• Aucun résultat trouvé

IMPRÉGNATION, SÉNILISATION ET IGNIFUGATION DES BOIS D'INDUSTRIE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "IMPRÉGNATION, SÉNILISATION ET IGNIFUGATION DES BOIS D'INDUSTRIE"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

Remarque. Le pylône étant carré la cornière des mon- tants pourra flamber soit le plan Vertical dont la trace est A B T, soit dans le plan bis- secteur des •>. faces C B U . Le calcul étant fait dans ces deux cas, il faut naturellement prendre les longueurs de flam- bage et les m o m e n t s d'inertie qui correspondent respective- m e n t à ces 2 éventualités, soit: :

Pour le flambage dans le plan A B T , le moment d'iner- tie ly et la longueur de flam- bage 2 B tg a

Pour le flambage dans le plan C B U le m o m e n t d'iner- tie, ix ou I min et la longueur de flambage B tg 'J-.

Le calcul montre que c'est le premier cas qui est le plus défavorable.

C'est en nous plaçant dans ce cas que nous établirons notre calcul.

INTERPRÉTATION GRAPHIQUE DE LA FORMULE

L'abaque fig..5 qui nous servira à calculer cette formule est établi sur un principe identique à celui qui a servi à déterminer le profil des " croisillons. Nous conserverons les mêmes notations.

Dans le quadrant Y' OX la famille de droites est caracté- risée par B = constante au lieu de a = constante.

La disposition des croisillons montre que si B est la largeur du pylône a . L'inclinaison du croisillon sur l'ho- rizontale, la longueur de flambage est :

l— 2 B tg a

Nous porterons l suivant O X e t B suivant O Y' (ou sur la droite pour faciliter la lecture).

Dans le quadrant X O Y' se placeront les droites a = c o n s - tante, i |

L'équation générale (2) peut s'écrire : M

2 B f 1 + kPs ml (3) Pour un profil donné B et I sont des constantes

Posons :

M

TWf = Y et I = X l'équation devient :

s-=Y (1 + D X2) " courbe qui peut se construire par points.

Chaque courbe se rapportera à u n profil déterminé.

Cette famille de courbes a été construite dans le quadrant X O Y, les longueurs de flambage l étant portées sur O X et

M n v .sur O Y.

2 B /

- J A L C U L GRAPHIQUE DE M

2 B f

Comme précédemment, en portant M sur O Y' et s~„

sur O X', nous aurons une famille de droite / dans le qua-

FIG. 5 M

draht Y' O X' et en portant çyQj- sur O Y nous aurons une famille de, droites B dans le q u a d r a n t X' O Y.

L'abaque se consulte comme dans le cas des croisillons, avec la seule différence que dans le quadrant X' O Y on s'arrêtera à la droite représentant la largeur de base choisie (en remplacement de l'inclinaison).

R. VALENSI,

Ingénieur E. S. E.

IMPRÉGNATION, SÉNILISATION ET IGNIFUGATION

D E S B O I S D ' I N D U S T R I E

(SUITE)

CARBOLINEUM ET DÉRIVÉS. — Sous les noms de carbo- lineum, carboninol, carbonyle, carbonéine, on désigne différents produits extraits des goudrons de houille et renfermant de la créosote'. Le plus employé est le carbo- lineum Avenarius, du n o m de son inventeur. Il se distingue par sa densité élevée ( 1 , 1 2 8 à 170) et sa viscosité. Il ne commence à distiller que vers 2.3o degrés. D'après les recherches de M. Henry, il pénètre profondément dans les tissus ligneux qu'il imprègne, de sorte que les pluies ou l'action,de l'humidité atmosphérique l'en séparent diffici- lement. Sa couleur est rouge, b r u n ; il brûle d'une manière continue vers 190 degrés, ce qui est évidemment un obstacle

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1920038

(2)

LA HOUILLE BLANCHE 189 - à son emploi comme produit, à la fois antiseptique el

ignifuge. Le carbolineum marque d u Lion est u n produit similaire, mais moins dense el moins visqueux.

