• Aucun résultat trouvé

38 18. 9. 2013

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "38 18. 9. 2013"

Copied!
36
0
0

Texte intégral

(1)

Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

Bulletin des médecins suisses

Bollettino dei medici svizzeri Schweizerische Ärztezeitung

Editores Medicorum Helveticorum

Editorial 1421

Pas de liberté sans règles

FMH 1423

Effets de SwissDRG sur les soins ambulatoires

Tribune: entretien sur la création du Swiss Brain Council 1447

«Es ist zentral, eine verständliche Sprache zu sprechen»

Horizons 1461

La jeune génération doit tout réinventer

«Et encore…» par Erhard Taverna 1464

La grande prospection

38

18. 9. 2013

(2)

S O M M A I R E

FMH

Editorial

1421 Pas de liberté sans règles Werner Bauer

SwissDRG

1423 Effets de SwissDRG sur les soins ambulatoires

Michael Lobsiger, Timo Tondelli, Wolfram Kägi, Stefan Felder

Sur la base des données fournies par une grande compa- gnie d’assurance, les auteurs ont analysé les transferts d’activités entre les secteurs stationnaire et ambulatoire.

Cela a permis d’esquisser une première tendance, avant de procéder aux analyses approfondies.

1426 Nouvelles du corps médical

Organisations du corps médical 1428 Un jubilé attestant d’une histoire et SSDV

d’une performance impressionnantes Jürg Hafner

La Société suisse de dermatologie et vénéréologie fête cette année son 100e anniversaire.

Autres groupements et institutions Swisstransplant

1429 Don d’organes:

à vous d’améliorer la situation Franz Immer

Il manque 1268 organes en Suisse. Swisstransplant sou- haite améliorer la situation et a donc lancé une cam- pagne de sensibilisation à la mi-septembre. Quels en sont les tenants et aboutissants et pourquoi Swisstrans- plant mène-t-elle sa campagne dans l’environnement immédiat des hôpitaux?

Autres groupements et institutions Ligue suisse contre le cancer

1432 Brustkrebs: Eine Anziehpuppe erleichtert Gespräche zwischen Eltern und Kindern Sabine Jenny

La Ligue suisse contre le cancer propose un nouvel outil pour aider les enfants à parler avec leur maman de sa maladie au quotidien. «Madame Tout-

Le-Monde» permet aux enfants d’appré- hender de manière ludique l’évolution de

la maladie et le déroulement des traite- ments.

Courrier

1433 Courrier au BMS

FMH Services

1434 Tiefere Prämien für Sie und Ihre Mitarbeiter

FMH Insurance Services

1435 Zahlungseingang pünktlich FMH Factoring Services

1436 Emplois et cabinets médicaux

Tribune Interview

1447 «Es ist zentral, eine verständliche Sprache zu sprechen»

Bruno Kesseli

Le Swiss Brain Council nouvellement créé est une orga- nisation nationale qui réunit non seulement des groupes d’intérêts des domaines de la neurologie cli- nique et des neurosciences, mais aussi des organisations de patients. Dans cet entretien, Jürg Kesselring, son pré- sident, précise l’esprit du Swiss Brain Council.

Point de vue

1450 Recovery – ein neuer Behandlungsansatz in der Psychiatrie

Michael Kammer-Spohn

Information, implication, autodétermination et liberté de choix, reconnaissance du potentiel d’évolution: voici les quatre valeurs clé de l’approche psychiatrique présentée dans cet article.

1453 Spectrum

(3)

S O M M A I R E

Rédaction

Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Prof. Dr Samia Hurst Dr Jean Martin lic. oec. Anna Sax, MHA Dr Jürg Schlup (FMH) Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna

lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Rédaction Ethique

Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.

Prof. Dr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Rédaction Histoire médicale Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. Anna Sax, MHA Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn (FMH) Managing Editor Annette Eichholtz M.A.

Secrétariat de rédaction Elisa Jaun

Adresse de la rédaction

EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle

Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: redaction.bms@emh.ch Internet: www.bullmed.ch Editeur

FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 170, 3000 Berne 15

Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Courriel: info@fmh.ch

Internet: www.fmh.ch Production Schwabe AG, Muttenz Marketing EMH

Dr Karin Würz, responsable marketing et communication Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: kwuerz@emh.ch

Annonces Publicité Dr Karin Würz

Cheffe placement des annonces Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: kwuerz@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

Immeubles/Divers»

Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»

FMH Consulting Services Office de placement

Case postale 246, 6208 Oberkirch Tél. 041 925 00 77, fax 041 921 05 86 Courriel: mail@fmhjob.ch Internet: www.fmhjob.ch

Abonnements Membres de la FMH

FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Abonnements EMH

EMH Editions médicales suisses SA Abonnements, Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 75, fax 061 467 85 76 Courriel: abo@emh.ch

Abonnement annuel: CHF 320.–, porto en plus

© 2013 by EMH Editions médicales suisses SA. Tous droits réservés. Toute reproduction d’article, y inclus électroni- quement et la traduction, en totalité ou par extrait, est soumise à l’autorisation écrite des éditions.

Paraît le mercredi ISSN 1661-5948

ISSN 1424-4012 (édition électronique)

I M P R E S S U M

Horizons

Sous un autre angle

1454 Freiheit, Gleichheit, Treue Thomas Schlich

La Société suisse de chirurgie fête cette année son 100e anniversaire. Pour marquer l’événement, le BMS a décidé de publier deux articles sur des sujets chirurgicaux. Voici le premier consacré à l’histoire de la médecine et au groupe de travail pour les questions d’ostéosynthèse avec ses spécificités tout helvétiques. Le second article, qui paraîtra dans la prochaine édition, traitera de la ques- tion des études cliniques en chirurgie.

1457 Desperately seeking … oder P wie Peripherie Dominik Heim

Un peu de glamour dans le BMS où il sera question de Madonna et de la pénurie de médecins en périphérie: un sujet bien moins people.

1458 Dana Zátopek Adolf Jens Koemeda

Vous souvenez-vous d’Emil Zátopek? Il a raflé trois mé- dailles d’or lors des Jeux olympiques de 1952 et ce ne furent de loin pas

ses seuls exploits.

L’auteur a rendu visite à sa femme, Dana, qui a elle aussi été cham- pionne olympique en gagnant la médaille d’or au lancer du javelot.

Depuis, son jave- lot s’est trans- formé en manche à balai.

Horizons

Notes de lecture

1461 La jeune génération doit tout réinventer Jean Martin

Jean Martin présente le livre «Petite Poucette» du philoso- phe et historien Michel Serres. Le nom «Petite Poucette» se réfère à la jeune génération qui «travaille du pouce» sur des smartphones et autres tablettes. Cette génération vit-elle dans un monde trop virtuel sans véritable con- naissance du monde réel?

Vitrine 1463 Feierabend

Anja Kathi Moor

Mettez-vous à la place du patient qui attend son méde- cin. Cela se passe-t-il vraiment comme dans le présent poème?

