A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
N ICOLAS K RYLOFF
Sur différents procédés d’intégration approchée en physique mathématique
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 19 (1927), p. 167-199
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1927_3_19__167_0>
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SUR DIFFÉRENTS PROCÉDÉS D’INTÉGRATION APPROCHÉE
EN
PHYSIQUE MATHÉMATIQUE
Par NICOLAS KRYLOFF
Membre de l’Académie des Sciences d’Ukraïne (à Kieff).
CHAPITRE II
Sur la solution
approchée
deséquations intégrales
linéaires.SI. Application
de l’algorithme variationel àl’équation intégrale
linéaire nonhomogène
du type de Fredholm. Étude de la convergence du
procédé
etappréciation
de l’ordrede l’erreur commise en s’arrêtant à la n~~
approximation.
S 2. Étude du cas
particulier,
où ledéveloppement procède
suivant les fonctions fonda- mentales correspondant auproblème.
S
3. Application
de la méthode des moindres carrés auxéquations intégrales. Convergence
de la méthode et étude de l’ordre de
petitesse
de l’erreur.S 4. Étude de quelques cas
plus généraux.
S 5.
Application
auxéquations intégrales
de secondeespèce
d’une méthodegénérale
com- prenant comme casparticuliers
celle del’algorithme
variationel(méthode
de W.Ritz),
ainsi que celle des moindres carrés. Étude de la convergence du
procédé
ainsi que del’ordre de l’erreur commise. .
S tL La méthode des déterminants infinis ; son
application
à la recherche des valeurs sin-gulières
duparamètre
et des fonctions fondamentales correspondant àl’équation intégrale
considérée. Étude du casgénéral.
’
s 7. Retour aux
équations
différentielles; mêmesproblèmes
traités pour elles à l’aide de la méthode des déterminants infinis.S 8. Sur les
équations intégrales
de lapremière espèce.
SI. Les méthodes
exposées
auchapitre premier
de ce travail seprêtent
à larecherche des solutions
approchées
deséquations intégrales
linéaires non homo-gènes
dutype
deFredholm,
c’est-à-dire deséquations intégrales,
dites de secondeespèce
I68
Le
problème posé
a une connexion très étroite avec celuiqui
a faitl’objet
desrecherches
précédentes,
car la recherche des solutions deséquations différentielles,
certaines conditions frontières étant
données,
seramène,
comme onsait,
par l’intro-’
duction de la notion des fonctions de
Green,
à la considération deséquations
inté-grales
du susdittype (64).
-On aurait pu évidemment
appliquer
les méthodes duChapitre
1 directement àl’équation
différentielle donnée ; or la voiequi
semble détournée aupremier
abordet
qui
consiste dans l’étude duproblème posé
au moyen deséquations intégrales présente
desavantages
incontestables vu que, de cettemanière,
se trouve étendu lechamp d’application
des méthodes susdites auxéquations intégrales
dutype (64), qui
neproviennent
pas dans le senssus-indiqué d’équations
différentielles. D’autrepart,
en utilisant convenablement la loi deréciprocité
deMaxwell,
les théorèmes deréciprocité
deBetti-Boussinesq,
etc., onpeut
formerdirectement,
dans bien des cas,l’équation intégrale d’après
les données duproblème
sans passerpréalablement
parl’équation différentielle,
et cette manière deprocéder, présentant
sesavantages
sousbien des
rapports,
donne auproblème
de la résolutionapprochée
deséquations
inté-grales
dutype (64)
uneimportance
touteparticulière.
La solution de
(64)
est donnée par E. Schmidt sous la forme d’une sérieprocédant
suivant les fonctions
fondamentales
relatives au noyau K(x, y) :
:et
présente,
remarquons ceci enpassant,
unesimple conséquence
de la méthodefondamentale de la
Physique mathématique. Or,
la solutionsous la
forme(65)
ne se,prête
pasévidemment,
dans le casgénéral,
si facilement au calcul quecelle, exposée plus loin;
où ledéveloppement
de la fonction cherchéeprocède
suivant les fonctionsaisément
calculables,
comme parexemple
les fonctionstrigonométriques.
