R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
J. J. D ENIMAL
Aides à l’interprétation mutuelle de deux hiérarchies construites sur les lignes et les colonnes d’un
tableau de contingence
Revue de statistique appliquée, tome 45, n
o4 (1997), p. 93-110
<http://www.numdam.org/item?id=RSA_1997__45_4_93_0>
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AIDES À L’INTERPRÉTATION MUTUELLE DE DEUX
HIÉRARCHIES CONSTRUITES SUR LES LIGNES ET LES
COLONNES D’UN TABLEAU DE CONTINGENCE
J.J. Denimal
Laboratoire de
Statistique
et Probabilités,Université des Sciences et
Technologies
de Lille59655 Villeneuve
d’Ascq
cedex, FranceRÉSUMÉ
A
partir
des deux hiérarchies construites à l’aide du critère de Ward sur leslignes
etles colonnes d’un tableau de
contingence,
on se propose de définir des indices permettantd’interpréter chaque
hiérarchie en fonction de l’autre.Unlogiciel
a étérédigé
et estappliqué
àun tableau de données.
Mots-clés : Critère de Ward,
classification hiérarchique,
tableau decontingence.
ABSTRACT
Using
the two hierarchicalclusterings
of the rows and the columns of acontingency
table, we propose to define newinterpretative
aids in clusteranalysis.
Anapplication
of themethod to a set of data is also
given.
Keywords :
Ward’s criterion, hierarchicalclustering, contingency
table.1. Introduction
A
partir
d’un tableau decontingence kjj
croisant deux ensembles I etJ,
on considère les 2 hiérarchiesHI
etHJ
construitesrespectivement
sur I et sur J à l’aidedu critère de Ward. A ces deux
hiérarchies,
seront associées deux basesorthogonales
dans leurs espaces
respectifs, chaque
vecteur de basereprésentant
un noeud de la hiérarchiecorrespondante.
L’utilisation de ces bases pourdécomposer
les distancesséparant
le centre degravité
dechaque
noeud du centre degravité général
ouséparant
l’aîné et le
benjamin
d’un noeudpermettra
d’établir des indicesqui
auront pourobjet d’interpréter chaque
hiérarchie en fonction de l’autre. Nous verrons, d’autrepart,
que les hiérarchiesHI
etHJ,
bien que construitesindépendamment
l’une del’autre, peuvent
recevoir uneinterprétation qui
seplacerait
dans le cadre d’une classificationhiérarchique
croisée. Nous montrerons,également,
que l’inertie du tableaukIJ peut
se
décomposer
en une somme de termes doublement indexés par les noeuds des deux hiérarchies. Cette formule sera utilisée pour calculer les inerties de sous-tableauxemboîtés de
kii,
ces derniers étant définis àpartir
des noeuds des deux hiérarchies.L’étude de ces inerties pourra
permettre
une détermination simultanée des coupures deHI
etHJ . Enfin,
unlogiciel
utilisant les résultats de cet article a été écrit. On trouvera, au dernierparagraphe,
uneapplication
de celui-ci à un tableau de données.2. Notations
kjj
étant le tableau decontingence analysé,
on posera comme à l’habitude :p étant une classe de I et q une classe de
J,
on posera :Nous nous
placerons,
dans la suite del’article,
dans le cadre del’analyse
descorrespondances
et supposerons donc que les espacesRcard(I) et Rcard(J)
sont munis de leursmétriques
du CHI2respectives,
définies àpartir
du tableaukIJ.
La hiérarchieHI (resp. HJ)
est construite àpartir
du nuageN(I) (resp. N(J)):
Le critère
d’agrégation
utilisé pour la construction des deux hiérarchies est le critère de Ward. Nous le noterons :v(n)
pour n eHI
etv(m)
pour m EHi.
Onrappelle
que : Vn =(pl, p2) E HI
(v(m),
m EHJ,
se définit de manièreanalogue).
3. Base de
Rcard(J) (resp. Rcard(I) )
associée à la hiérarchieHJ (resp. HI)
3.1.
Définition
Considérons,
parexemple, Rcard(J).
On pose, alorsNous noterons de la même
façon
le noeud m =(ql , q2)
deHJ
et le numéro mqui
lui est affecté etqui
varie entre 1 etcard(J) -
1.On
obtient, ainsi,
une suite decard(J) vecteurs {emJ/0 ~
m ~card(J) - 1},
dont on démontre facilement les
propriétés
suivantes.3.2.