LysoL — Cet antiseptique csl u n liquide b r u n , huileux, obtenu en traitant par, u n alcali l'huile de goudron de houille d les graisses. Chimiquement, on peut le considérer comme une solution de crésylol dans du savon. I] est complètement solublc dans l'eau.

Bien que très puissant microbicide, le lysol n'a pas donné les résultats qu'on en espérai! pour la conservation d u bois.

En effet, si ses propriétés antiseptiques lui permettent, paj imprégnation, de détruit c les insectes qui nichent dans ]e>

différents "bois, il ne prolonge en aucune façon la durée d'existence d^ ces dern'ers, ainsi qu'on l'a constaté à la suite de nombreux essais.

ANTINONNTNE ET ANTIGERMINE. —- L'A ntinon (line est un dinitrorrésylate de potasse qui se présente sous forme de pàtc de couleur j a u n â t r e , incolore, n o n volatile el non eorrosive. Il est soluble dans l'eau et peut se mélanger avec le lait de chaux. Je plâtre, le ciment, qu'il rend hydrau- lique. Au point de vue chimique, ce produit présente une, grande fixité, car il ne ronge ni le fer, ni le cuivre à la suite d ' u n long usage. Accidentellement, il peut produire des taches sur les m u r s , mais ces dernières disparaissent rapidement par de simples lavages à l'eau acidulée chlo-

rliydrique à 5 %. , " • P o u r l ' i m p r é g n a t i o n des bois, les dissolutions d'antinon-

rfine sont préparées, soit à l'eau chaude,,soit à l'eau froide ; mais dans ce dernier cas on doit chauffer le mélange à 60 ou 70 degrés pour activer la dissolution.. La proportion généralement employée est de 3 kilogrammes d'antinonnine pour TOO litres d'eau. Ses propriétés antiseptiques sont très élevées.

L'antigermine est de même nature que le corps précédent C'est une mixture d'une belle couleur verte: On l'emploie pour les badigeonnages et pour l'imprégnation.

RÉSINES. — La résine et divers sels métalliques des acides, provenant des résines ont été employés concurremment .au phénol et aux huiles de goudron, soit comme anti- septiques superficiels, soit comme corps imprégnants.

On a également utilisé des savons de résine possé- dant u n excès de cette dernière substance. Les meilleurs résultats o n t été obtenus à l'aide de résine en solution dans les hydrocarbures ; la résine, dissoute dans du naphtc, est*

injectée dans le bois à haute température et sous pression, L'imbibition dure environ deux heures ; u n e fois le bois saturé de liquide, on laisse couler celui-ci et on amène dans l'appareil u n j e t de vapeur qui entraîne le dissolvant, tandis que la résine reste dans les pores du bois.

CARBURES D'HYDROGÈNE. — Le n a p h t e et les résidus de naphtc sont doués de propriétés antiseptiques puissantes, bien que certains micro-organismes ne soient pas anéantis par eux. Du reste, le naphte n'imbibe pas le bois dans toute son épaisseur, quelle que soit la pression à laquelle ait été faite l'injection. Mais il n ' e n est pas de même des acides du 'naphtc qui résultent de, l'oxydation des hydrocarbures contenus dans le naphte et ses résidus.

Ces acides sont des liquides huileux, jaunâtres, à odeur de'suif ; ils sont insolubles dans l'eau, solubles dans l'acide sulfurique, l'alcool, l'éther et les hydrocarbures. Ils forment des sels acides et des sels neutres. Le dissolvant le-plus apte a cet usage csf la ligroïne, produit provenant également de la distillation du naphte cl qui permet de fabriquer des sels naphténiques de zinc, de cuivre, d'alumine. Le sel de cuivre

paraît être le plus avantageux parmi les antiseptiques naph- téniques. Pour l'obtenir, on fait évaporer le sel alcalin- 01, les sels sodiques provenant du traitement des acides du naphte (l) dans u n réservoir en fer jusqu'à 9 degrés B Le pétrole qui se sépare pendant l'évaporation est recueilli et l'on ajoute dans la solution du sulfate de cuivre à 7 ou 8 degrés B. On mélange les deux solutions et on ajoute de Pi ligroïne pour extraire l'antiseptique. Ce procédé peut être appliqué directement dans les usines à pétrole, pour évilei des fra's de transport.

