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Journal de bord CM2b et 6 A école St Jean / collège St Jean les Lauriers SJDM page 1

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Journal de bord – CM2b et 6°A – école St Jean / collège St Jean les Lauriers 85160 SJDM page 1 Bonjour ! Je m’appelle Jacky de Lalune.

Je suis Français et je vis à Perpète les Oies, en Bretagne.

J’ai 26 ans et je suis en couple avec ma copine Marine.

Nous avons deux enfants : une fille et un garçon. Ce sont des jumeaux de dix mois. Ils s’appellent Alia et Sasha. Pendant le Vendée Globe, ils vont beaucoup me manquer. Je suis triste de rater leur premier anniversaire mais je sais que Marine va bien s’occuper d’eux.

Depuis tout petit, le bateau est une passion pour moi. A quinze ans j’ai fait un tour du monde avec mes parents. Mes parents sont navigateurs ; ils ont un bateau à voiles. Malheureusement ma mère a un cancer et ne pourra plus jamais naviguer car elle sera bientôt décédée. J’espère qu’elle sera toujours vivante quand je reviendrai pour lui dire au revoir. C’est pour la rendre fière que je participe au Vendée-Globe et j’ai les capacités nécessaires pour le réussir ! J’ai un frère de 25 ans qui s’appelle Mathieu et lui-aussi participe à la course !! Mon frère a déménagé à Saint Jean de Monts en Vendée. Lui aussi est passionné de bateau ; c’est pour ça qu’il habite au bord de la mer.

Je suis sponsorisé par Super U.

Ce que j’aimerais le plus dans cette course c’est m’allonger sur mon bateau et contempler les étoiles… Si par chance je vois une étoile filante, c’est que ma mère est toujours vivante…J’aimerais aussi apercevoir une baleine pendant la course…

Ce voyage m’apprendra beaucoup sur ma personne et mes capacités.

5 novembre

J’arrive à la gare des Sables d’Olonne. Quand je sors du train, je suis impressionné par les navigateurs qui sont venus m’accueillir. Je découvre le décor du Vendée Globe : je le trouve magnifique car je ne l’avais jamais vu. Au port, j’aperçois mon beau bateau. Pour me détendre un peu, je vais découvrir le magnifique village du Vendée Globe. En passant par une grande salle, je découvre le stand de mon sponsor. Quand le soleil se couche, je rentre à mon hôtel pour une bonne nuit de sommeil.

6 novembre

Je me réveille, un peu perdu de ne pas avoir vu ma famille depuis quinze jours. Mes deux petits bouts de chou me manquent tellement. Je me lève pour aller prendre mon café sur la terrasse de l’hôtel. Quand je reprends mes esprits, je vais voir mon bateau pour terminer les préparations. L’idée de participer à cette course mythique me remplit de joie. Depuis mon plus jeune âge, je rêve de faire cette course autour du monde en bateau. Mon rêve se réalise enfin ! Quand midi arrive, mon équipe et moi allons chercher notre repas : nous sommes rassasiés ! Quand mon équipe repart, je vais signer quelques autographes. Le covid-19 m’empêche de profiter de mes fans… Malgré tout, j’essaie quand même de profiter de mes derniers instants sur la terre ferme. La nuit tombe et je vais me coucher.

7 novembre

Je me réveille plein d’ambition pour cette dernière journée aux Sables d’Olonne. Mon équipe a confectionné un magnifique petit-déjeuner !! Je vais à mon bateau. Quand je pose le pied à bord, le stress commence à monter : la course approche !!

8 novembre 2020 : jour du départ !

J’ai mal dormi car j’étais stressé ! Ce matin, quand je me suis réveillé, j’étais extrêmement fatigué… Je me prépare pour aller au village.

A 9 h 30, je pars du ponton. Je suis déçu qu’il n’y ait pas les 400 000 personnes habituelles lors des départs du Vendée Globe à cause du covid 19… Mais il y a quelques personnes sur

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Journal de bord – CM2b et 6°A – école St Jean / collège St Jean les Lauriers 85160 SJDM page 2 leur balcon qui font du bruit pour nous encourager ! Je suis donc heureux même s’il y a peu de personnes présentes.

Quand on nous annonce qu’on ne peut pas partir car il y a du brouillard, je suis extrêmement déçu !

