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AUX FESTIVALS DE BAYREUTH, ANSBACH ET SALZBOURG

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Academic year: 2022

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AUX FESTIVALS DE BAYREUTH, ANSBACH ET SALZBOURG

Le Festival de Bayreuth 1957, étalé comme les années précé- dentes sur un espace de cinq semaines, comportait deux cycles de la Tétralogie, et des représentations des Maîtres Chanteurs, de Tristan et Isolde et de Parsifal. La Tétralogie, dont la direction était confiée à Hans Knappertsbusch, le chef d'orchestre le mieux pénétré de la tradition wagnérienne, a été donnée avec du moins dans les principaux rôles, la même distribution qu'en 1956 : Astrid Varnay (Brunnhilde), Wolfgang Windgassen (Siegfried) Hans Hotter (Wotan) Josef Greindl (Hagen) Gustav Neidlinger (Aberich) et Paul Kiien (Mime), ensemble prestigieux, d'une inégalable perfection. Wieland Wagner, toujours à la recherche d'améliora- tions nouvelles, avait apporté certains changements à sa mise en scène, tout en demeurant fidèle à Bon style désormais consacré par le succès.

Les décors sont réalisés presque uniquement par ces jeux de lumière. Lorsqu'il est loisible de pénétrer dans les coulisses du vaste théâtre de Bayreuth au cours d'une représentation, la sur- prise qu'on éprouve est grande de voir la simplicité du dispositif scénique réduit à un plateau, rond et en pente, très surélevé, auquel accèdent par derrière d'invisibles escaliers et à un vaste cyclorama de toile encerclant toute la scène, tombant en souplesse des cintres au parquet. Pas le moindrev accessoire. Et ce dispositif scénique réduit à son minimum se transformera par la magie des projecteurs en une suite de tableaux prestigieux qui font de la Tétralogie à Bayreuth un spectacle d'une incroyable bfeauté. Dans VOr du Rhin et dans le Crépuscule des Dieux en particulier, on ne saurait ima- giner plus parfaite réussite que la vision des profondeurs du fleuve où les rayons du soleil jouent sur le trésor veillé par les ondines, ou que celle du Walhalla demeure des dieux de l'Olympe germa-

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nique, immense burg aux tours carrées dressées vers un ciel nua- geux, ou encore que l'évocation de la forteresse de Gunther bâtie à pic sur le Rhin, et dont on ne voit que la terrasse où les féaux du roi, la lance à la main, viennent accueillir la Walkyrie fiancée à leur maître.

Les tableaux du sommeil de Brunnhilde endormie par Wotan, puis réveillée à la journée suivante de la Tétralogie par Sieg- fried triomphant vaillamment d'un rempart de flammes, sont exactement ceux dont nous rêvions jusque-là en écoutant la partir tion de Wagner les yeux fermés pour ne pas en rompre l'enchante- ment. Le miracle de Bayreuth, depuis que Wieland et Wolfgang Wagner président à ses destinées, c'est que nous pouvons regarder et non pas seulement écouter, et cela grâce ;aux perfectionnements d'un dispositif électrique étonnant utilisé par un metteur en scène qui se souvient de sa vocation première de peintre.

Certains critiques, suivis d'abord par une partie du public, avaient reproché, les premières années de sa direction, à Wieland Wagner d'abuser du clair obscur et d'exclure systématiquement tout détail matériel de ses mises en scène. Il y avait dans ces repro- ches quelques justes raisons. Peu à peu, Wieland Wagner a consenti a éclaicir davantage ses mises en scène lorsqu'il en voyait la néces- sité, et même à ne pas dédaigner de préciser certains motifs archi- tecturaux et à construire partiellement des décors, lorsque l'œuvre à réaliser les réclamait, comme ce fut le cas pour les Maîtres Chan- teurs remis en scène, selon une formule tout à fait nouvelle, l'an dernier et qu'on retrouve au programme de cette année encore améliorés. Les quatre tableaux des Maîtres Chanteurs à Bayreuth correspondent, comme dans la Tétralogie, très exactement à l'atmo- sphère évoquée par la musique. Le premier, qui se passe dans une église, fait penser à un Durer, avec ses tons qui vont du brun au vert sombre avec des touches de rouge et d'or. Le deuxième tra- duit la poésie d'une nuit bleuâtre de Saint-Jean, dans une ville médiévale endormie dont les habitants, brusquement réveillés par une intempestive sérénade, envahissent les rues; sortant de leurs'maisons pour un indescriptible chahut qui fait penser à cer- taines scènes de Breughel. Le dernier acte nous fait assister au célèbre concours non plus dans la prairie traditionnelle, aux envi- rons de Nuremberg, mais dans un hémicycle avec des gradins, étages, le long des murs, jusqu'à une certaine hauteur. Des tapisse- ries évoquent le panorama de Nuremberg très stylisé. Eclairée

