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Date limite d envoi des intentions d article / Propositions deadline : 15/12/2009

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Afrique, 50 ans d’indépendance. Territoires,

frontières, identités et développement / Africa, 50 years after independence. Territories, borders, identities and development

Date limite d’envoi des intentions d’article / Propositions deadline : 15/12/2009

Édition électronique

URL : https://journals.openedition.org/echogeo/11369 ISSN : 1963-1197

Éditeur

Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (CNRS UMR 8586) Référence électronique

« Afrique, 50 ans d’indépendance. Territoires, frontières, identités et développement / Africa, 50 years after independence. Territories, borders, identities and development », EchoGéo [En ligne], Appels clos, mis en ligne le 05 novembre 2009, consulté le 12 mai 2022. URL : http://journals.openedition.org/

echogeo/11369

Ce document a été généré automatiquement le 12 mai 2022.

EchoGéo est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND)

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Afrique, 50 ans d’indépendance.

Territoires, frontières, identités et développement / Africa, 50 years

after independence. Territories, borders, identities and development

Date limite d’envoi des intentions d’article / Propositions deadline : 15/12/2009

En 1960, un grand nombre de pays africains issus principalement des empires coloniaux britanniques et français accédaient à l’indépendance. A ce moment, des choix territoriaux de grande importance furent réalisés, puisqu’ils dessinaient les frontières des Etats nations appelés à se construire – lesquelles allaient être globalement figées en 1963 par le dogme fondateur de l’Organisation de l’Union Africaine affirmant l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Après d’âpres débats, les fédérations de l’Afrique occidentale française (AOF) et de l’Afrique équatoriale française (AEF) éclatèrent, laissant place à des territoires étatiques de faible poids démographique correspondant aux différentes colonies (8 en AOF, 4 en AEF). Ailleurs, on choisit de maintenir de grands ensembles géographiques (Nigeria, Congo belge). Les populations des anciennes colonies allemandes placées sous mandat français et britanniques furent appelées à se prononcer par référendum sur leur pays de rattachement : le Togoland fut partagé entre Togo et Ghana, le sud-ouest de l’ancien Kamerun entre la République du Cameroun et le Nigeria. Les enveloppes territoriales étaient scellées : les Etats nations devraient s’y construire tout en répondant aux exigences du développement socio-économique. On sait que leur destin fut tumultueux.

Au-delà des vains débats sur « l’artificialité des frontières héritées de la colonisation », il s’agit ici de s’interroger sur le devenir, au cours du demi-siècle d’indépendance africaine écoulé, de cette relation complexe entre frontières, Etats, nation et développement, contenant et contenu. Autrement dit, nous invitons à en proposer des éléments de bilan géographique. Parmi les nombreuses pistes que celui-ci pourrait

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emprunter, nous suggérons de centrer la réflexion sur deux dimensions principales : la relation identités / frontières / construction nationale d’une part ; la question des choix du développement en relation avec les enjeux d’aménagement des territoires et d’intégration régionale d’autre part.

La première appelle des réflexions d’ordre politique ou géopolitique : comment se sont articulés territoires, identités et Etats dans l’Afrique indépendante ? Les frontières de 1960 enserrent des populations d’une grande diversité, que l’histoire – précoloniale et coloniale – a plus souvent opposées qu’unis. Les histoires nationales ultérieures ont procédé d’équilibres plus ou moins instables entre sentiment national émergent, identités ethniques, religieuses ou régionales. Certaines frontières furent contestées, parfois dans le cadre de mouvements sécessionnistes exprimant la révolte de régions marginalisées, moins souvent du fait de revendications territoriales des pays voisins.

Au centre des processus de construction nationale, l’Etat en a exprimé toutes les ambiguïtés, dans des contextes économiques (crise des années 1980) et politiques (guerre froide jusqu’en 1990) difficiles. Il est apparu tantôt comme facteur de centralisation et d’unité, tantôt comme acteur d’une instrumentalisation des identités infranationales au service des élites au pouvoir et lieu d’accaparement patrimonial.

Parallèlement, l’amplification de la décentralisation depuis les années 1990 a démultiplié les territoires infranationaux : elle visait à requalifier l’Etat en favorisant un développement à l’échelle locale, et, en Afrique du sud, à gommer les stigmates géographiques de l’apartheid. Mais elle est aussi lourde d’ambiguïtés, en risquant d’accroître les inégalités territoriales et les replis communautaires. En ville comme en milieu rural, la tension entre autochtonie et allochtonie qui préside au contrôle du foncier met l’identité au cœur des enjeux de pouvoir.

La seconde orientation mêle économie et géographie : comment pense-t-on le développement dans ses relations au territoire après un demi-siècle d’indépendance ? En 1960, l’option retenue des petits Etats dans l’ancienne Afrique française a constitué une contrainte : l’exiguïté des marchés entravait l’effort d’industrialisation. Ce choix n’est pas sans expliquer l’absence de rupture initiale avec les structures économiques coloniales, basées sur l’exportation vers le marché mondial de matières premières peu ou pas transformées, agricoles (cacao, café, coton, arachide, bois, etc.) ou minières. Les fédérations défuntes, les réseaux urbains et ceux des infrastructures ont d’abord du être pensés dans un cadre national.

