R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
M ARIO B ONA
Corrélation diamètre/longueur et corrélation aire/longueur pour la fibre de laine
Revue de statistique appliquée, tome 6, n
o4 (1958), p. 81-110
<http://www.numdam.org/item?id=RSA_1958__6_4_81_0>
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CORRÉLATION DIAMÈTRE / LONGUEUR
ET CORRÉLATION AIRE / LONGUEUR POUR LA FIBRE DE LAINE
par
Mario BONA
École supérieure des textiles de Verviers
SOMMAIRE
1 - INTRODUCTION -
1-1 -
Objet
du travail1-2 - Conventions et notations 1-3 -
Remarque préliminaire
2 - ETUDE DE LA DIFFERENCE P. Pd - 2-1 - Déduction de la formule
2 -2 -
Développement 2-3 Critique
3 - ETUDE DU
RAPPORT pa ~ Pd -
3-1 - Déduction de la formule 3-2 - Utilisation
4 - EMPLOI DE L’HYPOTHESE LOG-NORMALE - 4-1 - Définition et
applicabilité
4-2 - Calculs
généraux
4-3 -
Application
au cas étudié4-4 - Discussion 5 - CONCLUSION -
6 - APP. I : CALCUL DE e -
7 - APP. II : AJUSTEMENT D’UNE LOI LOG-NORMALE A UNE DISTRIBUTION EXPERIMENTALE -
7-1 - Introduction 7-2 - Cas du diamètre
7-3 - Cas de la
longueur
7-4 -
Conclusion
8 - REMERCIEMENT - 9 - BIBLIOGRAPHIE -ANNEXES :
4 Tables.Les
fibres
textiles,d’origine
animale ouvé~étale,
constituent auxdiffé-
rents stades de leur
élaboration,
des matériauxcomplexes dont
il estdifficile
dedéfinir la
structure et lesqualités
à l’aide d’un pet it nombre deparamètres ;
d’où l’intérêt
d’essayer
depréciser
les liaisonsqui
peuvent exister entre lesdifférentes caractéristiques
de cesfibres,
liaisons quipeuvent
vraisemblablement varier suivant l’état d’avancement de lafabrication
-industrielle.Plusieurs auteurs : MM.
Breny, Hénon, Monfort
se sontdéjà attaqués
à ce pro-blème,
renduparticulièrement
complexe en raison de ladifficulté
àlaquelle
onse heurte
lorsque
l’on veutdéfinir
correctement lescaractéristiques
que l’on seprc,~pose
d’étudier,
parexemple
la "d imens ion" transversale d’unefibre.
Sous la direction de Monsieur F.
Monfort,
les chercheurs travaillant dans les laboratoires de l’EcoleSupérieure
des Textiles de Verviers ont voulupréci-
ser dans ce
domaine,
les notionsempiriques généralement
admises par l’industrie.Dans l’étude
ci-après
Monsieur Mario Bona a étudiéthéoriquement
leproblème
de la corrélation entre longueur et
finesse
desfibres
delaine,
sous le doubleaspect diamètre/ longueur
etaire/ton~ueur,
et aprécisé
la liaisonqui
semble ex-ister entre ces deux corrélations.
1.
-INTRODUCTION
1-1 - OBJET DU TRAVAIL -
Il est bien connu que, pour la fibre de
laine,
il existe une corrélation entre ses dimensionslongitudinale
ettransversale;
cequ’on exprime
couramment endisant que la fibre est d’autant
plus
courtequ’elle
estfine,
contrairement parexemple
à cequi
seproduit
pour le coton. On a cherché dans ces dernierstemps
à
préciser quelque
peu cette notionempirique,
enayant
recours à la définitionmathématique
du coefficient de corrélation entre deuxvariables;
cequi implique
d’abord la définition correcte des
grandeurs
à mesurer.Pour ce
faire,
onpeut
enpremière approximation (on
reviendra sur cettehypothèse au § 1-3)
assimiler unefibre,
convenablement tendue à l’état non on-dulé"
à uncylindre
droit. De cettemanière,
la définition d’une dimension lon-gitudinale
n’offre pasd’équivoques; mais,
pour caractériser la fibre dans ses di- mensionstransversales,
deuxparamètres peuvent
entrer enligne
decompte,
à savoir le diamètre et l’aire de sa section droite: cette doublepossibilité géomé- trique correspond
d’ailleurs à un faitd’expérience,
car onsait que
les méthodesclassiques
de détermination de la finesse de la lainepeuvent
se classer en deuxgroupes, les méthodes par
projection
aumicroscope
et les méthodesgravimé- triques, qui
conduisentrespectivement
aux deuxgrandeurs
mentionnées.Il est dès lors
logique
que leproblème
de la corrélationfinesse/longueur
puisse
en réalité conduire au calcul de 2coefficients,
à savoir le coefficient de corrélationdiamètre/longueur
et le coefficient decorrélation aire/longueur, qu’on désignera
dans la suite par lessymboles
pdet p, respectivement.
