C’est donc un enjeu de sauvegarde et de protection du pont de pierre qui a amené Bordeaux Métropole à décider de nouveaux travaux de consolidation de l’ouvrage

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9 juin 2017. Dossier de presse Travaux pont de pierre - Page 1 / 4

DOSSIER DE PRESSE du 9 juin 2017

L’heure des trois coups pour le chantier du pont de pierre

« Ce monument demeurera debout aussi longtemps que les ingénieurs donneront soins à la garde des enrochements »

Claude Deschamps, inspecteur des Ponts et Chaussées, ingénieur du pont de pierre

Bordeaux Métropole engage la première phase des travaux de consolidation du pont de pierre - en l’occurrence la réparation des talus sous fluviaux - qui devrait s’étaler jusqu’à la fin du premier semestre de l’année 2018.

Réalisé sur ordre de Napoléon Ier, le pont de pierre a été construit entre 1810 et 1822 : long de 487 mètres, il est composé de 17 arches construites sur 16 piles. Il a été transféré par les services de l’Etat à la Communauté urbaine en 2001. Soumis aux flux et reflux de la marée, ce phénomène étant amplifié par les dragages effectués en amont et en aval, l’ouvrage est notamment confronté à une érosion des talus sous fluviaux qui protègent ses fondations et à un creusement de fosses autour de ces talus. C’est dans ce contexte que différents travaux ont déjà été réalisés : renforcement des piles centrales en 1995, stabilisation des talus sous- fluviaux incluant la mise en place d’une première carapace de gabions en 1996 et 1997, renforcement des piles P1, P2, P3 et P4 en 1993 et des piles P5 et P6 en 2003,

Par ailleurs, depuis le début des années 1990, des capteurs installés dans certaines piles permettent de surveiller l’ouvrage en temps réel. Ce suivi a permis de mettre en évidence un tassement des piles P7 à P16. Le tassement constaté est de l’ordre de 2 à 3 mm / an, il atteint 4 mm / an sur les piles P7, P8 et P9. C’est donc un enjeu de sauvegarde et de protection du pont de pierre qui a amené Bordeaux Métropole à décider de nouveaux travaux de consolidation de l’ouvrage.

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Vue des talus sous-fluviaux et des fosses autour des piles

Une nouvelle phase de travaux

Il s’agit, dans une première phase, de reconstituer la carapace de protection des piles, à l’aide de gabions, sur toute la longueur du pont, côté aval et côté amont, soit une surface totale à reconstituer de 21 500 m².

. Concrètement, l’opération consiste d’abord à poser de filets

« emmaillotés », destinés au comblement de fosses d’érosion situées à proximité des piles. Au total, environ 4 500 tonnes de matériaux devraient être ainsi immergés dans le lit de la Garonne, de début juin à mi-août. Un nettoyage des talus sous fluviaux (évacuation des vases et éléments gênants) est également prévu pendant cette phase de chantier.

. Du 12 juin au début d’année 2018 (courant premier semestre 2018) des gabions seront à leur tour emmenés par bateau puis immergés, afin de reconstituer les talus de protection des piles du pont et de prolonger les butées de pieds de piles. Il s’agit de pièces de dimensions respectables, chaque gabion mesurant 12 m de côté x 0,50 m de hauteur.

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Les opérations se dérouleront depuis un ponton grue qui sera amarré au pont de pierre et se déplacera au fur et à mesure de l’avancement des travaux. La progression du chantier se fera au rythme d’une manœuvre par jour, les équipes disposant d’une « fenêtre » réduite de cinq à dix minutes, lors de l’étale de pleine mer, pour poser chaque filet ou gabion.

Chaque manœuvre s’effectuera sous le contrôle d’une caméra acoustique.

Les travaux sont confiés au groupement d’entreprises BALINEAU /EMCC/ETMF, spécialisés dans ce type de chantier. L’entreprise Balineau possède notamment un dépôt quai de Brazza à Bordeaux, où seront préparés les gabions.

Dispositif de pose des gabions avec la caméra acoustique

Le chantier respecte des règles environnementales strictes afin de ne pas perturber l’écosystème du fleuve. Il doit également tenir compte des contraintes de la navigation fluviale et permettre le passage sous le pont des barges Airbus et des bateaux de croisières en toute sécurité. Pour ce faire, une signalisation fluviale spécifique sera mise en place.

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Une deuxième phase de travaux

Une deuxième phase de travaux, dont le calendrier n’est pas encore fixé, prévoit un renforcement des pieux des piles 7 à 16, une réfection de l’étanchéité du pont et une remise en état de la maçonnerie. Les études dédiées seront lancées dans les prochains mois, différents scénarios étant envisagés pour mener à bien ce nouveau chantier.

Un appel au mécénat

Dans le contexte de ce chantier de restauration du pont de pierre, Bordeaux Métropole est une des premières collectivités à avoir initié une démarche de mécénat. Cette levée de fonds s’adresse aussi bien aux entreprises, associations, syndicats professionnels, qu’aux particuliers.

Cette initiative a permis, à ce jour, de collecter un peu plus de 15 000 € auprès de 140 personnes. Le don moyen se chiffre à 110 €, soit 65 € de plus que la moyenne nationale. Concernant les entreprises, 6 conventions ont été signées pour un montant global de près de 60 000 €. D’autres conventions sont en cours de négociations. Toutes les informations sont à retrouver sur le site web dédié : http://www.bordeaux- metropole.fr/Grands-projets/Le-mecenat-de-Bordeaux-Metropole

Les chiffres clés :

. 487 m de long, 19 m de large depuis la création de l’espace réservé aux piétons et deux roues (1954),

. 16 piles qui reposent chacune sur environ 250 pieux en bois, . 17 travées d’une longueur variant entre 20,84 m et 26,49 m.

. Pris en charge par Bordeaux Métropole, le coût de cette première phase de chantier s’élève à 12,5 M€ HT.

Contacts presse

Alain Lamaison - 06 16 33 78 12 Benoît Javot - 06 32 55 15 80