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vivement, une masse imposante de choristes vêtus de blanc et de jaune, en harmonie avec les tons de l'hémicycle suivent dans un mouvement très juste les épreuves des candidats maîtres, avant d'acclamer le héros du jour : Walther von Stolzing.

Ceux qui reprochaient à Wieland Wagner une simplicité exa- gérée peuvent être satisfaits par sa réalisation des Maîtres Chan- teurs. Rarement opéra fut monté avec autant de luxe allié à autant de goût. Parsifal, maintenu dans l'atmosphère mystique et féerique tour à tour que ce drame réclame, a trouvé, cette année, à côté de Ramon Vinay, qui reprenait son rôle, une nouvelle interprète de Kundry : Astrid Varnay, la Brunnhilde de la Tétralogie, qui a mis en valeur avec un très grand relief le double caractère du person- nage partagé entre le bien et le mal.

La nouveauté de la saison consistait dans une originale réalisa- tion de Tristan et Isolde, qui n'avait plus été donné à Bayreuth depuis quelques années et que Wieland Wagner avait confiée à son cadet Wolfgang. Celui-ci, rompant avec le style abstrait de Bayreuth, a voulu des* décors plus traditionnels, tout en s'attachant à dépouiller l'œuvre au maximum et à concentrer ses efforts pour mettre en valeur la passion à la fois pure et violente qui enchaîne les deux héros l'un à l'autre, avant de les précipiter vers la mort.

Ses efforts très sincères n'ont pas fait oublier la mise en scène de cette même œuvre par son frère il y a quelques années. Il y a des retours en arrière qu'on ne doit pas tenter. Musicalement, par bon- heur, Wolfgang Wagner a su donner de Tristan et Isolde, une excel- lente exécution, Wolfgang Windgasser est vocalement et physi- quement le type même du héros wagnérien, à la voix sans défaillance, plein de noblesse dans ses attitudes, avec un sens très juste de la déclamation lyrique. Le soprano puissant de la cantatrice Birgit Nilsson, convient en tous points au rôle d'Isolde, tenu, les années précédentes, par Martha Môdl et Astrid Varnay. Elle apporte à ce rôle beaucoup de passion et un grand air de jeunesse, comme Elisabeth Grûmer, la révélation de cette année à Bayreuth, a donné de la touchante Eva des Maîtres Chanteurs une interprétation telle qu'on n'en saurait souhaiter de meilleure.

Le choix des interprètes est fait d'ailleurs à Bayreuth avec autant de discernement que d'exigence, car les œuvres de Wagner réclament des chanteurs doublés de tragédiens lyriques, le texte et l'action dramatique ayant autant d'importance que la musique.

C'est par le jeu, par la plastique, par leur « présence », autant que

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par leur voix, que se distinguent Hans Hotter (Wotan), Gustav Neidlinger et Paul Kuën, qui font des personnages des deux Nibe- lungen, Alberich et Mime, des compositions hallucinantes, Josef Greindl, qui a retrouvé, avec la même puissance expressive et la même autorité, son rôle d'Hagen dans le Crépuscule des Dieux.

