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Soyez forts! Pas de violence envers les enfants!

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Association Suisse pour la Protection de l’Enfant

Soyez forts! Pas de violence

envers les enfants!

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Les enfants ont le droit de grandir à l’abri de l’exploitation sexuelle 3

Qu’est-ce que l’exploitation sexuelle des enfants? 4

Que considère-t-on comme exploitation sexuelle? 5

Combien d’enfants sont-ils con cernés par l’exploitation sexuelle? 7 Dans quel contexte l’exploitation sexuelle a-t-elle lieu? 8

Qui sont les auteurs et les auteures? 9

Quelles peuvent être les conséquences de l’exploitation sexuelle? 10

Symptômes et signaux d’alarme fréquents 12

Que faire pour protéger un enfant contre l’exploitation sexuelle? 14 Sept messages pour prévenir l’exploitation sexuelle 16 De nouveaux comportements pour les filles et les garçons 21

Que faire si cela est déjà arrivé? 23

Sources bibliographiques 25

Adresses utiles 26

Dans cette brochure, nous avons retenu la forme masculine et féminine pour désigner les au- teurs. Cette option ne correspond pas à la réalité statistique selon laquelle 90 % des auteurs sont masculins. Nous avons renoncé à employer de manière répétée le terme de «violence sexuelle»; nous utilisons plutôt la notion d’ «exploitation sexuelle». Nous avons laissé délibé- rément de côté les termes «agression sexuelle» ou «abus sexuel», afin d’éviter la confusion – même s’ils seraient mieux appropriés pour désigner certaines situations.

Table des matières

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L’exploitation sexuelle est un thème dont on parle dans le public de multi- ple manière. Il y a vingt ans, le sujet était encore enveloppé d’un manteau de silence: il était tabou. Mais l’image que nous transmet le débat public déforme la réalité: les informations que nous recevons sur des cas particu- lièrement brutaux où les auteurs étai- ent inconnus ou encore sur des cas isolés de personnes accusées fausse- ment influencent notre perception et notre position face à cette thématique.

Elles nous font oublier que les victimes continuent aujourd’hui d’être confron- tées à l’incrédulité et aux accusations.

Elles nous font oublier aussi que l’ex- p loi tation sexuelle impliquant des filles et des garçons continue d’exister chaque jour et presque partout. Tout

particulièrement dans des lieux où les enfants devraient se sentir en sécurité et à l’aise. C’est de cette violence quo- tidienne envers les filles et les garçons dont il est question dans cette brochu- re. Elle nous montre comment prévenir l’exploitation sexuelle ou la détecter suffisamment tôt.

Les enfants ont le droit de grandir

à l’abri de l’exploitation sexuelle

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ve souvent qu’un enfant soit entraînés subtilement vers des pratiques sexuel- les: on veille à dissiper ses doutes, on lui inculque de fausses normes et sa résistance est systématiquement ignorée. Même si un enfant est ame- né de prime abord «sans» violence à

«collaborer»: une fille ou un garçon n’est pas en mesure d’accepter un acte sexuel en pleine connaissance de cause et librement; un enfant en igno- re les conséquences. La contrainte de garder le secret, qui est centrale dans l’exploitation sexuelle, le montre bien:

l’auteur ou l’auteure est pleinement conscient du tort commis: l’enfant en revanche, qui est contraint de garder le secret, est condamné au silence;

il s’enfonce dans l’impuissance et l’isolement.

L’exploitation sexuelle des enfants dé- signe un acte pratiqué par une person- ne adulte avec ou sur un enfant (ou sur un adolescent, une adolescente) visant à exciter sexuellement ou à satisfaire les besoins sexuels de la personne adulte. Cette dernière est toujours supé rieure à une fille ou à un garçon, tant mentalement que physiquement.

C’est précisément cette supériorité et l’état de dépendance de l’enfant qu’utilise un auteur ou une auteure pour assouvir ses besoins sexuels. Fré- quemment, ce sont des besoins de pouvoir et de domination qui sont sa- tisfaits par le biais de la sexualité.

Les auteurs d’abus ou – beaucoup plus rarement les auteures – n’usent pas toujours de violence brute. Il arri-

Qu’est-ce que l’exploitation sexuelle des enfants?

Un enfant n’est pas en mesure d’accepter un acte

sexuel en pleine connaissance de cause et librement.

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se frotte contre le corps d’une fille ou d’un garçon pour s’exciter sexuel le- ment ou assouvir ses besoins sexuels;

oblige une fille ou un garçon à tou- cher ses parties génitales ou l’incite à se laisser toucher la vulve et la poi- trine (fille) ou le pénis et le derrière (garçon);

contraigne ou persuade une fille ou un garçon à pratiquer un acte sexuel oral, anal ou vaginal.

La violence sexuelle a de nombreuses formes et facettes différentes. De ce fait, une personne extérieure ne peut pas toujours voir clairement s’il s’agit d’un cas d’exploitation sexuelle ou non. Il est fréquent qu’une exploi- tation sexuelle commence par des attouchements de la poitrine ou des parties génitales qui peuvent paraître fortuits. Ou en regardant des vidéos, des clips sur Internet, etc.