Le brouillard nous fait paniquer parce qu’on pense que la course va être repoussée de plusieurs heures ! On attend donc impatiemment que le brouillard parte. Finalement, ça n’a duré qu’une heure. Maintenant que le brouillard est parti, la course peut commencer !

Nuit du 8 au 9 novembre

Je vais me coucher. Je commençais à m’endormir lorsque je suis réveillé par une détonation.

La coque du bateau a cogné dans du bois et cela a causé un choc dans la coque. J’arrive à réparer. Je retourne me coucher et je rêve que je me suis trompé de route, que je me suis perdu quelque part dans l’Océan sans personne pour m’aider !! Je n’avais plus de balise ni de nourriture !! Je me réveillai en sueur, avec la peur que cela devienne réalité ! Après la nuit horrible que je venais de passer, je reçois un message : j’étais premier !! J’aperçois au loin le deuxième skippeur qui venait lui aussi de se réveiller : il me dit bonjour avec de grands signes de mains ! Un nouveau jour commence… Et pendant que je montais les voiles en route vers les Açores, le deuxième me double et devient premier ! Mon seul but de la journée est de reprendre ma place de champion !

10 novembre

Alors que je suis à peine réveillé, j’entends un énorme bruit : un éclair s’abat sur ma voile ! Je sors de ma cabine et je vois une énorme tempête. Ne pouvant pas manœuvrer, je décide de m’arrêter pour éteindre le feu sur ma voile et la changer. Je manœuvre enfin mais je me blesse avec une partie de ma voile ! Voilà ma main ensanglantée ! Je ne peux donc pas sortir totalement de la tempête et je décide d’appeler mon équipe technique. Le temps qu’elle me réponde, je décide de me soigner à l’abri dans ma cabine.

Mon équipe me répond enfin, une heure plus tard… Je vois des bateaux me doubler et une pièce de mon bateau partir à la dérive… Mais j’ai toutes les instructions nécessaires à la réparation de mon bateau. La navigation est très difficile mais j’arrive enfin à me sortir de cette fichue tempête ! Je vois encore des bateaux me dépasser et je comprends que je suis dernier… Les vagues apaisées, je peux repartir à toute allure.

Ma main me fait encore mal mais dans quelques jours, ça ira mieux. Le temps s’est calmé.

Maintenant, je vais essayer de rattraper tous mes concurrents ! Je me sens très fatigué.

J’anticipe ma trajectoire, programme le bateau et pars me reposer pour une bonne heure…

14 novembre

Je recouds la voile mais je me pique la main : c'est reparti ! Je vais devoir appeler l'équipe technique. Entre temps, je casse la croûte et me coupe avec une boite de conserve. Le médecin m'explique comment me soigner. J'enchaîne des siestes de 20 minutes … Ca y est, je suis gonflé à bloc. Je reviens dans la course : Benjamin Dutreux est derrière moi.

J’aperçois devant… Mathieu ? Je surfe sur les vagues, et parfois j’ai l’impression de voler.

Vu la météo, la nuit ne va pas être de tout repos …Voilà, j’en étais sûr, un gros grain est annoncé ! Pour l’instant, je suis dans la pétole. Pendant la nuit, avant d’aller au lit, je règle le pilotage automatique et je vais me coucher. Quelques heures plus tard, je suis réveillé par des poissons volants tapant sur la coque, heureusement, car je n’avais pas mis de réveil…

Sauvé ! En regardant la carte, je vois que ce n’est plus Benjamin qui me suit mais mon frère.

16 novembre

Il y a plein de poissons volants, du coup, je ne sors quasiment plus de mon cockpit. Les poissons : ce n'est pas le plus grave ! J'ai accroché des débris sur l'eau. Il y en a déjà un qui m'a blessé mais j'ai réussi à me soigner, par contre, ma coque est abîmée mais rien de

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Journal de bord – CM2b et 6°A – école St Jean / collège St Jean les Lauriers 85160 SJDM page 3 grave. Comme je continue à avancer, il n'y a plus de poissons. Du coup, j'essaie de réparer ma coque mais j'ai un peu mal à la main, donc c'est difficile. Je vois sur la cartographie que je suis 21ème. Je suis un peu déçu, je vais essayer de regagner quelques places.