Cela
étant,
des mesures faites par Monfort et ses collaborateurs sur dif- férents lots de ruban depeigné,
dont on résume les résultats à la table1-1,
1 ontmontré,
dans les limites de l’erreurexpérimentale (assez larges
dans ce casétant donné la
petite
taille deséchantillons),
uneremarquable
concordance entre les valeurs de pa et Pd -Table 1-1
Le
problème
s’est parconséquent posé
d’étudier deplus près
laquestion du point de vue théorique
pour arriver sipossible
à une relation entre pa et pd sus -ceptible
dejustifier
apriori
les résultats del’expérience.
D’un autre
côté,
une étudethéorique
de cette relationpossède
aussi un in-térêt
purement mathématique,
dans le cadre du passage de la distribution d’une variable aléatoire à celle de son carré. En cet ordred’idées,
ilimporte
de citerle travail de
Breny (réf.3)
à propos du coefficient devariation, qui
a conduit sonauteur à une
analyse
correcte del’applicabilité
de la formuleclassique CVa = 2C~;
il est évident que dans le cas d’un coefficient de
corrélation,
on nepeut
pas s’atten- dre à une relation de cetype,
desimple multiplication,
car celaimpliquerait
lapossibilité
absurde de trouver p >1; mais, toujours
sur la base des résultatsexpérimentaux ci-dessus,
il n’est pas déraisonnable deprévoir
pour paet Pd
unerelation
simple,
et éventuellement leur identité.Le but de ce travail est
précisément
d’établir cetterelation,
et pour ce faire laquestion
sera traitée enpartant
del’hypothèse
que l’ordre degrandeur
des deux corrélations soit le même; cela amènera à étudier la différence Pa - Pd
( 1 ere méthode - § 2 )
et lerapport pa /pd (2 ème méthode - § 3),
en vue d’arriverà évaluer l’erreur commise en assimilant la
première
à zéro et le deuxième à un; enprincipe,
cette erreur sera fonction de certainsparamètres
des distribu- tions des variablesconsidérées, qu’on peut
estimerplus
ou moins aisément àpartir
d’échantillonsexpérimentaux :
encettepremière partie
dutravail,
on dis-cutera les
avantages
des deux méthodesenvisagées,
en vue de déterminer la-quelle
des deux conduit à la formule laplus simple
ou à celle dont la vérificationexpérimentale
est laplus
aisée.Dans un
paragraphe
ultérieur( § 4),
on émettra deshypothèses
apriori
surla distribution des variables
considérées, hypothèses qui
sont d’ailleurs admis-sibles avec une
approximation satisfaisante,
comme onl’indiquera;
et àpartir
de
celles-ci,
on établira une relationpurement théorique
entre pa et pd , dont on discutera lasignification;
comme on le verra, il résultera de cette dernière étu- dequ’on peut
poser pa - pd avec une erreurnégligeable
vis-à-vis de l’erreurd’échantillonnage,
cequi
confirme dupoint
de vuethéorique
les résultatsexpé-
rimentaux.
Il
importe
de remarquer dès àprésent
que ce dernierrésultat, obtenu, répétons-le,
àpartir
dequelques hypothèses simples
apriori
raisonnablementadmissibles,
constitue lapartie
laplus
intéressante dutravail;
eneffet,
commeon le
spécifiera plus loin,
une tentative de l’établir sur des basesd’expérience
est extrêmement
pénible,
à cause de lalongueur
et de la difficulté des mesures(on
serappellera
à cesujet
que l’étude de la corrélationfinesse/longueur
sup- pose de mesurer et peser individuellementchaque fibre,
et d’autrepart des
ré-sultats
valables,
dont l’intervalle de confiance ne soit pastrop large,
ne sontpossibles qu’à
condition d’examiner au moins mille individus paréchantillon) .
1-2 - CONVENTIONS ET NOTATIONS -
On aura constamment affaire dans la suite aux distributions
théoriques
etexpérimentales
descaractéristiques physiques de la fibre,
telles que lalongueur
1
(à
l’état nonondulé),
le diamètre d et l’aire a de la section droite. On seraamené le
plus
souvent à considérer cescaractéristiques
comme des variables aléatoires dont la loi deprobabilité
est inconnue ou même fixée apriori.
On aurapar
conséquent
recours aux notationsclassiques
de laStatistique,
notamment ence
qui
concerne les moments d’une distribution. On auraainsi,
x étant la variable etE(x) indiquant
sonespérance mathématique :
j -UJ
.
+,0
en
supposant
pour x une distribution continueavec/ f(x)dx
= 1,~_
y-oo
En
particulier ~ ~ ’1 =
X est la moyenne de la distributionDans la
suite,
on n’aurapratiquement
affairequ’aux
distributions de d et de 1 et à leur distributionconjointe,
lesparamètres
de la distribution de a pou- vant être ramenés en cours des calculs à ceux de la distribution de d(pour
lesindiquer,
si besoin enest,
onemploiera explicitement
les notations sous la for-me
d’espérance mathématique).
Dèslors,
onemploiera
dessymboles
dutype ¡..l’ma
pour
d, ¡..l’on
pour 1 etn~
pour leur distributionconjointe.
