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13 étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild = Treize étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild

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Academic year: 2021

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(1)

R EFLETS DU VALAIS

WALLIS IM BILD

O cto bre 1986 N° 10 3 6 e année Le n u m é ro Fr. 4 . 5 0 O ktober 1986 Nr. 10 36. J a h r Exempla r Fr. 4 . 5 0

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par plus de 170 km/h en pointe et par un couple élevé à bas régime. De quoi retrouver le plaisir de conduire. Vous voulez enfin joindre l'utile à l'agréable et goûter à une nouvelle form e de liberté? Venez essayer l’Alfa 33 4x4 Giardinetta! Alfa 33 4 x 4 Giardinetta, 1,51/95 ch Alfa 33 4x4,1,5 l/9 5 c h Conditions intéres­ santes de leasing. 6 ans de garantie contre la corrosion.

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(4)

Une radette... et la fête s'installe

D’origine valaisanne et de tradition fort ancienne, la raclette est une nourriture noble et primitive qui rap­ proche les convives au­ tour d'un four où les respectables pièces de fromages s’amenui­ sent sous la caresse de la flamme. Cette manière d'apprêter le fromage est l’apanage de la fête: ces moments qui font pétiller le feu et les pendant que le vin coule

yeux et que

le temps s’arrête entre gens de bonne com­ pagnie. Alors le bon fro­ mage, fragile croissant de lune, s’attendrit, se dore et se rissole avant de glisser en de suc­

culentes coulées crémeuses sur l’as­

siette. La raclette, une fête? Une of­ frande valaisanne. Mais seulement avec du véritable fromage à raclette valaisan.

L'authenticité est garantie par le marquage de chaque pièce:

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Gastronomie

AU T A C O T

B L U C H E / M O N T A N A

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S p é cia lité s libanaises sur com m ande

C ouscous chaque m ardi

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au sanglier

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1 kg de ra g o û t de sanglier ou de civet de sanglier sans os, 1 cuillère d'huile. 2 cuillères à café de paprika, poivre, sel, 1 cuillère de m outarde Thom y m i- forte, I-V/ 2 kg de choucroute dié té ti­

que, 1 cuillère à café de cumin, quel­ ques grains de genièvre, V/ 2 dl de vin

blanc. V/ 2 d l de bouillon, V/ 2 d l de crème.

M arinade:

3 d l de vin rouge, 1 d l de vinaigre de vin rouge Thomy, 1 oignon, 1 gousse d'ail, 1 feuille de laurier, quelques grains de genièvre, thym , quelques grains de poivre.

P réparation:

Préparer la m arinade e t y laisser m ari­ ner la viande pendant 3 jours. Ensuite bien égoutter les m orceaux de viande e t les faire revenir de toutes parts dans l'h u ile chaude. Saupoudrer de paprika e t de poivre, saler e t bien badigeonner de m outarde Thomy. A jo u te r la chou­ croute, faire revenir le to u t e t parsem er de cum in e t de genièvre. M o u ille r de vin blanc e t de bouillon e t faire m ijo te r à couvert pendant 1 heure. Pour finir, ajouter la crème, brasser délicatem ent en fa isa n t réchauffer le tout.

S ervir des pom m es de terre à l'anglaise en accompagnem ent.

Chaîne des G ourm ets

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S ta tio n inférieure de la télécabine

(9)

Tables à retenir

Curiosités à découvrir

V E R B I E R M A R T I G N Y R A V O I R E C H A R R A T S A X O N S A I L L O N C H A M O S O N B I N I I / S A V I È S E E U S E I G N E S I O N S I E R R E V E Y R A S / S I E R R E K I P P E L BRI G B R E I T E N S I M P L O N - D O R F R I E D - B R I G H ô te l-C a fé -R e s ta u ra n t V e rlu isa n t Hôtel du G rand-Q uai

M o te l-R e s ta u ra n t T ransalpin Hôtel de Ravoire Relais du Vig n o b le Casino de Saxon Relais de la Sarvaz B ains-de-S aillon La C olline-aux-O iseaux Restaurant Tip-Top R esta u ra n t Le Chalet H ô te l-C a fé -R e s tau ra n t des Pyram ides Hôtel de la Channe Au Coup de Fusil Café de Genève

{Cave valaisanne)

R esta u ra n t Treize Etoiles Relais du Château de Villa R esta u ra n t de La N o b le-C ontrée P e n sio n -R esta u ran t B ietschhorn Hotel du Pont

H otel Channa

R e sta u ra n t Taverne, B re ite n -M ô re l H o te l-R e s ta u ra n t Grina R e sta u ra n t Z ur M ühle M A R T I G N Y S I O N S I E R R E M a n o ir de la Ville 2 8 s e p te m b re - 2 no ve m b re N ouvelles te ndances dans la c é ra m iq u e co n te m p o ra in e Du m ardi au d im a n c h e de 14 à 18 h A n tiq u ité s René Bonvin,

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ETOILES

M ensuel: octobre 1986

C onseil de publication:

F o n d ate u r: E dm ond Gay, Pully. Président: J a c q u e s Guhl, Sion. M em bres: Christine A ym on, artiste- peintre, V érossaz; C h a n ta i Balet, avocate, Sion; Aubin Balm er, o p h ­ talm ologue, Sion; M arc-A ndré Ber- claz, industriel, Sierre; Ami Delaloye, urbaniste, M artigny; X avier Furrer, architecte, Viège; Michèle Giova- nola, déléguée culturelle, M onthey; Gottlieb G untern, psychiatre, Brigue; R oger Pecorini, chimiste, Vouvry; Jean -Jacq u es Zuber, journaliste, Ver- corin ; Michel Zufferey, architecte, Sierre, O rg an e officiel de l’O rdre de la C h a n n e Editeur: G eorges Pillet R éd a cteu r en ch ef: Félix Carruzzo

S e créta ria t de rédaction:

A venue de la G are 19 C ase postale 171 1920 Martigny 1 Tél. 0 2 6 / 2 2 0 5 2 P h o to g r a p h e s: O sw ald R uppen, T h o m a s A n d en m atten S e r v ic e d es an n o n ces:

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12 mois Fr.s. 5 5 .-; é tran g er Fr.s. 6 5 - Elégant classeur à tringles blanc, p o u r 12 n u m é ro s Fr.s. 1 5

-O nt collab oré à c e numéro:

Ariane Alter, Egidio Anchisi, Brigitte Biderbost, Jean-M arc Biner, F ra n ­ çoise Bruttin-de Preux, B ernard Cret- taz, D épartem ent de l’instruction p u ­ blique, X anthe FitzPatrick, Pietro Giglio, Charles Gobelet, Lieselotte Kauertz, Stefan Lagger, Inès Mengis, Edouard Morand, Françoise Nicollier, Lucien Porchet, W alter R uppen, Jean- Marc Theytaz, Pascal Thurre, Liliane Varone, Michel Veuthey, Gaby Zryd. La reproduction de textes ou d ’illus­ trations est soum ise à autorisation d e la rédaction.

C ouverture: Affiche de H ans Erni- p o u r les C h am p io n n ats du m onde d e C rans-M ontana.

Oh, la vigne!

