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Salon suisse des beaux-arts : les peintres de figures

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Academic year: 2021

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Mercredi 3 Septembre 1 8 8 4

P O S T T E N E B B À S L U S N ous M à in tim â ro tis!

Sc 222

• C i n q i i ^ t o - d n p i ê a w ^ a é f l

SEDSCTIOK RUE DE LA PÉLISSE H IE , 58

Le Journal de Genève ne répond pas des rnaiiusci ts ^ui lui sont adressés et se chaula pas de jes renvoyer.

BUREAU d e s ANNONCES

EAASENSTEIfi & VOG-LER

ÏN L’ÏLK*ïilîB c,!fS llû. v iL IM j V 1*, et Quai ujs i/Ilg

q ] S J . H H E , K E l i m T E L , F R 1 B 0 U R G , t â L E , U E R K E , i ü H ! C a 1101 ' s o j ;

JOURNAL

8 1 il L A U X DES \ tu t iN K E M E N TS 5T A D H I K Ï 8 Ï R A T I O Î I p l a g i a d e n o L u - v N n a

ABONNEMENTS

A N N O N C E S

FAïAM-ES D’AViatH (Vu Canton... 9 ’origins étrangère. 33 cent.

40 > la ligiie uu son c: nacc.

NATIONAL, POLITIQUE ET LITTÉRAIRE

Sf’SÆ.&ÎUBA'^T TO VF

LE?! ffOURS SSCEPTÉ LB LUHM

f.,.C J o u r ’’d de G enève publia tous loa joara «îcepté le dimanche ùùs s c s g ^ q feuille r IY&5 § © I M j dont la 1** édition paraît 4 isMÜ " sê ls 2 “ * (Sditioa vers six heures du soir.

■I ï> l" Si H 1 ï t ; 15' d « ‘ ü> V13 2 Mail S>{ GCTïfcVE e t la SUISSE... ï r . S . - 8 . ­

- Sa ptiSiCÎOC. fUSUÎ.

t'i.'ivlNiilOH ; ;y-.: i.'' i fio i î .—

e . i : s i s r a CKMKY;-; st. Sï'îSSE ... i — 3.-~ 0 \ Ü^’jr, ie 1- jtî >-iï Jut'IiSAt, H* « E H tm e4 9013 t^aal< 3KK EVE c i î» S t’ISSE.---» 3,75 {0.25 13.50 39, SU. 12H ?S. Üî, S3. a . s. II. l 'R I X D U NUMERO- 1 5 cent.

OO^FEOËRATfOH SUISSE

G E N E V E , U 3 Septem bre 1834

C O N G R È S IN TERN A TIO N A L. D E S SC IEN C ES M ÉD ICA LES D E CO PEN H A G U E

L a huitièm e session du Congrès interna- tioiial des scieuce3 médicales dont nous avons annoncé l ’ouverture le dim anche 10 août, s ’est term inée le 10 août, à 5 heures.

Le nom bre dus m em bres présents à cetto session a dépassé 1800 : L a p lu p a rt des pays de l’E urope y étaie n t représentés; les E ta ts - U nis fournissaient aussi bon nom bre de re ­ p résen tan ts e t l’on p eu t com pter parm i les m em bres du Congrès un Chinois e t un J a ­ ponais.

11 a été décidé que la prochaine session a u ra it lieu dans trois ans à W ashington. P lusieurs villes se disputaient cet honneur e t en particu lier Rom e e t B erlin étaien t désignées ; m ais la prem ière de ces villes se p r ê te m al à une réunion d ’été e t Berlin é ta it naturellem ent peu sym pathique aux r e ­ p ré se n ta n ts de la F ra n co ; d ’a u tre p a rt, l’in ­ sistan c e e t l ’am abilité avec laquelle le I)" B illing a sollicité, de la p a rt des médecins am éricains, l’honneur de réu n ir le Congrès à W ashington, a fini p ar prévaloir. M algré la distance, le Congrès s’e s t décidé à siéger la prochaine fois de l’a u tre côté de l’Océan afin d ’affirm er encore davantage que son in stitu tio n est réellem ent internationale.

11 e s t impossible de ren d re com pte des nom breux e t intérossants sujets qui ont <été tra ité s dans les diverses sections qui, au n o m b re de treize, siégeaient tous les jours d e 10 heures à midi e t do 1 heure ti 3 heures d an s les divers locaux qui leur étaient d es­

t in é s . . .

Les séances générales, dans lesquelles des sujets d’in té rê t plus général étaien t traités, é ta ie n t tenues dans i ’Aula de i’U niversité, ■elles ont été particulièrem ent bien n o u r­ rie s.

