A*
I
OPINION
De Pierre GUYOMAR,
représentant du peuple.
Député
par le département des Côtes-du
-Nord
,Sur la confiscation des biens des condamnés.
Imprimes par ordre
de laConvention national!.
S'il y
aune
sensibilité permise àun
législateur, c'est celle desmaux
de la patrie, déchirée au-dehors parlesémigrés, et au-dedans partousles conspirateurs contro la souveraineté
du
peuple français. Celui-là qui tire à bout portant,ou
qui poignarde, est, àmon
avis, beaur’îîlENEWBOatï
mmm
arme
s
coup
plusdangereux
que l'émigré ouvertement contre fa pal-ie.L’ennemi du
dedans est dem
piusie- doutabieque reimemi du
dehors?Té
1110mDue
;oulier, ce traître général, qui, à la tete de nosaimées,
fitégorger nos braves défenseurs, et cessa d’être red,u- table à l’instant
même
on sa trahison dévoilée le fbiça de se rangerdan
la cia se obscure etodieuse desémi-
grés.
Que
dirai-je de tous les royalistes de l’inléiieur, dos chefsmême
des terroristes, des dilupidatemsd
sfinan e
, nerf de la guerre, de^ febricateurs de faux assignats?
Eh
bien! tous ces' scélérats , s’ils ontpasé au
tribunal ré foiutionn rreou
à quelques commissions populaires, sont par ce fait blancscomme
neige.En
effet,
on
soutient qu’ils n’ont pas elé juges ,mais assas- sinés; tousve
condamnés
, etbien d'autres, seront donc, d’après les principes invoques,d
xeellehs démocrates, des victimes, enun mot,
d’un tiibunal de sang? Osez- vous bien le soutenir, vous qui avez vuy
passerOr
léans, scélérathypocrite quiprit le
nom
d’Egalbé? Cette égalité-là lorgna long-temps le trône, qui nest rienmoins
qu’égal, puisquil a des sujets.Ce fameux
criminel, ce! Orléans
enhn,
lancé dansF
Assembléepour y
mettre le troublé ou poury
exciter de trop justes devances; cetOrléans, couvertdu
crime de ièze-souveraineté imprescriptibledu
peuple français,ci
Une
irrémissible dansune
république, ne sera pins
qu une
victimedu
tribunal révolutionnaire: ce seratout au plusun
iufiigan’, g aces
aux
subdlitcs renouveléesdu
ba-reau.Robespierre, ses adhérens,la
commune
dilapidatrice, furentcondamnés,
dit-n,parla
Convention; elle rtoità anais
perdue
si elle avait suivi les formes judi- ciaires : ce quiprouve
qu’en révolution ilfaut quelque- fois s’en éca.ter. Je citerai a cet égard 1exemple
de Cicéron dans laconjurationde Catilina.Ce
tribunal ré- volutionnaire qui, d’après certainesjérémiades, ne ren- dît jamaishommage
a.lavérité, a
envoyé
des scélérats, des tenoristemême
a l’échafaud; i a, parexemple,
jugé Hébert, Chaumette,Eonsin
v bref, toute la clique qui voulutou
despotiserou
municipaliser, c’est-à-dire.,5
centraliser la.
France
dansune
nouvelleRome,
Paris.ioîijtces monstres-là
,
au
jugement de ce*tarns avo-cats qui prétendent qu’il est impossible de reviser
Fs jugemens
, seront donc tout-à-coup transformas en vie- tnircs de la tyrannie qu'ils ont élevée? Passez donc1é-
ponge
sur leurs crimesp padekies, ou.convenez
que
la conuscation des biens des ennemisdu
dedans est aussi HKiispen-co eque
celle des émigrés.lis ont eu le
m
oue b \ , celui cl© tout bouleverser Fuse-moi
, fe.ez-w-u. grâceaux
fauteurs de la guerre civile? Vous avez donc oublié 'les troubles qu’ils ont occasionnés dans 1intérieur encore agité par leurs con-ummt
-ur,?Avez-vous
pensé, vous qui parlezdu
rés- pe.tdes
propriétés,
que
vousseriez obligés de garantir les.vols des fournisseurs
modèles
, toutes les dilapida-
üo
;;
s üe soi-disant sans-culottes
que
la révolution àf P?
p-;7
t-csVous
attendrez-vous, à défendre tous les Fonoat-urs; de faux assignats qui auroientpu
être )vges par le. tribunal révolutionnaire ou toutes' autres c <imnis.;ioïis populaires?,
vous prédis
que
vouspouvez
vous attendre à re- ce voir bientôt les doléancesdu
ci-devant clergé sur cesclü.-is extorques à la crédulité des peuples.