Propriétés
Rcard(J)
étant muni de lamétrique
duCHI2,
on montre que :a) {emJ/0 ~
m ~card(J) - 1}
est une baseorthogonale
deRcard(J).
b) Vm > 1,
m =(ql , q2) ~ HJ
3.3.
Remarque
Une base
{enI/0 ~ n ~ card(I) - 1}
est définie dansRcard(I)
de manièreanalogue.
4.
Décomposition
de distances carrées dans les basesprécédentes
Introduisons tout d’abord les notations suivantes.
4.1.
Définitions
et notationsOn pose :
a)
n étant une classe d’éléments de I et m =(91,92)
un noeud deHJ
b)
m étant une classe d’éléments de J et n =(pi,p2)
un noeud deHI
c)
n =(Pl, P2)
et m =(qi, q2)
étant 2 n0153udsrespectivement
deHI
etHj
d)
m =(q1,q2)
etPI représentant respectivement
un noeud deHJ
et unepartition
de I :e)
n =(pi,p2)
etQj représentant respectivement
un noeud deHI
et unepartition
de J :4.2.
Remarques
On vérifie facilement que,
lorsque
lespartitions PI
etQj
sont lespartitions
dessingletons,
on a :v(m/PI)
=v(m)
etv(n/QJ) = v(n).
4.3.
Propriétés
En utilisant les bases
orthogonales
associées aux hiérarchiesHI
etHJ (§ 3),
on obtient facilement les résultats suivants :
a) n, g(n), g
étantrespectivement
une classe d’éléments deI,
son centre degravité
et le centre degravité général
deN ( I ) :
Démonstration :
(., .) désignant
leproduit
scalaire dansRcard(J)
onpeut
écrire que :On obtient le résultat cherché en
remplaçant
la norme carrée deemJ
par sa valeur(voir § 3.2)
et enremarquant
que :(le
numéro du noeud m =(ql, q2)
étantégalement
notém).
b)
m,g(m), g
étantrespectivement
une classe d’éléments deJ,
son centre degravité
et le centre degravité général
deN(J) :
c) PI
et m =(ql, q2) désignant respectivement
unepartition
de I et un noeudde HJ :
d) QJ
et n =(Pl, P2) désignant respectivement
unepartition
de J et un noeudde
HI :
e)
n =(pl, P2)
et m =(ql , q2)
étant deux noeudsrespectivement
deHI
etHi :
f)
Indésignant
l’inertie totale du tableaukIJ:
(La
démonstration de cespropriétés
estanalogue
à celle de 4.3a))
4.4. Autres
propriétés
a) PI
etPj
étant deuxpartitions
deI, PI*
se déduisant dePI
parl’agrégation
des 2 classes pl et p2 de
PI,
on a :b) Q J
etQ*J
étant deuxpartitions
deJ, Q*J
se déduisant deQ J
parl’agrégation
des 2 classes qI et q2 de
Qj,
on a :c) PI
étant lapartition
de Icorrespondant
à une coupurec(HI)
de la hiérarchieHI,
on noteHinf (PI )
etHsup (PI )
les ensembles des noeuds deHI
situés pour l’un sous la coupurec (HI )
et pour l’autre au dessus. On montre alors que : Vm=(ql, q2) E HJ,
d) Q J
étant lapartition
de Jcorrespondant
à une coupurec (HJ)
de lahiérarchie
Hj,
on noteHinf(QJ)
etHsup(QJ)
les ensembles des noeuds deHJ
situés pour l’un sous la coupure c
(HJ)
et pour l’autre au-dessus. On montre alors que : ~n =(p1,p2) ~ HI,
e)
SoitPI
etQ J partitions
de I et de J associéesrespectivement
aux coupuresc
( HI )
et c(HJ)
deHI
etHJ .
In( PI , Qj) désignant
l’inertie du tableau croisantPI
et
Q J
déduit par cumul deslignes
et colonnes dekIJ,
on montre, avec des notationsanalogues,
que :Démonstration
a)
On utilise lapropriété c)
du§ 4.3.
