Juillet-août 2017 • 1,50 €
édition
provence
-alpes
-côte d’azur
Retrouvez toute l’info de votre Chambre sur www.cmar-paca.fr Bimestriel n°119
Vous n’êtes pas seul…
9RXVDYH]GHVDOOL«VɈ P. 04 à 08
ÉVÉNEMENT Chartes de soutien à l’économie de proximité
Focus
L’artisanat en vedette sur la Route des Arts
& Gourmandises P. 40
Prestations
Des actions concrètes pour encourager l’innovation P. 10 à 12
rtisans
LE MONDE DES
RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L’INFORMATION DE VOTRE CMA
Les meilleures adresses artisanales sur
Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés des Alpes de Haute-Provence.
Ce magazine contient un encart Catalogue Formations. 04
03
Le Monde des artisans n° 119 – Juillet-août 2017 – Édition de Provence-Alpes-Côte d'Azur –5«GDFWULFHHQFKHIɋ0DUJH9DQGHQGULHV5«GDFWULFHHQFKHIDGMRLQWHɋ&«OLQH'H6W«IDQLV5«GDFWLRQɋ$XJXVWLQ$XEHUW5HGDF3UR
&«OLQH'H6W«IDQLV-XOLHQ'XNPHGMLDQ7LUH¢SDUW(OR±VH)RUWRXO0DULRQ0DUWLQ/XUFHO$JHQFH2\RSL(PPDQXHO0DXPRQW$JHQFH2\RSL1LFRODV6RORPDV1R«PLH9R\D]RSRXORV2QWFROODERU«¢FHQXP«URɋ$[HO .DUDNDFKLDQ&DORJHUR3RUWDOH0LFKDO9LGHPHQW*HQHYLªYH9LWL-XOLH&OHVVLHQQH6RSKLHGH&RXUWLYURQ0DUMRODLQH'HVPDUWLQ&KULVWHOOH)«Q«RQΖVDEHOOH)OD\HX[*XLOODXPH*HQHVWH6DPLUD+DPLFKH0«ODQLH.RFKHUW 6DPRU\D:LOVRQGLWHXUG«O«JX«ɋ6W«SKDQH6FKPLWW5«GDFWLRQɋ$7&SRUWɋɋɋɋɋHPDLOɋOHPRQGHGHVDUWLVDQV#JURXSHDWFFRPȂ6HFU«WDULDWGHU«GDFWLRQɋ0$QWKRQ\-1HLVVHȂ3XEOLFLW«ɋ$7&TXDLGH9DOP\
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S O M M A I R E
ACTUALITÉS [ 10
[3UHVWDWLRQV̭GHVDFWLRQVFRQFUªWHV pour encourager l’innovation
PORTRAITS [ 14
[/XGRYLF%LFFKLHUDḼOHURLGHODUHLQH est Saussetois
[)ODVK̭V«OHFWLRQHVWLYDOH
Solutions [ 17
[Se numériser pour mieux gérer, une précieuse mobilité
[S’implanter en périphérie, déménager pour se développer
territoires [ 34
[Toute l'actualité par département
Focus [ 40
[ L’artisanat en vedette sur la Route des Arts & Gourmandises Agenda [ 42
formation [ 44
[850$3$&$̭WRXWFHTXLOIDXWVDYRLU [0LHX[YHQGUH©DV̵DSSUHQG̭
Chartes de soutien à l’économie de proximité : vous n’êtes pas seul…
9RXVDYH]GHVDOOL«Vɋ
É V É N E M E N T
45HODWLRQFOLHQWɋ les dix commandements
D O S S I E R
27Jean-Pierre Galvez, 3U«VLGHQW
GHOD&KDPEUHGHP«WLHUVHWGHODUWLVDQDW GHU«JLRQ3URYHQFH$OSHV&¶WHG$]XU
É D I T O
a proximité est le maître mot de notre mandature. Nous avons décidé d’en faire une priorité et de lui donner corps sur le terrain.
En tant qu’élus à la Chambre de métiers, nous nous devons de garantir une bonne représentation de l’Artisanat dans tous nos départements, et à plus petite échelle – en proximité – dans chaque commune. Depuis le début de l’année, la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur a sollicité l’ensemble des communes de la région pour leur proposer de s’engager à ses côtés pour soutenir l’économie locale (lire p. 4 à 8). En signant avec nous des chartes de soutien, les maires prennent un engagement fort et reconnaissent l’Artisanat comme pilier de l’économie locale, indispensable à l’attractivité du territoire. Ils soulignent aussi la richesse des savoir- faire des artisans, porteurs de valeurs essentielles.
Des valeurs qui se transmettent depuis des générations et des techniques qui se renouvellent sans cesse. L’innovation dans l’artisanat n’est pas un phénomène nouveau, vous en savez quelque chose. Transition numérique, nouveaux modes de collaboration ou de fi nancements, protection de vos idées innovantes… la Chambre vous propose une multitude de solutions pour donner un nouvel élan à votre activité et pérenniser vos savoir-faire (lire p. 10-11).
Apprendre, se perfectionner, évoluer, s’adapter, mais aussi transmettre…
en tant qu’artisan, tel est notre engagement au quotidien. Celui de la Chambre de métiers et de l’artisanat ? Vous soutenir, vous accompagner et vous proposer des solutions concrètes, grâce à une off re riche et sur-mesure, adaptée à vos besoins (lire p. 46).
La Chambre de métiers et de l’artisanat est votre partenaire privilégié.
N’hésitez pas à faire appel à nos services.
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© CMAR-PACA B. BECHET
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Le Monde des artisans [ juillet/août 2017
É VÉNEMENT [ PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR
Chartes de soutien à l’économie de proximité
Vous n’êtes pas seul…
Vous avez des alliés !
Le constat est terrible. Beaucoup d’artisans utilisent les services de leur Chambre de métiers… Mais beaucoup d’autres l’associent encore trop souvent à un guichet de formalités plutôt qu’à une mine de services, de la création à la transmission. Voilà pourquoi la Chambre de métiers et de l’artisanat de région PACA (CMAR) redouble d’efforts pour aller à votre rencontre et vous aider. Vous allez avoir de ses nouvelles, et voici comment !
A
scros, Aubagne, Baratier, Châteauneuf, Fon- taine-de-Vaucluse, Istres, Le Cannet-des-Maures, La Saulce, Moustiers-Sainte-Marie, Saint-Maximin, Sisteron, Sorgues… Ces villes et villages de Pro- vence, des Alpes et de Côte d’Azur ont désormais XQSRLQWFRPPXQ̭OHXUVmaires ont signé une charte de soutien à l’économie de proximité avec les élus de la Chambre de métiers.'̵LFL¢ODͤQGHHWGDQVOHVannées à venir, des dizaines, des centaines d’autres communes vont s’engager de la même façon.
VOUS ÊTES PRÉCIEUX !
Quand le maire de votre commune signe une charte, il reconnaît l’Ar- tisanat comme le pilier de l’économie de SUR[LPLW«,OFRQͤUPHTXH vos entreprises et vos métiers ont un rôle central, indispensable, dans la vie locale, économique et sociale. Les emplois indéloca- lisables c’est vous, les services du quotidien c’est vous, les bou- tiques et les ateliers qui rapprochent les habitants, c’est vous aussi.