J e n ’insisterai pas su r les conférences de M . H . Virehow, de B e rlin , Tom asi- C rude'U de Rome, V erneuil, de P aris, G ull d e Londres. Les sujets qui en faisaient l ’ob­ je t offrent un caractère trop spécialem ent médical pour intéresser d ’au tre s personnes q u e des médecins. Il n ’en est pas to u t à la it •de même des conférences de MM. P asteu r ie tP a n u m qui m’a rrê te ro n t quelques ins­

ta n ts . . , . -

M . P aste u r, de P aris, a rendu com pte de scs recherches s u r la rage q u ’il poursuit de­ puis plusieurs années e t qui lui o n t fourni d ern ièrem en t des résu ltats nouveaux. Il est p arv e n u , en effet, à a tté n u e r le virus rabi- que en se serv an t de singes e t de lapins com m e.interm édiaires de chiens à chions. A près avoir p i ouvé p a r de nombreuses ex­ périences que le virus rabique p o rté chez les chiens directem en t à la surface du cerveau dén u d é au m oyen d ’une couronne de trép an cause infailliblem ent la rag e a u b o u t d ’un tem ps assez court, M- P aste u r opère d e la m êm e façon des chiens qui o n t été ino- ■cuîéa p ar u n virus attén u é a u moyen d ’une in oculation interm édiaire faite à des singes ■et à dos lapins et. dém ontre que ces chiens :ne succom bent pas e t so n t ainsi préservés ulo la rago. Ou peu t ainsi p ar des inocula­ tio n s successives avoir un virus qui, iaocnlé

o u chien n ’en tra în e pas la m ort e t le rend ■réfrcidaire.

Il est peu pratique, dira-t oa, d 'av o ir à s a disposition des singes pour préserver les chiens de la rag e ; mais il faut reconnaître que c ’vîst là un prem ier pas im portant, rela­ tiv e m e n t à la question de la prophylaxie de l a rage. C es résu ltats nouveaux seront p ro ­ b ab lem e n t u n prem ier ja lo n auquel vien­ d ro n t s'a jo u te r d ’au tre s faits qui en décou­ le ro n t. Des expériences nom breuses, m u lti­ pliées e t variées .'Ont nécessaires pour jugor définitivem ent de ’ a valeur de ce procédé.

M. P au u m , professeur de physiologie à Copenhague, p résid e n t du Congrès a, dans la dernière séance, fa it une com munication in titu lée : S u r les recherches des rations a li­ m entaires des hommes sains et malades s u r - tout dans les Jwpitauzc, les infirm eries et ■les prisons des d iffére n ts p a ys. Ce re m a r­ q u ab le e t consciencieux travail m érite certes d ’être succinctem ent analysé.

L ’auteur a exposé que souvent la ration

d ’entretien est insuffisante e t les alim ents distribués d ’une façon im parfaite, de façon i à ce que les divers élém ents co n stitu a n t les alim ents (m atières album inoïdos, graisses, substances hydrocarbonées; n ’e n tre n t pas

chaque jo u r en proportion voulue.

P lusieurs plaintes avaien t é té adressées relativem ent à l'alim entation de divers é ta ­ blissem ents publics de Copenhague. M . Pa- rium s ’est chargé d ’exam iner scientifique­ m ent e t expérim entalem ent c e tte question, à. laquelle il a consacré plusieurs années de recherches m inutieuses e t soignées. Ii e s t arrivé à plusieurs résu ltats positifs, confir­ m a n t quelques-unes des plaintes qui avaient été adressées e t en infirm ant au contraire d ’au tre s. Les adm inistrations de plusieurs hôpitaux, prisons e t autres établissem ents publies analogues, de Copenhague, ont tenu com pte des savantes observations de M. P a- num , e t ont pu ainsi am éliorer le so rt de leurs pensionnaires. L a modification de l ’a ­ lim entation a souvent en traîn é un surcroît notable dans les dépenses ; mais les résu ltats ont été ém inem m ent utiles aux pensionnai­ re s. D ’a u tre s fois M. P auum a pu arriver au même ré su lta t sans au gm entation de d é ­ pense, p a r un simple changem ent dan3 ie mode de distribution des alim ents qui é ta it physiologiquem ent défectueux.

C ’ast ainsi que M. Pauum a pu citer l’hos­ pice des sourds-m uets, dans lequel les pen­ sionnaires recevaient p a r semaine la ration d ’entretien voulue ; mais la proportion des m atières album inoldes, des graisses e t des m atières hydrocarbonées n ’é ta it pas chaque jour norm ale.

