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13 étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild = Treize étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild

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(1)

R E F L E T S D U VALVXIS

Juin 1992 N° 6 4 2 e année Le num éro Fr. 6.5 0

W A L L IS IM B IL D

Juni 1992 Nr. 6 42 . Jah r Exem plar Fr. 6.5 0

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entretenus, la randonnée à pied sur les alpages et les monts avoisi-

nants, à la découverte d'une flore extrêmement variée, ou encore la

pratique du tennis, de la pétanque, de la natation, de la pêche, du

vélo de montagne, etc. Le vaste réseau de chemins pédestres com­

prend notamment celui de l'ancien bisse de Saxon, en été partielle­

ment remis en eau.

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Président: Jacques Guhl, Sion. Membres: Chantai Balet, avocate, Sion; Aubin Balmer, ophtalmo­ logue, Sion; Marc-André Berclaz, industriel, Sierre; Ami Delaloye, urbaniste, Martigny; Xavier Furrer, architecte, Viège ; Gottlieb Gun- tem, psychiatre, Brigue ; Roger Pécorini, chimiste, Vouvry.

Organe officiel de l’Ordre de la Channe Editeur: Imprimerie Pillet SA Directeur de la publication: Alain Giovanola Rédacteur en chef: Jean-Jacques Zuber Secrétariat de rédaction: Avenue de la Gare 19 Case postale 840 CH-1920 Martigny 1 Tél. 0 2 6 / 2 2 20 52 Téléfax 0 2 6 / 2 2 51 01 Photographes : Oswald Ruppen Thomas Andenmatten

Service des annonces :

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Service des abonnements, impression, expédition: Imprimerie Pillet SA Avenue de la Gare 19 CH-1920 Martigny 1 Tél. 0 2 6 / 2 2 2 0 5 2 C.c.p. N° 19-4320-9, Sion Abonnements : 12 mois Fr. s. 60.-, étranger Fr. s. 7 0 -

Elégant classeur à tringles blanc, pour 12 numéros Fr. s. 1 5

.-Ont collaboré à ce numéro :

Martine Béguin, Pierre Berclaz, Gaétan Cassina, Jean-Paul Fellay, Gilbert Foumier, Inès Mengis- Imhasly, Patricia Meylan, Edouard Morand, Bettina Mutter, Ursula Oggier Volken, Thierry Ott, Jean- Marc Pillet, Lucien Porchet, Ber­ trand Roduit, Pascal Thurre, Michel Veuthey.

La reproduction de textes ou d’il­ lustrations est soumise à autorisa­ tion de la rédaction.

Couverture:

(10)

Editorial

L’économie valaisanne repose sur trois piliers.

Cela rend com pte de sa faiblesse et de sa force.

Faiblesse, parce que les revenus directs du

tourisme et de l’agriculture sont modestes; force,

parce que l’un ou l’autre des trois domaines

échappe régulièrement aux dépressions

conjoncturelles.

On vérifie cela une nouvelle fois: le tourisme

réalise d ’excellents résultats alors que les

entreprises industrielles et artisanales plongent

dans le cafard, et tandis que l’agriculture n ’en finit

plus de se réformer en vue d ’acquérir une

nouvelle compétitivité.

Cet événement devrait fournir matière à réflexion

à ceux qui vitupèrent l’activité touristique,

soit parce qu’elle ne suscite pas des revenus

individuels suffisamment élevés, soit parce qu’elle

entraîne des nuisances, soit encore parce

qu’elle utilise essentiellement une main-d’œuvre

étrangère.

L’étude réalisée par le bureau Bellwald et Jägger

en 1982 concluait que le tourisme fournit au

Valais un tiers de ses revenus et un tiers de

ses emplois. Les effets induits dépassent en

importance les effets directs. Cela pose deux

problèmes que le Valais doit résoudre: la

répartition des charges promotionnelles, et celle

des revenus.

Les banques, les assurances, les fiduciaires, les

notaires, les ingénieurs et les architectes, les

médecins, les garagistes, les grands distributeurs

qui travaillent en plaine retirent du tourisme

des revenus plus substantiels que les gens des

stations. Mais leur participation à la promotion

du tourisme est quasiment nulle. Ce qui revient

à dire que, dans le tourisme, les gens qui

perçoivent les dividendes ne sont pas ceux qui

investissent.

Cette perversion économique interdit d ’envisager

la prospérité pour les communes de montagne,

pour les stations et les agents du tourisme. Elle

em pêche également la revalorisation si

nécessaire des salaires.

La question est difficile à résoudre. Mais il est

nécessaire de l’affronter avec succès si l’on

entend faiire du tourisme un domaine

économique et professionnel à part entière.

J e a n -J a c q u e s Zuber

Sommaire

Tourisme d ’été

Melkior K alberm atten brasse le jeu

de cartes du tourism e valaisan 9

Le C en tre alpin d ’Arolla 13

Fun and sports 16

Profession guide 19

Die B urgergem einde Z erm att

schreibt Tourism us-G eschichte 3 4

Vie culturelle

G oldschm iedeatelier Maria Pfam m atter,

Brig 22

U n orgue, un livre 2 6

Calendrier culturel et récréatif du Valais 2 9

M on collège est un ro m an 4 2

A lberto S atoris en couleurs 4 4

Valais : défi culturel 4 6

Nature

Le m atch Valais - N ature 38

Le traquet pâtre 4 0

Magazine

Sion Expo, le coude à coude lém anique 48

P a n o ra m a touristique 49

Tourism us in Schlagzeilen 51

Les faits de tout à l’heure 53

Rückblende mit Seitenblicken 56

Potins valaisans 59

Les p e n sé e s de Pascal 59

Mots croisés 62

Ordre de la Channe

(11)

Melchior Kalbermatten

brasse le jeu de cartes du tourism e valaisan

(12)

Depuis quelques années, un hom m e bouscule les m éthodes que le Valais em pruntait traditionnellement pour promouvoir son tourisme. En bon entrepreneur, il jette un regard cri­ tique sur l'outil de production, sur la motivation des gens, sur leur capa­ cité à innover. Sa récente cam pagne de sensibilisation des Valaisans au tourisme a suscité la stupéfaction; mais elle a entraîné une indispen­ sable réflexion sur une activité dont on m éconnaît souvent les enjeux économiques. Dans la conversation à bâtons rompus reproduite ci-des- sous, Melchior Kalbermatten indique les principales clés du succès pour le tourisme valaisan.

— Vous vous identifiez au Valais d o n t vous assurez la prom otion touristique?

— Bien sûr, on ne peut pas pro­ mouvoir efficacement une région si

on ne l’aime pas réellement, et on ne peut pas vendre un produit auquel on ne croit pas. Mais l'identification dont vous parlez dem eure probléma­ tique dans la mesure où notre offre touristique n ’est pas hom ogène. Nous avons des produits touristiques fortem ent caractérisés et cependant très divers. Prenez Zermatt, Morgins, Ovronnaz et le Lötschental, par exemple : voilà quatre produits typés et presque incomparables.

— Et cela constitue un handicap dans votre travail de p rom otion ? — L’UVT assure un travail général d ’information et de promotion du Valais en tant que région de tou­ risme. Ce travail est complémentaire de celui des stations qui interviennent de manière plus pointue en faisant valoir leur spécificité. En soi, la variété constitue une richesse, mais elle implique des dém arches publici­ taires plus complexes.

