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Humanité Croix-Rouge libanaise Aider dans un Beyrouth en ruine

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Academic year: 2022

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Crise du coronavirus en Suisse

Une aide régionale sur mesure

Il y a 150 ans, les «Bourbakis» étaient internés en Suisse

L’acte de naissance

de la neutralité humanitaire

Bolivie

Un village contre le virus

Humanité

1 | 2021

Croix-Rouge libanaise

Aider dans un

Beyrouth en ruine

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2 Humanité 1/2021

4 REPORTAGE – Croix-Rouge libanaise Aider dans un Beyrouth en ruine «La crise de trop»

12 GROS PLAN – Conflit syrien

Dix ans sans éclaircie

14 ENGAGEMENT – Don de cellules souches du sang Un visage célèbre et une solidarité sans frontières

16 RÉTROSPECTIVE – Internement des «Bourbakis»

L’acte de naissance de la neutralité humanitaire

18 ARRIÈRE-PLAN – La pandémie en Suisse

Service Croix-Rouge: une disponibilité record

Une aide régionale sur mesure

22 CONVICTION – Social Responsibility Fund

Un placement solidaire

23 SUR LE TERRAIN – Bolivie

Un village contre le virus

26 TÊTE-À-TÊTE – Autobiographie d’un ancien

délégué de la CRS

«Il s’agit toujours d’aventures humaines»

29 PÊLE-MÊLE L’amour du détail

Jeux, dessin humoristique

Humanité est imprimé sur du papier recyclé à 100%.

Parce que économiser les ressources, c’est préserver l’environnement.

Impressum Humanité, 1/2021 Février 2021 ISSN 1664-2015

Photos de couverture et verso: Jean Safi, CRS/LIKWID Editeur: Croix-Rouge suisse,

Rainmattstrasse 10, Case postale, 3001 Berne Téléphone 058 400 41 11, info@redcross.ch, www.redcross.ch

Dons: CP 30-9700-0

IBAN CH97 0900 0000 3000 9700 0 Conseil sur les legs: téléphone 058 400 42 83 Notification de changement d’adresse: par courriel à pf.service@redcross.ch ou par téléphone au 058 400 44 64

Adresse de la rédaction: Croix-Rouge suisse, Rédaction Humanité, Case postale, 3001 Berne humanite@redcross.ch, www.magazine-humanite.ch Rédaction: Tanja Reusser (rédactrice en chef), Sabrina Hinder (Communication générale), Ursula Luder (Com- munication Santé et intégration), Katharina Schindler (Communication Coopération internationale) Contributions à la présente édition: Patrick Bondallaz, Franziska Bundi, Célia Francillon, Markus Mader, Ursula Meier Ruf, Janine Michel, Evelyne Monnay, Marco Ratschiller, Sandra Weiss

Abonnement: l’abonnement coûte 6 CHF par an et est offert aux donateurs de la CRS.

Parution: trimestrielle

Langues: français, allemand et italien Tirage: 132 655 exemplaires

Copyright sur toutes les photos sans indication:

Croix-Rouge suisse

Traduction: Service de traduction CRS Graphisme et impression: Vogt-Schild Druck SA, Derendingen

Prochaine édition: juin 2021

Unis en faveur du développement durable

La Croix-Rouge suisse s’engage pour les objectifs de développement durable de l’ONU, et en particulier pour onze d’entre eux. Plusieurs exemples de son action sont à lire dans cette édition. En savoir plus sur ces objectifs

report.redcross.ch/fr

imprimé myclimate.org/01-21-792201

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© Roland Blattner

ÉDITORIAL

Ailleurs en pensée

Chère lectrice, cher lecteur,

Un scénario des plus effroyables, que l’on préférerait ne pas imaginer: sur fond de pan- démie de coronavirus, une catastrophe fait des milliers de blessés, endeuille des familles et détruit des maisons, des hôpitaux et l’infrastructure. L’explosion survenue le 4 août sur le port de Beyrouth a ébranlé un pays déjà meurtri. Au Liban, de nombreuses per- sonnes s’enfoncent toujours plus dans la précarité.

La spirale de la pauvreté s’accélère. Dans les pays moins développés, la pandémie aggrave considérablement la détresse des habitants. En Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud notamment, des travailleurs journaliers assignés à domicile sont privés de toute source de revenus. La situation met à l’épreuve les hôpitaux et les écoles, mais aussi le tourisme et d’autres pans de l’économie, et laisse les populations aux abois. Je parle ici de continents entiers. D’une crise de dimension planétaire et aux lourdes retombées. D’où ma question:

nous attardons-nous suffisamment sur les réalités endurées par les habitants d’autres pays?

Si ce numéro revient sur les activités menées en Suisse par les associations cantonales de la Croix-Rouge et le Service Croix-Rouge, il est néanmoins amplement consacré à la coopération internationale. Dans les pays concernés, les acquis des dernières décennies – division par deux de la mortalité materno-infantile et recul du paludisme, de la tubercu- lose et du sida – sont menacés, et la perspective d’une vaccination contre le coronavirus s’éloigne. D’autant plus, il nous importe de rendre compte de façon authentique des défis rencontrés ailleurs.

Meilleures salutations,

Markus Mader

Directeur de la Croix-Rouge suisse

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REPORTAGE

Aider dans un

Beyrouth en ruine

Croix-Rouge libanaise

L’explosion survenue à Beyrouth le 4 août 2020 a ébranlé tout un pays. Un choc trauma- tique pour des centaines de milliers de personnes qui se sont retrouvées sans logis, ont été blessées ou ont perdu des proches. Six mois après, Yussef Baalbaki (à gauche) raconte à Jyri Rantanen, coordinateur pays de la CRS, son engagement sans relâche en tant que bénévole de la Croix-Rouge. Dans des conditions extrêmement difficiles, les habitants es- saient de retrouver prise sur leur destinée. La Croix-Rouge les y aident, notamment à tra- vers un soutien financier.

TEXTE: KATHARINA SCHINDLER PHOTOS: JEAN SAFI, CRS/LIKWID

4 Humanité 1/2021

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6 Humanité 1/2021

REPORTAGE

R

ania Hassounah Abu Laban est as- sise sur un fauteuil de son humble appartement du quartier beyrouthin de Dahieh. «L’explosion nous a tout pris», témoigne la veuve. La photo qui orne le mur – père et mère entourés de leurs cinq enfants – témoigne de l’in- tégrité passée d’une famille désormais amputée. Elle a été prise trois semaines avant l’explosion, à l’occasion de la remise de son diplôme à la deuxième des filles. La vie dans la capitale était déjà très dure. Les recettes du petit magasin de quartier tenu par le mari s’étaient effondrées sous l’effet de la crise économique qui étrangle le pays depuis bientôt deux ans. «Mais nous étions une famille heureuse», glisse la quadragénaire. Un bonheur pulvérisé le 4 août en début de soirée alors que son époux roule en direction du port pour aller chercher un parent à l’hôpi- tal. A 18h06, l’explosion souffle la voi- ture dans laquelle il était en route avec

un neveu. Plusieurs heures s’écoulent jusqu’à ce que Rania Hassounah Abu Laban soit fixée sur le sort de son mari.

Une attente fébrile, où l’espoir le dis- pute à l’angoisse et à l’affliction. Au- jourd’hui, la douleur est vive et les pro- blèmes sont grands après la perte du soutien de famille.

Parmi les cinq enfants, seule l’aînée a un emploi à temps partiel en tant qu’assis- tante dentaire. Les autres sont encore à l’école ou en formation. Certes, une in- demnité de l’Etat est assurée à toute fa- mille libanaise qui a perdu l’un des siens dans l’explosion. Mais en tant que réfu- giés palestiniens, les Abu Laban en sont exclus, bien qu’ils vivent et travaillent au Liban depuis des décennies.