Chaque traverse nécessite environ 800 grammes d'anl - tcp'lique A Bakou, les acides fournis par la distillation d i s péîrnles bruts pourraient ainsi injecter environ ••>.'[ million1

à? h averses par an. La ligroïne est extraite des bois 'njrcté par évaporation à l'air chaud dans des c\ lindre, . celle c.péralion dure une heure et demie environ ; elle jierirel de recueillir, d a n s , de r-ndens'-m--, U- d, s o h a i ' l évaporé.

L'antiseptique pénétrant facilement dans le b o i s , eclui-c.

doit être soigneusement desséché avant l'injection.

[njectol. — L'injectol est un composé d'h\drocarburc.s el de divers antiseptiques dont la nature varie suivant les appli- cations en vue. Celui que l'on emploie pour l'imprégnation des poteaux télégraphiques se présente sous l'aspect d'un liquide parfaitement limpide, de viscosité régulière, in- formant aucune crasse et de densité égale à 1,2 à 75 degrés C. On l'emploie à chaud ou à froid, par pression, impré- gnation ou simple badigeonnage. Il possède la propriété d'imperméabiliser le bois tout en l'assouplissant et en aug-*

m e n t a n t sa force de résistance. La quantité de liquide injectée est en moyenne de i 5 o kilogrammes par mètre cube de bois. Les brillants résultats obtenus avec cette substance dès ses débuts ont décidé l'Administration des postes et télégraphes à faire traiter à l'aide de l'injectol IT.OOO poteaux destinés à de nouvelles lignes. Son pouvoir antiseptique est plus de trois fois supérieur à celui du sulfate de cuivre.

HYDRATES DE CARBONE. — On utilise u n e solution qui contient u n ou plusieurs hydrates de carbone tels que le sucre, l'amidon, la dextrine ou la gomme.

Par le traitement avec cette* solution composée, les fibres du bois sont durcies et renforcées, ce qui d i m i n u e les dimensions des pores, c o m m u n i q u e aux fibres une plus grande ténacité et augmente, d'une façon générale les qualités marchandes du bois. L'addition d'hydrates de carbone du genre amidon a pour effet de rendre le bois traité moins hygroscopique et, par conséquent, moins susceptible à l'influence de, la vapeur d'eau el, de l'humidité de l'atmosphère. En outre, la densité du bois, sa force cl son élasticité sont augmentées.

Dans un bois ainsi traité, la plus grande partie de la sève est expulsée et le reste est coagulé ou solidifié. - Le bois est ainsi stérilisé et mis à l'abri des végétations fongoïdes ; en outre, sa tendance à se fendre.ou à se craqueler aux hautes températures est réduite et le bois est rapidement préparé de sorte que fraîchement coupé, il peut, après traitement, être travaillé.

On peut le rendre inattaquable par les fourmis blanches nu autres insectes destructeurs par l'addition de a à k o. TOO d'arsenic à la solution, cet élément pénétrant dans les

(1) Ces sels proviennent rte la rectifiioniUon, 'du pétrole par In.1 sonde caustique, après le traitement de l'acid sulfurique. Tous os acides orga- nique contenus dans te nahipte et ses irésidius se î-éunjssont dons le dépôt alcalin o u le savon od,rque obtenai à la suite de celle opération. Ce dépôt alcalin n'est donc qu'un mélange des sels de -soude dos acides organi- ques du naphte.

(3)

libres du bois par l'action de la solution et entrant en combinaison avec la cellulose.

Les proportions des éléments constitutifs de la solution' peuvent varier. La solution suivante est donnée comme exemple convenant particulièrement avec le chêne fraîche- ment abattu et avec le noyer :

Une solution aqueuse de sucre ou de saccharine ayant une densité de 1,08 environ, est additionnée de 5 p. 100 de dextrine, r/a p. 100 de gomme adragante, et 3 p. xoo d'arsenic. Ces ingrédients, peuvent être incorporés dans la solution par tous les moyens convenables ; les solutions des éléments *séparés peuvent aussi être faites et ajoutées à la solution sucrée.