Une sim ple modification dans la distribu­ tion des alim ents a am ené trè s rapidem ent, sans augm entation de dépenses, un notable accroissem ent du poids des pensionnaires e t une am élioration de leur sau té.

Ces recherchas ém inem m ent utiles aux établissem ents de bienfaisance, appliquant des d o n n ée s tirées des études physiologi­ ques, directem ent au profit de l’hygiène, se­ ra ie n t utilem ent généralisées, M. Pauum en te rm inant sou discours a émis le vœu q u ’il se forme une association internationale dans le b u t de faire d e la propagande pour l’a p ­ plication de la physiologie si la médecine et à l’hygiène publique; •

-Ou com prend la valeur de ces rem arques relativem ent au bien-être e t à ia san té des m alheureux forcés d ’être placés dans des établissem ents dont ils doivent accepter, sans avoir d roit de se plaindre, leur alimeu- tation. D ans les prisons, a ajouté M. P a - ' num (il l ’a constaté à Copenhague), il est dangereux de no urir les surveillants e t les pensionnaires d ’aliments puisés dans la même m arm ite. L a viande passe facilem ent dans les assiettes des surveillants e t les pommes de te rre dans celle des prisonniers.

I l se ra it désirabie que tous les pays s u i­ vent le bel exemple du D anem ark en é c o u ­ ta n t les préceptes découlant de recherches scientifiques exactes, pour assurer le bien- être des m alheureux coufiés Ji leur adm inis­ tratio n .

Si la partie scientifique du Congrès a été très riche e t fait honneur à la m anière d is­ tinguée dont son président, M. Pauum , et son secrétaire-général, M. Lange, l ’ont o r­ ganisée, l ’accueil que les médecins venus de tous les pays ont reçu à Copenhague soit de le u rs confrères danois, soit des h ab itan ts, a été Sans con tred it des plus splendides et des

plus courtois. ; ■ :

Le m ercredi 13 août (relâche des'travaux) à dix heures du m atin, cinq vapeurs pavoi- sés, salués p ar les hourrahs de la foule qui s e pressait le long des quais, em m enaient les membres du Congrès, les dainos qui les accom pagnaient e t uu assez gran l nom bre d ’h ab itan ts de Copenhague- privilégiés ( s a ­ voir environ 2,500 personnes) à H elsiugor (Elsinore}.

Une riche.'coilatiori dans laquelle le cham ­ pagne succéilait au Bordeaux (comme ce fut le cas pour toutes les réceptions) é tait servie dans les innom brables salles du c h â ­ te au deK ronborg. Cette ancienne résidence royale, imm ortalisée p ar S tialv esp n ^^ sert actuellem ent de caserne e t so p rê ta it fort bien, soit p a r ses dimensions, soit p ar sa p o ­ sition pittoresque, à cetto vaste réception.

A près quelque tem ps passé su r les bas­ tions, les membres du Congrès so dispersè­ ren t dans les environs e t purent aller visiter le parc de M a r im b /s t e t y vo'r une sorte de tuinulus que l’on baptise du nom do tombeau de H a m let !

Le jeudi, la m unicipalité recevait le C o n ­ grès à un g ran d dîner su r un b âtim e n t con - stru it sur la ra d e pour la circonstance. Je u ’essaierai pas d’aualyser les to a sts nom­ breux prononcés à cette occasion. Le reto u r dans des vapeurs ju sq u ’à l’établissem ent de Tivoli, va^te jard in où se tro u v en t réunis des cafés, des th é âtres, des concerts et des spectacles divers, fu t des plus gais. Les li ourralis de la foule accum ulée su r les quais accom pagnaient les médecins ju sq u ’à r é t a ­ blissem ent où les atten d a ie n t une belle illu­ m ination e t un feu d ’artifice.

Le roi, à son tenu, recevait à souper les m em bres du Congrès dans les m agnifiques salles du château do C ristianborg. L a reine e t la famille royale faisaient les honneurs de la réception, sach an t adresser à chacun un mot aim able. A près le souper, le roi a adres­ sé quelques paroles de bienvenue auxquelles le professeur Gull, de Londres, a répondu en exprim ant les rem erciem ents du Con­ grès.

Le sam edi, fête d ’adieux à l’H ôtel natio­ nal.