Partons de
l’équation intégrale (64)
réécrite sous la forme suivante :et considérons-la comme
l’équation
d’Eulercorrespondant
auproblème
de rendre« stationnaire »
l’intégrale
double suivante :Conformément t à l’idée
générale
des méthodes basées sur leprincipe
deminimum, substituons,
dans(66),
au lien deu(x), U(X), respectivement :
où
(~~(;~)J
est unsystème orthogonal
fermé des fonctions aisément calculables i:=~, 9,... ~oopouvant
servir à lareprésentation
de la solution del’équation intégrale
donnéed’après
la théorie bien connue dudéveloppement
des fonctions dites « arbitraires )>(par exemple
lespolynomes trigonométriques).
La détermination des coefficients inconnus se fait
d’après
lesystème
deséquations
linéairesoù est le résultat de la substitution de
(67)
dans(66).
Or si l’on fait la sup-position
que le noyau est parexemple
définipositif, d’après
laterminologie
de la théorie des
équations intégrales,
lapartie quadratique
deI?~
est une formequadratique
définiepositive
et on voit que leséquations
linéaires(68) possèdent
unsystème
de solutionsuniquement déterminé,
si on démontre queI’n possède
uneborne inférieure. ’ ’
Pour démontrer l’existence de la borne inférieure de 1 on
peut procéder
de biendes manières. La
plus simple
consisteà
remarquerqu’au point
de vue duproblème
de minimum
l’intégrale
1peut
être réécrite sous la forme : .d’où la conclusion
voulue,
étant donnél’hypothèse
faite à propos de),(x, X).
Pour établir la convergence du
procédé
onpeut
suivre aussi bien desvoies;
l’unedes
plus
directes sera parexemple
la suivante : on remarque queoù
Un
sont parexemple
lespolynomes trigonométriques
d’ordre n formés à l’aide desprocédés
desommation
connus(par exemple
par leprocédé
de M. L.Féjèr
oupar celui de M. D.
Jackson)
pour la solutionu(x), toujours existante,
del’équation
intégrale
donnée. Il est aisé devoir,
queoù lim ~~t = o, même si ’ est
continue(’),
et deplus
l’ordre de lapetitesse
de Zn
peut
être fixé encorrespondance
avec leshypothèses
restrictivesimposées
à
À(x, X)
etf(x);
parexemple
si la condition deLipschitz
entre enjeu
cet ordresera 1 : n . .
En utilisant à
présent
ledéveloppement taylorien procédant
suivant lespuis-
sances de
(u
-u,,t)
et enremarquant
que d’unepart
la solutionu(x)
del’équation intégrale
donnée faitprendre
àl’intégrale I(u)
sa valeur minimum comme il estfacile de le
prouvera)
et que d’autrepart d’après
la définition même de minimum :on tire de
(69) :
d’où au moyen de
l’inégalité
de Schwarz onobtient
vu lasupposition
faite à propos du noyauj,ex, X) :
. C’est dire que
1o undx
tend pour n ~ oo vers unefonction
donl la dérivéevérifie
l’équation intégrale
donnée.Or, il ne serait pas dénué d’intérêt de démontrer que pour m- oo converge
uniformément
vers u dans tout intervallecompris
dans(o, 1),
vers lasolution de
l’équation intégrale
donnée.Pour cela il suffit de remarquer que les conditions de minimum
peuvent revêtir,
comme il est facile .de s’en assurer, la forme suivante :
et que par
conséquent
on a immédiatement :(t)
Les conditions restrictivesimposées
à la solution u(x)
del’équation intégrale
donnéesont en correspondance avec celles qui sont
imposées
aux données duproblème,
c’est-à-direà ~ (x, X) et f (x) .
(s)
Il suffit pour cela de considérer la différenceI(v)
- I(u), où v est quelconque et u vérifiel’équation intégrale
pour s’assurer que cette différence est sûrement positive, si parexemple
À(x,
X) est définiepositive.
le zéro du second membre devant être
remplacé
parDe là on tire :
Or
où
Rm
est le reste dudéveloppement
def
en série de 9i. Parconséquent
l’ordrede
petitesse
deR,~ peut
être fixé encorrespondance
avec les conditions restrictivesimposées
àf (x)
.D’autre
part :
où
?,,~t(x, X)
est la somme de Fourier d’ordre m deÀ(x, X),
de sorte que l’ordre depetitesse
de[a(x, X) - X)] peut
être fixé encorrespondance
avec les condi-tions restrictives
imposées
àÀ(x, X) et’ cet
ordre sera parexemple
i : n, siX)
vérifie la condition de
Lipschitz
parrapport
à x et cela uniformément parrapport
à X. Cela étant il suffit de remarquer queest bornée pour s’assurer,
d’après (70)
etmoyennant l’inégalité
deBouniakowsky-
Schwarz,
que u tend vers u pour n- oo et que deplus
l’ordre depetitesse
de[u
-peut être fixé
encorrespondance
avec les conditions restrictivesimposées
auxdonnées du
problème,
c’est-à-dire àf(x)
el03BB(x, X).
