R EFLETS DU VALAIS
WALLIS IM BILD
O cto bre 1986 N° 10 3 6 e année Le n u m é ro Fr. 4 . 5 0 O ktober 1986 Nr. 10 36. J a h r Exempla r Fr. 4 . 5 0Alfa 33 4x4 Giardinetta. I
Les quatre roues d e la liberté.
L’Alfa 33 4x4 Giardinetta: une ligne signée Pininfarina et un exem ple de la parfaite polyvalence qui concrétise votre besoin de liberté.
Liberté de passer partout. Viennent la neige, la boue, le sable, la traction intégrale s'en- min anna c^’u n geste, tout en roulant. Comme un véritable tout terrain, l’Alfa 33 4x4 Giardinetta avance, imperturbable, obéissante, sûre.
Liberté d ’usag es divers. Son hayon donnant sur un plan de charge extensible g râ ce à la banquette rabat- table en deux parties assymétriques, perm et d'en faire une utilitaire. Mais l'Alfa 33 4x4 Giardinetta est aussi une familiale spacieuse et raffinée, pourvue de sièges enveloppants a vec appuis-tête réglables, de glaces athermiques, de lave-essuie-phares, de projecteurs anti-brouillard...
Liberté de laisser parler les chevaux. Engin tout terrain, familiale ou utilitaire, la 33 4x4 Giardinetta reste tou jours une véritable Alfa performante et sportive. La fou gue du form idable boxer de 95 chevaux s’exprime ■ l l 'W I B i l l 'W . m i f W j y i l l B I I I B W H i
par plus de 170 km/h en pointe et par un couple élevé à bas régime. De quoi retrouver le plaisir de conduire. Vous voulez enfin joindre l'utile à l'agréable et goûter à une nouvelle form e de liberté? Venez essayer l’Alfa 33 4x4 Giardinetta! Alfa 33 4 x 4 Giardinetta, 1,51/95 ch Alfa 33 4x4,1,5 l/9 5 c h Conditions intéres santes de leasing. 6 ans de garantie contre la corrosion.
Je veux en savoir plus sur les Alfa 33 4x4.
Nom ; „ Rue: _
NPA/localité,___________ A expédier à ;
Alfa Romeo (Svizzera) SA, 6982 Agno
Blume
de séduction der Werbung
Publicité, relations publiques, m a r keting: le sourire fle u rit dans la presse, sur les murs, dans votre courrier. Tout au long de l'année, l'Im p rim e rie Rillet conçoit e t réalise prix courants, prospectus, et tous docum ents d'appui des cam pagnes promotionnelles, jusqu'aux papil lons et affiches de manifestations sportives, folkloriques et culturelles. Par la m agie des couleurs, le c o m m erce s'épanouit, la vie sociale s'anim e, le bien-être s'installe.
M ontage et repérage précis des p h o to lith o s c o n fèrent aux illu stra tio n s l'é c la t naturel de la vie.
Einem o p tim istisch en Lächeln
gleich e rb lü h en W e rb u n g , Public Relations, M a r k e tin g in der Presse, an P l a k a tw ä n d e n , im Briefkasten. D ie D ru ck ere i P ille t k reirt und r e a lisiert ja h rau s , ja h re in illu strierte P rospekte, Preislisten, D ru c k s a chen für P ro m o tio n s -K a m p a g n e n , a b e r auch F lu g b lä tte r und P la k a te fü r sportliche, folkloristische und k u ltu re lle V e ra n s ta ltu n g e n . Der Z a u b e r der Farbe b e le b t H an d e l und Leben.
Genaue M ontage u n d das präzise Einpassen de r F o to lith o s verleihen den B ildern die Farbenpracht d e r Natur.
