B.
SAUVEUR,
D. ROUSSELOT-PAILLEY P. LARR UEINRA Nouzilly
Station de Recherches Avicoles 37380 Monnaie
*INRA
Artiguères
Station
Expérimentale
de l’OieBenquet -
40090 Mont-de-MarsanAlimentation
énergétique
de l’oie
reproductrice
La production d’oisons à contre-saison est
unedes conditions sine qua
nonpour maintenir
enFrance
uneproduction d’oies à gaver face à la
généralisation du gavage des canards. Cette technique conduit
pratiquement à supprimer les parcours extérieurs offerts
auxanimaux
reproducteurs
cequi oblige à maîtriser totalement leur alimentation
enconfinement. Dans
cecontexte, les essais rapportés ici étudient les interactions entre le niveau énergétique du régime et la suppression de
l’herbe fraîche.
L’oie en liberté
ingère spontanément
desquantités
d’herbe assezimportantes.
L’habitudea donc été
prise
de distribuer aux oies adultesreproductrices
des alimentscomposés
riches en fibres etprésentant
de ce fait des valeursénergé- tiques
faibles(2100
ou 2200 kcald’énergie
méta-bolisable/kg).
Aucunejustification expérimen-
tale n’a
pourtant
étéapportée
à ce choix et s’ilest vrai que les minéraux et
protéines
de l’herbesont effectivement bien utilisés par
l’oie,
cet ani- mal ne sembleguère
tirerplus
deprofit
desglu-
cides
pariétaux
que les autres oiseaux(Cowan 1980).
La
suppression
totale de l’herbe fraîche dans l’alimentation des oiesreproductrices
estpossi-
ble mais induit unelégère
baisse de ponte et/ou de fertilité entraînant laperte
de 2 à 3 oisons par oie.(Sauveur
etRousselot-Pailley 1982).
Nousprésentons
ici une deuxième séried’expériences
réalisées afin d’établir le besoin
énergétique journalier
de ces animaux, comment ilsrégulent
leur consommation en fonction de la concentra- tion
énergétique
durégime
etquelle
teneurénergétique
alimentairepermet d’optimiser
lesperformances
dereproduction.
Conditions expérimentales générales
Cinq
essais ont été réalisés à la StationExpéri-
mentale de l’Oie
dArtiguères
au cours decinq
années successives
puisque
l’oieprésente,
dans les conditionsd’élevage
extérieur utilisés ici,une seule
période
de ponte par an, entre février et mai.Les conditions
d’élevage
communes à cescinq
essais ont été les suivantes :- Oies et
jars
de racegrise
desLandes, âgés
de 2ou 3 ans et
logés
sur caillebotisintégral
avecbassin de
copulation
dans des parcs extérieursabritant chacun 15 femelles et 5 mâles.
- 3
répétitions (parc)
par traitementalimentaire,
soit 45 femelles et 15 mâles.
-
Ramassage quotidien
des ceufs et incubationhebdomadaire.
Résumé
.!!_.!!..-.!.Cinq
essais consécutifs ont été réalisés dans undispositif d’élevage
en extérieurcomprenant
12parquets
de 15 oies et 5jars (race landaise)
afin de déterminer le besoinénergétique
de ces animaux et les effets sur lesperformances
de différentes concentrationsénergétiques
de l’aliment(de
2100 à 2800 kcalEnergie
Métabolisa-ble/kg). ).
Le besoin
énergétique journalier
est de 800-850 kcal E M par oie « servie» (avec
1/3jars)
en saison normale etpeut-être plus proche
de 900 kcal E M en hiver très froid.Distribués à
volonté,
lesrégimes
lesplus
concentrés sont défavorables à la repro-duction,
l’oie adulterégulant
mal soningéré énergétique
en fonction de la teneur durégime.
Al’inverse,
dès lorsqu’ils
sont rationnés pour assurer strictement le be- soin, lesrégimes
«haute-énergie » permettent
une amélioration de la fertilité(+
7 à+ 20
%)
et uneimportante
économie d’aliment(-
20%).
Cettepratique
semble favo- riserégalement
lasuppression
de verdure fraîche dontl’apport
peutreprésenter
une contrainte
lorsque
l’oie n’aplus
accès à des parcours.L’oie
adulte
régule mal
saconsommation
d’énergie lorsque la
teneur
du régime
est
élevée.
