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Texte intégral

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Organisation de Coopération et de Développement Économiques

Organisation for Economic Co-operation and Development 07-Oct-2008

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Français - Or. Anglais SECRETARIAT GENERAL

Développement durable

COMPTE RENDU DE L'ATELIER SUR L'ÉDUCATION AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

(Paris, 11-12 septembre 2008)

AMSDE, 20-21 octobre 2008

Les délégués trouveront ci-joint le compte rendu de l'Atelier de l'OCDE sur l'éducation au service du développement durable, qui a eu lieu les 11 et 12 septembre 2008.

Les conclusions de cet atelier contribueront à la Conférence internationale sur l'éducation pour un développement durable (Bordeaux, 27-19 octobre 2008) et à la Conférence mondiale de l'UNESCO sur l'éducation en vue du développement durable (Bonn, 31 mars-2 avril 2009).

Contact : Candice Stevens, Conseillère pour le développement durable près l'OCDE, Candice.Stevens@oecd.org, tél. 33 1 45 24 93 24

JT03252159 Ta. 88529

SG/SD(2008)12 A usage officiel Français - Or. An

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Introduction

1. L'atelier de l'OCDE sur l'éducation au service du développement durable, tenu à Paris les 11 et 12 septembre 2008, a passé en revue les analyses et les recommandations relatives à la Décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable (2005-2014) et les domaines dans lesquels l’OCDE et les pays membres pourraient apporter une contribution utile. L’atelier a été organisé en quatre sessions: 1) Élaboration de stratégies relatives à l’éducation au service du développement durable, 2) Mise au point de programmes d’enseignement au service du développement durable, 3) Action en faveur d’éco-écoles, et 4) Éducation à la consommation écologiquement.

2. L’Atelier a accueilli environ 65 participants, représentants d’administrations nationales et provinciales, d’organisations internationales, de la communauté universitaire, du monde de l’entreprise, des syndicats et d’organisations non gouvernementales (ONG) d’une grande diversité de pays membres de l’OCDE. Cet atelier était présidé par Christoph Mueller, Coordonnateur pour le développement durable à la Chancellerie fédérale autrichienne. L’ordre du jour de cet atelier est joint en annexe au présent compte rendu et toutes les présentations en PowerPoint sont diffusées à l’adresse : www.oecd.org/sustainabledevelopment.

3. Cet atelier a été organisé par le Programme horizontal de l’OCDE sur le développement durable en coopération avec la Direction de l’éducation de l’OCDE et la division de l’OCDE chargée de la politique à l’égard des consommateurs. Après que la Réunion annuelle d'experts du développement durable (RAEDD) aura débattu du compte rendu de l’atelier, les 20 et 21 octobre 2008, les résultats seront communiqués à la Conférence internationale sur l’éducation pour un développement durable (Bordeaux, 27-29 octobre 2008) et à la Conférence mondiale sur l’éducation au service du développement durable (Bonn, 31 mars - 2 avril 2009). Les conclusions au sujet de l’éducation à la consommation durable contribueront à la Conférence conjointe sur l’éducation des consommateurs (Paris, 24 octobre 2008) et à la

« Task Force » de Marrakech sur l’éducation à la consommation écologiquement viable.

Élaboration de stratégies relatives à l’éducation au service du développement durable

4. La première session a passé en revue les progrès réalisés dans la définition des institutions, mécanismes et éléments utiles pour formuler des stratégies efficaces concernant l’éducation au service du développement durable (EDD) dans les pays et régions dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable (DEDD) (2005-2014). L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a élaboré un Plan international de mise en œuvre de la DEDD, axé sur cinq objectifs: 1) dynamiser le rôle de l’éducation en vue du développement durable; 2) faciliter l’instauration de réseaux entre les parties intéressées; 3) promouvoir toutes les formes d’apprentissage et de sensibilisation de l’opinion allant dans le sens du développement durable;

4) favoriser l’amélioration de la qualité de l’enseignement concernant le développement durable 5) élaborer des stratégies à chaque niveau pour renforcer les capacités en matière d’éducation au service du développement durable. Ces stratégies sont censées intégrer les trois dimensions du développement durable (économique, environnementale, sociale) dans l’éducation au sein d’une culture donnée.

5. Bien que des stratégies d’EDD aient été mises au point dans la plupart des régions du monde, leur mise en œuvre a avancé de façon inégale. Les aspects privilégiés dans ces stratégies varient selon les régions : les systèmes de connaissance, le contexte culturel dans la région Asie-Pacifique ; les taux d’alphabétisation, la biodiversité en Amérique latine et dans les Caraïbes ; la désertification, la consommation durable dans les États arabes ; la lutte contre la pauvreté, les partenariats en Afrique subsaharienne. La région européenne est celle qui a le plus progressé grâce à la stratégie de Vilnius pour l’EDD, élaborée par la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-NU) en 2005. Les

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pays de la CEE-NU, dont les États-Unis et le Canada, ont marqué des progrès considérables dans l’élaboration de stratégies d’EDD et dans l’intégration des thèmes du développement durable dans les systèmes d’enseignement formels, informels et non formels.