8 Ü8
K B Ê Ê Ë B A LA FLEUR D6 [.IMPRESSION COULEURS BLÜTEN PRACHT IM FARBENDRUCKUne radette... et la fête s'installe
D’origine valaisanne et de tradition fort ancienne, la raclette est une nourriture noble et primitive qui rap proche les convives au tour d'un four où les respectables pièces de fromages s’amenui sent sous la caresse de la flamme. Cette manière d'apprêter le fromage est l’apanage de la fête: ces moments qui font pétiller le feu et les pendant que le vin coule
yeux et que
le temps s’arrête entre gens de bonne com pagnie. Alors le bon fro mage, fragile croissant de lune, s’attendrit, se dore et se rissole avant de glisser en de suc
culentes coulées crémeuses sur l’as
siette. La raclette, une fête? Une of frande valaisanne. Mais seulement avec du véritable fromage à raclette valaisan.
L'authenticité est garantie par le marquage de chaque pièce:
B A G N E S - O R S 1 È R E S - H A U D È R E S - G O M S E R - WALLI S - H E ID A - S I M P L O N
Livraison rapide et soignée par votre dé ta illa nt habituel
HOTEL GARNI
★ ★ ★ ★
L R COLLiNK)
Hallenbad - Sprudelbad - Sauna - Solarium - Hotelbar - Snacks D as ro m a n tis c h e E rs tk la s s h o te l m it p e rs ö n lic h e r A tm o s p h ä re .Farn. Cesar Zurbriggen, 3 9 0 6 Saas-Fee
Bergführer und Skilehrer, 0 0 2 8 / 5 7 19 3 8
HOTEL
JDafefr
CH-3988 ULRICHENU L R I C H E N
VALLÉE DE CONCHES
P aradis du s k i de fon d
Arrangements forfaitaires
Ferienlager
Aegina
Tél. 0 2 8 / 7 3 7 6 1 4
Renseignements: Tél. 0 2 8 / 7 3 21 2 2
Gastronomie
AU T A C O T
B L U C H E / M O N T A N AKtSTAUKANr
Carte variée
S p é cia lité s libanaises sur com m ande
C ouscous chaque m ardi
Fam. Lam aa-D e S ép ib u s
Tél. 0 2 7 / 4 1 2 5 8 0 -4 1 6 3 3 3
RELAIS GOURMAND
AUX MARÉCOTTES
D ans un cadre décontracté, vous pourrez profiter des créations de notre ch ef de cuisine qui prépare se s menus avec beau coup d'amour et de soin.
R E S T A U R A N T * * * ★
J lu x \liû v Çtoifes
où l ’on se sent chez soi
1923 L E S M A R É C O T T E S Tél. 0 2 6 / 6 16 66
R e s ta u ra n t a
AU C O M TE VERT W
Prop. J.-J. Luyet, C onthey
^ Rte Cant. 0 2 7 / 3 6 1 3 7 6
Potée de choucroute
au sanglier
Ingrédients p o u r 4 personnes:
1 kg de ra g o û t de sanglier ou de civet de sanglier sans os, 1 cuillère d'huile. 2 cuillères à café de paprika, poivre, sel, 1 cuillère de m outarde Thom y m i- forte, I-V/ 2 kg de choucroute dié té ti
que, 1 cuillère à café de cumin, quel ques grains de genièvre, V/ 2 dl de vin
blanc. V/ 2 d l de bouillon, V/ 2 d l de crème.
M arinade:
3 d l de vin rouge, 1 d l de vinaigre de vin rouge Thomy, 1 oignon, 1 gousse d'ail, 1 feuille de laurier, quelques grains de genièvre, thym , quelques grains de poivre.
P réparation:
Préparer la m arinade e t y laisser m ari ner la viande pendant 3 jours. Ensuite bien égoutter les m orceaux de viande e t les faire revenir de toutes parts dans l'h u ile chaude. Saupoudrer de paprika e t de poivre, saler e t bien badigeonner de m outarde Thomy. A jo u te r la chou croute, faire revenir le to u t e t parsem er de cum in e t de genièvre. M o u ille r de vin blanc e t de bouillon e t faire m ijo te r à couvert pendant 1 heure. Pour finir, ajouter la crème, brasser délicatem ent en fa isa n t réchauffer le tout.
