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Statistique des épidémies de grippe de 1890 et 1892 en France

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(1)

J OURNAL DE LA SOCIÉTÉ STATISTIQUE DE P ARIS

V. T URQUAN

Statistique des épidémies de grippe de 1890 et 1892 en France

Journal de la société statistique de Paris, tome 34 (1893), p. 80-101

<http://www.numdam.org/item?id=JSFS_1893__34__80_0>

© Société de statistique de Paris, 1893, tous droits réservés.

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(2)

IV.

STATISTIQUE DES ÉPIDÉMIES DE GRIPPE DE 1890 ET 1892 EN FRANCE (2).

(Suite et fin.)

Je vais maintenant examiner, tant à l'aide du rapport si remarquable fait par M. Proust (3) à l'Académie de médecine, et des travaux de M. Paul Roux, que de mes recherches personnelles sur la mortalité dans les départements, quelle a été la marche, la répartition géographique et chronologique de l'épidémie, quelle a été l'époque à laquelle elle a commencé à sévir, sa durée, son intensité dans les diverses parties de la France.

Mais auparavant, j'emprunterai au rapport de M. Proust quelques renseignements historiques et géographiques sur l'apparition de la grippe.

(1) Voir : Les valeurs immobilières en France. Communication faite à la Société de statistique de Paris, in-8°, 1SS8. chez Guillaumin et G10, éditeurs.

La répartition et la diffusion de Vépargne française. Communication faite à l'Institut international de statistique, a Vienne, session de septembre 1S9K in-S°, chez Guillaumin et G,e, éditeurs.

(2) Conférence faite à la Société de statistique dans sa séance du 20 juillet 1892.

(3) Académie de médecine, séance du 12 avril 1892.

(3)

La grippe, d'après certains auteurs, aurait une origine relativement moderne (1239) ; d'après Hirscli, la première épidémie remonterait à 1173, mais avant le xvie siècle, il était difficile de démêler les symptômes de la grippe de ceux d'au- tres maladies épidémiques.

D'après Fuster, la répartition des épidémies par siècle serait la suivante : une au xme siècle, 6 au xive, 7 au xve, 17 au xvie, 12 au xvne, 28 au xvnr, 21 au xixe. La fréquence de la grippe ne ferait donc qu'augmenter, si l'on en croit ce tableau.

Voici, d'après le Gompendium cité par M. Proust, le tableau des épidémies qui paraissent n'être autre chose que la grippe ou influenza.

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Toute l'Europe.

France.

Italie.

France et Italie.

Allemagne.

Toscane et Montpellier.

France.

Paris.

France.

Vérone.

Italie et Espagne.

France.

France et Italie.

Europe, Asie, Afrique.

Italie.

France et Italie.

Naples.

Italie.

Amérique du Nord.

Londres.

États Vénitiens.

Hollande et Allemagne.

Allemagne.

Allemagne et Angleterre.

France et Angleterre.

Allemagne et Suisse.

Paris et Rome.

Breslau.

Rome.

1709 1712 1716 1729 1731 1732 1742 1745 1753 1756 1758 1761 1762 1767 1770 1775 1780 1782 1788 1799 1800 1802 1803 1827 1830 1831 1833 1837 18i7 1860 1870 1889

Prusse et Italie.

Tubingen.

Espagne.

Europe.

Boston.

Europe et Amérique.

Hollande, Angleterre, France, Italie.

Allemagne.

Beauce.

Littoral de la Manche.

Ecosse.

Italie.

Europe.

Champagne.

Europe.

France et Angleterre.

Russie.

Paris et Vienne.

Russie.

Lyon.

Russie et France.

Silésie.

Russie et Autriche.

Angleterre, France, Suisse, Jura, Inde, Amérique.

Russie, Prusse, Autriche, Angleterre, Paris.

Danemark, Suède, Allema- gne, Angleterre, France.

France, Suisse, Espagne, An- gleterre.

Mêmes pays.

Mêmes pays.

Toute la Terre semble avoir été visitée par l'épidémie.

(4)

— 82 —

Il est certain que plusieurs épidémies ont dû échapper à celle énumération, et surtout l'on n'a pu connaître toujours tous les pays sur lesquels elles s'étaient ré- pandues : l'un des caractères de ces épidémies est la puissance de dissémination qu'elles ont toujours montrée :

L'épidémie de 1775 parcourut toute l'Europe, elle parut à Londres en même temps qu'à Dublin, et il n'y avait pas de famille qui n'en fût éprouvée.

L'épidémie de 1830, comme la précédente, a fait le tour du globe ; elle a frappé, dit toujours M. Proust, presque tous les individus, sans distinction d'âge, de sexe, ni de tempérament.

