MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES
AMBASSADE DE FRANCE EN URUGUAY
FICHE URUGUAY
I- Organisation de l’enseignement supérieur
En Uruguay, l’enseignement supérieur et tout le système éducatif (primaire, secondaire et technique) subissent actuellement un processus de réforme imposé par la nouvelle Loi d’Éducation approuvée en décembre 2008. Cette loi prévoit la participation des enseignants dans les équipes de direction de chaque secteur et la création de deux nouveaux organismes, l’un chargé de l’évaluation de l’éducation supérieure et l’autre de la réorganisation, la direction et la gestion de la formation des enseignants.
Actuellement, l’enseignement public en Uruguay offre trois possibilités aux élèves titulaires d’un bac:
la première est de poursuivre une formation universitaire à l’Universidad de la República (UDELAR), la seconde est de s’orienter vers des filières techniques à l’Universitad del Trabajo. Enfin, pour ceux qui souhaitent devenir enseignants, les CERP (Centros Regionales de Profesores), les Institutos de Formación Docentes, l’Instituto Normal ou encore l’Instituto de Profesores Artigas (IPA) proposent diverses formations.
L’Université de la République (UDELAR) est autonome, elle n’est pas sous tutelle du Ministère de l’Éducation. Fondée à la fin du XIXe siècle, ses objectifs sont définis par la loi de 1958 : « L’Université aura la charge de l’enseignement public supérieur et devra pourvoir à l’exercice des autres fonctions que la loi lui confie. Il lui incombe d’accroître, de diffuser et de défendre la culture; de promouvoir et de protéger la recherche scientifique et les activités artistiques ainsi que de contribuer à l’étude des problématiques d’intérêt général et de démocratiser leur compréhension; de défendre les valeurs et les principes de justice, de liberté, de bien-être social, des Droits de l’Homme et d’un gouvernement démocratique et républicain ». L’article 2 précise que l’Université est régie par un Conseil composé des représentants des enseignants, des diplômés et des étudiants. L’article 3 établit la liberté d’enseignement pour les professeurs d’université et la liberté d’opinion pour tous les membres de l’institution, qu’il s’agisse des étudiants, des professeurs ou des diplômés.
Les Universités privées, agrées par une commission ad hoc présidée par le Ministère de l’Éducation, sont encore peu nombreuses et proposaient jusqu’à très récemment, des enseignements en général semblables à ceux des écoles de commerce, ne nécessitant pas d’investissements lourds (marketing, économie, droit, communication). Elles offrent aujourd’hui une grande variété de filières (y compris ingénierie, médecine, odontologie, psychologie, informatique, électronique…). Ces universités, qui bénéficient d’un parc informatique de pointe et de conditions de travail excellentes, sont fréquentées par une partie de l’élite socio-économique du pays mais elles offrent un système de bourses qui permet aux meilleurs étudiants issus des milieux plus modestes d’accéder à leurs formations. Leurs diplômés sont de plus en plus appréciés sur le marché du travail.
II- Organisation des études et enseignements dispensés
1. L’Université de la République (UDELAR)
• Conditions d’admission
L’obtention du bachillerato (général ou professionnel) suffit pour entrer à l’Université. Aucune admission ne se fait sur dossier ou sur entretien, mais chaque filière du bac ne donne accès qu’à certaines formations (par exemple, il faut le bac Médecine pour entrer à cette Faculté ou encore le bac Agronomie pour intégrer la Faculté correspondant. Il n’existe que peu de passerelles entre facultés et entre filières, ce qui limite la mobilité des étudiants dans leurs études. Tous les candidats sont admis
sans restriction et les études sont entièrement gratuites (aucun droit d’inscription n’est demandé aux étudiants).
• Diplômes universitaires
Les diplômes et la durée des études varient selon les filières. Certaines facultés sont organisées en cycles (licence/4 ans, maîtrise/2 ans) alors que d’autres ne délivrent un diplôme qu’à la fin des études (sept pour l’architecture ou six pour l’agronomie ou les ingénieries par exemple). La Faculté de Médecine a renové cette année son plan d’études qui comprend désormais une Licence en Sciences Médicales au bout de quatre ans et permet de poursuivre des formations de type recherche ou clinique.
Les diplômes de doctorado (équivalents du troisième cycle universitaire français) ne sont délivrés que par certaines facultés; la durée moyenne de ces études est de trois ans après le Mastère.
