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Sur la composition des expressions différentielles linéaires et une application à la théorie des systèmes d'équations aux dérivées partielles

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Academic year: 2022

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(1)

B ULLETIN DE LA S. M. F.

M. J ANET

Sur la composition des expressions différentielles linéaires et une application à la théorie des systèmes d’équations aux dérivées partielles

Bulletin de la S. M. F., tome 55 (1927), p. 89-91

<http://www.numdam.org/item?id=BSMF_1927__55__89_0>

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(2)

— 89 —

SUR LA COMPOSITION DES EXPRESSIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES ET UNE APPLICATION A LA THÉORIE DES SYS- TÈMES D'ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES ;

Par M. MAURICE JANET.

1. Appelons « expression différentielle linéaire d'ordre p en u » toute somme de la forme

/ s V» ^-HX,+...-KX»^

y(^=^aa^.^^^^-^, a

où les a sont des fonctions des *r, et où

o ^ ai -+- w.î +...-+- a^ ^ /?.

Une telle expression correspond à un polynôme d'ordre p à n variables, dont les coefficients dépendent de n paramètres.

Nous poserons

Saa,aî...a„toal(^l...coatn= 9 ( ^ 1 , MS, . . •, ^n ; ^i, x^ . . ., Xn).

Soient donnés les polynômes y, ^ correspondant à deux expres- sions différentielles linéaires 9, ^. Comment obtiendra-t-on le polynôme correspondant à ^ (9) ? Quand ^ se réduit à co^ &)^... ci);3", la réponse résulte immédiatement de la formule de Leibnitz qui donne la dérivée d'un produit

. ^P^-^cp _ v r y p p ^ p^p.^...-^^,,^

0 ^^...^,3" -^[^^•••^ ^^...^

x (O^+^-P^^'-P-- ... ^^+?"-PW^,

où ^ indique qu'il faut donner aux p tous les systèmes de valeurs P

entières telles que pour chaque ( on ait

o ^ p ^ p ,

(3)

— 90 —

et où ^ a le même sens que dans l'expression de 9. On peiit a

écrire la formule précédente

^^...^y ^ ^ ^ , ^ ^...-.p^

^P1^2...^71 ^ ^ ^ P" 1 2 • • • " ' / ( - ^P....^^

^l 1 ^p.4-p,+...-t-p,^^P.^^ . , ^ ^P^-

^ P ltp 2f. . • p / ^ ! ^ c o P ' ^ c o ^ . ^ P "

p 1 2 - /(

^?t+p2-+-..-l-P«C?

^1 ... àx^ '

Si d'ailleurs un des p était supérieur au (3 de même indice, le terme correspondant s'annulerait de lui-même; on peut donc étendre le signe ï à tous les systèmes de valeurs positives (ou nulles) des p.

Si ^ == ^^.^...^ûû131^2. . . of/1, il suffira, pour obtenir l'expres- sion de ^ ( 9 ) de multiplier par 6^ ^...^ le premier et le dernier membre de l'équation ( i / et de faire la somme de toutes les expres- sions analogues.

D^où la formule simple :

(2) 4^= V l ^4-p.4-...+p4 ^P^----^ .

^J p i î p a ! ... p,J (W'(W<...d(»)P» ôx^^àx^ . . . ^ F " *

0 1a '* » "a /t

2. Considérons maintenant un système quelconque d'équations aux dérivées partielles à une inconnue, linéaire sans seconds membres. On peut déduire de ces équations, par dérivations, multiplications par fonctions des variables, et additions, une infi- nité d'équations (E) conséquences du système (<) .

Considérons l'ensemble des termes d'ordre le plus élevé de l'une quelconque de ces équations; cet ensemble X ( ^ ) correspond à un certain polynôme homogène en c«), X. 11 est clair que toutes ces formes X constituent un module. C'est un module (2) de formes

(l) Les équations données sont bien entendu comprises dans les ( E ) .

(3) On dit qii'im système de formes en (Oi^.. .G),,, à coefficients fonctions de x^, x^ ..., x^ constitue un m o d u l e si, quelles'que soient les formes F^, F^, .••F\ du sys- tème, toute forme A, F^ + A ^ F ^ - + - . . . + A ^ F^ où les A sont des formes en M à coefficients fonctions de x, fait aussi partie du système.

(4)

— 91 —

en &), dont les coefficients sont des fonctions des x. Mais ce n'est / ) a s un module quelconque de cette espèce. Nous allons démontrer en effet que si <î>, W sont deux formes quelconques du module

la forme

^( àW aï aï à^\

^\àwi ôxi à^i à x i )

appartient au module.

C» est l'ensemble des termes d'ordre le plus élevé/? d'une cer- taine expression différentielle linéaire 9 déduite par dérivations, multiplications par fonctions des x^ additions, des premiers membres des équations données. On en peut dire autant en remplaçant respectivement <ï>, <p, p dans la phrase précédente par y, ^, q .

Inéquation 4 ^ ? ) — P ^ ) ^0 ^alt nécessairement partie des équations (E). Il est clair que cette équation est au plus d'ordre p -h q — i. L'ensemble des termes d'ordre p + q — i de ^ ( ? ) est d'ailleurs le même d'après la formule (2) que l'en- semble des termes d'ordre p + q — i de

T~ Y1 û^ Û-Q

()(x>i à Xi

^-'2^

et par suite l'ensemble des termes d'ordre p-\-q — i~de ^(9) — ?(^) est le même que celui des termes d'ordre p-\-q — i de

^ / à^ ày ch à'if \ j^ \^i à Xi ôw i àx.i)

mais -J- est d'ordre q — i , -:-—• d'ordre p .

à Xi •* ' à^i l _________

L'ensemble des termes d'ordre p + q — i d e ^ ( c p ) — ^^p) est

donc

\( à^ à^ ___ à^ àW\

^uà\()wi àxi à^i à x i )

Cela suffit à établir la proposition annoncée.

Cette démonstration est à rapprocher de celle qui a permis à M. Gtinther de prouver que le système d'équations du premier ordre^ auquel doivent satisfaire les multiplicités caractéristiques à n — i dimensions d'un système d'équations aux dérivées par- tielles quelconque^ est, en général, complètement intégrable.

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