Et encore…

1464 La grande prospection Erhard Taverna

On ne peut pas reprocher grand-chose aux chercheurs d’or, mais qu’en est-il de la prospection des données ou du «Data Mining» en langage informatique? Un gigan- tesque volume de textes est scanné, puis trié selon des modèles sémantiques, lexicaux et syntaxiques. Les don- nées privées n’y échappent pas, or qui ose s’en indigner?

Anna

Deutsche Fotothek

(4)

E d i t o r i a l

F M H

Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38

1421

Nous découvrons régulière- ment des lois et des règle- ments qui nous étonnent ou nous exaspèrent car derrière eux se cachent une main éta- tique, et bien souvent une cer- taine volonté de contrôler nos faits et gestes. Les administra- tions, employeurs, assurances et autres organisations riva- lisent également d’imagina- tion pour édicter des directives lorsqu’il s’agit de canaliser et de réglementer nos activités.

Aux quatre coins du monde, une pléiade de dispositions incompréhensibles est à l’œuvre: en Californie, les femmes vêtues d’un tablier de cuisine ne sont pas autorisées à conduire une voiture. A Los Angeles, gare à celui qui donne le bain à deux bébés en même temps, c’est interdit. Au Kansas, attraper les poissons avec les mains est aussi prohibé que la chasse aux canards avec des mulets. En Allemagne, vous de- vez être en possession d’une autorisation officielle si vous souhaitez vous baigner dans les canaux des eaux usées. En Grande Bretagne, une loi stipule que le monstre du Loch Ness, s’il existe, est une espèce protégée. Et enfin, en Angle- terre, un timbre à l’effigie de la reine ne doit pas être apposé la tête en bas sur une enveloppe.

Alors que ces paragraphes saugrenus et superflus repré- sentent une face de la dynamique réglementariste, c’est un autre aspect de la question qui motive mon propos.

L’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) se voit occasionnellement reprocher une bureaucratie débordante et une avalanche de règlements, ce qui provoque la plupart du temps de la colère: la colère de de- voir attendre trop longtemps l’octroi de son titre de spécia- liste; la colère du responsable d’une clinique qui trouve que la reconnaissance de son établissement de formation prend trop de temps ou ne répond pas à ses souhaits; la colère des organisateurs ou des participants à des cours de formation continue qui ne sont pas d’accord avec le nombre de crédits attribués ou qui estiment que la nécessité d’un justificatif est aussi indigne qu’inacceptable.

La vocation première de cet éditorial n’est pas d’assurer que les responsables de l’ISFM font tout leur possible pour un traitement rapide et allégé des demandes. Accessoirement, il faut aussi mentionner la surcharge de travail à laquelle doivent faire face les délégués des sociétés de discipline qui

évaluent toutes les demandes selon un système de milice.

Mais nous cherchons des solutions. En revanche, il s’agit pour moi ici de préciser que beaucoup ne comprennent souvent pas l’importance de régulations appropriées et de processus réglementés afin de maintenir le plus haut niveau possible de liberté et d’autonomie, et ce notamment aussi dans la formation postgraduée et la formation continue.

En Suisse, l’organisation de la formation postgraduée revient aux médecins. Cependant, faut-il le rappeler, l’ISFM répond à un mandat de la Confédération, les titres de spécia- liste étant aujourd’hui des titres d’Etat, et les cursus de forma- tion postgraduée accrédités par le DFI. Ainsi, il est évident que ces titres et ces reconnaissances ne peuvent pas être dis-

tribués comme des places gratuites de cinéma. Vous me direz que la plupart des établissements de formation fourniraient également un excellent travail sans un concept formel de for- mation et sans visite, et que la majorité des demandes de titre seraient correctes. Mais nous devons garantir, et aussi justi- fier, la qualité de la formation, des objectifs de formation accessibles, l’égalité juridique et la comparabilité des cursus.

Pour y arriver, nous n’avons pas besoin de nous encombrer de paragraphes inutiles mais nous devons établir clairement les programmes, uniformiser les processus et rester raisonnables en matière de contrôle. Si tel n’était pas le cas, nous risque- rions le reproche de ne pas assumer notre responsabilité, et le mandat de la formation ne serait plus entre les mains des médecins.

Il en va de même pour la formation continue, dont l’orga- nisation est aujourd’hui du ressort des médecins. Si elle est toute naturelle et obligatoire pour les pilotes, les ambulan- ciers ou encore la police, certains médecins estiment ne pas avoir besoin de cet arsenal ni de ce «jardin d’enfants» parce qu’ils sont en mesure d’approfondir eux-mêmes leurs connaissances. Mais cette critique ne tient plus. Certaine- ment pouvons-nous encore améliorer les systèmes mais si nous ne montrons pas de manière crédible que nous prenons la formation continue au sérieux, d’autres prendront notre place pour formuler les règles et les directives.

La liberté implique des devoirs auxquels il s’agit de répondre par une réglementation appropriée, alors que la liberté infinie échoue sur les rives de la contrainte.

Dr Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)

Pas de liberté sans règles

Le plus haut niveau possible de liberté et d’autonomie repose sur des régulations appropriées et des processus réglementés.

Si nous ne montrons pas de manière crédible que nous prenons la formation continue au sérieux, d’autres

formuleront les règles à notre place.

(5)

Editores Medicorum Helveticorum

1423

S w i s s D R G

F M H

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38 Enoncé du problème

L’analyse longitudinale a pour but de vérifier si l’introduction de la rémunération au forfait par cas des traitements stationnaires aigus (SwissDRG) a une influence sur la répartition du travail entre les sec- teurs stationnaire et ambulatoire, notamment sur les prestations (individuelles) fournies en amont ou en aval d’un traitement stationnaire. Servent ici d’indi- cateurs, le nombre de consultations ambulatoires données au cours d’une période déterminée avant et après le traitement stationnaire ainsi que les points tarifaires facturés à cet égard. La figure 1 offre une re- présentation graphique de la situation. La période de temps examinée varie entre 5, 10 et 20 jours. En outre, une différenciation entre traitement ambula- toire à l’hôpital et en cabinet médical ainsi qu’entre médecin de famille et spécialiste est possible.

Données et méthode

La présente analyse se fonde sur les données relatives à la demande de prestations médicales de près de 68 000 assurés de Helsana Assurance-maladie, qui ont reçu des soins stationnaires au moins une fois au 2e trimestre en 2010, 2011 ou 2012**. En revanche, la demande de prestations ambulatoires par des assurés sans séjour stationnaire n’a pas été examinée.