Au-delà des mots, votre maire et la Municipalité s’engagent sur quatre SULRULW«V̭SURPRXYRLUYRVVDYRLUIDLUHHWYRVSURGXLWVYLD
išPHOTOMORPHIC PTE. LTD.
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Le Monde des artisans [ juillet/août 2017
CHARTES DE SOUTIEN À L’ÉCONOMIE DE PROXIMITÉ
Les communes signataires de la charte de proximité
¢ȴQMXLQ 05
84
83
06 04
13
Beaumes-de-Venise
Entraigues-sur-la-Sorgue Blauvac Fontaine-de-Vaucluse
Istres
Cassis
Aubagne
Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
Le Cannet-des-Maures Moustiers-Sainte-Marie Châteauneuf
Ascros Jausiers Baratier
Laragne-Montéglin La Saulce
Sisteron
Direction de l’Ingénierie de l'Offre. Mission Observatoire.
Juin 2017.
le ODEHOm&RQVRPPH]ORFDOFRQVRPPH]DUWLVDQDO}̭PDLQWHQLU et renforcer votre activité en utilisant les pouvoirs d’urbanisme de la commune (maîtrise du coût du foncier, implantation et développement d’activités artisanales̭̿IDYRULVHUOHUH nouvellement des entreprises artisanales et le maintien de O̵HPSORLYLDOHVWUDQVPLVVLRQVUHSULVHV̭VRXWHQLUODSROLWLTXH de la Chambre en contribuant à mieux faire connaître ses servicesHWDFFRPSDJQHPHQWVDXSUªVGHVDUWLVDQV
LA CHARTE EN ACTES
L̵REMHFWLIGªVODVLJQDWXUHG̵XQHFKDUWHHVWGHPXOWLSOLHU les contacts entre la CMAR, la commune et vos entreprises.
Les élus communaux sont invités à défendre les artisans dansOHXUFRPPXQHHWSDUWRXWR»LOVVLªJHQW8QOLHQGLUHFW est établi entre les services municipaux et consulaires, pour travaillerHQVHPEOHVXUGHVDFWLRQVFRQFUªWHV3DUH[HPSOH la signalétique, les zones d’activité artisanales, les marchés et foires, la réinstallation de métiers, la redynamisation du centre-ville, le développement des métiers d’art, les travaux d’aménagement… Et si jamais vous vous adressez à la mai- rie pour une demande qui concerne la Chambre de métiers, vous ne tarderez pas à être rappelé par un conseiller qui vous proposera un accompagnement personnalisé selon vos EHVRLQV̭WUDQVPLVVLRQG«YHORSSHPHQWGXFKLIIUHG̵DIIDLUHV, formations, recrutement, export… Vous n’imaginez pas tout ce queOD&0$5SHXWIDLUHSRXUYRXV̭
▲ Les artisans de la commune sont bien évidemment conviés à la signature. Ils peuvent
y rencontrer leurs élus locaux et leurs représentants à la Chambre de métiers. Ce rendez- vous est également une opportunité unique pour eux de de découvrir concrètement l'offre globale de services et l'accompagnement proposé par la Chambre à toutes les étapes de la vie de l'entreprise. Ils sont quelques dizaines déjà à s'être inscrits dans des parcours d'accompagnements à l'issue des premières rencontres dans les communes.
Allos Villars-Colmars
Colmars
Ollioules Tarascon
Veynes
Digne-les-Bains
Arles
Guillestre
Saumane-de-Vaucluse
Les Arcs Roussillon St-Saturnin-les-Apt
Sarrians
Vallauris
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Le Monde des artisans [ juillet/août 2017
É VÉNEMENT [ PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR
Chartes de soutien à l’économie de proximité
■ « Aller à la rencontre des chefs d’entreprise sans attendre
qu’ils viennent nous chercher »
Laure Vial, Présidente de la Délégation Alpes-de-Haute-Provence
« Notre département est le plus vaste de Paca, avec des espaces très différents, de la Provence à la haute-montagne.
Mais l’Artisanat est partout. C’est parfois même la seule ou la dernière activité d’un village. Chaque signature de charte est un moment symbolique, un coup de projecteur sur nos entreprises. Au-delà, les chartes créent un lien durable entre la CMAR et les communes. Par ce lien, on peut mieux ȌEQWVGTPQUCTVKUCPUFCPUNCURȌEKƒEKVȌ économique de chaque vallée, de chaque VGTTKVQKTG+N[CFGUUKVWCVKQPUFKHƒEKNGU d’autres moins… L’important est de comprendre et d’aller à la rencontre des chefs d’entreprise pour leur faciliter l’accès à nos services, nos formations, sans attendre qu’ils viennent nous chercher. »
išCMAR PACA - PATRICE TERRAZ
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■ « La proximité est l’axe majeur du mandat 2016-2021 »
Jean-Pierre Galvez, Président de la Chambre de métiers et de l'artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de sa Délégation Alpes-Maritimes
« J’ai dit que les élus viendraient à la rencontre des artisans, du littoral au sommet des Alpes. C’est ce que nous faisons. Les chartes sont une suite logique des réunions des conseils de Délégation de la CMAR, que nous décentralisons dans différentes villes de la région. En tant qu’élus des artisans, nous sommes leurs TGRTȌUGPVCPVUOCKURNWUGPEQTGšPQWU sommes des sentinelles à l’écoute de leurs attentes, et les ambassadeurs des services dont ils ont besoin. On ne donnera pas de sens à notre rôle si on n’est pas en contact, si on laisse des artisans vivre avec leurs problèmes sans penser une minute qu’une compagnie consulaire peut les résoudre.
Or, nous pouvons les résoudre, et d’autant mieux quand on intervient à l’échelon de la commune. En sur-mesure, bien sûr, parce que les besoins sont différents d’un endroit à l’autre. Dans les Alpes-Maritimes, par exemple, ce n’est pas la même chose d’être artisan dans une ville du littoral, confronté aux problèmes de stationnement et à la concurrence des grandes surfaces, et dans un village du haut-pays, où la priorité est qu’aucun rideau ne baisse. Les élus communaux le comprennent de plus en plus, et c’est pour cela que nous allons UKIPGTDGCWEQWRFGEJCTVGUšЏz
išSTUDIO JULIUS MAGALI PONCE ALEX
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■ « L’intérêt d’un maire, c’est de maintenir la vie dans sa commune »
Chantal Garcin, Présidente de la Délégation Hautes-Alpes
« Ici, il y a beaucoup de villages où l’activité principale est l’artisanat. Prenons les RTGOKGTUUKIPCVCKTGUFGNCEJCTVGšNC 5CWNEGšJCDKVCPVUCTVKUCPUš
$CTCVKGTǡJCDKVCPVUCTVKUCPUšЏ7P secteur qui pèse autant dans l’économie locale, on doit le soutenir sans oublier ses RCTVKEWNCTKVȌUšNCRNWTKCEVKXKVȌUCKUQPPKȋTG le tourisme, la ruralité montagnarde… Les services de la CMAR sont vraiment adaptés à ces petites et très petites entreprises qui font l’Artisanat des Hautes-Alpes. À Baratier par exemple, on a bien travaillé avec la municipalité pour réinstaller un boulanger. L’intérêt des maires GUVFGEQPUGTXGTNGUCTVKUCPURQWTEQPUGTXGTVQWVEGSWKXCCXGEšNG SWQVKFKGPNCRTQZKOKVȌNGUJCDKVCPVUŲ.CXKGšЏz
išCMAR PACA - PATRICE TERRAZ
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Le Monde des artisans [ juillet/août 2017
CHARTES DE SOUTIEN À L’ÉCONOMIE DE PROXIMITÉ
■ « La CMAR s'installe au plus près de ses ressortissants »
Monique Cassar, Présidente de la Délégation Bouches-du-Rhône
« Vu le contexte économique, les artisans se focalisent sur leur chiffre d’affaires.