300 dollars pour l’essentiel

La Croix-Rouge soutient à travers une allocation mensuelle de 300 dollars des familles qui, pour des raisons diverses, ont basculé dans une grande précarité suite à l’explosion. Dans un délai pour l’heure fixé à six mois, 10 000 familles

en tout peuvent ainsi pourvoir à leurs dépenses les plus urgentes. Avec le sou- tien de la Chaîne du Bonheur, la Croix- Rouge suisse (CRS) intervient auprès de 460 d’entre elles, dont Rania Hassounah Abu Laban et ses enfants.

«Ces allocations sont vitales pour des familles dans l’impasse», explique Jyri Rantanen, coordinateur pays de la CRS à Beyrouth. La sélection des bénéficiaires obéit à des critères rigoureux. L’aide est consentie en priorité à des familles dont le logement a été fortement endomma- gé, monoparentales, particulièrement pauvres ou touchées par des maladies chroniques.

Les sommes sont versées en dollars afin qu’elles ne perdent pas de leur valeur.

En l’espace d’un an, le pouvoir d’achat de la livre libanaise s’est érodé de 80%, précipitant nombre de ménages dans la pauvreté.

Pas d’argent pour les réparations C’est le cas de la famille de Clémence Dib, dans le quartier animé de Bourj Hammoud, attenant à la zone por- tuaire. Son mari souffre d’une affection cardiaque chronique et d’un diabète, elle d’arthrite et d’ostéoporose. Les mé- dicaments sont inabordables. De leurs deux fils, seul l’aîné, âgé de 30 ans, vit encore. Dans cette grande famille, qui compte aussi plusieurs petits-enfants, il est le seul qui a un revenu régulier.

Mais son salaire de fonctionnaire, qui

est libellé en monnaie locale, ne cesse de perdre de sa valeur. Les Dib ne peuvent plus payer leurs factures. Les dégâts subis par l’appartement lors de l’explosion les ont laissés désemparés.

Des mois après, les fenêtres sont encore colmatées avec des bâches en plastique par lesquelles s’engouffre le froid hi- vernal. Grâce au soutien financier de la Croix-Rouge, ils sont enfin en mesure de payer les médicaments et d’entre- prendre des réparations.

Beaucoup d’habitants sont encore sous le choc ou traumatisés. Le soutien fi- nancier leur permet, dans cette période extrêmement difficile, de se procurer La photo de famille à gauche a été prise trois semaines avant la mort du père dans l’ex- plosion. Les Abu Laban perçoivent une aide financière de la Croix-Rouge.

Jyri Rantanen, de la CRS, impressionné par l’engagement des bénévoles

«Malgré ces temps durs, nous étions une famille heureuse – jusqu’à ce que l’explosion nous prenne tout.»

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REPORTAGE

l’essentiel. «Cela les aide à souffler un peu et à reprendre pied», ajoute Jyri Rantanen, délégué de la CRS.

De nombreux acteurs de terrain traumatisés

Souffler – les intervenants locaux n’en ont guère eu l’occasion jusqu’ici. Beau- coup ont été victimes de l’explosion et sont traumatisés. L’effort qu’ils ont fourni au cours des six derniers mois et qu’ils continuent de fournir est d’au- tant plus impressionnant. Quelques minutes après la déflagration, les béné- voles et les employés de la Croix-Rouge étaient en première ligne sur le terrain et continuent à ce jour d’assister les si- nistrés.

Pamela Saab se souvient de ce mo- ment du 4 août où tout a basculé. Cette employée de la Croix-Rouge libanaise (CRL) venait de regagner son domicile, à une vingtaine de kilomètres de la ca- pitale, quand elle a été rattrapée par le bruit et la secousse de l’explosion. Elle a aussitôt su que quelque chose de grave s’était produit. «J’ai d’abord pensé à un séisme ou à un attentat à la bombe.

J’étais partagée entre la volonté d’ai- der et l’effroi», dit-elle en évoquant ces premières heures confuses. Avec des collègues de la CRL, elle est retournée à Beyrouth: «Le spectacle de la ville détruite a été un choc», déclare-t-elle.

Les bureaux étaient jonchés de bris de verre et de gravats, les vitres avaient

volé en éclats et de nombreux équi- pements étaient détruits. Pamela Saab s’est immédiatement attelée à l’ouver- ture d’une permanence téléphonique dont elle a assuré la coordination pen- dant deux mois. «Les lignes étaient sur- chargées. Nous avons dû en un temps record constituer une équipe chargée de traiter les nombreuses demandes.

Beaucoup appelaient aussi parce qu’ils voulaient aider: un réconfort dans cette situation.»

Au cours des deux premières semaines, elle a travaillé sans répit, mangeant et dormant à peine, tenant toute pen- sée perturbante à distance. Mais dès qu’elle a pu s’accorder un moment, elle a été submergée par tant d’émotion contenue: «J’ai éclaté en sanglots et j’ai complètement craqué», dit-elle. Tout est remonté: ses sentiments face aux habitants désespérés et à ses amis qui avaient tout perdu, mais aussi sa peur rétrospective de ce qui se serait passé

ce soir-là si elle était restée au bureau une heure de plus. Elle s’est rapidement ressaisie et a continué à travailler. En es- sayant chaque fois de répondre à l’ur- gence. La possibilité d’aider les autres dans cette situation est pour Pamela

Sans argent, pas de réparations. Pamela Saab, collaboratrice de la CRL, décrit au coordina- teur pays de la CRS ses semaines d’intervention sans relâche dans les décombres de la ville.

Cet hiver, Clémence Dib espère pouvoir rem- placer ses fenêtres soufflées par l’explosion.

«Les lignes étaient surchargées.

Nous avons vite dû constituer une équipe chargée de traiter les nombreuses demandes.»

Saab un privilège. «Je suis heureuse de travailler à la Croix-Rouge et de pouvoir contribuer à aider de très nombreux habitants. C’est ma passion, j’aime mon travail», déclare la jeune femme de 23 ans.

Des interventions très éprouvantes L’explosion n’a pas non plus laissé de répit à Youssef Baalbaki, qui a le même âge. «Les premiers jours, j’ai transpor- té depuis les centres de collecte de la Croix-Rouge les produits sanguins dont on avait urgemment besoin», témoigne le bénévole. Membre de l’équipe lo- gistique de la CRL, il a ensuite installé avec la protection civile des mâts lu- mineux sur le port afin que les services de secours puissent intervenir de nuit.

Il s’est en outre occupé de la réception de l’aide humanitaire. Enfin, il a rejoint l’équipe chargée de l’opération porte- à-porte visant à recenser les dommages individuels, avant d’être associé au projet d’allocation d’espèces. «Main- tenir un tel niveau d’activité sur une période aussi longue et dans de telles conditions est très éprouvant. Beau- coup d’habitants ont essuyé de lourdes pertes. Je suis heureux que nous puis- sions les aider afin qu’ils ne se décou- ragent pas. Cela me donne l’énergie de continuer.»

redcross.ch/liban

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8 Humanité 1/2021

REPORTAGE

En quoi réside le principal défi dans cette situation précaire?

La gestion de catastrophes reste la priorité. Si l’explosion est aussi lourde de conséquences, c’est qu’elle est sur- venue dans un contexte de crise pro- fonde. L’infrastructure et les services du pays se heurtaient déjà à leurs limites.

Voilà dix ans que la guerre fait rage en Syrie. Un défi pour le pays du Cèdre, qui a accueilli 1,5 million de réfugiés de l’Etat voisin, lesquels représentent un quart de sa population. De plus, la livre libanaise a perdu 80% de sa valeur en seulement un an. Selon les estima- tions de l’ONU, plus de la moitié des

«La crise de trop»

Entretien avec Laurence Perroud, responsable de programme au Liban

Avant même la double explosion à Beyrouth, le Liban était en proie à une crise profonde.

