• Aucun résultat trouvé

Variation du profil de de l'indice canadien du marché avant et après le référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Variation du profil de de l'indice canadien du marché avant et après le référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec"

Copied!
13
0
0

Texte intégral

(1)

L ES CAHIERS DE L ’ ANALYSE DES DONNÉES

J. D E T IBEIRO

Variation du profil de de l’indice canadien du marché avant et après le référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec

Les cahiers de l’analyse des données, tome 21, no3 (1996), p. 289-300

<http://www.numdam.org/item?id=CAD_1996__21_3_289_0>

© Les cahiers de l’analyse des données, Dunod, 1996, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Les cahiers de l’analyse des don- nées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http:

//www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impres- sion systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

Les Cahiers de l'Analyse des Données Vol. XXI -1996 - n°3 - pp. 289-300.

VARIATION DU PROFIL DE

DE L' INDICE CANADIEN DU MARCHÉ AVANT ET APRÈS LE RÉFÉRENDUM DE 1995

SUR LA SOUVERAINETÉ DU QUÉBEC [MARCHÉ ET QUÉBEC]

/ . de TIBEIRO*

1 Histoire du Québec: de la Nouvelle France au projet d'un nouveau statut

Après les voyages de Christophe COLOMB, de nombreux marins de l'Europe se dirigèrent vers les rivages de l'Amérique. En 1524, le florentin Giovanni de VERRAZZANO, mandaté par le roi de France, François 1-er, aborda une terre, inconnue des européens, qu'il nomma "Nouvelle France".

En 1534, un marin français, Jacques CARTIER, entra dans le Golfe de Saint-Laurent; et, dans les années qui suivirent, il remonta jusqu'aux sites actuels des villes de Québec et de Montréal.

Traversée par bien des vicissitudes, l'histoire de la souveraineté de la France en ces lieux se poursuivit jusqu'au jour du 8 septembre 1760, où le marquis de VAUDREUIL, dernier gouverneur général français, capitula devant des forces anglaises très supérieures en nombre. Et, par le traité de Paris, du 10 février 1763, la France céda à l'Angleterre ses possessions continentales de l'Amérique septentrionale.

À la fin du XVIII-ème siècle, la population d'origine européenne du Canada se répartissait en deux provinces, séparées par la rivière Ottawa: le Haut-Canada, presque entièrement anglais; et le Bas-Canada, presque entièrement français. De ces provinces, les héritiers respectifs sont aujourd'hui l'Ontario et le Québec. Mais, au XlX-ème et au XX-ème siècles, le peuplement s'est grandement développé vers l'Ouest, jusques à l'Océan Pacifique.

(*) Professeur à l'Université de Moncton à Shippagan; Secteur des Sciences;

C.P. 2000 ; Shippagan, Nouveau-Brunswick; CANADA

Les cahiers de l'analyse des données 0339 3097/96/03/$ 7.00/© Gauthier Villars

(3)

290 J. de TIBEIRO

L'organisation politique actuelle du Canada, remonte à l'Acte de l'Amérique du Nord britannique; lequel, en 1867, a créé une Confédération canadienne, partagée en provinces, dont le nombre, initialement de quatre, s'est accru avec l'extension du peuplement; le cadre législatif lui-même ayant reçu sa forme présente de l'acte constitutionnel de 1982.

Il ne nous appartient pas de caractériser en peu de mots l'attitude des français canadiens vis-à-vis de la couronne britannique, puis du dominion et de son gouvernement. Mais il est généralement admis que les héritiers de la Nouvelle France, particulièrement dociles d'abord, ont depuis quelque soixante ans manifesté une impatience croissante. L'idée s'est fait jour d'une séparation politique faisant du Québec un état indépendant, ou quasi indépendant, distinct du Canada anglophone.