S erait-ce la fin des jo u rs h e u r e u x d a n s le vignoble v ala isa n ? Un g ra n d c o m m e rc e d e vins s’est écro u lé san s q u e l’on puisse savoir quelle est, d a n s sa d éroute, la juste p a r t des e rreu rs h u m a in e s et celle du poids des stocks créés p a r u n e p ro d u c tio n surabondante. Mais la p e u r rè g n e e n tre R a ro g n e et Martigny.

S erait-ce la fin d ’u n m o d e de cu ltu re faisant tro p a v e u g lé m e n t appel a u x ressources de la te c h n iq u e et de la chimie agricoles? La vigne valaisanne, dit-on, est la plus p rod uctive a u m ond e. Mais la plus co û te u se aussi. Elle croît s u r u n e terre d e v e n u e tro p ch è re parce q u ’elle a perm is des v e n d a n g e s d ’or.

S erait-ce la fin d ’u n systèm e de com m ercialisation vivant sur des positions acquises, ig n o ran t les variations d ’h abitud es et de g o ût des c o n s o m m a te u r s ?

S era it-o n arrivé à la limite de la pro tection q u e la loi sur l’agriculture p e u t ac co rd e r a u v ig n e ro n ? Celui-ci peut-il to u jo u rs c o m p te r sur la bienveillance d u p e u p le suisse à l’é g a rd d e ses terriens les plus e n ra c in é s?

«Treize Etoiles» ne v eu t p a s ig no rer ces questio n s qui préoccupent ta n t de Valaisans. Q u a n d les v e n d a n g e s s e ro n t to u tes rentrées, pesées, son d ée s et q u e les d o n n é e s nouvelles du m a rc h é des vins sero n t co n nu es, n o u s d e m a n d e ro n s à ceux qui sa v e n t et à ceux qui on t des idées de n o us d o n n e r leurs réponses.

P o u r cette fois n o u s n o u s c o n te n to n s d e p ré s e n te r les élé m e n ts du fu tu r m u sé e de la vigne et du vin. P o u r m o n tre r q u e la vigne d ’hier fut différente de celle d ’a u jo u rd ’hui; p o u r s u g g érer q u e d e m a in elle a u r a e n c o re u n a u tre visage.

(11)

SOMMAIRE

Editorial

8

Choix culturels

Mémento culturel - Kulturmemento

10

Musique

12

Notre patrimoine culturel

12

Un concert événem ent

14

Vigne et vin, Wein und R ebe

16

D er Baum und d e r Affenkönig

L 'arbre et le roi d es singes

20

A ndré Donnet à l’honneur

24

Sport, tourism e

Un centre d e m édecine du sport

25

Ski valdôtain-valaisan

28

Téléveysonnaz fête ses vingt-cinq ans

30

Nature

Hommage aux moutons

34

Myxomycètes, champignons inférieurs

36

Fouillis

38

Sport, tourisme

La fièvre sur le Haut-Plateau

39

Therm al w ater + sport = L eu k erb ad

44

Schlagzeilen

45

D e notre terre

Grimentz, village d'accueil; ami, viens dans ma cave

46

R e p è r e s d ’information

Potins valaisans - Am Rande verm erkt

48

Le bloc-notes d e Pascal Thurre

49

Vu d e Berne et d e G enève

52

D étente

Lettres - Sur les p as d e Rilke

53

Mots croisés

55

(12)

P U B L I É P A R L E C O N S E I L V A L A I S A N D E L A C U L T U R E E T 1 3 É T O I L E S

MEMENTO \\[7~ KULTUR —

CULTUREL M i MEMEJVTO

M IT T EIL UNG D E S WALLISER K U L T U R R A T E S U. DER Z E IT S C H R IF T 13 ÉTO IL E S

Rencontres-Conférences

Tagungen - Vorträge

I SIE RRE I

C iném a Bourg

V enise, Floren ce et R om e

p ar Guy T hom as -1 7 novembre, 20 h 30

I SIO N I

Ecole m é n ag ère du S a c ré -C œ u r

G a stron om ie: Les poisson s

avec Michel de K alberm atten 4, 11, 18 novem bre, 19 h Foyer Saint-G uérin

T h é o lo g ie : L’E uch aristie

a p p ro ch e biblique et théologique, p a r Marie-Christine V aran e 6, 13, 20 et 27 novem bre, 20 h A ula du Collège des Creusets

Cinq m illiards d ’h o m m e s dans un v a is se a u

avec Albert Jacq u ard , généticien 6 novembre, 20 h 30

P etit-C hasseur 39

Jeu, jou ets et lu d oth èq u e

avec A nne Librecht I I novembre, 20 h 30

B iologie: L’é v o lutio n h u m a in e

1. Origine de l’h o m m e 2. De l’au stralo p ith èq u e à

l’h o m o sapiens - avec Ja n in e Digout 13 et 20 novem bre, 20 h

P h ilo so p h ie : M arxism e et religion

avec Léonce M athey 19 et 26 novem bre, 20 h Collège de la P lan ta

La p h ilo s o p h ie analytique

sém inaire avec A ndré de Murait 28 novem bre, 17 h 30 C iném a Lux

V enise, Florence et R om e

par Guy T hom as -1 8 novembre, 20 h 30

I MART1GNY |

C iném a Etoile

V enise, Florence et R om e

p a r Guy T hom as - 24 novembre, 20 h 30

1 SAINT-M AUR IC E |

Collège

P h il o s o p h ie et h istoire

cours-sém inaire, avec Pierre Dubuis 6, 13 et 20 novem bre, 18 h

I M O N TH E Y I

C iném a M onthéolo

V enise, Floren ce et R om e

par Guy T hom as - 25 novembre, 20 h 30

Poésie - Chanson

Gedichte - Lieder

I BRIG 1

K ellertheater

J a c o b S tick elb erger

Der B erner T ro u b a d o u r singt 7. N ovem ber, 20.30 U hr

I SIO N I

Petithéâtre

J a cso , rêves de guitare

8 novembre, 20 h 30 Petithéâtre

C olette, l’Envers du music-hall

22 novembre, 20 h 30

I m a r t i g n y]

C aves du M anoir

J a cso , rêves de guitare

6 novembre, 20 h 30

Didier Odieu

13 novembre, 20 h 30

S a p h o

20 novembre, 20 h 30

Patricia Lai, chansons

27 novembre, 20 h 30

Musique - Danse

Musik - Tanz

I GLIS 1

Pfarrkirche

O ctuor V o ca l von Sitten

Leitung: François-Xavier A m herdt 13. N ovem ber, 20.30 U hr

W allfahrtskirche

W alliser K a m m e r c h o r und O berw alliser S in f o n ie o r c h e s t e r

Leitung: E ugen Meier W erke von Liszt, P oulenc u nd B eethoven - 23. N ovem ber, 20.30 Uhr

I SIE RRE I

Hôtel de Ville

Erato Q uartett (Bale)

5 novembre, 20 h 30 La S acoche R o ck - 14 novembre, 20 h 30 Hôtel de Ville E n sem b le de m u siq u e c o n te m p o r a in e de S alzb ou rg Dir. K. Agger Œ u v r e s de P. Boulez et P. Mariétan 17 novembre, 20 h 30