Cela
étant,
les coefficients de corrélation ci-dessus sont par définition :On
désignera
enfin les coefficients de variation ded,
a et 1 par les lettresmajuscules D,
A et L.1-3 -
REMARQUE
PRELIMINAIRE -Dans ce
qui
vasuivre,
on aura constamment recours à la relation a =Kd 2
considérée comme fondamentale. K
représente
ici uneconstante,
et on aurait K =n /4
si la fibre était assimilable à uncylindre
circulaire.Or,
ilimporte
debien se rendre
compte
desimplications
de cettehypothèse :
1°)
En réalité la fibre de laine n’ est pas à sectioncirculaire,
maispossède
une certaine
ollipticité.
Cela ne constitue pas unedifficulté,
à condition de défi-nir correctement
d,
car la connaissance de la valeurnumérique
de K n’est pasnécessaire,
K s’éliminant au cours des calculs. Tout revientsimplement
à con-sidérer l’aire d’une surface comme
proportionnelle
au carré d’une de ses dimen- sions linéaires convenablementchoisie,
cequi
est enprincipe
correct.2°)
D’autrepart,
Kapparaissant,
comme on le verra, sous lesigne
som-matoire
(esp. mathématique),
il pourra ensortir,
et s’éliminer ainsi dans lasuite,
à condition d’êtreconstant;
or, cela introduit unehypothèse
ausujet
desfibres de
laine,
dont ilimporte
de se rendrecompte :
àsavoir, qu’elles
ont dessections droites
géométriquement
semblables. Cela est d’ailleurs admissible enpratique (au
moins pour des fibres dont le diamètre estsupérieur
à 20microns;
réf. 4);
et on remarqueraqu’une
telleapproximation
est à la base de toute me- sureexpérimentale
du diamètre de la fibre parmicroscopie (réf. 5).
2. - ÉTUDE DE LA DIFFÉRENCE
.2-1 - DEDUCTION DE LA FORMULE -
Comme on l’a
dit,
on chercheraici
à évaluer l’ordre degrandeur
de ladifférence Pa - Pd pour voir si elle est éventuellement
négligeable;
pour cefaire,
on commencera par établir une relation
explicite
entre ces deuxquantités.
Lecalcul s’établit comme suit :
En
posant
d =(d-- d)
+d,
il vient :D’autre
part,
En
posant
comme ci-dessus d =(d - d)
+d,
il vient :Des relations
(2-1)
et(2-2)
on tire la valeur de p~ : :En divisant numérateur et dénominateur par
2 uio u2o ,
on obtient :En introduisant les coefficients
d’asymétrie
et d’excès YI et yz de la dis- tribution ded,
définis au§ 1-2,
le coefficient de variationD,
et enposant :
il vient finalement :
qui
est la relation cherchée.2 - 2 - DEVELOPPEMEN’r -
La formule
(2-3)
fournit ainsi une relation entre Pa et Pd enfonction des pa- ramètres des deux distributions de d et de 1 et enparticulier
du coefficient de variation D.Or,
on sait que ce dernier vaut environ0, 25
et ilapparaît
interes-sant de
développer l’expression (2-3)
enpuissances
deD,
en s’arrêtant par ex-emple
àDB qui
estdéjà
de l’ordre de0,
004. Cedéveloppement
en sérieprésente
aussi
l’avantage
d’admettre commepremier
termef(0) -
Pd, cequi
rend immé-diate la mise de la relation
(2-3)
sous la forme :permettant
d’évaluer l’ordre degrandeur
de la différence des deux coefficients de corrélation.La série de Mc Laurin associée à la fonction pa -
f(D)
s’écrit :et les termes suivants
peuvent
êtrenégligés
devant lespremiers.
Pour rendreplus
aisé le calcul dedérivation,
onpeut
poser :Dès lors Pa =
f(D) =
RP -1/2 et on auraAprès calcul,
on arrive aux relations suivantes :En substituant les valeurs
(2-6)
en(2-5)
on obtient ainsi uneexpression approchée
de la différencePa - p
2- 3 -
CRITIQUE -
Une
première
remarque à faire ausujet
de la relationqu’on
vient d’éta-blir,
concerne lacomplexité
desexpressions (2-6)
et notamment l’absence d’une formule derécurrence qui permette
le calcul aisé des coefficients dudéveloppe-
ment.
Quant
à l’ordre degrandeur pratique
deceux-ci,
son évaluation suppose la connaissance deY1" Y2, e , de
même que de p,. Il est évidemmentpossible
enprincipe, quoique long
et malaisé enpratique,
de déterminer cesparamètres
pour deséchantillons;
mais si l’on passe de l’échantillon à lapopulation (ici
parexemple
toutes les fibres d’un lot delaine,
d’ailleurs lui-même à considérercomme faisant
partie
d’unepopulation plus
vaste de lots si on veut arriver à des conclusionsquelque
peugénérales),
on aura affaire auproblème
habituel de l’es- timation desparamètres
inconnus de celle-ci.Or,
il ne faut pas oublierqu’une
valeurestimée apeu de signification si son
intervalle de confiance esttrop large;
et,
d’autrepart,
pour les moments d’ordresupérieur
au2ème,
la taille de l’é- chantillonnécessaire pour
obtenir des estimationssuffisammentprécises
devienttrès élevée
(de
l’ordre dumillier).