Le procédé "'effectue généralement de la façon suivante : Le bois est immergé dans la solution composée d'hydrates de carbone, avec ou sans arsenic, à une température variant entre 48 et 6o degrés et il y reste jusqu'à ce qu'il devienne complètement chauffé d'un bout à l'autre et abandonne une grande quantité d'air avant l'élévation de température.

Lorsque des bois tendres doivent être traites, la tempé- i attire est nécessairement un peu plus élevée que lorsqu'il s'agit de bois durs. Quand une quantité d'air suffisante a été extraite du bois, la température de la solution est élevée au point d'ébullition et y est maintenue à peu près jusqu'à ce que le bois soit suffisamment cuit. Le liquide est alors refroidi artificiellement ou naturellement à une température pouvant varier de 8o à 4 5 ° , cette température dépendant du bois cl de l'usage auquel il est destiné. Finalement, le bois est séché, soit à l'air, soit artificiellement. S'il est .séché à l'air, le bois traité est prêt à être employé dans un temps qui est environ le dixième de celui nécessaire pour apprêter du bois non-traité et, en tout cas, moindre que celui néces- saire à du bois traité avec une solution de saccharine seulement. Lorsqu'il est séché artificiellement, il peut être immédiatement enlevé de la solution et porté à l'étuve où il est soumis à l'air h u m i d e à peu près à la m ê m e tempé- rature que le bois, cet air contenant 8o p. ioo de la satu- ration humide. La température du four ou de l'étuve est graduellement élevée en maintenant le degré d'humidité à sa valeur initiale jusqu'à ce que le bois soit complètement chauffé au m a x i m u m de température requise, laquelle peut varier de 35 à ioo° suivant la nature et les dimensions du bois.

Lorsque le bois a été maintenu un temps suffisant au maximum de température, celle-ci et le degré d'humidité sont graduellement réduits : la température à 21 degrés et le degré d'humidité à 70 p. 100 de l'humidité relative à cette température. Tl est ensuite laissé à. l'étuve jusqu'à ce qu'il ail abandonné la plus grande partie de son humidité.

Le temps nécessaire pour les différentes phases de l'opé- ration el, dans une certaine mesure, les températures employées,-dépendent de la nature et de la condition du bois à Irailer et de l'usage qu'on lui réserve.

Le procédé d'imprégnation au sucre, dû à Powell, a surtout en vue de préserver le bois contre la pourriture sèche. Il consiste simplement à plonger le bois dans une solution de sucre bouillant ; cette dernière peut être addi- lionnée d'antiseptiques variés si on a aussi comme but de le garantir contre les insectes.

Les bois, verts de préférence, sont placés dans un autoclave renfermant la dissolution sucrée, obtenue avec de la mélasse lorsqu'il s'agit de bois communs et avec de la saccharine pour les bois précieux. On chauffe jusqu'à l'ébùllilion : la solution se diffuse dans le bois et en chasse l'air, l'humidité et la sève, comme dans le procédé Gîussani Après une

durée qui peu varier de quelques jours à quelques semaines, on laisse l'autoclave se refroidir ; les bois continuent à absorber de l'eau sucrée. On les sort de l'appareil el on les sèche dans un courant d'air chaud dont on élève progres- sivement la température.

Par ce traitement les interstices vides d'air du bois se remplissent de sucre, c'est-à-dire d'un composé qui, par sa nature chimique comparable, à celle de la substance ligneuse du bois, semble former avec elle une véritable combinaison organique. C'est ainsi q u ' u n e fois sec le bois traité au sucre ne donne lieu à aucun suintement ; examiné au microscope, il ne laisse apparaître aucune trace de cristallisation.

Par suite de ce traitement, les bois a u g m e n t e n t légè- rement de densité. Les bois durs (chêne, frêne) deviennent encore plus compacts ; les bois tendres (sapin) perdent leur porosité, ils acquièrent une grande résistance mécanique et sont susceptibles de prendre un beau poli. De m ê m e que les bois kyanisés et traités au soufre, ils sont complètement inodores après le séchage. On a observé également qu'ils avaient très peu de tendance à se gauchir ou à se fendre sous l'action de la chaleur et de l'humidité. Ce traitement est donc susceptible de larges applications.