On en déduit alors : Vm =(ql, q2)
On
obtient, ainsi, A [(p1, P2), (ql , q2)] après
un calculsimple.
b)
Démonstrationanalogue
c)
On considère la succession departitions PI
=PI, P1I,..., Pj
obtenues parune suite de coupures successives de
HI, PI’
étant lapartition composée
de la seule classe I. Il est évident que : Vm =(ql , q2) ~ HJ, v(m/ Pj)
= 0. D’autrepart, d’après
lapropriété a) ci-dessus,
on a :où
pi
etP2
sont les classes dePj qui
ont étéagrégés
pour obtenirPu+1I.
Enajoutant
ces
égalités
membre àmembre,
on en déduit que :On déduit alors la
propriété
cherchée de celle du§
4.3f) d)
démonstrationanalogue
e)
On aclassiquement : In (PI, Qj) = 03A3{v(m/PI)/m
eHsup(QJ),
m =
(qI, q2)}
cequi
donne le résultat cherché enremplaçant v(m/PI)
par sa valeur obtenue ci-dessus.4.5.
Remarques
A
partir
des noeuds des 2 hiérarchiesHI
etHJ,
on formera une suite de sous-tableaux emboîtés de
kIJ, qui
vont du tableaukIJ
lui même au tableau de dimensions 2 x 2 croisant l’aîné et lebenjamin
du sommet deHI
avec ceux du sommet deHj.
Cette suite de sous-tableaux s’obtient de la
façon
suivante : àchaque étape,
on formeles deux sous-tableaux de
kIJ
déduits del’agrégation
de l’aîné et dubenjamin
duprochain
noeud pour l’un deHI,
pour l’autre deHj.
On choisit alors le sous tableau d’inertie maximum
(Le
calcul de cette inertiepeut
se faire parl’application
de laformule §
4.4e)).
L’examen de la suite des inerties des sous-tableaux retenuspeut
ainsipermettre
de déterminerconjointement
les coupures des hiérarchies
HI
etHJ .
5. Classification
hiérarchique
croiséeLes 2 hiérarchies
HI
etHJ
ont été construitesindépendamment
l’une de l’autre àpartir
dekIJ. Cependant,
leurs constructionspeuvent
recevoir uneinterprétation
dans le cadre d’une classification
hiérarchique
croisée. Eneffet,
supposons parexemple
que desregroupements
aient eu lieu sur I et sur J et donnés naissanceaux 2
partitions PI
etQ J
de I et J.(Pl, P2) (resp. (ql , q2))
étant deux classes dePI (resp. Qj),
on notePI* (resp. Q*J)
lapartition qui
se déduit dePI (resp. QJ)
par
l’agrégation
de pi et p2(resp.
ci etq2). D’après
ladéfinition § 4.1 e),
on a notév(n/QJ),
avec n =(Pl, P2),
l’indice du noeud n calculé sur le tableau croisantPI
et
Q J.
Lapropriété §
4.4b)
montre que cet indice diminue de laquantité positive A[(Pl, p2), ( ql , q2)] lorsque
l’on passe de lapartition Q J
à lapartition Q*J.
Cettequantité 0394[(p1, P2), ( ql , q2)] représente
donc la déformation de l’indicev(n/QJ)
avec n =
(pl, P2) lorsque
l’on passe deQJ
àQ*J,
oureprésente (§4.4 a))
ladéformation de
v(m/PI )
avec m =(ql , q2) lorsque
l’on passe dePI
àP*I.
Enconséquence, d’après
lapropriété
4.4d),
l’indicev(n)
du noeud n =(pl, P2) E HI
se
présente
sous la forme de l’addition dev(n/QJ)
et de la somme des déformations0394[(p1,p2), (ql , q2)]
de tous les noeuds m =(ql , q2)
deHJ
formés avant laconstitution de la
partition Q j.
L’ indice v(m),
avec m EHJ, reçoit
uneinterprétation analogue (§ 4.4 c)).
6. Aides à
l’interprétation conjointe
deHj
etHJ
Les programmes d’aides à
l’interprétation
usuelspermettent d’expliquer
l’écartentre le centre de
gravité
dechaque
noeud deHI
et le centre degravité général,
ainsique l’écart entre l’aîné et le
benjamin
de chacun de cesnoeuds,
et ceci en fonction deséléments j
de J. Les résultats fournis par ces programmes deviennentrapidement
fastidieux à
dépouiller lorsque
le cardinal de Jaugmente.
On se propose, dans cetarticle, d’expliquer
les noeuds deHI
en fonction de ceux deHJ (ou réciproquement)
et ceci en se limitant aux noeuds
supérieurs
de ces deux hiérarchies. Nousutiliserons,
pour yparvenir,
les formules démontrées auxparagraphes précédents.