6. Aux termes de la stratégie de l’Union européenne (UE) en faveur du développement durable (SDD), les États membres de l’UE ont pour mission de mettre en œuvre la stratégie de Vilnius, d’affiner leurs stratégies nationales d’EDD, et de s’assurer que les enseignants soient dûment formés dans ce domaine. La Commission européenne élabore actuellement un florilège d’exemples de bonnes pratiques d’EDD, y compris des activités dans les domaines environnemental, économique et social, à intégrer dans les apprentissages formels, informels et non formels. Toutefois, il est en général nécessaire d’apporter des améliorations à la stratégie de développement durable de l’UE car d’importants aspects tels que le changement climatique et la politique énergétique ne sont pas traités dans ce dispositif. Parallèlement, la SDD européenne doit être intégrée plus étroitement à la Stratégie de Lisbonne qui traite des objectifs stratégiques des systèmes d’enseignement et de formation en Europe ainsi que de la recherche et de l’innovation.

7. Plusieurs pays de l’OCDE ont mis en œuvre des stratégies d’EDD (tableau 1) ou prévoient de le faire. Ces stratégies, en général élaborées par les ministères de l’environnement et de l’éducation, préconisent l’intégration des principes environnementaux dans l’enseignement d’une diversité de disciplines et, en parallèle, des expériences pratiques d’apprentissage associant l’établissement « dans son ensemble ». Elles peuvent aussi définir les compétences générales à acquérir, y compris la réflexion logique et l’esprit critique, sans oublier l’aptitude à la communication et le sens civique.

8. L’UNESCO suit les progrès réalisés dans les différents pays au moyen d’une série d’indicateurs de l’institutionnalisation de la DEDD : prise en compte de l’EDD dans des documents d’orientation nationaux, ainsi que dans des textes législatifs ou réglementaires connexes ; allocation de budgets publics ou incitations économiques à l’appui de l’EDD ; et existence d’organes de coordination nationaux pour la mise en œuvre de l’EDD et de structures formelles de coopération interministérielle pour l’EDD. Les résultats de l’exercice de suivi de l’EDD seront présentés à la Conférence mondiale de l'UNESCO sur l'éducation en vue du développement durable en 2009.

9. En général, l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies nationales d’EDD ont été lentes, bien que tout le monde reconnaisse l’importance que revêt l’éducation dans la réalisation des objectifs du développement durable. Les participants à l’atelier ont examiné les nombreux obstacles, notamment l’absence d’engagement politique et l’insuffisance des financements affectés aux stratégies d’EDD. Les stratégies nationales de développement durable (SNDD) aussi bien que les stratégies d’EDD se heurtent à un obstacle de taille, celui de concilier les perspectives de développement durable à long terme avec les mécanismes politiques à court terme. Trop souvent, les ministères préconisant l’EDD sont dans l’incapacité d’obtenir le soutien des autres administrations publiques et ont du mal à élargir leurs stratégies d’EDD au-delà des préoccupations environnementales et du système d’enseignement formel. Le manque de souplesse des systèmes éducatifs et les difficultés rencontrées pour promouvoir les stratégies interdisciplinaires sont des situations récurrentes. Il est difficile d’obtenir que l’EDD bénéficie d’un soutien dans les programmes de la part des établissements ou encore, qu’elle fasse l’objet de modules de formation pour les enseignants, de mécanismes de consultation des acteurs concernés, et d’une participation à l’échelle locale et régionale. Il est nécessaire de multiplier les liens avec les entreprises, les syndicats et la société, et il convient d’intégrer les notions d’EDD dans la formation tout au long de la vie, dans la formation à l’entreprenariat et dans d’autres types d’apprentissage.

10. En 2009-2010, la Direction de l’éducation de l’OCDE passera en revue les approches et dispositifs nationaux utilisés pour formuler et mettre en œuvre les stratégies d’EDD dans le cadre des travaux plus vastes relatifs à l’économie politique de la réforme en matière d’éducation et à « L’école de

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demain ». Les ministres de l’éducation doivent mieux comprendre comment les stratégies d’EDD peuvent améliorer les systèmes éducatifs, promouvoir l’interdisciplinarité et motiver les apprenants. La Direction de l’éducation préparera également une synthèse des résultats du cycle 2006 du PISA concernant les notions d’environnement et de développement durable, examinera l’intégration des indicateurs d’EDD dans « Regards sur l’éducation », et d’allonger la partie consacrée à l’EDD dans Analyse des politiques d’éducation.

11. Les participants à l’atelier ont également souligné la nécessité d’améliorer les liens entre les stratégies nationales de développement durable et les stratégies d’EDD, démarche qui pourrait s’appuyer sur les mécanismes institutionnels et de suivi, à présent en place pour les SNDD dans de nombreux pays de l’OCDE. En 2009-2010, le Programme horizontal de l’OCDE pour le développement durable définira des approches pour recenser les stratégies sectorielles (concernant l’éducation, le tourisme, le transport, par exemple) dans le cadre des stratégies de développement durable afin de renforcer les synergies et de faciliter la mise en œuvre. Les pratiques exemplaires repérées concernant ces stratégies seront communiquées aux pays non membres de l’OCDE en coopération avec d’autres organisations internationales et régionales.