On peu t ju g e r p ar cette énum ération de la m anière distinguée dont le Congrès médi­ cal a été officiellement reçu à Copenhague ; m ais ce qui nou-s a été le plus sensible à tous c 'e s t l’affabilité, la cordialité, la fra n ­ che bonhomie q u ’ont mises tous les h a b i­ ta n ts de Copenhague à nous recevoir, nous offrant la plus large hospitalité dans leurs maisons, rivalisant avec les médecins danois pour uous rendre le séjour de C o p en h agu e de3 plus agréables, se m êlant à nos iètes comme si elles étaien t do vraies fêtes n a tio ­ nales. On peu t affirm er qu’à cet égard, la réunion de Copenhague a offert un ca ra c ­ tè re de satisfaction universelle qui laissera un souvenir ineffaçable dans l’esp rit de ceux qui o n t été témoins de l’harm onie générale qui a présidé à h V H P session du C ongrès in ternational des scion cas m édicales.

Las travaux e t les réjouissances du C on­ grès n ’étaient pas les seuls points in té re s­ sants de la ville do Copenhague qui s’e s t d é­ veloppée e t accrue depuis quelques années. Los établissem ents de bienfaisance e t d ’é­ ducation de tous.genres.sont.daus une pros­ p érité digne d ’ôlflges e t fournissent un riche champ d ’observation.

J e ne veux pas insister ici su r ces établis­ sem ents dts bienfaisance des plus variés, s u r ceux qui s’adressent à l ’éducation des en­ fants anorm aux e t aux sourds-m uets, aux aveugles; tous m ’ont p aru adm inistrés avec le plus g rand ta le n t e t arriv e r h de très beaux résultats- J e tiens cependant à dire quelques m ots do l’hôpital d'isolem ent des maladies épidémiques e t contagieuses qui est uu modèle de ce genre de constructions. U ne intéressante notice, ornée de planches e t de plans, a été rédigée par son m édecin en chef, M. le D r Soronsen, en collabora­ tion avec son inspecteur, M. H erm aun ; cette publication fournit d ’in téressants dé­ tails den t j ’extrais quelques p arties.

L’hGpital de Bieg iam ( B le çâ m ish o sp ita - let) a é té b âti de 187G à 1S33. Non com pris le te rra in dont la valeur peu t être estim ée ît 1,400,000 fr., l’hôpital s u is inventaire a coûté environ 1,300,000 fr. Il offre d e l à place pour 18() n n îa les distribués en 8 p a­ villons distincts. On peut y ajouter des te n ­ tes pour 120 m alades ou cas d ’épidém ie.

L a construction des pavillons est bien comprise, ils so n t bien ventilés e t offrent d e s systèmes d e ' ch vaff tgo variés, cela à t i ­ tr e d ’essais. Toutes les précautions d ’isole­ m ent y sont réadsées, les divers pavillons, isolés les uns des au tre s, p e rm e tte n t de sé­

parer t„s diverses m aladies qui y sont sim ul­ taném ent adm ises.

Le service de d é s in te c tm est composé d’uu four construit e:i fer, garni de bois . se chauffant au moyen de becs de gaz. P a r uu de ses bouts il co u n im p ie avec la p iè ­ ce de remise des objets à désinfecter, par l ’a u tre , avee la cham bre d ’assortim ent des objets désinfectés. E n tre ces deux pièces, il,n’y a de com m unication qu ’ù trav e rs le four.

Les visites dans les pavillons sont in te r­ dites. Les m alades convalescents peuvent recevoir des visites dans un parloir, dans le ­ q u el ils sont séparés de leurs visitants p ar une glace herm étique. Les m alades ne peu­ vent q uitter l'hôpital que lorsqu'on les juge incapables do com m uniquer la m aladie.

A titre exceptionnel, le plus souvent con­ c e rn an t des m alades su r le poiut do su c­

comber, les paren ts peuvent ê tre adm is dans les pavillons, mais iis sont alors sou­ mis à leur sortie à des m esures rigoureuses de désinfection.

Le service médical est fait p ar uu médecin eu chef, aidé de deux assista n ts, rem p lis­ san t le rôle d ’internes ; ces étu d ian ts se con­ sacren t p endant six mois à uu an à ce ser­ vice, n ’ay an t pas de relation avec les au tre s hôpitaux, car les a u tre s étu d ian ts ne sont pas adm is dans ce servico, D ans les p av il­ lons des m alades, les m édecins e t les infir­ miers p o rten t des pardessus de toile, qui re ste n t dans les pavillons» Avant de so rtir, ils doivent se laver la tê te e t les m ains. Q uand ils q u itte n t l’hôpital, ils doivent changer de vêtem ents e t ordinairem ent p ren d re u n bain.