Produits organiques divers-. — L'acide pyroligneux, maintes fois proposé et essayé pour l'imprégnation, n'a jamais donné de bons résultats. II est en effet très hygros- copique et, e n absorbant l'humidité de l'air, rouille les ferrements au contact des pièces de bois. Les pyrolignites dé zinc, de cuivre, de fer ne conviennent guère mieux ; le, pyrolignite de fer, en particulier, s'oxyde lentement même à l'intérieur du bois et l'atlaque lentement au lieu de le préserver.

Le procédé Schaal utilise la paraffine dissoute dans l'élher de pétrole ou le sulfure de carbone ; l'opération est suivie d'un traitement par le silicate de potasse et l'acide chlorhy- d ri que. Tl y a une dizaine d'années, on a également proposé la bétuline, substance extraite de l'écorce du bouleau.

Actuellement, on emploie encore le tanin et le tannate de fer. P o u r l'injection à l'aide de cette dernière substance, on injecte d'abord l'acide tannique (solution d'extrait de châtaignier) puis du pyrolignite de fer. Le tannate de fer prend naissance, mais on s'arrange de manière à avoir .toujours u n excès d'acide tannique. Ce procédé est, paraît-

il, très efficace et communique au bois une belle couleur d'ébène.

Mélanges. — CHLORURES ET FLUORURES ADIUI IONNIÏS D'AUTRES COMPOSÉS. — Le mélange de chlorure de zinc de, créosote remplace généralement le chlorure de zinc employé seul, n o t a m m e n t dans le procédé Bùtgers. On obtient ainsi un produit doublement antiseptique et dans lequel la créosote s'oppose à la dissolution du chlorure dans l'eau. II est employé pour l'injection des traverses par un grand nombre de Compagnies de chemins de fer et pour l'impré- gnation des poteaux télégraphiques, principalement en Russie, en Hollande et en Danemark. Le pin est l'essence qui paraît le mieux se ressentir de ce traitement.

Sous le n o m de bellite, on désigne un produit composé de fluorure de sodium et de composés organiques tels que de dinitrophénol et l'huile d'aniline.

Le mélange de fluorure de sodium et de fluorure de zinc a donné également de très bons résultats. La puissance anti- I septique de ces deux produits est plus- de cinq fois supé-

1 rieure à celle du sulfate de cuivre ; malheureusement ils

(4)

LA HOUILLE BLANCHE 191 - sont très solubles dans l'eau et par suite .facilement entraî-

nables par la pluie. On obvie à cet inconvénient en formant un fluorure peu soluble dans le tissu ligneux lui-même.

Dans ce b u t , on part d'un mélange de deux solutions étendues de fluorure de sodium et de chlorure de zinc, toutes deux à 1,75 %. On en imprègne les bois et, lors du séchage à 60 ou 100 degrés, il se produit une réaction entre les deux sels avec formation de» fluorure neutre de zinc, de fluorure basique de zinc et de fluorure acide de sodium, trois substances peu solubles et très antiseptiques.

Dans le procédé Maïênkovic, on utilise des réactions à peu près analogues, mais on part d ' u n mélange de fluorure de sodium et de sulfate de chrome. On a alors la réaction ci-après :

( S 04)3C r2 + 1 2 N A F = C r2F6, 6 N a F + 3 S 04N a2.

Le composé de fluor insoluble se forme dans le bois même par chauffage modéré.

Pinay préconise u n mélange de fluorure de sodium et de bichromate de potassium dans la proportion de 1 du premier pour 2 du second. Les bois, mis à tremper dans un bain composé de ces deux sels j u s q u ' à imprégnation complète, deviennent, après séchage et exposition t à la lumière, complètement indestructibles par les moisissures.

Si l'on îecouvrc ensuite les bois traités d'un mélange comprenant :

Gélatine ' 5 % Bichromate de potassium 2 Fluorure de sodium o,5 el si on les expose de nouveau à la lumière, leur com- m u n i q u e , en m ê m e temps q u ' u n vernis brillant très solide, une couleur-brun acajou imitant le vieux bois.