La grippe de 1833 fut aussi générale, et, à Paris surtout, tout le monde fut frappé. Il en fut de même en 1837.

Mais, à mon avis, parmi les épidémies de l'époque contemporaine il n'en est pas une qui ait été aussi générale et aussi funeste que la grippe de 1890 ; le tableau de la mortalité en fait foi, car jamais, sauf pour le choléra de 1832, de pareilles ma- ladies n'avaient occasionné d'excédent de décès. L'on a vu plus haut que cet excé- dent en 1890 s'était élevé à 38,000 pour la France. Je me hâte d'ajouter que pour les pays voisins, qui ont une natalité plus forte, la mortalité, bien qu'aggravée mo- mentanément, n'a jamais été en excès.

11 est assez difficile de calculer au juste la date à laquelle a commencé l'épidémie de grippe, dans un lieu déterminé, à Paris par exemple, car les premiers faits iso- lés n'ont guère pu être relevés en totalité, et l'on n'attachait pas à cette maladie, ordinairement bénigne, l'importance qu'elle méritait.

Le docteur Teissier a dressé, dans son rapport sur l'infïuenza en Russie, enl889- 1890, un tableau de la mortalité par semaine dans quelques villes d'Europe du 27 octobre 1889 au 8 février 1890, et a pu en déduire quelques données sur le trajet parcouru par l'épidémie et sur ses étapes successives.

La grippe, dit-il, dont le point de départ pour l'Europe semble bien avoir été Saint-Pétersbourg et Moscou, a gagné rapidement Odessa, Varsovie, Stockholm, toutes villes en communication directe avec Saint-Pétersbourg et Moscou; on la voit, en moins d'une semaine, gagner Berlin et Paris depuis Dantzig, alors qu'elle met plus d'un mois pour aller de Stockholm à Christiania. Mais une fois installée à Berlin, Paris, Vienne, on la voit ensuite régulièrement rayonner autour de ces dif- férents foyers.

Vers le 4 janvier, les rayonnements partis de ces trois villes se rencontrent, et pas une province de l'Europe centrale n'échappe au mal; une semaine plus tard, la grande mortalité apparaît en dehors de ce grand triangle (Amsterdam, Londres, Dublin, Edimbourg), et envahit Lyon, Pesth, Trieste. Après avoir ravagé dans le mois de janvier le nord de la France, dans le mois de février le centre et le midi, l'épidémie passe en Espagne et en Italie où elle se rencontre avec l'influenza venue d'Autriche, et où elle va mourir en mars.

L'examen de la marche de l'influenza en Europe m'entraînerait en ce moment fort loin; je me contenterai de considérer pour le moment ce qui s'est passé en France.

(5)

Voici, à n'examiner que l'aggravation de la mortalité dans les 40 principales , villes de France, d'après M. Paul Roux, les dates auxquelles cette aggravation s'est produite dans les différents points de notre pays :

15 décembre . Paris. 29 décembre. Rouen, Tours.

16 — . Le Mans, Avignon. 30 — . Calais, Limoges, Nice.

18 — . Boulogne-sur-Mer, 1er janvier . . Tourcoing, Amiens, Nancy. Lyon, Bordeaux.

20 — . Nantes. 2 — . . Angers, Besançon, 21 — . Saint-Quentin, Saint- Grenoble, Montpel-

Denis, Versailles. lier.

22 — . Reims, Orléans. 3 — Lille.

25 — . Toulon, Marseille. 6 — . . Caen, Rennes, Brest,

27 — . Roubak, Troyes, Nî- Saint-Élienne.

m e s- 8 — . . Bourges, Clermont-

28 — . L e Havre, Béziers, Ferrand.

Dijon.

La traduction graphique de ce tableau n'apprendrait .guère plus que ce que l'on peut voir en le lisant, à savoir que, partie de Paris, l'épidémie a gagné, par les li- gnes de chemins de fer, les principaux centres de la France, et du centre s'est propagée dans tous les sens; mais en examinant la courbe de la mortalité men- suelle dans chaque département, j'ai pu établir la marche réelle de l'épidémie, en dessinant un certain nombre de cartogrammes destinés à montrer la répar- tition géographique

De la date du maximum de la mortalité ;

Du milieu de l'épidémie (position du centre de gravité de la sinuosité montrée par la courbe) ;

De la durée de l'épidémie (largeur de la base de cette sinuosité).