Mais ils ne connaissent plus assez le chemin vers leur Chambre de métiers, alors même que le métier de leur Chambre, c’est de les aider à pérenniser leur chiffre d’affaires. La conséquence est que beaucoup de nos ressortissants sont dans une solitude qui participe à la morosité des entreprises. La tendance est nationale, d’ailleurs, ce n’est pas juste en Paca. Donc on a décidé d’aller au cœur du quotidien des artisans comme eux sont au cœur du quotidien des gens. Dans les Bouches-du- 4JȖPGNGRCTVGPCTKCVGZKUVGFȌLȃCXGEEGTVCKPGUXKNNGUšNGU chartes permettent de l’enrichir, et d’insister sur l’enjeu du ūšEQPUQOOGTNQECNšŬz
išCMAR PACA - PATRICE TERRAZ
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CONSOMMEZ LOCAL, CONSOMMEZ ARTISANAL…
VILLES ET VILLAGES FONT PASSER LE MESSAGE
DEPUIS SON LANCEMENT EN 2014, la petite pastille a fait son chemin. Appréciée des artisans et du public, on la croise ici et là, en signature sur les vitrines, affichée dans les ateliers, en
signature d’opérations locales et de partenariats… C’est un label qui sonne comme un appel, lancé par le secteur des Métiers à tous les consommateurs : en faisant travailler les artisans, ils ont le pouvoir de maintenir solide et en bonne santé une économie de proximité qui fait tellement de bien au quotidien…
Trois ans déjà que la CMAR et ses partenaires diffusent le label… Désormais, les communes se joignent à la
mobilisation : en signant la charte, chacune s’engage à « faciliter la promotion auprès du consommateur des savoir-
faire artisanaux, notamment au travers du label Consommez local, consommez artisanal ». Certaines signataires
ont déjà commencé à intégrer le label à leur communication (journal municipal, site Internet, affichage public…).
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Le Monde des artisans [ juillet/août 2017
É VÉNEMENT [ PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR
Chartes de soutien à l’économie de proximité
■ « On réveille OHU«ȧH[H&0$5
chez les artisans ! »
Thierry Aubert, Président de la Délégation Vaucluse
« Le temps fort de la signature est VTȋUKORQTVCPVšNGUȌNWUCTVKUCPCWZGV communaux sont là, les conseillers de la CMAR aussi… Tous les artisans de la commune ont été invités, en général plusieurs dizaines de dirigeants répondent présents… On leur expose l’offre de services et d’accompagnement de la CMAR, et on rend le moment convivial pour faciliter les échanges. Pour beaucoup d’artisans, c’est une reprise de contact avec leur Chambre de métiers, et ils sont étonnés de voir à quel point on peut les aider. Et puis quand un chef d’entreprise prend la parole pour féliciter les services parce qu’ils l’ont aidé à augmenter son chiffre FŨCHHCKTGUEGNCXGWVFKTGSWŨQPCDKGPVTCXCKNNȌšЏz
išCMAR PACA - STUDIO JULIUS
■ « Les maires 84
se préoccupent des artisans »
Roland Rolfo, Président de la Délégation Var
« On voit bien que plus on s’éloigne de nos agences, et moins nos ressortissants sont informés.
Passer par les communes, dans lesquelles chacun peut se reconnaître GVUŨKFGPVKƒGT c’est la bonne approche. Le partenariat est d’autant plus intéressant pour les petites communes où il y a des attentes, mais pas forcément une stratégie pour l’économie de proximité, et pas toujours une conscience des solutions qui existent pour le tissu artisanal. Quand un maire signe une charte, c’est donc bien plus qu’un IGUVGU[ODQNKSWGšKNOQPVTGSWŨKNUŨKPVȌTGUUG vraiment aux artisans, et derrière, il y a du concret, la CMAR apporte sa connaissance des entreprises, son savoir-faire
économique, ses analyses, ses conseils… »
išCMAR PACA - BENJAMIN BECHET
83
Pour plus d'informations sur toutes les chartes de soutien à l'économie
de proximité signées dans la région, rendez-vous
sur www.cmar-paca.fr
En harmonie avec votre vie
L’INNOVATION DANS L’ARTISANAT n’est pas un phénomène nouveau, c’est même quelque chose d’historique.
Pour Jean-Pierre Galvez, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Provence-Alpes-Côte d'Azur (CMAR PACA), « les artisans ont toujours cherché à améliorer leurs savoir-faire ou traditions en utilisant de PQWXGNNGUVGEJPKSWGUCƒPFGRTQRQUGTFGURTQFWKVUEQTTGURQPFCPVȃNŨȌXQNWVKQPFGUDGUQKPUFGPQVTGUQEKȌVȌ#EVWGN- NGOGPVFCPUFGPQODTGWZUGEVGWTUFWDȅVKOGPVCWZOȌVKGTUFŨCTVGPRCUUCPVRCTNŨCNKOGPVCKTGQWNGUUGTXKEGUFGU KPPQXCVKQPUCTTKXGPVVQWUNGULQWTURQWTOKGWZUCVKUHCKTGEGTVCKPUDGUQKPUQWGPETȌGTFŨCWVTGUz Pour lui, le rôle de la Chambre de métiers et de l’artisanat est d’être au fait des technologies qui arrivent pour ensuite les propager et ainsi contribuer au renouvellement de l’artisanat. Dans cette optique, la CMAR PACA met en œuvre de nombreux dispositifs complémentaires pour vous aider à intégrer l’innovation dans votre activité et lui donner un nouvel ȌNCP5ŨQWXTKTCWPWOȌTKSWGȃFGPQWXGCWZOQFGUFGEQNNCDQTCVKQPQWFGƒPCPEGOGPVRCUUGTFGNŨKFȌGCWRTQLGV avoir les bons réflexes pour protéger vos créations… Lisez la suite pour trouver l’accompagnement qu’il vous faut .
Des visites de FabLabs pour accélérer l'innovation
Pour vous permettre d’accéder à des technologies numériques, mais aussi de découvrir des nouveaux lieux d’échanges et de travail collaboratif, la Chambre de métiers a lancé une opération de visites de FabLabs, des espaces offrant la possibilité de partager des outils innovants mais également des expériences.
À
l’heure où les technologies nu- mériques font irruption dans la plupart des métiers, la Chambre de métiers et de l'artisanat vous propose de visiter des FabLabs près de chez vous, CXGENGUQWVKGPƒPCPEKGTFGNC4ȌIKQP2TQ- vence-Alpes-Côte d’Azur, et ainsi décou- vrir de nouvelles opportunités de dévelop- pement, explorer de nouvelles tendances ou trouver de nouvelles sources d’inspira- tion, en particulier dans les métiers d’art.Technologie, compétences et collaborations à portée de mains
L’opération vous donne la possibilité de visiter, par petits groupes, une quinzaine de FabLabs répartis sur l’ensemble des territoires de la région. Une manière d’accélérer la transition numérique dans le monde de l’artisanat en montrant
qu’il est possible aujourd’hui d’accéder relativement facilement à du matériel innovant. Alors qu’une imprimante 3D peut coûter 10
šeuros et une dé- coupe laser entre 30šGVš000 euros, les FabLabs mettent la techno- logie à portée de main des artisans.