Dans ce
qui précède,
leproblème
a été traité aupoint
de vue de la recherchede la solution
approchée,
l’existence de la solution étantsupposée préalablement démontrée ;
or enpr.enant
en considération lesdifférences [um+n
- au lieude
[u
- onpeut,
par deschangemenls appropriés de l’analyse précédente,
arriverà la démonstration cle l’existence de la’ solution de
(6tr)
pour les valeurs duparamètre
03BBn’influant
pas sur la condition r°elative à lapositivité
de laforme quadratique qu’on
considère au cours de la démonstration.
S 2. Conformément au résultat obtenu par l’auteur pour les
équations
différen-tielles et
mentionné,
dans la Préface de ce Mémoire, laquestion;
-paranalogie,
sepose d’examiner le cas
particulier,
où les fouctions suivantlesquelles procède
ledéveloppement
seront les fonctions~!;(x),
dites « fondamentales »(ou
«singu-
üères
»)
del’équation intégral~(’)
,
c’est-à-dire les fonctions vérifiant
l’équation intégrale homogène :
. sont les
valeurs,
dites «singulières »
duparamètre
Pour comparer
la
solution ainsi obtenue aveccelle,
donnée dans la théorie deséquations intégrales
il
n’y
aqu’à
substituer au lieu deu(x)
dansl’intégrale (66) l’expression
suivantece
qui
donned’après
le calcul facile pour la détermination des coefficients inconnus az,e)
Il n’y a pas à craindre là confusion; on revient donc ici à la notation habituelle u(X.)au lieu de
U (X).
au moyen des conditions usuelles de minimum - == o, les mêmes valeurs :
.. -
l a2 .. -
que celles
qu’on peut
tirer de la formule(yt).
Ce résultatpermet
de conclureque la convergence
duprocédé
de V. Ritz se trouve établie dans cecas particulier,
sil’on
suppose
préalablement
démontrée la formule(7 r)
an moyen de la théorie deséqua- ~
tions
intégrales.
Inversement le même raisonnement donne la démonstration de la formule
(71)
d’une
importance
touteparticulière
dans la théorie deséquations intégrales,
par lasimple application
de la méthode de V. Ritz au cas actuel.Déjà, d’après Je SI, on
s’assure que dans le cas ou le noyau
À(X, X)
estdéfini,
la formule(71)
se trouveétablie pour les valeurs de
k,
telles quepour toute fonction
v(x)
de carré intégrable.
S 3.
Abordons
àprésent
la méthode des moindres carrésdéjà appliquée,
au Cha-pitre premier,
auxéquations intégro-différentielles
ainsiqu’aux équations
différen-tielles de la
Physique mathématique.
’ .’ ’ - ’ ’
Le
problème revient
à rendre minimum le carrémoyen
del’erreur, c’est-à-dire :
’où
Jes suites minimantes
procédant
comme d’ordinairesuivant
les fonctions aisément calculables(par exemple
lespolynomes trigonométriques)
formant unsystème orthogonal
etnormé,
tel celui que l’on utilise en
Physique mathématique
pour lareprésentation
des fonc-tions dites « arbitraires » d’uue variable réelle. On
pourrait
aussi, bienentendu,
uti- liser les fonctionstrigonométriques,
sij.(x, X)
etf (x)
vérifient les conditions sup-plémentaires (périodicité).
Les conditions de minimum
peuvent revêtir,
comme il est facile de s’en assurer,la forme suivante : .
d’où,
parun raisonnement déjà employé
dans 2 duchapitre précédent,
l’on tireaisément :
’
où
est la somme d’ordre m
formée,
pour la solutionu(x)
del’équation intégrale donnée,.
à l’aide d’un
procédé quelconque
de sommation des séries(par exemple
leprocédé
de M. L.
Fejér,
ou celui de M.Jackson,
ou de M. De laVallée-Poussin)
de sorte que :où lim ~rn = o; de
plus
l’ordre de ~",peut
être fixé encorrespondance
avec les.
conditions restrictives
imposées
auxf(x)
etÀ (x, X).