Dans l'impossibilité de faire figurer ici les 87 diagrammes représentant la mar- che de la mortalité dans chaque département, j'ai dû recourir, pour montrer cette marche, à uae autre méthode. J'ai calculé, mois par mois, la proportion des décès, ramenés à-un total de 10,000 pour toute l'année 1890, dans chaque département, depuis le mois d'octobre 1889 jusqu'au mois de mai 1890, et j'ai marqué, pour chaque département, la quantité dont la moyenne des décès s'est trouvée dépassée pendant toute cette période. Ainsi, pour le département de l'Ain, la moyenne mensuelle des décès étant de 833, pour 10,000 décès, la période octobre 1889- mai 1890 (huit mois) a enregistré 979 décès de plus que le nombre formé par huit fois la moyenne. J'ai opéré de cette façon pour chaque département.

A chaque mois correspond une carte indiquant le nombre de décès relevé dans chaque département pendant ce mois, comparé à un chiffre uniforme de 10,000 pour l'année. Ainsi, par exemple, en supposant qu'il y ait eu 10,000 décès dans l'année, le département de la Haute-Garonne en a compté 1,370 dans le mois de janvier 1890. Le département de l'Ille-et-Vilaine en a compté 713 en décembre 1889. (Voir le tableau complet de ces calculs, p. 84-85.)

TABLEAU.

(6)

— 84 —

TABLEAU indiquant pour chaque mois le nombre proportionnel de décès de chaque

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— 85 —

département comme chiffre total annuel de décès systématiquement ramenés à 10,000.

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(8)

— 8G —

Maintenant \oici comment se disposent, pour chaque mois de Tannée, les 87 dé- partements d'après leur mortalité comparée à un chiffre uniforme de 10,000 décès :

I. — Proportion des décès de décembre 1889, sur 10,000 décès annuels (1).

530 (1 dép.). — Hautes-Alpes.

650-700 (3 dép.). — Basses-Alpes, Corse, Savoie.

700-750 (6 dép.). — Ain, Aube, Dordogne, Finistère, Iile-et-Vilaine, Loir-et- Cher.

750-800 (9 dép.). — Bouches-du-Rhône, Doubs, Haute-Garonne, Isère, Jura, Pas-de-Calais, SaOne-et-Loire, Haute-Savoie, Var.

800-850 (30 dép.). — Allier, Alpes-Maritimes, Ardèche, Ariège, A\eyron, Cul-

>ados, Gantai, Charente-Inférieure, Cher, Côtes-du-Nord, Creuse, Drôme, Eure-et-Loir, Gers, Indre, Indre-et-Loire, Landes, Loiret, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Morbihan, Nièvre, Nord, Haute-Saône (rurale), Seine-In- férieure, Seine-et-Marne, Deux-Sèvres, Tarn, Vaucluse, Yonne.

850-900 (27 dép.). — Ardennes, Aude, Charente, Corrèze, Gard, Gironde, Hérault, Loire, Haute-Loire, Loire-Inférieure, Lot, Lot-et-Garonne, Lozère, Manche, Marne, Mayenne, Meuse, Oise, Orne, Puy-de-Dôme, H.mtes-Pyrénées, Pyrénées-Oiientales, Belfort, Somme, Tarn-et-Garonne, Haute-Vienne, Vosges (urbaine [totale France]).

900-950 (10 dép.). — Aisne, Côte-d'Or, Eure, Maine-et-Loire, Basses-Pyré- nées, Rhône, Sarlhe, Seine-et-Oise, Vendée, Vienne.

1258 (1 dép.). — Seine.

II. — Classement des départements, suivant la mortalité de janvier 1890 (2).

850-900 (1 dép.). — Gironde.

900-950 (3 dép ). — Corse, Côtes-du-Nord, Dordogne, Finistère, Lot.

950-1000 (6 dép.). — Basses-Alpes, Corrèze, Loire-Inférieure, Lozère, Mor- bihan, Seine-Inférieure.

1000-1050 (10 dép.). — Hautes-Alpes, Aveyron, Charente, Ille-el-Vilaine, Maine-et-Loire, Manche, Saône-et-Loire, Deux-Sèvres, Tarn, Vendée.

1050-1100 (9 dép.). — Allier, Ardèche, Ariège, Creuse, Loir-et-Cher, Loiret, Nièvre, Pas-de-Calais, Vienne (rurale).

1100-1150(11 dép.). — Calvados, Cantal, Charente-Inférieure, Ger^, Landes, Lot-et-Garonne, Mavenne, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Savoie, Tarn-et-Garonne.

1150-1200 (11 dép.). — Cher, Eure-et-Loir, Indre, Jura, Loire, Haute-Marne, Puy-de-Dôme, Basses-Pyrénées, Sarlhe, Somme, Haute-Vienne (totale France).

1200-1250 (12 dép.). — Ain, Aisne, Alpes-Maritimes, Ardennes, Drôme, Gard, Nord, Orne, Haute-Saône, Haute-Savoie, Vaucluse, Yonne.