18 novembre

J’entre dans la zone du Pot au noir… Début très calme. Je monte sur le mât pour continuer de réparer. Le temps que je grimpe, de gros nuages noirs arrivent. Je suis paralysé de peur en haut du mât, à 18 mètres de hauteur, donc j'ai du mal à redescendre. Heureusement, 45 minutes plus tard, l'orage se calme, alors je redescends mais, avec une main, c'est toujours plus compliqué. Quand je suis en bas, je glisse car le sol est mouillé. Je me retrouve avec un gros bleu au coude droit. Pendant ma sieste, de 16 h à 17 h, il y encore un orage : je tombe de mon lit et je me fais un bleu au genou gauche !

19 novembre

Mon frère vient de m’appeler : il a heurté un conteneur qui a endommagé sa quille. Il a essayé de réparer mais il n’a pas réussi. Il me dit qu’il va devoir abandonner. Je suis triste mais soulagé qu’il soit sain et sauf. Je vais essayer de gagner la course pour lui.

21 novembre

Une nouvelle journée commence. Je me lève, regarde la cartographie. Je me rends compte que j’ai dépassé l’équateur. Alors j’appelle ma famille : je fête ça en ouvrant une bouteille de champagne. Mais ma blessure à la main empire. Alors je m’empresse d’appeler le médecin.

Il me dit de mettre un bandage. Plus tard, dans la journée, je vais à 19 nœuds : je suis 14ème dans la course. La nuit tombe, mais je m’endors tard à cause du bruit des foils.

24 novembre

Aujourd’hui, il n’y a pas de vent, je n’avance pas très vite, je m’ennuie et j’ai très chaud. Mes activités d’aujourd’hui sont : la pêche en maillot de bain et le bronzage sur mon cockpit ! J’ai réussi à prendre un gros poisson volant… Je pense très fort à ma famille et surtout à ma mère. J’espère que ce soir, je verrai une étoile filante.

25 novembre

J'appelle Marine pour lui souhaiter ses 24 ans. Je vois mes 2 chouchous : ils ont un peu changé. On a pris l'apéro et j'ai versé une larme. J'ai vu ma mère : elle va mieux mais demain elle doit retourner à l'hôpital. Marine est allée coucher les enfants et après on a discuté. Je lui ai demandé si elle voulait m'épouser, et elle a dit oui en pleurant de joie. J'ai éteint ma tablette et j'ai pleuré moi aussi car ma famille me manque beaucoup… J'ai hâte de revoir Marine, Alia et Sasha.

30 novembre

Il est 23 heures, je me couche. Une demi-heure plus tard, un bruit me réveille. Je regarde immédiatement le radar. Je vois 5 choses géantes qui s’approchent de moi à toute vitesse.

Je sors voir ce qui se passe : des baleines grises, en pleine migration, apparaissent sous la lumière de la lune. Je m’assois sur le cockpit et je pleure de joie. Je vais me recoucher et je vois une étoile filante. Je souhaite que ma mère soit toujours en vie à mon retour.

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Journal de bord – CM2b et 6°A – école St Jean / collège St Jean les Lauriers 85160 SJDM page 4 Nuit du 30 novembre au 1er décembre

J’étais en train de réajuster ma voile quand, soudain, j’entendis la radio s’allumer : « Les dernières nouvelles : Kévin Escoffier a coulé ! Le jeune navigateur a vu son bateau replié à cause d’une vague qu’il a pris à 28 nœuds. Mais le grand aventurier a réussi à envoyer un message de détresse et a embarqué sur son canot de sauvetage avec sa combinaison de survie. Il a ensuite été récupéré par Jean Le Cam et est actuellement sain et sauf. »

J’ai écouté tous les messages radios de la nuit car ils étaient en plusieurs parties. Je me sentais très stressé et apeuré. J’avais entendu la balise lancée par Kévin, ce qui m’avait surpris. J’ai essayé de passer à autre chose mais tout revenait dans ma tête au bout de quelques minutes. J’ai cru que j’allais faire une crise d’angoisse. J’ai finalement relativisé et me suis dit qu’il était sauvé… J’ai contemplé le ciel et ai cru voir une constellation ressemblant fortement à ma mère. Je me suis endormi à la belle étoile.