— Pour vous, il fa u t un d é n o m i­ nateur com m un...

— Oui, il y a le facteur géogra­ phique, le Rhône et les Alpes, l’hiver et l’été, les richesses naturelles. Et puis, nous avons en règle générale une offre de haute qualité au niveau de l’hébergem ent, de la restauration, des équipements. Ces caractéris­ tiques fournissent la base commune nécessaire à un travail de promotion. — Et la question des deux langues?

— C ’est un avantage indiscutable de pouvoir proposer deux régions linguistiques.

— Le Valais, c o m m e entité touris­ tique, existe dans la conscience des gens?

— Oui, il y a peu de régions en Suisse et m êm e en Europe qui jouis­ sent d une pareille notoriété. Dans les pays qui nous entourent, et même en Hollande ou en Belgique, on

(13)

connaît bien le Valais. Aux Etats- Unis ou au Japon, on connaît davan­ tage les nom s des grandes stations. — Cela ramène la vieille question: les grandes stations ont-elles besoin d ’une prom otion valaisanne? — Ce qui sert le Valais sert aussi les grandes stations. De toutes manières, si nous ne rassemblons pas nos forces pour sortir sur les m archés extérieurs, nous n ’existons pas.

— Quels so n t les atouts du Valais dans une situation concurrentielle croissante?

— Nous avons réussi à nous sous­ traire au tourisme de masse. Quelque 95% des nuitées sont réalisées dans le cadre d ’un tourisme individualisé. Cela constitue un avantage à des tas de points de vue. Du point de vue commercial, on relèvera que c’est une clientèle assez facile à fidéliser; sur le plan culturel, on dira que c’est

une clientèle avec laquelle on peut développer des relations humaines riches; sur le plan de l’environne­ ment, on notera que c’est une clien­ tèle qui partage notre souci de la nature et de sa préservation.

— Et la qualité des infrastruc­ tures?

— Oui, nous sommes plutôt bien placés dans ce domaine. Mais c’est une nécessité évidente si vous enten­ dez pratiquer un tourisme de haut niveau. C ’est un problème d ’inten­ dance; la réussite ne se joue pas là- dessus.

— On a parlé des atouts; parlons des mauvaises cartes.

— Nous som m es des montagnards, c’est-à-dire des gens réservés, un peü lents à entrer en relation avec l’autre quel qu’il soit. Quand le contact est établi, nous savons nous m ontrer chaleureux. Mais il y a cette étape initiale, ce prem ier pas que nous

effectuons souvent avec maladresse. Il faut que nous fassions de réels pro­ grès dans ce domaine. Le touriste individuel, quand il part en vacances, part aussi à la découverte des autres et de soi-même. La qualité des contacts humains constitue un fac­ teur de choix déterm inant chez la plupart des touristes.

— Est-ce q u ’il n ’y a p as un aspect un peu bricoleur chez le Valaisan ? — Cela dépend de la manière dont vous l’entendez. Je dirais plutôt qu’il nous manque un peu d ’imagination ou de créativité dans le domaine tou­ ristique. Nous avons tendance à nous satisfaire des recettes que d ’autres ont mises au point. Or, il en va du tourisme com m e des autres activités: l'invention est nécessaire au succès. — Et d ’où vient ce m a n q u e d ’ima­ gination, pensez-vous?

— Le passage de l’économ ie paysanne au tourisme s’est fait

(14)

rapi-dement, sur une ou deux généra­ tions. Il y a une sorte de dépayse­ m ent culturel à assumer. Le passage d ’une activité à l’autre aurait dû être soutenu par un effort sensible de for­ mation. Nous ne l’avons pas réalisé. Il faudra travailler dans ce sens. — Est-ce que les singularités poli­ tiques du Valais co m p liq u en t votre activité, en Suisse além anqiue no­ ta m m e n t?

— Pas du tout. Les Suisses aléma­ niques savent que nous avons un tem péram ent vif, porté à la dramati­ sation des événements. Ils trouvent cela amusant, et plutôt sympathique. En réalité, je crois que l’image du Valais est meilleure dans les autres cantons qu’à l’intérieur de nos propres frontières!

— R evenons aux ressources h u ­ maines; le rapport Tom as nous attribuait de mauvaises notes dans

le secteur de l ’accueil.

— La situation évolue. La plupart des gens qui vivent directement de l’activité touristique réservent un accueil sympathique à leurs hôtes. Ce n ’est malheureusem ent pas tou­ jours le cas des gens qui engrangent les bénéfices indirects du tourisme. Il y a là une réelle difficulté, car tous les Valaisans retirent un bénéfice plus ou moins grand du tourisme, mais ils n ’en ont pas conscience. En général, un prestataire de service connaît son client, il se débrouille pour lui être agréable; leurs relations s ’inscrivent dans le cadre d ’un partenariat bilaté­ ral simple. Dans le cas du tourisme, il s ’agit d ’un partenariat complexe entre population indigène et popula­ tion des hôtes.

— Au-delà des campagnes de se n ­ sibilisation q ue vous avez entre­ prises, que peut-on faire p o u r a m é ­ liorer cette situation ?

— La seule solution me paraît être d ’intégrer à l’enseignem ent des informations sur le tourisme, sur son rôle économique et social. O n pour­ rait imaginer que cela se fasse dans des cours de géographie, par exemple. Si un Valaisan sur trois vit du tourisme, cela signifie que le tou­ risme est une com posante écono­ mique et culturelle essentielle du can­ ton, et que tous nos jeunes doivent en être avertis.

— Est-ce que nous n ’enregistrons pas égalem ent un déficit de con­ naissances techniques?

— Sans doute. Mais je dirai des connaissances techniques ce que je disais des équipements: c ’est de l’intendance, ça doit suivre, mais ça

n ’est pas l’essentiel. L’essentiel, c’est... oui, je dirai que c ’est une sorte de vocation. Il ne faut pas subir le tourisme, il faut s ’y engager avec passion.

— Cela n ’enlève rien à la néces­ sité d ’une form ation.

— Non, bien sûr, mais cela vaut pour tous les métiers: la com pétence professionnelle est indispensable. C ependant, cela ne suffit pas. Le tourisme, c’est d ’abord un état d ’esprit, une ouverture, une disponi­ bilité à l’égard d ’une profession fon­ dée sur les relations humaines. — Quel est le parcours idéal du professionnel ?

— Sensibilisation familiale, études, stages à l’étranger, retour au pays. — Que pensez-vous des stru ctu ­ res d ’accueil qui existen t à l ’éche­ lon des stations et des c o m m u ­ nes ?

— Qu'elles sont souvent insuffi­ santes. Nous ne pouvons pas aider de manière efficace les stations qui n ’ont pas mis en place des structures minimum d ’information, d ’accueil, de commercialisation de leurs pro­ duits touristiques. Nous cherchons souvent en vain un interlocuteur ou un relais dans ces stations, c’est dom ­ mage. J ’ai l’impression que l’UVT joue pleinement son rôle de locomo­ tive pour une vingtaine de stations, les principales, celles qui sont bien organisées, celles qui ont déjà des capacités propres de prom otion et de vente. Mais il y a 116 stations dans ce canton.

— C ’est à nouveau un problèm e de professionalisme.