Mais depuis 1960, dans ces pays comme dans partout sur le continent, la situation a beaucoup changé. Dans chacun des Etats, la population a été multipliée par trois au moins, et l’urbanisation a globalement beaucoup progressé – 50% des subsahariens vivent aujourd’hui en ville. La croissance rapide des métropoles africaines et les stratégies géographiques et économiques de leurs élites témoignent de leur insertion dans les flux mondialisés. Les économies nationales se sont pourtant diversifiées. La dépendance liée à l’exportation des matières premières peu transformées demeure, mais elle est atténuée par les flux africains du vivrier marchand. Ceux-ci approvisionnent les métropoles (nationales, ou des pays voisins) et dynamisent leurs hinterlands ruraux, apportant une contribution majeure à des intégrations sous- régionales dont les progrès institutionnels demeurent lents.

Depuis les plans d’ajustement structurels des années 1980-1990, les Etats ont perdu de leur pouvoir : le monde de la coopération internationale (bailleurs, ONG) assume une partie (variable selon les pays) de leurs prérogatives dans les domaines sociaux

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(éducation, santé), économiques (appui à l’agriculture, infrastructures, etc.) et de définition des politiques publiques ; la décentralisation multiplie les acteurs publics territoriaux ; les transferts financiers des émigrés et l’action des firmes transnationales contribuent à relativiser le pouvoir de l’Etat.

Pour autant, en Afrique comme ailleurs, les crises (alimentaire, énergétique, économique) de la fin des années 2000 soulignent les besoins de régulation d’un monde interconnecté de plus en plus complexe, et posent la question de la pertinence de l’échelle nationale et du rôle de l’Etat dans ces régulations.

On l’aura compris, la focale est large. Il s’agit de saisir, dans une perspective géographique diachronique qui puisse ouvrir sur une réflexion prospective, la relation entre territoires, identités et développement durant le premier demi-siècle d’indépendance africaine. Les articles proposés pourront se situer à l’échelle des régions ou des métropoles, concerner des pays, des ensembles sous-régionaux ou des thèmes transversaux. La date de 1960 sert de charnière, car elle marque l’indépendance d’un grand nombre d’Etats, mais elle n’exclut pas les pays dont l’émancipation est antérieure ou postérieure.

Enfin, des perspectives épistémologiques abordant l’évolution du regard de la géographie ou d’autres sciences sociales sur cette relation entre territoires, frontières, identités et développement en Afrique, seraient également bienvenues.

Les propositions d’article – sous formes de résumés de 3.000 à 6.000 signes - devront être envoyées à Jean-Marie Théodat (jean-marie.theodat@univ-paris1.fr) ou Géraud Magrin (magrin@cirad.fr) avant le 15 décembre 2009. Les articles présélectionnés, d’une longueur de 30.000 signes, seront remis pour évaluation le 28 février 2010. La publication du dossier aura lieu dans le numéro d’Echogéo de juin 2010.

Propositions d’article et articles pourront être rédigés en français ou en anglais.

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In 1960, many African countries gained independence. Borders were drawn and fixed by the OAU. While colonial federations such as the French AOF and AEF disintegrated into a number of states, other vast geographical ensembles such as Nigeria or the former Belgian Congo survived.

People in former German colonies voted to choose which new state to join: Togoland was divided between Togo and Ghana, the southwest of the former Kamerun between Cameroon and Nigeria.

Nation-states started inventing themselves within these rigid borders, while simultaneously striving for socio-economic development.

We want to investigate here the complex relationships between borders, states, and nation- building on the one hand; development strategies, territorial planning and regional integration on the other hand, both from a geographical point of view.

Contributors are invited to explore three perspectives:

A geopolitical or political geography approach. The contestation of borders, secessionist movements, the marginalization of border regions, the instrumentalization of ethnicity, the role of the state (either centralizing and a factor of unity, or used and patrimonialized by elites), or more recent trends like decentralization are complex and ambiguous processes that deserve scrutiny.

An approach combining economy and geography, looking at how the territory – its shape and size - frames and informs development in a context of globalization, urbanization, structural adjustment, aid and governance.

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Also welcome are epistemological contributions looking at the way social sciences such as geography have historically studied this relationship between territories, borders, identities and development in Africa.

Various approaches are, in short, welcome. We are looking for geographical analysis with historical insights or an interest in prospective dynamics. Contributions can focus at the regional, urban, national or supranational scales as well as deal with transversal themes. Also, 1960 is chosen as a landmark date, but papers on countries having gained independence either before or after will also be appreciated.

Echogéo (http://echogeo.revues.org/) is an online, open-access, peer-reviewed journal.

Contributions are welcome in both French and English

Instructions for authors:http://echogeo.revues.org/index1940.html

Deadline for propositions: abstracts of a maximum of 3.000 to 6.000 characters should be send to Géraud Magrin (magrin@cirad.fr), guest editor and Jean-Marie Théodat (theodat@univ- paris1.fr), chief editor, before December 31, 2009. Selected papers (max. 30.000 characters) will be handed for reviewing by April 30, 2010.

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