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Tableau 1. Stratégies conçues par des pays de l’OCDE pour l’éducation au service du développement durable

Pays Énoncé de la stratégie Site sur le web

Australie Caring for Our Future: Stratégie du gouvernement australien au titre de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable (2007)

www.environment.gov.au/education/

publications/pubs/caring.pdf

Rép. tchèque Stratégie d’éducation au développement

durable de la République tchèque (2008-2015) www.msmt.cz/uploads/soubory/zakladni/JC_SVUR.doc

Finlande Stratégie d’éducation et de formation au

développement durable : 2006-2014 www.edu.fi/julkaisut/engnetKekekajako.pdf

Allemagne Plan national d’action au titre de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable (2005-2014)

www.dekade.org

Japon Plan d’action au titre de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable (2006)

www.unescobkk.org/fileadmin/user_upload/esd/

documents/desd/Japan_Action_Plan_for_DESD.pdf

Corée Stratégie nationale au titre de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable (2006)

www.pcsd.go.kr/eng/eng_about01.html

Pays-Bas Se former au développement durable : d’une situation marginale à la normalité : Programme national néerlandais (2004-2007)

www.senternovem.nl/Leren_voor_duurzame_ontwikkeling/e nglish.asp

Norvège Plan d’action pour l’éducation au service du

développement durable (2006-2010) www.utdanningsdirektoratet.no/

templates/udir/TM_Artikkel.aspx?id=2436

Royaume-Uni Brighter Futures Greener Lives: Sustainable Development Action Plan (2008-2010)

www.dfes.gov.uk/aboutus/sd/docs/

SustainableDevActionPlan_2008.pdf

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Élaboration de programmes d’enseignement au service du développement durable

12. La deuxième session a porté sur les méthodes utilisées pour enseigner au sujet du développement durable et par là même, permettre aux élèves d’acquérir les compétences voulues et contribuer aux contenus de l’EDD aux différents niveaux de l’enseignement scolaire. A l’origine du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), le projet intitulé Définitions et sélection des compétences (DeSeCo) avait fourni un cadre conceptuel pour déterminer les compétences essentielles que les élèves doivent posséder. Dans ce contexte, les ministres de l’éducation des pays de l’OCDE ont noté que “Le développement durable et la cohésion sociale dépendent fondamentalement des compétences de toute la population – «compétences» s’entend ici d’un ensemble de connaissances, de savoirs, de dispositions et de valeurs.”

13. La Décennie de l’UNESCO préconise d’une façon générale l’éducation au service du développement durable, y compris des changements dans les attitudes et les valeurs en vue de modes de vie plus viables du point de vue écologique. Toutefois, l’EDD en tant que discipline n’a pas reçu une attention suffisante alors même que les enseignants passent 80% de leur temps à enseigner leur discipline.

Les contenus de cette discipline, le niveau auquel il faut l’enseigner et les modalités de son intégration dans le tronc commun d’enseignements sont autant d’éléments qui sont en ce moment à l’étude pour les systèmes d’éducation formels. Les approches actuelles consistent pour la plupart à mettre l’accent sur l’environnement et à faire état des notions et des compétences en rapport avec le développement durable (esprit critique, citoyenneté) sans faire de ce domaine une discipline à part entière.

14. L’OCDE a mis au point un cadre pédagogique pour l’EDD dans lequel l’acquisition des compétences cognitives voulues est envisagé en plusieurs étapes : bonne maîtrise de notions économiques, environnementales et sociales fondamentales (niveau primaire) ; explication de notions interdisciplinaires et sensibilisation à la nécessité d’approches intégrées (niveau secondaire), familiarisation avec les connaissances les plus récentes concernant la gouvernance, les indicateurs, les évaluations et les pratiques dans le domaine du développement durable (niveau supérieur) (Tableau 2). Ce cadre est établi à partir des éléments généraux ci-dessous:

1. Cours – Le développement durable devrait faire partie d’un tronc commun à tous les niveaux d’enseignement, selon des degrés d’intégration divers. Au niveau primaire, les notions fondamentales associées à chaque dimension du développement durable devraient être abordées de façon générale dans le cadre des cours ou enseignements existants. Au niveau secondaire, il conviendrait de faire le lien entre deux dimensions (ou plus) dans les cours qui s’y prêtent : sciences sociales, géographie, sciences et technologies, par exemple. Au niveau supérieur, l’intégration des trois dimensions devrait devenir primordiale et faire l’objet d’unités d’enseignement ou de formations portant spécifiquement sur le développement durable.

2. Concepts – Les programmes devraient traiter avec une complexité croissante de l’intégration des trois dimensions du développement durable. Dans l’enseignement primaire, il convient d’inculquer un ensemble de concepts fondamentaux dans les domaines économique, environnemental et social, soit séparément soit à travers des approches conceptuelles plus générales. Dans le secondaire, des notions et méthodes intégrantes devraient être abordées, notamment les interactions économie-environnement, économie-social et social-environnement. Les programmes d’enseignement universitaire ou supérieur devraient mettre l’accent sur : 1) l’approche intégrée des aspects économiques, environnementaux et sociaux des questions étudiées ; 2) les facteurs intergénérationnels et les perspectives à plus long terme ; et 3) l’utilité de mécanismes de gouvernance ouverts et transparents faisant intervenir les acteurs concernés.

