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Analyse sémiologique du tatouage chez les jeunes de la ville de jijel

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Academic year: 2021

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITÉ MOHAMMED SEDDIK BEN YAHIA, JIJEL

FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES ETRANGERES DEPARTEMENT DE FRANÇAIS

N° d’ordre : N° de Série :

Mémoire pour l’obtention du diplôme de master

Spécialité : sciences du langage

Sujet :

Réalisé par : Sous la direction de :

Bouzeghla Abir Mme Assila Wided Hassaous Farah

Membres du jury :

Président : Sissaoui abdelaziz MCB université de Jijel Rapporteur : Assila Wided MAA université de Jijel Examinateur : Bouache Nasreddine MAA université de Jijel

Année universitaire : 2018

Analyse sémiologique du tatouage chez

les jeunes de la ville de Jijel

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volonté et le courage afin d’accomplir ce travail.

Nous souhaitons le grand remerciementde prime abord à notre directrice de rechercheMme Assila Wided, pour la qualité de son encadrement exceptionnel,

pour nos avoir fait confiance, puis pour nos avoir guidées efficacement, encouragées et conseillées. Nous sommes profondément reconnaissantes de sa patience, de sa compréhension, de sa rigueur et surtout son soutientout au long de ce travail de recherche. Ainsi que pour ses lectures patientes et très critiques.

Notre profonde gratitude va également àMelle Kenza qui nous a beaucoup aidés par ses orientations judicieuses tout au long de notre projet.

Nos vifs remerciements vont égalementaux membres du jurypour l’intérêt qu’ils ont porté à notre recherche en acceptant d’examiner notre travailainsi pour la lecture attentive dont ils font montrer.

Nous adressons nos remerciements àl’équipe des enseignantsqui ont contribués à notre formation de licence et masterà l’Université de Jijel,pour tout le savoir qu’ils nous ont transmis,

Enfin, nous tenons à remercier tous ceux qui ont participé de prés ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce modeste travail et surtout les jeunes de la ville de Jijel qui ont apportée leur aide concernant la collecte des données.

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Particulièrement à mes chers parents, qui ont consacré leur existence à bâtir la mienne, pour leur soutien, amour, patience et soucis de tendresse et

d’affection pour tout ce qu’ils ont fait pour que je puisse arriver a ce stade. A ma chère mère qui ma encouragé durant toutes mes études est qui sans elle ma réussite n’aura pas eu lieu. Qu’elle trouve ici mon amour et mon

affection.

Amon chère père qui est toujours disponible pour nous est prêt à nous aidés, je lui confirme mon attachement et mon profond respect et surtout

mon amour que j’ai pour lui.

A celle que j’aime beaucoup et qui m’a soutenu tout au long de ce projet : ma chère amie Kenza.

A mes chères frères khayreddine, Yassine et zinneddine.

A mon binôme Abir et a tout mes amis et collègues de pré ou de loin

A toi, aucun mot ne saurait t'exprimer mon profond attachement et ma reconnaissance que j’ai pour toi , la tendresse et la gentillesse dont tu

m'as toujours entouré, j'aimerai bien que tu trouve dans ce travail l'expression de mes sentiments de reconnaissance les plus sincères car grâce à ton aide et à ta patience avec moi que ce travail a pu voir le

jour...

Que dieu le tout puissant nous accorde un avenir meilleur.

A tous les membres de ma famille paternelle et maternelle.

J’espère qu’ils trouvent dans ce mémoire tout l’amour que je leur porte.

(4)

A l’homme de ma vie, mon exemple éternel, mon soutien moral et source de joie et de bonheur, celui qui s’est toujours sacrifié pour me voir réussir, qui

dieu le garde dans son vaste paradis, à toiMon Père.

A la lumière de mes jours, la source de mes efforts, la flamme de mon cœur, ma vie et mon bonheur ; Mamanqui j’adore.

Ce travail est le fruit de vos sacrifices que vous avez consentis pour mon éducation et ma formation.

A mes très chères sœursDjihen, Hadil et Rahil. Je vous dédie ce travail avec tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite.

A mon cher frèreAmine, je te souhaite un avenir radieux plein de réussite. Je t’exprime à travers ce travail mes sentiments de fraternité et d’amour.

A toute la famille soi paternelle ou maternelle.

A mon binômeFarah, et plus particulièrement àMelle Kenza.

Aux personnes qui m’ont toujours aidé et encouragé, qui étaient toujours à mes côtés, et qui m’ont accompagnaient durant mon chemin d’études supérieures, mes aimables amis et collègues d’étude chacun a son nom, et à

tous ceux qui me sont chers.

Merci d’être toujours là pour moi

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Chapitre I : le tatouage comme moyen d’expression et de communication

1. Qu’est ce que le tatouage :………...20

1.1. Définition : ………..…….20 1.2. Etymologie :……….………...………..……….21 1.3. Histoire :……….…...21 1.3.1. En Egypte :………...…………..……21 1.3.2. En Tunisie :………22 1.3.3. En Algérie ……….…24 1.4. Sortes de tatouage :………...25 1.4.1. Le tatouage temporaire :………25 1.4.2. Le tatouage permanent :………...25

2. Que signifie le tatouage :……….26

2.1. Une inscription corporelle :……….….26

2.2. Un moyen de communication :………...27

2.2.1. Pour marquer son identification:………...…27

2.2.2. Pour marquer sa créativité :……….………..28

2.2.3. Pour transmettre un message aux autres :……...…….………..29

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3. Un moyen pour soigner :……….31

Chapitre II : La sémiologie 1. Sémiologie et Sémiotique :………..….……….34

1.1. Définition de la sémiologie (Saussure) :………..34

1.1.1. La sémiologie de la signification :………...35

1.1.2. La sémiologie de la communication :………36

1.2. Définition de La sémiotique (Peirce) ……….……..36

1.2.1. Les signes indiciels :………...….. 36

1.2.2. Les signes iconiques :………36

1.2.3. Les signes symboliques :……….… 37

2. La sémantique :………37

2.1. Le concept de signe :………38

2.2. Le signe linguistique :………..………38

2.2.1. Chez Saussure :……….….39

2.2.2. Chez Peirce :……….……….40

2.3. Le signe non linguistique : ………..……… 40

3. Image…….……….……….41

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3.1.2. Image dénotée :……….….……43

3.1.3. Connotation :……….…..…..44

3.1.4. Image connotée :………...……….44

3.2. L’analyse de l’image :………..………44

3.2.1. Le modèle de Roland Barthes :………...…….……...44

3.2.2. Le modèle d’Umberto Eco :………..…45

Chapitre III : Présentation du corpus du public, et de la grille d’analyse 1. Le corpus………...48

2. Le public………..48

3. La grille d’analyse………...…48

Chapitre IV : L’analyse 1. Analyse des images iconiques………...…….51

Image 1 :………..51 Image 2 :………..…53 Image 3 :………..…54 Image 4 :………..…56 Image 5 :………..…58 Image 6 :………..…60

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Image 1 :………..63

Image 2 :………..…65

Image 3 :………..…………67

Image 4 :………..…69

3. Analyse des images textes:………..71

Image 1 :………..…....…71 Image 2 :………...……….…..73 4. Synthèse………...74 Conclusion générale………..….76 Références bibliographiques……….…80 Annexes : Le corpus

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dans l’espace urbain de la ville de Jijel.Elle a comme objectif d’étudier la fonction expressive du tatouage. Pour cela, nous avons analysé treize tatouages chez douze jeunes de la ville de Jijel.