La discipline et le respect de la tradition wagnérienne sont tels à Bayreuth que les nouveaux venus font immédiatement corps avec l'ensemble. André Gluytens, de l'Opéra de Paris, est devenu un des chefs d'orchestre attitrés du Festival. Après son succès dans Tannkaiiser, il a été réengagé chaque année. Cette saison il dirige les Maîtres Chanteurs et quelques représentations de Parsifal,

Hans Knappertsbusch se réservant pour la Tétralogie et un jeune

« dirigeant », Wilfgang Sawallisch ayant été invité par Wolfgang Wagner à conduire la partition de Tristan et Isolde. Les chœurs, qui jouent un rôle si grand dans l'œuvre wagnérienne, sont toujours guidés par M. Wilhelm Pitz. Je ne crois pas qu'on puisse trouver ailleurs un ensemble aussi étonnant par son homogénéité et par son intelligence scénique et musicale. Ces chœurs sont un des éléments qui concourent à donner l'impression de perfection qu'on éprouve à chaque représentation de Bayreuth.

Ansbach, la ravissante petite ville bavaroise, avec son château rococo, ancienne demeure de la margrave sœur de Frédéric II et de la célèbre magrave de Bayreuth, est devenu, depuis dix ans, au cours de la dernière semaine de juillet un lieu de pèlerinage, où les fer- vents de Bach peuvent être assurés d'entendre ses deux Passions et ses concerts brandebourgeois exécutés selon le meilleur style et dans l'ambiance de recueillement et de calme qui convient à une musique d'une aussi pure inspiration. Les concerts sont la plupart donnés dans l'orangerie du château, dont les fenêtres s'ouvrent sur la perspective de jardins à la française que le crépus- cule rosit à l'heure où les violons s'accordent, et où l'orchestre groupé sous une tente de satin blanc attend l'arrivée de son jeune chef Karl Richter, le principal responsable de ces belles et émou- vantes manifestations. Le soir où j'ai été à Ansbach, le violoniste Yehudi Menuhin joua tour à tour la partie de solo dans un concerto brandebourgeois et celles de premier violon dans les concertos

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suivants donnant un exemple de modestie et de dévouement à la musique de Bach.

Le violoncelliste Pierre Fournier avait fait partie du programme de la veille. Les deux Passions et la grand messe en H moll étaient données dans les cadres plus austères des églises Saint-Gombert et Saint-Jean. Ces manifestations étaient suivies par un public attentif et non moins enthousiaste que celui de Bayreuth, prou- vant que le culte de Bach a autant de fidèles que celui de Wagner et souvent les mêmes car, profitant des soirs où on ne jouait pas à Bayreuth, les admirateurs de la Tétralogie)allaient respirer l'air pur et reposant dégagé par les séances d'Ansbach. Il est dommage qu'elles ne durent qu'une semaine, tant elles ont de 'charme.

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Ambiance totalement différente à Salzbourg. Une ville comble.

Dans les rues, même affluence de voitures qu'en fin d'après-midi sur nos Champs-Elysées, même impossibilité de stationner. Une foule bruyante, bigarrée. Beaucoup de Français, plus encore d'Amé- ricains. Dans le tour d'Europe plus ou moins rapide que tout citoyen- des Etats-Unis se doit d'accomplir plus ou moins souvent dans sa vie, Salzbourg fait partie des lieux qu'il faut visiter. Cette halte plus ou moins longue comporte une ou deux soirées consacrées au Fes- tival, dont un hommage à Mozart. Nulle part ailleurs que sur les bords de la Salzach, dans la ville des archevêques fastueux et ar- tistes, où il vécut et composa, souvent dans la douleur, Mozart et son divin génie ne se révèlent mieux à nous. Sans vouloir faire le moindre tort aux exquises soirées mozartiennes d'Aix-en-Pro- vence, celles de Salzbourg bénéficient de distribution si éclatantes et d'une si longue tradition qu'elles ne sauraient être comparées à aucune autre. Nous avons encore dans la mémoire et dans les yeux les inoubliables mises en scène de Don Juan et de la Flûte enchantée sur l'énorme plateau du manège des archevêques. Cette année le manège est réservé aux représentations de Fidelio dirigé par Herbert von Karayan et chanté par la tragédienne lyrique Christel Goltz, qui semble plus à son aise dans les partitions mo- dernes, et aux soirées à'Elektra de Richard Strauss, drame lyrique d'une violence sauvage que M. Dimitri Mitropoulos dirige avec une grande autorité. Un trio de cantatrices dont on ne peut rêver de meilleures Lisa Délia Casa, Jean Madeira et Inge Bork qui joue