Ce procédé s'applique spécialement à la conservation et à la restauration des boiseries déjà envahies pas les micro- organismes, n o t a m m e n t par le Merulius lac "'ans. Il est très efficace, à en j u g e r par le fait suivant : des boiseries, presque totalement transformées en u n e matière spongieuse (;t soumises à des traitements dans des bains de gélatine bjehromatée à l'aide de bains de plus en plus concentrés, ont p u , après séchage et exposition à la lumière, être suffi- samment durcies pour être conservées. Pour éviter la dissé- mination des champignons, il est nécessaire de désinfecter le. bois avant le traitement ; un mélange d'alcool absolu dénaturé et de xylol contenant 1 % de sublimé donne de très bous résultats.

Ce procédé a également comme résultat de protéger le bois contre les insectes et n o t a m m e n t contre l'envahissc- inenL des vn'Hettes.

MYCO'I'II\NATOÎV. — Ce produit," imagir>> par Mùller, répond à la composition^ suivante :

Sublimé 66 gr.

Chlorure de calcium. . . . 750 Acide chlorhydriquc . . . :> a 5 o Sulfate de soude ] 5oo

Eau , 57 lit.

On l'emploie surtout par badigeonnage, pour combattre les mycéliums de champignons. Les résultats très favo- rables q u ' à donnés oe composé proviennent, non seulement des propriétés antiseptiques de chaque élément du mélange, mais aussi du chlore dégagé. Outre son efficacité, il présente l'avantage de n'avoir pas d'odeur désagréable et de ne pas

rendre le bois plus inflammable comme c'est le cas du carbolineum et de la plupart des antiseptiques à base d'huiles de goudron.

SULFATES. — Dans le procédé Pénières, on utilise le mélange suivant :

Sulfate de fer . 4 gr.

Sulfate de cuivre 2 Sulfate de zinc 2 Eau 1 000

Avant d'être injectés de cette solution, les bois doivent être soumis à u n vide partiel pour en faciliter la pénétration.

Une fois-imprégnés, ils subissent u n e nouvelle injection de ferrocyanure de sodium à raison de 6 à 12 grammes par litre d'eau. Cette double préparation donne naissance, dans les tissus ligneux, à des précipités insolubles de ferrocya- nures de fer, de cuivre et de zinc ; ces composés sont neutres, inoffensifs et très antiseptiques.

Dans le procédé Hasselmann, les bois sont plongés dans une solution renfermant 80 °:> de sulfate de fer, 20 % de sulfate de cuivre et u n e faible quantité de kaïn'Ue et d'alumine. On fait bouillir sous u n e faible pression : il se forme des eorhposés de cellulose qui ne diminuent pas les qualités mécaniques du bois comme cela a lieu avec le sulfate de fer employé seul Ce procédé a été utilisé par plusieurs Compagnies de chemins de fer pour l'impré- gnation des traverses ; les résultats ont été satisfaisante.

On doit également à Hasselmann u n e méthode de Irai lemenl chimique ; à l'aide de l'acide sulfurique et du sulfate de fer. Une fois imprégnés par -ce mélange, les bois sont placés dans u n bain de chlorure de chaux additionné d'un lait dè chaux, le tout à la température de 120 degrés environ et sous pression. Ainsi traité, le bois durcit à u n tel point qu'il reste sec, même dans les endroits les plus humides.

Le procédé Fuchs et Dada utilise u n mélange en solution aqueuse d'acide chromique et d'alun ' chromique. Ce mélange est composé ainsi :

Acide chromique phosphorique 5 o parties Alun chromique 70 —

Eau i 5 000 —

L'acide chromique phosphorique s'oblient en mélangeant i , 5 o o grammes d'oxyde, chromique frais, encore h u m i d e , avec 760 grammes d'acide phosphorique à 60 degrés B, le tout dans 10 à 18 litres d'eau.

Celte méthode d'imprégnation présente les avantagés suivants : la solution pénètre le bois facilement et rapi- dement ; l'imprégnation s'accomplit par simple cuisson sans rinçage, évaporation préliminaire ou séchage • la solution reste toujours claire, ne s'appauvrit pas en sels el peut servir à de nouvelles opérations jusqu'à épuisement.