Cette analyse s’est basée sur le modèle de Roland Barthes, comportant trois critères : description de l’image, le message iconique dénoté et le message iconique connoté.

Mots clefs :

sémiologie- sémiologie de l’image- tatouage- connotation- dénotation- communication.

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فدهت ىلا ةفيظولا ةسارد ةيريبعتلا هيلعو مشولل ثلا امشو رشع ةثلاث ليلحتب انمق اباش رشع ين و ةباش لجيج ةنيدم نم . اندنتسا اذل ثراب نلاور جذومن ىلع انليلحت يف و ريياعم ةثلاث مضي يذلا : ةروصلا فصو ، ةينوقيلأا ةلاسرلا ةرفشملا ، ةلاسرلا ةينوقيلاا لا .ةلصتم ةيحاتفملا تاملكلا : ـ ةروصلا ةيئاميس ـ ةيئاميسلا ةللاد ـ مشولا -لاصتلاا .

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Jijel. It’s major aim is to study the expressive function of tattoos in twelve young people forme the city of Jijel.

This analysis was based on the model of Roland Barthes, comprising three criteria, the description of the image, the iconic message denoted and the iconic message connoted.

Keywords:

Sémiology- visual semiotics- tattoo- connotation- denotation-

(12)

« Il n’existe sur cette planète aucun

peuple qui ne connaisse la pratique

du tatouage »

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Dans notre vie en société le tatouage existe depuis toujours. Ce genre est un fléau artistique qui a connu ces dernières années une évolution substantiel, en tant que phénomène social urbain, il se situe à la limite entre plusieurs branches.

Un tatouage est un dessin décoratif et/ou symbolique réalisé en injectant de l'encre dans la peau. Auparavant, il était effectué avec de l'encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif. De nos jours il s'agit plus d'encres contenant des pigments industriels.1

Ce genre de pratique, est l’inscription corporelle par excellence, puisque il ornemente le corps. Ceci est devenu un véritable phénomène de la mode, en revanche les jeunes y ont trouvé un moyen pour s’exprimer.

Les pratiques langagières dans l’usage artistique (chansons, graffiti, rap …etc.) font l’objet de recherches scientifiques notamment dans les sciences du langage.

C’est pour cela nous nous sommes intéressé à un type de pratique qui est le

tatouage comme phénomène qui intéresse principalement les jeunes. En effet, nous avons remarqué que les jeunes utilisent le tatouage sous

différentes formes à titre d’exemples : le tatouage des animaux, tatouages

personnalisés et le tatouage symboles. Notre objectif de recherche est de réaliser une étude sur le tatouage chez la

population jeune dans la ville de Jijel, et d’étudier la fonction expressive de celui qui le porte.

Nous voudrions mettre en lumière les raisons qui poussent les jeunes à utiliser cette pratique artistique. Car c’est un sujet sensible en tant que phénomène complexe, de plus nous avons choisi ce thème parce qu’il n’a pas été

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abordé par les étudiants de l’université de Jijel. Ainsi, la problématique se pose de la façon suivante :

Comment les jeunes jijéliens peuvent-t-ils transmettre un message à travers un tatouage ?

En plus de cette question principale, notre questionnement est structuré autour de deux sous-interrogations :

 L’utilisation du tatouage représente-t-elle réellement une stratégie de communication ?

 Quels sont les messages transmis par le moyen du tatouage ?

Notre travail comporte, dès lors, deux hypothèses qui seront soit confirmés, soit infirmés à partir de l’analyse du corpus.

 Le tatouage en tant qu’une stratégie de communication pourrait être efficace pour transmettre un message.

 Le tatouage voudrait toujours dire quelque chose, certains le feraient pour distinguer par apport aux autres, d’autres pour exprimer une certains amertume vis-à-vis de la société et d’autres pour des raisons affectives, pour se faire connaitre et tout simplement pour marquer leur propre signature.

Notre travail de recherche porte sur quatre chapitres : dans le premier, nous avons choisis ce titre « Le tatouage comme moyen d’expression et de communication» car, il prend en charge le langage des jeunes sur le plan de l’écrit ainsi que le dessin et la description de cette variété pratiqué dans la ville de Jijel, ou nous essayerons de bien définir ce genre d’art ainsi que, de connaitre la relation entre se faire tatoué et message véhiculé.

Le deuxième servira à éclaircir le domaine dans le quel s’inscrit notre recherche « Sémiologique » ou nous exposerons l’apparition et le développement se cette nouvelle discipline et les divers concepts de base.

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18

En ce qui concerne le troisième chapitre, il est réserve à une représentation complète de la méthodologie de recherche, comportant : la présentation du corpus, du public et de la grille d’analyse. Puis, le quatrième chapitre est consacré à l’analyse des données de notre enquête.

Notre corpus est double. Il sera présenté sous forme d’images représentant différents tatouages. Nous avons réuni ces images de deux façons différentes : nous nous sommes adressées à un tatoueur jijélien pour nous fournir des photos de tatouages qu’il a dessinés et d’autre part, nous avons sollicité des jeunes portant des tatouages que nous avons pu rencontrer dans la rue.

Nous avons ainsi réuni treize photos chez douze jeunes jijéliens (dix jeunes gens et deux jeunes filles) dont l’âge varie entre 18 ans et 35 ans.

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Chapitre I

Le tatouage comme moyen

d’expression et de

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20 Introduction

Le terme tatouage était souvent lié à la vision d’une période dangereuse, pathologique et renvoie à une réalité qui fait ériger la figure des jeunes délinquants agissant seul ou en bande. De là, le regard de la société sur les tatoueurs prend une forme de sollicitude paternaliste et puritaine. Actuellement, en particulier au cours des dernières années le tatouage est devenu un phénomène très frappant chez les jeunes. Ce phénomène ancien est de retour au premier plan de la mode et suit le rythme de celle-ci dans la promotion de diverses formes.

Dans le premier chapitre, nous ferons un aperçu diachronique sur l'histoire du tatouage, ainsi que les différentes notions directement relatives à ce phénomène. Comme par exemple : les types du tatouage et la signification du tatouage.

1. Qu’est ce que le tatouage.

Définir ce qu’est le tatouage est une question qui apparaître indéniable au premier accueil. Mais, elle soulève quelques difficultés, car le tatouage est un sujet très complexe et les définitions que l’on trouve dans les nombreux ouvrages professionnels sont assez tranchées. Il faut toutefois garder à l’esprit que le tatouage est un message ciblé, donc à sens unique.

1.1. Définition :

Le tatouage est défini comme une forme de modification physique, c’est un dessin permanent sur une partie du corps humain qui peut être dessiné manuellement à travers le trou de la peau à l'aide d'aiguilles, puis en injectant de l'encre et en injectant des colorants dans la couche profonde de la peau c’est a dire: mettre le colorant à travers ces ouvertures pour

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rester à l'intérieur de la peau et ne pas disparaître. En perçant la peau et en y injectant de l'encre. 1

Selon le petit Larousse illustré 1983 : « N.M action de tatouer ; signe

exécuté en tatouant la peau »2

1.2. Etymologie :

Le mot vient du tahitien tatau, qui signifie marquer, dessiner ou

frapper et dérive de l'expression « Ta-atouas ». La racine du mot, ta

signifie « dessin » et atua signifie « esprit, dieu ». Le docteur Berchon, traducteur du deuxième voyage de Cook vers Tahiti en 1772, employa pour la première fois le mot tattoo ; le mot sera francisé en « tatouage » à la fin des années 1700. Il est d'abord introduit dans le Dictionnaire de l'Académie

française en 17982, puis dans la première édition du dictionnaire de Littré

en 18633. Dans sa prononciation, ce mot est commun à la plupart des

langues polynésiennes (le tahitien, le samoan, le tongien, le maori de Nouvelle-Zélande et l'hawaïen).