Les FabLabs sont aussi des centres de compétences au sein desquels il est possible de se former à l’utilisation des équipements disponibles, comme en témoigne Thierry Gibernon, horloger
d’art à Gardanne dans les Bouches-du- Rhôneš: « Labellisé Entreprise du Patri-
moine Vivant, je restaure de l’horlogerie ancienne et de luxe. Pour les créations de mes collections de montres, j’ai be- soin de prototyper de nouvelles pièces et d’expérimenter mes idées. Les FabLabs m’apportent un soutien technologique SRXUUHOHYHUOHG«ͧGHV nouvelles tech- niques de fabrication imposées par les normes du marché »..GU(CD.CDUUQPVGPƒPFGUGURCEGUFG
coworking où vous pouvez partager avec d’autres vos expériences respectives et vous initier au travail collaboratif. Une occasion de rompre l’isolement dont certains artisans souffrent. En côtoyant vos pairs, mais aussi des étudiants, des particuliers et des porteurs de projets lors de ces visites, puis plus tard en fré- quentant assidûment les FabLabs, vous
A CTUALITÉS [ PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR
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Le Monde des artisans [ juillet/août 2017
Prestations
Des actions concrètes pour
encourager l’innovation
pourrez découvrir de nouvelles façons de faire, puiser de nouvelles idées et éventuellement participer à la réalisation de projets collectifs.
Des FabLabs rigoureusement sélectionnés
La Chambre de métiers a sélection- né les FabLabs partenaires en tenant compte de leur fonctionnement et de leurs modèles économiques, mais aussi de leurs réseaux et du type de population qu’ils visent. Aujourd’hui, sur 22 FabLabs recensés au départ, une douzaine a été retenue pour la qualité de leurs équipements et leur
CFȌSWCVKQPCWZƒNKȋTGUOȌVKGTUNGURNWUconcernées par cette expérimentation.
Si la plupart des FabLabs sont assez généralistes avec une forte base nu-
mérique susceptible de concerner un grand nombre
FGƒNKȋTGUCTVKUCPCNGU FŨCWVTGUQPVENCKTGOGPVFGUURȌEKƒEKVȌUcomme Make It à Marseille, orienté vers le travail du bois, du textile et du bijou. D’autres, parmi ceux qui ont été sélectionnés, regroupent plutôt des artisans du meuble, qui ont besoin de faire de la découpe laser ou de faire connecter leurs meubles pour les rendre intelligents.
déroulement de l’opération
L’opération Artisans et Fablabs a débu-
VȌƒPCXTKNGVUGRQWTUWKXTCLWUSWŨCWdé- but de l’année 2018. Une vingtaine de visites est d’ores et déjà programmée en 2017. Elles se feront par groupes de 5 à 10 artisans et s’organiseront soit
CWVQWTFŨWPGƒNKȋTGOȌVKGTRCTVKEWNKȋTGcomme ce fut le cas pour la réparation lors d’une des premières visites, soit en intégrant des artisans particulièrement tournés vers l’innovation mais œuvrant
FCPUFKHHȌTGPVGUƒNKȋTGUPour participer à ces visites en compa- gnie d’autres artisans, contacter votre conseiller CMAR3$&$TXLLGHQWĻHUD les FabLabs correspondant le mieux à vos besoins ou inscrivez-vous en ligne sur le site www.cmar-paca.fr/fablabs.
FACILITER L'ACCÈS AUX FINANCEMENTS.
La CMAR PACA a noué des partenariats grâce auxquels les projets artisanaux KPPQXCPVURGWXGPVCXQKTRNWUHCEKNGOGPVCEEȋUȃFGUƒPCPEGOGPVU, qu’ils soient publics avec la Bpifrance ou participatifs avec KissKissBankBank & Cie qui donne accès à trois plateformes complémentaires permettant du don avec contrepartie, du prêt solidaire ou du prêt rémunéré.LES CONTACTS FABLABS PRÈS DE CHEZ VOUS
Alpes-de-Haute-Provence Morvan Menou m.menou@cmar-paca.fr
Hautes-Alpes Bertrand Hardy b.hardy@cmar-paca.fr
Alpes-Maritimes Valérie Mercanti v.mercanti@cmar-paca.fr
Bouches-du-Rhône 0HGG\.Hͤ
PNHͤ#FPDUSDFDIU
Var Vincent Gallegos v.gallegos@cmar-paca.fr
Vaucluse Anne-Myrtille Rivoal am.rivoal@cmar-paca.fr PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR
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Le Monde des artisans [ juillet/août 2017
Les Ateliers d’ émergence créative
La CMAR PACA a également mis en place un dispositif davantage orienté vers la créativité. Les Ateliers d’émergence créative proposent deux thématiques.
La première, baptisée « Design Stratégique », a pour objectif de vous accom-
pagner dans une démarche FGTȌHNGZKQPUWTXQURTQFWKVUGVNGWTWUCIG%GEKCƒP
FGFȌƒPKTFGURKUVGUFGFKHHȌTGPEKCVKQPRCTNGFGUKIPPQVCOOGPVpar la réalisationde nouveaux produits. Une manière de vous distinguer de la concurrence.
La seconde thématique, « Business model créatif », est plutôt destinée à
vous guider dans une réflexion sur votre modèle économique. L’idée est de vous permettre d’engager une analyse prospective de l’évolution de votre métier dans
NGURTQEJCKPGUCPPȌGUCƒPFGTGRGPUGTXQVTGCEVKXKVȌUKnécessaire. Là encore, NC%/#42#%#XQWURGTOGVFGDȌPȌƒEKGTde conseils d’expert à moindre coût(400 € au lieu de 3200 €).
Idéoprojet, pour concrétiser les bonnes idées
IdéoProjet est un dispositif d’accompagnement destiné à vous éclairer sur la faisabilité de votre nouvelle « idée » et à faciliter sa réalisation. Grâce à lui, vous construisez un projet de développement structuré. Il se déroule en deux phases :
Un conseiller de votre Chambre de métiers se déplace dans votre entreprise durant une demi-journée pour vérifier la pertinence et la faisabilité de votre projet d’innovation, dans le cadre d'un pré-diagnostic innovation.
Si votre idée est retenue, un consultant expert, que vous pourrez choisir parmi une sélection, la formalisera en un véritable projet présentant à la fois les éléments techniques, financiers et commerciaux, gages de sa réussite : ressources humaines et matérielles à mobiliser, planning de mise en œuvre et marché potentiel, plan de financement et aides financières pouvant être sollicitées.
Variable selon votre disponibilité et de votre mobilisation, ce parcours dure en moyenne huit mois.
IdéoProjet est ouvert à tous les chefs d’entreprise souhaitant concrétiser une « idée » (nouveau produit, nouveau service, nouveau mode de production, d’organisation, de commercialisation…) pour développer leur entreprise, et prêts à y investir du temps et de l’argent. Cet accompa- gnement, d’une valeur totale maximale de 7 000 €, est financé à 80 % par le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et votre Chambre de métiers et de l’artisanat. Votre participation financière ne s’élève donc qu’à 1 400 € maximum.