— Oui, assez souvent. C ’est aussi une question de volonté politique. A Conches, les petites com m unes se sont organisées en se regroupant. Récemment, les villages de Saas ont fait de même. Le rassemblement des forces est une bonne solution pour les petites entités m ontagnardes. — On a parlé des gens, pas de l ’outil: pensez-vous que le Valais dispose des éq u ip e m e n ts utiles à son d é v e lo p p em en t touristique? — Dans une très large mesure, oui. Il ne faut en tout cas pas songer à construire de nouvelles stations ou à am énager de nouveaux domaines skiables. Ces choses-là appartien­ nent au passé. Il y a, ponctuellement, nécessité de compléter un équipe­ ment, d ’ajouter un maillon m anquant pour faire une boucle. Mais notre attention principale doit être de maintenir nos équipements à un haut niveau de qualité.

— L ’absence d ’une piscine, par exem ple, p e u t c o m p ro m ettre la viabilité d ’une station, no n ? — Si j’étais directeur d ’un office du tourisme, je souhaiterais évidemment pouvoir annoncer une piscine dans m on prospectus. Si j’étais le gestion­ naire de la station, j’hésiterais à réali­ ser un investissement de ce type. ■— Quelle conclusion tirez-vous de ces constatations contradictoires? — Q u ’il faut étudier chaque cas pour lui-même et chercher la meilleure solution possible dans tel lieu donné. Il n ’y a pas de règle géné­ rale que l’on puisse appliquer à l’ensemble des stations.

— On évoque fré q u e m m e n t l ’ém ergence d ’un tourisme de plaine caractérisé par la mobilité et l ’éclectisme. Q u ’en pensez-vous? — C ’est un phénom ène intéressant mais encore marginal. Les carristes exploitent ce nouveau filon. Mais les carristes vont et viennent; ils ne nous assurent pas une clientèle stable, notam m ent en hiver. Les campings accueillent également cette clientèle très mobile. C ’est un segm ent du m arché, il se développe actuelle­ ment.

— Croyez-vous q u ’on doive crain­ dre les offres des pays de l ’Est européen ?

— Nous ne serons pas concurrents demain ou après-demain. Plus tard, c ’est possible. Cela dépend de la capacité de ces pays à élever le niveau qualitatif de leur offre en matière d’hébergem ent, de gastrono­ mie, d ’équipements. Mais il leur reste pas mal de chemin à parcourir avant de se retrouver sur le m êm e terrain que nous.

— Dites-moi, si j ’avais le pouvoir d ’accroître votre budget d ’un mil­ lion de.francs par an, Vaccepteriez- vous ?

— Eh bien! je sais à quoi je les affecterais: la publicité. Voyez-vous, nous nous débrouillons bien dans le domaine des relations publiques, d ’autant mieux que celles-ci ne requièrent pas d ’engagem ents finan­ ciers considérables. En revanche, nous n ’avons pas les moyens de créer des clips TV, de réaliser des spots radios, de publier des annonces dans la grande presse. Oui, j’accepte le million, mais franchement, ce n ’est pas assez, tâchez de faire mieux!

Propos recueillis par Jean-Jacques Zuber

(15)

Le Centre alpin d ’Arolla

«La m o n tag n e, ça s ’apprend!», lan­ çait l’alpiniste H enri Fellay. Mes­ sage reçu. D epuis 1 9 6 5 , plus de

15 0 0 0 élèves o n t transité p a r le Centre alpin d ’Arolla. U n e école au som m et où l’a p p ren tissag e de la vie est au m oins aussi im p o rtan t que celui de l’alpinisme.

Dans les a n n é e s 6 0 , le Valais arm e ses m o n ta g n e s e n re m o n té e s mécaniques. L ’avenir du tourism e est orienté vers les sports d ’hiver. Et le val d ’H éren s, co m m e les autres vallées, en ten d n e p as rater le tournant. Aussi, il aspire à construire un téléphérique au Pigne d ’Arolla. Mais, à p eine conçu, le projet est avorté. Les écologistes, réunis sous la bannière de la Ligue valaisanne p o u r la p ro ­

tection de la n atu re (LVPN), m et­ te n t les pieds au mur: p as question de m assacrer cette région en co re é p a rg n é e p a r le tourism e de m asse. Mais les m êm es écologistes n ’en te n d e n t p as être les ayatollahs de la vallée. Président de la LVPN, Willy Kraft s ’en g ag e à trouver une alternative au d é v elo p p em en t to u ­ ristique projeté. Mais co m m en t prom ouvoir de nouvelles activités sans faire to rt à l’en v iro n n em en t?

L’alternative

La ré p o n se s ’im p o sera d ’elle- m êm e. Arolla est planté au c œ u r d ’un des plus beaux sites m o n ta ­ gneux du Valais. O so n s m êm e l’affirmer: d ’un des plus beaux au

m onde. O r, la co n q u ête des so m ­ m ets n ’est plus l’a p a n a g e de quelques privilégiés. Elle s ’est dém ocratisée. Elle est devenue populaire. C ’est donc un centre alpin q u ’il faut à la station. En colla­ boration avec M aurice Anzévui, J e a n M aistre (alors président d ’Evolène), le guide Lucien Gaudin, deux re p ré se n ta n ts de l’Instruction p rép arato ire (qui deviendra J e u ­ n esse et Sport) et Jacq u es Allet, alors présid en t de la section M onte R osa du Club alpin suisse, Willy Kraft s ’ac h a rn e à peaufiner l’idée. En 1 9 6 5 , le centre (qui est, en fait, u ne fondation) est inauguré. La p ro m esse est tenue. Voilà qui satis­ fait H enri Fellay, so n ancien direc- 0 teur. A l’ép o q u e, il écrivait: «Il fai- l u

(16)

lait u ne b o n n e fois form er les jeunes à l’alpinism e et leur faire co m p ren d re que la m o n tag n e, ça s ’apprend.»

La len te a s c e n s io n d e s filles

La p rem ière volée est exclusive­ m en t c o m p o sée de garçons. Et pourquoi d o n c? P arce que l’école est mise sous l’égide de l’Instruc­ tion p ré p a ra to ire (IP),et que celle- ci, qui a une vocation param ilitaire, n ’accorde de subsides q u ’à la gent m asculine. Le coup d ’essai est un succès; il réunit 3 1 5 participants. L ’a n n é e suivante, les portes s ’ouvrent enfin aux filles. Mais . attention, les m em b res du Conseil de fondation avaient p réalablem ent

d em an d é l’accord du curé. De plus, con v en an ce oblige, les classes ne so n t p as mixtes. En 1 9 6 6 , 2 5 filles participent donc aux cours, mais elles ne bénéficient d ’au cu n e parti­ cipation financière de IIP. En

1 9 6 7 , o n d én o m b re 5 0 partici­ pantes. En 1 9 6 9 , quand IIP devient J e u n e sse et S p o rt (J+S), l’égalité franchit enfin la p o rte du C en tre alpin. Filles et g arço n s sont mis au bénéfice du m êm e régime: les classes sont mixtes, et p o u r au tan t q u ’ils soient suisses et âgé de 14 à 2 0 ans, tous les élèves reçoivent les subsides de J+ S . S o u ­ lignons toutefois q u ’actuellem ent, les jeunes âgés de 12 à 13 ans p e u ­ vent obtenir des subsides ca n to ­ naux.