1.3. Histoire :

Les tatouages, existent depuis de nombreux siècles dans la plupart des civilisations du monde :

1.3.1. En Egypte

En Egypte, l’utilisation du tatouage remonte à très loin dans le temps. Les momies tatouées connues dateraient de 2000 av. JC. Et les tribus les plus célèbres qui opèrent Ocham "Ainu", une tribu qui vivait au Japon, et

1 Mary L. Gavin, MD, «Tatouages», www.kidshealth.org, consulté le 12-12-2017. Édité 2 Le dictionnaire le petit Larousse illustré 1983 P. 989

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étendent le tatouage dans les tribus Altayal à Taiwan, Nigéria, Maori en Nouvelle-Zélande, Amazigh et Tamazgha en Afrique du Nord.

Cette pratique émouvante est considérée comme répandant à des buts esthétiques, ou encore médicaux, c’est-à-dire préventif ou curatif. Les anciens Egyptiens pensaient que le tatouage éloignait les mauvais esprits et permet aussi de se protéger contre les dégâts de la magie. Cela fait aussi des décennies que les Arabes s’en servent comme une arme pour enlever les dommages de l'œil.

A titre d’exemple, lorsque une femme redevient mère et elle perd son enfant, elle fait tatouer sur son enfant un point au milieu du front, et un autre sur la face externe de la cheville gauche. Ces deux points seraient le symbole d’un barrage contre la mort. C’est un signe de faible esprit. Pour ce faire, le tatoueur utilise des aiguilles, le colorant est un mélange de noir de fumée et de lait de femme.

1.3.2. En Tunisie

En Tunisie, les tatouages sont apparus avec les Amazighs, les peuples autochtones du pays, comme un héritage de la culture amazighe et une partie de son identité.

Le tatouage prend une dimension esthétique dans l'Amazigh et est considéré comme l'un des plus importants moyens de parure pour les femmes tout au long de sa vie, tatoué à la puberté pour annoncer à travers les formes, symboles et dessins entrant en maturité. Et mettre le tatouage dans différentes zones de son corps3, comme le visage et le bras et la main et la poitrine ces dessins qui remplissent ce dernier ne sont pas absurdes, et chaque symbole a ses connotations. L'un des dessins les plus marquants de

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la majorité des Amazighs est le signe plus (+), qui est peint sur la joue et signifie la lettre T dans les caractères amazighs, qui est l'abréviation de Tamtut, qui signifie la belle femelle. Les significations des symboles varient en fonction de leur position dans le corps.

Les tatouages ont aussi des fonctions métaphysiques, pensées pour éliminer les mauvais esprits et nier la magie, et la pauvreté et la misère sont éliminées par des symboles et des symboles soigneusement dessinés.

Parmi les symboles les plus courants, citons les abeilles, les escargots, les serpents, les germes de blé, le soleil, les scorpions, les étoiles, les branches d'olivier et d'autres symboles, dont certains symbolisent la place de chaque tribu amazighe.

Le tatouage du corps humain Amazigh à une peinture riche en symboles et dessins, racontant les générations suivantes des caractéristiques de cette civilisation4, et reflètent le système de valeurs et les communautés

culturelles. Au cœur du litige, le sens même du métier. Pour Tin-Tin, le tatoueur est un artiste. « La seule chose qui nous sépare des peintres, c'est

que nous travaillons sur la peau, pas sur une toile. » Pas question

d'envisager un CAP ou des écoles spécialisées. « C'est un art qui se

transmet de maître tatoueur à élève, comme dans les ateliers des peintres de la Renaissance. »5

Les dessins qui remplissent le corps de la fille ne sont pas absurdes et chaque symbole a ses connotations. L'un des dessins les plus marquants de la majorité des Amazighs est le signe plus (+), qui est peint sur la joue et signifie la lettre T dans les caractères amazighs, qui est l'abréviation de

4 ROUDIER (C), des tatouages, revue passerelles, novembre 1983 p 17. 5

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Tamtut, qui signifie la belle femelle. Les significations des symboles varient en fonction de leur position dans le corps.

1.3.3. En Algérie

En Algérie, la pratique traditionnelle est appelée « le wcham » ou « elâyacha » désignant « celui qui fait vivre », ce qui dénote la fonction thérapeutique ou protectrice qui lui est attribuée.

Le tatouage dans la société algérienne est utilisé pour soigner certains cas de maladie, tout en étant un outil de décoration en particulier chez la femme, notamment dans la région des Aurès. Il permet également l’expression d’une appartenant tribale.

Selon l’anthropologue Yasmin Bendaas, durant la colonisation certaines femmes ont effectivement adopté des tatouages à des fins politiques. Ces derniers auraient été empreints de symboles locaux de résistance et de protection masculins.

La chercheuse, qui s’est intéressée aux tatouages traditionnels des femmes Chaouia de la région des Aurès, souligne que le manque de connaissance sur la signification des tatouages traditionnels indique que la tradition était déjà en voie de disparition bien avant que les générations actuelles ne se fassent tatouer durant les années 1930 et 1940. De plus, les symboles choisis étaient souvent choisis par le (la) tatoueur (euse) plutôt que par la personne tatouée, rendant la recherche de sa signification et de son origine d’autant plus difficile à déterminer.

En effet, de nombreuses femmes de la région se sont fait tatouer par celles que l’on nomme « adasiyat », des femmes appartenant à des populations nomades originaires du Sahara algérien, de l’Oranie ou de la Tunisie. Pour Yasmin Bendaas, les adasiyat échangeaient leurs services

(23)

25

de tatouage en échange de denrées ou produits divers. La pratique du tatouage traditionnel aurait disparu avec la fin de cette forme de commerce, en conjonction avec l’alphabétisation et la diffusion de pratiques religieuses interdisant les modifications corporelles.

Si le tatouage traditionnel disparaît au fil des mutations de la société, les symboles ont cependant été transmis de génération en génération. En effet, à travers les peintures rupestres ou l’artisanat dont le tissage, la poterie, la broderie, la peinture ou encore la gravure, ils occupent une place unique dans les arts et constituent un élément fondamental du patrimoine algérien.

1.3. Sortes de tatouage :

1.3.1. Le tatouage temporaire

Pour lequel les encres utilisées relèvent de la catégorie des produits cosmétiques ; Une des substances responsables de cette sensibilisation est la para-phénylènediamine (PPD), ingrédient interdit dans les produits cosmétiques autres que les teintures capillaires (dans cette dernière utilisation, sa concentration est limitée à 2%). Elle est ajoutée au henné afin de renforcer la coloration noire lors de l’application sur la peau.

1.3.2. Le tatouage permanent

Dont la réalisation est effectuée par des professionnels qui utilisent des encres soumises à une réglementation distincte. Le tatouage permanent est un dessin pratiqué sur le corps au moyen d’aiguilles à usage unique qui

introduisent sous la peau des colorants indélébiles.

Le consommateur doit toujours rester prudent et s'informer au préalable sur les règles d'hygiène employées par le tatoueur.

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Le tatouage est un dessin esthétique et symbolique réalisé sur la peau en plaçant de l’encre entre le derme et l’épiderme. On rencontre cette tradition de l’Afrique du Nord à l’Océanie en passant par le Moyen Orient. Le terme provient dtahitien tatau signifiant dessiner ou marquer la

peau.