Les aliments ont été distribués à volonté ou
selon un
plan
de rationnementjournalier (voir
les conditions propres à
chaque essai) ;
aucunejournée
sans alimentation(skip-a-day)
n’a étéintroduite. Dans tous les cas, les teneurs en pro- téines,
lysine, méthionine, phosphore
et cal-cium des aliments ont été modifiées en fonction de leur teneur
énergétique
de telle sorte que l’in-gestion quotidienne
dechaque
nutriment soit constante si l’oieajustait
soningéré
total d’ali- ment en fonction de la teneurénergétique.
Tous lesrégimes
sansapport
de verdure fraîche ont étésupplémentés
par unapport
de sels depotas-
sium
permettant
de maintenir une diurèse suffi- sante(Sauveur
etRousselot-Pailley 1982).
Résultats
Premier essai : régulation
de la consommation d’énergie
Quatre
aliments ont étécomparés,
tous distri-bués à volonté. Le
premier (n° 1)
très peu éner-gétique (2100
kcalEM/kg)
contenait 20 % de fa-rine de ray-grass
déshydratée (voir Annexe)
etétait
complété
par unapport
de verdure fraîche de 650g/animal/jour.
Ilcorrespondait
auxconditions traditionnelles d’alimentation de la Station. Trois autres
aliments,
de concentrationénergétique
croissante(2300,
2550 et 2800 kcalEM/kg)
étaientdépourvus
de farine d’herbe etnon
complétés
par unapport
de verdure. Ils bé- néficiaient en revanche d’unesupplémentation
en
oligo-éléments
et vitamines, sensée apporter les nutriments contenus dans l’herbe(Sauveur
1983, non
publié).
Les résultats
(tableau 1)
montrent d’abord que l’oie adulterégule
correctement soningéré
éner-gétique lorsque
la concentration durégime
est faible ou moyenne ; elle sait, dans ces condi- tions, compenser le manque de verdure fraîcheen
augmentant légèrement
sa consommation de concentré. Al’opposé,
elle sur-consomme del’énergie lorsque
la concentration durégime
estélevée
(2800
kcalEM/kg).
La consommationspontanée
normaled’énergie
pour unetempéra-
ture ambiante moyenne
(saison 1983)
semble sesituer entre 850 et 870 Kcal
EM/jour/oie
&dquo;ser- vie&dquo;(1 oie
+ 1/3jars).
Il
apparaî
dans les lots 2 à 4 unelégère
baissede
ponte
et surtout une diminution de fertilité des œufs d’autantplus importante
que le niveauénergétique
durégime
est élevé. Ce résultat confirme ceuxdéjà
obtenus antérieurement re-latifs aux effets de la
suppression
de l’herbe etconduit à penser que des
régimes
&dquo;haute-éner-gie&dquo;
nepeuvent
être utilisés ensystème
d’ali-mentation à volonté.
Deuxième essai : rationnement alimentaire
enprésence
de verdure fraîche
Deux lots
(n°
1 et3)
ont reçu àvolonté,
l’un l’aliment témoin usuel(faible énergie,
2100 kcalEM/kg
avec farined’herbe),
l’autre un alimentapportant
2700 kcalEM/kg.
Un autre lot(n° 4)
areçu le même aliment
(2700
kcalEM/kg)
enquantités journalières
limitées calculées de telle sorte que soningéré énergétique
soitégal
à lamoyenne de celui du lot 1 au cours de la
quin-
zaine
de j ours précédente. Enfin,
un dernier ali- ment, riche en son etpaille,
a été introduit pour évaluer lapart
du facteur &dquo;encombrement&dquo; dans l’effet favorable des aliments &dquo;basseénergie&dquo; (lot 2).
Tous les lots ont reçu de la verdure fraîche(500 g/joûr/oie)
encomplément
des aliments concentrés.La consommation
spontanée
du lot 3(tableau 2)
confirme les difficultés derégulation
de l’in-géré
enprésence
derégimes &dquo;haute-énergie&dquo;.
Enrevanche, l’apport
d’un telrégime
enquantité
limitéepermet,
au cours des 20 semaines d’ex-périence
une économie de 10kg d’aliment/oie,
soit 25 % !