L’exploitation sexuelle comprend toute une palette de pratiques sexuelles avec et sur un enfant, un ou une adolescen- te ou une personne qui a besoin de la protection de l’auteur ou de l’auteure.

Cette palette va des agressions sexuel- les sans contact physique aux formes les plus graves de viol oral, vaginal ou anal. On considérera par exemple comme exploitation sexuelle le fait qu’une personne adulte (ou jeune):

regarde une vidéo pornographique avec un enfant ou l’oblige à se dévêtir pour prendre des photos pornographiques;

force une fille ou un garçon à re- garder lorsqu’elle se masturbe ou à assister à un acte sexuel;

s’excite sexuellement en montrant publiquement ses parties génitales, (exhibitionnisme);

Que considère-t-on comme

exploitation sexuelle?

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De nombreux parents et autres adultes qui s’occupent d’enfants et d’adolescents sont de ce fait hésitants:

où cesse la tendresse, où commence l’exploitation sexuelle des enfants et des adolescents?

Où est la limite?

Cette limite est nette et elle s’explique par l’intention de l’auteur ou de l’auteure: l’exploitation sexuelle n’est pas le résultat du contact que l’on peut avoir avec un enfant par tendres- se. Les auteurs planifient leur acte, ils cherchent et arrangent des occasions favorables: l’exploitation sexuelle com- mence quand des adultes sont con- scients de s’exciter sexuellement sur le corps d’un enfant, de satisfaire ainsi leurs besoins ou de les faire satisfaire.

L’exemple suivant devrait clarifier les choses: il peut très bien arriver qu’un père ait une érection au contact de sa fille ou de son fils en bas âge avec qui il joue. Ce qui est déterminant, c’est la

façon dont il réagit à cette situation.

Si à partir de ce moment-là, il établit spontanément une limite claire, il ne s’agira pas d’exploitation sexuelle. S’il tire profit de la curiosité de l’enfant et de la situation pour amener sa fille ou son fils à lui toucher le pénis, il s’agira d’exploitation sexuelle. Il existe une autre limite très nette et celle-ci se situe au moment où l’enfant ne souhaite pas une caresse, une étrein- te ou un autre contact physique.

S’ils veulent protéger leurs enfants de l’exploitation sexuelle, les adultes doivent être attentifs à ces signaux et les respecter, qu’ils soient verbaux ou non-verbaux.

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L’ampleur de l’exploitation sexuelle des enfants n’est pas connue en chiffres absolus. Le nombre réel des victimes de tels délits est très élevé. Une chose est certaine: beaucoup de filles et de garçons sont concernés. On admet aujourd’hui qu’une femme sur quatre ou sur cinq et un homme sur dix ou sur douze ont été victimes d’exploitation sexuelle durant leur enfance. Cette proportion comprend aussi les agres- sions uniques et celles qui étaient exemptes de contact physique comme les actes d’exhibitionnisme. Environ deux tiers des victimes sont des filles, un tiers, des garçons.

L’exploitation sexuelle des garçons est encore beaucoup plus fortement tabouisée que celle des filles. Il y a quelques années seulement que l’on en parle et qu’elle fait l’objet de recherches. On connaît très mal aussi les chiffres précis concernant l’exploitation sexuelle d’enfants ayant un handicap physique et/ou mental.

Tous les résultats des recherches ten- dent à indiquer que l’exploitation sexu- el le est encore plus fréquente chez les enfants handicapés que chez les filles et les garçons sans handicap.

Les enfants subissent l’exploitation sexuelle à tout âge; des bébés peu- vent déjà être victimes de cette forme de violence. Les plus concernés sont néanmoins les filles et les garçons de sept à douze ans. Une partie de ces enfants et de ces adolescents ne connaît qu’une seule fois cette forme de violence. Les autres filles et garçons subissent l’exploitation sexuelle de manière répétée, parfois durant des années. Plus l’auteur ou l’auteure est proche de la victime, plus il risque d’en être ainsi.

Combien d’enfants sont-ils

con cernés par l’exploitation sexuelle?

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L’exploitation sexuelle se produit par- tout, indépendamment de l’origine ethnique, du niveau d’instruction, de la condition sociale et de l’appartenance religieuse d’une famille. L’exploitation sexuelle remonte souvent à des atti- tudes hostiles à l’égard des enfants et des femmes, à l’idée par exemple que les enfants devraient être soumis aux hommes, que les hommes devraient dominer dans la sexualité et auraient le droit d’assouvir sans limites leurs besoins sexuels.

Un préjugé fort répandu est que l’exploitation sexuelle des enfants serait plus fréquente dans d’autres cultures que dans la nôtre. Cette opi- nion sert en premier lieu à détourner l’attention de nos propres dysfonc- tionnements et n’a pas grand-chose à voir avec la réalité.

Dans quel contexte l’exploitation sexuelle a-t-elle lieu?