2. Que signifie le tatouage :

2.1. Une inscription corporelle

Dans la mesure où le tatouage est l’inscription corporelle par excellence, puisque il ornemente le corps de façon durable ou non durable. Ce dernier est considéré comme une décoration corporelle, il est soumis aux attentions des autres. En ce cas la il ne pourrait être observé que comme l’expression banale d’un goût, ce ci est donc une construction sociale. Contrairement à l’idée répandue, le goût n’est pas un choix spécifiquement personnel. En effet, « C’est l’entourage social qui façonne

le goût individuel en proposant à l’individu le goût « commun »6. Son départ est particulièrement du à sa propagation et à sa vulgarisation grâce aux média. Telle que la publicité, car le tatouage est un outil d’expression et d’affirmation de soi utilisant leur langage, ce dernier contribué à façonner l’espace, afin d’inscrire dans une pratique culturelle universelle.

Le tatouage, ne peut être considéré comme une simple caractéristique esthétique donc c’est l’action d’un sujet sur un corps. Son action n’appartient pas à la sphère domestique mais nécessite une action dans une bordure professionnelle. Ce fléau artistique s’explique de différente manière et selon plusieurs point de vue bien qu’étant un style de modification parmi tant d’autre, il implique des stratégies spécifique.

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27

Cependant il fait tout de même parti des « agirs corporels », définis plus haut, et selon Liven Vandekerckhove, comme « tout agir exécuté par

l’individu en sa qualité d’être corporel » et « tout agir dont le sens, qui lui est octroyé par le sujet agissant, a trait au corps »7 .Ces explications nous

permettent de contextualité le tatouage dans le domaine du corps,

2.2. Un moyen de communication

Le tatouage, est une forme d'art moderne qui stimule la jeunesse, aussi il est considéré comme étant un acte d’expression. C’est la voix de la masse, une façon de résister aux règles, ou de crier haut et fort.

2.2.1. Pour marquer son identification:

L'idée principale de ce fléau artistique, c'est la compétence de communication et la voie de dessiner ou d’écrire avec déférentes langues

« Le tatouage, c’est l’autobiographie de ceux qui ne savent pas écrire »8

soit la langue Arabe (arabe algérienne ou classique), soit les langues étrangères (français, anglais..) ou par les langues berbères (kabyle, Chaouïa..), afin de faire transmettre le message, Le tatou prend les démarches du miroir de la société.

Un des objets les plus anciens pour lesquels un tatouage a été trouvé, où un symbole particulier a été tatoué sur un groupe de personnes appartenant à une organisation ou un camp comme des soldats, des prisonniers ou des membres de gangs.

7 Lieven VANDEKERCKHOVE, Ibid., p 45

8 Le petit ouvrage A fleur de peau : médecins, tatouages et tatoués : 1880-1910, édition établie par

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28

Les expériences sur les sujets ou les activités lancent une diffusion sur le règlement présent des jeunes et sur la gestion de la société en conférant le «programme de la modernité »9

Donc pour certains, c’est une fondamentale formule d’amertume, d’un trouble passionnel produit par des situations distinctifs.

2.2.2. Pour marquer sa créativité

Le tatouage est un excellent moyen de stimuler la créativité des jeunes et de les pousser à développer leurs talents, et donnée que des nouveaux sur le terrain, cela est justifié par ce qui disent Adorno l’affirme: « Le Nouveau

subit la pression de l’Ancien, lequel a besoin du Nouveau pour se réaliser. [...] L’art radicalement fabriquées réduit au problème de son élaboration »

10 Du coup, ces jeunes ont davantage à exercer un réel impact sur le

territoire de la mode et la créativité artistique dans le but de développer leur compétence et leur art.

L’art des tatouages va au-delà de la limite entre art et non-art, ou entre l’art avec un grand A et un art envisagé également inférieur, en créant une imagerie abordable et ouverte culturellement.11

Dans ces tatouage nous avons vu qu’il y’a un brassage des langues et des cultures a cause de l’état géographique qui est un lieu plurilingue connu par le contact de plusieurs langues, en fin le but c’est de bien circuler les messages avec les divers méthodes, langues et dessins, écriture.

La notion d’identité sociale place l’individu au carrefour du sociologique et du psychologique. Elle démontre à quel point

9 Jean -François Lyotard La condition postmoderne: rapport sur le savoir, Paris: Minuit, 1994, p. 7

10 Theodor W. Adorno, Théorie Esthétique, trad. Marc Jiménez, Paris: Llincksieck, 1974, p. 34-39 11 Anna Waclawek, Street art ET graffiti, London: Thames & Hudson, 2011,p.168

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29

l’appartenance parallèle à divers groupes sociaux est déterminante, dans la formation de l’identité personnelle.

L’identification sociale se définit comme « la catégorisation des

autres individus (il est de sexe masculin ; elle est étudiante…) et la définition de soi en terme de catégorie sociale (je suis une femme, je suis une française…) »12

2.2.3. Pour transmettre un message aux autres :

Le tatouage est souvent utilisé pour transmettre des messages politiques, sociaux, et comme une forme de propagande, il est également considéré comme une forme d'art moderne, vu dans le corps des artistes célèbres et même chez des gens simple. malgré l'utilisation répandue de ce type d'art et de la direction pour atteindre les objectifs de bienfaisance, on voit que cet art a rencontré l'opposition dans ses premières années, mais il est à l'heure actuelle jeté, mais accepté par la société.

« Le corps est aujourd’hui un autre soi-même disponible à toutes les

modifications, preuve radicale et modulable de l’existence personnelle, et affichage d’une identité provisoirement ou durablement choisie. L’investissement sur le corps propre répond à la désagrégation du lien social, et donc à l’éloignement de l’autre, à la dislocation des anciens liens

communautaires.»13

Nous pouvons, dire que le tatouage sert à informer et à communiquer un message.

12 Vinsonneau G., 1999, Inégalités sociales et procédés identitaires, 1999, Armand Colin, Paris: p.32). 13 David Le Breton, Une anthropologie du tatouage contemporain Journal français de psychiatrie,

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30 2.2.4. Pour exprimer le mal vivre social :

Le tatouage est utilisé par les jeunes dans le but d’exprimer « le mal vivre social ». Ils veulent aussi écrire ou dessiner de nouveaux mots. Il peut s’agir aussi bien : d’annonces électorales, de publicités, de messages à contenu politique, religieux un moyens d’expressions privilégiées de toutes les contestations. Ils développent souvent leurs sentiments dans un contexte de tensions politiques ou sociales. Il s’agit très souvent de motivations très personnelles, voire intimes, inspirées par la vie courante et qui occasionnent de vivre des émotions de parts et d’autres. Ces émotions, positives ou négatives, doivent être transposées.

Le tatouage est une façon primitive de montrer sa dissemblance face à l’autre.

Ce fléau artistique a donc bien évolué en se démocratisant, mais reste toujours un sujet tabou pour certaines personnes ainsi que certaines sociétés.

2.2.5. Dans le but de troubler la paix :

Il y’a des jeunes qui s’utilisent le tatouage, afin de troubler la paix, de détruire la société. Ils déforment l’image du tatouage, ainsi que pour la plupart des tatoueurs -artistes, le besoin de vivre dangereusement, de prendre des risques, de défier l’autorité ou de performer dans l’illégalité s’avère une grande inspiration, une motivation importante.

Les tatoueurs, passent par un autre circuit que la communication institutionnalisée, pour traduire soit leur « mal être » soit un « désir » qu’ils ne veulent pas dire par un moyen simple, classique et lisible.