Pour identifier l’effet de la rémunération au for- fait par cas sur la demande de prestations ambula- toires avant ou après un traitement hospitalier, il convient de prendre en considération le fait que la rémunération des soins stationnaires aigus différait de canton à canton avant l’introduction de Swiss- DRG au 1er janvier 2012. Dans toute la Suisse orien- tale et dans le canton de Fribourg, on appliquait une tarification des processus et prestations (PLT). Dans les deux Bâles, le canton de Soleure et celui de Lu- cerne, les hôpitaux de soins aigus étaient rémunérés selon des forfaits journaliers (FJ) pour les coûts de

traitement des patients. Le canton d’Argovie repré- sentait un cas particulier. En effet, alors que l’Hôpital cantonal d’Aarau avait recours, comme base de rémunération, à un modèle de cheminement intégré du patient (MCIP) qu’il avait lui-même développé, dans tous les autres hôpitaux publics ou subvention- nés par les pouvoirs publics en Argovie, on facturait selon des forfaits par division (ABP). Il est intéressant de noter que, déjà avant l’introduction de SwissDRG, une grande partie des cantons de Suisse romande, centrale et méridionale utilisaient des forfaits par cas liés au diagnostic (AP-DRG). Dans ce contexte, on est quasiment face à une situation dans laquelle les can- tons AP-DRG serviraient de groupe de contrôle, en utilisant une méthode fondée sur les «écarts dans les différences» (difference in difference). Celle-ci consiste à comparer les différences entre les régions AP-DRG et les régions disposant d’un autre système de rémuné- ration, avant et après l’introduction de SwissDRG.

Ainsi, il est possible de tenir compte d’une tendance générale (indépendante du système de rémunéra- tion) à une plus grande quantité de prestations am- bulatoires et des différences non observables entre les systèmes de rémunération (pour autant que ces différences restent constantes sur la durée). Par ail- leurs, une régression multivariée nous permet de contrôler toute une série de facteurs influents tels que les caractéristiques des patients (entre autres, fac- Michael Lobsiger a,

Timo Tondelli b, Wolfram Kägi a, Stefan Felder b

a B,S,S. Conseil économique, Bâle

b Département «Health Economics», WWZ, Université de Bâle

* Une version détaillée de ce rapport intermédiaire effectué sur mandat de la FMH et de H+ dans le cadre de la recherche concomitante en rapport avec l’introduction de SwissDRG est disponible sous www.fmh.ch → Tarifs hospitaliers → Recherche concomitante.

** Nous remercions Helsana Assurance-maladie SA pour les données mises à disposition ainsi que Mathias Früh d’Helsana Assurance- maladie SA pour son aide à la préparation des données.

Correspondance:

FMH / Département Tarifs et économie de la santé pour les médecins hospitaliers Froburgstrasse 15 CH-4600 Olten Tél. 031 359 11 11 Fax 031 359 11 12

Effets de SwissDRG sur les soins ambulatoires*

Figure 1

Les prestations dans le domaine ambulatoire en amont et en aval.

Durée du traitement Traitement en

amont (ambulatoire)

Traitement en (ambulatoire)aval Séjour à

l’hôpital (stationnaire)

Les transferts d’activité entre le secteur stationnaire et les soins ambulatoires sont fréquents. Les pressions économiques ainsi que le nouveau financement hospitalier sont susceptibles de générer des mouvements encore plus accentués entre les acteurs du système de santé. Après un premier état des lieux sous l’ancien régime, marqué par la coexistence de multiples systèmes de rétribution des hôpitaux et publié il y un an, les auteurs ont maintenant pu analyser l’évolution des habitudes après l’introduction de SwissDRG sur la base des données d’un grand assureur et nous présentent leurs résultats dans cet article. S’il n’y a pas de change- ments massifs, on peut néanmoins déjà observer certaines tendances.

Une étude plus détaillée sera effectuée secondairement, après l’obtention des chiffres officiels de la statis- tique des hôpitaux émis par l’OFS et en recourant aux informations disponibles chez New Index au sujet des médecins en pratique libre.

Dr Pierre-François Cuénoud, vice-président de la FMH, responsable du domaine Tarifs et économie de la santé pour les médecins hospitaliers

(6)

S w i s s D R G

F M H

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38

1424

Editores Medicorum Helveticorum

teurs sociodémographiques, situation contractuelle, degré de gravité, PCG) ainsi que celles des hôpitaux (type d’hôpital, case-mix des patients traités, etc.).

Résultats: nombre de consultations

Le tableau 1 présente le nombre de consultations dans le secteur ambulatoire avant et après traitement stationnaire, pour les périodes de 5, 10 et 20 jours.

A titre de comparaison, la première ligne indique la moyenne des consultations en amont et en aval pour le système tarifaire SwissDRG.

Les résultats montrent qu’après l’introduction de SwissDRG, les consultations ambulatoires ont aug- menté dans les régions qui avaient recours aux sys- tèmes PLT et FJ, en comparaison avec les cantons uti- lisant le système AP-DRG. Pour la période de 20 jours, l’augmentation est respectivement de 6.4 % (PLT) et de 5.6 % (FJ). On peut constater une hausse des consultations pour toutes les périodes; comme on pouvait s’y attendre, les effets sont moindres sur les périodes plus courtes.

La distinction entre avant et après le traitement stationnaire met en évidence une plus forte augmen- tation des consultations ambulatoires en amont du séjour stationnaire dans les régions ayant recours aux systèmes PLT et FJ, après l’introduction de Swiss- DRG, alors qu’on constate une plus forte augmenta-

tion des consultations ambulatoires après le séjour hospitalier dans les régions qui facturaient aupara- vant avec des forfaits journaliers.

De plus, les résultats montrent que c’est en pre- mier lieu le secteur de la pratique privée ambulatoire qui est concerné par les transferts. Par contre, il n’y a pas d’effets significatifs visibles pour le domaine am- bulatoire hospitalier. Ces résultats se fondent sur des évaluations effectuées avec une période de 20 jours.

Pour les médecins de famille, il n’y a guère d’élé- ments indiquant une hausse des consultations après l’introduction de SwissDRG. Mais chez les spécia- listes, les régions facturant anciennement avec les systèmes PLT et FJ enregistrent, par rapport au système AP-DRG, une forte hausse des consultations avant et après un traitement stationnaire.

Nombre de points tarifaires facturés

Le tableau 2 résume les résultats concernant les points tarifaires facturés pour les périodes de 5, 10 et 20 jours. A titre de comparaison, la ligne ø SwissDRG donne la moyenne des points tarifaires facturés avec le système tarifaire SwissDRG. L’analyse distingue entre points TARMED et point TARMED + points des analyses de laboratoire.

Les coefficients évalués montrent une augmenta- tion des coûts après l’introduction de SwissDRG.

Toutefois, les effets ne sont pas significatifs, hormis une exception (FJ pour la période de 5 jours). Pour la période de 20 jours, l’augmentation est respective- ment de 3.5 % (PLT) et de 2.8 % (FJ) pour les points TARMED et de 5.5 % (PLT) et 3.2 % (FJ) pour les points TARMED + points des analyses de laboratoire.

Pour la période de 20 jours, la distinction entre les domaines ambulatoires en amont et en aval ne change en principe rien à l’affirmation donnée plus haut. Les effets ne sont pas significatifs. En considé- ration des deux autres périodes (5 et 10 jours), on n’observe un coefficient significativement positif que pour le système de rémunération FJ dans la période de 5 jours et les traitements en aval (points tarifaires TARMED + points des analyses de labora- toire) et pour le système de rémunération PLT dans la période de 10 jours et les traitements en aval (points tarifaires TARMED + points des analyses de labora- toire).