Et c’estprécisément
le cas des coefficients Y1 et Y2 ,qui dépendent de ~ et u4 ;
cequi,
en raison de lacomplexité
et délica-tesse de
chaque
mesureindividuelle,
conduira àrejeter pratiquement
cette pre- mière méthode. En conclusion :1°)
La relation(2-4),
outrequ’elle
nedépend
d’aucunehypothèse
apriori
sur la distribution de d et de
1,
offrel’avantage
de seprésenter
sous la formesans doute
suggestive-d’un développement enpuissances d’une quantité plus petite
que l’unité
(D = 0,25);
cequi
enprincipe pourrait
faire penser que l’ordre degrandeur
de la différence pa - p, estpetit,
à condition toutefois que les coeffi- cients de cedéveloppement
ne soient pastrop grands.
2°) Malheureusement, lorsqu’on
passe à une vérificationexpérimentale ,
onse heurte à des difficultés de
principe et pratiques
tellesqu’elles
déconseillent carrémentl’emploi
de la méthode.Elle sera donc
abandonnée,
et onenvisagera
une solutioncomplètement
différente; à titre
documentaire,
la table 2-4reporte
des estimations deYl
et y2 , tirées de la réf.3,
assez indicatives sur lapetitesse
des coefficients dudévelop- pement (2-5). Quant
à e" dont la déterminationexpérimentale
demanderait desmesures
longues
et peuconcluantes,
des considérationsthéoriques qui
serontdéveloppées au § 6, permettent
d’en fixer l’ordre degrandeur
àquelques
dixiè-mes. On remarquera enfin que
pd
est nécessairementplus petit
que l’unité . Table 2 -4’
(400
mesures parlot)
3. - ÉTUDE DU RAPPORT
3-1 -
DÉDUCTION
DE LA FORMULE -On écrira directement le
rapport ~ /Pd
sous la forme :o, s’éliminant immédiatement. On évaluera
séparément
les deux facteurs de ceproduit :
De
même,
en se servant de la relationclassique
On remarquera que par définition :
En substituant en
l’expression (3-3)
les valeurs tirées de(3-4), qui
offrentl’avantage
de seprésenter
sous forme decarré,
on aura :Des relations
(3-1), (3-2)
et(3-5)
on tire :qui
est la relation cherchée.3-2 - UTILISATION -
On remarquera
d’abord que
dans la relation(3 -6 ) apparaît
lerapport D/A,
dont la valeur était traditionnellement admise
égale
à1/2. Breny
a montré(réf. 3)
queposer A = 2D constitue en réalité une
approximation,
et il a donné la relation exacte sous la forme A = 2D[1
+f(D) ],
oùf(D) représente
undéveloppement
enpuissances
de D dont les coefficientsdépendent
encore une fois deparamètres
tels que Y1 et
y2; toutefois,
enpratique
il a été amené à conclure que la formule A = 2D est suffisammentprécise,
surtout pour depetites
tailles d’échantillons(cas
courant en uneanalyse
decorrélation).
On pourra donc considérer en pre- mièreapproximation D/A
comme une constantenumérique.
En second
lieu,
si Fon compare les relations(2-5)
et(3-6), qui
sont toutesdeux
indépendantes d’hypothèses
apriori
sur les distributionsthéoriques
de d etde
1,
et seprêtent
parconséquent
enprincipe
à une vérificationexpérimentale,
trois remarques
s’imposent :
1°)
La relation(3-6)
semble àpremière
vueplus exacte,
car il nes’agit plus
d’undéveloppement
dont il fautnégliger
certains termes; cetavantage
étantprobablement illusoire,
car on a introduit unesimplification analogue
en admet-tant
D/A = 1/2.
2°)
Les momentsapparaissant
à la formule(3-6)
sontpris
parrapport
àl’origine
et non pas parrapport
à la moyenne, comme c’était le cas pour(2 - 5) :
cela facilite évidemment leur calcul
numérique.
3°)
En(3-6) il n’y a pas
de moments d’ordresupérieur
au2 ème,
et le pro- blème d’estimation dont on aparlé au §
2-3 estgrandement facilité,
la taille de l’échantillon nécessaire étant sensiblement réduite.Ce dernier résultat est
fondamental,
et ilpermet
de conclure que, pourune vérification
expérimentale, (3-6)
convient mieux que(2-5).
Bien que le but de cetravail,
de naturethéorique,
ne soit pas de fournir cettevérification,
onsignalera
toutefois cette conclusion en vue d’éventuelles recherchesultérieures;
à l’avis de l’auteur
cependant,
l’utilité d’une recherche de ce genre reste discu- table devant lacomparaison
pure etsimple (au
sensstatistique
du mot, bien en-tendu)
des coefficients de corrélationeux-mêmes, qui
n’offrent pas de difficultés de calcul bien différentes. Dans le cadre de laprésente étude, (3-6)
serviraplutôt comme point
dedépart
à la relationqui
sera établie auparagraphe
suivant.4. - EMPLOI DE L’HYPOTHÈSE LOGARITHMO-NORMALE
4-1 - DEFINITION ET APPLICABILITE -
En vue d’éliminer les difficultés
pratiques
mentionnéesplus
haut ausujet
de la vérification
expérimentale
d’une relation entrepa
etp d
on va dans ce pa-ragraphe
émettrel’hypothèse
que la distribution de 1 et de d soit connue apriori.