Eglise Sainte-C atherine

Y v a n Rebroff

avec la participation de la C h a n so n du R hône - 24 novembre, 20 h 30

1 SIO N I

T h éâtre de Valére

F e stiv a l Strings de Lucerne

Dir. R. B au m g a rtn e r - 5 novem bre, 20 h Eglise Saint-T héodule

O ctuor v o c a l de Sion

Dir. François-X avier A m herdt 14 novembre, 20 h 30 T h éâtre de V alére O péra de quatre so u s 26 novem bre, 20 h I B R A M O I S 1 Eglise paroissiale O ctuor v o ca l de Sion

Dir. François-X avier A m h erd t 16 novembre, 20 h 30

I MA RTIGNY |

F ondation G ianadda

Les plus belles m é lo d ie s de Glenn Miller, B en n y G oodm ann, C ount B a sic a v e c le D R S B and de Zurich 18 novem bre, 20 h 15 F ondation G ianadda C a m era ta de Berne Dir. T h o m a s Fueri

Πu v r e s de Pergolesi, H aendel, Mozart, Bellini, Tchaikovski et Albinoni 29 novem bre, 20 h 15

I SAINT-M AUR IC E |

Salle du Collège

O r ch estre de C ha m b re d e la P h il h a r m o n ie de Prague

Dir. Petr. S k vor - 11 novembre, 20 h 30

I M O N T H E Y I

Eglise paroissiale

O ctuor v o c a l de Sion

Dir. François-X avier A m h erd t 15 novem bre, 20 h 30

Théâtre - Cinéma

Theater - Filme

I BRIG [

K ellertheater

Peter und der Wolf

K ulturm ühle Lützelflüh 12. N ovember, 14 u nd 16 Uhr

Tilt, Zero T h e a te r Paris

13. N ovem ber, 20.30 U hr

Mit der F a u st in s o ffen e M esser

von A ugusto Boal T h eater 58, Zürich 28. N ovem ber, 20.30 U hr

(13)

1 SION I T h éâtre de Valére

A ntigone, de Sophocle

par le T h éâtre P opulaire R o m an d 14 novem bre, 20 h

Petithéâtre

M amm a, p a r le T h éâtre d’Argilla

29 novembre, 20 h 30

1 MA RTIGNyI M a n o i r

Trio, de K ado Kostzer

par le T h éâtre du Dé 8 novembre, 20 h 30

I VÉROSSAZ 1 A u V er à Soir

Trio, de K ado Kostzer

par le T h éâtre du Dé 28 novem bre, 20 h 15

1 M O N TH EY 1 G ran d e Salle

L’effet Glapion, d ’Audiberti

avec Brigitte Fossey, G eorges Seiler et Alain C ourivaud

18 novembre, 20 h 30

M ichel B oujenah

dans son n o u v eau o n e-m an-show 19 novembre, 20 h 30

Arts visuels

Visuelle Künste

I N A T E R S I

K unsthaus zur Linde

Richard S e e w a ld , Klaus Eberlein und R o s w ith a A s c h e

Gemälde, Z eichnungen, Grafik 0 15. N ovem ber

Gret Guntern

Aquarelle, Z eichnungen, Grafik

29. N ovem ber 1986 v 31. J a n u a r 1987 Montag bis Sam stag, 14-18 U hr Freitag, 14-21 U hr

I BRIG I Stockalperschloss

Landeskarten

0 11. N ovem ber

Montag bis Freitag, 8-12 u n d 14-19 U hr Samstag, 8-12 u nd 14-17 U hr

Klubschule Migros

Apokalypse, Malerei

Montag bis Freitag, 8-12 und 13.30-22 U hr

10. N ovem ber 0 19. D ezem ber Galerie Zur Matze

Walter W illisch

Zeichnungen, Lavis, S tec h erk u n st 22. N ovem ber 0 8. D ezem ber Walliserheimatwerk

Katzen, Kater, K ätzch en

0 Mitte N ovem ber

R-EUKERBAD [

Kulturelles Z entrum

Bilder

Täglich geöffnet von 14-18 U hr A usgenomm en S onntag und Feiertage

I SIE RRE 1 C h a te a u de Villa

G e o rg es Girard

Peintures 0 9 novem bre

M ardi-dim anche, 15-19 h

1 VERCOR 1N 1 Galerie Fontany

Hans-U li Wirz Peintures 0 16 novem bre Lundi-samedi, 10-12 et 14-18 h D im anche, 14-17 h 30 I SION 1 Maison de la Diète Edward Rush Huiles, aquarelles 0 23 novem bre M ardi-dim anche, 14-18 h Eglise des Jésuites

Form e co n structive, a s p e c t s de l’art g éo m étriq u e

0 30 novem bre

M ardi-dim anche, 14-18 h Ecole-club Migros

P a tc h w o r k s

Réalisations de R uth-S im one J a q u e s et Odile V erdon

12 novem bre 1986 0 14 janvier 1987 Lundi-vendredi, 8-12 et 13.30-18 h 1 LEYTRON I A ncienne église

Kurt von B a llm o o s Peintures 0 8 novem bre M ardi-dim anche, 17-21 h 1 MA RTIGNY | Ecole-club Migros D e ssin s de Martigny

S anguines et gravures s u r miroir de N arcisse C ach at

0 5 décem bre

Lundi-vendredi, 8-12 et 13.30-22 h Fondation G ianadda

A lb erto G ia co m etti

Sculptures, huiles et dessins 0 2 novem bre

T ous les jours, 10-20 h

Egon S c h ie l e , G ustav Klimt

Dessins, aquarelles

8 n ovem bre 1986 0 25 janvier 1987 T ous les jours, 10-19 h

M anoir K e c s k e m e t Group C éram ique 0 2 novem bre M ardi-dim anche, 14-18 h Fondation Louis-Moret V a s la v M arkevitsch Peintures

16 n ovem bre 0 30 novem bre M ardi-dim anche, 14-18 h Galerie S u p ersax o Didi B ad er T echniques mixtes 16 novem bre M ichel M oos Huiles

20 novem bre 0 13 décem bre M ardi-samedi, 14-18 h

Une m ystérieuse

fascination

Q u an d l’a u to m n e lum ineux bascule vers l’hiver, q u a n d la nuit tom be de plus en plus tôt, q u a n d le th e rm o m è tre d e s­ cend c h a q u e soir un peu plus, q u a n d routes et chem ins se m e tte n t à briller de reflets glacés p ro m etteu rs de chutes, no u s n ’av ons guère envie de sortir le soir.

Les pro g ram m es de radio et de télévi­ sion, ap rès la tragique banalité de leur propositions estivales, retrouvent un p eu plus d ’exigences qualitatives, re n ­ forçant notre envie de nous installer cal­ m e m e n t p o u r les dernières heures du jour.

C ’est p o u rta n t la saison où les activités vespérales se multiplient. Les v e n d a n ­ ges passées, les sociétés musicales et les tro u p es th é âtrales accélèrent le rythm e de leurs répétitions. Et le m é m en to q u ’a cco m p ag n en t ces lignes révèle un b ru sq u e accroissem ent des offres c u ltu ­ relles.

N ’est-elle p a s paradoxale, cette reprise n o ctu rn e de la vie artistique et musicale, des cours et des conférences, des sp ec­ tacles et des rencontres de to u t genre? Pourquoi, p a r exem ple, irais-je écouter tel concert d an s u n e salle aux sièges durs, avec le risque m ultiform e d ’u ne to u x à gauche, d’un p apier de bonbon à droite, d ’un long crân e -p a ra v e n t installé d ev an t m oi? P ou rq u o i ne p as m e c o n ten ter de construire chez moi le p r o ­ g ram m e de m o n choix, avec les in ter­ prétations te c h n iq u em en t aseptisées du d ernier disque p a ru ?