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3. Systèmes – Il est possible d’illustrer les notions de développement durable en les inscrivant dans les systèmes voulus. Au niveau primaire, des explications devraient être données sur les marchés économiques (offre et demande), les écosystèmes (diversité environnementale) et les systèmes sociaux (société et acteurs en jeu). L’intégration de ces systèmes pourrait être enseignée dans le secondaire, à partir d’exemples tels que l’échange de droits d’émission de carbone (économie/environnement), le capital humain (économie/social) et le transport (social/environnement). Les systèmes consistant à intégrer pleinement les trois dimensions du développement durable sont notamment illustrés par les stratégies nationales de développement durable (SNDD), ainsi que par des stratégies axées sur des modes de consommation et de production écologiquement viables ou sur des secteurs tels que l’éducation (EDD).

4. Paramètres – Des méthodes d’évaluation, quantitative et qualitative, des trois dimensions et de leur intégration devraient être enseignées parallèlement aux notions de base et aux systèmes. Dans le primaire, pourraient être évoqués la richesse (PIB par habitant), l’empreinte écologique et l’empreinte en CO2, ainsi que des mécanismes de participation comme le vote. Dans le secondaire, l’évaluation des interactions pourrait notamment être appréhendée comme suit : calcul des coûts de l’inaction face au changement climatique (économie/environnement) ; estimation de la répartition des revenus (économie/social) ; et mesure du bonheur et du bien-être (social/environnement). Dans le supérieur, les approches globales pour l’évaluation du développement durable passent par : des ensembles d’indicateurs économiques, environnementaux et sociaux ; des indices de durabilité qui associent les divers critères d’évaluation ; et des études d’impact sur la durabilité réalisées à partir de ces mesures.

5. Pratiques – L’acquisition de compétences dans la discipline devrait s’accompagner d’expériences pratiques visant à développer les compétences sociales et personnelles. Dès les premières années (éducation pré-primaire), des stratégies d’apprentissage actif peuvent susciter les changements d’attitude et de comportement et les valeurs (tolérance, solidarité) indispensables au développement durable. Il existe une multiplicité d’outils en ligne et autres permettant d’apprendre en situation réelle.

Dans le primaire, les nombreuses activités environnementales des écoles « vertes » entrent dans ce cadre. Dans le secondaire, la promotion des éco-entreprises et des produits issus du commerce équitable, portant notamment le label Commerce équitable (Fairtrade), peut faire mieux percevoir le rôle de l’esprit d’entreprise et de la justice sociale. À l’université, la triple dimension économique, environnementale et sociale, tant dans les modes de consommation et de production que dans la responsabilité des entreprises, devrait être étudiée et traduite dans les faits.

15. Cette approche privilégie la réflexion et l’analyse interdisciplinaires qui sont à la base du développement durable. Les participants à l’atelier sont convenus de la nécessité d’aller au-delà de l’éducation écologique pour enseigner les interrelations plus complexes entre les notions économiques, sociales et environnementales. Plusieurs pays s’y emploient dans l’enseignement supérieur ou universitaire. En Suède, par exemple, les établissements sont tenus de promouvoir le développement durable en vertu de la loi de 2006 sur l’enseignement supérieur. Deux universités suédoises – celles de Chalmers et de Göteborg – proposent une formation spécifique au développement durable (qui inclut les concepts, les outils et les modèles) tout en intégrant également des aspects du développement durable dans les formations traditionnelles. Plusieurs universités mexicaines ont mis en place une formation pluridisciplinaire sur le développement durable, qui est assurée par une équipe de professeurs spécialisés dans les domaines économique, écologique, social et en sciences de l’ingénieur.

16. Des questions d’ordre général ont été posées pour déterminer dans quelle mesure ce dispositif d’enseignement du développement durable pouvait être adapté par les pays en fonction de leur propre système éducatif et de leur propre culture et comment ils s’intégreraient dans des formations internationales, notamment celles sanctionnées par le baccalauréat international. Les participants se sont penchés sur la question du niveau d’enseignement auquel les enfants saisissent les notions intégrées de

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développement durable et sur celle de savoir s’il était préférable de commencer par un apprentissage intégré ou distinct des trois dimensions du développement durable. L’Allemagne a mis au point un cursus- cadre sur le développement mondial, qui présente des notions interdisciplinaires de développement durable aux élèves du primaire et du préscolaire et elle utilise ce dispositif pour inculquer des connaissances économiques, environnementales et sociales.

17. Il y a lieu d’envisager l’utilisation de ce dispositif non seulement dans le système d’enseignement formel mais également pour les activités de formation tout au long de la vie. D’autres questions se posent : faut-il utiliser ce dispositif pour la formation des enseignants ; les compétences des enseignants doivent- elles être basées sur les connaissances disciplinaires à inculquer aux élèves ; et faut-il que tous les enseignants, et non pas seulement les spécialistes de l’EDD, soient familiers des notions de développement durable. Le programme de développement durable de l’OCDE, dans le cadre des travaux relatifs aux compétences en EDD menés conjointement avec l’UNESCO et la CEE-NU, continuera d’étudier les méthodes à utiliser pour enseigner l’EDD dans le système éducatif formel.