Cela étant on tire aisément de
(74)
au moyen del’inégalité
de Schwarz :D’autre
part,
on a :donc,
si le noyauÀ(x, X)
est défini et si lesigne
de k est tel que -on tire de
(75)
et de(76)
D’ici au moyen de
l’inégalité
deBouniakowsky-Schwarz
on conclut immédiate-ment, que
tend,
pour , vers unefonclion
dont la dérivéevérifie
:
l’équation intégrale
donnée. ,Pour
s’assurer,
que les eux-mêmes tendent pour m~~ versu(x),
il suffit..de
reprendre
les conditions de minimum sous la forme : .d’où l’on tire :
- s
.
- où par on dénote les sommes de Fourier d’ordre m de
F (x, X) respectivement
parrapport
à x et X . D’autrepart,
on atoujours, quel
que soit n :car
u(x)
est la solution del’équation intégrale.
Donc en
employant
le mêmeartifice,
mais en faisant cette fois la somme de ià l’infini on obtient :
"
En faisant par
conséquent
la différence de(77)
et(’;8)
on aura :d’où,
en utilisantl’inégalité
de Schwarz et enimposant
les conditions restrictives.convenables sur et
i,(x, X) (par exemple
la condition deLipschitz),
ons’assure,
en se basant aussi sur le fait
précédemment
établi de la convergence en moyenne de versu (x),
queet que, de
plus,
l’ordre de lapetitesse
de -u"t(x)) peut
être fixé en corres-~~pondance
avec leshypothèses
restrictivesimposées
aux données duproblème,
c’est-à-dire aux
f(x)
etÀ(r, X)..
S 4. Les raisonnements
précédents peuvent
être dans unelarge
mesureétendus,..
remarquons-le
enpassant,
à certains noyaux nonsymétriques,
ditssymélrisables.
En laissant ceci
provisoirement
de côté remarquons seulement que pour éviter les- difficultés liées à lasupposition exprimée
parl’inégalité (76)
iln’y
aqu’à exprimer-
l’ordre de
petitesse de
.pour ~n-~ oo . . A cet effet
partons
de l’identité évidente valable pour toute valeur de ’n :où
lin
et sontrespectivement
les valeurssingulières
duparamètre
et les fonctions-fondamentales relatives au noyau
symétrique À(x, X)
de sorte que :Pour toute valeur fixée de m , , se
développe ,
en série de pour vérifiant la condition deLipschitz: donc,
de(80),
on tireD’ici, pour k =~=
on tire immédiatement de(75) :
il sumt alors de
répéter l’analyse
du S 2 pour s’assurer que pour m- oo et que deplus
l’ordre deu - uml [ peut
être fixé encorrespondance
avec leshypothèses
restrictives
imposées
aux données duproblème.
, S 5. Les méthodes
exposées
audernier paragraphe
duChapitre
1erpeuvent
êtregénéralisées
aussi pour leséquations intégrales
et conduisent pour la détermination de suitesapproximant
la solution del’équation intégrale
donnée,
au
système
suivantd’équations
linéairesévidemment résolubles par
rapport
aux coefficients inconnus sil’intégrale
est. essentiellement
plus grande
que zéro.L’opérateur M est,
dans unecertaine
mesure,
arbitraire,
pourvu que la dernière condition à propos de(82)
soit réalisée et que leprocédé
ainsi obtenu au moyen de(81)
soitconvergent
et donne l’ordre de lapetitesse
de . ’ . ,’
Remarquons
enpassant
que pourM(ta)
= u etM(u)
=L(u)
les conditions(81)
deviennent
respectivement
les conditions de minimum dans la méthode del’algo-
rithme variationel
(la
méthode de W.Ritz)
et dans celle des moindres carrés. Doncen choisissant convenablement
l’opérateur M(u)
onpeut
obtenir toute une série des méthodes pour la solutionapprochée
deséquations intégrales.