L’exploitation sexuelle

remonte souvent à des

attitudes hostiles à

l’égard des enfants et

des femmes.

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On sait depuis longtemps que seule une faible proportion des auteurs et des auteures est inconnue de l’enfant concerné. La personne qui s’adonne à la violence sexuelle provient plutôt de l’entourage social proche, voire fami- lial, de l’enfant. Ce n’est généralement pas le «vilain monsieur inconnu» qui exerce une violence sexuelle, mais ce sont les pères, les beaux-pères – rare- ment les mères ou les belles-mères –, les frères, les proches parents, des per- sonnes que l’on connaît bien ou en qui on a confiance comme des pasteurs, des entraîneurs, des enseignants, des éducateurs. Lorsqu’il s’agit des gar- çons, les auteurs et les auteures sont majoritairement issus de l’entourage social proche et plus rarement de la famille, cela contrairement au cas des filles. Dans un quart des cas environ, les auteurs sont des inconnus.

Les auteurs sont de sexe masculin dans la plupart des cas, même s’ils ex- ploitent des garçons. Mais la violence

sexuelle est aussi pratiquée par les femmes. On admet aujourd’hui qu’un dixième des actes de violence envers les filles sont commis par des femmes;

concernant les garçons, la proportion des auteures féminines représente environ un quart. Les auteurs de sexe masculin qui abusent sexuellement des garçons sont dans la majorité des cas – contrairement aux idées répandues – des hétérosexuels qui entretiennent également des relations sexuelles avec des femmes.

Qui sont les auteurs et les auteures?

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situation dégoûtante et humiliante, mais elle n’aimerait pas perdre les faveurs de l’entraîneur et continuer de suivre ses cours. Elle ne dira donc rien et se taira. Imaginez le petit garçon en vacances chez son oncle préféré; ce dernier l’oblige, dans un corps à corps, à toucher son membre en érection.

L’oncle explique à son neveu que le jeu le veut ainsi et que c’est un signe qu’ils s’aiment bien.

L’enfant n’est pas capable d’évaluer cette situation, il n’en a pas été averti.

Il pense que c’est sa faute, que c’est lui qui l’a provoquée. Un enfant victi- me se sent souvent tiraillé entre des sentiments positifs envers l’auteur ou l’auteure et des sentiments négatifs comme le dégoût, la honte et le doute dans sa manière de percevoir les cho- ses. Il arrive souvent que le garçon ou la fille aient une relation privilégiée avec cette personne et qu’ils trouvent à son contact beaucoup d’éléments positifs comme de l’affection ou une

Quelles peuvent être les consé- quences de l’exploitation sexuelle?

Contrairement à la violence physique qui est généralement l’expression d’un désarroi momentané et d’une perte de contrôle de la personne adulte et peut survenir à la suite d’un accès de rage incontrôlé, la violence sexuelle est rarement exercée de manière non planifiée et spontanée. Les adultes qui usent de violence sexuelle ont des stratégies claires quant à la façon d’aborder l’enfant, de gagner sa con- fiance et de le soumettre.

C’est pourquoi l’exploitation sexuelle signifie toujours pour l’enfant concer- né une rupture de confiance considé- rable et une profonde blessure de son intégrité physique et morale.

Imaginez que l’entraîneur de gym- nastique artistique touche toujours une fillette de dix ans à l’endroit de ses organes génitaux lors d’un certain exercice en lui disant qu’il doit en être ainsi et en lui faisant croire que c’est indispensable. La fillette trouve cette

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attention particulière. L’enfant aimerait que ‘ces choses’ ne soient plus faites avec lui mais il ne souhaite pas perdre l’affection qui lui est témoignée.

Les enfants concernés ne souffrent pas seulement d’un chaos au plan de leurs sentiments, mais aussi de multi- ples peurs. Ils craignent par exemple la répétition de la violence sexuelle mais ils craignent aussi qu’il puisse arriver quelque chose à l’auteur ou à l’auteure s’ils parlaient. Ils craignent aussi à jus- te titre que la révélation de la violence sexuel le plonge toute la famille dans une crise profonde, tout particulière- ment si l’auteur ou l’auteure appar- tient à la famille.

Ces peurs et ces sentiments d’iso- lement, d’impuissance et de culpa bilité ont pour conséquence, en plus de l’ordre de se taire intimé par l’auteur ou l’auteure, que les enfants ne par- lent pas ou seulement de manière dé- guisée de la violence subie. Ils crai-

gnent qu’on ne les écoute pas ou qu’on ne les croie pas – ou qu’on les accuse d’avoir «collaboré» et qu’on les punisse.

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Les enfants victimes d’exploitation sexuel le attirent l’attention sur la violence subie de diverse manière.