Finalement, en 1980, ce projet a fait l'objet d'un référendum au Québec:

mais l'indépendance n'a rallié que 40% des suffrages exprimés. En 1995, a eu lieu un nouveau référendum proposant la négociation d'un statut, sans exclure l'indépendance complète. Cette fois-ci, il y a eu 49,4% de OUI.

Quelles perspectives le OUI offrait-il? Qu'adviendra-t-il après un NON obtenu à une très faible majorité? Certes, chaque électeur s'est déterminé selon ce qu'il croyait être sa place personnelle. Beaucoup de français canadiens sont agacés par l'administration fédérale. Beaucoup de Québécois non français répugnent à se trouver dans un pays dont le particularisme prendrait force de loi, alors que l'espace canadien est l'un des plus ouvert qui soit, à tous les vents du monde.

Il n'est, pour s'en convaincre, que de feuilleter, le journal le "Globe", où l'on trouve les affaires de l'Europe occidentale, de l'Europe centrale slave, du Maghreb, du Proche-Orient, du bassin de l'Océan Pacifique et de ses dragons, pour ne rien dire des deux Amériques, et tout particulièrement des Etats- Unis. .. traitées comme s'il s'agissait des affaires intérieures des citoyens d'un immense pays, aussi dépourvu de frontière que le sont les étendues neigeuses du Grand Nord.

Mais, parmi les conséquences du vote, celles qui concernent l'économie ne sont-elles pas matériellement les plus lourdes? Quand, au début d'Octobre, les sondages montrèrent qu'une majorité pourrait se déterminer pour le OUI, les voisins du Sud, qui avaient adopté jusques là une respectueuse réserve, ne se retinrent plus; et voici ce que l'on put lire dans un éditorial du "Washington Post", que nous citons d'après la Presse du Québec:

"Du point de vue politique, il s'agit d'une question interne pour les canadiens, et leurs voisins n'ont pas à s'en mêler.. Mais, du point de vue économique, cela pourrait avoir un impact substanciel des deux côtés de la frontière..."

(4)

[MARCHE QUEBEC] 291

et de considérer l'éventualité qu'un Québec indépendant ne fît plus partie de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA); avec des milliers de citoyens des USA perdant leur emploi si les remous politiques et financiers jetaient le Canada dans la récession.

Finalement, le président des États-Unis, lui-même, se livra à de semblables considérations.

Les partisans du OUI et ceux du NON ont multiplié les conjectures quant à ce que les habitants du Québec et des autres provinces pourraient gagner ou perdre selon l'isssue du scrutin. Ne disposant pas d'un corpus de documents, nous ne pouvons, en tant que statisticien, faire la synthèse de ce débat. Mais nul ne doute que tous ceux qui gèrent des capitaux placés au Canada ont constamment déterminé leurs mouvements d'après les pronostics, puis les résultats du référendum.

Or dans les semaines précédant le scrutin du 30 Octobre 1995, les sondages d'opinion s'accordaient pour annoncer une quasi-égalité des deux attitudes; le pronostic global dépendant du taux de NON qu'on attribuait aux indécis, gens essentiellement prudents; donc, en l'occurrence, plutôt portés à rester dans le statu quo.

Nous attendions donc que l'analyse des données de la Bourse révélât une brusque discontinuité entre la fin d'Octobre et le début de Novembre; c'est-à- dire entre une attitude d'attente défensive, et la réappréciation des valeurs pour un départ vers des projets fondés sur le résultat du vote.

L'exposé du présent article montrera que cette attente ne correspondait pas totalement à la réalité. Certes, la trajectoire du profil boursier suit, en Novembre et Décembre, une trajectoire orientée tout autrement que celle d'Août de Septembre et d'Octobre. Mais c'est seulement entre le 2 et le 3 Octobre, i.e. un mois avant le vote, que se manifeste une discontinuité. Il n'y a, au 31 Octobre, qu'un volume de transactions élevé, sans nette réappréciation des cours.