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le rôle d'Elektra avec une passion furieuse sans que jamais sa voix perde de sa qualité, assure à cette tragédie inspirée de Sophocle une interprétation vraiment sensationnelle. La pièce ne pouvait d'ailleurs trouver cadre plus approprié à l'ambiance âpre et primi- tive et au climat de cruauté dans lesquels doit se jouer ce long acte qui ne laisse pas un instant de répit. Trois opéras de Mozart sont inscrits au programme de cette année. Deux sont donnés en italien comme il se doit : Les Noces de Figaro et Cosi Fan Tutte, alors que L'Enlèvement au Sérail est chanté en allemand. C'est au Festspiel- haus que le chef d'orchestre viennois Karl Bohm dirige les Noces avec cette légèreté, cette grâce et cet esprit qui le distinguent. Il fait de cette soirée un régal d'une qualité très rare, à l'agrément de laquelle contribue encore l'élégance des décors et celle des costumes.

Le metteur en scène, sans chercher à marquer par des détails inu- tiles que l'action se passe en Espagne, fait évoluer ses personnages, si français par leur tempérament léger et frondeur, dans des décors et avec des costumes rappelant les modes de la cour de Louis XVI.

On pense au théâtre de Versailles sur la scène duquel fut créée cette Folle journée de Beaumarchais, où déjà monte, contre les grandes victimes de leur inconscience et de leur légèreté, une vague de rébellion annonçant la Révolution.

Les Noces de Figaro, comme Cosi Fan Tutte dans la Cour de la Résidence et VEnlèvement au Sérail dans le ravissant petit théâtre de la ville, bénéficient de distributions telles qu'on n'en peut souhaiter de meilleures. Nous y avons retrouvé l'émouvante Elisabeth Schwazkopf sous les traits de la comtesse, la, spirituelle Irmgard Seefried tour à tour Suzanne des Noces et Fiordeligi de Cosi, Christa Ludwig à la voix de mezzo si chaude, dans Dorabella et Chérubin, Eric Kunz, qui compose Figaro avec tant d'esprit, et le baryton Kurt Bohme, aussi bon comédien que bon chanteur dans VEnlèvement. Quelle coloratura plus agile que Mme Erika Kôth pouvait se tirer avec autant de talent des acrobaties du rôle de Constance et quelles soubrettes pourraient avoir autant d'esprit que Lisa Otto dans Blondine ou Rita Streich dans Despina ?

La réalisation de VEnlèvement est un pur enchantement. On dirait une suite de tapisseries dans le goût des turqueries du xvme

siècle sonorisées par la plus aimable musique où tout n'est que sourire, esprit, malice, grâce, et où la clémence du sultan Sélim égale celle de Titus que Mozart devait chanter également dans un opéra trop rarement joué.

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Pour en terminer avec les spectacles lyriques de cette année à Salzbourg, nous devons signaler une exécution très brillante de Falstaff, dirigé avec dynamisme et entrain par Herbert von Karayan et chanté par des artistes de la Scala de Milan, dont l'admirable contralto Giuletta Simionato et la basse au registre si étendu Gobbi. Elisabeth Schwarzkopf incarne, dans cette distribution toute italienne, la spirituelle Mrs Ford.

Naturellement le Jedermann de Hugo von Hoffmanstal est joué chaque dimanche sur la place du Dôme dans la mise en scène de Max Reinhardt qui a fait de ce mystère médiéval un spectacle dont on ne se lasse pas. Une très grande artiste Mme Marie Becker y tient le rôle de la Foi avec beaucoup de noblesse et de style.