S ervir des pom m es de terre à l'anglaise en accompagnem ent.
Chaîne des G ourm ets
\ /*
Zej/aasa/if e/e /a ^A o d /e ^é o /i^ré e .3.96'S/
P etite salle p o u r réunions d'affaires Salle p o u r banquets e t mariages
Cuisine fine e t soignée Spécialités de poisson A la brasserie assiette du jo u r F a m . A . G a liz i a - G e r m a n Tél. 0 2 7 / 5 5 6 7 7 4
MÜHLE
R ied-Brig Tel. 0 2 8 / 2 3 4 3 1 3 Spezialitäten - Restaurant R. + R. B a u m g a rtn e r-L e uEidg. dipi. Küchenchef Les g o u rm e ts le s a v e n t déjà!
Des spécialités « m a is o n s » et des m e nus g a s tro n o m iq u e s s o n t préparés avec soin par Rosem arie e t Robert. N otre m ag n ifiq u e e t spacieuse R itte r
s a a l c o n v ie n t p a rtic u liè re m e n t bien
p o u r des b a n qu e ts (mariages, etc.)
Restaurant
Situ é à 4 k m d e Sion en d ire c tio n d ’A p ro z d a n s un m ag n ifiq u e cad re n a tu re l e n tr e deux p etits lacs. Brasserie a v ec g ran d e terrasse. R e stau ra n t. Salles de b a n q u e t et de c o n féren ce ju s q u 'à 2 5 0 p ersonnes. C u is in e o u v e rte de 11 h 30 à 22 h. G r a n d parking.
N ous nous réjouissons de votre visite!
R e s ta u r a n t L e s I l e s , C h r i s ti a n M a r t i n , d irec teur R o u te d ’A p ro z , 1 9 5 1 S i o n . T é l . 0 2 7 / 3 6 4 4 4 3
<zé o v d rv , /
* (s > h fte . y jz A â w i& tftc ÿ ttc a u - £ 0 * * /tz^z- d tic >
1897 BOUVERET-PLAGE ( V S J - 0 025/81 17 23
B ien m a n g e r, un p laisir re n o u v e lé
A u s w ä r t s essen m a c h t S pass
U p e r ^ 5
SKI INTERNATIONAL!
a in t-B e r n a r d
s u is s e
-
it a l ie
R enseignem ents Télép h o n e: 0 2 6 / 4 91 10 Union de Banques Suisses L'Union de Banques Suisses m et sonexpérience à votre service.
Prenez contact avec notre conseiller en placements. Il vous mettra sur la bonne voie.
"Lorsqu'il s'agit de placements,
on peut compter sur l'UBS"
to N ìk
^ JV
1 3 00 - 3 3 0 0 m
LA PORTE DES « 4 VALLÉES»
Là où le soleil passe le plus clair de son temps...
Station familiale et sportive, terrasse ensoleillée au cœur du Valais, à 3 0 minutes de la
sortie de l'autoroute. Piscine, sauna, fitness, tennis.
EN ÉTÉ:
100 km de chemins pédestres balisés, le long des bisses, en forêt et en
haute montagne. Restaurant d'altitude avec terrasse panoramique,
ouvert en juillet et août.
EN HIVER:
à votre disposition: «Les 4 Vallées» domaine skiable incomparable pour
toutes les catégories de skieurs. Ski «à la carte» du Mont-Fort... à la
Piste de l'Ours par le Greppon-Blanc.
Plus de 8 0 remontées mécaniques, 3 0 0 km de pistes balisées. Un seul
abonnement ou de secteur. R ÉD U C T IO N POUR FAMILLE.
Ecole suisse de ski: enseignement aux enfants dès 4 ans.
Sur la merveilleuse Piste de l'Ours, 3,5 km de descente, équipée d'une
télécabine des plus modernes: organisation de courses de ski pour clubs
et sociétés. Installation fixe, chronométrage électronique.