Chaque fille et chaque garçon essai- ent de façon très personnelle de se défendre contre l’exploitation sexuel- le. Les comportements qui sont par- fois difficiles à comprendre pour les personnes extérieures ont un profond sens caché. Il peut arriver par exemple qu’un garçon aille toujours au lit habil- lé, tandis qu’un autre aura tout à coup une éruption cutanée. Une fille un peu plus âgée va se mettre à manger énor- mément et accumulera un excès de poids considérable. D’autres enfants ont des troubles du sommeil ou des difficultés de concentration en classe, ils présentent des tendances à la dé- pression ou à l’abus de stupéfiants. Il n’y a guère de signaux et de symptô- mes incontestables, car ils sont aussi divers que les enfants et dépendent de différents facteurs tels que l’âge, le sexe et la personnalité de l’enfant.

Les symptômes ne sont pas seulement

des signes cachés, ils témoignent aus- si de la force de résistance des filles et des garçons. Lorsque la violence sexuel le est exercée durant une pério- de prolongée, les enfants concernés apprennent à vivre avec cette violence et à la surmonter. En tant qu’adultes, nous devrions être attentifs à des changements de comportement qui nous frappent chez les enfants et penser qu’ils pourraient aussi être un indice d’exploitation sexuelle.

Chaque forme d’exploitation sexuelle n’est pas forcément traumatisante de la même manière pour chaque enfant. On peut dire en principe que plus l’auteur ou l’auteure est connu et proche de l’enfant, plus la violence sexuelle est exercée longtemps, plus elle est intense, plus les conséquences sont lourdes pour les enfants con- cernés. Inversement, cela signifie qu’une détection précoce et l’arrêt de l’exploitation sexuelle peuvent atténu- er considérablement les conséquences

Symptômes et signaux d’alarme

fréquents

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pour l’enfant. C’est pourquoi il est si important pour les enfants concernés que leurs propos et les signes qu’ils donnent soient pris au sérieux. Les adultes doivent avoir le courage et la volonté de regarder les choses en face et de prendre la responsabilité de mettre un terme à la violence. Il est évident que cette démarche est beau- coup plus facile lorsque les auteurs sont inconnus, car nous avons souvent du mal, en tant qu’adultes, à croire des personnes que nous connaissons bien capables de ce genre d’actes. C’est pourquoi il est conseillé chaque fois que l’on soupçonne une exploitation sexuelle ou que l’on en a des signes concrets de chercher de l’aide auprès d’un professionnel.

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Aujourd’hui encore, on demande aux enfants de ne pas accepter de bonbons de la part de personnes inconnues, de ne pas monter dans la voiture d’un inconnu ou de ne pas aller seuls dans la forêt. Ces mises en garde sont confuses et alimentent l’imagination. Elles suscitent la peur chez l’enfant alors qu’elles devraient plutôt l’informer et le prévenir. Elles restreignent le champ de mouvement des enfants, les inquiètent et génèrent une sécurité trompeuse en masquant le fait que la majorité des auteurs et des auteures ne sont pas inconnus des enfants – elles ne nomment pas ce qui peut vraiment se produire.

Donnez des explications à l’enfant

Un pas important dans la prévention de l’exploitation sexuelle, c’est de donner aux filles et aux garçons des explications – concernant leur corps, la sexualité de l’être humain et tous les aspects qui y sont liés. Un enfant

Que faire pour protéger un enfant contre l’exploitation sexuelle?

qui n’a pas de mots pour la sexualité et ne peut pas nommer les parties de son corps et ce qu’est un attouche- ment ne pourra pas parler non plus d’exploitation sexuelle.

Les enfants sont curieux de nature et veulent explorer leur corps et celui d’autres enfants. Ils ont normalement une attitude très naturelle face à leurs envies, leur sexualité enfantine et leur corps. Ils posent de nombreuses questions et nous, adultes, cherchons parfois des mots pour leur donner des réponses adaptées à leur âge.

L’important, c’est de mettre au pre- mier plan la dimension positive et agréable de la sexualité ainsi qu’une attitude valorisante et confiante face à son propre corps. Celui qui connaît son corps et l’aime bien sera mieux en mesure de dire «non» lorsqu’une limi- te sera dépassée. Les filles et les gar- çons doivent savoir qu’en matière de sexualité, ils ont le droit de décider;ils devraient donc être attentifs à respec-

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ter soigneusement leurs limites et celles d’autrui.

Des points négatifs liés à la sexualité comme par exemple les maladies vé- nériennes, le sida, les grossesses non désirées ou l’exploitation sexuelle font eux aussi partie des explications que l’on doit donner. Ces points négatifs ne devraient toutefois être abordés que dans un second temps. Filles et garçons devraient être informés de cette forme de violence et savoir ce qui peut se produire en cas d’exploitation sexuelle, quelles sont les personnes qui exercent cette violence et ce que peuvent faire les enfants, aidés par des personnes de confiance, pour la combattre.

Informez l’enfant

Il est très important d’informer les filles et les garçons sur l’exploitation sexuelle. Ceci doit se faire en accord avec l’âge et le degré de maturité de l’enfant. Les enfants doivent être con- fortés dans leur position, informés de leurs droits ainsi que des possibilités d’action et des services d’aide. Les enfants bien informés, autonomes et sûrs d’eux risquent moins d’être victi-

mes d’exploitation sexuelle que les filles et les garçons très soumis et peu sûrs d’eux au plan émotionnel.