PROTÉGER SES CRÉATIONS AVEC L’AIDE DE L’INPI
Lorsque l’on met en œuvre un projet innovant, il peut parfois s’avérer nécessaire de protéger ses créations de ses concurrents ou des
contrefacteurs. La CMAR PACA a renouvelé son partenariat avec l'INPI pour aider les artisans à bien appréhender cette question. Si votre entreprise est porteuse d’un projet innovant ou susceptible d’être copié, des experts de l’INPI sont à votre disposition pour élaborer un diagnostic pour voir si vous avez intérêt à breveter vos produits, puis pour vous conseiller sur la stratégie à mettre en œuvre. Trois types d’offres sont proposés. Booster PI est une prestation gratuite d’une journée et demie permettant d’établir un pré-diagnostic avec remise d’un rapport contenant des
recommandations. Pass PI vous aide à mettre en œuvre les
recommandations de ce rapport avec le concours d’un spécialiste, tandis que Master Class PI est une formation-action visant à mieux appréhender les enjeux de la propriété industrielle dans leur globalité et à assurer le lien avec la stratégie d’entreprise.
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Le Monde des artisans [ juillet/août 2017
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Le Monde des artisans [ juillet/août 2017
éhabiliter la pizza, encore trop souvent can- tonnée au snacking et à la malbouffeš: c’est l’ambition de Ludovic Bicchierai, propriétaire du Gusto, une pizzeria située sur le port de Sausset-les-Pins dans les Bouches-du-Rhône.
Ce maître-artisan de 36 ans dispose d’arguments sérieux pour celaš: à commencer par son titre de Champion du monde dans la catégorie « classique » Ťǡl’épreuve reineǡŤ, remporté en 2016 lors de la principale compétition internationale du genre, à Parme. Lors de ce championnat qui réunissait 900 compétiteurs venus de 40 pays, sa « Gustosa », une pizza garnie de crème de bouillabaisse, de tartare de dorade, de fleurs de courgettes farcies à la Brousse du Rove, a bluffé le jury… Et redonné ses lettres de noblesse à un plat populaire, injustement méprisé car « souvent mal préparé, par manque de formations sérieuses » plaide Ludovic Bicchierai. Lui, a appris les bases du métier chez d’anciens champions du monde, en Italie. « N’importe qui peut monter une pizzeria, sans aucun diplôme spécifique », déplore le maestro qui dé- finit son métier « au croisement de la boulangerie-pâtisserie, pour la préparation de la pâte et de la cuisine pour celle de la garniture ». « La base, ce sont des ingrédients de qualité et une
pâte bien travaillée, en respectant des grammages précis et des phases de fermentation puis de repos millimétrées, afin de l’amener à une maturation optimale ».
Un livre de recette pour septembre
S’y ajoute, bien sûr, un indispensable savoir-faire qu’il souhaite désormais transmettre. Pour ce virtuose, qui a débuté à 21ǡans avec un camion pizza avant d’ouvrir son point de vente sur le port de Sausset-les-Pins, onze ans plus tard, « la première qualité, pour réussir est la passion. La dextérité, la rapidité et la régularité s’apprennent avec le temps ». Et ce dernier n’en manque pas, comme en témoignent ses multiples récom- penses. Ses trophées et son titre de Champion du monde n’ont pourtant pas changé son état d’esprit, assure-t-il. « Cela m’a en revanche ouvert des portes et permis de lever le nez de la cuisine, pour écrire par exemple un livre de recettes, dont la sortie est prévue en septembre ». Ils ont également dopé son chiffre d’affaires et sa notoriété, depuis deux ansš: « Certains clients parcourent une centaine de kilomètres pour manger mes pizzas », s’étonne encore Ludovic Bicchierai.
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Pizza
Le roi DE LA REINE EST SAUSSETOIS
Sacré meilleur pizzaïolo du monde dans la catégorie « Classique » en 2016, Ludovic Bicchierai veut redonner à la pizza ses lettres de noblesse.
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Le Monde des artisans [ Juillet/août 2017
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Eurodiffusion’s - Avignon (84)
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la France aux Mondiaux de mer qui se déroulaient au Pérou.
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Vos vacances à la maison
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'HV7URS«]LHQQHVɈ"2XL mais GHV5RQGLQLɈ
'HSXLVSOXVGHDQVODIDPLOOH Rondini propose aux visiteurs de la cité du bailli de Suffren les F«OªEUHVVDQGDOHV7URS«]LHQQHV Robustesse et souplesse, sobriété GHVFKDXVVXUHV¢ODQLªUHV
professionnalisme de la maison font des « Rondini », un « must have » HVWLYDO'HSXLV$ODLQ̰ͤOVGH 6HUJHHWGH5RVHOLQH̰DUHSULVOH
ͥDPEHDX« Ce sont toujours des cuirs à semelle français tannés à l’écorce de chêne pendant douze mois, qui sont utilisés pour nos tropéziennes. » Tout se passe encore dans le petit atelier
¢O̵DUULªUHGHODERXWLTXHG̵R»VRUWLPSHUWXUEDEOHPHQWXQH production artisanale fabriquée à la main.
LOS PISTOLEROS – CANNES (06)
Crèmes glacées
tendances
$SUªVDYRLUUHQFRQWU«XQIUDQF VXFFªVVXUWRXWOHFRQWLQHQW américain, les « paletas » se lancent à la conquête de l’hexagone. Confectionnées au Cannet par Michaël Ben 6D±GFHVFUªPHVJODF«HVDUWLVDQDOHV¢IRUWHWHQHXUHQIUXLWV se dégustent désormais des plages privées du sud de la France jusqu’aux snacks de la région parisienne. Les gammes
̰IUXLW«HVIRXUU«HVVS«FLDOHVRXFRFNWDLO̰RQWGHTXRLUDYLU tous les amateurs de glaces. La qualité des produits, sans colorants, ni conservateurs permet de se faire plaisir sainement.
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R ÉUSSITE
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Toutes les cartes en main STIA
Pour trouver sa place, STIA a choisi de conjuguer : savoir-faire, gouvernance et stratégies se déclinent au pluriel dans cette entreprise de services aux industriels de Sainte-Luce-sur-Loire (44) créée en 2012. Une dynamique qui a permis à la jeune structure de réaliser une croissance exponentielle dans une branche pourtant
réputée hyperconcurrentielle.
MÉLANIE KOCHERTUne entreprise, trois métiers
Dès sa création, STIA s’est développée autour de trois pôles de compétences.
En proposant tout à la fois des solutions de maintenance mécanique, de transfert industriel (démontage-déménagement d’outils de production) et d’installation de réseaux de tuyauterie complexes, l’en- treprise a affiché sa volonté « de devenir un véritable ensemblier industriel », comme l’explique le gérant Willam Wafo. Un moyen
« d’accompagner nos clients à chaque étape : expertise, méthode, ingénierie, réalisation technique, dans l’optimisation de leur outil de production. » Mais aussi de se différen- cier de la concurrence. Un choix straté- gique : « Dans un monde industriel qui se resserre un peu plus chaque année, il faut trouver des actes de grande différenciation ».