Ne
vousa-t-on pas déjà distribué l’innocence complèteou
leveU
surles biens des émigrés qui auroient
pu
êtrecondamnés
parF
tribunal révolutionnaire,que
fauteur appelletri- bunal de sang? Je n’en ai pasune
goutte surmes
h a-bits j mais je sais apprécier celui de nos braves frères
d annes
^ pour le
,
maintien•de la propriété1 nationale:
oui, jeviens la défendre aujourd’hui contre
une
attaque iade de bonne f4,trompée
par des principes de justicedue d
abord. a la patrie, ensuiteaux
individus.En
effet 1existence des sociétés estpour
lemoins
atusi sacréeque
celle des individus$ lesmêmes
principes leur sont applicables, et la société doit l’emporter sur les indi- vidus.Ce
principe incontestable posé, je poursuis.Le
droit
de
la defense.naturelle existant pour les sociétéscomme pour
jes Individus, la sociétéfrançaise est
m n
seulement en guerre ouverte avec les despotes appelés par les émigrésj mais elle est encore en guerre ouvert®
À
s4
avec tons les
hommes
attachés à l’ancien régime,au
royalisme enfin, dont l’intérêt est de bouleverser l’in- térieur perpétuellement agité.Nous
luttons depuis six ans contre ces scélérats; depuis six ans noussommes donc
en guerre ouverte avec tou? les ennemis delaré- volution. Dis-moi,homme
sensible,un
Français ren- contreun
Ànglois; il le
combat
, il le tue , il le dé-
pouille: c’est le droit de la guerre.
Homme humain,
tonennemi
te rencontre dansun grand chemin, ou
il s’insinue dans ta maison; il veut t’égorger:tu le tues, je ne t’en fais pasun
crime ; j’ap- plaudismeme aux
larmes qu’un coeur sensible te faitrépandre
sur le corps inanimé de ce monstre : mais ,dis-
moi
à ton tour s’il n’y aque
la patrie qu’on pour- roitimpunément
assassiner? Si ses défenseurs occupent le territoireennemi
, n’est-ce paspour
le forcer àune
juste indemnité des frais de la guerre ?
Je pars du
même
principe, et je dis: Si
un
enfant dénaturé se sertde sa fortunepour
accroître lenombre
desennemis
de la patrie; s’il est revêtu de ses dé- pouillas , n’a-t-elle pas le droit de les saisir, ainsi
que
ses biens,
comme une
juste indemnité?Dans
le cas contraire, j’aimerois autant voir invoquer le droit des gens en faveur de tous les satellites des despotes coa- lisés contre la France.O
vous tous qui invoquez les principes de justice,d’humanité
,
en
faveur des traîtresdu
dedans,
pour
lesquels vous
ne
voulez* d’autres confiscationsque
leurs têtes quine paient pas lesarmées
de l’intérieur, avez- vousdonc
oubliéque
, dans leurs procès, les particu- liers ont eu desdommages
et intérêts calqués sur la perte réelledu
réclamant? les juges, en les pronon- çant, ont-ils eu égardau nombre
des enfansdu
con-damné
?Tels jsont les principesàappliquer dans le grand pro- cès dela patrie
, contre tousles
bourreaux
de Fintéii ur;tel est enfin le point de
vue
sous lequel on doit consi- dérer la confiscation des biens, ou,pour mieux
dire, l’indemnitédue
à la patrie lésée,
comme
à tous parti- culiers indemnisés par sa partie adverse.3
Quoi
! le fils vertueuxrépand
son sang et sacrifie sa fortunepour
sa patrie, et iefils dénaturé enseroil;quiit©
pour
sa tête, qui a bien
payé