MicnosoL. — SQUS le nom de « microsol » on désigne un antiseptique très puissanl composé de 70 % environ de sulfate de cuivre mélangé à du sulfate d,e soude, du sulfate de chaux, un peu de, silice libre cl un sel de cuivre d'un phénol suifo-conjugué provenant sans doute des produits de la distillation du bois.

Ce produit se présente sous là forme d'une pâte concen- trée présentant, deux aspects différents ; la première variété est à peu près incolore, la seconde est brunâtre. Elles sont toutes deux presque inodores. Pour la conservation des bois, on les utilise à raison de 4 kilogrammes par 100 litres d'eau ; après imprégnation, les bois microlosés doivent être

(5)

Fig .SG e l 37. — S a p i n A. — S a p i n t r a i t e a u m i c r o s o l à 1 % p e n d a n t 2 i h e u r e s e t e x p o s é

p e n d a n t 3 a n s d a n s u n e g a l e r i e d e m i n e

s é c h é s à l ' a i r . Le t a b l e a u ci-dessous d o n n e la q u a n t i t é d e m i c r o s o l n é c e s s a i r e p o u r i n j e c t e r d i f f é r e n t e s e s s e n c e s .

NOMS DES ESSFNCES

QUANTITÉ ABSORBÉE . après 24 heures pour 100 kg île bois

QUANTITÉ ABSORBÉE par m3

Chêne

k r 6,5"20

H- 65

Hêtre 7,630 68

Sapin . . . . 14,490 94

Peuplier 13,300 69

que l ' é c h a n t i l l o n A'.

P o u r les b a d i g e o n n a g e s , i k i l o g r a m m e d e m i c r o s o l c o n - c e n t r é d o n n e ?5 l i t r e s d e s o l u t i o n à /i % p e r m e t t a n t de c o u v r i r e n u n e c o u c h e u n e s u r f a c e d e : 5 o m è t r e s c a r r é s .

A u p o i n t d e v u e d e l ' e m p l o i , l e s o u v r i e r s m a n i a n t ce p r o d u i t d o i v e n t p r é s e r v e r d e s o n c o n t a c t l e s p l a i e s o u b l e s - s u r e s n o n c i c a t r i s é e s , c a r il est é m i n e m m e n t c a u s t i q u e et, t o x i q u e . M a i s , c o m m e il n ' e s t p a s v o l a t i l , il n e p r é s e n t e a u c u n i n c o n v é n i e n t p o u r la s a n t é . I l e s t c e p e n d a n t p r é f é - r a b l e d e n e j a m a i s le m a n i e r a v e c l e s m a i n s , m a i s a v e c u n e t i g e d e v e r r e o u u n b â t o n .

J . E s C A R D ,

(.4 suivre ) Ingénieur civil, Lauréat de l'Institut.

L ' U T I L I S A T I O N D E S C O M B U S T I B L E S

Comment doit-on atténuer la Crise des Combustibles ? <')

(SUITE)

M e i l l e u r e u t i l i s a t i o n - d u c i u r b o n

Poussés par le dur a i g u i l l o n du liesohi, il va falloir é c o n o m i s e r j le c h a r b o n de l o u l e s les m a n i è r e s possibles el dans tous les g e n r e s d'utilisation de c e c o m b u s t i b l e .Nous g a s p i l l o n s , en effet, notre c h a r b o n q u e l l e que, soit la forme de son e m p l o i . D a n s nos l o y e r s domestique-:, le r e n d e m e n t t h e r m i q u e n'atteint pas 7 % el dans l'industrie, la h o u i l l e , ne n o u s rend en électricité q u e 5 % de c e - q u ' e l l e pourrait t h é o r i q u e m e n t , n o u s fournir.

Il n été ainsi d é m o n t r é que 5 o m e3 de gaz, - c o n s o m m a t i o n m o y e n n e m e n s u e l l e d'une f a m i l l e parisienne, é q u i v a l e n t p o u r elle à 3 o o k g . de c h a r b o n . Or, ils sont produits à l'usine avec

if)5 k g . de b o u i l l e s e u l e m e n t p t . l a i s s e n t , en outre, 8 5 ' k g . de coke é q u i v a l e n t c o m m e c o m b u s t i b l e à plus de 65 k g . d e ' c h a r b o n c r u .