Fortement sollicitée, la Croix-Rouge joue un rôle clé dans le secours aux plus démunis. Lau- rence Perroud explique comment la CRS a aidé sa Société sœur libanaise à renforcer ses ca- pacités au cours des dernières années et en quoi l’allocation d’espèces aux sinistrés consti- tue une solution performante.

ENTRETIEN: KATHARINA SCHINDLER PHOTOS: JEAN SAFI, CRS/LIKWID

la Croix-Rouge sélectionne-t-elle les bénéficiaires?

En l’absence de soutien pendant cette phase initiale critique, les habitants risquent de s’enfoncer encore plus vite dans la pauvreté et le désespoir. L’aide financière vise à leur insuffler une bouf- fée d’oxygène pour qu’ils puissent se relever, voire trouver un nouvel emploi, une nouvelle source de revenus – même si cela s’avère difficile du fait de la crise économique. Domicile situé à moins de trois  kilomètres du site de l’explosion, logement fortement endommagé, mo- noparentalité, extrême pauvreté et ma- ladie chronique sont autant de critères définis par la Croix-Rouge libanaise (CRL) afin de cibler les familles particu- lièrement vulnérables. La Croix-Rouge a rendu visite à 40 000 foyers pour s’en- quérir de leur éligibilité à une aide. Les questionnaires remplis sont recoupés avec d’autres organisations pour s’as- surer qu’aucune famille ne cumule les aides et qu’aucune n’est oubliée.

Pourquoi une aide en espèces et non en nature?

Une aide financière présente l’avan- tage de permettre aux familles de se procurer ce dont elles ont le plus be- soin. Les priorités varient selon la situa- tion. Il s’agira pour telle famille de re- mettre en état son logement, pour telle autre, dont un membre a été blessé, de régler des factures médicales et, pour une troisième, de se nourrir, parce que le soutien de famille a perdu son em- ploi ou – pire – la vie dans l’explosion.

habitants vivent désormais sous le seuil de pauvreté, contre 20% il y a quelques années. La crise économique s’aggrave fortement et l’élite dirigeante est dé- criée. De plus, le Liban est confronté à une flambée de cas de coronavirus.

Les mesures prises pour la juguler sont très contraignantes. Des familles qui arrivaient auparavant à joindre les deux bouts sont prises au piège de la pauvreté. L’explosion dans la capitale a été la crise de trop dans un pays déjà à genoux.

Qu’en est-il de la durabilité d’une aide financière temporaire et comment

Laurence Perroud (au centre) à l’écoute des réfugiés syriens lors d’une visite au Liban en 2019. Elle dirige les programmes de la CRS au Liban et en Syrie.

© Monika Flückiger

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REPORTAGE

Cette solution est donc performante. Il est cependant arrivé que des biens de secours soient aussi distribués, surtout dans l’immédiat après-catastrophe. De même, l’assistance psychosociale est importante.

Après l’explosion, la Croix-Rouge est intervenue de façon rapide et efficace. Comment cela a-t-il été pos- sible?

Sous l’effet de la crise en Syrie, la CRL a considérablement accru ses capacités au cours des dernières années. Elle a reçu une aide importante de la Croix-Rouge suisse (CRS), qui a notamment inves- ti dans la gestion de catastrophes, les services d’ambulance et la transfusion sanguine. Après l’explosion, le soutien à long terme fourni par la CRS s’est avéré payant, car toutes les activités qui en ont bénéficié étaient vitales. La CRL a agi de façon très efficace. Ses équipes sont très bien formées.

Quelle assistance la CRS a-t-elle fournie dans l’immédiat après-catas- trophe?

Nous avons contribué financièrement à l’aide d’urgence initiale, à savoir la fourniture de nourriture, d’eau et d’abris, les mesures d’hygiène et l’ap- provisionnement en produits sanguins.

Nous avons aussi soutenu la CRL dans l’organisation d’une collecte de fonds.

Dans la foulée de la catastrophe, des spécialistes d’Internet de la CRS ont aidé l’équipe de levée de fonds locale à lancer une plateforme de dons en ligne. La CRL compte 400 employés et 8000 bénévoles dotés d’une grande compétence, dont ils ont apporté une

SANTÉ

2012–2017: ambulances

Grâce au soutien de la CRS, la CRL a agrandi son parc ambulancier et formé du personnel médical d’urgence. La CRL est le premier service d’ambulance du pays.

A partir de 2012: transfusion sanguine

La CRS aide la CRL à se doter d’un dispositif transfusionnel performant. L’amé- lioration de la qualité et de la sécurité d’emploi des produits sanguins permet de sauver des vies.

Depuis 2020: lutte contre le coronavirus

Financement de matériel de protection pour l’équipement des ambulances ainsi que pour les bénévoles et le personnel des banques de sang

RENFORCEMENT ORGANISATIONNEL Depuis 2014: consolidation de la CRL

La CRS aide la CRL à accroître ses capacités de réponse aux catastrophes.

Promotion de la formation du personnel à l’échelle du pays, optimisation de l’infrastructure et renforcement durable des activités de levée de fonds et de communication en sont les grands axes.

AIDE D’URGENCE

2016–2019: secours d’hiver

Secours d’hiver pour réfugiés syriens (80%) et familles libanaises défavorisées (20%) sous forme de bons d’achat de mazout

2015–2021: aide en nature

Distribution de 1000 colis alimentaires par mois à des familles réfugiées syriennes (80%) et à des familles libanaises défavorisées (20%) dans le nord du Liban (Akkar) 2016–2021: allocation d’espèces

Allocation d’espèces à des familles réfugiées syriennes (80%) et à des familles libanaises défavorisées (20%) dans le nord du Liban (Akkar)

2020–2021: soutien après l’explosion à Beyrouth

Contribution financière à la fourniture d’eau, de vivres et d’abris, à des mesures d’hygiène ainsi qu’à l’approvisionnement en produits sanguins. La CRS aide sa Société sœur à lever des fonds en ligne et assure un soutien en espèces à des familles lourdement touchées par la catastrophe.

Les trois volets du soutien au Liban

nouvelle preuve. Dans un souci de du- rabilité, il est souhaitable à long terme qu’une organisation aussi profession- nelle s’affranchisse du soutien financier

de l’étranger et qu’elle soit capable de se procurer elle-même l’essentiel de ses ressources.

redcross.ch/liban

Les ambulances financées par la CRS mobilisées après l’explosion L’enjeu vital du dispositif transfusionnel modernisé de la CRL

© CRL © CRL

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«Il est rassurant de savoir que l’on a tout réglé. Vous aussi, prenez les devants!»

Sigrid Joss-Arnd

contribue durablement à un monde plus humain.

Sigrid Joss-Arnd et son mari étaient d’accord: la Croix-Rouge les avait accompagnés toute leur vie, et ils voulaient que son action perdure. Outre ses proches, Sigrid Joss-Arnd a donc favorisé dans son testament la Croix-Rouge suisse – une organisation chère à

son cœur. Et si vous faisiez de même? Merci! Pour un monde plus humain

Veuillez me faire parvenir gratuitement le guide testamentaire de la CRS.