le crime de rébellion , maisnon
pas les frais de surveillance intérieure et inu*til - si
on
n’avoit pas eu demauvais
citoyens.Quant
à
moi
, je déclare
que
celui qui déchire le sein de laFrance
, en bouleversant l’intérieur encore agité, e&t aussi coupable a
mes yeux que F
émigré qui a appelédes forces étrangères
pour
la mettre en pièces.Citoyens représentons
, vous ne
pouvez
avoirdeux
poids etdeux
mesures,
au
fortmême,
de la lutte dela démocratie contre l’aristocratie.Le
salutpublicvouscommande
de mettre danslamême»
balance l’émigré et
l’homme justement condamné
; l’un et l’autre a des enfans auxquels vous donnerez des se- cours. Ilne
faut pas perdre devue
Fétat passé et actuel de guerre intérieure et extérieure.Si les^ roya dites avoient eu le dessus, ils auroient confisqué *1es biens des démocrates égorgés, tant
pour
resserrerles liens de l’ancien esclavage,
que
pour oterà leursfamilles les
moyens
de venger lamort
cle leurs peres : c’eût été là le fonds de caissedu
trésor royal.Suivonsla
marche
de notreennemi
mortel ; nous le verrons toujours cruel dans ses projets de vengeances:eli bien! qui doute que ce
gouvernement
,
animé
en sens inverse des principessacrés de la propriété,
ne
rendît alors tous les biensaux
émigrés etau clergé?Ils les rendraient
même aux
royalistes condamnés.Les
rendrez-vous? Non
: ils garderoientles biens des patriotescondamnés ou
écrasés par des scélérats sous la rquedu
char de la révolution.Les
garderez vous ?Non
Républicains, votre conduite e:fc tracée par les en-
nemis
de laRépublique
, conséquens
du moins
dans les principes de guerre. Si les despotes avoient trioimhé
,ils auroient partage le territoire français et se scroi nt payés par leursmains desfraisdela guerre ; faut il
dons
que
laRépublique
française quitteleur territoire, avant d’ayoirété indemniséedes
mêmes
frais ? C’e^taux
sujetsOpinion
dePierre Guyomar
.A 5
ou aux
partisans des despotes à poser ces principesde
générosité. L
Qu
nt 4 vous, citoyens législateurs
, il ne vous est p< pt. m.s c ctre
généraux aux
dépensdu
trésordu
peupleCPC Um! • cest. a luiâque
.vous\ devez d’abord /Justice ses interets vous tracent le cercle d’où il ne vousett pas permis de sortir.
Non
, vous n’êtes pas les re- présentant souverains du peuple
5 vous
ne pouvez donc
lahe grâce ciune
oboleaux ennemis
connus de sa souveraineté,
pour
rejeter sur lui seul les frais énor-mes
de la guerre Outretous les sacrifices qu’ila faits, il arépandu
son sang-an-dedans etau
-dehors : ce sanssi précieux doit-il êtremis dans la
même
balanceque
lesang
impur
de plusieurscondamnés
qu’onveut en quel-que
sorte réhabiliter aujourd’hui?Tel
soi oitdu moins
le résultat de 1adroit système de l’impossibilité
delà
revrion Ainsi,traPres
, lrippons
,
dilapidâtes
,fgbri- cateurs de faux assignats, royalistes, aristocrates, ter- roristes
, ernigies
même
,
condamnés
par le tribunal ré- volutionnaire ou toutes antres commissions populaires seraient innocentée.Quoi!
toute cette clique infernalede
coupables conspirateurs passerait-elledonc
a la fa- v<u, de quelques inno-éns, de quelques démocrates égorgés par Iintrigue?