Au réveil, j’allais mieux. J’ai changé ma voile et j’ai décidé d’envoyer un message à Jean pour lui souhaiter bonne chance avec Kévin. On a discuté un peu, la journée était calme.

2 décembre

Je suis choqué de voir que Samantha Davies abandonne la course alors qu’elle avait participé à toutes les courses du Vendée globe ! Elle a heurté un O.F.N.I. ou une baleine et a cassé sa quille. Elle est partie en Afrique du Sud, à Cape Town, pour réparer avec son équipe. Je ne souhaite pas être à sa place parce que j’aurais alors fait quatre ans de travail pour rien !

5 décembre

Pendant ma course, j’aperçois un bateau au loin, c’est Arnaud Boissières ! Je l’ai très vite reconnu avec ses 2 grandes voiles grise et jaune. Il m’a fait un signe de main donc je me suis rapproché. Il m’a demandé si pour l’instant tout se passait bien. Je lui ai répondu que j’avais pas mal de blessures et quelques problèmes techniques mais pour l’instant tout allait assez bien. Je lui ai renvoyé la question. Il m’a répondu qu’il ne fait qu’augmenter son score.

Evidemment il ne voulait pas que je le double. En entendant cela, je réoriente mon bateau, je prends le vent d’un seul coup et le dépasse en riant. Il m’a regardé avec un air dégouté !

11 décembre

Le bateau se penche et une grosse vague frappe la voile et la déchire ! Je répare donc ma voile dans le brouillard. Soudain, j’aperçois un iceberg à quelques mètres, et je cours à ma cabine pour pouvoir l’éviter. J’ai eu une peur affreuse et j’ai vu défiler devant mes yeux les meilleurs moments de ma vie passés avec ma famille et mes enfants, ma mère et mes amis.

L’iceberg était blanc cassé et plat pour loger une famille de phoques qui bêlaient. Quand je contourne l’iceberg, les phoques décident de me suivre quelques temps. Je suis rassuré d’avoir évité l’iceberg et content d’avoir vu des phoques.

13 décembre

Je me lève vers 3 h du matin et la première chose à laquelle je pense est l’anniversaire de mes deux bouts de choux : Sasha et Alia. Ils m’appelleront vers 18 h pour fêter leur un an. J’ai hâte…

18 h : Je vois les jolies bouilles de mes enfants ! Ils ont grandi !! ça me fait beaucoup de bien de les revoir. Avec ma femme, on fait un décompte pour qu’ils ouvrent leurs cadeaux ! Sasha a eu une petite voiture et Alia une poupée ! J’espère qu’ils vont bien s’amuser avec !

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Journal de bord – CM2b et 6°A – école St Jean / collège St Jean les Lauriers 85160 SJDM page 5 14 décembre

Samantha Davies reprend la course mais elle sera hors-course. C’est pour l’association Initiatives-Cœur. C’est important pour elle ; c’est pour leur faire plaisir. Je suis heureux qu’elle aille bien.

16 décembre

Je suis monté au mât pour voir si ma grand-voile n’avait pas de problèmes. Malheureusement, j’ai glissé et me suis fait une grosse brûlure en me rattrapant. Je suis resté par terre quelques minutes, sonné. J’ai eu du mal à me relever mais je suis vite parti chercher ma trousse de secours et j’ai mis un bandage. J’ai laissé ma main se reposer. J’ai très mal mais malgré tout, je dois travailler. Je me souviendrai du 16 décembre !

17 décembre

Je me réveille après une heure de sieste et me sens fatigué à cause de l’aventure qui m’est arrivée hier. Je me lève et je vois sur les vitres du cockpit un peu de verglas. Avant de sortir, je m’habille chaudement car je sens qu’il va faire très froid dehors. Quand je veux ouvrir la porte, elle ne s’ouvre pas : elle est bloquée. Alors je force dessus ; elle se débloque mais je perds l’équilibre et tombe en avant. Je veux me relever mais je glisse à cause du verglas et tombe par-dessus bord. Quand je rentre en contact avec l’eau, mon sang se glace. Puis d’un coup, un choc m’entraine vers l’avant ! C’est mon bout qui est accroché à ma taille et à mon bateau. Je suis pétrifié de peur comme de froid. Quand je me retourne, je vois une énorme vague qui va s’abattre sur moi. Je prends une grande inspiration et soudain, la vague me frappe en plein visage ! Je bois la tasse. Je remonte à la surface et avec le peu de force qui me reste dans les bras, je prends le bout et me hisse jusqu’à mon bateau. J’ai du mal à le rejoindre car les vagues me poussent dans l’autre sens. Malgré tout, je suis soulagé d’être de retour sur mon bateau. J’ai eu tellement peur de mourir frigorifié dans l’eau glacée de l’Antarctique. Je retourne à ma cabine, prends des affaires de rechange. J’ai du mal à me rhabiller car mes doigts sont gelés. Après, je bois une boisson chaude pour me réchauffer. Je me repose un peu avant de retourner à mes occupations car j’ai beaucoup de choses à faire.