Nom Prénom Rue/no NPA/localité

Téléphone Courriel Date de naissance

Merci de retourner ce coupon à la Croix-Rouge suisse, Rainmattstrasse 10, Case postale, CH-3001 Berne ou d’adresser un courriel à marianne.daetwyler@redcross.ch

Mentionner la CRS dans son testament – pour les générations futures: prevoyance.

redcross.ch/testament

SRKGS20-019_Legate-Inserat_Humanite_180x270_fr.indd 1

SRKGS20-019_Legate-Inserat_Humanite_180x270_fr.indd 1 27.10.20 12:1127.10.20 12:11

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EN BREF

■ La 24 La 24ee édition de l’action édition de l’action 2 2 ÍÍ Noël Noël a a fortement mobilisé la population. Des fortement mobilisé la population. Des dizaines de milliers de personnes ont dizaines de milliers de personnes ont confectionné des paquets contenant confectionné des paquets contenant des biens de première nécessité en des biens de première nécessité en faveur des plus démunis en Suisse – faveur des plus démunis en Suisse – pas moins de 49 000 colis postaux ont pas moins de 49 000 colis postaux ont ainsi été envoyés. Par milliers, les gens ainsi été envoyés. Par milliers, les gens se sont aussi montrés solidaires avec se sont aussi montrés solidaires avec celles et ceux touchés par la pauvreté celles et ceux touchés par la pauvreté en Arménie, en Bosnie-Herzégovine, en Arménie, en Bosnie-Herzégovine,

■ Les violents conflits dans la région Les violents conflits dans la région du Tigré, en Ethiopie, ont provoqué le du Tigré, en Ethiopie, ont provoqué le déplacement forcé de près d’un million déplacement forcé de près d’un million d’habitants. Si certains se sont réfugiés d’habitants. Si certains se sont réfugiés au Soudan voisin, la plupart ont fui vers au Soudan voisin, la plupart ont fui vers d’autres régions éthiopiennes. Beau- d’autres régions éthiopiennes. Beau- coup sont traumatisés et la situation coup sont traumatisés et la situation est précaire. La Croix-Rouge et le Crois- est précaire. La Croix-Rouge et le Crois- sant-Rouge portent secours aux plus dé- sant-Rouge portent secours aux plus dé- munis dans les deux pays. Une experte munis dans les deux pays. Une experte

2 Ï Noël: un immense élan de solidarité Ethiopie: un million de réfugiés

en Moldavie et au Kirghizistan en of- en Moldavie et au Kirghizistan en of- frant des colis en ligne. Le nombre de frant des colis en ligne. Le nombre de ces derniers a plus que doublé par rap- ces derniers a plus que doublé par rap- port à l’année passée et, pour la pre- port à l’année passée et, pour la pre- mière fois, la somme réunie grâce à eux mière fois, la somme réunie grâce à eux a dépassé un demi-million de francs.

a dépassé un demi-million de francs.

La Croix-Rouge suisse, la SSR, La Poste La Croix-Rouge suisse, la SSR, La Poste Suisse et Coop, qui organisent cette Suisse et Coop, qui organisent cette action conjointement, remercient la action conjointement, remercient la population de cet énorme élan de so- population de cet énorme élan de so- lidarité.

lidarité.

de la CRS collabore sur place avec la de la CRS collabore sur place avec la Croix-Rouge éthiopienne pour renfor- Croix-Rouge éthiopienne pour renfor- cer l’aide d’urgence. Avec l’appui de la cer l’aide d’urgence. Avec l’appui de la Confédération et de la CRS, les réfugiés Confédération et de la CRS, les réfugiés ont reçu des allocations en espèces et un ont reçu des allocations en espèces et un soutien psychosocial. En outre, le Service soutien psychosocial. En outre, le Service de recherches CRS est en contact avec de recherches CRS est en contact avec des personnes sans nouvelles de leurs des personnes sans nouvelles de leurs proches et fait tout son possible pour ré- proches et fait tout son possible pour ré- tablir les liens familiaux.

tablir les liens familiaux.

© Ruben Ung

■ Le camp de formation AULA, organisé Le camp de formation AULA, organisé par la Société Suisse des Troupes Sani- par la Société Suisse des Troupes Sani- taires (SSTS), aura lieu du 17 au 24  juil- taires (SSTS), aura lieu du 17 au 24  juil- let 2021. L’objectif est d’initier jusqu’à let 2021. L’objectif est d’initier jusqu’à 200 jeunes de 13 à 22 ans au sauvetage 200 jeunes de 13 à 22 ans au sauvetage non professionnel durant une semaine non professionnel durant une semaine enrichissante. L’accent est mis sur la for- enrichissante. L’accent est mis sur la for- mation aux premiers secours au moyen mation aux premiers secours au moyen d’exposés spécialisés et d’exercices pra- d’exposés spécialisés et d’exercices pra- tiques. Le programme de qualité de l’AU- tiques. Le programme de qualité de l’AU- LA, qui offre aussi des activités sportives, LA, qui offre aussi des activités sportives, divertissantes et sociales, peut être réalisé divertissantes et sociales, peut être réalisé grâce à de nombreux bénévoles, à l’en- grâce à de nombreux bénévoles, à l’en- gagement de différentes organisations gagement de différentes organisations et à l’armée suisse, qui fournit le matériel et à l’armée suisse, qui fournit le matériel et le logement. Il reste encore des places.

et le logement. Il reste encore des places.

aula-jugendlager.ch/fr

Camp de formation 2021

■ Le jury du «Best of Swiss Apps» a ré- Le jury du «Best of Swiss Apps» a ré- compensé deux applications pour smart- compensé deux applications pour smart- phone de la CRS. Celle qui simplifie les phone de la CRS. Celle qui simplifie les tâches administratives pour les béné- tâches administratives pour les béné- voles du service des transports Croix- voles du service des transports Croix- Rouge a reçu la médaille de bronze pour Rouge a reçu la médaille de bronze pour sa facilité d’utilisation. Dans la catégorie sa facilité d’utilisation. Dans la catégorie

«éducation», la médaille d’argent a été

«éducation», la médaille d’argent a été décernée à l’appli développée pour le décernée à l’appli développée pour le cours de babysitting Croix-Rouge. Les cours de babysitting Croix-Rouge. Les jeunes babysitters peuvent s’y reporter jeunes babysitters peuvent s’y reporter pour tester leurs connaissances grâce pour tester leurs connaissances grâce à un quiz et consulter des vidéos et des à un quiz et consulter des vidéos et des images qui facilitent la compréhension.

images qui facilitent la compréhension.

Applications de la CRS primées

© iStock/mixetto© SMSV © ERCS

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12 Humanité 1/2021

Maya Helwani, déléguée de la CRS à Damas

«Il ne suffit plus de distribuer des colis alimentaires. Les gens doivent pouvoir se construire une nouvelle existence.

Mais la situation est difficile, surtout en raison de la crise économique et sa- nitaire. C’est pourquoi la Croix-Rouge suisse (CRS) apporte un soutien à long terme. En 2021, elle poursuivra son programme d’appui aux moyens de subsistance consistant à remettre aux familles bénéficiaires des poules ou des moutons. Elle lancera en outre un pro- jet d’aide en espèces, essentiel pour les personnes vulnérables privées de leurs revenus. La réhabilitation de pompes à eau à Deir Ezzor suivra également son cours. Enfin, nous soutiendrons le Croissant-Rouge arabe syrien dans l’équipement de ses ambulances et la

Dix ans sans éclaircie

Conflit syrien

Depuis le début du conflit en 2011, la CRS s’engage en Syrie. L’ouverture de son bureau à Damas sept ans après l’éclatement de la guerre a fait naître une lueur d’espoir. En vain:

aujourd’hui, par dizaines de milliers, les habitants fuient les hostilités qui ravagent le nord du pays. Un contexte aggravé par une crise économique dévastatrice, la pandémie et des catastrophes naturelles telles qu’inondations et incendies. Témoins directs de cette souf- france, les intervenants de la CRS au contact de ressortissants syriens en Suisse et ailleurs évoquent aussi des rencontres enrichissantes.