1250-1300(8 dép.). — Aude, Côte-d'Or, Indre-et-Loire, Isère, Haute-Loire, Meuse, Seine, Seine-et-Marne (urbaine).

(1) Proportion de la mortalité de décembre : 980 pour 10,000 décès, pour toute la France, par rap- port a la moyenne de 33 années.

(2) Proportion moyenne dis décès en janvier : 1.090 décès pour 10,000 décès, moyenne calculée sur 33 années.

(9)

— 87 —

1300-1350 (5 dép.). — Bouches-du-Rhône, Hérault, Manche, Var, Vosges.

1350-1300 (6 dép.). — Aube, Doubs, Eure, Haute-Garonne, Meurthe-et-Mo- selle, Seine-et-Oise.

1400-1450 (1 dép.). —-Oise.

1450-1480 (2 dép.). — Belforl, Rhône.

III. — Classement des départements, suivant la mortalité de lévrier 1890 (1/.

753 (1 dép.). — Belfort.

771 (1 dép.). — Yonne.

783 (1 dép.). — Seine-et-Marne.

788 (1 dép.). — Seine-et-Oise.

800-850 (5 dép.). — Aube, Bouches-du-Rhône, Doubs, Haute-Garonne, Seine.

850-900 (24 dép.). -— Aisne, Basses-Alpes, Hautes-Alpes, Charente, Cher, Côte-d'Or, Eure, Eure-et-Loir, Gard, Gironde, Hérault, Ille-et-Vilaine, Indre- et-Loire, Lère, Loir-et-Cher, Loiret, Marne, Nord, Oise, Sarthe, Seine-In- férieure, Somme, Var, Vaucluse (urbaine).

900-950 (17 dép.). — Allier, Alpes-Maritime*, Ariège, Charente-Inférieure, Dordogne, Drôme, Indre, Jura, Loire, Lot-et-Garonne, Manche, Meurthe-et- Moselle, Orne, Pas-de-Calais, Rhône, Savoie, Haute-Savoie (France).

950-1000 (17 dép.). — Ain, Ardennes, Aude, Calvados, Corrèze, Gers, Landes, Loire-Inférieure, Lot, Maine-et-Loire, Haute-Marne, Meuse, Pyrénées-Orien- tales, Haute-Saône, Tarn, Tarn-et-Garonne, Vendée (rurale).

1000-1050(9 dép.). — Aveyron, Cantal, Finistère, Mayenne, Puy-de-Dôme, Basses-Pyrénées, Saône-et Loire, Vienne, Vosges.

1050-1100 (6 dép.). — Corse, Creuse, Nièvre, Hautes-Pyrénées, Deux-Sèvres, Haute-Vienne.

1100-1150 (4 dép.). — Ardèche, Côtes-du-Nord, Lozère, Morbihan.

1150-1200 (1 dép.). — Haute-Loire.

IV. — Classement des départements, suivant la mortalité de mars 1$90 (2).

725 (1 dép.). — Pyrénées-Orientales.

750-800 (1 dép.). — Hautes-Alpes.

800-850 (2 dép.). — Basses-Alpes, Gard.

850-900 (15 dép.). — Alpes-Maritimes, Aude, Bouches-du-Rhône, Doubç, Eure- et-Loir, Gironde, Hérault, Loire-Inférieure, Manche, Pas-de-Calais, Saijie- Inférieure, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, Tarn, Vaucluse (urbaine).

900-950 (23 dép.). — Aisne, Ariège, Aube, Aveyron, Charente-Inférieure, Drôme, Eure, Haute-Garonne, Gers, Ille-et-Vilaine, Isère, Jura, Landes, Loi- ret, Lot, Maine-et-Loire, Nord, Oise, Hautes-Pysénées, Savoie, Seine, Tarn- et-Garonne, Yonne (rurale) [France].

950-1000 (11 dép.). — Ardèche, Calvados, Côte-d'Or, Indre-et-Loire, Lot-et- Garonne, Marne, Meurthe-et-Moselle, Orne, Sarthe, Var, Vendée.

(1) Proportion moyenne des décès en février : 1,030 décès pour 10.000 décès annuels, proportion calculée sur 33 années.

(2) Proportion moyenne des décès en mars : 1,110 décès sur 10,000 décès annuels, proportion cal- culée sur 33 années.

(10)

— 88 —

1000-1050 (20 dép.). — Allier, Ardennes, Corse, Côtes-du-Nord, Dordogne, Indre, Lozère, Haute-Marne, Majenne, Meuse, Nièvre. Bisses-Pyrénées, Bel- fort, Rhône, Haute-Saône, Haute-Savoie, Deux-Sèvres, Somme, Vienne, Vosges.