Un
aussimon
trueux assemblage est injurieex à lamémoire
des vrais enfans dela patrife.les se uls qui aient été assas. inés. Je verse des pleurs .
comme
ci 01en, sur leurstombeaux,
etje m’indigne,en gem>sant comme homme,
de la scélératesse des autres conspirateurs lis ontpayé
de,leurs tètes, d’Uon
5 leur
bien est si
p u
dechose : nous ne-sommes
pas encore a lane-cecompte;
mais si on a volé?si ena brisé des sorbes, faudra i-î encoretirer
du
trésor national l’équi- valent de ces -dilapidations, qui feront le patrimoine assure de
k
famille (tu dilapidateur, car elle vous crie
qu
ii aeU
égorgé par letribunal révolutionnaire? Ainsi,
yoda un
frippon honnête hont me', grâce à l’impossibi- lité ce la révision qui entraîne la réhabilitation qui entraîne le bouleversement de toutes idées devedus eide cnn
es, qui entraîne enfin desmaux
incalculables,eliet
, citoyens représentai
; si vous vouiez vous
charger des iniquités de tous les ennemis de la patrie
,
faitespayer
aux
bons citoyens tousles fraisd'une guerre qui ne s'est si prolongée et ne se prolongera encorequ
autantque
l’ennemidu
dehors pourra compter sur les intelligences de l’ennemi du dedans.Vous
ne con-notez
donc pas encore le terme de la guerre5 vous
savez seulement
que
si le gageimmense
de vos assi- gnats n’étoit pasyendu
très-promptement, ou s’il
ne
sursoit pas, il laudroit faire
un
appelaux
propriétés; il le faudra peut etre en
peu
, cel appel
,
pour
retirer de la circulation la masse des assignats, et rendreenfin à cette
monnaie
républicaine le crédit qu'elle n’aûroit jamaisdu
perdre: aimi
donc, il faut
payer
de votre propie bmise
les indemnités des frais occasionnéspar
les
mal
veilbuis, si vous supprimez la confiscation,
ou
grever la nation de tout lemontant
de la remise faiteaux
pareils deshommes justement condamnés
Voilàdonc un
privilège rétabli dansl’état de guerre,aveclesennemis
de 1intérieur, au détrimentdu
trésor public qui n’esl pas inépuisable.Invoquez vous les.principes de lu propriété exclusive des individus
, contre la propriété aussi sacrée de la
communauté
? alors je vous déclareque
lemême
prin- cipe de justice exigeque
vousdédommagiez
tousceux
qui ontperdu
dans la révolution. Ainsi , tous lesFran-
çais qui ont été pillés
ou
incendiés par l’ennemi, de- vront recevoir de la trésorerie nationale l'équivalentdo
leur fortune, etnon
des indemnités; ceshommes-là
ont aussi des enfans : ainsi, tous les Français qui ont été incarcérés (justementou
injustement., c’est lamême
chose dans le système
du
dangerde
la révision), qui ontété pilléspar lescommissaires escamoteurs descelles devront être complètement payés, etnon
indemnisés!par
le trésor public;
on
leur devramême
des intérêtspour
leur injuste détention: ces hoinmes-là ont aussi des enfans, et
beaucoup
, car laliste des incarcérésétoit longue.
Quant aux
fabricanset négocians ruinésparlaloidu maximum
,
il faudra, encore les
payer
totalement etnon
leur accorder des indemnités,ppur
faire fleurir lecommerce
: ceshommes-là
ont aussi des enfans qui ne doivent pas souffrir d'une erreurdu
corps législatif.I
Je
me
dispense de citer d’aufresexemples
égalementdclruits par ]e principe invoqué.
La
justice est la base des finances;
donc
vousne
nou-yez ruiner
complètement
le peuple, en
dédommageant complètement
de toutes les pertes:il suffit
aux
législa- teurs ce reparer, autant
que
le petmet
le trésorpu-
bi.c , les
maux
inséparables d’une grande révolutionLa
justice est la base des finances;donc
vousne pouvez en
laisser sortirune
obole légitimement acquise à fatrésorerie. 1
On
répliqueque
la confiscation dont il s’agit an-UVZt h
Se et impülltlclue 5on
cit«même
iiyila qui ht la guerre a ses concitoyens : mais
on
ne dit pas que clans l’état de guerreoù
noussom- mes
avec tes émigrés qui ont aussi des enfans, avec les ira,trèsennemis
de la révolution qui ont été con-damnes,
nousemployons
la confiscation de leurs biens a abaisser les despotes, etnon
à élever la tyrannie- maison
ne dit pasque
la confiscation, indispensableet Inhérenteaux
droite de guerre, n’est dangereuse qu’en
temps
c,e paix.Confondez
ctsdeux
états très-distincts• raisonnez lorsqu’il faut agir en évolution; avez des scrupules sur la confiscation, et je ne vois pas
comment en
conscience, vous vous êtes décidés à eonrsqner le*biens dés émigrés : toutes vos subtilités se réduiront à ce raisonnement.