La logique, h eu reu sem en t, n ’est pas seule en cause. Et si les universités p o ­ pulaires, les salles de concert, les éco- les-clubs, les locaux de répétition, les th é âtres et les ciném as n o u s attirent de leur ch arm e mystérieux, nous incitant à braver les risques et les désagrém ents d e l’hiver to u t proche, c’est bien parce q u ’a u delà du confort physique et cu ltu ­ rel, il y a d an s toutes ces activités la p ré ­ sence d ’au tres êtres hum ains, vibrant avec nous d ’un e m ê m e joie, c o m m u ­ niant d an s cette étran g e a tm o sp h ère q u ’u n créateur, il y a 10,100, 300 ans, a fait germ er à notre intention.

Alors, b onne saison à tous les a m ateu rs de culture et de rencontres hum aines!

M i c h e l V e u th ey

A nnoncez p a r écrit toutes vos manifestations culturelles et folkloriques pour le 10 du mois de parution, à l’adresse suivante:

M émento culturel DIP, Service administratif, Planta 3, 1950 Sion

(14)

Notre patrimoine culturel

MUSIQUE

P èlerin age lisztien au T h éâtre de

Valére, à Sion, le 7 septem bre 1986. A nnée Liszt oblige! Christian Favre a choisi p o u r son récital le prem ier recueil des A n n é e s d e Pèlerinage, consacré à la Suisse. Ces pièces poétiques, d ’inspiration inégale, écri­ tes sans intention descriptive au gré de la fantaisie du com positeur, sont ra re m e n t interprétées d a n s leur in té­ gralité. Brèves, sorte d ’im provisa­ tions maîtrisées, elles sont u n e su c ­ cession d ’im pulsions sensorielles, d ’ém otions, de perceptions subtiles. La voix de la n a tu re y est o m n ip ré­ sente.

C. F avre en restitue le climat avec élan et sobriété. S a vive sensibilité lui p erm et de d o n n e r à ch acu n e son a tm o sp h ère évocatrice. Evitant le m orcellem ent de l’exécution il c o n ­ duit son interprétation d a n s une c o n stan te progression, lui conférant unité et cohérence. S on to u c h er clair e t velouté fait merveille d an s les p h rases expressives, su rto u t d an s la tessiture m édiane. Les aigus n ’ont p as toujours le brillant souhaité, mais l’instrum ent sem ble accuser u n e fai­ blesse d a n s ce registre. T e ch n iq u e­ m e n t à l’aise, le pianiste se joue des multiples em bûches. La souplesse de son jeu et sa faculté de relaxation d o n n en t u n e g ran d e égalité sonore à ses passages «pp». C. F av re ne cède jam ais à la virtuosité gratuite et spectaculaire. Il égrène ses traits rapides avec u n relief prodigieux. «Au lac de W alenstadt», «Pastorale» (que l’on e û t souhaité plus timbrée), «Au bord d ’u n e source», «Eglogue» m e tte n t en lum ière la fluidité, la délicatesse et la tra n sp a re n c e de son toucher, alors q u e son sens d r a m a ­ tique éclate d an s «Orage». D ans la m o n u m en ta le «Vallée d ’Ober- m ann», il pétrit la p âte sonore, fait altern er om bres et lum ières d an s un souffle puissant, m ais n ’atteint pas to u t à fait la pro fo n d eu r de densité quasi pro p h étiq u e de ces pages. Belle ligne dépouillée d an s le «Mal du pays» joué de m anière im pres­ sionniste, tandis q u e «Les cloches de G enève» sont caressées p a r des m ains ailées... Des q u a tre M éphisto-

Valses com posées p a r Liszt, C. Favre

interprète celle inspirée p a r le po èm e d e L en au d an s un déploiem ent de couleurs et de timbres quasi o rc h e s­ tral. F aisant rugir to u t le clavier, il traduit avec im pétuosité et sens des c ontrastes la révolte g ro n d an t dans ce m orceau de bravoure, mais s ’a b a n d o n n e a u lyrisme expressif de la partie centrale. Victime d ’un p ro ­ g ram m e qui tient de la gageure, il sem ble s’essouffler u n p e u vers la fin. J e u n e pianiste lausannois déjà célè­ bre, C. F avre possède un a u th e n ti­ q u e te m p é ra m e n t musical. Il a le don d ’établir d ’em blée la com m unication.

Bi

Die S eh e n sw ü rd ig k e ite n unseres K antons, die m ajestätische B e r g ­ w eit und die S c h ö n h e ite n u n se ­ rer L a n d sch a ft und unserer S tä d te waren seit d e m 16. Jahr­ h u n d e rt seh r o ft G e g e n s ta n d d er graphischen Kunst.

Die B ä d e r von L eu k, die sich schon im Mittelalter gro sser B e ­ rühm theit erfreuten, g e h ö re n zu d e n O rtschaften, die am m eisten dargestellt sind. D as gleiche gilt fü r die n a h e g e le g e n e n Felslei­

tern von Albinen, die noch h e u te b estiegen w e rd e n kö n n e n . D iese schw indelerregenden Leitern w a­ ren lange die einzige direkte V er­ bindung zw ischen A lbinen und L eu ke rb a d . Die Einheim ischen fü rc h te te n sich nicht, sie selbst mit Kleinvieh zu b e n u tzen , wie dies einzelne S tich e darstellen. D a n k ihrer g rossen A u s sa g e k ra ft beim breiten Publikum, dien ten die S tich e z u r Darstellung d e s täglichen L e b e n s und sie e rz ä h ­ len uns h e u te noch von v e rg a n ­ g e n e n Zeiten.

D iese Bilder, d e re n T ech n ik en sich gleichzeitig m it d e r B u c h ­ d ru ck erku n st entw ickelten, stel­ len eine vielfältige Einheit dar. S ie bilden einen wichtigen Teil unseres Kulturerbes, d e sse n Er­ haltung uns obliegt, wie es die H a a g e r K o n v e n tio n v o m 14. Mai 1 9 5 4 fü r d e n S c h u tz d e r K ultur­ g ü te r bei b ew a ffn eten Konflikten fe s tg e le g t hat.

U n sere m K antonsbibliothekar

Dr. A n t o n Gattlen ist es nach jahrelanger A r b e it gelungen, ein G e sa m tin v en ta r d ieser Illustra­ tionen zu erstellen; es beinhaltet u ngefähr 3 0 0 0 Darstellungen, die sich über m e h r als vier Ja h r­ h u n d e rte erstrecken.

W ie je d e s K ulturgüterinventar wird die Veröffentlichung dieses K ataloges eine unentbehrliche G rundlage sein fü r d e n wirksa­ m e n S c h u tz d e r Walliser Stiche.

jm b

Les curiosités de no tre canton, les g ra n d e u rs d e nos m ontagnes, les b ea u té s de no s pay sa g es et de nos villes o n t été privilégiées p a r la g ra v u re dès le XVIe siècle. Les bains de Loèche, qui déjà au M oyen Age jouissaient d ’une g ra n d e re n o m m é e , figurent au n o m b re de ces lieux les plus représen tés. Il en va de m êm e, près de là, des célèbres échelles accro c h ées d a n s les rochers du sentier d ’Albinen q u e l’o n peut a u jo u rd ’hui e n c o re escalader. V ertigineuses à c o u p e r le souffle, elles o n t lo n g tem p s été la voie la plus directe e n tre ces deux localités. Les a u to c h to n e s ne craignaient p as de les e m p r u n ­ ter, m ê m e avec d u m e n u bétail, c o m m e le té m o ig n e n t certaines gravures.