Image et méthode
Désireuse d’apporter à son métier d’indus- triel pour les industriels une dimension
« plus moderne et structurée que la culture
"métallo" traditionnelle », STIA a conscien- cieusement travaillé son image. Camions et uniformes déclinant la charte graphique de l’entreprise, site Internet dense, applica- tions numériques de suivi des chantiers…
Ces soins dévolus aux détails et à l’infor- mation, le gérant le constate, confortent le sérieux de l’entreprise et la confiance de ses clients, tels LU, Air Liquide, Charal ou Beghin-Say. « Nous avons bouclé le dernier exercice avec 3 M€ de chiffre d'affaires et une croissance de 13 %. »
Gouvernance partagée
L’entreprise s’appuie aussi, et surtout, sur la valorisation de ses hommes. William Wafo assume pleinement le choix de la gouver- nance partagée, mis en place dès 2014,
« pour en finir avec le clivage destructeur du patron qui exploite et de l’ouvrier qui souffre. Sans les compétences de chacun, rien n’est possible. L’implication, le sérieux et l’amour qu’on a pour le métier qu’on fait ne dépendent pas de l’échelon hiérar- chique. » Si, chez STIA, tout le monde se tutoie, ce n’est pas par laxisme ou manque de respect. « Cet équilibre des rapports de force entérine notre confiance mutuelle et notre envie d’avancer ensemble. Comme au rugby, nous sommes tous des équipiers. » La recette semble fonctionner : en cinq ans, la société a déjà fidélisé trente salariés.
© PHOTOS : LUC BERTAU
LES CONSEILS DE WILLIAM WAFO
❙ Capitalisez autant que possible sur une polyvalence des compétences, qui élargira votre assise et les réponses susceptibles d’intéresser vos clients.
❙ Rien de tel que le travail d’équipe : n’hésitez pas à identifier des hommes clés dans l’entreprise et cherchez à définir ensemble les objectifs à atteindre pour avancer.
❙ Ignorez les discours défaitistes sur la récession économique : créez des dynamiques, initiez, innovez ! Un site Internet bien étoffé, synonyme de sérieux
et de confiance pour la clientèle. Chez STIA, chacun des trente équipiers s’implique pleinement, avec passion.
François Griveau et William Wafo, deux associés qui ont misé sur la différenciation.
Le Monde des artisans ❘ juillet/août 2017
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www.stia-france.frSainte-Luce- sur-Loire (44)
S OLUTIONS
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Se numériser pour mieux gérer
Une précieuse mobilité
Des vies à Strasbourg, Paris, Biarritz…, Charlotte Leclair en a vécues. Avant de retrouver ses marques au cœur de sa Savoie d’origine. Et d’y faire naître la sienne : Charly & Gaby. Au quotidien, la créatrice profite de tous les outils numériques
capables d’optimiser sa gestion d’entreprise, tout en restant nomade.
MÉLANIE KOCHERTC
ombi, tunique, coupe drapée, franges, pompons, imprimés tropicaux… Dans son atelier d’Aix-les- Bains (73), Charlotte Leclair fabrique du « look ».Toujours inspirée, renouvelant constamment ses créations, la jeune femme de 32 ans colore garde-robes et intérieurs de pièces vintages, bohèmes, toujours uniques.
Un suivi en ligne
Suivie par l’organisme CitésLab, qui l’a aidée à monter sa structure, Charlotte Leclair a accédé en 2015 et 2016 au programme de formation Atouts numériques (voir enca- dré). « J’ai pu mettre en place un blog et un site marchand, mais aussi opter pour un gestionnaire de caisse en ligne, Hiboutique, qui m’a changé la vie. Je peux y intégrer tous mes stocks, avoir un suivi, des statistiques, générer un fichier clients, suivre la consommation de chacun, les tendances de vente. » Le côté pratique a achevé de convaincre l’entre- preneuse : cette caisse est accessible aussi bien depuis une tablette, un ordinateur ou un téléphone portable. « J’aime cette souplesse et le côté intuitif de l’application. » Agréé par l’État, son logiciel de caisse a l’avantage de répondre aux nouvelles normes réglementaires*.
Ici et ailleurs
Charly & Gaby, c’est désormais une boutique éphémère ouverte un week-end par mois et sur rendez-vous. « Le reste du temps, je me concentre dans mon atelier sur mon travail de création. » Hyperproductive, la jeune femme présente de nouvelles collections mensuellement. « Les réseaux sociaux et mon site marchand me permettent d’informer mes clientes de toutes les nouveautés à découvrir. Avec le
blog que je développe, je suis également mieux référencée sur Google et mes produits sont avantageusement mis en valeur grâce à de belles photos. »
Ayant réussi à se créer, en quelques années à peine, une clientèle fidèle, curieuse de découvrir régulièrement de nouvelles pièces made in Charly & Gaby, Charlotte Le- clair croit en ce bel avenir qu’elle tisse, coud, et agence, pièce après pièce, mois après mois. « J’ai atteint l’équilibre économique tout en restant dans une fabrication manuelle et unitaire. Je ne suis pas coincée dans un magasin, je suis mobile et disponible pour me nourrir d’inspirations, tout en gérant mon entreprise, où que je me trouve. » Une activité nomade, résolument dans l’air du temps.
* Au 1er janvier 2018, l’utilisation d’un logiciel de caisse certifié et sécurisé sera obligatoire pour les commerçants assujettis à la TVA.
ATOUTS NUMÉRIQUES
Initié en Rhône-Alpes, le programme d’accompagnement « Atouts numériques » propose aux TPE d’améliorer la performance de leurs activités grâce aux outils connectés : créer un site, améliorer la visibilité, la gestion de son entreprise, vendre en ligne, gérer sa e-réputation…
Grâce à l’appui du réseau des CMA et des CCI, du conseil régional et des fonds Feder, plusieurs centaines de TPE de la région ont déjà bénéficié de cet accompagnement.
Le Monde des artisans ❘ juillet/août 2017
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charlyetgaby.comi
ene.fr/accompagner/atouts-numeriques.htmlGrâce à un gestionnaire de caisse en ligne, Charlotte Leclair peut consacrer beaucoup de temps à la création de ses collections, dans son atelier.
© CHARLY & GABY
Aix-les- Bains (73)
SOLUTIONS
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© CHARCUTERIE LAURENT BERNIER
L
aurent Bernier a fêté l’année der- nière ses vingt ans à la tête de la charcuterie de Chauvé (44). Créée en 1930 au centre bourg, l’entre- prise a déménagé en 2014 sur une zone ar- tisanale. « Travailler dans les anciens locaux devenait compliqué, malgré des travaux tous les quatre ans, explique l’artisan. Les 750 m2 au sol offraient une surface de vente de 17 m2 et bon nombre d’escaliers. Le chargement descamions pour les marchés posait également problème. Les trottoirs étroits et le manque de places de stationnement rendaient périlleux l’accès aux personnes handicapées. La mise aux normes aurait été trop coûteuse. »
2,20 M€ d’investissement
Décidé à déménager sans quitter la commune, Laurent Bernier s’intéresse à la zone artisanale en créa- tion à l’entrée de Chauvé. « Le programme ne prévoyait pas l’installation d’artisans en alimentaire. Je me suis
malgré tout positionné sur l’acquisition de trois parcelles. » Soutenu par la municipa- lité, le projet voit le jour après un montage financier auprès de deux banques, une phase compliquée. « J’ai investi 2,20 M€ et obtenu une seule aide, de 7 000 €. »
30 % de CA en plus
Installée à 600 mètres de l’ancienne enseigne, l’entreprise dispose de 35 places de stationne- ment et de 1 200 m2 de plain-pied, dont 70 m2 de surface de vente. « J’ai optimisé l’ensemble pour gagner en qualité d’accueil et en confort de travail. J’ai aussi pris de l’avance sur les réglementations. » Depuis 2014, le nombre de sala- riés est passé de 15 à 18 et le chiffre d’affaires du magasin a augmenté de 30 %. Une nouvelle clientèle fréquente la charcuterie aux 135 récompenses et constamment à l’affût d’une innovation.