Répétons-le, il ne nous paraît guère possible que les financiers, confiants dans la force des arguments qu'en dernière minute, certains pourraient avancer avec toute l'insistance nécessaire pour écarter le OUI, n'aient, au fond, jamais douté du NON.

Mais même s'il en avait été ainsi, il resterait à expliquer la discontinuité du 2 au 3 Octobre.

N'étant pas initié aux secrets des trésors, nous ne pouvons que suivre la trace des pas, sans voir le pied, encore moins la tête. Mais nous avons décidé de soumettre à des lecteurs nos résultats tels qu'ils sont.

(5)

292 J. de T1BEIRO

Brio

Roût-Décembre 1995 indice canadien

du marché

(6)

[MARCHE QUEBEC] 293

ABX : Barrick GoJ.d AL : Alcan Aluminium BCE : BCE Inc.

BMO : Banque de Montréal BNS : Banque Nouvelle-Ecosse CM : Banque Impériale de Commerce CP : Canadian Pacific

RY : Banque Royale du Canada CTR : Canadian Tire, Classe A ECO : Echo Bay Mines

IMO : Impérial Oil IMS : Imasco Ltd LDM : Laidlaw, Classe B MB : MacMillan Bloedel MCL : Moore Corp. Ltd N : Inco Ltd NTL : North Telecom PDG : Placer Dôme Inc

RCI : Rogers Communications, Classe B RES : Renaissance Energy

TA : TransAlta Corp

TD : Banque Toronto-Dominion TOC : Thomson Corp.

TRP : TransCanada PipeLines V0 : Seagram Ltd

2 Les données: l'indice canadien du marché

L'indice général se calcule comme la somme des cours de 25 actions, dont la liste est donnée ci-dessus, avec les sigles usuels, abrégés éventuellement, si une lettre supplémentaire précise la classe de la valeur.

Nous donnons, sur la période étudiée, la courbe de variation de l'indice (ou 'marge'); ainsi que des courbes de profil afférentes à neuf actions sur lesquelles l'analyse factorielle a appelé notre attention. Notamment, au début d'octobre, les courbes {CM, TD, BMO} présentent une nette dénivellation vers le haut; tandis qu'on a une dénivellation vers le bas pour {AL, PDG}, ainsi que pour MCL, mais à un moindre degré. L'indice, quant à lui, n'a de variation majeure ni au début d'octobre, ni à la fin (date du référendum); mais son minimum se place à la fin du second tiers d'octobre.

On rappelle qu'une courbe de profil se calcule en divisant le cours de l'action par l'indice général; ce quotient étant toutefois normalisé de telle sorte que la moyenne en soit 1. Cette notion, d'ailleurs naturelle, est classique en analyse des correspondances.

L'ensemble des courbes est présenté, en page de gauche, comme une pile de cartes, décalées les unes par rapport aux autres; de telle sorte que l'on voit entièrement, non seulement chacune des courbes, mais aussi les échelles qui lui correspondent: en haut, échelle horizontale de temps, partagée en cinq mois; et à gauche, échelle verticale des valeurs, avec le zéro au bord inférieur du cadre. Pour les neuf courbes de profil, une ligne horizontale, coupant la courbe, indique la valeur moyenne: 1.

(7)

294 J. de TIBEIRO

Août-Nouembre 1995 indice canadien du marché: 21 titres

axel

N20 N21

N15

N22 N 2 3H 2 4

H30H29 N27 ri30 N 2 8

M08M06 N13N09 ^ 0 7

N03o31 N02 N01 o 2 6 o30<>27

018 o l 9

° O 1 3 02510 624«>w'%6 °12oll

,020

o25

o02

S22 S20S21

- axe2

S19 »31 S05SW

S18

"tf

507 8 R2fi|9 S 0 8

R22

sS

25

sir

n*J« 4 fl09fll5

fll5 SI2ftO8ft04 R07

R02 R03 ROI R21

R18 R17

3 Analyses de correspondances

Août-Novembre 1995: 21 actions du CANADA; manquent ECO, LDM, RCI et RES trace

rang lambda taux cumul

.391e-3 1 2 9 2 6149 1703 6149 7853

3 1 650 8503

4 1 408 8911

5 6 7 8 9 10 0 0 0 0 0 0 e-4 359 180 136 115 80 53 e-4 9269 9450 9586 9701 9781 9834 e-4