Nous parlons avec nos enfants des dangers que l’on peut rencontrer dans la circulation routière, dans l’appartement et dans la nature.

Lorsqu’il s’agit d’exploitation sexuelle, beaucoup de parents craignent toute- fois de faire peur à leurs filles et à leurs fils en leur donnant des explications.

Il faut rétorquer à cela que beaucoup de filles et de garçons reçoivent déjà très tôt des informations concernant l’exploitation sexuelle, soit par la télé- vision et les journaux, soit par d’autres enfants. Si l’information ne met pas tant l’accent sur les dangers et les me- naces que sur les possibilités d’action et les droits des enfants, elle ne devrait pas générer trop de peur.

L’idée de devoir parler de ce thème difficile avec des filles et des garçons suscite de nombreux doutes auprès des parents et d’autres personnes de référence. Le lien entre la violence et la sexualité nous ébranle nous aussi en tant qu’adultes et nous laisse sans voix.

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Sept messages pour prévenir l’exploitation sexuelle

Il ne suffit pas, bien sûr, d’avertir une seule fois les enfants de ce qui pour- rait se produire en cas d’exploitation sexuel le. Ce thème devrait plutôt être présent au quotidien sous ses multiples facettes et être abordé souvent. Il exis- te une série de thèmes qui se prêtent très bien à une action préventive et peuvent être aisément intégrés à la vie quotidienne. Ils contribuent à renforcer l’attitude des filles et des garçons dans les domaines qui constituent, pour des auteurs et des auteures potentiels, des terrains favorables à une violation des limites. Ils rendent les enfants plus sûrs d’eux et les protègent mieux contre l’exploitation sexuelle.

Vous trouverez ci-dessous les sept points fondamentaux formulés comme des messages directs adres- sés aux enfants et aux jeunes:

1. Ton corps t’appartient!

Tu es important et ton corps est uni- que et précieux. Tu peux en être fier.

C’est toi seul qui décides de ton corps et tu as le droit de décider comment, quand, où et par qui tu veux être touché(e).

Avoir une perception positive de son corps constitue la base d’une bonne estime de soi. En étant sûr de soi et bien dans son corps, il est plus facile de se rendre compte que des limites sont franchies et de se défendre.

2. Tes sentiments sont importants!

Tu peux te fier à tes sentiments. Il y a des sentiments agréables qui font que tu te sentes bien. Il y a aussi des sen-

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timents qui sont désagréables. Tu as le droit d’avoir des sentiments bizarres ou désagréables et tu peux t’y fier. Ils t’avertissent que quelque chose ne va pas et ne te fait pas du bien. Tu as le droit d’exprimer tes sentiments et de nous en parler, même si cela est diffici- le et que tu penses que ces sentiments ne conviennent pas à une fille ou à un garçon.

Les enfants sentent très bien quand il leur arrive quelque chose de dé- sagréable ou de bizarre. Il s’agit de les encourager à écouter leurs senti- ments, à les exprimer et à s’y fier. Les filles et les garçons qui apprennent à être attentifs à leurs sentiments et à les prendre comme référence pour leur manière d’agir se laissent moins facilement entraîner et impliquer dans des actes sexuels.

3. Caresses agréables et désagréables

Il y a des caresses qui sont agréables et rendent heureux. Chaque être humain en a besoin. Mais il y en a également d’autres qui sont désagréables, bizar- res, angoissantes ou même doulou- reuses. Tu as le droit de les refuser.

Les adultes n’ont pas le droit de passer leurs mains sous tes vêtements et de te toucher la vulve, le pénis, les fesses ou la poitrine. Certains adultes voudraient que tu les touches d’une manière qui te déplaît, par exemple sur leur sexe.

Personne n’a le droit de t’entraîner ou de te contraindre à le faire, même des personnes que tu connais et que tu aimes bien.

Le droit de décider de son corps est central dans la prévention de l’exploitation sexuelle. En informant l’enfant qu’il a le droit de refuser les caresses qui lui sont désagréables, on devrait saisir l’occasion pour nommer

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précisément l’exploitation sexuelle.

Il faut préciser aussi à l’enfant que certains contacts physiques ne peu- vent être évités, par exemple lors d’un examen médical.

4. Le droit de dire «non»

Tu as le droit de dire, «non». Quand une personne essaie de te toucher contre ta volonté ou te demande de faire des choses que tu ne veux pas, tu as le droit de dire «non» et de te défendre. Il faut se demander quelles sont les situations dans lesquelles il est bon de ne pas obéir et de quelle manière tu peux te défendre.

L’exploitation sexuelle est une viola- tion des limites et dire «non» est indis- pensable pour rétablir la limite. Filles et garçons devraient être encouragés à prendre conscience de leurs propres limites, de celles d’autrui, à y veiller et à les respecter.