Cette même comédienne a su rajeunir par un jeu très sobre et très vrai une pièce de Lessing, Emilia Galotti, qu'on a repris cette année à Salzbourg et qui est intéressante parce qu'elle est la pre- mière en date des drames bourgeois allemands. Schiller traitera le même sujet dans Intrigue et amour, avec quelques variantes d'ailleurs, car si Emilia Galotti est le drame de la fille séduite, il est aussi celui de l'honneur qu'un père impitoyable entend sauver même au prix de la vie de son propre enfant.

Il faut toujours qu'au cburs de la saison soit créé une oeuvre nouvelle, cette fois c'est au compositeur Rolf Libermann qu'est échue la faveur de voir son œuvre naître aux feux de la rampe sous le parrainage de Mozart. Rolf Libermann a mis en musique l'Ecole des femmes de Molière dans une adaptation d'ailleurs très libre et bien loin de l'esprit de l'auteur français. Sa partition a de la couleur, du rythme. On y a retrouvé les qualités qu'on avait aimées dans sa Pénélope, et un sens de la mélodie qui n'est pas toujours le lot de ses contemporains. On voit que s'il fallait adresser un reproche au Festival de Salzbourg ce serait son excès de richesse.

Pas de soirées en effet, où on n'ait le choix entre deux opéras ou une pièce, un concert, une sérénade, une séance de lieds. Le dimanche, le programme est particulièrement chargé. Il faut s'ar- racher à la grand messe chantée de la cathédrale, où le maître de chapelle Messner fait toujours entendre des oeuvres de choix admi- rablement chantées, afin de courir au Mozarteum pour des concerts composés le plus souvent de musique de Mozart. Le soir nouveau concert, d'inspiration religieuse en général, dirigé par M. Joseph Messner, et dont le dernier est consacré au Requiem de Mozart, selon une tradition qui veut également qu'on donne une fois au

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cours du mois d'août la messe en ut mineur dirigée par M. Bernard Paumgartner en l'église Saint-Pierre. C'est d'ailleurs ce même chef d'orchestre très spécialisé dans les études Mozartiennes à qui nous devons ces matinées du Mozarteum où nous sont données des œuvres souvent moins connues.

Les six grands concerts d'orchestre témoignent d'une grande diversité de programmes. Ils vont de Mozart à Hindemith, en passant par Brukner, Dvorak, Brahms et Debussy, sans oublier l'obligatoire hommage à Beethoven, à Schumann et à Richard Strauss. Herbert von Karayan, qui est le principal animateur de cette saison musicale, en dirige plusieurs, dont un consacré au Requiem d,e Brahms et deux autres à des musiciens contemporains : Th. Berger Gottfried von Einem, Morton Gould, Robert Mann, Samuel Barber, William Shuman tous vivants. Initiative parti- culièrement intéressante et qui témoigne de l'éclectisme des orga- nisateurs de ces manifestations et leur désir de ne pas demeurer dans les sentiers battus. Un des plus grands compositeurs de notre époque récemment disparu, Arthur Honegger, est représenté par sa symphonie liturgique, si émouvante et qui a l'accent d'un testament.

Herbert von Karayan l'a inscrite au programme d'un de ses concerts avec le concours de la Philarmonique de Berlin. Cet orchestre partage avec le Philarmonique- de Vienne les honneurs du festival. Entre ces deux ensembles on ne sait lequel on doit admirer le plus, lorsqu'ils sont conduits par des chefs de la valeur d'Otto Klemperer, Georges Szell, Rafaël Kubelik, Josef Keilberth, Eduard van Beinum qui a succédé à Mengelberg à la tête du Con- certgebouw d'Amsterdam et Dimitri Mitropoulos.

Tout ce que le monde contient 'de célébrités musicales passe par Salzbourg, attiré par le souvenir de Mozart et le charme de cette ville où il faudrait vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour ne pas avoir à choisir entre tant d'agréments de l'esprit.

PIERRE SABATIER.

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