Prenons à titre
d’exemple :
admettons que les noyaux
À (x, ~); î;~(x, t)
etsoient définis et remarquons que les conditions
(8r) peuvent
revêtir la forme suivante :c’est-à-dire dans le cas actuel :
eu
U~
est la somme d’ordre m formée(à
l’aide d’un desprocédés
de sommationconnus)
pour la solution del’équation intégrale
donnéeL(u) -- f =
o.la
supposition déjà
faite à propos dea(x, z}, 03BB1(x, t), 03BB2(x, t),
il suiïit deprendre
lessignes
de1~°, lc~,
tels que les termes avec lesintégrales
doubles dans lapartie gauche
de(8l)
soient touspositifs
pourtirer,
de(84),
à la manière habituelle,au moyen de
l’inégalité
deSchwartz,
que les suitesconvergent
en moyennevers
ti(x),
donc lesconvergent
uniformément vers unefonction,
dont la,
0
dérivée vérifie
1 équation intégrale
donnée. Cela étant dusystème (81)
c’est-à-dire du~système :
. ; .on tire :
où
[B(X, représentent
les sommes de Fourier d’ordre mprises par ’ rapport à
x, ainsi queD’autre
part quel
que soit n, nous avons :Donc,
en utilisant le mêmeprocédé,
mais sommant cette foisde à 00 ,
on obtient :par
conséquent :
En
prenant,
àprésent,
en considération les conditions restrictivesimposées
auxf (x), À(x, X), a1(.x, X)
encorrespondance
aveclesquelles
onpeut établir
l’ordre depetitesse
de. ’
!
et en
remarquant d’après
cequi précède
que lesintégrales /
0 sont bornées!
dans leur ensemble et que l’ordre de ia
petitesse
de/
0[a
-- dx estfixé,
onobtient au moyen de
l’application
del’inégali té
deBouniakowsky-Schwartz
non seu-lement : lim zLm = u, mais aussi l’ordre de
petitesse
de~u- um~
pourm->-oo
Donc
le théorème suivantpeut
être énoncé : pourl’intégration approchée
del’éqcta-
tion
intégrale
datype
de Fredholmon
peut
élaborer toute une série de méthodes ert déterminant lescoefficients
dé..(où
est unsystème orthogonal
normé et fermé defonctions,
aisément calcula-bles, suivant lesquelles peuvent
êtredéveloppées
les fonclions dites « arbitraires » de laPhysique mathématique) ai’après
lesystème
deséquations
;l’opérateur
Alors si les noyaux
î,(x, y), ~,(x, y),
..sont
définis
et si lessignes
des valeurs de k etk,
sont tels que lesquantités
..sont toutes
positives, quelles
que soient lesfonctions
c~(x)
de carréintégrable,
onpeut affirmer
que lesystème (85)
sera résoluble parrapport
à et.où
u(x)
est la solution del’équation intégrale
donnée. Onpeut affirmer
deplus
que ,.l’ordre depeut
êtrefixé
encorrespondance
avec leshypothèses
restrictivesimposées
aux données duproblème,
c’est-à-dire auxa (x, y), f(x), 03BB(x, y).
5 6. La démonstration de la convergence de
l’algorithme
de W . Ritzexposée
- dans
le §
1reposait
essentiellement sur le faitqu’une
certaine formequadratique
est..définie
positive
il s’en suivait la résolubilité dusystème
deséquations
linéaires.:servant à déterminer les coeflicients inconnus des suites
’d’approximation. Ainsi,
par
exemple,
pour les fonctionssingulières correspondant
auproblème,
la démons-’
4;ration de la convergence du
procédé
de W. Ritz tombe endéfaut, quoique
les essaisdu calcul des valeurs
singulières
duparamètre
et des fonctionssingulières
au moyen del’application
« exabrupto »
del’algorithme
variationel donnent des, résultatssatisfaisants;
onpourrait
s’en assurer en calculant les fonctionssingulières
d’avanceconnues, comme, par
exemple,
les sinus.L’idée vient
donc
naturellement àl’esprit
dejustifier
cetteespèce
de « méthodedes réduites » que
présente
au fondl’algorithme
de W. Ritz au moyen des raisonne- ments fondés surquelques
théorèmes sur la convergence des déterminants infinisappartenant
àHelge
von Koch et cités dans la suite. C’estpourquoi,
à la méthodeelle-même et à
juste titre,
on aurait pu donner le nom de « méthode des déter- minants infinis ».. Vu la liaison étroite
qui
existe entre lepremier
lemme fondamental du Calcul. des
Variations(’)
et la notion defermeture
d’unsystème
des fonctions[’~-(~)],
ortho-gonal
etnorme,
il est naturel departir
dusystème
en
appliquant
àchaque équation
de cesystème l’équation
defermeture,
de sortequ’en
introduisant la notationon
obtient,
pour la détermination des coefficientsinconnus,
lesystème
suivant d’une infinitéd’équations
linéaires à une infinité d’inconnues :où
Cela étant il n’est pas difïicile de
démontrer
la convergence des séries suivantes :e)
Voir par exemple les recherches de M. Hobson. Proceedings of the London Math.Society, vol. Il, sér. II .