3.1 Analyse préliminaire: 21 actions d'Août à Novembre 1995

Pour une première analyse, manquaient les données de Décembre, ainsi

que certaines valeurs afférentes à quatre actions: nous présentons les résultats

ainsi obtenus, pour attester la stabilité des conclusions de l'analyse définitive.

(8)

[MARCHÉ QUÉBEC] 295

floût-Novembre 1995 indice canadien du marché: 21 titres

en a1TD

BCË RY BMO

?a

s

vo

CP NTL

TOC

RBX IMS

TRP m o axe2l

CTR m

MCL PDO

Sur la page de gauche, les jours sont notés par un sigle explicite; les actions par un simple point; c'est le contraire sur la page de droite.

Les jours dessinent deux branches: une branche oblique, ascendante comprend les mois d'Août à Octobre; la seconde branche est dessinée par Novembre. Il y a donc bien deux tendances, l'une avant le référendum, l'autre après; mais sans aucune discontinuité. En fait, une discontinuité a lieu, mais entre le 2 et le 3 octobre (o02 et o03).

Vers le bas et le haut du plan, sont, repectivement, les actions en baisse et en hausse, d'Août à octobre. L'axe horizontal, facteur F2, indique, quant à lui, la tendance au cours du mois de Novembre.

(9)

296 J. de TIBEIRO

[D13D1

D21 D28: 28 D29

axel

D22 D20

D19

B S « ^

D04

D121

D05D08 006 D07

001 N30

N20 N2Q

N28

N21 M23 N22 N27 N 2 4

N17 N16 N15

M14 NI0WNI3N08

N07 N03

0 1 8

o31 N02

°|?0 NO!

°S?0 N 0 tv^ o 1 7 o27 op*oo5 o16 .«

O03o24013 o 1°

©25 « l i e o19

o 1 1 o 2 3 °2 0

ol2 axe 2

S25S29 o02

S19

S22 S20

S21

S18 S07

S08

$05 S06

A3I soi R30

PI0lsi|ftllfl24 R22M5 Q 1 Q

fl%V6 'llDiflJP R21 029

18

R23

R21 fi 18 R17

Roût-Décembre 1995 indice canadien du marché: 25 titres 2.2 Analyse définitive: 25 actions df Août à Décembre 1995

Août-Décembre 1995: les 25 actions de l'indice canadien du marché trace

rang lambda taux cumul

1.741e-3 1 2 9 4 5031 2296 5031 7327

3 2 924 8251

4 1 653 8905

5 1 316 9221

6 0 169 9391

7 0 127 9518

8 0 102 9620

9 0 75 9695

10 0 e-4 56 e-4 9752 e-4

Comme dans l'analyse préliminaire, prédominent les facteurs 1 et 2.

L'importance du facteur 2 relativement au facteur 1 est ici plus grande; ce qu'on expliquera par l'adjontion du mois de Décembre, nettement détaché vers

(F2<0).

(10)

[MARCHE QUÉBEC] 297

North Teli NTL

axe 1 CM

Banque Impériale de Commerce

D27

D13.

Banque Toron to-Domi n i c

TD

D06

D01 N30,

N20 N29

Rena i ssance

En ERES S ^g y ' BCEIne N14B

Laidlc ClasseB

LDT1 N28

TBCE

Banque Royale N03 du Canada

o31

CP Canad i an

Paci fie Rogers Communications

Classe B

IMS Imasco Lted

R V B M O . Banque de Banque Montréal.