P rogram m e

Le C en tre alpin des tem p s m o d ern es p ro p o se , de juin à s e p ­ tem bre, des cours d ’u n e sem aine, lesquels sont divisés en trois degrés de difficulté. Le p rem ier degré réunit les débutants. Il c o m p ren d une acco u tu m an ce au milieu et l’initiation à la technique alpine de base. Le degré 2 s ’adresse aux élèves m oyens e t leur dispense un perfectio n n em en t des connais­ sance de base et leur mise e n appli­ cation lors de courses en h aute m o n tag n e. Q u an t au troisièm e degré, il est réservé aux chevron­ nés. Il d éveloppe la v arap p e en ro ch er e t la pratique de la glace. En d ’autres term es, Celui qui passe avec brio le degré 3 est a p te à s ’ins­ crire au cours d ’asp iran t guide. N otons en co re que l’instruction est assurée p a r des guides diplôm és. Et uniquem ent p a r des guides diplô­ m és! La priorité est d o n n é e à ceux de la vallée.

D e fait, le »personnel» du C en tre alpin a c o m p té des n o m s aussi illustres que ceux des guides C a n ­ dide P ralong, J o s e p h G eorges, Pierre G aspoz, Pierre Pralong, Louis Favre, P ierre C rettaz (le Brun), P ierre C rettaz (le Blond) ou en co re M aurice Follonier (ce der­ nier s ’est retiré cette a n n é e ap rès 2 7 ans passés au C entre) et Jean - Blaise Fellay, actuel p résident du Conseil de fondation. A ujourd’hui, les n o n m oins illustres Jean-M ichel et Basile B ournissen, D édé Anzé- vui ou A ndré G eorges (conseiller technique) assurent la relève. «Je suis un pur produit du C en tre alpin d ’Arolla», précise A ndré G eorges. «C’est d an s cette école, en effet, que j ’ai fait m es prem iers vrais pas en m o n tag n e. J ’avais alors 16 ans.» Et Maurice Follonier de p o u r­ suivre: «Nous lui avons expliqué co m m en t ça «fonctionnait» là-haut. Le m ê m e été, il a alors enchaîné so m m ets ap rè s so m m ets dans la vallée jusqu’à les gravir tous. Et depuis, il n e s’est plus arrêté.» Pierre C rettaz (le Blond) est, quant

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à lui, le plus fidèle allié du C en tre puisqu’il y rép o n d p ré se n t depuis l’inauguration.

A ujourd’hui, il en est le directeur responsable. «La b o n n e à tout faire», précise-t-il. A ce jour, il a vu p asser plus de 15 0 0 0 participants, soit u n e m o y en n e annuelle de 3 0 0 élèves, avec des pointes co m m e en 1 9 7 5 où l’o n en a c o m p té près de 8 0 0 . Voilà qui fait donc du C en tre alpin d'A rolla la plus im p o rtan te école d ’alpinism e de Suisse. Sa notoriété lui a m è n e du reste de nom breux élèves étrangers. N o­ ta m m e n t des A m éricains, des Belges, des Français, des Italiens et des Britanniques.

C o n fe s s io n s

Et, à p ro p o s de Britanniques, Pierre C rettaz se souvient: «Voilà dix ans environ, un jeune Anglais m ’a dit: «Pierre, il faut absolum ent que tu m ’e m m è n e s au W eisshorn. Mon meilleur am i a toujours désiré faire cette ascension, m ais il est mort avant d ’avoir exaucé so n so u ­ hait. J e dois donc le faire à sa place.» J e n ’ai p as pu refuser. Nous avons pris la ro u te de Zinal. Là, la m étéo n ’était pas b o nne. Il m ’a alors regardé: «Pierre, o n n e sait jamais. J e dois m e confesser.» Nous so m m es d o n c allés trouver le curé d e la station. Ensuite seule­ m ent, nous som m es m o n tés au refuge d ’A r Pitetta. Mais le te m p s se gâtait sérieusem ent. Aussi, le lendemain, j ’ai dû annuler la course. Il m ’a alors fait p art de sa déception e n ces term es: «C’est dom m age. J e m e suis confessé pour rien.»

Dédé Anzévui poursuit sur le même to n anecdotique: «Lors d’une sem ain e de cours, nous avons b e au co u p m arch é sac au dos. Mais au sein de la colonne, il y avait un élève qui croulait littérale­ ment sous le poids d ’u n sac qui devait p e se r 2 0 kilos au m oins. J ’ai finalement reg ard é à l’intérieur. J ’y ai trouvé un im m ense bocal de p ru ­ neaux tre m p a n t d an s p rès de 10 litres d ’eau. Le jeune m ’a expliqué

q u ’il s ’agissait de l’indispensable rem èd e qui, en m o n tag n e, lui p e r­ m ettait de soulager ses besoins naturels.»

A p p r e n tissa g e d e la vie

Les frères B ournissen, soit les fils de Camille, relèvent eux le carac­ tère éducatif du C en tre alpin: «Cette ex p érien ce en m o n tag n e peu t p e rm e ttre à un adolescent de mûrir, de s ’affirmer.» Et D édé Anzévui de rajouter: «La prem ière chose que n ous a p p re n o n s aux jeunes, c ’est à avoir confiance en eux.» Pierre C rettaz résum e le tout: «En fait, le C en tre alpin d ’Arolla, c ’est une école d e vie.»

Patricia Meylan

Cet été les cours ont lieu à Arolla aux dates suivantes:

21 au 27 juin. 28 juin au 4 juillet. 5 au 11 juillet. 12 au 18 juillet. 1“ au 25 juillet. 26 juillet au 1er août. 2 au 8 août. 9 au 15 août. 16 au 22 août. 23 au 29 août. Dès le 1er septembre, selon inscriptions. Tarifs J+S (Suisses de 14 à 20 ans): degrés 1 et 2: 310 francs; degré 3: 520 francs.

Tarifs pour élèves étrangers et suisses et étrangers âgés de plus de 20 ans: degrés 1 et 2: 580 francs; degré 3: 790 francs. (Les tarifs comprennent: ensei­ gnement, logement, matériel, repas.)

Inscriptions et renseignements au 0 2 7 / 8 3 12 50 et 0 2 7 /8 3 11 65.

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Fun and sports

c ’e s t la p ro p o sitio n alléch an te qu e La M oubra a d r e sse aux te e n a g e r s

Télés Deprez

Ils sont jeunes, vifs, pétulants. Les uns jouent, les autres travaillent, ceux-là se déten d en t. Aux abords de la piscine, le joyeux ch ah u t des voix vous fait p e n se r aux ébats aquatiques d ’un collège. Mais non, les traits des adolescents m anifes­ te n t leurs origines diverses; il y a des S candinaves et des Iraniens, des Brésiliens et des Anglais, des A llem ands et des Français, et des Suisses bien sûr. En tout, quinze ou vingt nationalités, et pas loin d 'u n e dizaine de langues différentes. C o m m e n t ils se c o m p re n n e n t? T o u t sim plem ent, p a r gestes, p a r m im iques, et en m e tta n t e n co m ­ m un les ressources d 'u n anglais

om nibus qui a des accents de salles de cours. C ’est peut-être cela qui frap p e d ’abord le visiteur, l’in­ croyable capacité des jeunes à sur­ m o n te r les barrières culturelles et langagières, et l’ab sen ce m anifeste de préjugés ou de p référen ces raciales.