De plus, les résultats montrent que c’est le do- maine de prestations ambulatoire en cabinet médical qui est avant tout concerné. En particulier dans les régions facturant anciennement avec un système de forfaits journaliers (FJ), on constate des hausses de coûts significatives après l’introduction de Swiss- DRG, tant pour l’ensemble que si l’on différencie entre amont et aval (période de 20 jours). Pour les régions qui utilisaient auparavant le système PLT, les coefficients évalués indiquent également une aug- mentation des coûts. Toutefois, les effets ne sont pas significatifs, sauf en ce qui concerne l’effet sur le sec- teur ambulatoire après traitement stationnaire. Dans Tableau 1

Evolution des consultations en amont et en aval en comparaison avec SwissDRG (période: 5, 10 et 20 jours).

Ambulatoire en amont et en aval

Période 5 jours 10 jours 20 jours

ø SwissDRG 1,23 2,33 3,98

PLT 0,077* 0,157** 0,229**

FJ 0,106*** 0,173*** 0,255***

Remarque: * / ** / *** significatif au niveau 10 % / 5 % / 1 %.

Systèmes tarifaires: PLT: tarification des processus et prestations, FJ: forfaits journaliers.

Tableau 2

Evolution des points tarifaires en amont et en aval en comparaison avec SwissDRG (période: 5, 10 et 20 jours).

Ambulatoire en amont et en aval

Période 5 jours 10 jours 20 jours

Points tarifaires TARMED

ø SwissDRG 207,4 392,8 677,9

PLT 9,81 15,09 23,94

TP 16,04* 14,30 18,62

Points tarifaires TARMED + points des analyses de laboratoire

ø SwissDRG 244,5 460,1 788,2

PLT 15,17 25,65 43,01

FJ 19,36* 17,44 25,14

Remarque: * / ** / *** significatif au niveau 10 % / 5 % / 1%.

Systèmes tarifaires: PLT: tarification des processus et prestations, FJ: forfaits journaliers.

(7)

S w i s s D R G

F M H

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38

1425

Editores Medicorum Helveticorum

le secteur ambulatoire hospitalier, on ne constate pas d’effets significatifs.

De (faibles) éléments indiquent une augmenta- tion significative des points tarifaires facturés par le groupe des médecins de famille, dans les cantons où l’on facturait autrefois avec le système FJ. Cela vaut aussi bien pour le domaine ambulatoire en amont que pour celui en aval. Par contre, pour le groupe des médecins spécialistes, les effets montrent une hausse des coûts significative pour les régions qui utilisaient auparavant un système de forfaits journaliers (en amont et en aval) ainsi que pour celles utilisant au- trefois un système PLT (en aval).

Résumé

Les effets de l’introduction de SwissDRG font l’objet d’une analyse longitudinale portant sur les transferts partiels de la prise en charge stationnaire vers les soins ambulatoires. Pour ce faire, un fichier de don- nées complet de Helsana Assurance-maladie est à disposition. Pour l’analyse, une approche du type

«écarts dans les différences» a été choisie. Il s’agit en fait de comparer les différences entre les régions (an- ciennement) avec AP-DRG et les régions disposant (autrefois) d’un autre système de rémunération, avant et après l’introduction de SwissDRG. L’observa- tion se limite aux régions qui utilisaient les systèmes PLT et FJ.

Par rapport aux cantons utilisant le système AP- DRG, les consultations ambulatoires ont augmenté après l’introduction de SwissDRG, dans les régions qui avaient recours aux systèmes PLT et FJ. Pour les cantons qui, avant 2012, facturaient selon le système PLT, l’effet de SwissDRG est plus grand pour les consultations situées en amont que pour celles situées en aval. Et, pour les cantons qui, avant l’in- troduction de SwissDRG, avaient recours au système tarifaire FJ, l’effet sur les domaines en amont et en

aval est à peu près le même. Les effets portent princi- palement sur les prestations ambulatoires fournies en cabinet médical. Pour les spécialistes, on observe des effets significatifs; le nombre de consultations augmente plus fortement que dans les cantons qui utilisaient le système tarifaire AP-DRG avant l’intro- duction de SwissDRG.

Par rapport au système AP-DRG, on ne constate dans l’ensemble aucune augmentation significative des points tarifaires facturés en ambulatoire. Pour les traitements après un séjour hospitalier, seules les pé- riodes de 5 jours (FJ et PLT) et de 10 jours (PLT, seule- ment TARMED + points des analyses de laboratoire) enregistrent des coefficients significativement posi- tifs. Une analyse différenciée entre cabinets médi- caux et secteur ambulatoire hospitalier montre que, dans la pratique privée ambulatoire, il y a une plus forte augmentation des points tarifaires facturés que dans le système AP-DRG. Dans le domaine ambula- toire hospitalier, on ne constate pas d’effet significa- tif. Des éléments indiquent une hausse des coûts chez les médecins de famille des cantons qui rému- néraient selon des forfaits journaliers. S’agissant des spécialistes, des éléments probants existent pour une augmentation des coûts dans le domaine en amont et en aval dans les cantons qui, avant 2012, factu- raient selon des forfaits journaliers, ainsi que pour une augmentation des coûts dans le domaine en aval dans les cantons qui utilisaient le système tarifaire PLT avant l’introduction de SwissDRG.

Une prochaine étape consistera à évaluer les données de la statistique médicale des hôpitaux et de la statistique des hôpitaux (OFS) ainsi que les don- nées de New Index. A cette occasion, l’accent sera mis sur l’aspect du transfert global de traitements du secteur stationnaire au secteur ambulatoire et en sens inverse.

Sujets d’actualité du forum

Venez débattre avec nous!

Dans la rubrique forum nous présentons régulière- ment des sujets d’actua- lité politique, économique et scientifique ayant trait au système de santé.

Donnez votre avis ou commentez les affirmations de vos confrères. Pour accéder au forum:

www.bullmed.ch/forum/

(8)

Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38

1426

Personalien

Praxiseröffnung /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

BL

Bernhard Anton Bader,

Praktischer Arzt, Hauptstrasse 39, 4450 Sissach

TG

Till Afflerbach,

Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, Rheinstrasse 11, 8500 Frauenfeld

Todesfälle / Décès / Decessi Joseph Zihlmann (1924), † 11. 8. 2013, Spécialiste en médecine interne générale, 1752 Villars-sur-Glâne 2

Heidi Landolt-Ziegler (1923), † 16. 8. 2013, 8142 Uitikon Waldegg

Blaise Volet (1924), † 20. 8.2013,

Spécialiste en gynécologie et obstétrique, 1222 Vésenaz

Hans Rudolf Hunziker (1936), † 28. 8. 2013, Facharzt für Kardiologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 3550 Langnau im Emmental Stefan Zurbriggen (1939), † 2. 9. 2013, Facharzt für Radiologie, 3900 Brig

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied in un- selbständiger Tätigkeit hat sich angemeldet:

Anne vom Berg, Fachärztin für Chirurgie FMH, Spital Netz Bern Tiefenau, Tiefenaustrasse 112, 3004 Bern

Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Caroline Buri, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie FMH, Halteneggweg 3, 3145 Nie- derscherli

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen in- nerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung

Sujets actuels de forum

Joignez la discussion en ligne sur www.saez.ch

Prof. Dr Peter Tschudi, Institut de médecine générale de l’Université de Bâle

Médecine générale: y a-t-il une toile de sauvetage?