Tableau 2. Cursus-cadre pour l’éducation au développement durable

Cours Concepts Systèmes Paramètres Pratiques

Enseignement

primaire Chaque axe principal est enseigné dans le cadre général des leçons

a) économique b) environnement c) social

a) marchés b) écosystèmes c) société

a) richesse

b) empreintes écologiques c) votants

a) mobilisation de financements b) écoles vertes

c) citoyenneté Enseignement

secondaire Intégration de deux principaux axes (ou plus) enseignés dans les cours existants (formations sociales par exemple)

a) économique/

environnement b) économique/ social c) social/

environnement

a) échange de droits d’émission de CO2

b) capital humain c) transport

a) coût de l’inaction en matière de climat b) distribution des revenus c) mesure du bien-être

a) éco-entrepreneurs b) diminution de la pauvreté c) commerce équitable

Enseignement supérieur

Intégration de trois principaux axes enseignés dans des unités distinctes (formations sur le

développement durable)

a) économique/

environnement et social

b) préoccupations intergénérationnelles c) mécanismes participatifs

a) stratégies de développement durable (SNDD) b) stratégies de consommation et de production écologiquement viables (SCP) c) éducation au service des stratégies de développement durable (SDD)

a) indicateurs basés sur le capital

b) indices de durabilité

c) évaluations d’impact sur la durabilité

a) production écologiquement viable

b) consommation écologiquement viable

c) responsabilité des entreprises

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Action en faveur des éco-écoles

18. La troisième session a passé en revue les projets des éco-écoles qui favorisent les activités d’apprentissage et d’expérimentation en faveur d’une amélioration de la viabilité de l’environnement scolaire global. Les stratégies d’éducation au service du développement durable (EDD) préconisent pour la plupart une démarche prenant en compte l’ensemble de l’établissement, dans laquelle élèves, enseignants et administrateurs œuvrent pour une éco-école en ce qui concerne l’infrastructure et les bâtiments, les transports, les repas, la gestion, la pédagogie, les activités des élèves et la participation de la population locale. L’accent est mis sur les applications pratiques et l’apprentissage actif axés sur les aspects environnementaux. Il existe à présent une pléthore d’outils pédagogiques et de sources d’information au sujet de la création d’éco-écoles (Table 3).

19. Les pays de l’OCDE suivent diverses méthodes pour améliorer la viabilité écologique des établissements scolaires : distinction accordée aux écoles « vertes » en Suède, programme Enviroschools en Nouvelle-Zélande, programmes « éco-campus » au Mexique et en Espagne. Le Royaume-Uni a adopté des Sustainable School strategies dans lesquelles l’éducation à l’environnement est envisagée dans une optique systémique. Ces stratégies s’articulent autour de huit points d’accès qui établissent un lien entre des pratiques écologiquement viables et l’enseignement : aliments et boissons, énergie et eau, déplacements et circulation, achats et déchets, bâtiments et terrains, intégration et participation, bien-être à l’échelle locale, aspects planétaires.

20. Le Programme pour la construction et l’équipement de l’éducation (PEB), dans le cadre du projet de l’OCDE sur le développement durable et les équipements éducatifs, rassemble des informations sur la marche à suivre pour planifier, concevoir et gérer les écoles et établissements de façon viable. Parmi les aspects examinés figurent l’innovation architecturale, la sûreté et la sécurité des établissements scolaires, et la politique et les pratiques en matière de passation de marchés. Les bâtiments et les matériaux, l’utilisation de l’énergie, le cadre naturel, le recyclage, le transport scolaire, et les achats à la fois de denrées alimentaires et de supports pédagogiques (livres, papier) sont autant d’éléments à prendre en considération.

Des travaux récents comparant l’empreinte carbone des bâtiments scolaires montrent que la conception moderne peut diminuer considérablement les incidences du climat mais que l’adaptation des établissements construits dans les années 60 et 70 soulèvera de grandes difficultés.

21. Le programme international Éco-Écoles œuvre pour la sensibilisation aux problèmes d'environnement et des pratiques écologiques dans des milliers d’établissements du monde entier, qui obtiennent le drapeau vert. Ce programme touche à présent plus de 25 000 établissements scolaires, 4 000 administrations publiques locales, 423 000 enseignants et 5 530 000 élèves dans 40 pays. À la sensibilisation aux enjeux environnementaux s’ajoutent des éléments clés tels que la participation des acteurs locaux et l’éducation à la citoyenneté. Les bâtiments et terrains sont utilisés concrètement comme des ressources d’apprentissage, notamment pour étudier la consommation d’énergie et d’eau et pour prendre part à l’élaboration des plans de nouveaux bâtiments selon des critères d’éco-conception. Les activités consistent notamment à décorer le site, à planter des arbres, à pratiquer le recyclage et à cultiver un jardin potager. Les écoles sont incitées à impliquer la population locale dans cette démarche et à informer le public de leurs activités.