1050-1100 (8 dép ). —Ain, Charente, Cher, Finistère, Loir et-Cher, Leire, Puy-de-Dôme, Saône-et-Loire.

1100-1150 (5 dép.). — Cantal, Corrè/e, Creuse, Morbihan, Haute-Vienne.

1150-1200 (1 dép.). — Haute-Loire.

Voici maintenant le résumé de ce quadruple classement; la plus grande partie des départements se trouvent groupés :

En décembre, autour d'une moyenne de 850 décès pour 10,000 décès annuels^

En janvier, — — de 1,200 — — — En février, — —- de 900 — — — En mars, — — de 1 ,000 — — —

Classement des départements d'après leur mortalité pendant les mois de décembre 1889, de janvier, février, mars 1890

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ISoDibre des départements. . . 87 87 87 87 Cette constatation, et la forme même de ces tableaux, indique que l'épidémie a eu en France une recrudescence en mars, et que la courbe de la mortalité a dû présenter deux sommets.

Mais l'étude de diagrammes départementaux montrerait que les départements se >

classent sous ce rapport en quatre groupes distincts : Ceux qui ont en un maximum de mortalité en j a m i e r ;

(11)

Ceux qui ont eu un maximum de mortalité en février ; Ceux qui ont eu leur maximum en mars,

Et enfin ceux qui ont eu deux maximums, l'un en janvier, l'autre en mars.

Mais résumons l'examen de ces tableaux, traduits par des cartes correspondant à chaque mois :

En décembre 1889, la mortalité n'était remarquable que dans le département de la Seine (1,258 décès pour 10,000 décès annuels) et dans les environs de Paris.

En janvier, elle s'e^t aggravée de 1,200 à 1,500 décès pour 10,000 annuels dans tout le bassin de la Seine, dans l'Est et sur les bords de la Méditerranée.

La répartition géographique de l'augmentation totale de la mortalité ressort nettement de la carte n° 1 ci-après.

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En février, la mortalité s'était calmée, sauf dans l'Est où elle restait forte (1,000 décès pour 10,000 annuels) et dans le centre et la Bretagne, du Finistère à l'Ardèchc (1,000 à 1,200 décèh pour 10,000 annuels). Le Nord e^t dégagé.

En mars, même situation, plus aggravée pour la Bretagne et pour le Midi, sur- tout pour le Massif cenfial, 1,100 décès à 1,200 pour 10,000 annuels.

En avril, l'excédent de la mortalité a disparu partout, sauf dans la Lozère et départements voisins, dans les Pyrénées-Orientales et en Bourgogne (900 à 1,000 décès sur 10,000 annuels).

(12)

— 90

DURÉE DE L ÉPIDÉMIE.

J'ai calculé, comme je l'ai dit plus haut, la durée de l'épidémie dans chaque dé- parlement au moyen de 87 courbes que j'avais dressées préalablement. Voici quelle a été la durée approximative de l'épidémie, la date du maximum et la date à laquelle j'ai attribué le centre.

A chaque colonne du tableau suivant correspond une carte, la carte du milieu de l'épidémie indique que c'est vers le 10 ou le 15 février que le milieu de l'épidémie a été marqué dans le Massif central, alors que dans le bassin de la Seine et sur les bords de la Méditerranée, ce milieu se plaçait vers le 5 ou le 10 janvier. C'est la Bretagne et le centre qui ont été envahis le plus.tard par l'épidémie.

Voici le classement des départements à cet égard :

Classement des départements suivant la date qui a marqué le milieu de la période d'épidémie (ou de forte mortalité).

1er janvier 1890 (7 dép.). — Doubs, Gard, Belfort, Rhône, Seine, Seine- et-Marne, Seine-et-Oise.

5 janvier 1890 (2 dép.). — Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône

10 janvier 1890 (15 dép.) — Aisne, Hautes-Alpes, Ariège, Eure-et-Loir, Haute-Garonne, Hérault, Maine-et-Loire, Manche, Marne, Meurthe-et-Mo- selle, Meuse, Nord, Oise, Seine-Inférieure (pop. urbaine).

15 janvier 1890 (17 dép.). — Basses-Alpes, Aube, Charente-Inférieure, Côte-d'Or, Drôme, Indre-et-Loire, Haute-Marne, Mayenne, Pas-de-Calais, Haute-Saône, Savoie, Somme, Tarn, Tarn-et-Garonne, Var, Vaucluse, Yonne (France entière).

20 janvier 1890 (9 dép.). — Ardennes, Gironde, Isère, Loire, Loiret, Orne, Hautes-Pyrénées, Sarthe, Vosges {pop. rurale).