Mais les tatoueurs, notent également un besoin de marquer leur identité, de « laisser son empreinte », « une trace visible » Certains tatou

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expriment et communiquent « le mal être » de son auteur à un endroit, mais en même temps son appartenance à ce territoire.

2.2.6. Pour le prestige :

Le tatouage ne cherche même plus à modifier son environnement mais uniquement à exister, à être réel Certains pensent que le tatou ou lewcham est acceptés par la population, car il faut conserver ces arts, puisque ceux sont des fruits de la création humaine et que leur but n’est pas de dégrader mais d’embellir ou d’informer, car le dessin corporelle est le témoin des préoccupations propres à chaque âge. Cet art, peut être public, privé, religieux, populaire, ou politique. Étroitement lié à l’imagination de ses artistes.

Pour cela ils vont le faire perdurer pour qu'il continue d'exister et d'être offert à d'autres, mais il n'est plus besoin de le "créer". La société est déjà modifiée.

3. Un moyen pour soigner :

Le tatoué soigne le mal par le mal : il soigne sa peine psychologique par une douleur physique, s'apparentant à l’incision qui laissera une trace éternelle telle une cicatrice. On peut donc dire que le tatouage n'est, en fait, qu'une sorte d'expression d’un profond mal-être. Toute fois cette théorie n'est avancée que par certains psychologues, il ne s'agit en aucun cas de généralité.

 Pour augmenter la taille des lèvres chez les femmes, surtout si elles sont petites et minces.

 Mettez le tatouage comme une alternative à l'eyeliner sur les paupières.

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32

 Pour cacher les imperfections dans la couleur de la peau comme (couleur blanche) comme un vitiligo particulier sur le visage et les mains.

Le tatouage est utilisé dans le cas de la radiothérapie sur une zone spécifique du corps, est enseigné, et utilisé dans le traitement de certaines maladies de la peau, qui entraînent un changement de la couleur de la peau, cela veut dire : les tatous médicaux sont utilisés pour déterminer l'emplacement de la radiothérapie qui dépend du traitement répété sur le même lieu plus d'une fois, il est utilisé, pour attirer l’entourant du mamelon14 comme une forme de reconstruction mammaire. Le tatouage est

également utilisé pour développer des informations médicales sur le titulaire de tatouage (tels que le groupe sanguin et l'état de santé..). Les tatouages sont utilisés pour colorer la peau avec le vitiligo et les troubles de la pigmentation de la peau.

Conclusion :

Comme mentionné ci-dessus, l'art du tatou n’est nouveau pour notre espèce. Sa version la plus actuelle pourrait être considérée comme une nouvelle forme d'art postmoderne, mais néanmoins, il continue d'être ancré dans la controverse.

L’art de ce fléau, n’est plus le reflet des inhalations d’une élite brisée aux formes falsifiées de la culture. Il puise ses racines et ses références dans les modes populaires d’expression d’une jeunesse urbaine devenue entité sociologique et culturelle à part entière.

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Chapitre II :

La sémiologie

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34 Introduction

Le deuxième chapitre de ce mémoire, sera consacré à la définition de notre champ d’étude et les concepts qui s y rapportent et que nous allons croiser tout au long de ce travail, à savoir : la sémiologie, la sémiotique et la sémantique.

1. Sémiologie et sémiotique:

Avant toutes choses la sémiologie et la sémiotique sont deux termes souvent confondues, sont synonymes. L’un et l’autre ont pour objet l’étude des signes, des systèmes de signification et qui permettent de comprendre le processus de la production du sens dans ses dimensions à la fois cognitive, sociale et communicationnelle. Donc, quelle est la définition de la sémiologie ?

1.1. Définition de la sémiologie (Saussure) :

Ce concept peut être défini comme la théorie ou la science des signes. Du grec sémion «signe» et de «logie» du grec logia «théorie», de logos «discours».1

Ferdinand de Saussure ; le fondateur européen de la linguistique structurale a consacré sa vie à étudier la langue comme seule composante sociale du langage humain, représentant quelque chose. Or, il déduit que la linguistique n’était pas le seul système de communication, et il envisage la sémiologie comme une nouvelle discipline scientifique qui se veut plus générale que la linguistique, en étudiant tous les systèmes de communication et les signes non linguistiques. Selon le cours de la linguistique générale, la sémiologie est science à venir, non établie, et qui doit en principe s’inscrit dans le domaine de la psychologie :

«On peut […] concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale ; elle formerait une partie de la psychologie, et par conséquent de la psychologie générale ; nous la nommerons sémiologie (du

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grec semeîon, « signe »). Elle nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les régissent. Puisqu’elle n’existe pas encore, on ne

peut dire ce qu’elle sera ; mais elle à droit à l’existence, sa place est déterminée d’avance. La linguistique n'est qu'une partie de cette science

générale, les lois que découvrira la sémiologie seront applicables à la linguistique, et celle-ci se trouverait rattachée à un domaine dans

l'ensemble des faits humains »2.

Le linguiste genevois, dans son cours de la linguistique générale indique que : « La linguistique peut devenir le patron général de toute

sémiologie, bien que la langue ne soit qu’un système particulier»3.

C’est à ce stade la, nous pouvons dire que la sémiologie est un vaste domaine scientifique, qui étudie ainsi les systèmes verbaux et non verbaux, cette dernière n’analyse pas uniquement le langage, mais au contraire on pouvait analyser plus générale les signes comme les formes de politesse, les rites symboliques, les signaux visuels maritimes et la mode…etc. Cela veut dire que l’être humain est entouré de signes et de codes conventionnels ou non conventionnels qui lui établissent des rapports avec la société dont il fait partie.

Les études sémiologiques sont divisées entre deux branches distinctes de la sémiologie : l’une la sémiologie de la signification (Roland Barthes), et l’autre la sémiologie de la communication.

1.1.1. La sémiologie de la signification :

La sémiologie de la Signification n'a pas d'a priori, elle étudie signes et indices, sans inquiétude de la distinction. Elle s'intéresse à tout ce qui signifie quelque chose sans se soucier de savoir si cela est volontaire ou

2SAUSSURE Ferdinand de, Cours de linguistique générale, Payot, Paris, 1995 [1916], p.33

3 FERDINANDE DE Saussure, «cours de linguistique générale», ED.ENAG Alger 1994, 2éme édition :

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36

pas. Interprétation de phénomènes de société, elle cherche si les choses n'ont pas un sens caché, des valeurs symboliques par exemple le combat bien/mal chez les catcheurs. Le combat à un rôle de catharsis. Elle s'est occupée d'analyse de pubs, des notions impliquées dans le langage.

1.1.2. La sémiologie de la communication :

La sémiologie de la communication étudie simplement le monde des signes, par exemple l'étude des systèmes de vêtements de deuil ou de la canne blanche de l'aveugle (système à un seul signe ou signe isolé). La sémiologie de la Communication a étudié : code de la route, signaux ferroviaires maritimes et aériens, le morse, les sonneries militaires, les insignes, les langages machine, la notation musicale, le langage de la chimie, des ordinateurs, les langues parlées, le tam-tam...

1.2. Définition de La sémiotique (Peirce) :

Le terme sémiotique a été présenté par le philosophe américain, Charles S. Peirce qui, à la même époque où Saussure essayait de fonder la sémiologie, a tenté aux Etats-Unis de proposer une théorie générale des signes loin du domaine de la linguistique scientifique.