Un tel
procédé,
outre àl’avantage
d’affranchir de toutequestion
d’estimation et de difficulté des calculs y annexes,jouit enprincipe
despropriétés
degénéralité
propres à la méthode
déductive, qu’on
ne saurait pas demander à une induction dutype envisagé jusqu’à présent.
D’autre
part,
pour ce faire on estobligé d’introduire
unehypothès e nouvelle,
1et les résultats
auxquels
on arrivera ne seront valablesqu’à conditionque
celle-cipuisse
être admise.Or,
pour le diamètre et lalongueur
des fibres de laine àpeigne,
ondispose
des travaux de Hénon etBreny (réf.6-7-8-9), desquels
ilrésultequ’onpeut
raisonnablement admettre que cescaractéristiques, analogue-
ment d’ailleurs à bien d’autres
propriétés biométriques, possèdent
une distribu-tion
logarithmico-normale.
Ilnepourrait s’agir
icid’ unehypothèse axiomatique, mais,
comme son utilisation se fera de toutefaçon
dans les limites de l’erreurexpérimentale,
l’essentiel est derester,
enl’adoptant,
à l’intérieur de celles- ci : on remarquera une fois pour toutes quen’importe quel
résultat que l’onpuisse obtenir, correspondra toujours
àuneapproximation,
et tout revient à voir si elle est suffisammentproche
de la réalité pour servir à nos buts.Cela
étant,
on admettra dans la suite que ln d et ln 1 sont distribués en loi deGauss,
enrenvoyant
aux réf. citées pour lajustification
de cettehypothèse
decalcul. Cette
question
sera d’ailleurs examinée deplus près
àl’Appendice
II.4-2 - CALCULS GENERAUX - 4-2 -1 - Cas d’une variable x.
Si x est distribué suivant une loi
logarithmo-normale,
lnb et c étant lamoyenne et
l’écart-type
de ln x, sa loi de distribution est définie parl’équation :
En
posant (ln x c ln-b)
= z; dx =cxdz;
xm =b"’exp(mcz );on
obtiendral’équa’-
tion réduite :
Dès
lors,
pardéfinition,
Ainsi ~
d’où on calcule aisément :
4-2-2 - Cas de deux variables x
et y.
Si la distribution
conjointe
de ln x et ln y estbinormale,
elle est définiepar
l’équation :
les constantes
désignant :
on obtiendra
l’équation
réduite :Dès
lors,
pardéfinition,
Afin de
séparer
lesvariables,
on posera :On évaluera
séparément I,
et1~
enposant
En substituant ces valeurs en
(4 -4 ),
on obtient :A titre de
vérification,
on remarquera que la relation(4-5)
contient(4-1)
comme cas
particulier
pour n = 0.4-3 - APPLICATION AU CAS ETUDIE - On
développera
la relation(3-6) :
en
employant
les formules(4-1)
et(4-5)
dans le calcul des moments.L’emploi
de
(3-6)
depréférence
à d’autres relations est dû à sa formesimple
et au faitqu’elle
ne contient que des momentspris
parrapport
àl’origine.
On aurasépa-
rément,
d et 1jouant respectivement
le rôle de x et ydu §
4-2. 2. :En substituant les valeurs tirées de
(4-6)
et(4-7)
en(3-6),
on obtient :qui
est la relation cherchée. On voit quel’emploi
del’hypothèse logarithmo-nor-
male a conduit à une
expression
de forme extrêmementsimple.
4-4 - DISCUSSION -
En vue d’évaluer l’ordre de
grandeur pratique
durapport p . /p, ,
onexpri-
mera d’abord epcl par son
développement
en série :Or d’après (4-2)
et les notationshabituelles,
il résultec = V
In(1
+D2)
et s =
ln (1
+1-~ );
comme onpeut
admettre engénéral
D =0,
25 et L =0, 45 ,
un
simple
calculnumérique
donne cs =0, 24
x0, 43 :
leproduit
cs est donc del’ordre de
grandeur
du dixième. Commep l,
il en suitqu’on peut négliger,
1dans le
développement (4-9),
les termes àpartir
dep2
vis-à-vis des autres et poser parconséquent :
d’où,
pour la valeur durapport qu’on
étudie :En admettant
D/A = 1/2,
il résulte immédiatement de cette dernière re-lation
qu’on peut
considérer :avec une erreur
négligeable,
àconditionque
cs p soit suffisammentpetit
par rap-port
à 2.Or, p
étant nécessairementplus petit
quel’unité,
cs p vaut auplus
1/10
et l’erreur relative commise vaut environ0, 1/2 = 5%. Mais,
au lieu d’ad-mettre
D/A = 1/2,
onpeut
recourir à la relationplus
exacte(en
distr.log-nor- ma le;
réf.3)
A = 2D(1 + 3 D2 ~.
4 Dans ce cas,D/A
vaut environ0, 48 et par
con-séquent
pa/Pd = 1, 008 :
l’erreur commise en assimilant cerapport
à l’unité estdonc
largement
inférieure à l’erreurd’échantillonnage,
et(4-12)
résultejustifiée.