22. La Fondation pour l’Education à l’Environnement (FEE) administre d’autres programmes que celui des Éco-Écoles. Parmi ceux-ci peuvent être cités celui des Jeunes Reporters pour l’environnement (JRE), qui forme les élèves à l’étude des questions écologiques locales et à la communication d’information sous une forme journalistique, et Apprendre sur la forêt (LEAF), qui apprend aux élèves les nombreuses fonctions que la forêt remplit pour les humains - culturelle, écologique, économique et sociale.

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23. L’Action de l’école en faveur de l’environnement (ENSI) est un réseau international d’organismes publics de recherche, créé en 1986 sous les auspices du Centre pour la recherche et l’innovation de l’OCDE (CERI). Le document intitulé Critères de qualité pour les établissements scolaires éco-responsables propose un ensemble de facteurs propices à des structures écologiquement viables.

Learnscapes a pour but de repenser les terrains scolaires afin de permettre aux élèves, aux enseignants et à la population locale d’interagir avec l’environnement. “Associer les jeunes au développement durable - Engaging Youth in Sustainable Development” est une nouvelle série d’études de cas portant sur les bonnes pratiques de viabilité écologique en milieu scolaire ; ces études, effectuées dans des classes de 5ème à 9ème années, concernent 13 pays européens et le Canada.

24. Le Comité interagences sur la DEDD, présidé par l’UNICEF, réunit diverses institutions des Nations-Unies élaborer l’Environmental Education Resource Pack for Child Friendly Schools and Learning Spaces. L’UNICEF focalise son attention sur les incidences du changement climatique sur les enfants. Le Resource Pack préconise l’adoption de pratiques environnementales dans les installations scolaires, et notamment l’utilisation d’énergies renouvelables, l’entretien du jardin de l’école, la plantation d’arbres et la récupération de l’eau de pluie, en fonction de quatre zones climatiques distinctes (reliefs élevés/montagnes ; plaines inondables/petites îles ; forêts ombrophiles ; et zones arides/déserts). Ces solutions proposées pour les installations sont assorties d’outils pédagogiques et d’instruments permettant une participation de la population locale.

25. Le projet intitulé School Development through Whole School Approaches to Sustainability Education (SEEPS) fournit aux enseignants des supports pédagogiques pour mettre en place des programmes d’éducation à la viabilité écologique dans leurs établissements. Les modules de formation portent sur les approches applicables à l’ensemble de l’établissement, les valeurs et attitudes, la culture et la viabilité écologique, le pilotage et la gestion du changement, et l’enseignement à travers l’environnement. La réflexion théorique, contextuelle (études de cas) et personnelle ainsi que l’autoévaluation sont les trois domaines de connaissance qui constituent la base de ce programme.

26. Les participants à l’atelier se sont demandé comment mieux articuler les apprentissages au sujet du développement durable et les exercices pratiques portant sur les équipements et les infrastructures scolaires. Il serait souhaitable que les programmes d’enseignement nationaux mettent l’accent sur les pratiques scolaires et que certains aspects d’ordre social, tels que les pratiques de passation de marchés tenant compte des intérêts de la collectivité, bénéficient d’une plus grande importance. Il est recommandé d’inciter, notamment par des subventions, les administrations et les établissements locaux à suivre des pratiques écologiquement viables. L’une des incitations consiste à diffuser des conclusions analytiques montrant que le fonctionnement des établissements scolaires écologiquement viables est infiniment moins coûteux à long terme, en particulier du point de vue de la consommation d’énergie et d’eau et de la maintenance. Les liens avec la population locale sont importants du fait que les éco-écoles peuvent servir de catalyseurs du changement. Il y a lieu d’instaurer des réseaux nationaux et internationaux pour mettre en commun des pratiques exemplaires en matière de construction et de gestion d’établissements scolaires écologiquement et socialement viables.

27. La Direction de l’éducation de l’OCDE, à travers le PEB, évaluera les coûts et avantages découlant à court et long terme (du point de vue économique, environnemental et social) d’investissements dans des bâtiments scolaires « verts » (consommant peu d’énergie, non toxiques par exemple) et dans des environnements pédagogiques écologiquement viables. Les stratégies nationales, régionales et locales applicables aux équipements (notamment les questions relatives à la conception, aux passations de marchés et à l’empreinte carbone) donneront lieu à l’établissement d’un rapport analytique et d’un recueil de pratiques exemplaires en 2009-2010.