5. Il y a de bons et de mauvais secrets

Il y a de bons secrets qui font plaisir et maintiennent un certain suspense, par exemple lorsque tu souhaites faire un cadeau à quelqu’un. Les mauvais sec- rets, eux, tourmentent, font peur, sont pesants et angoissants. Si tu as des se- crets qui te mettent mal à l’aise, il faut que tu en parles à quelqu’un, même si tu as promis de ne pas le faire. Tu ne seras pas pour autant un mouchard ou une moucharde.

L’obligation de garder le secret est un facteur central et traumatisant en cas d’exploitation sexuelle. En même temps, cette contrainte révèle aussi que l’auteur connaît le caractère pu- nissable de ses actes. La distinction entre les bons et les mauvais secrets devrait aider les enfants à résister à cette pression et permettre de révéler au grand jour des thèmes tabouisés.

6. Le droit de recevoir de l’aide

Si un mauvais secret te pèse ou que tu as vécu quelque chose de désa- gréable, il faut que tu en parles à une

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personne en qui tu as confiance et qui pourra alors t’aider. Parles-en jusqu’à ce que quelqu’un te croie. Réfléchis aux per sonnes à qui tu pourrais parler de choses délicates.

S’ils sont bien informés et sûrs d’eux, les enfants peuvent éventuellement se défendre contre le début d’une exploitation sexuelle. Cependant, chaque enfant peut se trouver dans une situation dans laquelle il a besoin d’aide. Il est important pour les filles et les garçons de savoir que s’ils se trouvent dans une situation difficile, ils devraient demander de l’aide et parler de leurs problèmes à une personne de leur choix.

7. Ce n’est pas ta faute!

S’il t’est arrivé ou t’arrive qu’un adulte ou un enfant plus âgé te fasse subir des actes de violence sexuelle, ce n’est pas ta faute. Même si tu as essayé de te défendre, il y a des adultes qui ne respectent pas, malgré tout, tes limi- tes. Peut-être n’as-tu pas réussi à te défendre parce que tu avais trop peur.

Tu n’es en aucun cas responsable de ces actes, peu importe ce que prétend

l’auteur ou l’auteure. C’est la personne adulte qui porte toujours la responsa- bilité de ce qu’elle t’a infligé.

On continue de croire obstinément que la victime porte une part de res- ponsabilité – ce que pense souvent la victime elle-même. Les enfants victi- mes doivent être déchargés de leurs sentiments de responsabilité et la responsabilité de la violence subie doit être clairement attribuée à l’auteur ou à l’auteure.

Tous ces messages contiennent des thèmes que les parents et autres personnes de référence des enfants peuvent très bien intégrer à leur tra- vail d’éducation quotidien. Les aspects mentionnés peuvent être abor dés dans différentes circonstances, à cha- que âge et dans de nombreuses si tua- tions quotidiennes.

Pensez aussi qu’en tant qu’adulte, vous servez de modèle à l’enfant.

Les enfants et les jeunes apprennent surtout lorsque les paroles dites cor- respondent à un vécu. Ainsi, la façon dont vous respectez soigneusement votre propres limites et celles de

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l’enfant est déterminante. La préven- tion n’est pas une formule magique, mais une attitude qui exprime le respect mutuel, le respect de la per- sonnalité d’autrui, le droit de décider de son corps et le droit à la dignité humaine – chaque jour et dans tou- tes les étapes du développement de l’enfant. Cela signifie par exemple que l’on saura comprendre, lorsqu’un bébé détourne la tête, qu’il ne veut pas être embrassé;cela signifie aussi que l’on ne fera pas de remarques dévalorisan- tes sur les changements physiques des enfants au moment de la puberté. Une éducation qui respecte les filles et les garçons comme des personnalités pro- pres et tient compte des droits fonda- mentaux de leur personne les protège aussi contre l’exploitation sexuelle.

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Les sept messages précités concernent les deux sexes. Il y a tout de même une différence s’ils s’adressent à un garçon ou à une fille. Des déclarations comme

«Ton corps t’appartient!» ou «Le droit de dire non» n’ont pas la même signi- fication pour un garçon ou pour une fille; prendre conscience de ses senti- ments et les différencier ne comporte pas les mêmes difficultés pour un gar- çon que pour une fille. De façon géné- rale, l’appartenance à un sexe donné joue un rôle central dans la prévention de l’exploitation sexuelle.

Quiconque est amené à s’occuper de la problématique de l’exploitation sexuelle constate bien vite que ce sont en majorité des hommes qui exercent une violence sexuelle. Même s’il y a incontestablement aussi des femmes auteures, la pratique de la violence doit avoir un rapport avec la virilité.