5. - CONCLUSION
Des remarques détaillées sur les différentes méthodes
envisagées ayant
été faites au cours des
paragraphes précédents,
on se bornera ici àquelques
considérationsgénérales.
Les conclusionspeuvent
se résumer en deuxpoints ,
et se feront par
rapport
àl’hypothèse qu’on
avait à vérifier audépart,
à savoirPa = Pd-
1°)
L’étude de la différence des 2 coefficients conduit à une relation mathé-matique
dont la forme(développement
enpuissances
deD) permet
de supposer que l’ordre degrandeur
de Pa - Pd soitnégligeable;
mais les difficultés inhérentes à la vérificationexpérimentale
ontpratiquement empêché
dedévelopper
cetteméthode.
2°) La
relation issue de l’étude durapport pa /Pd
-’ bien que de forme moinsindicative,
seprête
mieux à une évaluation basée suréchantillons,
et commepremier
résultat de cette étudethéorique
on retiendra l’indication de(3-6)
com-me étant la voie la
plus simple
dans ce but. En secondlieu,
en admettant une distributionlog-normale
pour 1 etd,
et dans les limites de validité de cettehy- pothèse"
cette même relation apermis
de montrer que pa =Pd 1 avec une appro- ximation très satisfaisante( 1% environ,
bien inférieure à l’erreur d’échantillon-nage) ;
cequi
confirme dupoint
de vuethéorique
les résultatsd’analyse
cités àla table 1-1.
6. - APPENDICE 1 - CALCUL DE
Par
application
des formules(4-1)
à(4-5),
valables en distributionlog- normale,
il est facile d’obtenir une estimation du coefficient e de la relation(2 -3).
On a s =
7:20132013~
et avec les notations du 4-2 il vient :1J20 IJ02
Dès lors :
Pour évaluer
M,
on aura recours àl’expression approchée (4-10) :
Si on admet cs =
1/ 10
et L =0, 50,
comme p1, e
est auplus
de l’ordrede 2/ 10.
Il est à remarquer quel’emploi
del’approximation log-normale
est dansce cas tout à fait
légitime,
car cequi
intéresse ici est s’assurer que l’ordre degrandeur
de e, coefficient d’undéveloppement
enpuissances
deD,
ne soit pastrop élevé;
pour cefaire,
il suffit d’estimere en des limites mêmes assezlarges.
7.
-APPENDICE Il - AJUSTEMENT D’UNE LOI LOG-NORMALE A UNE DISTRIBUTION EXPÉRIMENTALE
7-1 - INTRODUCTION -
Afin de
pouvoir
mieuxjuger
de la validité deshypothèses
introduites au§ 4,
on s’estproposé
dans ceparagraphe
d’examinerquelques ajustements
pra-tiques
de la loilog-normale
à des distributionsexpérimentales.
On a estiméopportun
d’inclure cettepartie
du travail sous formed’Appendice,
à titre com-plémentaire
à l’étudeprincipale;
le butpoursuivi
n’étant pas de fournir des con- clusions définitives(ce qui
aurait demandé undéveloppement bien plus important),
mais
d’esquisser
unepremière
tentative desystématisation
de laquestion,
enl’illustrant par un minimum
d’exemples, qui puissent
toutefois montrer enquelle
direction l’étude
pourrait
être continuée.Lepremier problème qui se
pose est évidemment celui du choix de la mé- thoded’ajustement
àemployer;
à c esujet,
on pourra tout d’aborddistinguer
lesméthodes
graphiques
et les méthodesanalytiques.
7-1.1. - Méthodes
graphiques
Elles
représentent
une extension au cas d’une distributionlog-normale
dela méthode
classique d’ajustement graphique
d’une loinormale par
droite de Hen- ry ; en voici leprincipe :
La loi de distribution de ln x étant
normale,
à 2paramètres
ln b et c(d’a- près
les notationsdu § 4-2 -1 ),
la variable réduite s’écrit :Cette
équation
est celle d’unedroite,
à condition deporter
en abscissesles valeurs de x sur une échelle
logarithmique.
D’autrepart,
laprobabilité
detrouver une valeur de la variable réduite inférieure ou
égale
à t s’écrit :et il est
possible,
parl’emploi
des tables ou enadoptant
une échellegraduée
enprobabilité,
de fairecorrespondre
sur le même axe des ordonnées àchaque
va-leur de t la valeur
F(t)
ci-dessus. L’ensemble despoints (Xi" F; )
forme doncencore une
ligne droite, qui s’appelle
dans ce cas droite de Gibrat.Pour le calcul
pratique
d’unajustement,
il suffit dès lorsd’employer
unpapier gausso-logarithmique
et deporter
en abscisses les limitessupérieures
de
classe,
et en ordonnées lesfréquences
cumuléespartielles,
en%,
corres-pondantes (voir exemples aux § 7 -2
et7-3).