25 janvier 1890 (13 dép.). — Allier, Ardèche, Aude, Aveyron, Calvados, Cher, Gers, Ille-et-Vilaine, Indre, Loir-el-Cher, Lot-et-Garonne, Basses- Pyrénées, Haute-Savoie.

1er février 1890 (12 dép.). — Charente, Côtes-du-Nord, Jura, Landes, Haute-Loire, Loire-Inférieure, Lot, Puy-de-Dôme, Deux-Sèvres, Vendée, Vienne, Haute-Vienne.

5 février 1890 (1 dép.). — Corse.

10 février 1890 (4 dép.). — Creuse, Lozère, Nièvre, Saône-et-Loire.

15 février 1890 (4 dép.). — Cantal, Dordogne, Finistère, Morbihan.

20 février 1890 (3 dép.). — Ain, Corrèze, Pyrénées-Orientales.

Le cartogramme suivant (n° 2) présente la répartition de l'épidémie, consi- dérée suivant la date qui correspond dans chaque départemement à la plus forte mortalité.

La durée de l'épidémie a varié de 2 mois 1/2 à 6 mois. C'est dans les Hautes- Alpes qu'elle a duré le moins longtemps, tandis que dans la Lozère et dans la Corrèze elle a paru étendre ses ravages sur 6 mois de Tannée. C'est dans le Massif central et dans l'Ouest qu'elle a duré le plus longtemps, 4 à 5 mois. Dans la plu- part des départements, elle a eu une durée de 3 mois 1/2 à peu près.

(13)

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(tance entière. Dorée moyenne, 3m '/%

Voici, d'ailleurs, le classement des déparlements d'après celte durée : Durée apparente de l'épidémie.

L'épidémie semble avoir duré dans les départements suivants : 2 mois 1/2 (1 dép.). — Hautes-Alpes.

3 mois (4 dép.). — Basses-Alpes, Corse, Hérault, Savoie.

3 mois 1/3 (11 dép.). — Drôme, Eure-et-Loir, Finistère, Gard, Haute-Ga- ronne, Ille-et-Vilaine, Isère, Loiret, Pas-de-Calais, Tarn, Vaucluse.- 3 mois 1/2 (17 dép.). — Alpes-Maritimes, Ardèche, Aude, Aveyron, Bou-

ches-du-Rhône, Calvados, Charente-Inférieure, Indre-et-Loire, Loir-et- Cher, Manche, Marne, Mayenne, Morbihan, Hautes-Pyrénées, Seine-et- Oise, Deux-Sèvres, Var.

3 mois 2/3 à 3,4 (11 dép.). — Allier, Ardennes, Ariège, Charente, Côtes- du-Nord, Dordogne, Gers, Nièvre, Nord, Tarn-et-Garonne, Yonne.

4 mois (18 dép.). — Aisne, Aube, Côte-d'Or, Doubs, Gironde, Indre, Landes, Loire, Lot-et-Garonne, Maine-et-Loire, Meurthe-et-Moselle, Oise, Puy-de-Dôme, Rhône, Haute-Saône, Seine-et-Marne, Somme, Vosges.

4 mois 1/4 à 3/4 (13 dép.). — Ain, Cher, Eure, Haute-Marne, Meuse, Orne, Basses-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Saône-el-Loire. Haute-Savoie, Seine, Seine-Inférieure, Vienne.

5 mois (7 dép.). — Creuse, Jura, Haute-Loire, Loire-Inférieure, Belfort, Vendée, Haute-Vienne.

5 mois 1/2 (3 dép.). — Cantal, Lot, Sarthe.

6 mois (2 dép.). — Lozère et Corrèze.

(14)

— 92

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(15)

La répartition géographique de l'épidémie examinée suivant la longueur de la période pendant laquelle elle a exercé ses ravages est donnée par la carte n° 3 ci- dessous.

OIAPASON DES TEINTES DcparfomcBU dans lesquels la date du milieu de 1 épidémie s'est

trouvée être, approximativement >j^

Résumé.

L'épidémie semble a\oir duré :

2 mois 1/2 à 3 mois, dans 1 département.

3 mois, dans 4 départements.

3 mois 1/3, dans 41 départements.

3 mois 1/2, dans 17 déparlements.

3 mois 2,3 à 3/4, dans 11 départements.

4 mois, dans 18 déparlements.

4 mois 1/4 à 3 4, dans 13 déparlements.

5 mois, dans 7 départements.

5 mois 1/3 à 1/2, dans 3 départements.

6 mois, dans 2 déparlements.

INTENSITÉ DE L EPIDEMIE.