La sémiotique peircienne, c’est l’étude des signes et leur signification, c'est-à-dire la production, la codification et la communication de signes. Pierce considéré comme le père de la pratique ; caractérise ou bien distingue trois types de signes, l’icône, l’indice et le symbole.

1.2.1. Les signes indiciels : sont des traces sensibles d’un phénomène, une

expression directe de la chose manifestée. L’indice est lié (prélevé) sur la chose elle-même (la fumée pour le feu).

1.2.2. Les signes iconiques : sont des représentations analogiques

(35)

37

1.2.3. Les signes symboliques : rompent toute ressemblance et toute

contiguïté avec la chose exprimée. Ils concernent tous les signes arbitraires (la langue, le calcul).

A retenir :

2. La sémantique :

On peut définir la sémantique comme étant l’étude du langage en tant que système symbolique pour indiquer le réel sur le quelle nous “pensons verbalement” nos inductions et nos jugements. Selon cette définition, la sémantique a donc à voir avec la linguistique, telle qu’elle fut imaginée avec sa syntaxe et ses structures.

Sémiotique

d’origine américaine ;

prend en charge l’étude de tous les

signes y compris le signe

linguistique ;

privilégie l’étude des signes en situation ;

sa paternité revient à Charles Sanders Peirce (1839 –1914) ; Ses auteurs les plus connus sont: Thomas Sebeok,Gérard Deledalle,

David Savan, Eliseo Veron,

Claudine Tiercelin, etc.

Sémiologie

d'origine européenne ;

prend en charge l’étude des signes ayant un aspect particuliers, non linguistiques ;

privilégie l’étude des signes

organisés en systèmes ;

sa paternité revient à Ferdinand de Saussure (18571913) ;

Ses auteurs les plus connus sont: Roman Jakobson, Louis Hjelmslev, Roland Barthes, Umberto Eco, Algirdas Julien Greimas (fondateur de l’Ecole de Paris).

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38

« La sémantique traite du signifié, face interne, non perceptible du signe, l’image mentale ; le signifié suppose qu’il y ait référence à quelque chose : objet, action, ou notion »4

Il est tout à fait vrai qu’une personne ordinaire peut attribuer le phénomène de la fumée au signe de feu, le cri à celui de la douleur, la couleur grise d’un nuage perçue comme signe de pluie, la rougeur ou la blancheur au signe de honte ou de timidité, le rire au signe de bonheur, etc. De ce point de vue, un signe n’est signe que lorsqu’il produit ou exprime des idées ou des phénomènes, et donc, constitue un acte de communication dans le langage humain.

2.1. Le concept de signe :

Les sciences du signe se sont développées à partir de deux sources particulières au XXe siècle : la sémiologie du suisse Ferdinand de Saussure (1857-1913) et la sémiotique de l’américain Charles Sandres Peirce (1839-1914). Donc qu'est-ce qu'on veut dire exactement par le concept signe ?

Un signe c'est l'association d'un signifiant et d'un signifié :

A- Une chose pour une autre : une chose est perçue qui renvoie à une autre chose qui n’est pas là : tel est d’abord le signe.

B- Une entité à deux face : signifié / signifiant.

2.2. Le signe linguistique : est une entité double formée par la

combinaison d’un signifiant et d’un signifié. Un signe est une union d'un signifié et d'un signifiant. Le signifié est le concept ou contenu sémantique, tandis que le signifiant est une image mentale du son ou expression phonique. Le lien entre le signifiant et le signifié est arbitraire «conventionnel»5 et linéaire, Le signifiant est un phénomène sonore

4Baylon C., Fabre P., La sémantique, avec des travaux pratiques d’application et leurs corrigés, Nathan,

Paris, 1978, p. 10, cité par Abderrahmane AYAD, La terminologie islamique dans la langue française, éd., science et pratique, Béjaia, 2017, p. 7.

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linéarité dans le temps, alors que le signifié est un phénomène cognitif, autrement dit un ensemble stable de caractéristiques. Il existe aussi un phénomène physique appelé référent, c'est l'objet lui-même dans le monde.

2.2.1. Chez Saussure :

Saussure définit le signe comme une entité psychique à deux faces qui

« unit un concept et une image acoustique » 6

Le concept et image acoustique

↓ ↓ Signifié signifiant

Aussi pour lui il définit le signe : « …comme le résultat de la combinaison de deux élément appelés respectueusement signifiant et signifié. »7

Le signe linguistique chez Saussure se définit comme une entité psychique biface (double) ; deus faces solidaires, fondamentalement, unité linguistique qui associe deux éléments inséparables l’un appelé signifiant qui est habituellement la forme phonique « image acoustique » et le signifie est le concept qui représente l’objet, c’est-à-dire l’image visible du référent. En outre, F de Saussure dit que : « le lien unissant le signifiant au

signifie est arbitraire, ou encore, puisque nous entendons par signe le totale résultat de l’association d’un signifiant à un signifie, nous pouvons dire plus simplement : le signe est arbitraire ».8

Le deuxième caractéristique du signe linguistique qu’il est arbitraire ; une relation de type conventionnelle, cela signifie qu’il n’existe aucun rapport de cause à effet entre le signifiant et le signifie. Alors, c’est une

6(in http://www.universalis.fr/encyclopedie/signifie/)

7 Ferdinand de Saussure, Cours de Linguistique Générale, in Fatima Smayeh, Bande dessiné et

apprentissage du FLE, Université de Ouargla, mémoire de magistère, langue et transposition didactique, 2006, p.05.

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relation immotivée non naturelle, selon F de Saussure, elle est tout à fait arbitraire.

Et puis, le signe linguistique est linéaire ; ce caractère est dû à la nature orale du langage, orienté dans une chaine parlée où les unités linguistique se présentent l’une de l’autre, de manière linéaire, en d’autre termes, les éléments se présentent successivement.

2.2.2. Chez Peirce :

Le signe selon Peirce est constitué par la relation de trois composantes que l'on peut rapprocher du modèle triadique.

Pour CH. S. Peirce, un signe est « quelque chose tenant lieu de quelque

chose pour quelqu'un, sous quelque rapport, ou à quelque titre »9

Un signe chez Peirce, est toute chose qui signifie quelque chose pour quelqu’un. Sa veut dire que le signe il dépend de la conception de l’être. Il est comme fonction de relation triadique avec l’objet, avec le fondement de sa signification et avec l’interprétant, il permet la description des opérations cognitives sans recours à l’intuition cartésienne que Peirce rejetait toujours.

2.3. Le signe non linguistique :

Selon Charles Sandres Peirce : « … un signe est un signe iconique

lorsqu’il peut représenter son sujet essentielles par ses similarités »10.

Alors, le signe iconique ou pictural n’est considéré autant que lorsque une idée ou un objet en question, renvoie à d’autres concepts semblables exprimant cette même idée ou même objet représenté.

9 3CH. S. Peirce in M. Joly, Introduction à l'analyse de l'image, Editions Nathan, Paris, 1993, p.25. 10 Amel Selt, Analyse sémiotique de la caricature, cas du Journal Liberté, Septembre, 2006, p.17.

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41 3. Image :

Plusieurs significations et définitions recouvrent le terme image : Pour Michel Tardy11 l'image entretient un rapport avec le réel du monde ou d’imaginaire.

D'après le dictionnaire historique de la langue française, le Robert, "image" est une modification linguistique de la forme imagine, empruntée au latin imaginéin accusatif d’imago image ce qui ressemble, ce qui est de la représentation.12

L'usage moderne du terme congédie le plus généralement à l'image médiatique et est muté synonyme de télévision et de publicité. Le mot est employé pour indiquer les activités psychiques, par exemple, les représentations mentales, le rêve. Effectivement, il est dur de sélectionner une définition à l’image et d’arriver à trouver leur sens véhiculé à cause de sa multiplicité et ses usages.