D’autrepart,
nous verrons
plus
loin que même dans le cas de tableaux de dimensions modestes la méthodeproposée apporte
unplus
parrapport
auxtechniques
usuelles.Un
logiciel
fournissant des indices calculés àpartir
des formules démontrées dans cet article a été écrit en Fortran. Nousdonnons, ci-dessous,
les notations deces indices ainsi que le numéro des
paragraphes
où se trouvent les définitions de référence. Uneapplication
à unjeu
de données seraproposée
ensuite.6.1.
NI = numéro du noeud de HI AI = numéro de l’aine de NI BI = numéro du
benjamin
de NIPAI =
poids
de la classe AIPBI =
poids
de la classe BI(NJ, AJ, BJ, PAJ,
PBJ ont des définitionsanalogues
pour la hiérarchieHJ)
6.2.
(voir §
4.3a))
6.3.
(voir § 4.3 b))
PI
étant unepartition
de I liée à une coupure c(HI)
choisie parl’utilisateur,
~m =
(q1, q2)
EHi, Vn
EPI
Qj
étant unepartition
de J liée à une coupure c(Hi)
choisie parl’utilisateur,
~n = (p1, p2) ~ HI, ~m ~ QJ
6.5.
(voir §
4.3e))
6.6.
Remarques
PI
etQ J
étant deuxpartitions
de I et de J définies àpartir
de 2 coupures deHI
et
Hj (celles-ci
étant fixées parl’utilisateur),
lelogiciel permet
de stocker 3 tableaux :Ce tableau
peut
être soumis à l’AFC etpermettra
deplacer
d’unepart chaque
classe n de
PI
àproximité
des noeuds(ql , q2) qui expliquent
le mieux l’écartd2(g(n),g) (§4.3 a))
et d’autrepart chaque
noeud m =(q1,q2)
deHj près
desclasses n de
PI qui expliquent
le mieux l’indicev(m/PI) (§ 4.3 c)).
Ce second tableau de même nature
peut
êtreégalement
soumis à l’AFCCe dernier tableau rassemble les valeurs
décomposant
les indicesv(n),
n EHI ( resp. v(m),
m EHJ)
en fonction des n0153uds m deHJ (resp.
n deHI).
7.
Application
dulogiciel
à un tableau de donnéesUn
logiciel
d’aides àl’interprétation
mutuelle de 2 hiérarchiesHI
etHJ
a doncété écrit en Fortran. Le tableau de
contingence
choisi pour l’illustrer est tiré du livre«l’analyse
des données» de BENZECRI etprovient
d’uneenquête
effectuée pour laRégie Française
des tabacs sur 100 fumeurs. Ce tableau croise un ensemble I de 12 marques et un ensemble J de 11 attributs et regroupe les valeurskij représentant
lenombre d’individus estimant que
l’attribut j
convenait bien à la marque i.I -
{Orly(ORLY), Alezan(ALEZ), Corsaire(CORS), Directoire(DIRE), Ducat(DUCA), Fontenoy(FONT), Icare(ICAR), Zodiaque(ZODI),
Pavois(PAVI), Cocker(COCK), Escale(ESCA), Hotesse(HOTE)}
J -
{Vieillot-desuet(VIEU), Nouveau-riche(RICH), Sobre-elegant(ELEG),
Cocasse- ridicule
(RIDI), Racé(RACE), Mièvre(MIEV), Distingué(DIST),
Vulgaire-commun(VULG),
Pour un homme(HOMM),
Pour unefemme(FEMM),
Pour une
petite nature(P.NA)}
On trouvera le contenu du tableau
kjj
en annexe.Sur ce tableau ont été construites 2 hiérarchies
HI
etHJ
à l’aide du critère de Ward et on trouvera, en annexe, le détail des résultats obtenus par notrelogiciel
d’aides à
l’interprétation
mutuelle de 2 hiérarchies.Ce dernier demande d’abord à l’utilisateur de lui fixer 2 coupures
c(HI)
etc
(HJ)
pour les deux hiérarchiesHI
etHJ.
Puis ilcalcule,
parhiérarchie,
3types
de tableaux.Considérons,
parexemple,
la hiérarchieHI.