En
effet,
les fonctions~!z(~) forment, d’apt’ès
lasupposition,
unsystème
ortho-gonal
etfermé,
doncd’après
les recherches deHilbert(’)
on a : .d’où il suit la convergence de
la
série(88).
En
remarquant
àprésent
que,.t eu
supposant
que le noyau~(x, X)
est le résultat de l’itération d’un noyausymé- trique K(x, X)
de sorte queon obtient :
où
est évidemment le coefficient de Fourier de
De la relation évidente
découle la convergence de la série
(89),
car iln’y
aqu’à prendre
dans le raisonnementse
rapportant
à la formule(88),
pour le noyau, la fonctionsymétrique K(x, X)
au(t)
HILBERT,Grundziige
einerallgem.
Theorie der linearenIntegralgleichungen,
Dritte Mitt.,p. 445.
lieu .de
03BB(x, X).
Il est ai.sé de voir que, parexemple,
siÀ(x, y)
est de la forme..-p .
03A303B1h(x) 03B2h(y),
où lessystèmes 03B1h(x), 03B2h(x)
sontbiorthogonaux
et normaux, la..
condition
(90)
estvérifiée,
car en ce cas-là le noyau nechange
pasd’après
rite-ration(+)..
On remarquera aussi que le raisonnement reste
valable,
à deslégers changements près,
si :où
Kt
etKt
sont les fonctionssymétriques.
En effet enappliquant l’équation
defermeture on a :" ’
où
en
appliquant
à(91) l’inégalité
deCauchy
on obtient la convergence de7
cart
les séries
sont
convergentes,
les fonctionsK,, Kt
étantsymétriques.
La convergence des séries...(88)
et(89)
étant ainsiétablie,
on voit que le déterminant dusystème (87)
appartient
à la classe des déterminants infinis absolumentconvergents
selon la ter--(’)
Elementi della tèoria delleequazioni integrali
lineari, pp. I80-I82.,
minologie
de H. vonKoch, -
c’estpourquoi
lesystème
deséquations (87) est,réso- luble,
comme onsait,
par la méthode des déterminants infinis.Rappelons
en peu de mots lesrésultats,
utiles pour lasuite,
des recherches dugéomètre
suédois.’
,
1. Le déterminant infini :
est dit absolument
convergent d’après
II, vonKoch,
si leproduit
infini .converge
absolument,
ainsi que la somme de tous lesproduits qu’on
obtient de Mau rnoyen de toutes les
permutations possibles
des seconds indices. - Pour que le déterminant 0394 convergeabsolument,
ilsuffit,
comme H. von Kochl’a
montré,
de supposer la convergence des séries :ce que nous dénotons dans la suite sous le nom de « conditions
(I)
».’ Les
règles
dudéveloppement
d’un déterminant fini sont aussiapplicables
audéterminant A et on a, sous la réserve des conditions
(1) :
.où
àik
est le mineur de 3correspondant
à la ieligne
et à la kP colonne ; en outre on a :où
de
plus,
les conditions(I)
étantremplies,
tous les mineurs du déterminant 3 con-vergent absolument,
ainsi que les sommes :c’est-à-dire les sommes des carrés des mineurs du
premier
ordrecorrespondants
à
chaque ligne
ou àchaque
colonne.Il suit aussi des recherches de H. von Koch que si les éléments du déterminant ~ sont les fonctions
holomorphes
d’un nombre’fini desparamètres complexes
et si laconvergence uniforme des séries
(I)
a lieu dans un certain domaine fermé des valeurs de cesparamètres,
alors le déterminant A, ainsi que tous ses mineurs des diversordres,
seront aussi les fonctionsholomorphes
desparamètres
susdits et la conver-gence de
d?z
vers sa limite a lieu uniformément dans le domaineconsidéré(’).
II. Pour que le
système
deséquations
linéaireshomogènes
dont les coefficients vérifient les conditions
(I1 possède
une tellesolution,
que la ’somme des carrés
~ x°k
estconvergente
et différente dezéro(~),
il faut et il suffit"
que le déterminant ~ soit
égal
à zéro.Il se trouvera certainement un tel nombre r, que l’un des mineurs d’ordre r,
par
exemple :
.soit différent de zéro et tous les mineurs
d’ordre
moindre que r soientégaux
à zéro.l’)
lI. von KOCH, Sur un théorème de Hilbert. N.latli..%nnal. Bd.5g,
I9I0, pp, 266-a83.m ,
(3)
Dans la suite la convergence deF’
avec somme différente de zéro, sera toujours£a k=
sous-entendue quand on parlera de la solution.