« Image », le mot vient du latin « imago ». En général, elle est considérée comme reflet, une reproduction visuelle d’un objet réel par les arts graphiques ou plastiques, d’un être ou d’une chose. Dans Le Micro Robert le mot «image» a plusieurs sens. Elle est « lareproduction mentale

d'une perception (ou impression) antérieure, en l'absencede l'objet extérieur. » Elle est « la représentation (d'un objet) par les artsgraphiques ou plastiques. »13.

Ce phénomène apparait par excellence dans les sciences aussi que dans l’étude de la langue comme la métaphore (l’emploi d’un mot au lieu d’un autre pour faire la comparaison ou l’analogie). Nous pouvons distinguer plusieurs formes et types d’image selon son usages qui se

11 M, Tardy, Image et pédagogie, in Revue Média, n° 7, Paris, Novembre 1969. 12 Voir le Robert, Dictionnaire historique de la langue française, 1993, pp.996 -997.

13(Poche Du Micro Robert, Dictionnaire du français primordial, Tome I, Brodard Et Taupin, France,

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développe avec le temps. Notamment, le dessin, la peinture, la gravure, la photographie, la bonde dessiné et l’image publicitaire. L’image est non précisément pour des représentations visuelles mais aussi elle peut désigner les activités psychiques et les représentations mentales (le langage par l’image). Là, la description joue son rôle.

Selon C A. Philippe dit :

« J’essaie toujours de dire quelque chose à travers une image. Jamais je ne dessine une chose pour un simple effet de beauté. Ce n’est pas exclu,

le beau comme concept, mais ce n’est pas une priorité, ce n’est pas une finalité. Ce qui m’intéresse, les plus efficaces possibles ; et si c’est beau, tant mieux. L’image, c’est un langage. Par l’image, on peut exprimer des

choses aussi bien que par le texte. »14

L’image est donc joue un rôle très positif, elle est soit laide ou très jolie c’est pour attirer l’attention. C’est un porteuse d’un message visuel fixe (un symbole, un dessin, un tatou ...etc.) elle correspond au premier degré a la pensé de l’individu, elle peut nous permettre d’aller plus loin que les mots.

Un grand nombre de linguistes, tel que, F. de Saussure affirment que la langue n’est pas le seul système de signe pour communiquer. L’approche sémiologique s’intéresse plus particulièrement à l’image en tant que moyen de communication, signe et représentation de la réalité. Alors, qu’est ce qu’une sémiologie de l’image ?

3.1. Connotation/ dénotation :

La rhétorique de l’image s’agit de deux volets fondamentaux qui sont la dénotation et la connotation. Ces concepts sont opposée et complémentaires. Puis, le modèle d’analyse proposé par Roland Barthes

14André-Philippe et PERRON Gilles. Ecrire de la caricature et de la bande dessinée. Boucherville : Ed

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livrés par l’image deux messages, un message littéral dénoté et un message symbolique connoté.

3.1.1. Dénotation :

Selon le dictionnaire Petit Larousse illustré 1983:

« Sens permanent d’un mot par opposition aux valeurs variables qu’il prend dans des contextes différents »15.

Selon L. Bardin, la notion de dénotation est « la signification fixée,

explicite et partagée par tous (celle qui est dans le dictionnaire »16.

Cette conception montre que la dénotation est une description littérale qui nous livre un sens littéral, un niveau explicite et un sens univoque. Elle semble être confinée au domaine du dictionnaire et plus précisément de la définition. La dénotation est donc un aspect du sens qui relie la langue en tant que telle au mande qu’il représente.

3.1.2. Image dénotée :

L’image dénotative (message littérale) c’est la réalité que nous restitue quand on vue de l’image. En d’autres termes, le message non codé est ce qui reste de l’image quand on en supprimé par la pensée les signes de connotation ; elle est compatible avec l’intelligibilité de l’image.

Au sens saussurien, les signes du message dénoté n’ont rien d’arbitraire, ni de conventionnel, ils représentent seulement les différents trais fonctionnels du produit.

15Le dictionnaire Petit Larousse illustré 1983 P 298.

16Laurence Bardin, " Le texte et l’image ", in Communication et Langages, n° 26, Paris, Retz, 1975. In

comanalysis, Les rapports texte/image : une relecture de l'article « Le texte et l'image » de Laurence

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44 3.1.3. Connotation :

Selon le dictionnaire Larousse correspond à : « un ensemble des valeurs affectives prises par un mot en dehors de sa signification »17. Donc,

la connotation s’agit du sens idéologique, implicite, variable suivant les cultures. C’est un élément secondaire car elle s’ajoute, en plus de la dénotation. Il y a des signifiants/signifiés de dérivation et de connotation. Ce dernier dépond du contexte, des niveaux de langues, des références culturelles, des situations de l’émetteur et récepteur. C’est pour qu’elle est difficile à cerner.

3.1.4. Image connotée :

L’image connotative (message symbolique) délivre des signes intermittents dont le nom et sens varient, selon les lectures et les individus. Notamment dans le message symbolique, l’ensemble de signes intermittents renvoient à des signifier globaux, le message codé le plus assez des messages transmis par l’annonce, vise à lui créer une « personnalité » pour être comprise, cela suppose une réflexion culturelle commune entre l’émetteur et le destinataire.

3.2. L’analyse de l’image :

L’image, quelle que soit son type, a sûrement quelque chose à nous apprendre. Ce message visuel a son propre langage, avec ses propos codes et a toujours une ou plusieurs fonctions : communiquer, convaincre, critiquer, persuader, etc. Il existe plusieurs modèles d’analyse sémiologique de l’image. Nous représentons dans ce qui suit ceux de R. Barthes et U. Eco.

3.2.1. Le modèle de Roland Barthes :

Roland Barthe (1915-1980) est le premier à avoir proposé une façon plus claire sur l’analyse de l’image publicitaire par la sémiologie.

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Le modèle d’analyse de Barthes s’appuie sur deux interrogations additionnelles, la premier « comment la représentation analogique (la «

copie ») peut-elle produire de véritable systèmes de signes et non seulement de simples agglutination de symboles ? »18 , la seconde est «

comment le sens nait-il à l’image »19. Cette analyse structurale proposé se

basé sur deux niveaux distingué simultanément qui sont la dénotation (image dénotée) et la connotation (image connotée).

3.2.2. Le modèle d’Umberto Eco :

La théorie d’Umberto Eco (1932-2016) s’intéresse particulièrement aux signes non-linguistiques et même naturels, ainsi qu’aux mots et au langage. Mais toujours signifiants en fonction d’un code et d’un apprentissage préalable. Pour lui, la signification et l’interprétation sont toujours liées.

L’analyse d’Eco se décompose en deux sous modèles à configuration enduite qui sont le sous modèle englobant des codes visuels et le sous modèle englobe des codes particuliers pour l’image publicitaire. Ce dernier se décompose en cinq niveaux ordonnés par difficulté croissante, le niveau iconique, iconographique, topologique sent centrés sur l’image, les deux autres, le niveau topique et le niveau l’enthymème étant axés sur l’argumentation.