D u ran t les q u atre ans que l ’hôpital a fonctionné e t su r 1D2G m alades, S malades seulem ent ont été infectés dans l ’hôpital. Tous ont contracté la scarlatine. P e n d a n t le même espace de tem ps, (î fonctionnaires ont é té infectés, 3 ont pris la variole, 2 la scar­ latine, e t 1 la diphtérie.

Cet hôpital reçoit su rto u t les scarlatines, rougeoles, varioles, érysipèles, diphtéries. L ors de m a visite il ne contenait que peu de m alades a tte in ts de diphtérie, de sc arlatin e e t d ’érysipèles.

Le choléra n ’y a pas encore été traité. E n cas d’ap parition du choléra à C openha­ gue, les prem iers cas seraient tran sp o rtés à l’hôpital do la M arine, b â ti sur la r a i e , en dehors do la ville, e t ce n ’est que dans le cas d ’une épidém ie bien caractérisée que les cholériques seraient tra ité s à l’hôpital de Blegdam .

Tels sont les renseignem ents qui m ’ont semblé pouvoir intéresser un certain nom ­ b re de lecteurs.

D' J.-L . P r é v o s t .

SALON S U ISS E D E S B E A U X -A R T S

Nous abordons avec plaisir le com pte­ rendu du Salon ouvert eii ce m om ent au B âtim ent électoral; ii nous p araît un des m eilleurs que nous ayons eu depuis long­ tem ps e t if accuse une somme de ta le n t et d’efforts consciencieux q u ’il est in té ressa n t de constater.

Plusieurs de nos concitoyens des autres cantons ont répondu à l’appel qui leur a été fait p a r le Conseil adm inistratif, er, des invi­ tés étra u g e rs o n t bien voulti nous envoyer quelques-unes de leurs œuvres. C’est un a t ­ tr a it e t une variété en même tem ps q u ’un im p o rtan t élém ent de com paraison pour no­ tre école nationale ; ii est profitable que des rép u tatio n s reconnues viennent perm e ttre à nos artistes de pren d re leur m esure chez eux, vis-à-vis du public e t vis-à-vis d’eux- mêmes.

N otre m anière de procéder dans la revue que nous commençons, disons-le to u t de suite, se ra de chercher le bien a u ta n t que nous le pourrons. Il n ’est que trop facile de trouver les défauts ; c ’est une p en te su r la ­ quelle les critiques aim ent à se laisser glis­ ser ; u n tr a it d ’esp rit est toujours agréable à trouver, même quand il éreinte son hom ­ me. Mais, quelle serait, à ca compte, l ’œ u­ vre de génie qui so rtirait indem ne, e t la bonne besogne vraim ent de dim inuer la va­ leur d ’une belle chose parce qu’il y a moyen d ’y découvrir une tache !

‘Nous ne voulons du reste pas nous a t t a r ­ der à une profession de foi développée ; il est tem ps de passer à l’examen des œ uvres les plus im portantes de l’exposition.

I ,,M1. . . L es peinti'es de figure.

L a peinture de l ’homme, de ses angoisses e t de ses luttes, de ses sourires aussi, est en faveur à notre époque et l’on aim e les œ u ­ vres qui, indépendam m ent de leur in té rê t purem ent artistique, présentent une valeur docum entaire su r un pays, sur un milieu.

Le Cimentier de M. R o lfe ste n plein dans cette voie e t i! empoigne pur la sensation qu’il donne de la vie ouvrière ; la facture répond bien au sujet et il y a des recherches de plein air qui so n t intéressantes. C ’est la deuxième fois que M. Roll envoie à nos e x ­ positions, nous l’en rem ercions e t saluons en lui un ta le n t qui g ra n d it tous les jours.

Lo D im anche à l’auberge de M. Léon G aud est une œuvre sérieuse ; p eut-être e s t­ elle vue dans une gamme un peu noire, p eu t-ê tre l’attention se divise-t-elle un peu sur les divers groupes de Ja composition, mats il y a des qualités excellentes d ’obsor- vation e t la servante qui se retourne pour répondre à l’invitation à la danse a un charm e singulier ; c ’est un beau morceau de peinture, comme aussi 1e vieux m énétrier.

M. Albert D arier uous a d o n n é une de ses meilleure,-i inspirations dans les Choristes en répétition ; ces deux personnages sont tout à leur affaire et ils chan ten t avec la convic­ tion adm ira b le d e gens qui ont leurs vingt sous à gagner ; la factu re est belle e t on n ’oubliera pas ce type d ’homme surtout, modelé sim plem ent e t savam m ent.