Simultanément,
cettepratique
sem- blepermettre
desperformances
de fertilité aumoins
égales
à celles du lot témoin. Ainsi, enprésence
de verdurefraîche, l’apport
d’un ali-ment
composé
&dquo;hauteénergie&dquo;
enquantité
limi- téeparaît
intéressant. En outre, lepoids
de l’aeufenregistré pendant
toute la campagne deponte
est
significativement plus
élevé avec lesrégimes
&dquo;haute
énergie&dquo; (figure 1).
Les résultats de ferti- lité du lot 2 sontlégèrement
inférieurs à ceux du lot 1 et surtout bienplus
faibles que ceux des lots 3 et 4, cequi
conduit à écarterl’hypothèse
d’un effet favorable de l’encombrement alimen- taire.
Troisième essai : effets combinés
du rationnement et de l’apport de verdure
A la vue de
l’important gain
d’aliment autori-sé par la
pratique
d’un rationnement alimen- taire, il était intéressant de vérifier l’effet de ce-lui-ci sur les
performances
etspécialement
surla fertilité.
Compte-tenu
d’autrepart
du coûtprohibitif
atteint par la farined’herbe,
matièrepremière
deplus
enplus
rare, il a été décidé dene
plus
la fairefigurer
dans lacomposition
des alimentscomposés. L’apport
d’herbe fraîche aété maintenu à la moitié des animaux de
façon
àvérifier l’existence d’une éventuelle interaction entre cet apport et
l’usage,
enquantité
ration-née,
d’unrégime
&dquo;hauteénergie&dquo;.
Les 4 traite-ment
appliqués
ont donc résulté de la combinai-son factorielle des deux facteurs suivants : ali- mentation à volonté ou rationnée
(toutes
deuxavec un
régime
&dquo;hauteénergie&dquo;)
etapport
de verdure fraîche ounon).
Les niveaux de rationnement
(voir
tableau3)
ont été fixés à 450
g/j/oie
au mois dejanvier (en
l’absence
d’herbe) puis
à 310g/j/oie,
ceci pour tenircompte
de la tendancespontanée
de l’oie àconsommer une forte
quantité
d’aliment avantson entrée en
ponte.
Comme dans les essais
précédents,
on re-trouve une consommation
spontanée d’énergie plus importante
dans les lots nourris à volonté que dans les lots rationnés cequi
reflète sans doute à nouveau une difficulté derégulation
del’ingéré énergétique
maispeut-être
aussi une ré-ponse à la
température
ambianteparticulière-
ment basse
(jusqu’à -
15 ° C en février1985).
On
augmente
la fertilité des oeufs enlimitant les apports
d’un régime
«haute
énergie
».Comme dans l’essai
précédent
la limitation del’apport énergétique
tend à réduire l’intensité deponte (37
ceufs/oie contre 42 dans les lots sansverdure)
mais se révèle très favorable à la fertili- sation des œufs(71
% contre 52%).
On noteaussi que si
l’apport
de verdure est favorable à la fertilité en alimentation ad libitum(lot
1 vs2),
ildevient sans effet dès lors que la
quantité
d’ali-ment
composé
est limitée(lot
3 vs4).
Les
pesées
des oies(tableau 3) indiquent
que legain
depoids corporel qui précède
laponte
s’effectue normalement dans lesquatre
lotsmais
qu’ensuite
laperte
depoids
en ponte estplus importante
chez les animaux rationnés(de
- 1, 3 à - 1,
7 kg) comparés
aux témoins nourrisà volonté
(de -
0,4 à - 0,6kg).
Il est doncproba-
ble que le niveau de rationnement choisi est
trop
sévèrecompte-tenu
de larigueur
de l’hiver(ce qui pourrait
aussiexpliquer
l’effet sur laponte)
mais l’intérêt pour la fertilité de limiter
l’apport
d’un aliment &dquo;haute
énergie&dquo;
est tout à faitconfirmé.
Quatrième et cinquième essais :
utilisation d’aliments &dquo;haute énergie&dquo;
en
l’absence de tout apport de verdure
Cherchant à
supprimer
totalementl’apport
deverdure fraîche
(pour
la mise aupoint
de pro- grammes dereproduction
à contre-saison dans des bâtimentsconditionnés)
et souhaitant faireun
choix,
sipossible définitif,
entre les aliments&dquo;basse&dquo; et &dquo;haute
énergie&dquo;,
nous avons remis enplace
unprotocole proche
de celui du 3eessai à l’exclusion del’apport
de verdure. Nous avonsdonc
comparé
un alimentapportant
2210 kcalEM/kg
à un autre aliment apportant 2720 kcalEM/kg,
distribué soit àvolonté,
soit defaçon
ra-tionnée à raison de 770
kcal/j/oie.