G râ ce à leur pu issan ce d ’infor­ m ation a u p r è s d ’u n large public, les g ra v u res ra c o n taien t la vie; elles r a c o n te n t e n c o re et t o u ­ jo u rs le te m p s passé.

C es im ages, d o n t les techniques se son t d év e lo p p ées parallèle­ m e n t à celles de l’imprimerie, co nstitu en t u n riche ensemble. Elles p r é s e n te n t u n e p a r t im p o r­ ta n te de n o tre p atrim o in e cu ltu ­ rel d o n t la sa u v e g a rd e n ou s in­ c o m b e a u sens de la C onvention de La Haye, d u 14 m ai 1954, p o u r la protection des biens cul­ turels en cas de conflit arm é. Etablir u n inventaire de toutes ces illustrations - 30 0 0 environ qui s’éta le n t su r plus de qu atre siècles - a été c o m m e u n e g a ­ g e u re q u e n otre d irecteur de la Bibliothèque canto n ale, M. A n ­ toine G attlen, a su m e n e r à chef. Ainsi q u e to u t inventaire du p atrim oin e culturel, la publica­ tion de son ca talo g u e sera une b ase indispensable p o u r une protection efficace des gravures valaisannes.

P R O T E C T IO N DES B IE N S CULTURELS

Kant. Amt für

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(16)

R é p é titio n : G ilb e rt V arg a, u n e e x trê m e a tte n tio n A le x a n d r e R o u d in , la m u s iq u e v ie n t d u d e d a n s d e soi

Un concert événement

Le p r o g r a m m e s’an n o n ç a it c o m ­ m e u n e b ouffée de fraîcheur! O n

co nn aît bien l’O rc h estre de

c h a m b re de L au s a n n e . Gilbert V a rg a s ’est acquis u n e r é ­ p u tatio n enviable de chef et le palm arès im pressionnant d ’A lex­ a n d re R oudin piquait la curio ­ sité... O n était c e p e n d a n t loin de p e n s e r q u e ce co nc ert allait s ’in s­ crire c o m m e un é v é n e m e n t d an s l’histoire du Festival!

G alvanisé p a r l’au torité inspirée de son chef, l’orch estre est a t t e n ­ tif à re n d re les m oind res subtili­ tés de la partition. Le travail a été fait en profo n d eu r, rien n ’est laissé a u h asard . Les a tta q u e s so nt nettes, l’équilibre e n tre les registres est c o n s ta m m e n t p a r ­ fait. O n est co n fond u p a r ta n t d ’h o m o g é n é ité sonore, d e p r é ­ cision, de sens d u p hrasé, de la co u le u r et de la ligne m élodique.

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L’e n se m b le et la cohésion des

archettistes est re m a rq u a b le . Les souffleurs é n o n c e n t leurs motifs e n véritables orfèvres, horm is u n e a t t a q u e im précise du co r et q u e lq u e s faiblesses du hautbois. Le co r anglais et la flûte so nt de to u t p re m ie r ordre. Excellents aussi, la clarinette et le cor! Le chef a su m otiver su ffisam ­ m e n t les musiciens d o n t la p e r ­ ception de l’œ u v r e et l’e n g a g e ­ m e n t total tra n s c e n d e n t c h a q u e exécution.

R é p u té c o m m e l’un des m eil­ leurs orc h estres d e c h a m b re d ’E urope, l’O C L est constitué d ’excellents m usiciens m ais ses p re statio ns sont quelq uefois in é ­ gales. C o n n a is s a n t les possibili­ tés de cette p h a la n g e, G. V a rg a a choisi des oeuvres q u ’il n ’a jam ais dirigées m ais qui m e tte n t s u p e r ­ b e m e n t en valeur to u s les regis­ tres de la form ation, m ê m e les alti...

En chef exigeant, il sait a m e n er c h a c u n à se su rpasser. O n est loin de l’indolence de certains soirs... L’intention m usicale du chef p a rfa ite m e n t com prise, l’o r­ chestre p re n d plaisir à faire p a s ­ ser le message... Et il passe! L’ex traordinaire efficacité de Gil­ bert V a rg a est d u e à un travail a c h a rn é . A u c u n détail d ’écriture ou d ’exécution des œ u v r e s diri­ gées ne lui éc h a p p e . O n devine chez lui rigueur, volonté, sincé­ rité, qualités qui seraient peut- être m oins efficaces san s le c h a ­ rism e qui se d ég a g e de lui, ce m é la n g e de c h a rm e et de classe, de simplicité et de superbe. Sa b a g u e tte est n erv eu se et précise; sa gestique élégante. De sa sil­ h o u e tte longiligne se d ég a g e une indéniable présence, u n e forte vitalité, u n e au torité impériale. S u rto u t, p a r l’expressivité d e sa m ain g a u c h e mobile et souple,

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pre squ e descriptive, il d év e lo p p e un lan g a g e si clair q u ’il p erm et, m êm e lors d ’u n e p re m iè re é c o u ­ te, la c o m p ré h e n s io n aisée de l’œ u v r e et de sa construction. Gilbert V a rg a a le t e m p é r a m e n t d’un g ra n d chef. M odeste c e p e n ­ dant, il sait p a r ta g e r le succès avec ses musiciens, n ’oubliant au c u n registre. L’o rch estre ne s’y est p as tro m p é! P o rté p a r un souffle puissant, il a so n n é c o m ­ me jamais! C o m m e n c é avec le p o è m e s y m ­ p h o n iq u e S o ir d ’été, pre m iè re œ u v re o rch estrale de K odaly, pasto rale sereine m orcelée d an s sa form e, qui fait la p a r t belle aux bois et a u x cordes, le co ncert continue avec le soliste de la soirée, A lex a n d re Roudin, vio­ loncelliste.