S’implanter en périphérie
Déménager pour se développer
Des locaux devenus inappropriés ont poussé la réputée charcuterie Laurent Bernier à quitter le centre bourg. Quelques mètres plus loin,
le propriétaire a construit un bâtiment optimisé au-delà des normes.
ISABELLE FLAYEUXDES AVANTAGES, PEU D’INCONVÉNIENTS
L’avis de Stéphane Pionnier, directeur du développement économique de la CRMA* Île-de-France
« Au niveau économique et développement, il peut être intéressant d’emménager en périphérie. L’artisan subit moins de contraintes urbanistiques et réglementaires, profite de parking à proximité et parfois d’une clientèle de passage. Pour une surface adaptée et des équipements identiques, une opération de construction neuve s’avère moins onéreuse et plus rationnelle à réaliser que des travaux d’aménagement de locaux anciens.
Autant d’arguments qui pèsent favorablement sur la décision d’un banquier dans le cas d’une demande de prêt. À l’inverse, l’artisan peut perdre
en visibilité en s’éloignant du centre-ville. » * Chambre régionale de métiers et de l’artisanat
Le Monde des artisans ❘ juillet/août 2017
© DOMINIQUE MASSON
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www.charcuterie-laurent-bernier.fr | Facebook : @charcuterie.bernier.laurentDepuis son déménagement sur la zone artisanale (ci-dessus), Laurent Bernier (en haut) a vu son chiffre d'affaires grimper de 30 %.
Chauvé (44)
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L’
histoire de WiCi Concept dé- bute en 2007. Pourtant mordu de belle mécanique, Julien Fizet vient de claquer la porte de l’industrie automobile, déçu par son ultra-segmentation et ses contraintes de coûts et de délais. Il intègre l’incubateur d’entreprises innovantes de Franche-Comté et reprend un projet d’étudiant mené trois ans auparavant, consistant à reconcevoir un objet du quotidien. L’ingénieur choisit les WC. « Je suis parti d’une réflexion centrale.Tout a changé en 50 ans : les chaises, les télévi- sions, les moquettes, les frigos… Absolument tous les objets ont évolué, sauf les toilettes ! » Du moins, tempère-t-il, « si évolution il y a, elle n’est pas visible aux yeux du public ».
Modalités de fabrication, aspect, ergono- mie : pour rattraper le retard, l’ingénieur
se lance dans la conception de toilettes universalisées (pour personnes valides et à mobilité réduite). Un projet onéreux, qu’il abandonne faute de recevabilité auprès des prescripteurs. « Dans le bâtiment, on n’est pas friand de nouveautés. Le marché est assez réfractaire », déplore-t-il.
Innovation sur innovation
Malgré ce coup de frein, Julien ne se résigne pas. En 2008, à Allenjoie (25), il crée un bureau d’études : Atelier Création JF. Un an plus tard, il met au point WiCi Concept®, un modèle de lave-mains adaptable à tous WC. Hygiénique, économe et astucieux, le produit conquiert par lui-même. L’émis- sion E=M6 lui donnera « un petit coup de boost ». Ainsi qu’un facteur inattendu…
Hasard du calendrier : au même moment,
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Atelier Création JF – Julien Fizet
Le bonheur est dans l’évier
Peut-on briller dans un domaine peu glamour ?
Oui, à en croire l’expérience de Julien Fizet. À l’origine de systèmes innovants de WC lave-mains, cet ingénieur de formation s’est imposé grâce au génie de ses produits et à une stratégie digitale maîtrisée.
SAMIRA HAMICHE© CLÉMENT PEROT
La persévérance de Julien Fizet (à gauche) et de son équipe lui a permis de doubler son CA entre 2014 et 2015 (550 000 €).
Il a su
Apporter de la nouveauté dans un milieu qui en avait
besoin.
Être réactif aux attentes des clients.
Convaincre dans un domaine frileux face aux innovations.
Tirer pleinement profit du web pour développer son entreprise.
Diversifier son offre en innovant constamment.
Le Monde des artisans ❘ juillet/août 2017
TRATÉGIE
Julien Fizet est lauréat 2016 du Prix Stars & Métiers, catégorie stratégie globale d’innovation*.
© F. MARÉCHAL - STARS & MÉTIERS
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une grande enseigne de bricolage sort un produit proche du WiCi Concept®. « Avoir très tôt un concurrent de cette envergure nous a aidés, car il a fait connaître le concept de WC lave-mains au grand public », analyse le dirigeant avec le recul.
Les innovations se succèdent. En 2011, l’Atelier Création JF s’intéresse à l’entrée de gamme et crée WiCi Mini®, une vasque à petit prix et facile à poser, même pour un bricoleur débutant. En 2012, débarque WiCi Bati®, le premier WC suspendu à lave-mains intégré et personnalisable (1 million de combinaisons possibles).
« Là, c’est le marché qui nous a poussés.
Il réclamait des WC suspendus et des pro- duits ajustables », rappelle Julien. Geberit, marque de bâti-supports haut de gamme, accorde sa confiance à l’entreprise artisa- nale et lui assure une « caution morale ».
Le concept est décliné plus tard en petit format (WiCi Next®).
Loin de la frustration de l’automobile, l’en- treprise permet à Julien Fizet de s’épanouir en développant des produits intelligents…
Ce qu’il résume avec humour : « Plutôt que de faire "de la merde" dans un domaine qui me plaisait, j’ai préféré faire des choses qui me plaisaient, dans "un domaine de merde" ». À ce jour, l’entreprise investit d’ailleurs 15 % de son chiffre d’affaires dans la R&D.
D’autres innovations sont en cours de développement, telles que des toilettes connectées avec une trentaine de fonction- nalités (éclairage automatique, diffusion de musique, reconnaissance de l’utilisateur, mesure de la consommation d’eau…). Le tout 100 % made in France !
La toile au centre
Sans notoriété, comment vendre ? Julien Fizet a misé sur un canal : Internet. « Au départ par manque de moyens, puis par nécessité. » La plateforme d’e-commerce s’est très vite développée « grâce à un gros effort en référencement naturel » : contenu, ergonomie du site, dépôt de 92 noms de domaines… L’ingénieur a pris le temps de bien se positionner sur les moteurs de recherche.
Le web « donne des idées et permet aux clients de se projeter », sans la gêne qu’ils pourraient éprouver en magasin face au tabou des toilettes. « Un site compense l’absence de showroom : les galeries photos rassurent », rappelle Julien, qui mise sur une stratégie participative. Les clients sont invités à noter les produits et à poster des photos de leurs WC, créant un lien proche du bouche-à-oreille. Autre atout du web : la visibilité à l’international. En 2016, l’atelier a exporté dans 25 pays !