Les résultatsobtenus
(figure 2)
confirment tout à fait ceuxdes années antérieures
puisque
la ponte est lé-gèrement
diminuée(non significativement)
et lafertilité accrue
(significativement)
parl’usage
du
régime haute-énergie
rationné. Legain
d’ali-ments assuré par le rationnement se situe à 13 3
kg
par oie &dquo;servie&dquo; en 20 semaines de ponte, cequi
abaisse de 17 % le coût alimentaire de pro- duction de l’oison compte-tenu des différents effetsenregistrés
sur la ponte et la fertilité. En-core une
fois,
l’hiver a étérigoureux pendant
cetessai
(1986)
et il estpossible
que l’intensité de ponte du lot rationné ait été défavorablement af- fectée par le niveau assez sévère de rationne- ment choisi.On notera
qu’une
tentatived’incorporation
de8 % de mélasse dans l’aliment distribué au 4elot de cet essai
(afin d’apporter
dupotassium)
s’esttraduite par une mortalité de 25 % et des
perfor-
mances de
ponte catastrophiques (14
oeufs paroie fécondés à 42 % seulement
!).
L’oie est doncparticulièrement
sensible à cette matière pre- mière.Dans le cadre d’un
cinquième
essai destiné àévaluer le rôle éventuel du
[3-carotène
dans lafertilité de l’oie
(résultats
àparaître),
une compa- raison a étéréalisée,
en l’absence de verdurefraîche,
entre un alimentapportant
2 270 kcalEM/kg
et un autre apportant 2800 kcal EM/kg
dont la distribution étaitajustée
en fonction de la consommationénergétique
dupremier
lot.Il
apparaît
à nouveau(Tableau 4)
que, pour une mêmeingestion d’EM,
la fertilité des oeufs estaccrue par
l’usage
durégime
leplus
concentré,sans modification
significative
des autres para- mètres. Dans ce casparticulier,
le coût en ali-ment de
production
de l’oison est diminué de 40%.Discussion
Les
problèmes sous-jacents
aux essais rappor- tés ici sont de deux ordres assez distincts : ils concernent d’une part leproblème
de l’utilisa- tion de l’herbe dans l’alimentation de l’oieadulte,
d’autrepart
le besoinénergétique
decette
espèce.
Le rôle de l’herbe ne sera pas discuté ici en détail car d’autres travaux lui sont encore consa-
crés à
Artiguères
et serontexposés
ultérieure- ment. On notera seulement que l’effet favorable de l’herbe sur la ponte et la fertilité desœufs,
évident enprésence
derégimes
peuénergéti-
ques
(Sauveur
etRousselot-Pailley 1982)
ou derégimes
riches distribués àvolonté,
semble s’ef- facerlorsqu’un
mêmerégime
«haute-énergie
»est utilisé de
façon
contrôlée. Peut-être une par- tie du rôle favorable de la verdures’explique-t-il
donc par la limitation de
l’ingestion
d’alimentconcentré
qu’elle
induit. En outre,l’apport
d’herbe accroît de 2 à 3
points
l’éclosivité desoeufs,
comme cela avaitdéjà
été noté(Sauveur
etRousselot-Pailley 1982).
Les
troupeaux
dereproduction
d’oies(fe-
melles et mâles
mélangés)
montrent une assezfaible
capacité
àréguler
leuringestion
d’aliment dès lors que le contenuénergétique
de la rations’élève. Ce résultat confirme une observation de Bielinski et al
(1980)
mais diffère totalement dece
qui
a été décrit chez la cane de Barbarie adulte(Sauveur
et al1984) qui
montre aucontraire une
aptitude remarquable
à maintenir constant soningéré énergétique.