Conclusion :

Dans ce chapitre que nous venons d'achever, nous avons essayé de définir la sémiologie qui est l'étude de tout système de signification entant que langages ; est une nouvelle idée sur le sens qui se soucie de son coté formel. Elle s'intéresse non seulement aux signes, mais aussi à tout ce qui admet leur existence. Elle étudie le système en soi (ses éléments et leurs

18« Rhétorique de l’image », in Communication, 1964, p.1 19 Ibid.

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règles d’organisation). Elle s’intéresse surtout à l’image, car celle-ci est une sous catégorie de l’icône. Donc, elle est un signe.

Comme nous l’avons vu précédemment, le signe n’est donc un signe que dans le contexte où il existe, il met en relief un processus de signification. Ainsi, son interprétation et sa compréhension dépendent du récepteur qui fixe la signification à sa culture et ses préoccupations.

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Chapitre III :

Présentation du corpus du

public, et de la grille

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48 Introduction :

Le troisième chapitre est réservé à la présentation du corpus, du public et la grille d’analyse.

1. Le corpus :

Notre corpus est formé de treize images de tatouage que nous avons classé selon leurs contenus, nous allons alors obtenu sept images iconiques, deux messages écrits et quatre message plus images. Elles sont présentées dans le tableau de la manière suivante :

Nombre de

tatouage

Type de tatouage

13

Image pourcentage Image+texte pourcentage texte pourcen tage

7 53 ,85% 4 30,77% 2 15,38%

2. Le public :

Nous avons choisi de mener notre enquête auprès d’un échantillon de douze personnes (dix jeunes gens et deux jeunes filles) de la ville de Jijel, dont l’âge varie entre dix-huit ans et trente-cinq ans.

3. La grille d’analyse :

Notre analyse est fondée sur le modèle sémiologique proposé par Roland Barthes, prenant en compte les deux niveaux d’analyses des images : le niveau dénotatif et le niveau connotatif. Il s’agit de déterminer les significations de bases véhiculées par chacun des éléments et enfin, de mettre en évidence les significations profondes du message.

Nous avons alors établi une grille d’analyse comportant les critères suivants :

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- Une description de l’image (décrire la typographie, les couleurs, les formes, tout ce qui comporte l’image).

- Un message iconique dénoté (retiré le sens cacher de l’image). - Un message iconique connoté (retiré le sens implicite de l’image).

(48)

Chapitre IV :

L’analyse

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51 Introduction :

Le quatrième chapitre est consacrée à l’analyse de treize images

représentant des tatouages différents.

1. Tatouage iconique : Image n°1 :

Description de limage :

L’image ci-dessus, est prise le 05/01/2018, d’un homme âgé de 23ans, il habite dans la ville de Jijel. Il s’est tatoué au niveau de son épaule gauche d’un tatouage de « lion » en noir et en caractère gras. C’est un tatouage qui à duré plus de 5ans.

Message dénoté :

Dans cette image, on observe un dessin de tatouage qui est le lion. Ce dernier est dessiné en couleur noir et en caractère gras, il se situe au niveau de son épaule gauche. C’est un tatouage de l'animal « Lion », cela a pris

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tous l’espace de l’épaule. Il a une mâchoire forte, ce qui lui permet de tenir facilement sa proie, tandis que la partie inférieure est obscurcie.

Message connoté :

Les lions sont considérés comme des animaux sacrés et sont généralement associés au courage, à la force et aux qualités de leader. Aucun autre animal n’inspire simultanément la peur, le respect et la révérence comme le lion. C’est pour cela, nous allons parler de ce que signifie le lion dans le tatouage.

De nos jours, porter un tatouage représentant un lion, peut être une manière de s’approprier certaines des qualités de cet animal tel que : la justice, la force le courage, la sagesse et le pouvoir.

 Force et courage : la force physique a longtemps cessé d'être le critère le plus important pour survivre, elle est plus que le pouvoir de l'âme et la capacité de s'attaquer à la dignité avec toutes ces expériences généreusement pulvérisées sur le cours de la vie pour chacun de nous.  Noblesse et justice : déjà l'apparition du roi des monstres, son attitude

fière et son regard plein de dignité poussent ces associations. Le propriétaire de ces tatouages, peut-être, a un sens aigu de la justice, et est considéré comme un devoir de planter une protection raisonnable, bonne, éternelle, des faibles.

Conclusion :

En fin le lion, c’est le symbole par excellence de honneur, la fierté et de la force, il est considéré comme le beau roi des animaux - l'un des symboles les plus puissants de la grandeur. La signification de tatouage du lion montre qu’on est une personne qui est en charge de force et de

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puissance. Afin de gagner le respect.L'image de tatouage la plus populaires est le sourire de lion, et le sens de cette action vient généralement à la prudence: "Ne me blesse pas et reste entier." Le lion bruyant rôde habituellement les corps des gens confiants d'eux-mêmes, prêts à défendre leurs croyances.

Image n°2

Description de limage :

Cette image, est prise le 22/01/2018, d’un homme âgé de 28ans, il habite dans la ville de Jijel. Il s’est fait tatouer au niveau de la main. C’est un schéma symbolique, d’une cage ouverte et au dessus un oiseau tout coloré en gris qu’il porte une clé.

Message dénoté :

Le schéma tatoué sur le bras de cet homme est un symbole favorisé, vécu et vénère par la personne elle-même. Arriver à se faire tatouer signifie s’ancrer à jamais dans un schéma symbolique, plus en moins vécu mal ou bien. Sur ce tatouage on distingue deux éléments, l’oiseau et la

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cage. Un oiseau qui s’envole emportant avec lui la clé qui l’a condamnée dans cette cage.

Message connoté :

La signification peut sembler claire et voyante pour un premier regard. Comme l’être humain rassemble chez lui des oiseaux de tous genres et rien que pour le plaisir des yeux et d’entendre son chant. Mais, est-il raisonnable de se faire tatouer juste pour le plaisir ? Là est la vraie question, cette même personne doit cacher une ou plusieurs raisons, qui l’on poussé à se faire tatouer. Ce schéma, se libérer d’un lourd fardeau, comme une responsabilité lourde et autre. Se libérer d’une cage et emporter la clé avec et une double gloire. Peut encore signifier que cette même personne est en plein deuil d’une séparation tel un divorce, une rupture, un décès…

Conclusion :

En conclusion, un oiseau qui s’envole et la clé avec signifie que son partenaire s’est libérer de son propre gré.

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55 Description de l’image :

Dans cette image, il s’agit d’un tatouage qui occupe toute la partie du coude droit de ce jeune, montrant un dragon calme, sa gueule ouverte en position d’attaque. Ce tatouage est réalisé en caractère gras et coloré en noire. Ce tatouage est pris le 22/01/2018 chez un jeune jijélien âgé de 26 ans.

Message dénoté :

On observe dans cette image, un dragon très original dessiné par des lignes courbes épaisses avec aplats de noirs. On retrouve la trace de cet animal mythique dans de nombreuses cultures où il était célébré pour sa force, sa puissance et sa protection, il peut être bon ou mauvais. Il était le symbole du pouvoir dans sa forme la plus pure.

Message connoté :

Le dragon est un symbole de force, de chance et de bonne fortune, il représente le pouvoir et la maîtrise, une culture asiatique chinoise et japonaise plus exactement, la personne tatouée doit avoir une sorte de maitrise et de contrôle sur les autres, c'est-à-dire, le maître de tous.

Se faire tatouer d’un dragon est un symbole de maîtrise sur soi et sur les autres, généralement cette personne est dans la force physique plus que morale, cette personne doit être chef de gangs ou d’autres !!!

Se faire tatouer un dragon même minuscule, c’est crier au grand jour que la force est avec nous.

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