Afin d’asseoir durablement le métier de médecin de premier recours, il faut notamment le valoriser. Sans délai!

Prof. Dr David Holzmann, directeur suppléant de la clinique d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale de l’Hôpital universitaire de Zurich

Révision de la Loi sur les épidémies

Que doit en dire le corps médical?

Prof. Dr Thierry Carrel, directeur de clinique

Service de chirurgie cardiovasculaire de l’Hôpital universitaire de Berne, Hôpital de l’Ile

A la recherche d’indicateurs de qualité: comme les offices fédéraux font fausse route à partir d’une bonne idée

Rapport 2011 de l’OFSP sur les indicateurs de qualité des hôpitaux suisses: pourquoi l’éclat de la nouvelle transparence et d’une véritable comparabilité est trompeur.

F M H

Nouvelles du corps médical

(9)

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38

1427

Editores Medicorum Helveticorum

N o u ve l l e s d u c o r p s m é d i c a l F M H

schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist ent- scheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Gesellschaft der Ärztinnen und Ärzte des Kantons Solothurn Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder per 29.8.2013 haben sich angemeldet:

Dreifuss Markus, Facharzt für Kinder- und Ju- gendpsychiatrie und -psychotherapie FMH, Dornacherstr. 8, 4600 Olten

Ducommun Jean-Claude, Facharzt für Radiologie FMH, Gefässpraxis Solothurn, Zuchwilerstr. 41, 4500 Solothurn

Göbel Gyula, Facharzt für Oto-Rhino-Laryngo- logie FMH, Bahnhofstr. 16, 4702 Oensingen Herkert Norbert, Praktischer Arzt FMH, Gösger- str. 36, 5012 Schönenwerd

Hummel Johannes, Facharzt für Kardiologie und Allgemeine Innere Medizin FMH, Florastr. 14, 4600 Olten

Klarer Alexander, Facharzt für Intensivmedizin und Allgemeine Innere Medizin FMH, Bürger- spital Solothurn, IDIS, Schöngrünstr. 42, 4500 Solothurn

Pavlidis Dimitrios, Facharzt für Kinder- und Ju- gendmedizin FMH, GZ Schönenwerd AG, Bahn- hofstr. 13, 5012 Schönenwerd

Rodriguez Daniel, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, Medgate Health Center Solothurn, Luzernstr. 5–11, 4500 Solothurn

Schori Rolf, Facharzt für Allgemeine Innere Medi- zin FMH, Hausarztpraxis Dünnere, Bachstr. 18, 4614 Hägendorf

Tschager Christian, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin FMH, Emmenholzweg 33, 4528 Zuchwil

Tsogkas Georgios, Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe FMH, GZ Schönenwerd AG, Bahn- hofstr. 13, 5012 Schönenwerd

Vela Vicente, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin FMH, GZ Schönenwerd AG, Bahnhof- str. 13, 5012 Schönenwerd

Wolfensberger Patrick, Facharzt für Radio-Onko- logie/Strahlentherapie FMH, Radio-Onkologie Solothurn AG, Schöngrünstr. 42, 4500 Solo- thurn

Zosso Sascha, Facharzt für Neurochirurgie FMH, Rückenpraxis Solothurn RPS, Hauptbahnhof- str. 8, 4500 Solothurn

Einsprachen gegen diese Aufnahmen sind mit Begründung innert 10 Tagen seit Publikation beim Co-Präsidenten der Gesellschaft der Ärz- tinnen und Ärzte des Kantons Solothurn ein- zureichen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern

Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft haben sich für die Sektion Stadt gemeldet:

Huwyler Mirjam, Fachärztin für Urologie FMH, Urologik, Gemeinschaftspraxis Urologie Lö- wencenter, Zürichstrasse 5, 6004 Luzern Stephan Steuer, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin FMH, Zentrum für Notfallmedizin ZNF, Luzerner Kantonsspital LUKS, 6000 Luzern 16 Für die Sektion Gäu haben sich zur Aufnahme gemeldet:

Sandra Karrer, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie FMH, Praxis am Aabach, Sagi- weg 2, 6294 Ermensee

Stefan Portmann, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin FMH, Unimedica Ruswil, Rüediswiler- strasse 8, 6017 Ruswil

Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Pu- blikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwa- nenplatz 7, 6004 Luzern.

Ärztegesellschaft Thurgau

Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau hat sich angemeldet:

Nathalie Anita Buadak-Lublovary, Allgemeine Innere Medizin, Hauptstrasse 118, 8274 Täger- wilen

Einsprachen gegen die Aufnahme sind inner- halb von 10 Tagen seit der Publikation beim unterzeichneten Sekretariat schriftlich zu er- heben.

(10)

Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38

1428

La Société suisse de Dermatologie et de Vénéréologie SSDV fête ses 100 ans

Un jubilé attestant d’une histoire et d’une performance impressionnantes

Cette année, la Société suisse de Dermatologie et de Vénéréologie fête ses 100 ans d’existence. Et elle fête même deux fois son anniversaire.

Le jour de la date de sa fondation, soit le 24 avril, a eu lieu à Genève lors des Rencontres romandes de Derma- tologie et Vénéréologie la «vraie fête d’anniversaire».

La deuxième et grande fête brillera de ses feux ce mois, du 18 au 20 septembre à Montreux, dans le cadre festif de la Réunion annuelle, en présence de tous nos invi- tés d’honneur en provenance du pays et de l’étranger (organisation: Prof. Dr M. Gilliet et l’équipe de Derma- tologie de la Clinique universitaire de Lausanne).

Pour marquer durablement l’événement, la SSDV publie à l’occasion du jubilé un ouvrage intitulé

«Spirit and soul of Swiss Dermatology and Venerol- ogy 1913–2013» et comptant 600 pages, qui donne une image vivante de notre discipline médicale.

Les maladies de la peau ont souvent de graves conséquences pour les patients touchés. Les illustra- tions historiques des siècles passés en donnent une idée impressionnante et, en principe, cette assertion n’a rien perdu de son actualité dans notre monde moderne. La dermatologie et vénéréologie est une

«discipline d’organe» par excellence. Elle réunit de façon exemplaire des principes relevant de la méde- cine interne et de la chirurgie, et touche «sur 360°» à toutes les autres spécialités médicales. Cette variété est l’une des caractéristiques de notre discipline.