M. E douard Ravel se p la ît aux sujets g ra ­ cieux où le côté aimable de son ta len t tro u ­ ve à se développer ; les P rem iers pas d ’un m arm ot seront toujours une des émotions de la vie, ém otion douce à laquelle convient

bien la to nalité claire d u tableau ; il y a une observation charm ante e t trè s particulière d ans l’e n fa n t qui lève les yeux sans q u itte r la tasse où il boit. Dans la gentille toile in ­ titu lée les D e u x am is, nous aimons moins le ch a t, qui no nous p ara ît pas avoir toute la souplesse e t le moelleux désirables.

L ’im pression dram atique de la D éroute de Cholet eû t é té augm entée p a r quelques sacrifices nécessaires ; on ne p eu t pas voir ainsi des gens qui courent si vite, e t e est dom m age que M. Jules G irard et n ’a it pu se résoudre à je te r p ar dessus bord un peu de son habileté à rep rése n ter les choses. Voyez comme lo joli dessin du catalogue, forcé­ m ent simplifié, ren d mieux le m ouvem ent de panique des soldats vendéens.

T out aussi habile dans une voie différente, M. E ugène G irardet nous donne dans son Café à B is k r a une représentation très é tu ­ diée de la vie ara b e ; la figure du vieil aveu­ gle a de la noblesse, e t il fa u t ê tre absorbé p a r le jeu , le ta b a c e t la liqueur exquise qui se p répare pour ne pas vider sa bourse dans la main de la fillette qui quête pour lui.

Nous nous inclinons voloutiers dev an t la renom m ée de M. S tuckelberg, mais nous avouons ne pas com prendre l ’intention qui l’a guidé dans son tab leau Une. religieuse sidsse in stru isa n t des p etits m ontagnards e t nous ne concevons pas qu’un homme d 'u n savoir aussi ém inent se plaise à une exécu­ tion qui est p a rto u t la même. Le souvenir que nous avions des peintures de la Chapelle de Tell uous p ro m ettait davantage.

M. Simon D urand a exposé deux tab leau x dont l’un, Scandale, a déjà des é ta ts de ser­ vice que nos lecteurs ne peuvent ignorer ; il n ’y a plus à le décrire. Les O iseaux de passage out, si nous ne nous trom pons, mé­

rité à Lyon une distinction nouvelle à leur auteur; e t c’est justice, car elle est bien am u ­ sante e t caractéristique, c e tte troupe d’a rtis ­ tes am bulants tra v e rs a n t u u jo u r de pluie une de nos ruelles les plus som bres ; que d ’esprit dans tous ces détails e t quelle jolie

touche grasse e t facile ! _

M. H odler est plus au stère e t il p laît moins en général, p ar ie fait d’une sim plification des choses un peu systém atique ; son G u er­ r ie r f u r i e u x fait m ontre cependant d’une belle tournure de m atam ore, la tê te est fiè- re e t nous ne pouvons que re g re tte r le m au­ vais jo u r auquel il est condam né.

LeÆejios d a in je u n e fille , de M. Stauffer, est une étude grassem ent peinte, que dép a­ re n t quelques m alencontreuses colorations e t des incorrections trop évidentes de m o ­ delé ; nous recommandons le tapis orien tal qui lui se rt de couche voluptueuse.

M. F rédéric Dufaux, dont le tab leau U n in té rie u r à A ly er fait preuve de trè s réelles qualités, en a gâté l’effet p ar le ton bleuté des m urailles. Nous voulons bien croire q u ’il existe, M. Sim onet l’a tte s te dans sa l i a a de la K a s k th , tuais il ne nous on chiffonne pas m oins; l'exécution, des figures ne m anque pas de largeur e t les vêtem ents multicolores sont am usants. L a Visite ù Vaccouchés est là pour tém oigner de l’élégance que M. D u ­ faux sa it m ettro ordinairem ent dans ses peiutures.

Le p e tit Giotto de M. G ustave Boutillier de B eaum ont est agréable de tiuessa e t de distinction ; le fond de paysage à droite est absolum ent charm ant. ( A su ivre.)

Le Congrès postal universel qui devait avoir lieu à Lisbonne est ajourné au mois de février 1835, à cause du choléra et dos qua­ ran tain es.

— Le produit des douanes p en d a n t le mois d ’août a .é té de 1,508,220 fr. Depuis lo mois de janvier, il s’est élevé à 13,252,012 francs, soit 472,292 francs de plus q u ’en

1883. . .