Cette
méthode, qui
a étéemployée
notamment par Hénon(réf. 6)
dans lecas du
diamètre,
convientparticulièrement bien,
ne nécessitant pas delongs calculs,
si lespoints figuratifs ainsi
obtenus s’échelonnent enligne
droite. Ellepeut
d’autrepart
êtreétendue,
comme l’a fait remarquer Hénon(réf. 7),
au casd’un
diagramme
nonrectiligne
maisprésentant
une forme en Vplus
ou moinsouvert: dàns ce cas, la distribution est encore
log-normale,
mais àpartir
d’unecertaine valeur de la variable
(ou mieux,
comme on le verraau § 7-3,
de lafonction de
distribution)
sesparamètres changent;
en d’autrestermes,
il y aurait icijuxtaposition
de 2 distributions.En conclusion,
la méthodegraphique,
en raison de sasimplicité,
est sansdoute la
première
à essayer etpeut
souvent suffire.7-1-2 -
Méthodes analytiques.
L’ajustement graphique permet
des conclusions suffisammentprécises
dans les deux cas
extrêmes,
à savoir s’ilapparaît
à vue très bon ou carrémentmauvais;
mais dans de nombreux casintermédiaires,
très souvent rencontrésenpratique,
il lui manque un critèrequantitatif
dejugement.
Ilapparaît
dès lorsnécessaire d’introduire la méthode
classique
du teststatistique
d’unajustement
par le calcul de
x2 ;
mais encore unefois,
cequ’il
faut déterminer d’abord estune loi
théorique,
c’est-à-dire lesparamètres
de la distributionlog-normale qu’on
veutajuster
aux donnéesexpérimentales.
Pour ce
faire,
trois voies sontpossibles :
1°)
Se laisserguider
par un essaipréliminaire d’ajustement graphique,
entraçant
surpapier gausso-logarithmique
une droitecorrespondant
à l’alluregé-
nérale des
points expérimentaux (si
ce tracé à vuen’apparaît
paspossible,
l’a-justement
n’est même pas à essayer, comme on l’aremarqué plus haut);
à par- tir de cettedroite,
onpeut
déterminer lesparamètres
de la distribution en in- troduisant la définition de la droite de Gibrat(b
est la médiane de la distribution de x, carde (7-1)
il vient b = x si t = 0; c est aisément déterminable en se fixant un autrepoint quelconque
sur ladroite).
Cette méthode conduit à la valeur deX2
la
plus
satisfaisantepossible( 1 ), compte
tenu du recours éventuel à 2 ou mêmeplusieurs
droitesd’ajustement (diagrammes
enV); d’autre part,
surtout dans cedernier cas, elle ne vaut évidemment que pour
chaque
casparticulier
étudié .2°) Prendre,
comme l’a faitBren.y (réf. 8-9)
la moyenne et la variance ex-périmentales
comme estimations desparamètres
de la droited’ajustement.
Avecles notations
habituelles,
on aura,d’après (4-2)
et( 4-3) :
c =V ln(l
+CV’
b =
x/B~l + CVx2.
Cette"méthode des moments"
estintéressante,
car elle fournitune solution
générale du problème;
maispratiquement l’ajustement obtenu ,
estimé
par X2 ,
est d’autant moins bon que la courbe despoints expérimentaux s’éloigne
de la droite idéale : enfait,
il est assezdangereux
dereprésenter
unedistribution de loi mal connue par deux de ses moments.
3°)
Avoir recours à la méthode de Davies(citée
à la réf.10), qui
tient unpeu
plus compte
de l’allure de la fonction de distribution réelle parl’emploi
desquartiles
dans le calcul deX~ 09 et Q~ 09;
cettefaçon
deprocéder, qui jouit
enprin-
---
(1)
L’emploi
du test X2 n’est rigoureusementjustifié
que si les paramètres sont estimés à l’aide d’une méthode telle que celle du maximum de vraisemblance ou ayant des propriétés ana -logues
au point de vue efficacité. LetestX2
n’a, ici, qu’une valeur indicative.cipe
des mêmesavantages
degénéralité
et dereproductibilité
que celle des mo-ments,
conduiraitprobablement
à unajustement
un peuplus précis.
Deplus ,
Davies
suggère
un coefficientlogarithmique d’asymétrie
dont ladétermination,
bien que peu
indicative, peut
au moinsrenseigner rapidement
sur la non appar- tenance d’une distribution donnée à une famillelog-normale.
Ce même auteurindique
enfin un coefficient de correction àajouter
éventuellement aux limites de classe et auxquartiles
d’une sérieexpérimentale
en vue de la rendrelog-
normale
(ce qui
revient en fait à unchangement d’origine
pour l’axe des abscis-ces).
Enrésumé,
la méthode de Daviespeut
rendre des services dans des casparticuliers,
mais l’utilité de son coefficient de correction reste en faitplutôt
douteuse et en tout cas limitée(voir § 7-3).
Les modes
d’emploi
de ces différentesméthodes,
ainsi que des considé- rationscritiques valables pour
les casparticuliers étudiés,
seront décritsplus
en détail au cours des
paragraphes qui
vont suivre.7-2 - CAS DU DIAMETRE -
Un
ajustement graphique
a étéessayé
àpartir
de 3 distributions obtenues par le laboratoire P eltz er & Fils à Verviers en 1948 sur du ruban depeigné,
enemployant
la méthode WIRA"de
lamoyenne"
pour la mesure du diamètre(les
résultats pour
chaque
lot ont étécumulés).