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Tableau 3. Documentation relative aux éco-écoles

Programme Site sur le Web

Programme Éco-Écoles www.eco-schools.org

Action de l'école en faveur de

l'environnement (ENSI) www.ensi.org

Environmental Education Resource Pack for Child Friendly Schools and Learning Spaces

www.unicef.org/lifeskills/index

Here and Now: Education for Sustainable Consumption

www.esa.un.org/marrakechprocess/pdf/MTF_on_

Education_for_SC.pdf

Apprendre sur la forêt www.leaf-international.org

Programme de l’OCDE pour la construction et l'équipement de l'éducation (PEB)

www.oecd.org/edu/facilities

School Development Through Whole School Approaches to Sustainability Education (SEEPS)

www.education.ed.ac.uk/esf/

Jeunes Reporters sur l’environnement

(JRE) www.jeunesreporters.org

YouthXchange: A Training Tool for a

Generation of Sustainable Consumers www.youthxchange.net

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Éducation à la consommation écologiquement viable

28. La dernière session a porté sur les stratégies et recommandations relatives à la pédagogie à utiliser en matière d’éducation à la consommation écologiquement viable aux différents niveaux du système scolaire et dans le cadre de la formation tout au long de la vie. L’éducation au service du développement durable (EDD) donne une large place à l’information sur la manière de consommer dans un esprit écologique. Les besoins des consommateurs de demain ne pourront être satisfaits que si les modes de consommation s’orientent aujourd’hui vers une plus grande viabilité. L’initiation à des modes de consommation écologiquement viables peut passer aussi bien par des programmes de sensibilisation en direction des consommateurs que par un enseignement formel et informel.

29. Les travaux de l’OCDE montrent que les programmes de sensibilisation des consommateurs peuvent aider ceux qui, soucieux d’adopter des comportements viables, ont du mal à mettre leurs intentions en pratique. Dans beaucoup de pays de l’OCDE, la prise en compte de la viabilité écologique dans l’éducation des consommateurs est confiée aux organismes chargés des politiques de consommation, qui s’occupent plus généralement des droits et de la protection des consommateurs. Les consommateurs recherchent de plus en plus des informations fiables sur les aspects environnementaux, éthiques et sociaux tant des produits et services que des entreprises qui les fournissent. Or la tâche est compliquée par la multiplication des labels et allégations concernant la viabilité écologique des produits, ainsi que par le manque de connaissance sur les coûts et les avantages des effets produits en contrepartie (produits alimentaires de provenance locale ou émissions de carbone dues au transport de produits importés portant le label Commerce équitable, par exemple). Les consommateurs doivent non seulement être mieux informés sur les conséquences de leurs achats, mais aussi choisir les produits et services en connaissance de cause.

30. La « Task Force » de Marrakech sur l’éducation à la consommation durable, pilotée par l’Italie, propose des cours et des exercices pratiques pour tous les niveaux d’enseignement. Un ensemble de lignes directrices, Here and Now: Education for Sustainable Consumption relatives à l’initiation à l’éducation à la consommation écologiquement viable vise à intégrer cette forme de consommation aux activités formelles d’apprentissage, tout en donnant des idées de programmes et en signalant des documentations et des matériels pédagogiques. Les lignes directrices sont réparties en trois sections : les défis à relever (à l’intention des décideurs publics), les possibilités à optimiser (à l’intention des autorités de l’éducation et des enseignants), et la documentation pertinente.

31. Un type de documentation consiste à recenser des pratiques exemplaires d’éducation à la consommation écologiquement viable. Les écoles « vertes », par exemple, pratiquent la consommation écologiquement viable par le recyclage, la gestion des déchets et l’utilisation de l’énergie et des matériaux.

Les élèves procèdent à des enquêtes sur la consommation énergétique de l’école et de leur famille et au calcul de leur empreinte écologique et en CO2. Dans certains cas, les cours sur la consommation écologiquement viable dépassent les questions environnementales et portent sur des enjeux de société tels que la prévention de l’obésité, la lutte contre la pauvreté dans le monde et le respect des droits des travailleurs à travers les décisions d’achat.

32. Le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), qui sous-tend le processus de Marrakech, a pris en compte les démarches éducatives dans ses lignes directrices pour des programmes nationaux sur la consommation et la production écologiquement viables – Guidelines for National Programmes on Sustainable Consumption and Production. Plusieurs outils pédagogiques ont vu le jour dans le cadre du PNUE, notamment YouthXchange (YXC), kit de formation sur la consommation responsable élaboré avec l’UNESCO. Le guide et le site Web YXC se réfèrent au caractère durable ou non des modes de vie plutôt qu’à la consommation proprement dite. Ils s’adressent aux jeunes dits « idéalistes

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hédonistes » et fournissent des statistiques, des études de cas, des jeux, et des exemples de modes de vie écologiquement viables. Les thèmes sont examinés sous l’angle de questions qui intéressent les jeunes telles que les vêtements, les loisirs, les voyages, la culture non conformiste, et les expériences.

33. La formation tout au long de la vie à la consommation écologiquement viable est un des grands axes de Consumers International, dont le but est de réduire l’écart entre les activités formelles d’apprentissage et les situations concrètes de consommation. Cette fédération de groupes de consommateurs cherche à mettre en évidence les conséquences des décisions individuelles d’achat à l’échelle mondiale, en termes économiques, environnementaux et sociaux. D’où la nécessité d’étudier plus avant la viabilité des choix de consommation et de faire le lien avec les activités formelles et informelles d’éducation. Plusieurs réseaux opèrent : le Consumer Educators Network, le Consumer Citizenship Network, le Réseau thématique européen E-CONS - Education à la consommation, et le réseau latino- américain sur l’éducation du consommateur. Consumers International organise une journée d’action mondiale sur l’éducation à la consommation écologiquement viable - Global Consumer Action Day on Education for Sustainable Consumption, le 15 octobre 2008 afin de faire campagne auprès des autorités publiques et des parlementaires au sujet des questions et des lignes directrices relatives à la consommation écologiquement viable.