Les deuxpremiers
tableauxdécrivent
(en particulier
à l’aide de l’indicednIG)
pour l’un les noeudssupérieurs
deHI
et pour l’autre les classes de lapartition PI
associée à c(HI)
.Un troisième tableau croisant les noeudssupérieurs
retenus pour les deux hiérarchiesHI
etHJ
est ensuitecalculé. On y trouve, en
particulier,
l’indice &ABI.Dans les
sorties,
on vérifiera que les indicesdnIG, dnJG,&ABI,&ABJ
sont à lire «enlignes»,
et que les indicesdABI,
dABJ sont à lire en «colonnes».Le
logiciel
détermineégalement
une suite de soustableaux,
àpartir
des noeudsde
HI
etHJ (voir § 4.5).
Achaque couple
de noeuds(NI, NJ),
on associe pour chacun d’eux la coupure de l’arbrecorrespondant
se situant sous ce noeud et oncalcule l’inertie du sous tableau croisant les deux
partitions PI
etPJ
déterminées parces deux coupures.
Ainsi,
dans le cas de notreexemple,
nous avons retenu 5 noeudssupérieurs
pour
HI (représentant
80.3% de l’inertie dekjj)
et 6 noeudssupérieurs
pourHJ (représentant
83.1 % de l’inertie dekI J).
Le sous tableau obtenu croisant lespartitions
de I et de J ainsi obtenues a une inertie de 68.8% de celle de
kjj (voir annexe).
Nous avons, à titre
d’illustration, procédé
àl’interprétation
de la hiérarchieHI
àpartir
des noeuds deHJ.
Un travailanalogue pourrait
être fait pourl’interprétation
de
HJ
en fonction deHI. Ainsi,
pourchaque
noeud retenuNI
deHI,
en utilisantl’indice
dnIG,
nous avonsrepéré
les noeuds(A J, BJ)
deHJ
pourlesquels
cet indiceprend
une valeur élevée. Nous avons,ensuite, reporté
surHI
l’une des 2 classes AJou
BJ,
celle pourlaquelle
lepourcentage
FAJ ou FBJ est leplus élevé,
autrement dit celle pourlaquelle
les attributsqu’elle
contient sontplus fréquemment
associés auxmarques de la classe
NI.
On trouvera,ci-dessous,
les deux hiérarchies restreintes deHI
etHJ
associées aux coupures réalisées. Nous avonsplacé
devantchaque
noeudl’indice I ou J selon
qu’il s’agit
deHI
ouHJ .
Nous avons,enfin, (à
l’aide de l’indicednIG)
résumé dans un tableaupuis reporté
sur l’arbre deHI,
les classes deHJ qui expliquent chaque
noeud retenu deHI.
L’ensemble des résultats ainsi obtenuspourrait
être
complété
par l’examen des indices dABI et &ABI.L’ensemble des marques
(231)
separtage
en les deux classes 201 et 221. Ilapparaît,
ainsi pour la classe 201 ={CORS, COCK, ICAR, ZODI}
enbalayant (en ligne)
l’ensemble des valeurs de l’indice dnIG que les noeuds NJ = 21J =(20J, 17J)
et NJ = 19J =(lJ, 15 J) prennent
pour cet indice les valeurs lesplus
élevées : à savoir
respectivement
0.433 et 0.126(voir annexe § 3a).
Cecisignifie
que la distance carrée entre le centre de
gravité
de la classe 201 et le centre degravité
de l’ensemble de toutes les marquess’explique
à 43.3% par le noeud 21 J et à 12.6% par le noeud 19J. De manièreplus précise,
alors que lepoids
de la classe201 est de 0.322
(32.2%),
on constate(voir
annexe§ 3a),
indices FAJ etFBJ),
d’unepart
concernant le noeud 21J =(20J, 17J)
queparmi
les individusayant
choisis lesadjectifs
de 20J ={VIEU, RIDI, P.NA, FEMM, VULG,
HOMM},
40.8%d’entr’eux les ont affectés aux marques de la classe
201,
et d’autrepart
concernant le noeud 19J =(lJ, 15 J)
queparmi
les individusayant
choisi lesadjectifs
de laclasse 15J =
{RIDI, MIEV, P.NA}
48.9% d’entr’eux les ont affectés aux marques de la classe 201.Ainsi,
la classe 201 se trouveplutôt expliquée
par les classes 15J et 20J(ce qui
estreporté
sur legraphique annexe §
1 etprécisé
dans le résuméannexe
§ 2).