TEXTE: CÉLIA FRANCILLON ET JANINE MICHEL

formation du personnel ambulancier, et continuerons de nous mobiliser à ses côtés pour endiguer la pandé- mie. Notre engagement à long terme contribue au développement de notre Société sœur.»

Dorothee Pujol, responsable Inté- gration au quotidien, CRS Canton des Grisons

«Trouver ses marques dans un nouveau pays représente un grand défi. Les rencontres et les échanges réguliers avec la population locale facilitent le processus d’intégration. C’est précisé- ment l’objectif de nos offres un pour un et peer to peer. Ces contacts entre personnes migrantes et bénévoles Croix-Rouge font souvent naître des amitiés.»

Sabrina Stucki, psychothérapeute au Service ambulatoire CRS

«Depuis 2019, les ressortissants sy- riens forment le principal groupe de patients du Service ambulatoire CRS pour victimes de la torture et de la guerre. Leur souffrance psychique est profonde. Une prise en charge thé- rapeutique a surtout des chances de porter ses fruits lorsque la probabilité d’un traumatisme durable ou nouveau peut être exclue, ou s’avère très faible.

Or les réfugiés syriens peuvent à tout moment être confrontés à la mort vio- lente d’un proche. Le sentiment de culpabilité et le poids de la responsa- bilité compliquent encore le processus thérapeutique: eux-mêmes en sécurité, ils éprouvent le besoin d’aider leur fa- mille.»

GROS PLAN

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GROS PLAN

«Les gens doivent pouvoir se construire une nouvelle existence. Un défi dans le contexte actuel.

C’est pourquoi la CRS apporte un soutien à long terme en Syrie.»

Maya Helwani, déléguée de la CRS en Syrie

Le soutien assuré par la CRS au Croissant-Rouge arabe syrien passe entre autres par l’équipement d’ambulances et la lutte contre le coronavirus.

Petra Meyer, experte en migration, Service de conseil en matière de visas humanitaires, CRS

«Nous sommes confrontés au quoti- dien à l’immense désespoir, à l’épui-

sement et au sentiment de culpabilité des personnes ayant fui la Syrie. Elles ont trouvé refuge en Suisse, mais leurs proches restés au pays sont toujours en danger. Malheureusement, le visa hu- manitaire est souvent l’unique moyen d’accéder à une protection internatio- nale de manière légale et sûre. Nous nous engageons pour ces personnes dont l’intégrité physique est menacée et qui sont en quête de protection, ain- si que pour le regroupement familial en Suisse.»

Danilo Mezzadri, travailleur social, Service pour requérants d’asile et réfugiés Uri, CRS

«Sur mandat du canton, nous accom- pagnons des demandeurs d’asile en Suisse, dont toujours plus de ressortis- sants syriens ayant été contraints de fuir leur pays. Une mission enrichis- sante: j’apprends à connaître des per- sonnes chaleureuses et une nouvelle culture. Pour moi, la guerre en Syrie en est devenue plus tangible.»

Jean-Paolo Spoto, spécialiste Service de recherches CRS

«Nous sommes régulièrement contactés par des familles syriennes en Suisse dont un proche resté au pays a été arrêté. Elles ignorent souvent tout du sort de la per- sonne en question, dont elles ont parfois perdu la trace depuis des années. Pour ces familles, il est essentiel que le proche dis- paru ne soit pas oublié. Nous les accom- pagnons durant la longue période d’in- certitude. Les possibilités d’effectuer des recherches sur place sont hélas limitées.»

redcross.ch/syrie

© SARC

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14 Humanité 1/2021

ENGAGEMENT

I

nterrogé sur son inscription comme donneur de cellules souches du sang, le chanteur suisse Luca Hänni déclare:

«C’est tout simple!» De par le monde, plus de 37 millions de personnes peuvent le confirmer, puisqu’elles ont aussi franchi le pas. Et elles savent que chaque inscription compte. Aujourd’hui

encore, 25 à 30% des malades qui at- tendent une greffe ne trouvent pas de donneur ou de donneuse compatible.

S’inscrire chez soi

La crise du Covid-19 n’a pas enrayé cette solidarité. Fin 2020, le registre suisse comptait plus de 160 000 donneuses

et donneurs, dont quelque 20 700 per- sonnes nouvellement inscrites pour cette année. La démarche est simple et peut se faire en ligne, à la maison. Par la suite, un kit de test contenant des bâton- nets pour le prélèvement d’un échantil- lon de muqueuse buccale est envoyé par la poste. Il servira à définir en laboratoire

Un visage célèbre et une solidarité sans frontières

Pandémie et don de cellules souches du sang

Les millions de personnes inscrites comme donneuses de cellules souches du sang dans le monde sont un espoir pour les malades souffrant d’une affection sanguine grave, comme la leucémie. Leur nombre n’a cessé d’augmenter pendant la pandémie, alors que la crise compliquait encore le transport international des greffons.

TEXTE: URSULA MEIER RUF, TRANSFUSION CRS SUISSE

Organiser une réunion d’information, apporter une contribution financière ou s’inscrire comme donneur, autant de façons de s’engager en faveur du don de cellules souches du sang

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ENGAGEMENT

Organiser une réunion d’information, apporter une contribution financière ou s’inscrire comme donneur, autant de façons de s’engager en faveur du don de cellules souches du sang

S’engager comme Luca Hänni?

Vous aussi, faites avancer la cause du don de cellules souches du sang!

MOTIVER LES HOMMES JEUNES

D’un point de vue médical, les hommes de 18 à 30 ans sont les donneurs idéaux.

En 2020, le registre suisse comptait 65% de femmes et 35% d’hommes. L’objectif est de parvenir à l’équilibre.

Vous avez des amis, un fils, un neveu ou un petit-fils dans cette tranche d’âge? Par- lez-leur du don de cellules souches du sang. Rien n’est plus simple que de s’inscrire en ligne, chez soi. Et chaque inscription peut sauver une vie!

blutstammzellspende.ch/fr/devenir-donneusedonneur-de-cellules-souches-du-sang FAIRE UN DON D’ARGENT

Chaque inscription au registre suisse représente un coût de 140 CHF. La détermination des caractéristiques tissulaires, notamment, est onéreuse. Transfusion CRS Suisse est donc tributaire de votre générosité. Par un don en argent, vous contribuez à l’extension du registre et apportez de l’espoir aux patients atteints de cancers du sang.

les caractéristiques tissulaires, qui seront saisies dans le registre. C’est d’elles pré- cisément que tout dépendra.

Donner et recevoir par-delà les frontières

En matière de caractéristiques tissu- laires, il existe un nombre infini de

combinaisons possibles. Partir en quête d’un donneur en vue d’une greffe de cellules souches du sang, c’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Seule l’inter- connexion des registres au niveau mondial offre une chance aux patients de trouver un donneur ou une don- neuse compatible.

Ainsi, en 2020, les greffons destinés aux patients suisses provenaient de quinze  pays, parmi lesquels la Turquie et l’Argentine. Inversement, les produits suisses – 70  prélèvements de cellules souches du sang et quatre dons de sang de cordon ombilical – ont bénéficié à des malades de 19 pays, dont onze en Suisse.

Une logistique difficile

Une fois les cellules souches du sang pré- levées, elles doivent être acheminées à destination le plus rapidement possible.

Leur transport international sur de lon- gues distances est déjà un défi en temps normal. Mais pendant la pandémie, tout a brusquement changé: frontières fermées, avions cloués au sol, adap- tation constante des prescriptions de quarantaine. Il a fallu des autorisations douanières spéciales, des moyens de transport individuels, beaucoup de per- sévérance. Mais cela devait fonctionner, d’une manière ou d’une autre. Et cela a été le cas – pour le bien des patientes et des patients.

blutstammzellspende.ch/fr/engage- ment-sur-le-don-de-cellules-souches- du-sang

LUCA HÄNNI Le musicien de 26 ans a remporté en 2012 le plus grand télé-cro- chet d’Allemagne et, en 2019, a terminé quatrième au Eurovi- sion Song Contest. Il est inscrit au Registre suisse des donneurs de cellules souches du sang.