— Les conférences e n tre les délégués du C onseil fédéral e t celui du Saint-Siège out

rep ris lundi leur cours régulier.

— V endredi e t samedi, 29 e t 30 août, a siégé au palais fédéral, sous la présidence d e M . le conseiller fédéral H ertenstsin, chef du d ép artem ent m ilitaire, la conférence des chefs d ’arm es e t des divisionnaires. Le b u t de cette conférence é ta it de préaviser su r le to u r de service des huit divisions de l ’arm ée fédérale. L ’ancien tour, commencé en 1877, finit cette anuée. Il s ’agissait de savoir si on le recom m encerait sans modification ou si, conformém ent à un désir exprim é de d i­ vers côtés, on le modifierait pour p e rm e ttre à deux divisions voisines, après s ’être e x e r­ cées séparém ent, d ’opérer chaque année l’une contre l ’a u tre , ce que ie mode suivi actuellem ent rend impossible.

L a conférence s ’est prononcée pour ce d ernier systèm e.

D ’après le to u r de rôle qu’ollo propose, les divisions I II e t Y o péreraient les p re ­ m ières l ’une contre l’a u tre : la division III, réunie d ’abord en cours de répétition par brigades, m anœ uvrerait los derniers jours contre la division Y, qui a u ra it eu au p réa­ lable son rassem blem ent de division; l ’a n ­ née suivante, en 1886 la I ‘" division au ra it son rassem blem ent de division ; ii se te rm i­ n e ra it p ar des m anœ uvres contre la 11°, qui au ra it eu d ’abord son cours de répéti­ tion p a r brigades.

Il en se ra it de même pond-iut les années suivantes pour les divisions VI e t VII e t IV e t V III. Avec ce systèm e, sur lequel ie Con­ seil fédéral aura à se prononcer en dernier ressort, toutes les troupes de l ’élite e t leurs états-m ajors seront appelés désormais tous les q u atre ans e t non’ plus seulem ent tous les h u it ans à de grandes m anœ uvres de cam pagne sans qu’il en résulte, au dire de l ’adm inistration m ilitaire, une au g m en ta­ tion notable de frais.

E n revanche la charge se ra it sensible­ m ent plus lourde pour les eitoyens, car, par

Lkî ab.mr.ciaents parteut du <•* an âa ÏS je cJiximt s trois; pour !es «boRseæiente du ciehuc» envoyer a* w.nda* i>o»iüU

| exemple, Genève p e rd ra it to u t l’av a n ta g e j qu’il a eu à faire classer ses deux bataillons î dans des divisions différentes. Ils se ra ien t toujours sim ultaném ent au service. > ■— L a m aladie de l’honorable M , W elti | su it sou cours n o rm al; ou constate plu tô t ! une légère am élioration dans l 'é t a t du pré- i skient de la C onfédération, e t, m algré une j assez grande faiblesse et le manque, com plet d ’ap p é tit, son médecin, M. lo docteur B our­ geois, le doyen du corps m édical de B erne, espère que d ’ici à une quinzaine de jo u r s le m alade, sauf com plication, e n tr e r a on con­ valescence. Espérons q u 'il a e se tro m p e ra pas e t que notre pays conservera encore longtem ps l ’un de ses plus ém inents ci­ toyens, estim é e t apprécié pa r tous, à quoi­ que opinion qu'ils ap partiennent.

— Voici la program m e des manoeuvres dans le P o rren tru y de la quatrièm e brigade, du 3 au 6 septem bre :

Le m ercredi 3 septem bre, le septièm e ré ­ gim ent avec une b a tte rie , rep rése n tan t l’a- v ant-garde d’une division d ite de VO aest p é n é tra n t de B elfort su r le te rrito ire suisse, m arche p a r Courgenay e t Cornai su r le col des R angiers (M ont-Terrible) qui est d é­ fendu p a r le huitièm e régim ent e t une b a t­ terie ; un mouvem ent to u rn a n t du bataillon de carabiniers n* 2 est opéré sur lo flanc gauche des défenseurs : com bats à Môle- Côte e t aux M alettes,

Jeudi 4, lo septièm e régim ent qui a bi­ vouaqué à Develier-Dessus, p oursuit sa m arche sur D elém ont avec une b a tte rie e t uu détachem ent de dragons, tandis que le huitièm e régim ent, aussi avec uu escadron do dragons, une b atterie e t le bataillon de carabiniers, cherchent à l ’em pêcher de dé­ boucher dans la plaine. Com bat à Develier e t défense de ce village.