,
La
.
coidiseation est juste
pour
les émigrés qui ontabandonne
leur patrie. J’ajoute, par lamême
rai- son : la confiscation est justepour
les scélérats con-damnes
qui se sont attachésau
sein de leur patriepour
la décliner, et ont entretenu des intefîigen- ces avec les
_
émigrés. Sortez de ce cercle , vous bouleversez, a
mon
avis, de fond encomble
le ga-e de vos assignats : 1homme
debonne
toi doit invoquer les droits des sociétés, a l’instantoù
l’on invoque cont,eehe
les droits de 1homme. A-t-on
conspiré contrepairie?
y
a-t-il eu des traîtrescondamnés
par lela triounal révolutionnaire,ou
toute* autres commissions?lesceuxbiens des traîtres
du
dedans sont-ils plus sacrésque
d. s e,
mgres?
les enfans des émigres sont-ils plus coupablesque
les enfans descondamnes?
oui,ou non
-§
ensuite nous saurons apprécier à sa juste valeur la confiscation.
Homme
sensible ! toi qui, en jetant lesyeux
surun
assignat, crois tenir précisément celui destiné àpayer un
bien d’uncondamné
, tu souffres de tenir ce papiermonnoie du
sang. Je souffre plusque
toi , parce qu'il
me
rappelle tout le sangque
les scélérats de l’intérieur ont fait verser, ainsi
que
leci-devant clergé, les ci-devant seigneurs, émigrés
ou
norif ils ont tous été enragés contre celtemonnoie
de îa révolution,
hypothéquée
sur leurs biens ou ceux de leurs païens.On
sait assez que, dans l’ancien ré-gime
,on
ne pensoit qu/a sa famille • je ne trouve pasmauvais
qu’on pense à celles de tous lescondamnés
indistinctement : mais je crois devoir, avant tout,pen
er àla patrie, en rendanthommage
à la sensibilité deceux
qui attaquent la confiscation.Quoi
quhl en soit, je la
crois juste
, parce qjpe je regarde que la société
, et
non
pasmoi, ou
tout autre individu, est en état de
guerre avec l’ennemi intérieur ,
comme
nos frères d’armes sont en guerre avec lesarmées
ennemies.Invoquera-t-on les principes d’humanité au fort
du combat
? c’est après qu’il est permis d’étrehumain.
Nous sommes
encore entourés d'ennemis; lemoment
de paix intérieure n’est donc pas encore arrivé; il faut
donc
maintenir la confiscationpour
les traîtres. Elle est odieuse, dit-on,même
à leur égard.Conspirateurs actuels et futurs
, ayez-vous bien enten-
du
ce langage. Allez, la bride est lâchée
; élevez la fortune de vos enfans sur les débris de la fortune publique
; prenez
même
de l’argent des puissances étrangèrespour
bouleverser votre pays : vouspouvez
tout oser, si vous savez mépriser la vie.
Y
ous avez bien entenduque
nous n’étions en état de guerre qu’avec les émigrés. E’odieux de la confiscation enga- gera peut-etreun
jour leurs enfans à réclamercomme
innocentes victimes de cette confiscation qui pèsera sur
eux
seuls; ainsi
, tous les produits de vos iniquités sont assurés cà vos familles. Si elles sontreconnoissantes
,
et
qu
elles chérissent lamémoire
de tous ces tendres pères qui se sont sacrifiéspour
elles, elles devront sqÎO
servir de tons les
moyens
rassemblés nar leurs chefs,p
i.r renouer le projetrompu
suR
hafauM. L'ansun moment
de révolution, on conviendra ou, il est d s enft-ns quimarchent
sur les t aces de leurs père*, et d’autres qui s’en écartent. Ily
a donc quel ne chan econtre la
République
:y me
trompe; car aujourdi uije vois
que
tout lemonde,
à en juger par les appa- rences, est républicain,ne
parleque
de \n tice, d’iui-
mamte.