«SAUVER DES VIES ENSEMBLE»

POURQUOI T’ÊTRE INSCRIT COMME DONNEUR DE CELLULES SOUCHES DU SANG?

Après mon passage dans Deutschland sucht den Superstar, j’ai fait la connais- sance d’une jeune patiente atteinte d’une leucémie. Cela m’a profon- dément marqué et m’a poussé à m’engager. Quand je peux aider, je le fais volontiers.

TU AS TOURNÉ UN CLIP VIDÉO POUR LE DON DE CELLULES SOUCHES. QUE FAIS-TU D’AUTRE?

Je parle régulièrement de ce sujet avec mes amis. Comme les hommes jeunes sont médicalement des donneurs idéaux, je veux montrer l’exemple et utiliser ma notoriété pour motiver les personnes de mon âge.

ET COMMENT T’Y PRENDS-TU?

Je commence par leur dire que cela ne fait pas mal, que c’est tout simple et très rapide. Puis j’explique qu’en- semble on peut ainsi sauver des vies.

La plupart du temps, ça marche.

TROIS QUESTIONS

© Thomas Buchwalder

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16 Humanité 1/2021

RÉTROSPECTIVE

V

aincue au pied du Jura par les Prus- siens, l’armée française emmenée par le général Charles Denis Sauter Bourbaki se retrouve dans une situa- tion désespérée. Sans possibilité de repli, meurtrie et affaiblie par la faim et le froid, elle obtient l’asile en Suisse le 1er février 1871. Aussitôt, un convoi ininterrompu de plus de 87 000 soldats, 11 800 chevaux et 1150 fourgons mili- taires franchit la frontière au niveau des Verrières.

Les combattants en déroute sont désar- més, puis nourris, hébergés et soignés durant six à huit semaines dans près de 190 communes de 24 cantons. Le défi est colossal: le jeune Etat fédéral, qui ne compte alors que 2,8 millions d’ha- bitants, absorbe en un temps record 84 000 hommes, soit l’équivalent de 3% de sa population. Comment ne pas parler de prouesse logistique et huma- nitaire?

De bons samaritains anonymes Selon une ordonnance fédérale, il re- vient à l’administration militaire et aux autorités politiques d’appliquer les mesures d’internement de troupes étrangères. Mais les pouvoirs publics sont rapidement submergés, et les soldats mobilisés largement insuffi- sants. Les habitants des communes frontalières neuchâteloises et vau-

L’acte de naissance de la neutralité humanitaire

Il y a 150 ans, les «Bourbakis» étaient internés en Suisse

En 1871, la Suisse accueille les 87 000 hommes de l’armée française en déroute du général Bourbaki. Premier engagement d’envergure de la jeune Croix-Rouge suisse, l’internement des «Bourbakis» est considéré comme l’acte de naissance de la neutralité humanitaire hel- vétique. Riche d’implications pour l’histoire militaire et diplomatique du pays, cet épisode met aussi en lumière le formidable dévouement de toute une population acquise aux prin- cipes de la Croix-Rouge.

TEXTE: PATRICK BONDALLAZ, HISTORIEN DE LA CRS

Le grand Albert Anker a lui aussi représenté la solidarité de la population suisse dans son œuvre Die Bourbakis, une toile de 95 cm par 151 peinte en 1871 et conservée au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel.

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RÉTROSPECTIVE

Le grand Albert Anker a lui aussi représenté la solidarité de la population suisse dans son œuvre Die Bourbakis, une toile de 95 cm par 151 peinte en 1871 et conservée au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel.

doises se retrouvent donc en première ligne.

Les témoignages qui nous sont parve- nus décrivent d’émouvantes scènes de solidarité au passage des «Bourbakis»:

on s’empresse de leur apporter des victuailles, des habits chauds, des cou- vertures et des chaussures. Des seilles remplies de vin et des chaudières de soupe revigorante parsèment les rues enneigées, les laboratoires des distil- leries servent de cuisines improvisées, tandis que les écoles, les granges, les remises, les auberges, les lieux de culte et même les ruchers sont transformés en dortoirs.

Ces hébergements prennent des allures d’hôpitaux de fortune, dans lesquels les dames des alentours viennent proposer leur aide. Victimes de gelures, d’infec- tions pulmonaires, du typhus ou de la

variole, tous les soldats ou presque ont besoin de soins. Les plus chanceux sont invités à passer la nuit chez des parti- culiers. Les autres se contentent de bivouaquer autour d’un feu, avant de reprendre la route vers l’intérieur du pays.

La fièvre humanitaire se propage Partout, de Genève à Rorschacherberg, les mêmes élans de générosité se ré- pètent inlassablement. Des comités de secours ad hoc voient le jour dans les quartiers, les villages et les districts du pays. Menés par des hommes d’église, des instituteurs, des notables ou des membres de la Croix-Rouge locale, ils s’associent aux autorités, coordonnent les actions, lancent les appels aux dons, organisent les collectes et pourvoient au bien-être des internés.

Cette solidarité, qui se mue parfois en une véritable frénésie, alimente moult récits et anecdotes: à Berthoud, dans la nuit du 5 février, 1000 soldats arri- vés par le dernier train sont nourris en moins de trois heures. A Lucerne, on consent à allumer deux feux à l’inté- rieur même de la somptueuse église des Jésuites, premier édifice baroque de Suisse. A Fribourg enfin, 1600 «Bour- bakis» placés en dernier recours dans deux églises froides et humides en sont délogés en moins d’une heure par des habitants compatissants, qui les ac- cueillent dans leur logis.

Durant leur séjour, les internés ont la possibilité de travailler, de se distraire ou même de s’instruire. La discipline mi- litaire à laquelle ils sont astreints ne les empêche pas de continuer à entretenir de bons contacts avec la population hel- vétique. Mais tous ne reverront pas la France: 1700 d’entre eux meurent des suites de maladies ou de blessures.

Valeurs humanitaires et sens du dévouement

La remarquable capacité de mobilisa- tion de la population s’explique no- tamment par le rôle prépondérant que

joue la société civile: l’absence de plu- ralisme politique et la faiblesse du pou- voir central sont contrebalancées par un tissu associatif extrêmement dense, où évoluent une multitude d’œuvres philanthropiques. Encore inconnue cinq ans auparavant, au moment de sa création, la Croix-Rouge suisse (CRS) devient en 1871 le symbole de cette incroyable effervescence collective et l’expression d’une neutralité active et solidaire.

En effet, la guerre franco-allemande marque une étape décisive pour l’or- ganisation, qui n’avait jusqu’alors que peu de moyens d’action et de faibles ramifications cantonales: dès le début des hostilités en 1870, une vingtaine de sections locales se constituent, faisant connaître plus largement les principes d’Henry Dunant. Le succès de l’interne- ment des «Bourbakis» repose finalement sur une alchimie subtile mêlant valeurs humanitaires et sens du dévouement.

Aujourd’hui encore, la CRS ne pour- rait mener à bien ses nombreux défis à l’échelle tant nationale qu’internatio- nale sans le concours d’un solide réseau de bénévoles.

histoire.redcross.ch/bourbaki À DÉCOUVRIR: LE PANORAMA BOURBAKI, À LUCERNE Le peintre Edouard Castres a assisté comme secouriste bénévole de la CRS à l’arrivée des «Bour- bakis» aux Verrières. En 1881, il en a tiré un panorama circulaire de 112 mètres de long sur 10 de haut, conservé aujourd’hui dans un bâtiment classé sur la Löwenplatz, à Lucerne. Horaires d’ouverture et informations complémentaires:

bourbakipanorama.ch

À PROPOS

La solidarité de la

population alimente moult récits et anecdotes.