Si seulem ent, se dit-on, tous les adolescents du m o n d e pouvaient ainsi p a rta g e r ensem ble quelques sem aines d ’un été. Bref! ceux qui séjournent au S u m m er C a m p sont m anifestem ent privilégiés, n o n seu­ lem ent p arce q u ’ils viennent de familles g én éralem en t aisées, mais aussi parce leur p résen ce ici m o n tre que leurs p aren ts prati­

quent l’ouverture culturelle et la tolérance.

Installé en contre-bas de M ontana, le S u m m er C am p déployé ses équi­ p e m e n ts dans un cadre naturel rem arquable. Alentour, de belles forêts de pins et un magnifique plan d ’eau, le lac de la M oubra. De la terrasse du bâtim ent, vous toi­ sez quelques-uns des plus presti­ gieux 4 0 0 0 des Alpes valaisannes: W eisshorn et D ent-B lanche, Zinal R othorn, O bergabelhorn, et le Cer- vin au bout de l’enfilade d'Anni- viers.

Le S u m m er C a m p a été fondé en 1 9 6 1 p a r Rudi Studer, sa femme, son beau-frère, selon un concept

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O swald Ruppen

peu co n n u chez nous: celui d ’un centre de sports et vacances. O n pratique ici une b o n n e dizaine de sports, équitation ou tennis, sports de balles, n atation, voile, athlé­ tisme, etc. Il y a des m oniteurs sp é ­ cialisés d an s ch acu n e des disci­ plines. Les jeunes choisissent ce qu’ils so u h aiten t d an s cette offre variée. Ils o n t la possibilité de s ’ini­ tier à une activité inconnue, mais aussi de p o u sser leur e n traîn em en t dans tel sp o rt q u ’ils pratiquent régulièrement.

Le S u m m er C a m p p ro p o se égale­ ment des activités de loisirs: p ro ­ m enades et ran d o n n ées, to u rn ées en m ountain-bike. O n p eu t jouer

aux éch ecs o u au ping-pong, s ’a d o n n e r au tir à l’arc ou rebondir sur un trem poline. C eux qui ont du goût p o u r l’artisanat travaillent le bois ou la terre dans des ateliers ad hoc. Les soirées so n t consacrées au ciném a, à la vidéo, à la musique, à des anim ations diverses. U n e ou deux fois au cours du séjour, on p a rt en excursion, à la découverte de la h au te m o n tag n e, à m oins q u ’o n ne p réfère aller skier sur le glacier de la Plaine Morte.

C ô té form ation, le cen tre de La M oubra p ro p o se des cours dans les principales langues e u ro p éen n es. H eureuse proposition! elle évite aux p a re n ts d ’avoir à faire un choix

draconien en tre un séjour linguis­ tique e t des vacances sportives: les deux offres so n t réunies au S u m ­ m er C am p. Les enseignants reco u ­ re n t aux m é th o d es audio-actives d o n t l’efficacité est avérée. Le plu­ rilinguisme pratiqué d an s le cam p contribue, au besoin, à stimuler ceux qui hésitent à se lancer dans la pratique d ’u ne langue apprise. Les multiples p ropositions de loi­ sirs et de form ation faites p a r La M oubra suscitent évidem m ent des besoins considérables d ’e n c a d re ­ m ent. Il faut quelque 8 0 p erso n n es p o u r p ren d re en charge 2 0 0 jeunes! La g ran d eu r m o y en n e d ’un gro u p e est de six perso n n es.

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O n au ra com pris que le S u m m er C a m p n e constitue pas un refuge p o u r des jeunes gens jetés sur les bas-côtés de la chaussée p a r les excès d 'u n e civilisation bourgeoise. La pratique sportive s ’inscrit dans un p ro g ra m m e de santé, de bien- être, de pleine form e. La cuisine, au d em eu ran t très savoureuse, est contrôlée p a r une diététicienne. Q u an t à l’alcool et au tabac, ils sont tout sim plem ent interdits à La M oubra.

Le S u m m er C a m p constitue une offre originale dans le tourism e valaisan. S o n éventuel dév elo p p e­ m en t pourrait avoir des rép ercu s­ sions heu reu ses sur l’ensem ble de l’activité touristique. A C ran s et M ontana, o n c o m p te parm i les vil- légiateurs des dizaines (et peut-être des centaines) d ’anciens ou d ’a n ­ ciennes du S u m m er C am p. Qui, parfois, envoient leurs enfants à La M oubra.

Jean-Jacques Zuber

Le S u m m er C a m p accueille des jeunes filles et jeunes gens de 8 à 18 ans. Ils sont répartis en trois sections en fonction de leur âg e: juniors, pionniers, seniors.

C haque session dure trois se­ m aines, en voici le calendrier: l ,e session:

du dim anche 2 8 juin au sam edi 18 juillet,

2 e session:

du dim an ch e 19 juillet au sa ­ medi 8 août,

3 e session:

du dim anche 9 ao û t au sam edi 2 9 août.

-S u m m er C am p La M oubra, M ontana, © 0 2 7 / 4 1 5 6 6 3

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Profession guide

Souvenirs d’hier et réalités d’aujourd’hui

Les quelque 3 0 0 V alaisans guides d e m o n ta g n e s o n t d es privilégiés:

ils e x e rc e n t u n e p ro fessio n qui a d es lettres d e noblesse. Ils s o n t aussi,

p o u r les statio n s, de véritables a m b a ssa d e u rs : ils s o n t les seuls à p a s ­

ser d es jo u rn é e s e n tiè re s avec les touristes. Les ex ig en ces tech n iq u es

e t m ê m e p éd a g o g iq u e s s o n t d e plus e n plus élevées. Mais celles qui

relèv en t d e la culture g é n é ra le e t d e la faculté de c o m m u n iq u e r n e

d é p e n d e n t - m a lh e u re u s e m e n t ? - q u e d e l’initiative d e ch acu n .

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Quand il évoque ses souvenirs, le guide Armand Genoud a les yeux qui brillent... «Je suis devenu un profes­ sionnel au début des années cinquante. A cette époque-là, c’était un métier considéré comme noble. Pour la plu­ part des gens, la montagne demeurait un territoire inconnu, mystérieux et dangereux. Et nous étions les seuls hommes qui pouvaient leur en entrou­ vrir les portes...» Devenir guide, c’était ainsi, pour ceux qu’on appelait alors les porteurs - et qu’on appelle mainte­ nant les aspirants-guides - comme une consécration, gage de respect et d’admiration. C’était aussi, pour les gens des hautes vallées, l’opportunité de pouvoir compter, en été, sur un tra­ vail d’appoint. Et un travail bien rému­ néré: «Je ne sais pas si nous étions mieux payés qu’aujourd’hui, dit encore Armand Genoud, mais dans les villages de montagne, les occasions de gagner de l’argent étaient alors très rares.» Le caractère de noblesse qui entoure la profession de guide n’a pas complète­ ment disparu: «Nous devrons toujours inspirer la confiance à nos clients», remarque Daniel Ruppen, d’Ayer, un des trois membres du comité de la sec­ tion d’Anniviers de l’Association valai- sanne des guides. «Nous devrons tou­ jours donner l’impression d’être des

hommes solides, tant sur le plan phy­ sique que moral.» Mais avec le dévelop­ pement du tourisme et des sports de neige, la montagne, elle, a perdu de sa virginité, elle ne recèle plus autant de secrets ni ne suscite autant de peurs qu’autrefois. «Elle est devenue plus facile d’accès, ne serait-ce que grâce aux remontées mécaniques, poursuit Daniel Ruppen; le plus souvent, les guides retrouvent leurs clients à la cabane. Ils font le sommet, puis se quit­ tent une fois de retour à celle-ci.» Alors qu’hier, ils partaient ensemble du vil­ lage. Armand Genoud: «On avait plus de temps, les amateurs d’alpinisme étaient en général des gens aisés et ils étaient fiers d’avoir un guide. Aujourd’hui, tout le monde grimpe!» Pire: à Zermatt, il y a la cohue au pied du Cervin et bon nombre de guides, qui ne font que cette ascension-là, ne rega­ gnent le village qu’une fois par semaine...