Deux changements de paradigme ont modifié fondamentalement la dermatologie et la vénéréo- logie au cours des 100 dernières anneés. Durant les années quarante, les antibiotiques furent découverts et l’application clinique a été introduite. Jusqu’à ce moment-là, la dermatologie était très marquée sous tous les aspects, et spécialement dans la thérapie en milieu stationnaire, par les maladies infectieuses sexuellement transmissibles, pour lesquelles il y eut soudain une thérapie efficace à disposition en mode ambulatoire. Le deuxième changement de paradigme

est tout récent. Avec l’immense développement de la biologie moléculaire et de l’immunologie, la physio- logie pathologique moléculaire a fait son entrée au cours des vingt dernières années dans la dermato- logie, placée jusqu’alors sous le signe de la morpholo- gie, et a donné un nouveau visage à nombre de mala- dies. L’organe qu’est la peau est assez aisément acces- sible à la recherche et s’est développé dans maints sujets scientifiques en un véritable organe modèle, d’où émanent aujourd’hui d’importantes impulsions pour la recherche médicale dans son ensemble.

Les questions de style de vie ont également in- fluencé et modifié notre spécialité. A cet égard, nous ne pensons pas tant à la dénommée médecine esthé- tique, mais bien plus à la puissante épidémie de can- cers de la peau dont nous mesurons à peine la pleine dimension. Le comportement qui a changé en ma- tière de loisirs à partir des années soixante doit être désigné comme le principal responsable de ce phéno- mène. Avec les spécialités orientées vers la chirurgie plastique et l’oncologie médicale, notre discipline a multiplié ses efforts dans le domaine de la dermato- chirurgie et de la dermatooncologie au cours des der- nières années, afin de pouvoir donner année après année la meilleure réponse possible au flot toujours croissant de patients atteints du cancer de la peau.

La dermatologie suisse jouit au plan internatio- nal d’un grand prestige et donne régulièrement des impulsions scientifiques d’avant-garde. Mais ce sont les patients qui sont le moteur de nos efforts, qui nous confient leur sort au plan de la santé. Si au- jourd’hui et à l’avenir nous réussissons à apporter un soutien efficace à nos patients, alors notre profession et notre vocation auront pris tout leur sens. C’est là notre plus grande motivation, en qualité de méde- cins – femmes et hommes – que de poursuivre dans notre voie, et c’est aussi l’immense rétribution im- matérielle par excellence de notre profession.

La SSDV remercie ici pour leur collaboration fructueuse ses disciplines voisines, qui sont plus de quarante, ainsi que les organisations profession- nelles qui les soutiennent; elle se réjouit à la perspec- tive des festivités joyeuses et amicales lors du week- end de septembre au Centre de congrès & musique à Montreux.

Jürg Hafner Président SSDV

Correspondance:

Prof. Dr Jürg Hafner Dermatologische Klinik UniversitätsSpital CH-8091 Zurich Tél. 044 255 25 33 Fax 044 255 89 88 juerg.hafner[at]usz.ch

La dermatologie suisse jouit d’un grand prestige et donne régulièrement des impulsions scientifiques d’avant-garde.

Références

– Spirit and soul of Swiss Dermatology and Venerology 1913–2013. Neuchâtel:

Editions Alphil; 2013).

ISBN 978-2-940489-46-6.

– The Challenge of Skin Diseases in Europe – Euro- pean Dermatology Forum Whitebook. 4th Ed. Berlin:

ABW Wissenschafts- verlag;2013.

ISBN 978-3-940615-38-1.

S S DV

O R G A N I S AT I O N S D U CO R P S M E D I C A L

(11)

Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38

1429

Don d’organes: à vous d’améliorer la situation

Il manque 1268 organes en Suisse. Soucieuse d’améliorer cette situation, Swisstrans- plant, la Fondation nationale suisse pour le don et la transplantation d’organes, a lancé mi-septembre une campagne nationale pour le don d’organes. Quelles en sont les raisons et pourquoi Swisstransplant mène-t-elle campagne dans les hôpitaux et dans les milieux qui gravitent autour de ceux-ci?

Les médias grand public ont relaté dernièrement qu’il existe en Suisse un besoin urgent d’organes de donneurs. Ils ont ainsi ravivé une controverse dont les retombées sont clairement visibles dans les com- mentaires des versions en ligne des articles corres- pondants. Nous les avons lus pour prendre la tempé- rature et identifier les malentendus. Vous serez de plus en plus confronté à ces arguments dans les pro- chains jours et les prochaines semaines, étant donné que nous avons commencé mi-septembre notre cam- pagne afin de sensibiliser la population sur le thème du don d’organes et de l’urgence du besoin.

En fait, je suis mort…

Il faut expliquer la campagne et son concept avant de traiter les idées reçues les plus fréquentes à propos de la médecine de transplantation. Pour la première fois, nous lançons une campagne nationale: dans les espace publiques, affiches et présence dans les hôpi- taux, les cabinets des médecins de famille et lors des congrès, distribution de documents informatifs et re- lations avec médias. Ainsi, nous empruntons volon- tairement une approche très directe: on voit des pho- tos de personnes dans la fleur de l’âge; rien n’évoque la maladie et la mort. Au-dessus des photos se trouvent des titres grands, tels que «Je suis mort de- puis 3 ans...» ou «Je suis mort depuis 5 mois...». On peut lire dans le texte supplémentaire: «... C’est vrai.

Mais quelqu’un était là pour me faire don de son or- gane, ce qui me permet d’être encore en vie.»

Où disparaît la volonté?

Une raison explique pourquoi nous souhaitons nous faire passer notre message dans les milieux des hôpi- taux et des cabinets médicaux: c’est là que l’on décide si la volonté du donneur se traduira par un don. L’an- née dernière, 37 organes au total ont été importés en Suisse alors que seulement sept organes de Suisse ont pu être attribués à un receveur étranger. Cette ten- dance existe depuis des années et continue de s’ag- graver: si 504 patients ont encore été transplantés en 2011 (y compris donneurs vivants), le nombre des pa- tients transplantés en 2012 ne s’élevait plus qu’à 453 (–10 %) et, sans les organes importés, à 416 (–17 %).

On pourrait en conclure que la population suisse

profite certes de la volonté de donneurs dans d’autres pays, mais qu’elle-même est trop peu dispo- sée au don, ce qui dénoterait un manque de solida- rité, pour ne pas dire de l’égoïsme. Or, ce n’est pas le cas. Notre population n’est généralement pas moins disposée au don que la population des pays voisins;

la disposition au don d’organes est au contraire éle- vée dans toutes les régions linguistiques. Pourtant, on estime qu’environ 300 donneurs potentiels dé- cèdent chaque année dans les unités de soins inten- sifs en Suisse. Ce nombre est plus de trois fois plus élevé que le nombre de donneurs signalés par les hô- pitaux (en 2012, il s’agissait de 89 donneurs en état de mort cérébrale). Même si les intensivistes en Suisse pensent donc plus souvent au don d’organes que la moyenne européenne, de nombreux don- neurs potentiels se perdent toutefois dans le proces- sus de don. La cause principale est de toute évidence un taux de refus important, s’élevant à 52 % (avec des variations dans les grands hôpi taux entre 23 % et 89 %), mais souvent également un manque de moyens dans les hôpitaux.

Arguments contre les idées reçues

Mener un entretien sur un possible prélèvement d’organes est une tâche difficile qui exige beaucoup de tact, notamment lorsque la décision ne peut plus être prise par la personne concernée elle-même.