Je crois que je n’oublierai jamais cette chute traumatisante : j’ai eu tellement peur !

24 décembre

Aujourd’hui nous sommes le 24 décembre ! Je me mets en visio avec ma femme et mes enfants. Je suis content de les revoir ! Ils ont changé !

25 décembre : Noël !

Nous sommes le 25 décembre ! Je passe un appel à ma femme. Je suis pressé de leur offrir des cadeaux ! On se dit qu’on se mettra en visio à 19 h. Je raccroche car ça a coupé.

Je mange. On se rappelle pour ouvrir les cadeaux. Elle me demande ce que j’ai mangé. Je lui réponds : « Du foie gras, du magret de canard avec des pommes dauphines, une buche aux 3 parfums chocolat, vanille, caramel coulant avec une génoise au chocolat que tu m’avais préparée. Elle a des décorations et des billes de sucre, des pères-noël, des sapins.

Maintenant, c’est le moment d’ouvrir les cadeaux. Elle me dit qu’elle en a caché dans la coque.

Je vais les chercher et je les ouvre avec impatience ; je déchire tout. J’ai un tableau avec une photo de nous, un dessin de mes petits bouts de choux (ma femme avait peint les mains des petits et les avait posées sur une feuille blanche !) et un bonnet de Noël. Je le mets et mes enfants rigolent ! Joyeux Noël !!

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Journal de bord – CM2b et 6°A – école St Jean / collège St Jean les Lauriers 85160 SJDM page 6 31 décembre

Le matin je fais ma routine : je change la voile, je regarde la météo, les capteurs, je vérifie ma route. A 23h55, j'appelle Marine et je lui demande quelle heure il est. Elle me répond qu'il est 16h30. Je lui dis que pour moi, dans 5 minutes, l'année 2020 sera terminée. J'ai réussi à doubler Jean le Cam et Maxime Sorel donc je suis 7ème. Quelques heures plus tard, ma mère m'appelle pour me souhaiter une bonne année et bonne chance pour la suite de la course. Elle me dit qu'elle va bien mais qu'elle a perdu tous ses cheveux.

3 janvier

Il est 6 heures du matin, je suis fatigué, le jour se lève. Je suis au cap Leeuwin, il n'y a pas de vent, ça m'embête beaucoup. Je prends une tablette de chocolat : c'est délicieux. Tout à coup, j'entends un bruit étrange et je regarde : c'est une baleine qui est prise dans un vieux filet de pêche. Le filet s'est aussi coincé dans mon foil. Je reste 10 minutes à la regarder et soudain, le vent se lève. Je me mets au travail et mon bateau file à 22 nœuds. Le filet se déchire. Tout à coup, j'aperçois Pip Hare devant moi. J'arrive à la dépasser. D'un seul coup, un choc survient sur mon bateau : c'est un tronc d'arbre qui vient de heurter ma coque.

Heureusement, rien n'est cassé. Je vais enfin me reposer.

5 janvier

Je viens de recevoir un message du PC course comme quoi je dois aller sauver Jérémie Beyou. Il se situe à 36 milles. Il a été obligé d'aller sur son radeau de survie à cause d'une voie d'eau. Je m'inquiète pour lui, je vais essayer de le secourir. Je vois sa fusée de détresse. J'accélère pour le chercher, enfin je le vois. Je lui lance une corde pour qu'il l'accroche à son harnais. Jérémie se hisse sur mon voilier. Dans la matinée, la marine française vient le récupérer pour le ramener en France. Je continue la course, je dépasse Thomas Ruyant. Je deviens 5 ème. Je reprends mes esprits et file droit vers le cap Horn. Je vais à 22 nœuds.