La solution la
plus générale
dusystème (93)
seprésentera
alors sous la forme :où les valeurs
sont arbitraires.
’
III. Pour que le
système
nonhomogène
possède
une solutionunique
et déterminée il faut et il suffit que la sériesoit
convergente
et que le déterminant â diffère dezéro ;
la solution seprésentera
alors sous la forme .
Les résultats ci-dessus
rappelés
etappartenant
à H. von Kochs’appliquent
immé-diatement au
système
enquestion (87)
et on constate la validité desgffirmations
suivantes : le déterminant
D(k)
dusystème (87)
converge absolumentquel
que soit k etreprésente
aussi bien que tous ses mineurs d’ordrequelconque
une certainefonction transcendante et entière du
paramètre
k.L’équation
’possède
alors un nombre infini de racines réelles etpositives
et si k coïncide avec un des nombres
!~s
de cettesuite,
alors an moins l’un desmineurs est différent de zéro et le
système (87) possède
la solutionunique
déterminée à un facteur constant
près :
la fonction
correspondante
«singulière » ~a(x)
seprésentera
alors sous la forrneoù la valeur de
l’indice i,
tout en étant arbitraire, est soumise seulement à la condi-- tion
qu’au
moins l’un des mineurs soit différent de zéro.Pour démontrer toutes ces assertions il suffit de remarquer, que le
système
desolutions de
(8p) étant, d’après
H.Koch,
tel que la série03A3 x2i
estconvergente;
on .peut,
enmultipliant
leséquations (8’y) respectivement par di (où d,
- le coefficient de Fourier d’une fonction « arbitraire )) s’annulant auxpoints
frontières o eti) appliquer
ensuitel’équation
de fermeture et ensuite le lemme du calcul desvaria- tions,
d’où l’on tirera que la fonctionTs(X)
est la fonctionsingulière et ks
lavaleur
singulière
duparamètre,
parconséquent
réelle etpositive,
car dans le casconsidéré le noyau
),(x, X)
estsymétrique
etpositif d’après
lasupposition
faite.’
Cela étant pour démontrer la convergence de
l’algorithme
de W. Ritz dans le casactuel il sumt d’observer que les conditions de minimum se
présentent
sous laforme
suivante :
et par
conséquent
la détermination des coefficients inconnus dans ledéveloppement
de W. Ritz se fait au moyen des
systèmes d’équations linéaires, dont
le déterminantsera
Il suffit alors de se
rapporter
aux résultats de H. vonKoch
pour s’assurer de. la convergence duprocédé
de W. Ritz(voir I)
en cequi
concerne le calcul des valeurssingulières
duparamètreC).
- .’
(’) il.
plus
loin, p.195.
’
’
Pour
montrer, que les fonctionssingulières
c’est-à-dire les solutions del’équation intégrale homogène
peuvent
être obtenues au moyen del’algorithme
variationel avec uneapproximation
indéfinie il suffit de remarquer
qu’à
côté de la relation évidente :il existe pour les
approximations -~,,~"~
les relations suivantes :En combinant les relations
(96)
et(97)
on obtient :De
(98)
on tire immédiatement :où
Or le reste du
développement
d’unefonction,
vérifiant la condition deLipschitz, (avec
le coefficient).)
en série depolynômes trigonométriques peut
être limité parune
expression
de la forme ,(où d’après
les recherches de M. D.Jackson(’)
etquoique
la fonction/ dépende
de n, soncoefficient de
Lipschitz
sera sûrement limitéindépendamment
de n, si parexemple
est borné dans
(o, i)
etsi,
comme nous le supposeronstoujours,
lesapproximations
sont
normées,
c’est-à-dire si’
Cela étant on s’assure que la seconde somme de
(100)
tendra vers zéro pour et que même son ordre de lapetitesse
sera i : n.La
première
somme de(100) peut
êtreprésentée
sous la forme :où rn
est le reste de la série de Fourier de la fonction/ h (x, X) (X)
dX et parconséquent, d’après
une remarque de tout à sera de l’ordre de i n ; d’autrepart d’après
un résultatprécédente)
Appliquons
àprésen
t la formule de M. E.Schmidt(’)
àl’équation intégrale (99),
on aura :
(1)
Transactions of the American Math. Society, 1912. - Voir aussi W. STEKLOFF. Lesproblèmes fondamentaux
de laPhysique mathématique,
t. 1(en
russe), I922.(’)
Et même on peut, semble-t-il, fixer l’ordre de nous nous proposonsd’y
revenir dans la suite. "
(3)
GOURSAT, Cours d’analyse, t. III.où C = const. ; en déterminant la constante C
d’après
la conditionon obtient aisément C = 1 - où l’ordre est
égal
à celui deCela étant on tire de
(101),
que l’ordre deest
égal
à celui deIi?2,
vu que la sérieest sûrement
convergente.