Mes 87 diagrammes départementaux indiquant la marche réelle et proportion- nelle (pour 10,000 décès) de la mortalité mensuelle, m'ont permis d'apprécier l'ag- gra\ation de la mortalité et de dresser à la fois l'excédent de la mortalité sur la mortalité ordinaire, et la mortalité totale constatée pendant la période de l'épi- démie.

(16)

— 94 —

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(17)

Voici d'ailleurs un carlogramme (n° 4) qui indique la répartition des décès t nombres absolus, qui paraissent devoir être attribués à l'épidémie de grippe.

OfAPASON O t S TEINTES <^iMO Oêparlrmenlft d«M lesquels -° \ v e N 0£ | kptfpcwtfew 4e» «tteis attribués a 1 épidémie N^ 1140

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Popu.aUon urbaine, an décès sar GCO hab.

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Le tableau précédent montre quelle a été :

1° La proportion, sur 10,000 décès, de l'augmentation des décès pendant la pé- riode octobre à mai ;

2° Le nombre total îles décès ;

3° Le nombre des décès que j'ai attribués à l'influenza ; 4° Le nombre d'habitants pour un de ces décès.

Si j'examine le classement des départements suivant l'importance de l'excédent constaté sur la mortalité moyenne, je vois que la Gironde a paru avoir élé mieux traitée que les autres départements. Je me hâte de reconnaître que ce déparle- ment a été peut-être le plus durement frappé, en 1892. Viennent e îsuite Ici Basses et les Hautes-Alpes, puis les départements maritimes.

Classement des départements suivant l'importance de l'excédent constaté sur la mortalité moyenne de Tannée, pendant la période d'épidémie (Proportion/,onr

10,000 décès).

129(1 dép.). — Gironde.

200-250 (3 dép.). — Basses-Alpes, Hautes-Alpes, Seine-Inférieure.

260-300 (1 dép.). -— Pas-de-Calais.

300-350 (3 dép.). — Ule-jt-Vilaine, Maine-et-Loire, Tarn.

(18)

- 96 —

350-400 (5 dép.). — Eure-et-Loir, Loire-Inférieure, Loiret, Manche, Savoie.

400-450 (4 dép.). — Ariège, Dordogne, Lot, H.iu'es-Pyrénéen

450-500 (6 dép.). — Calvados, Charente-Inférieure, Gard, Seine-et-Marne, Vendée, Yonne.

500-550 (11 dép.). — Allier, Alpe^-Maritimes, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Corse, Finistère, Gers, Loir-et-Cher, Lot-et-Garonne, Nord, Orne (pop.

rurale).

550-600 (8 dép.) — Charente, Côtes-du-Nord, Doubs, Drôme, Hérault, Landes Tarn-el-G.ironne, Vaucluse (France).

600-650 (9 dép.). — Aisne, Ardèche, Aube, Cher, Haute-Garonne, Indre- et-Loire, Isère, Seine-et-Oise, Deuv-Sèvres (pop. urbaine).

650-700 (7 dép). — Aude, Indre, Loire, Morbihan, Nièvre, Sarthe, Somme.

700-750 (5 dép.). — Côte-d'Or, Haute-Marne, Oise, Var, Vienne.

750-800 (8 dép.) — Ardennes, Eure, Jura, Lozère, Meurthe-et-Moselle, Puy-de-Dôme, Basses-Pyrénées, Haute-Vienne.

800-850 (5 dép.). — Marne, Mayenne, Meuse, Saône-et-Loire, Haute- Savoie.

850-900 (4 dép.). — Corrèze, Creuse, Haute-Saône, Vosges.

900-950 (1 dép.). — Cantal.

950-1000 (1 dép). — Ain.

1000-1050 (3 dép.). — Pyrénées-Orientales, Belfort, Seine.

1050-1100 (1 dép.) — Rhône.

1200 (1 dép.). — Haute-Loire.

Au total : 87 départements.

D'après mes calculs, c'est la Haute-Loire, le Rhône, les Pyrénées-Orientales, Belfort et la Seine qui ont été les plus maltraités. C'est dans l'Est que l'épidémie a fait le plus de ravages. Ces ravages n'ont pas duré longtemps mais ont été plus graves pendant leur courte période. — Dans le centre, l'épidémie, plus bé- nigne, a persisté longtemps et il s'en est suivi autant de décès, presque, que dans l'Est.

Pour parler enfin du nombre d'habitants qui ont fourni une victime, je dirai que dans toute la France il y a eu un décès d'influenza sur 750, alors que dans la population rurale ce chiffre était de 4 sur 850, et dans les villes de 4 sur 660. A Paris un décès sur 400 personnes ; dans la Haute-Loire, un décès sur 340 per-

sonnes. C'est là que l'influenza a fait le plus de ravages.