Nombreux sont les Suisses qui n’ont toujours pas de carte de donneur d’organes, confrontant ainsi leurs proches, déjà plongés dans un immense chagrin, au défi de prendre une décision qui, selon eux, corres- pond à la volonté de la personne décédée, et ce dans l’urgence. On comprend que cette situation n’est pas idéale pour prendre des décisions rationnelles et il y a là un risque de perdre des organes malgré la volonté du donneur. Plus vous vous familiarisez, en tant que Franz Immer

Médecin spécialiste en chirurgie cardiaque et directeur de Swisstransplant

Correspondance:

PD Dr Franz F. Immer Swisstransplant Laupenstrasse 37 Postfach 7952 CH-3001 Berne Tél. 031 380 81 33 Fax 031 380 81 32

De nombreux donneurs

potentiels se perdent toutefois dans le processus de don.

S w i s s t r a n s p l a n t

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

(12)

S w i s s t r a n s p l a n t

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38

1430

Editores Medicorum Helveticorum

médecin, avec les objections et aux sensibilités à ce sujet ainsi qu’aux faits qui y sont liés, plus vous réus- sirez à rendre la discussion objective. Les objections les plus fréquentes sont les suivantes:

Objection 1: Une mort cérébrale ne signifie pas être mort

Les personnes n’appartenant pas au milieu médi - cal confondent souvent mort cérébrale et coma.

Lorsqu’elles lisent dans le journal des histoires de personnes qui se sont réveillées après des années de coma, elles en concluent que celles-ci auraient été as- sassinées si leurs organes avaient été prélevés. A l’in- verse du coma, la mort cérébrale est un état irréver- sible, et les prélèvements d’organes sont uniquement réalisés en cas de mort cérébrale. Une personne est en état de mort cérébrale lorsque son cerveau n’est plus irrigué et qu’il s’arrête de fonctionner de ma- nière irréversible. De l’extérieur, une personne en état de mort cérébrale ne se distingue pas d’une per- sonne inconsciente: sa peau est rose, sa cage thora- cique se soulève et s’abaisse, son cœur bat. Le sys- tème cardiovasculaire se maintient toutefois unique- ment grâce à des appareils de soins intensifs. Si on arrête la respiration artificielle, le cœur et la circula- tion s’arrêtent également. Deux médecins doivent prouver, indépendamment l’un de l’autre, la mort cérébrale. Pour la diagnostiquer, ils effectuent une série d’examens standardisés. Conformément à l’or-

donnance sur la transplantation d’organes, les exa- mens cliniques stipulés dans les directives de l’ASSM doivent être utilisés, ceux-ci se fondant sur sept signes cliniques. On contrôle par exemple si des réflexes de base, commandés par le cerveau, tels que le réflexe de toux ou le réflexe de déglutition, fonctionnent encore.

De plus, on vérifie que le patient ne recommence pas à respirer de lui-même lorsqu’on éteint le respirateur artificiel. La mort cérébrale est donc constatée avec certitude avant un prélèvement d’organes, et une mort cérébrale est une mort effective et irrémédiable, les organes ne pouvant être maintenus en vie qu’artifi- ciellement.

Objection 2: La transplantation d’organes est une prolongation des souffrances et non pas de la vie

Les patients transplantés doivent prendre des immu- nosuppresseurs tout au long de leur vie, ces médica- ments, comme tous les autres, ayant des effets indé- sirables. Il est erroné, ou plutôt prétentieux, de croire toutefois que ces effets indésirables sont si impor- tants qu’une transplantation d’organes n’entraînerait en fait pas une prolongation de la vie, mais unique- ment des souffrances. D’une part, notre expérience chez Swisstransplant montre que, chez la grande majorité des receveurs, une qualité de vie excellente est possible pendant des années. C’est d’ailleurs ce que nous souhaitons montrer avec les personnes au centre de notre campagne actuelle. D’autre part, considérer qu’il est mieux qu’une personne en souffrance meurt n’est défendable qu’au vu de sa propre vie et il est pré- tentieux ou du moins problématique de juger de la vie d’un autre. En tant que médecins, nous savons quelle volonté de vivre et quel amour de la vie animent un patient condamné s’il a une lueur d’espoir de pouvoir continuer à vivre grâce à un traitement. Seuls ceux qui l’ont vécu peuvent le comprendre: les personnes avec qui nous avons affaire tous les jours à Swisstrans- plant, parmi lesquelles 11 sont le visage de notre cam- pagne. Il s’agit ici de rappeler qu’il est de notre devoir de tout faire pour permettre à nos patients de conti- nuer à vivre. En d’autres termes, il convient de tout mettre en œuvre pour lutter contre les idées reçues afin de gagner un organe qui permet de prolonger la vie. En effet, comme tout autre domaine de la méde- cine, la médecine de transplantation continue éga- lement d’évoluer lorsqu’elle est appliquée, lors des transplantations. La qualité de vie des transplantés, nettement meilleure aujourd’hui qu’il y a encore quelques années, en est la preuve et des améliora- tions suivront encore.

Objection 3: La transplantation d’organes est contraire à l’éthique

Les réserves d’ordre éthique soulevées par la trans- plantation d’organes sont les plus difficiles à réfuter de manière rationnelle, car il s’agit ici d’une question fondamentale de l’existence humaine. L’«âme» d’une Pour sa campagne, Swisstransplant a choisi un approche

très direct.

(13)

S w i s s t r a n s p l a n t

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38

1431

Editores Medicorum Helveticorum

personne en état de mort cérébrale continue-t-elle à vivre? Est-il juste de se substituer au destin et de sau- ver la vie d’une personne en lui faisant profiter de la mort d’une autre personne? L’âme d’une personne peut-elle reposer en paix, si ses organes continuent de vivre dans une autre personne? Nous devons faire

avec ces questions, nous disposons «uniquement» des faits médicaux et ceux-ci prouvent clairement la mort cérébrale comme un événement irréversible, comme la mort qui nous définit comme personne. A l’in- verse, l’«âme» ne peut pas être mesurée, elle est diffé- rente pour chaque individu et chacun de ces concepts est légitime. Il serait faux et contre-produc- tif de vouloir influencer l’avis de patients pour les

«convaincre» du don d’organes. Par contre, il est de notre devoir d’informer ouvertement et clairement les proches d’une personne en état de mort cérébrale sur le don d’organes, notamment pour respecter la volonté de la personne décédée et pour soulager ses proches.

Parallèlement à ces préoccupations éthiques fondamentales, il faut également tenir compte de l’éthique en termes de justice: l’attribution des or- ganes est-elle équitable, c’est-à-dire qu’une personne riche et influente n’a-t-elle pas plus de chance de béné- ficier d’un don d’organes que le «citoyen lambda»?

Le scandale en Allemagne a étayé ces soupçons. En Suisse, il est cependant clairement établi que les struc- tures de Swisstransplant garantissent une répartition juste, reposant uniquement sur les critères des groupes d’experts en tenant compte de l’urgence, du bénéfice médical, du temps sur la liste d’attente et du besoin.

Conformément à l’ordonnance sur la transplantation d’organes,

les examens cliniques stipulés dans les directives de l’ASSM doivent être utilisés, ceux-ci se fondant sur sept signes cliniques.