Il ny
aura plus deLaiîre, puisqu’il n’y aqu'un©ricontre letribunal révolutionnaire
, dontjen’approuve pas aussi les horreurs.
Royal
stes9 vousne
serezjamais que
royalistes;cessez
donc
de mêlerune
hypocrite v ix à celle des ré- publicains qui gémissent simlement
sur les vi times:vous, vous
ne
regrettezque
vos paieils qui ont été guil- loinés. Si tout lemonde
parle aujourd’hui de justice, c’e.dque chacun
l’interprêtea samanière
et suivant ses intérêts, qu’il luisembletout naturel de préférer àcdui de
laRépublique
: quelques-unsmême
étendent Inhu- manité au point de croire qu’on laissera assassiner im-punément
la patrie.Voulez-vous comioître à fond ces prétendus amis
de
la justice et de l’humanité ? jugsz-les par leur réponse.
L’homme condamné
étoit il coupable, oui ounon?
if est impossible, disent-ils, de le savoir.Y
a-t-il rien de plus révoltant,que
de regarder tous lescondamnés comme
victimes parce qu’il y aeu
quelques inno;eus,les seuls qui aient été égorgés ?
Y
auroit-ilrien de plus absurdeque
de regarder tous lescondamnés comme
des seélé ats, parce qu’ily en
a euun grand nombre
d’expédiés? Il est, du- on,im-
possible, de faire ce triage
;
donc
il faut les absoudre tous,ou
lescondamner
tous.J’avoue qu’une pareille alternative peut êt<e proposée
par ceux
qui savent qu’il est plus aisé de soulever les esprits contre certaines séancesdu
tribunal révolution- naire,que
de cacher les forfaitsde certainscondamnés
,
et sur-tout l’antipathie de leurs familles contre la révo-
lution/qu’elles ont entravée depuis 1789. Ces faits
, l ien
connus dans leurs cantons respectifs
, peuvent jeter
un
11
grand jour sur la question soumise à sa discussion.
^
c*c^s &abord rappeler Jes piincipessur lesquels jefonde la conidéation j ensuite je ps opo.serai les
moyens
de distinguer les coupebl s desmnocens
condamnés.7
Inexistence des sociétés' étant aussi sacrée
que
celfi»ces individus
, justice est duc d’abord à la patrie, en- suite
aux
individus.J ajoute
que
le droit de la défense naturelle existant pou, 1;S sociétéscomme
pour les iniiviclus, la société française? depuis le
commencement
de la révolutiona été <t est encore
en
guerre ouverte ,,
non
seulement avec les despotes, mai, encore avec tous les
ennemis
intérieurs qui ont
décime
et déchirent le sein de la putiie; ils sont tous aussi coupables envers elle qtlei
em^ré
qui a appelé des forces étrangèrespour
la mettie en pièces.La
confiscationou
sai ie des biens des émigrés estdonc aussi juste
que
la confiscation des biens des trait esdu
dedanscondamnés;
c’estune
indemnitédue au
trésor publie,
comme
partie lésée,pour
lesdépenses ex- traoramar esque
la malveillancela
forcé defaire dansIintérieur tel est le droit des sociétés qui 1emportent
sur les individus. 1
, IV:
a
\
s COîîimé iî ne-'faut pas confondre les
mnocens
égorgés avec lesincorrigibles royalistes, les traîtres
du
cieuans
, les uilapidatetirs, les fournisseursinfidèles les fciOiitatours de faux a signais
,
m
ine ceux qui ont été jugés:
*ar letribunal révolutionnaireoutoutesautrescoin- Hiissions;jepropose 1et blasement
dhme
commissionchar-ge
de la révision, basée surles pièces etsur les ren-^ignemeus
a prendre dansles cantonsrespectifs descorn- et,mn
s, ou 1 ur moralité
, leur civisme ou incivisme sont oien connus.
Au
casqu’on |uge la révision impossible, je propose- rai daccordu
des secours ties-conséqu.-ns,
moyennant
les ceitiiic.itsdo