Que disent encore les spécialistes du chauffage ?

D a n s une c o n f é r e n c e à la Société d ' E n c o u r a g e m e n t pour l'In- dustrie n a t i o n a l e {•>.•>. mai T O I / I ) M. D a m o u r a m o n t r é qu'il élail possible d'obtenir dans les g r a n d e s u s i n e s de ta m é t a l l u r g i e , de la verrerie el de la c é r a m i q u e , des é c o n o m i e * variant de 10 à 3o %.

(') Chimie el Industrie, f é v r i e r 1920.

Voici, d u reste, des d o n n é e s b i e n précises dues à M. B i g o t , le c é r a m i s t e b i e n c o n n u .

U n four i n t e r m i t t e n t chauffé à 1.000° utilise 20 % des calories d u foyer et 10 % s e u l e m e n t s'il est chauffé à i . / i o o .

U n Jour H o f m a n o r d i n a i r e à i . o o o0 utilise 4o % des calories du c o m b u s t i b l e .

Un f o u r - t u n n e l à w a g o n n e t s a le r e n d e m e n t t h e r m i q u e suivant:

à i . o o o0 80 %

i . a 5 o ° 5o. % T.4oO° •. < ! 0 %•

Ges r e n d e m e n t s s e t r o u v e n t d'ailleurs fort a c c r u s , si on recoinl à l ' i s o l e m e n t t h e r m i q u e r e c o m m a n d é par M. B i g o t ,(}).

C o m m e n t a m é l i o r e r l ' u t i l i s a t i o n vu n o s c o m b u s ' u h l i s s

O n d o i t déjà redire avec M. R o u l a n d cpie ce t e r m e m ê m e de c o m b u s t i b l e ne devrait p l u s s'appliquer à - l a h o u i l l e , d o n t le v é r i t a b l e rôle est de c o n s t i t u e r la matière première fondamentale de l'industrie chimique. Seuls d e v r a i e n t être e m p l o y é s c o m m e c o m b u s t i b l e s , divers d é r i v é s de sa p y r o g c n a l i o n par voie sèche : le c o k e , le gaz, les h u i l e s :

(')-M. B i g o t a présenté en j a n v i e r 1 9 1 8 à la Société de Chimie Indus-- Irielte, une étude d'un intérêt considérable sur l'isolement thermique et sur u n four-tunnel construit d'après ce principe. Les essais ,ont dépassé toules les espérances, le rendement thermique de ce four atteint 90 »/»> "Voici un peu plus de six mois qu'il marche d'une façon inintf rrompue

Références

Documents relatifs

presseuses, flottateurs pour le traitement des eaux usées, ponts pour bassins de décantation, presses à essorer pour le traitement des boues résiduaires, régulateurs de débit

Impact du tronçonnage (coûts importants) et impact réel sur le rendement. Connaissance de la différence de valeur entre les 2 types

On propose ci-contre la représentation graphique d’une fonction dans un repère2. Quels sont les antécédents

La solution la meilleure est qu'il faut compter le plus possible sur son propre effort et, parmi les remèdes pro- posés, il convient de citer l'utilisation des forces hydrauliques et

C'est ainsi que des traverses placées pendant cinq ans dans un milieu éminemment putréfactif sont sorties intactes de cette épreuve ; le procédé employé pour l'injection était

Par l'emploi de dissolutions de .sels de cuivre ou de zinc dans l'ammoniaque, on arrive bien à fixer le métal dans la cellulose, mais celte, fixation est instable en présence de

«•&gt; aspirer le liquide à travers le tissu du bois e n faisant le vide à l'une de ses deux extrémités, l'autre restant libre et correspondant à l'entrée du liquide ; b-j

Les bois susceptibles d'être attaqués par le Merelius sont, non seulement les résineux (pin, sapin, épicéa), mais aussi ceux des arbres feuillus (chêne, bouleau, aulne). En général