Nous pouvons également assurer qu’on ne laisse pas mourir un blessé grave qui possède une carte de don- neur dans le but de prendre ses organes. Le don d’or- ganes est seulement possible en cas de mort cérébrale et si celle-ci a été confirmée par des médecins indé- pendants. De plus, les victimes d’accidents mortels

sont souvent si gravement blessées qu’elles perdent tout leur sang et que la question du don d’organe ne se pose même pas. Le don d’organes n’entre en ligne de compte que si les traitements n’ont aucune chance de succès et que le cerveau a cessé de fonctionner entièrement et de manière irréversible.

J’espère avoir réussi à montrer que le don d’organe ne pose pas de problème sur le plan éthique. Dans le quotidien professionnel, il convient également de le garder présent à l’esprit, de recueillir et de respecter la volonté du donneur potentiel de manière claire et transparente aux services des urgences et unités de soins intensifs: il s’agit là d’une condition pour offrir aux personnes sur liste d’attente la chance d’une deu- xième vie. Merci beaucoup pour le travail que vous accomplissez dans cet esprit!

--- --- --- --- ...

...

Articles interactifs ....

Vous souhaitez commenter cet article? Il vous suffit pour cela d’utiliser la fonction «Ajouter un commentaire»

dans la version en ligne. Vous pouvez également consulter les remarques de vos confrères sous: www.bullmed.ch/

numero-actuel/articles-interactifs/

(14)

Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 38

1432

Brustkrebs: Eine Anziehpuppe erleichtert Gespräche zwischen Eltern und Kindern

Krebskranke Eltern oder Verwandte, die unsicher sind, wie sie mit Kindern über eine Krebserkrankung sprechen sollen, konsultieren häufig ihren Arzt oder ihre Ärztin mit der Bitte um Unterstützung. Mit der Illustrationspuppe «Madame Tout-Le-Monde» bietet die Krebsliga neu ein hilfreiches Instrument an, um mit jüngeren Kindern ins Gespräch zu kommen, ihnen «Brustkrebs» verständlich zu machen und sie zu ermuntern, Fragen zu stellen. Entwickelt wurde die Illustrationspuppe von Fabienne Roth Duss, die 2011 selber vor der Situation stand, ihre beiden Töchter im Kleinkindalter mit ihrer Brustkrebs- Erkrankung konfrontieren zu müssen.

Ein Bastelbogen und ein Computerspiel machen Mut

Das Prinzip der Puppe ist einfach: Als Projektions- fläche soll sie helfen, die Situation, die derzeit für das Kind in seinem Alltag mit der kranken Mutter ak- tuell ist, zu thematisieren. Dabei gilt es, den momen-

tanen Krankheits- und Therapieverlauf auf der Puppe abzubilden. «Madame Tout-Le-Monde» wechselt ihre Kleider und verändert ihr Haar, hat einen kah- len Kopf, trägt bunte Kopftücher und Mützen. Es können ihr Verband und Prothesen angeheftet und mit ihr Chemo- und Radiotherapie erklärt werden.

Natürlich kann man Positives vorwegnehmen. Dann versieht man «Madame Tout-Le-Monde» einfach mit einer Kurzhaarfrisur, um zu zeigen, dass die Haare später, nach der Chemotherapie, wieder nachwach- sen werden. Analog zur Papierpuppe steht auch eine Website als virtuelles Puppenspiel zur Verfügung.

«Madame Tout-Le-Monde» macht Mut und gibt Hoffnung, ohne zu beschönigen.

Ärztinnen und Ärzte sowie andere Fachperso- nen, die mit Brustkrebsbetroffenen zu tun haben, können die Bastelmappe bei der Krebsliga oder auf der Projektwebsite bestellen, um sie kostenlos an Be- troffene weiterzugeben: Die Mappe umfasst ver- schiedene A3-Bastelbögen. Gemeinsam mit dem Kind können Figuren und Kleider ausgeschnitten, besprochen und bemalt werden. Das Online-Spiel enthält neben der Welt der «Madame Tout-Le- Monde» weitere Beratungs- und Unterstützungsan- gebote. Zum Brustkrebsmonat Oktober 2013 wird das Angebot um eine App ergänzt. 2014 soll das An- gebot auf Französisch und Italienisch vorliegen.

Sabine Jenny Projektleitung, Krebsliga Schweiz

Korrespondenz:

Krebsliga Zentralschweiz Hirschmattstrasse 29 CH-6003 Luzern Tel. 041 210 25 50 info[at]krebsliga.info www.krebsliga.info

Brustkrebs-Monat Oktober:

«Gemeinsam um die Welt»

Im Oktober möchte die Krebsliga anlässlich des Info- Monats-Brustkrebs ein besonderes Zeichen der Solida- rität setzen und gemeinsam mit vielen Menschen ein Mal die Welt umrunden. Das entspricht 40 000 km, die spazierend, joggend oder per Velo zurückzulegen sind. Organisieren Sie im Oktober mit Freunden oder Kollegen einen Lauf oder eine Velotour. Auch als Un- ternehmen können Sie sich an der Aktion beteiligen.

Bestellen Sie Flyer und rosa Ansteckschleifen oder unseren Thekensteller, der bereits mit 50 Flyern und 50 rosa Schleifen bestückt ist. Als Botschafterinnen en- gagieren sich die Triathletin Nicola Spirig, die Snow- boarderin Tanja Frieden, die Rollstuhl-Athletin Edith Hunkeler, die Schwimmerin Swann Oberson und die Hochspringerin Beatrice Lundmark. Mehr Informatio- nen: www.krebsliga.ch/brustkrebs

Die Illustrations-Mappe mit Puppe und Anleitung kann von Ärzten und Pflegenden bezogen und kostenlos an Betroffene abgegeben werden. Bestellungen: Krebsliga Schweiz, Kundendienst/Versand, Postfach 110, 3766 Boltigen; shop[at]krebsliga.ch; www.krebsliga.ch/

broschueren; www.madame-tout-le-monde.ch

© Fabienne Roth Duss

L i g u e s u i s s e c o n t r e l e c a n c e r

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

Références

Documents relatifs

2- Justifier que le triangle ACD est rectangle en C. II a placé cette somme dans une banque qui lui propose un taux d'intérêt simple de 5% par mois. Il voudrait obtenir

Les Directeurs informatiques et les chefs de projets sont invités à assister à un séminaire relatant les principes qui permettent de réduire efficacement et durablement les

Screen EmuLation Keyboard Layout Create Language Create a Keyboard Recall Settings Save Settings Sign Off.. Type in the number of the desired intensity level and

que serían suministrados a los particulares para la fecundación de.. DIRECCION GENERAL DE GANADERIA E INDUSTRIAS PECUARIAS 55 los huevos de sus granjas. Estas Centrales avícolas,

[r]

[r]

ABD لثاىخ ويع

Ainsi, par exemple, le lieu des points d'où l'on voit deux segments situés d'une manière quelconque sur le plan, sous des angles dont les cotangentes sont liées par une équation