* Dossier présenté par la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat de Bourgogne-Franche-Comté et la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.
WiCi Concept, c’est aussi une communication décalée ! Ici, une parodie
des campagnes de communication
« Adopte un mec » ou de Nike (« Just do it »)
Le Monde des artisans ❘ juillet/août 2017
ACTEUR DE PROXIMITÉ
À ce jour, l’Atelier Création JF est
« mûr pour travailler en plus grande quantité ». Attaché au conseil et à la relation client, Julien Fizet souhaite
« garder la notion d’artisanat au cœur de l’entreprise » et tisser un réseau de distributeurs et d’installateurs de proximité. À bon entendeur ! i
www.wici-concept.com
Allenjoie (25)
© F. MARÉCHAL - STARS & MÉTIERS © F. MARÉCHAL - STARS & MÉTIERS
Hygiène, accessibilité, gain de place : les WC combinés lave-mains présentent des atouts de taille.
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Beny’s hot-dog
Le temps d’un stage universitaire en 2013, Ruben Djagoue découvre l’ampleur du phénomène hot-dog à Copenhague. De retour en France, le jeune homme de 22 ans s’inspire du concept de street-food danois pour développer son projet et se lancer dans l’entrepreneuriat. Beny’s hot-dog démarre en septembre 2015. « J’ai financé un chariot mobile sur fonds propres pour tester la viabilité de mon idée. Je profitais de petites manifestations événementielles organisées à Évry (91) pour m’installer et vendre à un prix attractif une large variété de hot-dogs confectionnés avec des produits frais. » Face à l’engouement des jeunes, Ruben Djagoue décide dès avril 2016 de pousser son idée plus loin en créant un tricycle à hot-dog. « Je voulais un moyen de
distribution plus ludique et plus attractif.
Le problème restait le financement. »
5 000 euros en 42 jours
Sur les conseils de la CMA Essonne, Ruben Djagoue participe à une formation crowdfunding, organisée en partenariat avec la plateforme de financement colla- boratif KissKissBankBank. Tout s’accélère.
« J’ai choisi la solution crowdfunding pour trouver des fonds et lancé la collecte en juin grâce à l’accompagnement de la chambre de métiers et de KissKissBankBank. En un mois, j’ai sensibilisé mon premier cercle (famille, amis…). Le bouche-à-oreille a fait le reste. » Fixé à 5 000 euros, l’objectif de la collecte est atteint en 42 jours. « La campagne a été très prenante. Solliciter la participation des KissBankers nécessite une communi- cation régulière et dosée, pour éviter de tomber dans le harcèlement. » Aujourd’hui, Ruben Djagoue se déplace jusqu’à Lyon et Nantes et travaille essentiellement en BtoB. Il réfléchit à un nouveau mode de distribution pour développer son activité.
Le témoignage
Crowdfunding
Investir grâce au financement
participatif
I NNOVER
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Le Monde des artisans ❘ juillet/août 2017
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benyshotdog.com | Facebook : @benyshotdog22
Le recours au crowdfunding pour financer un projet se démocratise.
En phase de lancement ou de développement, les artisans font eux aussi appel aux plateformes web pour collecter des apports financiers. Si la méthode paraît simple, quelques règles de base sont à respecter. D’autant plus qu’une collecte est un formidable outil de communication et un levier potentiel à l’obtention de prêts bancaires.
ISABELLE FLAYEUX© PHOTOS : LUC BERTAU
Évry (91)
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En 2015, l’APCMA a signé avec KissKiss- BankBank & Cie une convention pour offrir aux entreprises artisanales trois solutions de crowd- funding : KissKissBankBank (don participatif), hellomerci(prêt participatif) etLendopolis (prêt rémunéré). La CMA Essonne (CMA 91) et la CMAR*
Provence-Alpes-Côte d’Azur ont conclu des par- tenariats régionaux et développé des offres de sensibilisation et de formation sur le sujet. Dans l’Essonne, quatre collectes ont abouti, dont celle de Ruben Djagoue (lire ci-contre). Au-delà des en- seignements tirés de deux sessions de coaching individuel et d’une formation à la carte sur deux jours le concernant sur les réseaux sociaux/vi- sibilité web/e-réputation et la stratégie de com- munication, il n’a pas compté son temps ni son énergie. Les followers sont la clé du succès, il faut savoir capter leur attention et les garder en dosant sa communication. Ruben Djagoue a rapidement intégré la recette d’une collecte réussie, selon Véronique Maglietta, agent de développement du service économique de la CMA 91 : « Il s’est beaucoup investi avant et pendant l’opération. Il a monté un réseau solide en participant à des ma- nifestations, en distribuant des flyers et en postant des messages réfléchis sur les réseaux sociaux. Il a parfaitement su communiquer tout au long de sa campagne et remercier les contributeurs qui lui étaient fidèles et s’identifiaient à son projet ».
Un atout en matière de communication
En région Paca, quatre collectes ont été lancées et réussies. Pour Axel Karakachian, coordinateur régional de l’innovation de la CMAR, le succès d’une campagne de financement participatif passe également par une réflexion globale préparée en amont. « Bien démarrer sa collecte nécessite une forte mobilisation de son premier cercle, à savoir la famille, les amis, qui vont avoir un effet de levier sur la levée de fonds. Il est primordial d’informer et de préparer suffisamment tôt sa communauté proche qui deviendra un soutien fort, un relais jusqu’au troi- sième cercle qu’est le grand public. » Les organismes consulaires et les relais de KissKissBankBank en région accompagnent et conseillent les porteurs de projet pour qui les formations sont souvent un plus. Même si l’élaboration d’un plan de commu- nication et la parfaite connaissance des réseaux sociaux sont des prérequis nécessaires, le porteur de projet doit savoir parler de lui et de son projet à travers un texte, des photos et des vidéos de qualité, de manière à instaurer la confiance et à inciter les personnes à contribuer. Une campagne de collecte crowdfunding est avant tout un moyen de communiquer sur son entreprise, de fédérer autour de son projet et, pourquoi pas, de lever des fonds complémentaires auprès d’une banque.
* Chambre de métiers et de l’artisanat de région
« Bien démarrer sa collecte
nécessite une forte mobilisation de son premier cercle, à savoir
la famille, les amis qui vont
avoir un effet de levier sur
la levée de fonds. »
Axel Karakachian, coordinateur régional
de l’innovation CMAR Paca
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Selon la plateforme choisie, le crowdfunding prend la forme d’un don sans contrepartie, d’un don avec récompense, d’un prêt participatif ou d’un investissement
participatif.
L'enquête
Les CMA engagées dans le financement participatif aident et accompagnent, aux côtés de KissKissBankBank, les porteurs de projet pour les mettre dans les meilleures conditions et optimiser
la réussite d’une collecte via la plateforme adaptée.
Le Monde des artisans ❘ juillet/août 2017
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CMAR Provence-Alpes-Côte d’Azur | Axel Karakachian | a.karakachian@cmar-paca.fr CMA 91 | Véronique Maglietta | cma.maglietta@artisanat91.fr© HURCA.COM
Tout roule pour Ruben Djagoue,
à droite, fondateur du concept Beny's hot dog et aujourd'hui associé à Adama Camara, à gauche.