Enprocédant
demême,
on vérifie que les classes 31 ={CORS}
(voir annexe § 3b)
et 16I -{COCK, ICAR, ZODI} (voir annexe § 3a),
dont laréunion redonne
201,
sontexpliquées respectivement
par les classes 14J ={VULG, HOMM}
et 15J ={RIDI, MIEV, P.NA}.
Onobservera,
demême,
que les classes 17I ={HOTE, ESCA},18I
={ORLY, PAVO, FONT}
et 15I ={DIRE, DUCA}
sont
respectivement
associées aux attributs 10J ={FEMM},
2J ={RICH}
et1J IVOEUI
etqu’enfin
la marque 21 ={ALEZ}
convient bien àl’adjectif
5J
= {RACE}.
Le fait que l’on
explique
les noeuds d’une hiérarchie en fonction des noeuds de l’autrepeut permettre
de mettre àjour
des nuances que nepermettent
pas les aides àl’interprétation classiques qui expliquent
les classes deHI
enprenant
de manièreséparée chaque
«colonne» du tableau.Ainsi,
dans le cadre de cepetit exemple,
ons’aperçoit
que les 2adjectifs
«Pour un homme» et «Pour une femme»ne jouent
pas des rôlesopposés puisqu’ils
se retrouvent dans la même classe 18Jqui explique
laclasse 17I =
{HOTE, ESCA}.
En examinant les résultats de manièreplus précise,
on
peut
voir que ces deuxadjectifs
sont ceuxqui
ont étéplus fréquemment
attribuésà la marque ESCA.
8. Conclusion
Cette méthode d’aides à
l’interprétation
mutuelle de deux hiérarchies trouvera son utilité non seulement dans le cas oùkIJ
est de dimensionsélevées,
mais aussi pour des tableaux de dimensions modestespuisqu’elle peut
mettre en lumière des faitsqui peuvent
passerinaperçus
en utilisant unetechnique classique.
Enfin desgénéralisations, qui pourront
fairel’objet
d’un secondarticle,
sontenvisagées.
Elless’appliqueront
dans le cas soit de tableaux decontingence
àplusieurs
entrées soit dejuxtaposition
de tableaux decontingence,
etpermettront
d’établir des aides àl’interprétation
mutuelle entre r hiérarchies(
avec r >2).
Références
bibliographiques
BENZECRI,
J.P. -LEBEAUX,
M.O. -JAMBU,
M.(1980) :
Aides àl’interprétation
en classification
automatique.
CAD Vn°1, p101
à 123GOVAERT,
G.(1983) :
Classification croisée. Thèse d’Etat Paris 6GREENACRE,
M.(1988) : Clustering
the rows and Columns of aContingency
Table.Journal of Classification 5 : p 39 à 51.
WEISS,
M.C.(1978) : Décomposition hiérarchique
du khi-deux associé à un tableau decontingence
àplusieurs
entrées. RSA vol XXVI n° 1p23,
33Interprétation
deHI
en fonction deHJ
1) Représentation
deHI
2)
Tableau résumé3) Représentation
de HJANNEXES
Résultats détaillés du
logiciel
d’aides àl’interprétation 1)
L’inertie du tableaukIJ
vaut : 0.557192)
Détermination des sous-tableaux dekIJ
et de leurs inerties3)
Aides àl’interprétation
deHI
en fonction deHJ
a) Explication
des écartsd2 (n, g), n
étant un noeudsupérieur
deHI,
en fonctiondes noeuds
supérieurs
m =(AJ, BJ)
deHJ
b) Explication
des écartsd2 (n, g), n
étant une classe terminale dePI,
en fonctiondes noeuds
supérieurs
m =(AJ, BJ)
deH J
c) Explication
des écartsd2(AI, BI),
n =(AI, BI)
étant un noeudsupérieur
de
HI,
en fonction des noeudssupérieurs (AJ, BJ)
deHJ
4)
Aides àl’interprétation
deHJ
en fonction deHI
a) Explication
des écartsd2 (m, g),
m étant un noeudsupérieur
deHJ,
enfonction des noeuds
supérieurs
n =(AI, BI)
deHI
b) Explication
des écartsd2 (m, g),
m étant une classe terminale dePJ,
enfonction des noeuds
supérieurs
n =(AI, BI)
deHI
c) Explication
des écartsd2 (AJ, B J),
m =(AJ, BJ)
étant un noeudsupérieur
de