Il s ’ex prim e d a n s le C o n c e rto en ut maj, Hob. Vllb N ° l , d e H aydn, d’u n e co nstruction rigoureuse, mais m oins intéressant, moins joué q u e le N° 2. La m u siq u e de ces p a g e s est d ’u n e lu m in eu se simplicité. L’o rc h estre fait c h a ­ toyer ses tim bres d a n s u n e g r a n ­ de p u re té de style, dialo g u an t avec un soliste prodigieux qui réduit les pires difficultés à un

jeu d ’enfant. S a n s effort a p p a ­ rent, il fait e x a c te m e n t ce q u ’il veu t en fonction de ce q u ’il désire exprim er. Quelle maîtrise! Il est e x trê m e m e n t attentif a u chef et a u x cordes d o n t o n perçoit le b o n h e u r pris à ce dialogue. S o n in terprétation confine à la p e r ­

fection: justesse d ’intonation,

netteté des co u p s d ’archet, vir­ tuosité et dou bles cordes e x t r a ­ ordinaires, flexibilité de la ligne m élodique, intelligence de l’œ u ­ vre... S a sonorité éblouit. L u m i­ n eu x et soyeux d a n s l’aigu, rond et a m p le d a n s le grave, le son, d ’u n e g ra n d e finesse d ’émission m ais to u jo u rs plein, est in cro y a­ b lem en t p ré s e n t ju s q u e d a n s les «pp» les plus ténus. Avec u n e ex trê m e éco n o m ie de m oyens, il fait e n te n d re c h a q u e note. O u ­ bliée, la m au v a ise q ualité a c o u s ­ tique de la salle! Et quelle c h a ­ leur, quelle p u issan ce d a n s les p assa g es plus expansifs! L ’ai­ s a n c e et l’a s s u ra n c e des maîtres! Il s’a b a n d o n n e à u n lyrisme san s effets d a n s le « m o d era to » d o n t il m a r q u e c h a q u e inflexion. D a n s l’«adagio», le son sem ble sortir du n é a n t a p rè s u n e long ue ten u e , s’enfle et coule avec u n e

profon deu r, u n e ém o tio n et u n e sérénité rares. M ené av ec é n e r ­ gie à u n train d ’enfer, [’«allegro m olto» reste c e p e n d a n t m usical grâce à la diction to u jo u rs claire et infinim ent n u a n c é e d u soliste et à sa m aîtrise des traits v irtu o ­ ses qui o n t c h a c u n leur a b o u ­ tisse m en t expressif. O v atio nné, A. R oudin in terp rète u n a r r a n g e ­ m e n t p e rs o n n e l d u diabolique 1 3 e «C aprice» d e Paganini! A tm o s p h è re p a sto ra le encore, avec la « S u ite tc h è q u e » op. 3 9 d e Dvorak, foiso n n em e n t m é lo ­ dique allègre, san s construction formelle, trav e rsée de th è m e s du folklore bohém ien. L’O C L, p a r un jeu diversifié de couleurs, en souligne to u t l’attrait. La « R o ­ m ance» , exp o sé e p a r la flûte et reprise p a r le cor anglais, puis p a r les bois ensem ble, constitue le m eilleur m o m e n t de l’in te rp r é ­ tation. L’o rc h estre d o n n e sa pleine p u issan ce s o n o re d a n s les «tutti» d u «finale» d ’u n parfait équilibre, alors q u e le ry th m e s’accélère j u s q u ’a u x to n n a n ts accords qui m e tte n t le p oint final à ce conc ert superbe!

Bi P h o to s : O s w a ld R u p p e n

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D ans la co u r d u m anoir, sur le c h a r à rou e s de bois cerclées de fer, la bossette a tte n d son plein de v en da ng e. Et, d a n s la cave, le m o n u m e n ta l pressoir à levier qui d a te de 1756 sem ble en parfait é ta t de m arc h e. E n tendez-v ous d a n s les vignes a le n to u r les s é c a ­ te u rs qui cliquètent, le brantier qui sam o te, les éclats de voix et de rire; a u fait, en q uelle a n n é e s o m m e s -n o u s ?

Le C h â t e a u de Villa, an c ré en plein vignoble, p ré s e n te cet a u ­ to m n e l’exposition Vigne et Vin, Wein u n d Rebe, organ isée p a r la F on d atio n du M usée valaisan de la vigne et d u vin.

U n e exposition qui é v o q u e la réalité de la viticulture valai- s a n n e d ’hier et d ’a u jo u rd ’hui, si riche et diverse, qui se n u a n c e selon les régions et les traditions. U ne exposition qui lance un a p p e l à to us les V alaisans p o u r q u ’ils a p p o r te n t leur con c o u rs à la réalisation de ce m u s é e en q u ê te d ’u n siège et q u e Sierre s o u h aite accueillir.

C h a r e t b o s s e tte d e s v e n d a n g e s d ’h ie r

La grap p e

S ym b ole de la fertilité de la terre valaisanne, la g ra p p e, cette uva de bronze, d éc o u v e rte d a n s les fouilles d ’O ctod ure, d a te vrai­ s e m b lab lem e n t d u IIe siècle et tém oig ne de l’a n c ie n n e té de la tradition viticole.

C e n ’est q u ’a u to u r n a n t d u siècle q u e le Valais devient le fief de la viticulture p a r excellence. Alors q u e la surface du vignoble suisse

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dim inue de moitié à la suite des rav ag es du phylloxéra, d a n s n o ­ tre c a n to n les vignes qui o c c u ­ p aie n t 1140 h a en 1877, en c o n ­ q u iè re n t 3160 en 1928. Et, de 1920 à 1968, d ’o u est en est, to us les ceps s o n t re m p la cés; la c u ltu ­ re en v e rs a n n e s est a b a n d o n n é e lors de la reconstitution du vi­ gnoble.

L ’extension de cette m o n o c u l­ tu re sur les d eu x versan ts de la vallée modifie p ro f o n d é m e n t le p a y sa g e; cartes, d o cu m e n ts, p h o to g ra p h ie s illustrent cette évolution. La m ig r a t io n d es fo r a in s Et la m ain de l’h o m m e fa ço n n e la vigne selon des us et c o u tu m e s spécifiques à c h a q u e région et particuliers a u Valais.

Ainsi, le «vin des m o n ta g n a rd s » , avec les m igrations saisonnières des forains vers leurs parchets, est u n e tradition qui re m o n te au XIIIe siècle et q u e les «vignerons du sam edi» p e r p é tu e n t a u j o u r ­ d ’hui.

Anniviards, L ensards, B agnards, gen s de S alvan , d ìs é ra b le s, d ’H é re n s et de N e n d az a c q u iè ­ re n t des vignes d a n s les c o m m u ­ nes de plaine. Et, m oy ens de tra n s p o rt, organisation de t r a ­ vail, vie c o m m u n a u ta ire , c h a q u e collectivité p ra tiq u e différem ­ m e n t ces « rem u a g es» . Q u ’illus­ tre n t p a r e x e m p le ces m azots de la région de Fully, ces o u tres de cuir, les b ra n te s à cheval.

Le g u id e pratique du v ig n e r o n

Le 3 juin 1891, le G ra n d Conseil crée l’Ecole p ra tiq u e d ’agricu l­ tu re à Ecône, d o n t le p ro g r a m m e des étu d e s est défini p a r les ch a n o in es d u G rand-S ain t-B er- nard. Et, en 1893, le D é p a r t e ­

m e n t de l’intérieur édite le

«Guide p ra tiq u e d u vigneron va- laisan». L’E tat du Valais a p p o r te officiellement son ap p u i à la fo rm atio n des viticulteurs. D ’hier à dem ain , les outils é v o ­ q u e n t les tra v a u x d e la vigne: 1 8 triandine, fossoir à d eu x berles,

Le « b a n f o u » p o u r l ’a f f in a g e d e s é c h a l a s d e m élè ze La h o tte à to u t fa ire et la b e n n e de b o is

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capion, civière p o u r le tra n s p o r t des cailloux et cette h o tte à bretelle u n iq u e p a s s é e a u front, typique de la région de S alvan. C ette «m ètre», seille to u s usages q u ’on emplissait de bouillie c u ­ prique ou de soufre m êlée à de la c e n d re tém o ig n e des prem iers traitem e n ts co n tre la m aladie.

du verrier à S ain t-P rex, le M usée d u Vieux M onthey et le M usée des étains à S ierre ont prêtés

bouteilles, verres et carafes,

c h a n n es. Et u n collectionneur de Viège, les sp écim en s les plus ra res des dix mille étiquettes habillant les c in q u a n te vins va- laisans su r le m arché.

tem ps, été le p ro b lè m e crucial. Et d o n t l’un des épisodes fut, en 1958, la naissance du petit frère de la dôle, m essire goron. A m ettre en parallèle avec l’a v e n ­ tu re d u fe n d a n t qualité 1B à la re ch erch e d ’u n n o m et d ’un m a r ­ ché en ce b rû lan t a u to m n e d ’ab o n d a n ce.