Il suffit alors de combiner
(99)
avecl’équation intégrale homogène,
àlaquelle
satisfait pour
s’assurer, moyennant l’inégalité
deSchwarz,
quenon seulement tend vers zéro pour mais
qu’on peut
aussi fixer son ordre de,.petitesse,
si onconnaît
l’ordre deRn’
-Le cas
général
del’équation intégrale
nonhomogène :
peut
être traité d’une manièreanalogue
par la méthode des déterminantsinfinis;
en omettant, pour labrièveté, l’exposition détaillée,
remarquons seulement que dans lecas actuel il faut utiliser
(III) parmi
les résultats de H. von Koch et parconséquent
,la condition
supplémentaire
relative à la convergence de la série :S 7. Revenons à
présent
auproblème
du calcul des fonctions fondamentales relatives auxéquations
différentielles de laPhysique mathématique.
Quand
la formequadratique
sous lesigne
del’intégrale
à variern’est pas
définiepositive
le raisonnement de W. Ritz tombe en défaut. Néanmoins les résultats descalculs,
basés surl’emploi
del’algorithme
variationel etentrepris
par nombre d’in-..,géiiieurs
ainsi que par W. Ritzlui-même,
confirmaientpratiquement
lasupposition
que le
procédé
estconvergent. Nous
l’aborderons ici à la.lumière de la théorie des déterminants infinis entraitante),
pour la brièveté del’exposition,
le cassimple
dusystème
différentiel.
car le
raisonnement,
comme il est facile de s’en assurer,peut
être aisément étenduaux
systèmes
debeaucoup plus généraux.
,En traitant
l’équation (102)
commel’équation
d’Eulercorrespondant
àl’intégrale
..nous chercherons la fonction minimante sons la forme de limite des séries terminées :
où
séries dont les coefficients se déterminent
d’après
les conditions usuelles de minimum en calculdifférentiel,
c’est-à-dire dans le cas actueld’après
lesystème -
suivant
d’équations
linéaires :Le
système
d’un nombre infinid’équations homogènes
à une infinitéd’inconnues, . qui
est le cas limite dusystème (io3)
s’obtient enremarquant
que pourtoute
fonc- - tionv (x),
véi~ifiant(102)
on a :(1) Comparer :
Sur la méthode de W. Rilz pour la solutionapprochée
desproblèmes
de laPhysique mathématique,
par N. KRYLOFF et 1.TAMARKINE (Bull.
de l’Académie des Sciencesde Russie,
i()i8).
...TAMARKINE.
Complément
à l’articleprécédent,
ibid., .~g2a, pp. 3~ ~-33~..où
est une fonction arbitrairepossédant
la dérivéepremière
continue et véri-fiant les conditions
frontières (a)
= r,(b)
= o . ’En
remarquant
àprésent,
que les conditionssont
équivalentes,
car l’une est laconséquence
del’autre,
substituons dans(l05)
aulieu.de
successivement ~.~i(x), ~.~$(x~, ..., ~~~~(~),
... ’; on obtient ainsi lesystème
cherché d’un nombre infini
d’équations
linéaires à une infinitéd’inconnues,
dont ledéterminant,
sous formeexplicite,
s’écrit :Par
l’application
del’inégalité
de Bouniakowski-Schwartz et de la relationobtenue au moyen de
l’intégration
parparties (à
titred’exemple
onprend
ici__
donc ui
= on s’assure aisément que les sériessont
convergentes ;
donc le déterminant infiniD(1,)
sera absolumentconvergent
etreprésente
parconséquent
aussi bien que tous ses mineurs une fonction entière transcendante de A, dont le genre ne surpasse pasdeux,
car sesracines,
commenous allons le
voir,
sont les valeurssingulières
duparamètre
pour(102).
Lesracines ’Ai
de