Onignore
si les deux sexes sontégalement responsables
dece
phénomène. L’usage
de l’insémination artifi- cielle dans laproduction
d’oisons à contre-sai-son
(actuellement
en coursd’expérimentation
àArtiguères,
Sauveur1987)
conduit àséparer
lesdeux sexes et permettra
donc,
àl’avenir,
d’étu- dier les besoins nutritionnels de chacun.Dans les conditions de
reproduction
naturellehabituellement
utilisées,
le besoinénergétique
d’une oie « servie »
(accompagnée
de 1/3mâle) paraît
donc se situer entre 800 et 850 kcal EM/jour
pour destempératures
ambiantes usuelles(proches
de 0°C ousupérieures). Lorsque
la tem-pérature
est inférieure à ce seuilpendant plu-
sieurs semaines
(cas
des 3 hivers 1985 à 1987pendant lesquels
ont eu lieu les essais 3 à5),
ilest sans doute
prudent
demajorer
un peul’ap-
porténergétique (850
à 900 kcalEM/jour)
pouroptimiser
laponte.
La distribution à volonté d’un
régime
« haute-énergie » (2700
à 2800 kcalEM/kg)
se révèledans tous les cas défavorable au taux de fertili- sation des
oeufs,
tout au moins en l’absence de verdure fraîche : là aussi, il n’est pas encore pos- sible dedistinguer
la part dechaque
sexe dansce
phénomène.
Il faut toutefois remarquer que, dans tous les
régimes
utilisés ici, lesapports
de nutriments, etnotamment de
protéines,
avaient été calculésproportionnellement
au tauxénergétique
de fa-çon à assurer des
ingérés
constants si l’oierégu-
lait sa consommation en fonction de ce taux. Tel n’étant pas le cas, les lots recevant lesrégimes
les
plus
concentrés ont consommé desquantités supérieures
deprotéines.
Or, il adéjà
été obser-vé chez d’autres
espèces
de volailles(pintades, canards, poules)
que la fertilité destroupeaux
décroîtlorsque l’apport
deprotéines dépasse
lebesoin ;
cette diminution sembleprovenir
d’un effet sur les mâles(de
Reviers1988).
Au contraire,
l’apport
derégimes
« hauteénergie
» enquantité
limitée de telle sorte quel’ingestion
d’EMjournalière
resteproche
du be-soin défini
ci-dessus,
permetd’optimiser
le tauxde fertilisation des ceufs au-delà même des ré- sultats obtenus avec les aliments « basse éner-
gie
».Simultanément,
il permet d’économiserL’apport
deverdure
n’est pas
indispensable dès
lors qu’on limite
les apports
énergétiques.
environ 10
kg d’aliment/oie/saison
deponte,
soit une économie de 20
% ;
même si leprix
d’un alimentapportant
2700 kcalEM/kg
est lé-gèrement supérieur
à celui d’un aliment à 2200kcal,
legain
réalisé sur lapart
« aliment » du coût de l’oison reste d’environ 15 %. Un même effet favorable des aliments riches enénergie
sur les
performances
dereproduction
a aussi étésignalé
chez la cane de Barbarie(Sauveur
et al1984).
Il semble donc que laprésence
de fortesquantités
de fibres dans l’alimentation depalmi- pèdes
adultes ne soit nullement une nécessité ; la tentative d’utilisation depaille
dans l’essai n°2 décrit ci-dessus conforte cette affirmation.
Le seul
désavantage
réel d’utilisation de ré-gimes
« hauteénergie
» sous forme rationnéeest la nécessité de
pratiquer
un rationnementquotidien plutôt
que de laisser les animauxconsommer à volonté. Cette contrainte doit être évaluée
économiquement
en face des améliora- tion deperformances enregistrées.
On notera pour terminer
qu’une
baisse pro-gressive
des taux moyens de fertilité est interve-nue entre le 1eressai
(1983)
et le 5’(1987).
Cettedérive ne
paraît
pas due aux modifications d’ali- mentationprogressivement
introduitespuisque
les valeurs sontdéjà
abaissées dans le lot témoin de 1984, nourri defaçon identique
en touspoints
aux conditions antérieures(farine
J.B. COULON, J.P.
LILAS. A survey on milkcomposition
andbutyric
acid bacteria in milk.A detailed survey has been conducted in the Haute-Loire region on 145
dairy
farms that were using grasssilage.