• Composition de l’Université de la République
L’Université de la République se compose de plusieurs facultés, écoles et instituts situés majoritairement à Montevideo mais aussi à Salto, Paysandú, Colonia, Rivera et Maldonado. Il n’en reste pas moins que Montevideo est beaucoup plus développé sur le plan universitaire que le reste du pays puisque plus du tiers des infrastructures y est regroupé. Cette tendance s’inverse si l’on considère l’enseignement technique non universitaire dont les inscriptions à l’intérieur du pays atteignent 65 % environ du total des inscrits. Toutefois, ce dernier pourcentage comprend toutes les formations de type tertiaire et correspond majoritairement, en province, aux formations de professeurs du primaire et du secondaire alors que, si l’on se réfère exclusivement aux formations universitaires, Montevideo compte 8 sur 10 inscrits.
2. L’enseignement supérieur privé
• Conditions d’admission
Pour être admis dans une université privée, les étudiants doivent être en possession de leur bac, déposer un dossier de candidature et, s’ils sont présélectionnés, passer un entretien. Les conditions d’inscription liées à la filière du bac restent les mêmes qu’à l’UDELAR. Les droits d’inscription sont assez élevés mais un système privé de bourses et de prêts, propre à chaque institution, permet aux étudiants des familles moins aisées d’y avoir également accès.
• Les établissements
Les universités privées les plus renommées sont l’Universitad Católica del Uruguay, l’Universitad ORT Uruguay et l’Universidad de Montevideo. Bien qu’indépendantes, les universités privées doivent être agrées par l’État.
Les établissements privés sont soucieux d’améliorer la qualité de leurs diplômes et privilégient l’enseignement par petits groupes, de trente à trente cinq personnes au maximum; ils attachent une grande importance aux débouchés: c’est ainsi que l’Université Catholique se targue toujours d’avoir 90% de ses étudiants embauchés dès leur arrivée sur le marché du travail.
III- Principaux atouts du système d'enseignement supérieur
Domaines d’excellence
Les universités offrent un large choix de filières, tant dans le secteur public que dans le privé. En général, toutes les formations sont d’un très bon niveau ; en particulier, les diplômes en sciences de la vie et de la santé, en mathématiques et en sciences de l’ingénieur jouissent d’une très bonne réputation. Ces dernières années, à côté des carrières juridiques et économiques traditionnelles, qui drainent la grande majorité des étudiants, les sciences de la communication, la gestion des entreprises et la psychologie attirent de plus en plus d’étudiants.
La recherche, dont une grande partie est faite au sein de l’Université de la République, est devenue un élément crucial du système éducatif du pays, donnant d’excellents résultats. Dans certains
domaines, le pays bénéficie de sa taille (trois fois plus petit que la France) qui fait de lui un laboratoire d’expérimentation idéal mais, si les investissements de l’État ont beaucoup augmenté depuis deux ans, les entreprises privées se montrent encore, sauf quelques exceptions remarquables particulièrement dans le domaine de l’informatique, timorées et peu enclines à investir sur le long terme.
IV- Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur a) français
Équivalence des diplômes
La validation des diplômes se fait au cas par cas, étant donné la diversité des enseignements offerts par les établissements des deux pays.
L’accès à l’Université de la République est automatique pour les élèves sortant du lycée français
« Jules-Supervielle » de Montevideo en possession du baccalauréat français; en revanche, obtenu en France, ce dernier ne garantit pas l’accès et les étudiants concernés se trouvent dans l’obligation de passer des épreuves de langue et d’ éducation civique.
Les possesseurs d’un diplôme universitaire français ou inscrits à l’Université en France ont, eux, la possibilité de s’inscrire à l’Université de la République. L’équivalence de niveau est accordée, là encore, au cas par cas. En effet, des domaines spécifiques au système uruguayen comme le droit et les écoles d’administration obligent les étudiants étrangers à commencer leur formation en première année. D’une manière générale, l’équivalence des diplômes se fait beaucoup plus facilement pour un étudiant étranger déjà inscrit dans une université de son pays que pour un étudiant qui vient d’avoir son bac.
Coopération entre chercheurs
Notre politique de coopération est très appréciée par nos partenaires uruguayens de l’enseignement supérieur. Elle se concrétise à travers l’appui :
- au programme ECOS/Sud-Uruguay (Comité Évaluation-Orientation de la Coopération Scientifique);
l’Uruguay a mis en place ce partenariat dès 1993. Ce programme est destiné à appuyer les projets d’excellence en matière de collaboration scientifique sous forme de missions de courte durée de chercheurs, de stages et de bourses doctorales. Le partenariat commence au niveau universitaire et les chercheurs élaborent conjointement les projets, caractérisés par une implication équivalente des deux pays.
-
- et aux conventions inter-universitaires, en particulier lorsque les partenaires intègrent les programmes franco-régionaux AmSud (Pasteur, en sciences de la vie et médecine ; STIC, en sciences et technologies de l’information et de la communication ; MATH, en mathématiques).