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18 Humanité 1/2021

ARRIÈRE-PLAN

Une disponibilité record

Le Service Croix-Rouge pendant la pandémie

Pendant les deux guerres mondiales, les infirmières avaient l’obligation d’accomplir le Ser- vice Croix-Rouge (SCR) pour leur pays. Depuis 1974, les personnels soignants l’effectuent volontairement. En contrepartie, les membres du SCR suivent une formation militaire et sont ainsi préparés à fournir le meilleur appui possible à l’armée suisse. Comme aujourd’hui, en pleine pandémie.

TEXTE: TANJA REUSSER

L

’appointé SCR Livia Amsler, 23 ans, effectue depuis mi-janvier son service d’appui au centre médical de l’armée (MZR), à Thoune. «J’apprends ici beau- coup d’aspects pratiques qui ne sont pas enseignés à la fac.» L’étudiante en médecine profite de l’expérience de sa camarade, l’assistante médicale Seline Recktenwald. Effectuer une prise de sang, mesurer la saturation en oxygène ou en- core prendre la température corporelle ou la pression artérielle: ces gestes n’ont plus de secret pour l’appointé Recktenwald.

Et c’est avec la même facilité qu’elle prend en charge les patients du MZR, des hommes pour la plupart. Son assurance au féminin est contagieuse, même au cours des premières semaines, lorsqu’elle apprend aux recrues inexpérimentées à poser une perfusion. Car il y a souvent de

la crainte, la cheffe du SCR Gisela Rütti en est bien consciente: «Il n’est pas facile de piquer un collègue. Les jeunes hommes sont plus prompts à l’admettre et à po- ser des questions devant une femme.»

Cette confiance est un atout, y compris en pleine pandémie, quand les femmes du SCR effectuent le prélèvement chez les nouvelles recrues et aident à prendre en charge les soldats malades en isole- ment. A l’heure du coronavirus, l’enga- gement des membres du SCR est plus essentiel que jamais. Mais les femmes du SCR ne seraient-elles pas plus utiles à leur poste au sein du système de santé? Gise- la Rütti dément: «L’an passé, nous avons recouru seulement à des membres qui avaient des disponibilités: des étudiantes en médecine ou des femmes concernées par le report des traitements non urgents

pendant la première vague.» La mobilisa- tion aurait même évité à certaines d’être mises en chômage partiel.

Gisela Rütti a pris la tête du SCR le 1er juin 2020. «Je me suis lancée avec enthou- siasme, mais aussi tout le respect dû à mes nouvelles fonctions. Ce respect, je ne veux le perdre sous aucun prétexte, car il rend meilleur.» Elle se souvient de sa décision de rejoindre le SCR en 1996, encore étudiante en école d’infirmière:

«Je voulais être prête à aider en cas d’ur- gence. Aujourd’hui encore, c’est la prin- cipale motivation des membres du SCR.

Je n’ai donc pas été surprise par le dé- vouement des camarades. Elles ont ac- cepté sans hésiter, malgré des situations parfois difficiles sur le plan privé, même celles qui ont dû organiser une solution de garde.» Une disponibilité qui sert la société tout entière. Gisela Rütti rappelle Depuis bientôt un

an, le SCR aide à tester au corona- virus l’ensemble des militaires lors de leur entrée en service.

Mère d’une fille de 18 ans, le colonel SCR Gisela Rütti vit à Malters.

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ARRIÈRE-PLAN

Centrale de gestion Renfort Santé dans le canton de Vaud

Le canton de Vaud a mandaté la Croix- Rouge vaudoise pour créer et gérer une centrale destinée à trouver les renforts dont les structures de santé ont besoin.

Les personnes ayant suivi une forma- tion dans la santé, de même que celles disposées à renforcer les équipes dans d’autres domaines (administration, cuisine, etc.) peuvent s’annoncer au- près de la Croix-Rouge vaudoise pour des missions temporaires. La centrale de gestion veille à ce que les établisse- ments demandeurs trouvent les profils qu’il leur faut.

essen + mehr à Lucerne

Dans le cadre de son action essen + mehr lancée pendant la pandémie du Co- vid-19, la CRS Canton de Lucerne dis- tribue une fois par mois des sacs de denrées alimentaires à des personnes dans le besoin. «Nous n’avions pas prévu une telle demande», confie Eri- ca Züst, sa directrice. Parce que de lon- gues files se formaient au moment de

la distribution et suite à l’interdiction de rassemblement, les marchandises sont déposées depuis décembre par des bénévoles devant la porte des bé- néficiaires.

Le service des transports Croix-Rouge est là pour les groupes à risque

Depuis le début de la pandémie, il est difficile de se déplacer pour les plus vulnérables, notamment ceux relevant des groupes à risque. Moyennant une

Une aide régionale sur mesure

Crise du coronavirus en Suisse

En ces temps difficiles, si les prestations de la CRS sont plus que jamais essentielles, elles doivent parfois être adaptées du jour au lendemain. Parfaitement au fait des réalités de leur région, les 24 associations cantonales de la Croix-Rouge disposent des ré- seaux nécessaires pour fournir un soutien rapide aux personnes en détresse. Plusieurs initiatives ont vu le jour qui épousent au plus près les besoins spécifiques des plus vulnérables dans les différents cantons.

TEXTE: URSULA LUDER ET EVELYNE MONNAY

somme modique, les bénévoles du service des transports Croix-Rouge les conduisent, ainsi que les personnes à mobilité réduite, à leurs rendez-vous médicaux. En toute sécurité et dans le respect du plan de protection.

11,5 millions de francs d’aide immédiate

En général, la pauvreté se manifeste en différé. Les personnes concernées cherchent d’abord à réduire leurs dépenses. Avec la crise du Covid-19, beaucoup de ménages ont été privés d’un coup d’une partie de leurs reve- nus. L’an dernier, ils ont pu déposer une demande de soutien auprès de la Croix-Rouge de leur région. D’avril à décembre 2020, l’aide financière immédiate mise en place par la Croix- Rouge suisse a bénéficié à 14 000 per- sonnes pour un total de 11,5 millions de francs. L’argent a surtout servi à ré- gler des loyers ou des frais de santé. Un dispositif mis sur pied grâce à la Chaîne du Bonheur et à la générosité d’acteurs économiques et de particuliers.

redcross.ch/fr/coronavirus

Un exemple d’aide dans les régions:

à travers l’action essen + mehr, la CRS Canton de Lucerne livre chaque mois un sac de courses bien rempli aux mé- nages modestes.

par ailleurs que «l’appartenance à la Croix-Rouge est aujourd’hui encore un argument de poids pour attirer le per- sonnel de santé au SCR». C’est ainsi que le service sanitaire de l’armée s’enrichit de jeunes talents. De leur côté, les re- crues apprennent beaucoup, y compris sur le plan professionnel. «Moi-même, en tant qu’infirmière, c’est seulement au sein de l’armée que j’ai appris à pro- diguer les premiers secours et à soigner

avec les moyens du bord, loin de l’hô- pital.» Ce sont presque exclusivement des femmes d’une vingtaine d’années, titulaires d’une formation initiale dans le secteur de la santé qui se tournent vers le SCR. Les hommes, ASSC ou as- sistants médicaux, font encore figure d’exception. «A l’avenir, j’aimerais que le SCR compte plus de représentants masculins. Et que l’on continue à saluer notre engagement en tant que minori-

té au sein de l’armée.» Le colonel Rüt- ti s’y emploie au quotidien. Toujours pleine d’énergie, elle tire en ces termes le bilan de ses six premiers mois aux commandes: «Nous avons prouvé que nous répondons présent quand il le faut. Je suis très fière des 260 membres du SCR, qui font montre d’un dévoue- ment et d’un professionnalisme excep- tionnels!»

rkd-scr.ch

© Monika Flückiger

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Allianz Suisse soutient le Service des transports de la Croix-Rouge.