Autre évolution notoire dans le métier: la formation. Pour devenir guide, Armand Genoud a suivi un cours de dix jours au printemps, a été porteur pen­ dant deux ans, puis a participé à un second cours de dix jours - en été. «Il fallait être un montagnard et un bon skieur, c’est-à-dire qu’on devait être capable de passer n ’importe où. Mais

on n ’insistait pas trop sur la tech­ nique...» En 1992, la formation des guides s’étale toujours sur un peu plus deux ans, mais elle comprend quatre cours de deux semaines chacun. «Et les exigences techniques se sont considé­ rablement accrues», relève Raoul Lovisa d’Orsières, président de l’Asso­ ciation valaisanne des guides. «Il y a notamment un examen de grimpe pure en chaussures légères, et on travaille aussi sur les parois de glace. Cette évo­ lution est la conséquence directe de l’apparition de ces nouvelles disci­ plines, qui sont très à la mode de nos jours.»

En revanche, ce qui n ’a guère changé depuis une quarantaine d’années, c’est le statut de la profession. Même si elle est, à partir de cette année, reconnue par l’Ofiamt, et sera donc ainsi mieux protégée, elle reste souvent un métier parmi d’autres. Sur les quelque 300 guides valaisans - 800 en Suisse - on estime à un petit tiers ceux qui sont de véritables professionnels. Encore faut-il comprendre par là qu’ils partagent leur temps entre cette activité et celle de professeur de ski. «Les deux métiers ont toujours été étroitement liés, dit Armand Genoud, on est guide à la belle saison - qui, il est vrai, est de plus en plus longue - et professeur de ski

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en hiver.» Mais d’autres sont menui­ siers ou hôteliers, enseignants ou curés. Daniel Perren, lui, est ingénieur civil, une profession qu’il exerce en tant qu’indépendant et qu’il peut ainsi concilier avec celle de guide. C ’est aussi le cas de François Perraudin de Verbier, mais qui pour sa part, d’ingé­ nieur en géophysique qu’il était, est devenu journaliste - il est notamment rédacteur en chef de «Berg + Ski», la revue suisse des guides et des profes­ seurs de ski.

«Les guides à plein temps sont, aujourd’hui encore, assez peu nom­ breux, souligne Daniel Perren, mais ils le sont tout de même plus qu’autrefois. D’abord, parce que nous avons gagné en mobilité - hier, le guide travaillait essentiellement dans sa région, alors qu’aujourd’hui il lui arrive fréquemment d’emmener un client dans les Alpes bernoises, uranaises ou grisonnes, ou même dans des expéditions organisées à l’étranger. Mais aussi, plus simple­ ment, parce que l’alpinisme s’est démocratisé: le nombre des amateurs a beaucoup plus augmenté que le nôtre.» Et les prix, aujourd’hui, ne sont plus de véritables obstacles: 300 francs par jour - plus les frais de logement et de nourriture en cabane et les éventuels frais de déplacement - ou un tarif à la

course pour certains sommets, établi en fonction de leur difficulté - par exemple: 350 francs pour le Dom ou le Bietschhorn, 590 pour le Grand-Com- bin et 610 pour le Cervin... où la popu­ larité joue aussi son rôle pour fixer le prix!

L’activité de guide, liée à celle de pro­ fesseur de ski, mais aussi, souvent, de professeur de grimpe ou de parapente, ou encore d’accompagnant pour toutes sortes d’excursions, donne à ces hommes une position-clé dans le domaine touristique. «Ils sont les seuls qui passent des journées entières avec les touristes!», s ’exclame François Per­ raudin. «Ils sont donc amenés à jouer un rôle essentiel en matière de rela­ tions publiques. Il y a quelques années encore, leur formation comprenait une semaine de cours dits de culture géné­ rale. On y enseignait les bases de l’his­ toire et de l’économie du pays, on par­ lait de la faune, de la flore et de la géologie. J ’estime que c’était une bonne chose. Aujourd’hui, cet appren­ tissage relève davantage de l’initiative de chacun...» Car ces cours ne figurent plus au programme. Du moins pas de manière structurée. «Mais il arrive que ce genre de connaissances soient transmises de manière informelle et spontanée, par exemple par un guide

invité au cours pour faire un exposé et répondre aux questions», observe Daniel Ruppen.

Et bien que la formation pédagogique et relationnelle ne soit pas négligée - la maîtrise d’une deuxième langue est une condition de plus en plus stricte pour devenir guide - c’est aussi, souvent, de cette manière informelle que sont transmises certaines notions de carac­ tère plus humain. «Je me souviens des paroles d’un de ces guides invités, qui insistait sur l’importance qu’il y a pour nous de répondre aux cartes postales ou aux lettres que nous envoient par­ fois nos clients...» C’est tout bête, mais ça peut rapporter gros: pour sa propre image de marque bien sûr, mais aussi pour celle de la station. Car l’impres­ sion que le guide-professeur de ski laisse à ses clients et la relation qu’il sait établir avec eux contribue certainement à leur donner l’envie de revenir ou, au contraire, d’aller voir ailleurs! «C’est vrai que nous, les hommes de la mon­ tagne, nous avons un caractère plutôt renfermé et que nous parlons assez peu. Là, nous avons peut-être des pro­ grès à faire...» Le guide Armand Genoud sait de quoi il cause: il est, depuis quelques années, le président de la Société de développement de Zinal.

Thierry O tt

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«Die n e u e s G o ld m a ch en w ollen, verlieren d a s alte»

D ä n is c h e s S p r i c h w o r t

G oldschm iedeatelier

Maria Pfammatter, Brig

Thomas A ndenm atten

In den G assen d e r o b ern Birger Altstadt h at Maria P fam m ater, Goldschm iedin und Kauffrau für Gold- und S chm uckw aren, Atelier und V erkaufsladen eingerichtet. Unauffällig, m an m uss zufällig in der Altstadt schlendern o d e r um die A dresse wissen. Letzteres trifft je länger je m e h r zu.

Maria P fam m atter ist ausgebildete Goldschmiedin, Meisterin im Fach. Als Chefin ist sie verantw ortlich für den Betrieb, arbeitet a b er im T eam mit M oser M atthias, einem B erner Goldschmied, und ein Lehrling schult sich bei seiner M utter in die­

ser anspruchsvollen und durchaus auch handw erklichen Berufsausbil­ dung. Mit zum T e a m g e h ö re n auch die V erkäuferinnen im Laden. Für die Ausbildung sind vier J a h re L ehre in einem G oldschm iedeate­ lier gefordert, verbunden mit dem B esuch d e r K unstgew erbeschule und Intensivkursen auf W eiter- und Fortbildungsbasis. Sow eit zum O r­ ganisatorischen.

