping complet vers les langages d’exécutions. Ainsi, une fois les processus modélisés et les informations techniques renseignées pour rendre le processus exécutable, il est possible de générer automatiquement, le processus à exécuter par le moteur de processus. Le modèle graphique peut être transformé facilement en une application permettant d’« exécuter » le processus.

L’avantage du BPMN est la communication, il permet aux informaticiens et non-informaticiens de parler un langage commun, permettant de comprendre le système de modélisation. Son système de notation revient à assembler des symboles et éléments graphiques représentant des actions, des flux ou des comportements. C’est pourquoi nous avons décidé d’explorer les fonctionnalités de cette discipline dans la création des workflows de notre projet.

2.4 PROBLÉMATIQUE

Dans le cadre de cette recherche nous nous proposons de répondre aux problématiques suivantes : 1. Quels sont les étapes incontournables de création d’un mémoire de recherche ?

2. Comment créer un outil de gestion des différentes étapes d’un mémoire de master, compte tenu du type de mémoire choisi ?

3. Comment adapter la notation BPMN pour concevoir les workflows nécessaires à la création d’un outil de gestion des étapes de mémoire de master ?

Afin de répondre à ces questions et après plusieurs recherches documentaires, nous avons trouvé une proposition de représentation des étapes de recherche et rédaction de mémoires en science sociale faite par D.

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Schneider (2004), dans son travail « Balises de méthodologie pour la recherche en sciences sociales matériaux de cours en plusieurs modules. Module I : Introduction à la recherche et le choix d’un sujet. »(figure 6):

FIGURE 6.LES ÉTAPES D’UN MÉMOIRE DE RECHERCHE EN SCIENCE SOCIALE (SCHNEIDER, 2004).

Une représentation plus détaillée de chaque étape d’une recherche expérimentale en science de l’éducation, a également été proposée par le même auteur lors de cette séance et peut être visualisé dans la (figure 7).

FIGURE 7.LES ÉTAPES INCONTOURNABLES D’UN MÉMOIRE DE RECHERCHE EXPÉRIMENTAL (SCHNEIDER ,2004).

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Ces deux figures nous ont servis des exemples de réflexion sur la 1-ère problématique présenté dans notre travail.

CHAPITRE3. CONCEPTION DU DISPOSITIF

Ce travail a commencé par la recherche et la présentation de la problématique, ainsi que la motivation de trouver des solutions à celle-ci lors du processus d’encadrement des mémoires. Par la suite un état de l’art a été présenté afin de permettre la familiarisation aux outils connus, leurs possibilités et leurs limites.

Une analyse des besoins a été réalisée, afin de prévoir et définir les acteurs, les tâches et les interactions possibles à chaque étape, selon le type de mémoire à encadrer et réaliser.

La phase de conception a débuté par la modélisation détaillée des processus repérés dans la phase d’analyse des besoins. Cette phase a été alimentée par les avis des experts lors d’une première présentation des processus modélisés. Nous avons pu obtenir ainsi un retour sur la facilité de comprendre les étapes crées et revoir les tâches, les activités, les acteurs à rajouter dans nos processus.

Une fois l’étape de conception suffisamment affinée, nous avons continué notre travail par l’implémentation des processus modélisés avec BPMN, dans l’outil de gestion des processus Bonita.

3.1MÉTHODE DE CONCEPTION

Il existe à présent plusieurs méthodes de conception des dispositifs pédagogiques : ADDIE(Basque, 2004), Dick and Carey Model (1996), Hannafin-Peck Model (1987), SAM (Maleewong K., Anutariya C., Wuwongse V.,2009).

Dans le cadre de ce travail , nous vous présentons plus en détail la méthode ADDIE et son application dans notre recherche.

La méthode ADDIE (Edutech Wiki, 2019) fournit aux designers pédagogiques un canevas pour la création de formation. C’est une approche systématique ou chaque étape dépend de la réussite de l’étape précédente (figure 8). Son nom est un acronyme des cinq phases de la méthode.

FIGURE 8. L’APPROCHE ADDIE DANS LE DESIGN PÉDAGOGIQUE (BASQUE, 2004)

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