Dans la plupart des départements baignés par l'Atlantique, il y a eu un décès sur 4,000 ou sur 2,000 habitants. Même proportion dans les Alpes

Telles sont les principales constatations que j'ai pu faire en France. Mes recher- ches pour l'étranger ont montré que la Suisse, l'Allemagne, et surtout la Bavière et le duché de Bade, l'Alsace-Lorraine ont au moins autant souffert que l'Est de la France.

Un dernier cartogramme (n° 5) montrera mieux que je ne saurais le faire quel a été le nombre, dans chaque département, des habitants pour un décès.

(Voir page 97.)

(19)

OIAPASON OES TErNTES

DepnrtrmenU dans lesquels la mortalité, pendant l'épidémie a ete de

90U et au dessus tranci raliere augmentation moyenne des deeet

ne. iOOO déees pour IOOOO décès annuel*

"'mbaïue.eoO d°

rurale, Ù20 d*

. totale. 5S5 d'

Voici comment se classent les différents pays del'Europa centrale et occidentale, sous le rapport de la mortalité de jan\ier qui a été la plus caractéristique, décès l'amenés à 10,000 décès de l'année

1. Duché de Bade 1410 2. Roumanie 1390 3. Belgique 1230

i France (mov. gén.) 1100

4' | Italie. . / 1100

5. Prusse 1180 0 Autriche 1140 Bien entendu chaque pays a eu des régions plus ou moins cpiouvces, mais il en

est peu qui aient autant souffert que Belfort, l'Alsace, la Lorraine, Bade, la ville de Paris et les départements de la Haute-Loire et de la Lozère.

L'ÉPIDÉMIE E:S 4892.

J'ai examiné sommairement l'épidémie de grippe en 4890 et j'ai suivi ses progrès avec certains développements, bon intensité et bon déclin, mois par mois, et dépar- tement par département. Il me rebte à analyser les seules données que l'on côrt*

(20)

— 98 —

naisse encore aujourd'hui sur l'épidémie qui a sévi au commencement de l'année 4892 et à les comparer avec les données similaires de l'année 4890.

La seule statistique qui existe à ce sujet est celle qui est publiée par le service de la Statistique municipale, dirigé par notre éminent collègue M. Bertillon, et qui a paru, semaine par semaine, à l'Officiel pendant les mois de décembre 4894 et de janvier et février 4892. Je ne m'occuperai donc que de Paris.

J'ai comparé donc, d'une part, la mortalité hebdomadaire constatée dans la ca- pitale au commencement des années 4890, 1891 et 4892 et, d'autre part, le nom-, bre des décès attribués aux maladies des organes de la respiration pendant la même période.

De cette comparaison, il résulte que la mortalité, pendant les premières semaines de l'année 4891, avait été relativement très modérée à Paris ; en effet, le chiffre des décès s'était maintenu entre 4,200 et 1,300 par semaine pendant cette période, ce qui peut être considéré comme normal à cette époque de l'année.

En 4892, au contraire, le nombre dès décès a augmenté régulièrement depuis la première semaine, date à laquelle il s'est trouvé exactement le même qu'un an auparavant, jusqu'à la troisième semaine de janvier, époque où la mortalité géné- rale a a«teint le maximum de 1,615 décès. Le chiffre le plus élevé des décès en 4890, première semaine, avait été de 2,683.

Vers le 45 janvier 4892, on a compté jusqu'à 260 décès par jour à Paris ; c'est ' le maximum d'intensité de l'épidémie ; mais à partir de ce moment, la mortalité a diminué rapidement, et dès le commencement de février, elle était redevenue nor- male. Dans les premiers jours de l'année 4890, l'on avait compté jusqu'à 400 décès par jour. L'épidémie de 4892 a donc été bien moins meurtrière que celle qui avait sévi sur la capitale deux années auparavant.

Afin de donner une idée exacte de la marche et de l'intensité respective de la mor- talité pendant les hivers de 4890, de 1891 et 4892, j'ai dressé le tableau suivant qui indique, semaine par semaine, le nombre total des décès, puis le nombre de ceux qui se sont produits par suite de maladies des organes de la respiration.

Dans trois colonnes spéciales ont été inscrits en outre les chiffres des décès causés par la phtisie.

Un coup d'œil jeté sur ce tableau suffira pour constater que l'allure générale des décès se règle exactement sur la marche des décès par maladies des organes de la respiration et par phtisie. Celte observation confirme ce qui avait été d'ailleurs remarqué à l'occasion de l'épidémie de 1890, à savoir que l'aggravation de la mor- talité pendant les deux hivers 1890 et 4892 doit être uniquement imputable à l'in- fluenza.

TABLEAU.,

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