7 janvier

Une tempête approche : elle est annoncée à 50 nœuds. Il va falloir que je finisse les réglages au plus vite … La trinquette installée, je file dans le cockpit. Une fois la tempête passée, je sors du cockpit et remarque que le haut de mon mât est légèrement dévissé… Ah zut, il va falloir que je monte au mât (j'ai toujours redouté ça) … 15 minutes plus tard, j'y suis ... ça tangue là-haut… Je revisse les boulons qui s'étaient fait la malle. Au moment de redescendre, je remarque que mon harnais est coincé et je crie : « à l'aide ! » tout en

sachant que je suis tout seul. Plus qu'une solution : descendre le mât comme un pompier. Je glisse comme une fusée et atterris sur le derrière sans me casser le coccyx. Heureusement, car sans lui, finie la course et bonjour l'hôpital. Ouf ! J'enchaine des siestes courtes. En sortant de ma cellule de vie, je lève les yeux : un vol d'albatros passe au- dessus de mon voilier…

8 janvier

Aujourd'hui je suis un peu fatigué de cette aventure. Je viens de voir ma position : je suis au point Nemo ! C'est assez incroyable d'être ici : le point Nemo est le point le plus éloigné de toute terre, à plus de 2 600 km ! Et j'avoue que je suis plutôt inquiet. Car si je fais une fausse manœuvre, on mettra plus d'une semaine à venir me chercher. Mais je suis quand même fier d’être là car je suis encore dans la course. J’appelle Jean Le Cam pour prendre de ses nouvelles. Nous discutons un moment et je me sens rassuré…

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Journal de bord – CM2b et 6°A – école St Jean / collège St Jean les Lauriers 85160 SJDM page 7 15 janvier

Et voilà, c'est parti pour une grosse journée. Je vais passer le Cap Horn et j'espère que tout ira bien. Je me trouve juste en-dessous d'un gros nuage et j'ai très froid. Je voudrais que le nuage parte mais vu la météo, ça ne va pas se passer comme ça. Maintenant, je vais me mettre à manœuvrer. C'est très dur car il y a beaucoup de vent et il fait très froid. J'ai

vraiment du mal à régler les voiles parce que j'ai les mains glacées. Je viens d'avoir un appel du P.C. course et je leur ai dit que tout se passait bien, malgré mes blessures. Je suis en ce moment quatrième au classement ! Et je suis très heureux d’avoir franchi le Cap Horn pour la première fois…

22 janvier

Aujourd'hui, je suis dans le Pot au Noir. Il y a des vagues qui font plus de 4 mètres. Les voiles bougent énormément à cause du vent. Le bateau aussi bouge beaucoup et j'ai du mal à me tenir debout. Je glisse très souvent car l'avant de mon bateau est trempé à cause des vagues. Il y a des dauphins qui me suivent, ça me remonte le moral. Mais j'ai beaucoup de chance car s’il n'y avait pas de vent, je ferais du sur place et je perdrais du temps. Je vais essayer d'accélérer pour pouvoir monter sur le podium. Devant moi se trouvent Damien Seguin et Charlie Dalin que je dois dépasser pour pouvoir accéder à la deuxième place.

31 janvier

Il est 17 h 30, je vois les Sables d'Olonne et je franchis enfin la ligne d'arrivée après 80 jours, 10 heures, 5 minutes et 6 secondes. Je suis très content et fier d'arriver deuxième !

Le premier est Yannick Bestaven et je suis heureux pour lui ! Je suis pressé de retrouver ma famille et surtout ma mère, qui va mieux. Sous des tas d'applaudissements, je descends de mon bateau et ma famille me rejoint. Ça me fait drôle de retrouver la terre ferme ! Je suis fier de moi et je garderai un souvenir inoubliable de cette course. Je suis heureux d'avoir sauvé Jérémie Beyou. Alia, Sasha et Marine montent avec moi sur le bateau et je suis très ému...

Cette aventure que je préparais depuis 4 ans est enfin finie. Mais ce n'est peut-être pas la dernière !

Journal écrit par les CM2b de l’école St Jean et les 6°A du collège St Jean Les Lauriers Janvier 2021

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