H andw erk, K unsthandw erk, K ünst­ ler, künstlerisches G estalten - wo ste h e n die Begriffe, w an n und wo greifen sie ineinander? U nentw egt und allerorten, finde ich, seitdem

ich das Atelier aufsuchte, G espräche führte, um Red und A ntw ort bat. Frau P fam m atter will ihre Arbeit - als V erantw ortliche für d en Betrieb gelten ihre A ussagen au ch für die M itarbeiter - d en «Trend in der Bude» als H andw erk bezeichnen, ein H andw erk, w elches viel P h a n ­ tasie und Kreativität erfordert und dam it in den Begriff des K unst­ handw erks gleitet. A uch ein Künstler muss, zum L eben, seine W erke verkaufen und d a m it... Man verfertigt S chm uck in Eigen­ kreation, ab er auch auf W unsch­ vorstellung des jeweiligen K unden

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So ist m an in ihrem Betrieb auch gefordert, auf W unsch und V or­ schlag des Bestellers zu arbeiten, Stücke um zuändern: A bgenutzte E heringe k ö n n en um funktioniert, Altes n e u e n T en d en zen an g ep asst w erden. H ier gilt es, ästhetischen V orstellungen treu zu bleiben, die K undschaft zu beeinflussen. M ate­ rial und Form , Stein und Metall h a b e n sich in harm onischer, dis­ kreter, a b er eigenwilliger, das heisst nicht alltäglicher V erbindung zu fügen. D ann erst kann das Signet des K unsthandw erks a n g e ­ b rach t w erden.

R in ge, K etten , B ro sch en , A n hän ger: F u ssa n g e ln d e s

G lücks

Die S chm uckstücke aus diesem Atelier, von Frau P fam m atter und d e re n M itarbeitern gefasst, sind keine M engenw are; sie ähneln auch nicht Christbaum schm uck. Je d e s Stück wird ausgedacht, vor­ gezeichnet, b esp ro ch en , a b g e ä n ­ dert. Im m er n eu wird mit M ateria­ lien experim entiert, mit Holz und Stein, mit Plexiglas, um herauszu­ fordern, mit Seide und Leder, d an n w ieder mit alten G rundelem enten in n eu en F orm en, mit S tein en aus aller H e rre n L änder und D am en G eheim fächern, letztere zur V erar­ beitung, erstere grosszügig in Zuneigung, in D ankbarkeit, in Erw artung gewidm et.

H andw erk mit g o ld e n e n Abfällen

D er Begriff «Goldschmiede» verbin­ det sich bei vielen M enschen mit dem jenigen lauterer G lücksstun­ den, gleitet auf h ö h e re n Ebenen. L achend m ö ch te M aria ihr Atelier als Blechbude bezeichnen, zurück auf d en interessanten, a b e r h arten Alltagsboden des H andw erks stel­ len. W enngleich es sich auch um ein H an d w erk mit goldenen Abfäl­ len handelt! Letztere w erden fein säuberlich eingesam m elt, versteht sich.

Vieles, was sich in d er mittelalterli­ ch en Schm iede fand, findet sich im m er noch, w enigstens von der Funktion her, allerdings verbessert und verfeinert: H am m er, W alzen, Feilen, Schraubstock, L ötm asse, Säurebad, Schleifvorrichtung, B o h ­

rer usw., sogar der vielzitierte, allerdings m anierlich kleine Schm elztiegel in seiner alten Funk­ tion, über d er G asflam m e einzu­ schm elzen, auszusondern, zusam ­ m enzuschm elzen. «Die neues Gold m a ch en wollen, verlieren das alte.»

Gold wird nicht m eh r am Fluss gesucht, so ndern eingekauft als ausgew älzte Blätter oder in langen vierkantigen S täb en , in diversen Form en zur W eiterverarbeitung bereit.

An stabiles H andw erk erinnern auch V errichtungen wie L öten, S chm elzen, W alzen, Biegen, Fei­

len, Schw eissen, B ohren, Pressen, Reinigen, Strahlen usw.

Legierung gibt d en T on an

Wie der B äcker Mehl als G ru n d m a­ terial braucht, so d er Goldschm ied das Gold, je n ach Legierung in an d erm Farbton.

Goldgelb lagert es in der Erde, aus S tro h m usste es Rum pelstilzchen für die Prinzessin zaubern.

Rotgold wird es durch Zugabe von K upfer und Silber, rotgold m ögen auch die drei H a a re des Teufels g ew esen sein.

Als W eissgold bezeichnet m an die

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V erm ischung m it vorw eg Nickel. Im m er a b er ist die G rundsubstanz bis zu 7 5 0 K reines Gold, will es das E chtheitsprädikat.

A u sein a n d er se tzu n g mit M aterial und Form

Inspiration und Kreativität, S p o n ta ­ neität und diskrete Eleganz zeich­ n en die W erke dieses Alteliers aus. Inspiration wird durch M aterial ein­ geleitet, k an n aus N aturbetrach­ tung w erden, aus Musik, m enschli­ ch er B egegnung, durch Besuch von M useen, Ausstellungen und F achm essen. Alte F o rm en in Zei­

ch en dieser Zeit um setzen ist krea­ tiver V organg. Regelm ässig zeigt m an die W erke a n Ausstellungen; das Atelier eifert mit bei W ett­ bew erben, nicht n u r um T rend zu erfahren, so n d ern um T rend m itzubestim m en. Erfolgreich w ar m an am SK -W ettbew erb 1 9 9 1 mit dem ersten Preis. G anz o h n e S tar­ allüren.

Einfaches Gold wird mit farbigen S tein en besetzt, hartes schw arzes Ebenholz m it S tein und Gold ver­ ziert; verarbeitet w erden grosskara- tige, ab er auch bescheidene Dia­ m an ten , kleine und grössere, diverse geschliffene Brillanten,

sei-Thom as Andenm atten

te n e h e r Steine aus u n sern Bergen. G rössere Steine, natürlich belassen in Farbe, Form und O berflächen­ gestaltung, sind m o m e n ta n bevor­ zugtes Material. So m ö g en sie ihre S chönheit, Leucht- und A usstrah­ lungskraft h erg eb en , die Persönli­ chkeit d er T rägerin, des T rägers u nterstreichen, d en von U rgeistern aufgetragenen Einfluss geltend m achen. Mystik und W undersam es g eh ö ren dazu. G oldschm iedekunst finden wir in alten Kulturen M eso­ potam iens, weiter durch alle Kultu­ ren und E p o ch en , im m er mit Kult und Krieg verbunden, sp ä te r dem P ro fan en überlassen. Schicksal, Blut, G nade und V erderben, Liebe und B etrug w aren und sind diesem gelben M aterial verknüpft. U naus­ g e sp ro c h e n weiss M aria um dieses kulturelle Erbe, es dringt Undefi­ niert in ihre W erke, die so echt wirken.

G oldschm ieden ist ein Beruf für M än n er und Frauen, m an m acht sich sprichwörtlich nicht m ehr, ab er buchstäblich schm utzige Fin­ g er dabei. Eine an d e re Seite n eben d er kunsthandw erklichen ist dieje­ nige des B roterw erbs, der K unden­ betreuung. H ier ist Frau Pfam m at- ter mit ihren M itarbeiterinnen diskret, ab er bestim m t, berät, erw ägt, verhindert, w en n nötig. Sie verkauft keinen Fisch für einen Vogel. Weil sie, in d er Herstellung und im V erkauf integer, von h o h e m B erufsethos ausgezeichnet ist, wird sie nachgefügtes mittelal­ terliches S pottgedicht mit c h a r­ m a n te m Lächeln quittieren: «Weil e r d a n n die Leut b etro g en und ver­ kaufte R auch und Dunst, wird er d an n hinaufgezogen und g eh en k et o h n e G unst, mit d er Kunst.» S p o tt­ gedicht von 1 5 7 4 auf einen hinge- richteten G oldm acher.