R aphia, é c h a la s , p a n ie r s

Le vin d e la fê te _______ e t du q u o tid ien _______

Et les objets: filtres, p o m p es, puisoirs, m e s u re s é v o q u e n t les n om breu ses et délicates o p é r a ­ tions qui p résiden t à la n aissance du bo n vin.

Ce vin bu à la bardile su r le m u r de la vigne ou d ég u sté lors des cérém onies e m p a n a c h é e s de l’O rdre de la C h a n n e . Le M usée

A la c o n q u ê t e du m a r c h é

Dès le XIVe siècle l’o n t r a n s p o r ­ tait le vin à dos d e m u let p a r le col du S a n e ts c h et des chariots ap pro v isio n n a ie n t les foires de la R om and ie. La c o m m ercialisa­ tion se d év e lo p p e avec l’arrivée du ch em in de fer en Valais, le p re m ie r train parv ie n t e n g are de Sion e n 1865. C o m m e rc ia lis a ­ tion d o n t le sto ck ag e a, d e to u t

Histoires, particularités, é v o lu ­ tion tec h niq ue, intervention des pouvoirs publics, création des coopératives, a u t a n t d ’aspects q u ’é v o q u e cette exposition et q u e le fu tu r m u s é e a u r a p o u r tâ c h e d ’ex p lo re r s y s té m a tiq u e ­ m ent. T ex te: F r a n ç o is e B ru ttin -d e P re u x P h o to s : O s w a ld R u p p e n , C h r is tin e A n to n in

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Der Baum und der Affenkönig

(G e d a n k e n z u r K u n s t v o n Hans-U li W irz a n l ä s s l i c h s e in e r A u s s te llu n g

in d e r G a le rie F o n ta n y , V ercorin)

N icht zufällig haben wir einen Titel wie fü r Fabeln gew ählt; auch in d e r K unst von Wirz hat alles etw as z u b ed e u ten .

I dylle?

Da v e rsa m m eln sich B ä u m e in einer M ulde zw ischen Hügeln. Eigentlich reihen sie sich a u f d er Horizontlinie, d.h. zw ischen H im ­ m el und Erde, auf. A lles ist hier b e d e u tsa m : die organisch schw ellenden H ü g e l - « B ü ste» d e r E r d e - , die W iese d a vo r und, als H a u p tm im e n in d e m S c h a u ­ spiel d e r N atur, die B ä u m e m it ihrer je eig e n en G ebärde. W e n n d e r W in d durch ihre K ronen streicht, kann es nur die E rde selbst sein, die hier raunt. Drein m ischt sich m it h ä rterem L a u t das na ck te G estein im V o rd e r­ g ru n d - G ebein d e r Erde. V er­ haltene N a tu rsy m b o lik und M y ­ stik einer heilen Erde, die d er M ensch nicht (zer-)stört; seine S p u r e n sind lediglich diejenigen prähistorischer M enschen.

A r a b e s k e

A u f ä ndern Blättern wird d e r N aturausschnitt m it B a u m zu r A r a b e sk e , z u m Zeichen, das d er fernöstliche Schreibkünstler a u f d e n w eissen G rund d e s Papiers g e s e tz t hat. R ä tselhafte R u n e d e r N a tu r auch dies!

F ab el

D och nun treten leibhaftigere u nd «redseligere» S chauspieler auf. Die eigentliche Fabel b e ­ ginnt, wir b etreten die «A nim al fa rm »; d e n n nun g e h t es um den M e n sc h e n und seine G esell­ schaft.

A u f d e r untersten S p r o s s e d e r

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L eiter sitzt d e r A ffe n k ö n ig - ein

H ans-U li W irz

In d e r K u n s t v o n W irz h a t a lle s e tw a s zu b e d e u te n - D a n s l ’a r t d e W irz to u t a une s ig n if ic a tio n

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L’arbre et le roi des singes

R é fle x io n s s u r l ’a r t d e H ans-U li W irz à l ’o c c a s io n d e s o n e x p o s itio n à la G a le rie F o n ta n y , à V erco rin

C e titre de fable n ’a p as été pris a u h asard. C o m m e d a n s l’art de Wirz to u t a u n e signification.

Idylle?

Là des arbres se ra sse m b le n t d a n s u n e dép ressio n e n tre des collines. En réalité ils se r a n g e n t s u r la ligne d ’horizon, c’est-à-dire e n tre le ciel et la terre. T o u t a

L a n d s c h a f t - P a y s a g e . . ,

u n sen s ici: les collines qui se gonflent o rg a n iq u e m e n t - m a ­ melles de la te rre - la prairie d e v a n t elles et, pre m ie rs m im es d a n s le th é â tr e de la n atu re , les a rb res avec c h a c u n leur attitude propre. Q u a n d le v en t caresse leur co u ro n n e, ce n e p e u t être q u e la terre elle-m ê m e qui m u r ­ m ure. S ’y m êle a u p re m ie r plan le cri plus d u r de la ro c h e nue, o s s e m e n t de la terre. S y m b o ­ lisme c o n te n u de la n a tu re et m ystique d ’u n e terre sain e q u e l’h o m m e ne d é ra n g e ni détruit ; ses traces s o n t se u le m e n t celles des h u m a in s de la préhistoire.

__________A r a b e s q u e __________

S u r d ’a u tre s pages, le m o rc e a u d e n a tu re avec arb re devient ara b e s q u e , signe q u e le calligra- p h e extrêm e-o rie n tal p o se sur le fond blanc du papier. C ela aussi est un ru n e m ystérieux de la nature.

F ab le

P o u r ta n t des ac te u rs plus in c a r­ nés et plus lo qu ac es a p p a r a i s ­ sen t m ain ten a n t. La vraie fable c o m m en c e. N o us e n tro n s d an s 1’«A nim al F arm » car il s ’agit ici de l’h o m m e et de sa société. S u r le plus bas éc h elon de l’échelle est assis le roi des singes; d e u x iè m e ecce h o m o , m a r io n ­ nette livrée à la p u issance du

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zw e ite r E cce h o m o , als M ario­ n e tte d e r M acht d e r L ächerlich­ keit p reisgegeben. N e b e n ihm a u f d e m verw ahrlosten A n g e r liegt als K a d a ver ein S tie r d e r A rena, d e n vier (!) Banderillas niederträchtig g e sc h w ä c h t ha ­ ben. Die S z e n e wird v o m m ächti­ g e n L ö w e n beschattet, d e r das Fenster füllt. D och ist nicht er d e r

, | . i r ' I -r D e r A ffe n k ö n ig - Le ro i d e s s in g e s

eigentliche G e fa n g e n e im I urm seiner M a c h t?