L’année dernière, quelque 7200 chauffeurs bénévoles ont parcouru plus de 18 800 000 kilomètres transportant 62 400 passagers.

NOUS VOUS ACCOMPAGNONS

LE COURAGE

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LEs AUTRES

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EN BREF

ont tellement perdu dans cette crise.»

ont tellement perdu dans cette crise.»

Outre ces défis, l’année qui s’ouvre ap- Outre ces défis, l’année qui s’ouvre ap- porte son lot de changements sur le porte son lot de changements sur le plan privé. En janvier, la sénatrice est plan privé. En janvier, la sénatrice est devenue maman.

devenue maman.

dialogue.redcross.ch

■ Selon des études, au moins 40% des Selon des études, au moins 40% des réfugiés souffrent de troubles post-trau- réfugiés souffrent de troubles post-trau- matiques. Mais beaucoup n’ont pas ac- matiques. Mais beaucoup n’ont pas ac- cès à une psychothérapie. La barrière de cès à une psychothérapie. La barrière de la langue constitue souvent un obsta- la langue constitue souvent un obsta- cle infranchissable, car, dans la plupart cle infranchissable, car, dans la plupart des cantons, les coûts d’interprétariat des cantons, les coûts d’interprétariat ne sont pas financés par le système de ne sont pas financés par le système de santé. Or le recours à un interprète com- santé. Or le recours à un interprète com- munautaire est essentiel au succès thé- munautaire est essentiel au succès thé- rapeutique. D’où, lors de la Conférence rapeutique. D’où, lors de la Conférence

L’interprète, clé dans le succès thérapeutique

nationale du groupement

nationale du groupement Support for Support for Torture Victims

Torture Victims, la formulation d’une ré-, la formulation d’une ré- solution à l’appui de l’institutionnalisa- solution à l’appui de l’institutionnalisa- tion d’une telle pratique. Le financement tion d’une telle pratique. Le financement de l’interprétariat par le système de san- de l’interprétariat par le système de san- té serait dans l’intérêt de tous: plus rapi- té serait dans l’intérêt de tous: plus rapi- dement prises en charge, les séquelles dement prises en charge, les séquelles traumatiques évolueraient moins sou- traumatiques évolueraient moins sou- vent vers la chronicité, ce qui épargnerait vent vers la chronicité, ce qui épargnerait des coûts ultérieurs à la société.

des coûts ultérieurs à la société.

redcross.ch/interpretation-fr

Séismes en Croatie

■ La Croatie a été frappée par une sé- La Croatie a été frappée par une sé- rie de tremblements de terre dont le rie de tremblements de terre dont le plus puissant, d’une magnitude de 6,4, plus puissant, d’une magnitude de 6,4, a causé de graves dégâts le 30 décembre a causé de graves dégâts le 30 décembre 2020. L’épicentre était situé à une cin- 2020. L’épicentre était situé à une cin- quantaine de kilomètres au sud de la quantaine de kilomètres au sud de la capitale Zagreb. A Petrinja et dans les capitale Zagreb. A Petrinja et dans les environs, des milliers de bâtiments ont environs, des milliers de bâtiments ont été détruits ou endommagés au point été détruits ou endommagés au point d’être inhabitables. Le séisme a fait sept d’être inhabitables. Le séisme a fait sept victimes et des dizaines de blessés. Plus victimes et des dizaines de blessés. Plus de 600 collaborateurs et bénévoles de la de 600 collaborateurs et bénévoles de la Croix-Rouge croate sont intervenus sans Croix-Rouge croate sont intervenus sans tarder, participant aux opérations de tarder, participant aux opérations de sauvetage, prodiguant les premiers se- sauvetage, prodiguant les premiers se- cours et montant des tentes. Vivres, eau, cours et montant des tentes. Vivres, eau, thé chaud, vestes et couvertures ont thé chaud, vestes et couvertures ont été distribués aux sans-abris. Les dégâts été distribués aux sans-abris. Les dégâts sont immenses, l’aide humanitaire sera sont immenses, l’aide humanitaire sera nécessaire longtemps encore. Les dons nécessaire longtemps encore. Les dons collectés par la CRS en faveur des sinis- collectés par la CRS en faveur des sinis- trés (mention «Séismes Croatie») sont trés (mention «Séismes Croatie») sont reversés à la Croix-Rouge croate.

reversés à la Croix-Rouge croate.

■ A l’automne 2019, Johanna Gapany, A l’automne 2019, Johanna Gapany, 32 ans, créait la sensation en devenant 32 ans, créait la sensation en devenant la plus jeune sénatrice de l’histoire la plus jeune sénatrice de l’histoire suisse, après avoir gravi les échelons suisse, après avoir gravi les échelons de la politique au niveau communal de la politique au niveau communal et cantonal. La conseillère aux Etats et cantonal. La conseillère aux Etats fribourgeoise, ancienne responsable fribourgeoise, ancienne responsable de projet à l’hôpital Daler, acceptait de projet à l’hôpital Daler, acceptait dans la foulée la coprésidence de l’in- dans la foulée la coprésidence de l’in- tergroupe parlementaire Croix-Rouge:

tergroupe parlementaire Croix-Rouge:

«L’encouragement à rester ou devenir

«L’encouragement à rester ou devenir autonome, la promotion de la santé, le autonome, la promotion de la santé, le soutien lors de crises: ces engagements soutien lors de crises: ces engagements de la CRS, je tiens à les porter au Par- de la CRS, je tiens à les porter au Par- lement.» L’année 2021 s’annonce char- lement.» L’année 2021 s’annonce char- gée. Les conséquences de la pandémie gée. Les conséquences de la pandémie seront à l’agenda des commissions de seront à l’agenda des commissions de la santé, des finances et de l’éduca- la santé, des finances et de l’éduca- tion dont elle est membre: «Il s’agit de tion dont elle est membre: «Il s’agit de rendre l’avenir possible, de retrouver rendre l’avenir possible, de retrouver toutes nos libertés et de donner à nou- toutes nos libertés et de donner à nou- veau des perspectives à tous ceux qui veau des perspectives à tous ceux qui

Les valeurs de la Croix-Rouge au Parlement

Montrer la réalité

■ Avec neuf autres organisations ac- Avec neuf autres organisations ac- tives dans le développement, la Croix- tives dans le développement, la Croix- Rouge suisse s’engage, à travers un Rouge suisse s’engage, à travers un manifeste, en faveur d’une communi- manifeste, en faveur d’une communi- cation responsable. Ce document s’ar- cation responsable. Ce document s’ar- ticule autour de sept lignes directrices, ticule autour de sept lignes directrices, qui concrétisent les normes ZEWO. Il qui concrétisent les normes ZEWO. Il s’agit notamment de transmettre une s’agit notamment de transmettre une image authentique et réelle de la si- image authentique et réelle de la si- tuation sur le terrain et de garantir le tuation sur le terrain et de garantir le respect et la dignité des populations du respect et la dignité des populations du Sud, auxquelles la parole doit être don- Sud, auxquelles la parole doit être don- née autant que possible. Le manifeste née autant que possible. Le manifeste a été élaboré par le groupe de plai- a été élaboré par le groupe de plai- doyer

doyer Alliance SudAlliance Sud et ses organisations et ses organisations membres et partenaires.

membres et partenaires.

redcross.ch/manifest-iza

© IFRC Foto: zVg

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