34. les participants à l’atelier ont débattu de la nécessité d’étudier toutes les dimensions de la consommation écologiquement viable : économique (consommer moins ou consommer de façon plus équitable par exemple), environnementale (empreintes écologique, eau, carbone notamment) et sociale (commerce équitable et modes de vie écologiquement viables, entre autres). Les pouvoirs publics – et plus précisément les organismes chargés de la consommation et les ministères de l’éducation – devraient participer davantage aux activités visant à apprendre aux consommateurs à faire des choix basés sur des considérations non seulement économiques mais aussi éthiques, sociales et écologiques. Les aspects relatifs à la consommation devraient faire partie intégrante des stratégies et politiques globales en matière d’éducation à la consommation écologiquement viable. Les enseignants auront peut-être besoin d’une formation ciblée sur les questions de consommation ; quant aux techniques de marketing et de publicité, il serait bon d’en tirer pleinement parti pour développer une consommation écologiquement viable parmi les jeunes.

35. Le Comité de la politique à l'égard des consommateurs (CPC) a mené des enquête au sujet des programmes d’éducation à la consommation dans les pays de l’OCDE, y compris auprès des ministères publics compétents, et concernant la teneur de ces programmes tels que la sensibilisation des consommateurs à l’écologie. L’Australie, le Japon et la France comptent parmi les pays qui ont lancé des campagnes ciblées auprès des consommateurs sur des thèmes tels que les crédits d’émissions de carbone et les économies d’énergie et d’eau. Le CPC continuera de se pencher sur la consommation écologiquement viable dans ses travaux sur l’éducation des consommateurs pour tenter d’évaluer et de faire connaître les pratiques exemplaires dans les différents pays. Par ailleurs, le Comité des politiques d'environnement (EPOC) procède à des enquêtes auprès des ménages afin d’accroître l’efficacité avec laquelle les politiques environnementales favorisent la consommation écologiquement viable. Ces activités contribueront à la Conférence conjointe sur l’éducation des consommateurs (Paris, 24 octobre 2008) organisée avec le PNUE and la « Task Force » de Marrakech. Un atelier EDD est actuellement organisé dans le cadre de la Conférence internationale sur l’éducation pour un développement durable (Bordeaux, 27-29 octobre 2008).

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ANNEXE : ORDRE DU JOUR DE L’ATELIER SUR L’ÉDUCATION AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Paris, 11-12 septembre 2008

Jeudi 11 septembre 2008

9h45 – 10h00 Remarques liminaires

Présidence de l’atelier : Christoph MÜLLER, Coordonnateur pour le développement durable, Chancellerie fédérale autrichienne

10h00 – 13h00 Session 1 : ÉLABORATION DE STRATÉGIES POUR L’ÉDUCATION AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Exposé : Aline BORY-ADAMS, Chef de la Section de l’éducation pour le développement durable de l’UNESCO

Intervenants :

• Bernard HUGONNIER, Directeur adjoint, Direction de l’éducation de l’OCDE

• Martin AHBE, Secrétariat général, Commission européenne (CE)

• Angela SOCHIRCA, Administrateur du programme EDD, Commission économique pour l’Europe des Nations-Unies (CEE-NU)

• Alexander RENNER, Ministère fédéral allemand de l’éducation Débat général

13h00 -14h30 Déjeuner

14h30 –17h00 Session 2 : ÉLABORATION DE PROGRAMMES D’ENSEIGNEMENT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Exposé : Candice Stevens, Conseillère pour le développement durable Intervenants :

• Michel RICARD, Coordonnateur, Éducation en vue du développement durable, France

• Anna LUNDH, administration nationale pour l’enseignement supérieur, Suède

• Francisco LOZANO-GARCIA, Coordonnateur du programme ‘Campus écologiquement viables, Mexique

• Hannes SIEGE, Rapporteur EDD pour les Länder allemands Débat général

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Vendredi 12 septembre 2008

9h30 – 13h00 Session 3 : ACTION EN FAVEUR D’ÉCO-ECOLES

Exposé : Alastair BLYTH, Programme pour la construction et l'équipement de l'éducation

Intervenants :

• Estela PEREIRA, Coordonnateur international, réseau éco-écoles

• Guenther PFAFFENWIMMER, Action de l'école en faveur de l'environnement (ENSI), Autriche

• Donna GOODMAN, UNICEF, Comité inter-agences sur la DEDD

• Tony SHALLCROSS, Sustainability Education in European Primary Schools (SEEPS)

Débat général

13h00 - 14h30 Déjeuner

14h30 –17h00 Session 4 : ÉDUCATION À LA CONSOMMATION ECOLOGIQUEMENT VIABLE Exposé : Yuko UENO, Division de la politique à l’égard des consommateurs, OCDE Intervenants :

• Paolo SOPRANO, chef, « Task Force » de Marrakech sur l’éducation à la consommation durable

• Elena WOLF, Consumers International

• Isabella MARRAS, Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)

Débat général

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