La table 1 résume les résultats et les calculsLes
points (x ;, y; )
ont étéportés
surpapier gausso-logarithmique
au dia-gramme 1. Comme on le
voit, l’ajustement
est trèsbon,
sauf pour lesquelques points terminaux, qui
d’ailleurs sont peureprésentatifs,
les dernières classescomportant trop
peu de mesures et donnant lieu de ce fait à des intervalles de confiancetrop larges;
on serappellera à ce sujet
que les classes extrêmes d’une distributionexpérimentale
sont d’une manièregénérale
à considérer avecpré-
caution. On
peut
donc conclure que lesexemples
traités confirment d’unefaçon
très satisfaisante la validité de
l’hypothèse log-normale
admisepour le
diamètrede la fibre de laine
au §
4. Cela concorde aussiparfaitement
avec les résultats etdiagrammes reportés par Hénon
à laréf.7;
on remarquera toutefois que ce même auteur asignalé
une tendance desgraphiques
à se transformer en V(d’ailleurs
extrêmement
ouvert)
pour des lots de croiséII-III, correspondant
à une finessede 30 microns environ.
A titre
documentaire,
lediagramme
2porte,
à côté despoints figuratifs
desfréquences expérimentales, la
droited’ajustement
déterminéeanalytiquement par la
méthode desmoments,
pour le lot EK. A cetteoccasion,
on enrappellera
ici brièvement le mode de calcul :
On a
x=23,57; CVX = 0, 2707 ; 1 +CV/- = 1,0733.
Des relations(4-2)
et(4-3),
ontireb =
’ n~~T ~ 22, 75, ce qui
fixe unpremier point
de la droite(médiane:
B/ l,0oj
_____________ordonnée
0, 50).
D’autrepart,
c =V 2, 303 log 1,0733 = 0, 266.
Pour déterminerun second
point,
on aura recours à la relation(7-1);
il vient :Pour x ~
45, 5,
on obtient t =2, 6069,
d’où y =F(t) = 0,
995 environ.Comme on le
voit,
la droite ainsi tracéecorrespond
d’une manière très satisfaisante à l’allure despoints expérimentaux;
cequi
montre l’utilité de laméthode des moments
quand
lediagramme
est sensiblementrectiligne.
7-3 - CAS DE LA LONGUEUR - 7-3-1 -
Ajustement graphique.
La table 2
reporte
les données relatives auxanalyses
delongueur
pour les mêmes lots considérésplus haut,
obtenues enemployant
la méthode WIRA"mo- difiée" ;
lediagramme 3, sur papier gausso-logarithmique, représente
leurajus-
tement
graphique.
Si on compare l’allure de ces courbes à celles dudiagramme 1,
ilapparaît
évident que la distribution deslongueurs
nepeut
pas être considé- réelog-normale
au même titre que celle desdiamètres;
enfait,
on se trouve icien
présence
d’un des cas d’incertitude mentionnésplus haut, qui
nécessitentl’emploi
d’une méthodeanalytique.
Il est
cependant
à remarquer, endéveloppant
les dernières considérationsdu § 7-1-1, qu’un ajustement graphique pourrait
presque certainementsuffire,
à condition
d’employer
2 droites(diagramme
enV,
tracé en traitplein);
et lesexemples
traités semblentindiquer
la 3èmequartile
commepoint
où les para- mètres de la distributionchangent
de valeur.Ce résultat est
susceptible
d’intéressantsdéveloppements,
mais on nepeut
le
signaler
iciqu’avec réserve,
faute de donnéesexpérimentales plus
nombreu-ses. En ce
qui
concerne les lotsenvisagés
dans laprésente étude,
ilpourrait
servir de base à une méthode
analytique d’ajustement,
comme on l’a dit au1°) du § 7-1-2;
mais le calculexplicite de X2 paraît superflu
étant donné la très bonne concordance entrepoints figuratifs
et droites en V.Quant
auxprocédés analytiques proprement dits,on envisagera séparément
la méthode des moments et celle de
Davies,
pour le lot AD.7-3-2 - Méthode des moments.
Les
paramètres expérimentaux
du lot AD étantx=60, 13
mm etCVx =46,51%,
d’où
ev: = 0, 2163,
on calcule facilement : b =54, 19; logb = 1, 7365;
c =0,442 ;
l/(c log e) = 5, 213.
Ces données
numériques permettent
d’abord de tracer la droited’ajustement (diagramme 4), qui
passe par lepoint (54, 52; 50%) etpar
un secondpoint
déter-miné par les relations :
Ensuite,
il estpossible
de testerl’ajustement par la
méthode dex2;
le dé-tail des calculs
figurant
à la table3,
on en relèvera lavaleur X2 - 166, 08,
avec24 - 3 = 21
degrés
de liberté. Le seuil deprobabilité
à0,1%
conduisant à la va-leur X2 46, 80,
on conclut quel’ajustement
ne satisfaitnullement;
cequi
d’ail-leurs
apparaissait déjà
d’unsimple
examen visuel dudiagramme
4.Ce résultat n’infirme évidemment pas la méthode des moments en elle-mê- me, mais on restreint l’utilisation aux cas où la distribution
expérimentale s’ap- proche beaucoup plus
d’une droitethéorique.
7-3-3 - Méthode de Davies.