Cette relation n’est pas générée par la biologie des hommes ou des femmes mais bien plutôt par leurs rôles soci-

aux et la différence de pouvoir dont ils jouis sent dans la société. Aujourd’hui, de nombreuses études ont montré qu’il s’agit principalement, pour les auteurs, de se sentir supérieurs, d’humilier, de faire passer leur rage ou de prouver leur virilité. L’éducation traditionnelle des garçons génère déjà en soi des besoins de puissance et de domination et s’éloigne du besoin de chaleur humaine et de sécurité. En même temps, ces besoins sont asso- ciés à la sexualité, de même qu’une certaine «agressivité» à l’identité mas cu line. Cette image de la virilité fondamentale dans de nombreuses sociétés joue un rôle essentiel dans le développement de la propension à la violence et y contribue. Le pas vers la violence effective reste toutefois indi- viduel – c’est l’auteur ou l’auteur qui décide de franchir ce pas et c’est lui qui en porte la responsabilité.

Par conséquent, prévenir la violence sexuelle ne signifie pas seulement

De nouveaux comportements pour

les filles et les garçons

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donner les moyens de résister aux victimes potentielles; prévenir signifie aussi empêcher qu’un enfant devienne lui-même plus tard auteur. Garçons et filles sont «moulés» en fonction d’un éventail bien précis de modes de com- portement et de formes d’expression qui les définissent. Un «vrai» garçon ne doit pas avoir l’air d’avoir peur ou d’être perdu, mais doit se comporter avec assurance, en visant le succès.

Les ‘vraies’ filles en revanche ne disent pas de gros mots et ne crient pas, elles sont sensibles et attentives aux autres, cherchent moins le succès professionnel que l’accomplissement dans la famille et le ménage. Cette esquisse stéréotypée le montre bien:

la conception traditionnelle des rôles sociaux est restrictive.

Une éducation qui s’interroge sur les représentations et les rôles des sexes et fait des garçons et des filles des interlocuteurs égaux constitue, pour cette raison, une contribution impor- tante à la prévention de l’exploitation sexuelle: les enfants apprennent à se respecter, à s’estimer mutuellement et à vivre l’éventail complet des modes de comportement et des sentiments.

Ceci a aussi des conséquences pour les parents: nous ne pouvons pas exi- ger de la part de nos enfants ce que nous ne sommes pas capables de vivre nous-mêmes. Les pères sont tout par- ticulièrement appelés à repenser leur rôle en tant qu’hommes et à entrete- nir avec leur compagne des rapports égalitaires. En étant pour leurs fils et leurs filles des pères capables de dou- ceur, de tendresse et d’émotions et en participant aux soins et à l’éducation de leurs enfants, les hommes appor- tent une contribution importante à la prévention de l’exploitation sexuelle.

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Que faire si cela est déjà arrivé?

Peut-être connaissez-vous un enfant qui est concerné par l’exploitation se- xuelle, peut-être avez-vous un sérieux soupçon ou peut-être que votre propre enfant vous en a parlé. Il est fort pro- bable que cette situation vous causera beaucoup d’inquiétude; il se peut aussi qu’elle vous plonge dans une grave crise personnelle. Le fait de savoir que la violence sexuelle a lieu ou même un simple soupçon dans ce sens génèrent une pression énorme. Vous aurez très vite le sentiment qu’il vous faut immédi- atement faire quelque chose. Malheu- reusement, la précipitation n’est guère utile pour l’enfant concerné et risque de produire l’inverse de ce que vous visez: mettre un terme à l’exploitation sexuelle. Si vous apprenez qu’un enfant est victime d’exploitation sexuelle, nous vous recommandons de suivre les prin- cipes suivants :

Croyez ce que dit l’enfant! Dans de tels cas, les enfants disent en général la vérité, ils ne peuvent pas

inventer la violence sexuelle subie.

Les jeunes enfants ne connaissent normalement pas les détails des actes sexuels. L’enfant a besoin que quelqu’un le croie.

Ne précipitez rien! Le calme et la cir- conspection sont particulièrement importants. Prenez le temps de vous informer, de vous faire conseil- ler et de vous demander de quelle manière vous pouvez le mieux venir en aide à l’enfant. La panique ou les réactions irréfléchies peuvent faire retomber la fille ou le garçon dans le silence et le mettre dans une situ- ation encore plus difficile qu’avant.

Demandez de l’aide! Ce n’est pas seulement l’enfant mais vous-mê- me aussi qui avez besoin d’aide. Il ne faut pas que vous restiez seul(e) avec ce problème; vous avez droit à des conseils et à un appui. Adres- sez-vous à un service spécialisé qui pourra vous aider.

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La fille ou le garçon n’est pas res- ponsable de ce qui lui est arrivé. Ne faites pas de reproches à l’enfant, même s’il vous en a parlé tardive- ment. Félicitez-le pour le courage qu’il a eu de vous en parler et pre- nez clairement parti pour l’enfant.

La responsabilité de l’exploitation sexuelle incombe toujours à la per- sonne adulte (ou, le cas échéant, à la jeune personne).

Les enfants ont besoin de protection.

N’oubliez pas que le but premier de toutes vos démarches doit toujours être de protéger l’enfant contre d’autres violences.