P our le vendredi 5, la supposition e s t changée : les deux division de l’E s t e t de l’O uest sont censées eu présence dans Ut vallée de P o rren tru y . L a quatrièm e brig ad e en tière est supposée form er l ’aile droite de ia division de l’O uest, ta n d is que l ’aîle gau­ che de la division do l’E s t est m arquée p a r ie bataillon de carabiniers et deux b atterie s do p étard s ; la quatrièm e brigade so con­ centre en tre Courfaivre e t Courtétello pour s ’em parer du défilé de Châtilkm , défendu par le corps de l’E s t ; le com bat se term ine­ ra par la re tra ite de la quatrièm e brigade su r Courfaivre e t Boécourt.

Enfin le fi septem bre, il y a u ra un com­ b a t en tre les deux corps, au débouché de ïa ro u te des Rangiers-B oécourt s u r le d é ü lâ de Courfaivre ; il se te rm inera p ar la re tr a ite du corps de l’E s t sur les R an g ie rs.

Be r n e. — Ou écrit de B ern e que to u t danger n’est pas passé pour lu famille du professeur H agen. U ne jeune fille de douze ans e s t sur le b ord de la tom be, les deux au tre s enfants dont la guérison p a r a is s J t certaine, ont eu une rechute qui donne les plus vives inquiétudes. La m ère, dit-oa, est près de devenir folle.

L a famille de, M. Ilageii so compo­ sa it de sept personnes. S ur les cinq en­ fants, deux sont m orts, L ’em poisoraem eat a é té provoquée p a r une sorte d ’agaric très vénéneux, Vagaricus phalloïdes.

Bp r n b. — Nous avons p arlé du différend qui s’é ta it élevé dimanche, à la fin des cour­ sas, au sujet de la rép a rtitio n des prix aux concurrents de la course aux obstacles p o u r officiers.

D ans un b anquet qui a eu lieu au Casino, ce tte affaire a é té arrangée à l ’am iable .• MM. de Loys e t P assavant ont accepté, l’un le deuxième prix, l ’a u tre le troisièm e. On sa it que ie prem ier prix avait été adjugé à M . le lieutenant Wildbolz, de B erne.

Z u r i c h . — D ’après un correspondant des Baslc.r N a c h r., qui do une à ce jo u rn al des chiffres très détaillés su r le com pte ren d u financier de la ville de W in terth o u r p y a r 1883, le compte des capitaux constate 12 millions d ’actif e t 14 millions de passif eît chiffres ronds ; l ’excédent d u passif est dis 1,857,000 fr. ; la plus grande p a rtie de l ’a c ­ tif est d ’ailleurs hypothéquée sur l ’em p ru n t fait à P a ris de 11 1/2 millions.

L e to ta l des recettes pour l ’exerci% de 1883 a été de 1,150, 208 f r .( tandis que ce­ lui des dépenses a été de 1,174,0(19 fr. ; ii y a doue eu un déficit dé 24,271 îe. Ce n’est pas là sans doute une situaiûm financière brillante, su rto u t lorsqu’on songe aux char­ ges que représente, pour les contribuables, la somme des impôts com m unar x, environ un demi-million ; m ais cependant elle e s t loin d’être de n atu re à décourager dans le u rs efforts des ad m in istra teu rs e t une popula­

tion énergiques, "

, (Corresp. p a rtira !, d u .Journal de G enève.)

1 B à le, 31 août.

| L ’essai te n té p a r ia paroisse eathosiqoe f de m aintenir son école p articu liè re, au ! moins en p artie,v ien t d ’échouer. F a u te d 'a - j voir présenté en tem ps utile un p em n in c l , enseignant en règle, elle n ’a p u obU o o. ra tî- * torisation de conserver quu-re classe» de l’école secondaire des garçons e t a u ta n t de ' classes de jeunes filles, comme elle l’av a it ! projeté. E n conséquence, au moi.-; d 'o cto b re | prochain, les 1500 élèves dos écoles cataoii- i ques passeront dans les diverses écoles ; bliques correspondantes. — Ii p a ra ît tn>a 1 c 'e s t encore la question financière qui a é té | le poin t faible du nouveau p ro jet : la pa- i roiase est trop pauvre pour pouvoir a ttir e r } des rég e n ts laïques p ar des traitem e n ts tels j que les fait, le canton. Aussi les inscriptions ! ont-elles été rares e t peu suffisantes V rieiï que, des com mençants ou bien des in stitu ­ te u rs qui, ju sq u ’ici, n’ont enseigné que dans

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