K u l t is c h e M a sk e ______

S e it 19 8 5 hat W irz altes rostiges G e rä t aus A c k e r n und verlasse­ nen H o fstä tte n z u s a m m e n g e tr a ­ gen. Er b esc h w ö rt die neun « G e g e n s tä n d e » a u f S te lz e n als « G u te B erg g e iste r ». D as sind sie auch, haben sie doch unseren G rosseltern o d e r so g a r noch un ­ seren Eltern jahrzeh n tela n g wil­ lig gedient. U n d d o ch erschreckt uns die G ru p p e wie d ä m o n isch e M a sk en aus Afrika. D iese S c h a u ­ feln, Gabeln, P fannen, K rüge b e ­ sitzen eine m agische G ebärde. S o w eit ist o ffen b a r die W elt unserer G rosseltern sch o n von uns w eggerückt. W e n n uns die G ru p p e Furcht einjagt, e rg e h t es uns wie Kindern, die sich im S te r b e z im m e r ihrer Eltern vor dere n « S e e le n » fürchten.

Da Wirz das a u fg e fu n d e n e G e ­ rät seiner U m g e b u n g nicht e n t­ fr e m d e n wollte, hat er eine R eih e

a u s d r u c k s s ta r k e r « L a n d s c h a f­ ten » geze ic h n et, in die K rug und S ch a u fe l w ied eru m h eim kehren. S o bilden die « S k u lp tu re n » - n e n n e n wir sie «E ingeborenen- M a sk e n » d e s Wallis - u n d die « L a n d sch a ften » ein G e s a m t­ kunstw erk.

T ex t: W a lte r R u p p e n F o to s: T h o m a s A n d e n m a tte n

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ridicule. P rès de lui, su r la place d évastée, gît le c a d a v re d ’un t a u r e a u q u e q u a tre banderilles o n t vilem ent affaibli. T o u te la scène se tro u v e d a n s l’o m b re d ’u n p u issant lion qui em plit la fenêtre. P o u r t a n t n ’est-ce p a s lui

w i r z a n s e in e m A r b e its tis c h le vrai prisonnier d a n s la to u r de

W irz à s a ta b le d e tr a v a i l sa p u issance ?

M a s q u e c u ltu el

Depuis 1985, Wirz a ra m a s s é de

vieux fers rouillés d a n s les

c h a m p s et les co urs a b a n d o n ­ nées. Il in vo q u e les n eu f «objets» su r des éc h asses c o m m e de «bons esprits de la m o n tag n e» . Ils le s o n t d ’ailleurs p u is q u e p e n ­ d a n t des d écennies ils o n t vail­ l a m m e n t servi nos g r a n d s - p a ­ re n ts et m ê m e nos p arents. Et p o u r ta n t le g ro u p e n ous effraie c o m m e les m a s q u e s d é m o n ia ­ q u e s de l’Afrique. C es pelles, fourches, poêles, cru ch es ont u n e attitude m ag iq u e ta n t le m o n d e de nos aïeux s’est déjà éloigné de nous. Si le g ro u p e no us fait p eur, c’est de la m ê m e p e u r qui d a n s la c h a m b re m o r ­ tu aire étreint les en fan ts d e v a n t les « âm e s» de leurs p arents. C o m m e Wirz n ’a pas voulu d é t a ­ ch e r de so n e n v iro n n e m e n t l’o b ­ jet trouvé, il a dessiné u n e série de « paysages» très expressifs où la c ru che et la pelle se re tro u v e n t chez elles; ainsi les «sculptures» - n o m m o n s -le s « m a s q u e s d ’indi­ gèn e s du Valais» - et les « p a y s a ­ ges» forment-ils u n e œ u v r e c o ­ hérente. W alter R u p p e n T r a d u c tio n Die « g u te n B e rg g e is te r» - L es « b o n s e s p r i ts d e la m o n ta g n e » V-' _v - ; " - - . . . . ^ v ...- ■ . ' . ; r ,: w ; C ® ì £ y ? . v J S W ' « *-• * - .* a. ” -,

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André

Donnet

à l'honneur

M. B e r n a r d C o m b y , p r é s i d e n t d u G o u v e rn e m e n t, s ’a d r e s s e a u l a u r é a t Le prix de la F o n d atio n Division­

naire F.K. Rünzi a été attribué cette a n n é e à M. A n d ré D onnet, ancien d irecteu r des Archives c a n to n a le s et de la Bibliothèque canto n ale, ainsi q u e des M usées c a n to n a u x , ancien professeur, a c tu e lle m e n t pro fesseu r h o n o ­ raire à la F acu lté des Lettres de l’Université de L au s a n n e .

N ous ex tra y o n s de l’éloge p r o ­ n o n c é p a r M. N orbert R o ten à l’occasion de la rem ise d u prix un p a s s a g e qui m o n tre bien le rôle très im p o rta n t jo u é p a r M. A n d ré D o n n e t d a n s le d é v e ­ lo p p e m e n t de la r e c h e rc h e histo­ riq ue en Valais: «L’on ne p e u t être q u e saisi d ’ad m iratio n dès lors d e v a n t la s o m m e im p re s ­ s io n n a n te des tra v a u x q u ’il a publiés, des collaborations q u ’il a assu rées, des co n ta cts q u ’il a e n tre te n u s (les ch a n o in es Du- p o n t-L a ch en a l, Michelet, T heu- rillat, les Ghika, les G attlen, les R eich enb ach , les R u p p e n , les C assin a et ta n t d ’au tre s p e u v e n t e n c o re en tém oigner), des r e ­ cherch e s q u ’il a suscitées; d e v a n t le te m p s q u ’il a c o n sa cré à la form ation d ’historiens, de m ê m e q u ’à la direction de th è s e s et de m ém oires. Ainsi, co n tre to u te attente, a p rè s la p a ru tio n de sa th èse de d o c to ra t en 1942, les publications, les contributions et les collaborations se su cc èd en t

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et se multiplient. P o u r la p lu p a rt

elles paraissen t d a n s les A n n a le s ualaisannes, o rg a n e de la Société d ’histoire du Valais ro m an d , d a n s l’A lm a n a c h du Valais, d an s Vallesia bulletin a n n u e l de la B ibliothèque et des Archives c a n to n a le s d u Valais, q u ’A n d ré D o n n e t créa en 1946, d a n s les Cahiers d e l’O rdre d e la C hanne, o rd re d o n t il est l’un des g ra n d s dignitaires et, enfin, d a n s la Bi- bliotheca Vallesiana à laquelle, avec la collaboration intuitive, efficace et désintéressée de l’éd i­ te u r G eo rges Pillet, il d o n n e le jo u r en 1962.»

La liste a b rég ée des ouvrages, contributions et écrits divers de M. A n d ré D o n n e t q u e Norbert R oten cite d a n s sa laudatio, c o m ­ p o rte à elle seule déjà q u e lq u e q u a r a n t e titres.

Treize Etoiles, qui a bénéficié à plusieurs reprises de la collabo­ ration de M. A n d ré Donnet, adresse à l’ém in e n t la u ré a t ses plus vives félicitations.

P h o to s : C h r is tin e A n to n in

Sur le p r é a u d e la M ajo rie , M. A n d r é D o n n e t lit s o n m e s s a g e d e r e m e r c ie m e n t

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SPORT ET

MÉDECINE

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