L’Institut Pasteur de Montevideo constitue un bel exemple de coopération au sein d’une communauté internationale de scientifiques résidents, par des accords et des collaborations avec des établissements nationaux et régionaux. Les recherches élaborées à l’Institut Pasteur de Montevideo mettent en effet en œuvre des institutions d’État, des Universités et l’Institut Pasteur de Paris ainsi que son réseau international.
Recherches conjointes
Cf. « Coopération entre chercheurs ».
Plusieurs établissements mènent des recherches conjointes avec des laboratoires français, notamment l’Institut National de la Recherche Agronomique et le CIRAD, le Centre Latino-américain de Recherche en Télécommunications et le Groupe des Ecoles de Télécommunication, l’Institut de Recherches Biologiques Clemente Estable, l’INSERM et l’Université de Paris VI Pierre et Marie Curie, la Faculté de Médecine et les Instituts Curie et G. Roussy, le Centre de Mathématiques et le CNRS, l’Institut Pasteur de Montevideo et le CNRS encore.
b) d’autres pays, notamment européens
Des équipes uruguayennes travaillent dans 14 projets de recherche du 7ème Programme Cadre Recherche et Développement de l’UE.
V- Orientation à donner à la coopération universitaire franco-uruguayenne
Actuellement, aussi bien dans le domaine de la coopération universitaire que dans celui de la recherche, toute la coopération franco-uruguayenne se développe selon un modèle de partenariat, bénéfique pour les deux pays. En témoigne le nombre croissant d’échanges de professeurs et de chercheurs mais aussi de doctorants. La collaboration entre organismes français et uruguayens de formation et de recherche s’intensifie, sur la base de projets concrets à court et moyen terme. Les domaines privilégiés continuent d’être ceux des sciences de la vie et médicales et de l’informatique et les mathématiques.
VI- Contacts utiles
Ambassade de France en Uruguay
Service de Coopération et d’Action Culturelle Av. Uruguay 853 - 11000 Montevideo - Uruguay Tél. (598-2) 902 0077
Fax : (598 2) 902 5239
Courriel : ambafranceuruguay@gmail.com Site : www.ambafranceuruguay.org
ANII (Agence Nationale de la Recherche et l’Innovation) Rincón 528 P. 2 – 11000 Montevideo – Uruguay
Tél. (598 2) 916 6916 Courriel : info@anii.org.uy www.anii.org.uy
Universidad de la República
Dirección General de Relaciones y Cooperación División de Cooperación y Convenios
Av. 18 de Julio 1962 – 11200 Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 400 92 01 (int. 05) – 408 4821 – 403 1144 Tcp. : (598 2) 400 6471
Site : www.universidad.edu.uy Instituto Pasteur de Montevideo
Mataojo 2020 - 11400 - Montevideo - Uruguay Tél. + Fax : (598 2) 525 7983
Site : www.pasteur.edu.uy
Instituto de Investigaciones Biológicas «Dr. Clemente Estable»
Av. Italia 3318 - 11600 - Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 487 1616
Site : www.iibce.edu.uy
Instituto Nacional de Investigación Agronómica Andes 1365 - 11100 - Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 902 0550
Fax : (598 2) 902 3633 Site : www.inia.org.uy
Universidad Católica del Uruguay Damaso A. Larrañaga
Av. 8 de Octubre 2738 - 11600 Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 487 2717
Fax : (598 2) 487 0323 Site : www.ucu.edu.uy Universidad ORT Uruguay
Cuareim 1451 - 11000 - Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 902 1505
Fax : (598 2) 900 2952 Site : www.ort.edu.uy
Universidad de Montevideo
Prudencio de Pena 2440 - 11300 - Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 707 4461
Fax : (598 2) 708 3842 Site : www.um.edu.uy
Instituto Universitario CLAEH
Zelmar Michelini 1218 - 11100 - Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 900 7194
Fax : (598 2) 908 1932 Site : www.claeh.edu.uy Universidad de la Empresa
Soriano 959 - 11100 - Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 900 2442
Site : www.ude.edu.uy
Universitario Autónomo del Sur
Avenida Uruguay 1225 - 11100 - Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 902 8000
Fax : (598 2) 908 1932 Site : www.ei.edu.uy
Laboratorio Tecnológico del Uruguay Av. Italia 6201 - 11500 - Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 601 3724
Site : www.latu.org.uy Polo Universitario Mercosur
Luis P. Piera 1992 - 11200 - Montevideo - Uruguay Tél. (598 2) 410 6221
Site : www.polomercosur.org.uy
Mise à jour : 3 juin 2009