Cela ne réussit pas toujours, c’est pourquoi il est d’autant plus important d’agir de manière calme et réfléchie afin de trouver la voie la meilleure pour aider la fille ou le garçon concerné. Il existe heureusement aujourd’hui dans beaucoup de villes d’une certaine im- portance des services de consultation

spécialisés et des services cantonaux d’aide aux victimes où vous pouvez trouver l’aide et l’appui nécessaires dans ce type de situation.

(25)

Sources bibliographiques

Bange, Dirk & Deegener, Günther:

Sexueller Missbrauch an Kindern.

Ausmass, Hintergründe, Folgen.

Weinheim: Psychologie Verlags Union, 1996

Becker, Monika:

Sexuelle Gewalt gegen Mädchen mit geistiger Behinderung. Daten und Hintergründe.

Heidelberg: Schindele, 1995

Braecker, Solveig & Wirtz-Weinrich, Wilma:

Sexueller Missbrauch an Mädchen und Jungen. Handbuch für Interven- tions- und Präventionsmöglichkei- ten.

Weinheim: Beltz, 1994 (4. Auflage)

Lercher, Lisa; Derler, Barbara & Höbel, Ulrike:

Missbrauch verhindern. Handbuch zu präventivem Handeln in der Schule.

Wien: Wiener Frauenverlag, 1995

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N’hésitez pas à demander de l’aide, des conseils et un soutien si vous ne voyez pas comment vous en sortir.

Les problèmes peuvent être simples ou paraître complexes et insolubles. Si vous ne voyez plus comment faire, que vous êtes las et épuisé, l’aide de vos voisins peut suffire. Lorsque les conflits sont importants et qu’ils durent depuis assez longtemps, mieux vaut faire appel à l’aide de professionnels.

Adressez-vous à un service d’aide régional, par exemple

une permanence téléphonique pour les parents

des services de consultation en matière d’éducation

des services psychologiques scolaires pour les enfants et les adolescents

des services psychiatriques pour les enfants et les adolescents

des services de consultation pour les familles

des services sociaux

Ligne d’aide aux enfants et aux jeunes 147

des cabinets privés de psychothérapie ou de pédriatrie

A l’Office fédéral des assurances sociales, la Cen- trale pour les questions familiales publie depuis 1997 la brochure «Protection de l’enfance – Répertoire des services d’aide et de con- sultation existant en Suisse en matière de maltraitance infantile». Ce répertoire peut être commandé gratuitement à l’adresse suivante: Office central fédéral des imprimés et du matériel (EDMZ/

OFCL) 3003 Berne (www.admin.ch/edmz). Numéro de commande: 318.809 dfi. Ce répertoire se trouve également sur Internet: www.bsv.admin.ch/fam/

beratung/f/kinder.htm.

A de nombreux endroits, des cours sont proposés aux adultes et aux parents dans le but de renforcer leurs compétences en matière d’éducation. Ren- seignez-vous auprès des organisations responsab- les de ces cours dans votre région ou auprès de:

Fédération Suisse pour la Formation des Parents, Secrétariat romand, Passage St-Antoine 7, 1800 Vevey, Tél. 021 922 31 22.

Vous trouverez d’autres informations sur:

www.aspe-suisse.ch. Vous pouvez aussi

Adresses utiles

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Impressum

Editeur

Association Suisse pour la Protection de l’Enfant Case postale | 3000 Berne 14 Téléphone 031 398 10 10 info@kinderschutz.ch

Auteure

Corina Elmer, Limita Zürich

Traduction Martine Besse

Rédaction

Heiner Diering, Iwan Raschle, Franz Ziegler

Conception et production raschle & kranz,

Atelier für Kommunikation GmbH, Berne

Illustrations Michèle Amacker

© Association Suisse pour la Protection de l’Enfant, novembre 2002

Nous remercions

Office fédéral des assurances sociales, Centrale pour les questions familiales Canton de Bâle-Campagne, Direction de la justice, de la police et des affaires militaires, fonds de la loterie

Canton de Bâle-Ville, Département de la police et des affaires militaires, fonds de la loterie

Canton de Berne, Direction de la police et des affaires militaires, fonds de la loterie

Canton de Schaffhouse, Département de l’instruction publique, fonds de la loterie Canton de Soleure, fonds de la loterie Canton de Thurgovie, Département de l’éducation et de la culture, fonds de la loterie

Canton de Zoug, Direction de l’intérieur, fonds destiné à des fins caritatives, d’utilité publique et culturelles

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Association Suisse pour la Protection de l’Enfant www.aspe-suisse.ch Associazione Svizzera per la Protezione dell’Infanzia www.aspi.ch Kinderschutz Schweiz www.kinderschutz.ch

Pour une éducation non-violente.

Contre la violence envers les enfants.

Visitez notre site Internet:

www.aspe-suisse.ch

Soutenez l’Association Suisse pour la Protection de l’Enfant dans les efforts qu’elle déploie contre la violence, l’exploitation et les structures néfastes aux enfants – en devenant membre ou en faisant un don: CP 30–12478–8.

ASPE, case postale 344 | 3000 Berne 14

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