The structure ofthe farm and that of the herd, the
feeding
practices, themilking
conditions and thehygiene
of the animals were examined. These variables wereanalyzed
in connection with the chemical composition of milk and its contamination withbutyric
acid bacteria spores. Large variations in milk composition were noted among farms. Differences between extreme values amounted to 6 g/l formilk fat content and to 5
g/l
for milk protein content, whereasbutyric
acid bacteria contaminationranged
from 300 to 16 000spores/I.
The variations in milk composition were duemostly
to the type of basal diet, the breed, and thecalving period.
The highest butyric acid bacterial contamination were explainedlargely
by the type of basal diet used(high
grass silagediets)
and theabsence of cleanness of the animals and of the stables.
Only
a small number of farms was seen toapply
the precautions necessary to reducebutyric
acid bacterial contamination in milk.COULON J.B., LILAS J.P., 1988. Composition
chimique
et contaminationbutyrique
du lait : facteurs de variation dans ledéparte-
ment de la Haute-Loire. INRA Prod. Anim., 1
(3),
201-207.B.
SAUVEUR,
D.ROUSSELOT-PAILLEY,
P. LARRUE.Energy feeding
of geese breeders.The effect of
dietary
energy level on the performance of breeder geese was studied for five consecutive years. Each diet wasdistributed to 3
replicates
of 15 geese and 5ganders (Grey
landaisebreed) kept
in open air on wood slates. The energy valuescompared
were between 2100 and 2800 Kcal Metabolizableenergy/kg
and each nutrient wasadjusted relatively
to the energy level.The energy requirement seemed to be closed to 800-850 Kcal
M.E./goose/day (including
one gander for threegeese)
when ambiant temperature was normal.Probably
it was nearer from 900 Kcal M.E. in conditions of very cold winter. When the diets wereprovided
ad libitum, the geese were not able tocorrectly regulate
their food intakeaccording
to the energy content of the diets andexcess of energy were
ingested
from the most concentrated diets with adepressing
effect onlaying
rate andfertility.
On the contrary, when the energy requirement was justprovided by
ahigh
energy diet according to a restrictivefeeding
program, an increase infertility (+
7 à + 20%)
and a substantial saving of food(between -
15 and - 20%)
were recorded. At least, such dietsseemed to further the removal of fresh grass from the
feeding
program, theproviding
of which is sometimes aproblem.
SAUVEUR B., ROUSSELOT-PAILLEY D., LARRUE P., 1988. Alimentation énergétique de l’oie
reproductrice.
INRA Prod. Anim., 1(3),
209 - 214.R. NOWAK, M.
PAQUIGNON, J.P.
SIGNORET. Sexualbehaviour,
spermproduction
andfertility
in boars under intensiveejaculation rhythm.
The aim of the
study
was : 1 / to measure the influence ofhigh ejaculation rhythm
on spermproduction,
2 / to compare semen collection and natural mating, and 3 / to test thefertility
ofgilts
matedby
boars under variousejaculation frequencies.
15 Yorkshire of Landrace boars of an average age of 10 months at the onset of the experiment
ejaculated
either for semen collectionor for natural mating of œstrous
gilts
at arhythm
of 1, 2, 3, or 4 times aday
for 5days
after 2 weeks of sexual rest. Thegilts
wereslaughtered
either immediately after mating to measure the volume of the ejaculate and the number of spermatozoa, or 35days
later to test
fertility.
All the boars
ejaculated
once aday,
butonly
91.6, 58.3 and 41.5 %, atrhythms
of 2, 3 and 4 times aday respectively.
Increasing the
ejaculation frequency
from 1 to 2 and 4 decreased the number of spermatozoa perejaculate
from 15 billion to anaverage of less than 10 and 5 billion,
respectively.
The volume and the number of sperm was the same with both natural mating and semen collection. However, an average of 40 % of the
ejaculate
flew black from the femalegenital
tractduring
natural mating.The reduction of the number of sperm
ejaculated,
and the sperm loss resulted in a reduced pregnancy rate athigh ejaculation frequency
in natural mating :respectively
91.6 % and 58.3 % after one and fourejaculates
perday.
Sperm
production,
rather than sexual capacity, appear to be the limit for the use of the sire athigh
matingfrequency resulting
forinstance from mating of sows for the purpose of batch
farrowing.
NOWAK R., PAQUIGNON M., SIGNORET J.P., 1988. Possibilités et limites de l’utilisation du verrat en
accouplement
naturel.INRA Prod. Anim., 1