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Un orgue,

un livre

O n disait, n o n san s raison, que c ’était le plus vieil orgue du m o n d e en co re «jouable». Les historiens at­ testen t ce fait. En revanche, on s ’est un p eu h âté, sans doute, dans la célébration de so n 6 0 0 e anniver­ saire en 1 9 9 0 . En réalité, l’instru­ m en t est plus jeune d e 4 5 ou 4 6 ans. A une a n n é e près, o n peu t établir sa d ate de naissance à

1 4 3 5 .

Surprise? Pas tout à fait. O n s ’en doutait, o n le disait m ezza voce dans les milieux professionnels. Mais on évitait d e susciter une polém ique en a tte n d a n t de dispo­ ser d ’élém ents solides d ’inform a­ tion. U ne m o n u m en tale publica­ tion de l’Institut de l’Ecole polytechnique de Zurich, D enk­ malpflege (conservation et restau­ ration des m onum ents), nous a fourni ré c e m m e n t u n e foule de re n ­ seignem ents, d o n t celui relatif à la datation. C e n ’est p as le seul m érite de ce travail scientifique. O n sait que de no m b reu se lé­ gendes couraient sur l’éventuelle origine étra n g è re de l’orgue. Selon les différentes hy p o th èses connues, il aurait été construit p o u r la collé­ giale de B erne, p o u r la cathédrale de L ausanne, p o u r la paroissiale de B erthoud dans l’Em m ental, p o u r l’abbatiale d ’A b ondance ou celle de N otre-D am e d ’Aulps. A ucune de ces théories n e résiste à l’exam en. Certes, l'orgue n ’est p as l’oeuvre d ’un Valaisan; mais il a bien été construit p o u r V alére, sinon à Valére m êm e, vers 1 4 3 5 , p a r un facteur d ’orgues q u ’o n n ’a pas encore identifié. O n co n n aît p ar contre le n o m d e so n décorateur, le peintre fribourgeois Pierre Mag- genberg; celui-ci fut aidé p a r son famulus (un collaborateur qui a rang d ’élève ou de disciple), Etienne, qui venait de M ontbéliard. L’ouvrage de l’EPFZ d o n n e de nom breuses indications sur l’artiste fribourgeois.

On découvrira en outre, d an s cette m onographie, un ap erçu critique des buffets d ’orgue con n u s durant la dernière période du m o y en âge, les textes acc o m p a g n é s d ’une

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im pressionnante iconographie. L’or­ gue de V alére d o n n e lieu à un ex er­ cice d e dissection grâce auquel on découvre les ressources et les te c h ­ niques des facteurs d ’orgue de l’époque.

Au XVIIe siècle, l’instrum ent fut a d a p té aux nouvelles exigences musicales - celles au m oins du V énérable C h ap itre d ’alors. Au XIXe siècle, l’orgue fut pratique­ m en t réduit au silence. O n ne l’entendit plus jusqu’à sa restau ra­ tion en 1 9 5 4 . Les historiens de l’orgue nous fournissent quantité d ’inform ations utiles sur le site de V alére. O n app récie d ’au ta n t plus cette contribution à la veille des im p o rtan ts travaux d 'en tretien et de conservation qui so n t entrepris au c h âteau et à la basilique.

C et ouvrage - presque une so m m e sur le sujet - résulte d ’un travail interdisciplinaire considérable. C h aq u e spécialiste a p p o rte une contribution originale qui excède parfois le cadre strict de l’objet étu ­ dié. M entionnons, p a r exem ple, l’étude que p ro p o se le restaurateur des volets sur les techniques de peinture utilisées au XVe siècle et oubliées ensuite, n o ta m m e n t en suite de l’esso r de la peinture à l’huile q u 'o n c o m m e n c e alors à pratiquer d an s les Flandres.

L ’étude de L'EPFZ est d atée de 1 9 9 1 . O n pouvait se la pro cu rer d ès la fin de l’a n n é e p récéd en te.

O r, elle n e paraît pas avoir fait grand bruit e n Suisse rom ande. P ourquoi? Eh! bien, to u t sim ple­ m e n t p arce q u ’elle a été rédigée et publiée en allem and. Les franco­ p h o n es, italophones et anglo­ p h o n e s doivent se c o n te n te r d ’un résum é de quatre pages. O n ra p ­ pellera que la th èse con sacrée à la basilique de V alére il y a une soixantaine d ’a n n é e s avait été elle aussi rédigée d an s la langue de Kel­ ler et de Gotthelf. C ’est aussi en allem and q u ’avait p aru l’étude con sacrée à la superbe collection de tissus anciens qui fait ég alem ent du patrim oine de Valére.

C e n ’est p as tout. Il y a quelques a n n é e s déjà, u n e étude fut c o n sa­ crée à un coffre du XVe siècle, de p ro v en an ce espagnole, et qui fut offert à la cathédrale de Sion p a r l'e m p e re u r rom ain-germ ani- que; elle fut écrite en allem and et n e sem ble p as avoir été rem arq u ée p a r le public fran co p h o n e. Une autre pièce im p o rtan te du trésor, un coffre p ré-ro m an du XIe siècle, fera l’objet p ro c h a in e m e n t d ’une publication... égalem ent en langue allem ande.

Il n ’est évidem m ent p as question de s'offusquer du fait que des chercheurs além aniques s ’expri­ m en t dans leur langue. O n doit au contraire leur être reco n n aissan t de s ’intéresser à n o tre patrim oine. En revanche, il est d o m m ag e q u ’o n ne

se p ré o c c u p e p as de m ettre à la disposition du public fran co p h o n e des études susceptibles de dévelop­ p e r son intérêt p o u r le patrim oine et sa conservation. E m p ru n tan t à Jacq u es Brel, o n p eu t se d e m a n ­ der: «com m ent voulez-vous, b o n ­ n es gens, q u ’n o s b o n n es et q u ’n o tr’ belle jeunesse aient le sens des valeurs» avec ça?

Gaétan Cassina

Friedrich Jakob, Mane Hering-Mitgau, Albert Knoepfli, Paolo Cadorin: Die Vale- ria-Orgel. Ein gotisches W erk in der Burg­ kirche zu S itten/Sion. (Veröffentlichungen des Instituts für Denkmalpflege Band 8), Verlag der Fachvereine, Zürich, 1991, 280 pages, 7 planches couleurs et 233 illustra­ tions noir-blanc. En librairie.

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C alen d rier cu ltu rel

W alliser

e t r é créa tif du V alais

M o n a tsk a len d er

Publié par 13 Etoiles avec la collaboration du Conseil valaisan de la culture

Mitgeteilt von 13 Etoiles in Zusammenarbeit mit dem Walliser Kulturrat

M usique - D a n se

M usik - Tanz

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CHERMIGNON-DESSOUS Eglise

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4, 5, 6 juin

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Le Chœur académique de Vladimir (Russie)

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