Nouve 11 e-Ecosse _••

BNS 02 5 ©03

flBX Barrick Gold

TfiTransRIta TOC C o rP

RCI

Inco Ltd N

S19

T R p Thomson Corp

^ ¾ ¾ 0 uojjeagram L l d

ino

Impérial OiI

o20 axe2

ECO Echo Bau Mines Rlcan Aluminium

RL .• • *• CTR Canadian Tire

Class R PD6 m -

Placer Dôme Inc m

Roût-Décembre 1995 indice canadien du marché: 25 titres

R17

HacMiIIan BIoedeI

Floore Corp. Ltd MCL

Sur la page de gauche, le nuage des jours figure seul, en clair. On lui reconnaît deux branches denses, avec une discontinuité de o02 à o03 (on comprend, d'après ces sigles, que le mois d'octobre soit désigné par 'o*

minuscule, afin d'éviter toute confusion avec le zéro).

Sur la page de droite, les actions sont marquées par leur sigle, accompagné chacun d'un libellé complet. Le nuage des jours est noté par des points; mais certains jours sont aussi en clair.

La place des titres, s'accorde avec les courbes présentés au §2: NTL, dont le profil se signale principalement par un plateau élevé en Décembre, se

(11)

298 J. de TIBEIRO

projette dans le quadrant (F1>0; F2<0), particulièrement écarté dans la direction (F2<0).

L'action MCL, avec un profil en décroissance quasi constante, se projette tout en bas de l'axe (F1<0); MB, dont la tendance est analogue, mais moins régulière et moins prononcée, se projette dans la même direction que MCL, mais moins loin de l'origine que ne l'est celui-ci; {AL, PDG}, décroissent sur l'ensemble de la période, mais ils se relèvent un peu vers le début de Décembre, ce qui les porte vers (F2<0).

Les banques {TD, CM}, sont à leur minimum en Août; elles s'élèvent nettement au début d'octobre, contribuant fortement à séparer o02 de o03; ces banques sont les plus écartées vers (F1>0), associées aux derniers mois de la période étudiée; mais TD, qui en Décembre rejoint la tendance moyenne de l'indice, se trouve vers (F2>0), associée seulement à octobre et Novembre.

Modérément écartées de l'origine dans le quadrant (F1>0; F2>0), {BCE, BMO} ont leurs minima relatifs en début de période, culminent en octobre, mais, en Novembre et Décembre, rejoignent l'indice (symbolisé sur le graphique d'une courbe, par le profil plat de niveau 1).

D18

•»*,2"p'„

3D14 D08 D07 D06 Do4

005

D01N29 R08 A09fiio N28

R21 R22 N 2 0N , ? N27

N1ûN09NoO6 N08 N13 M16N15hï4

N24 N21 N23

N22

Roût-Décembre 1995 indice canadien du marché: 25 titres

(12)

[MARCHÉ QUÉBEC] 299

"TE

PDG

flBK

LDM

RL N

RES ax«3

RDI MCL

BCE

NTL IMS.

CTR I M

Tir

M

CM BNSRV

axe2

TO ÏR TD

CP VO

Roût-Décembre 1995 indice canadien du marché: 25 titres

L'axe 3 est créé par l'opposition entre, d'une part, {RES, EC), (F3>0), associés à la fin de Décembre et à quelques jours de la fin d'octobre; et, d'autre part, {AL, N}, (F3<0), associés aux jours {N21, N22, N23, N24) de la fin de Novembre.

Au lieu des branches rectilignes denses, qui marquent deux phases dans le plan (1, 2), on a, dans le plan (2, 3), un nuage des jours assez étalé; mais où l'on peut reconnaître deux courbes, ou croissants, correspondant à ces deux branches.

3 oct

1 Nbre

4 Perspectives et conclusions

L'analyse des données de l'indice du marché a montré une structure qu'il reste à interpréter en termes d'économie. Le saut du 2 au 3 octobre est un détail qui révèle peut-être des prises de position de défense dont les débats politiques ont détourné l'attention. La direction des deux mouvements majeurs, d'Août à octobre, puis d'octobre à Décembre pourrait s'expliquer comme le passage d'une défensive financière à une offensive préparée à l'avance, dans les entreprises.

(13)

300 J. de TIBEIRO

De cette offensive, voici au moins l'une des manœuvres.

Dans son n° du 4/11/95, sitôt le scrutin passé, le Globe annonce que la compagnie ferroviaire Canadian Pacific (CP), dont le quartier général est présentement à Montréal, entreprend une restructuration qui impliquerait des centaines de suppressions d'emplois administratifs, et le déplacement de nombreux services vers l'Ouest du Canada. Le point CP est, en effet, très fortement corrélé à l'axe 2, qui rend compte des mouvements d'octobre à Décembre. Sa place vers (F2<0) montre que la manœuvre a été bien accueillie par le marché.

Quant aux opérations antérieures au référendum, on peut noter, qu'à la fin de Septembre, lorsque des sondages suggérèrent l'éventualité, exclue jusqu'alors, d'un succès du OUI à l'indépendance, parut le projet de supprimer

2800 emplois à la Banque de Montréal.

De plus, même si les affaires du Canada suffisent à expliquer la complexité du tableau, on doit vérifier que, sur les autres places financières, notamment aux USA, il ne s'est pas produit d'événement majeur comptant pour l'indice du marché autant que ceux propres au Canada. L'analyse des données du Dow Jones, servirait à ce propos.

Dans un précédent travail, M. OUASSOU a considéré l'extrapolation temporelle de la tendance d'une place. Cette extrapolation semble, a priori, particulièrement difficile quand on attend l'issue de scrutins importants. Aussi bien que les places du Canada, la Bourse de Paris et son indice CAC 40, devraient être analysés en 1995.

Après le référendum, le Canada, reste, en apparence, dans le statu quo ante. Mais aux grandes puissances politiques et financières, le Canada, divisé en lui-même et au sein du Québec, pourra-t-il faire face? Pour ces puissances, le résultat précis du scrutin offre même ce qu'on peut concevoir de plus favorable: des défenseurs mal coordonnés, sur un terrain non coupé de frontière. L'observation des données boursières doit se poursuivre en 1996.

Référence bibliographique

M. OUASSOU : "Variations quotidiennes des cours pour 83 actions cotées à la Bourse de Paris"; [BOURSE QOUOT.]; in CAD, Vol. XX, n°l, pp.97- 110; (1995).

Références

Documents relatifs

La Caisse de prêts de la Confédération suisse et la Confédération suisse elle-même sont dis- pensées jusqu'à nouvel avis de rembourser les bons de la Caisse de prêts en

Des taux d’intérêt négatifs sur les dépôts à la banque centrale des banques permettent enfin de les inciter à utiliser leurs éventuels excé- dents de liquidité pour

Suivant les données établies au 31 octobre 2001, la somme des bilans de l’ensemble des professionnels du secteur financier (143 entreprises en activité) se chiffre à EUR 2,095

- Premier corps électoral ou liste électorale générale (LEG) : tout citoyen français inscrit sur les listes électorales générales de sa commune de résidence

CSQ Le Magazine s’est entretenu avec Diane Rufh, responsable en services éducatifs à la petite enfance en milieu familial, et Julie Mineault, éducatrice au CPE La Cigale et

on prête également aux utilisateurs de services bancaires de nouveaux comportements, moins « fidèles », plus « mobiles ». Tout ceci prouve que les marchés bancaires locaux

Cependant, la relation entre les autres déterminants (capitalisation, liquidité et taille principalement) et la profitabilité des banques reste mitigée ce qui

رامثتسالا تاباسح ةعيبط ىلإ كلذ عجريو ،لزاب ةنجل لبق نم اهحارتقا مت امك لالما سأر ةيافك عئادولا موهفمب عئادو تسيل اهنأ ثيح