Location: studio - appartements - chalets. Semaine forfaitaire «Tout compris».
En été: offre spéciale en basse et entre saison.
VALAIS
R e n s e ig n e m e n ts : O ffic e du to u ris m e V e ys o n n az In fo rm a tio n T é lé v e y s o n n a z S A
C H -1 9 6 1 V E Y S O N N A Z P rom otio n S A C H - 1 9 6 1 V E Y S O N N A Z T él. 0 2 7 / 2 7 10 5 3 C H -1 9 6 1 V E Y S O N N A Z Tél. 0 2 7 / 2 7 18 15
Médaille d'or
IGEHO 1981
MARQUE DÉPOSÉE
la seule eau-de-vie de poires W illiam
du Valais...
qui peut porter ce nom prestigieux!
/l/l/\R T K 3 l\|y VALAIS - SUISSE
Cham péry
Les Crosets
Champoussin
V a l-d lllie z
Vos stations préférées
Nouveau cet hiver!
Un ta rif indigène pour le passe Portes-du- Soleil, et à quel prix! Fr. 4 5 0 .- la saison, pour 2 2 0 rem ontées m écaniques et 7 0 0 km de pistes balisées.
N 'hésitez plus ! Du grand ski... du beau ski, en to u te sécurité.
[ 2 ] Champéry
0 2 5 / 7 9 1 1 41
L
bJ Val-d'llliez
0 2 5 / 7 7 2 0 7 7
SOlfll
LA C R E U S A Z ☆ Ski dans un paysage naturel
(1 Î0 0 à 2 3 0 0 m), sans attente.
* Télécabine à La Creusaz, télésiège (nou
veau), téléskis.
☆ Téléski pour enfants aux M arécottes. ☆ 1 jo u r Fr. 2 5 .- ; w ee k-e n d Fr. 4 8 .- ; semaine
Fr. 1 2 5 .-; réductions pour groupes. ☆ Ski nordique (piste éclairée) - Ecole de ski. * Forfaits to u t com pris dès 7 jours (offres très
avantageuses en janvier et en mars). ☆ Chalets et appartem ents de vacances. ☆ 1 heure de Lausanne par autoroute, sortie
M artigny. Route (10 km) toujours ouverte. ☆ A ccès par train M artigny-Châtelard. Service
de bus depuis la gare.
Office du tourisme Salvan - Les M arécottes (Vallée du Trient) 1 9 2 3 Les M aré c o tte s
S ta tio n inférieure de la télécabine
Tables à retenir
Curiosités à découvrir
V E R B I E R M A R T I G N Y R A V O I R E C H A R R A T S A X O N S A I L L O N C H A M O S O N B I N I I / S A V I È S E E U S E I G N E S I O N S I E R R E V E Y R A S / S I E R R E K I P P E L BRI G B R E I T E N S I M P L O N - D O R F R I E D - B R I G H ô te l-C a fé -R e s ta u ra n t V e rlu isa n t Hôtel du G rand-Q uaiM o te l-R e s ta u ra n t T ransalpin Hôtel de Ravoire Relais du Vig n o b le Casino de Saxon Relais de la Sarvaz B ains-de-S aillon La C olline-aux-O iseaux Restaurant Tip-Top R esta u ra n t Le Chalet H ô te l-C a fé -R e s tau ra n t des Pyram ides Hôtel de la Channe Au Coup de Fusil Café de Genève
{Cave valaisanne)
R esta u ra n t Treize Etoiles Relais du Château de Villa R esta u ra n t de La N o b le-C ontrée P e n sio n -R esta u ran t B ietschhorn Hotel du Pont
H otel Channa
R e sta u ra n t Taverne, B re ite n -M ô re l H o te l-R e s ta u ra n t Grina R e sta u ra n t Z ur M ühle M A R T I G N Y S I O N S I E R R E M a n o ir de la Ville 2 8 s e p te m b re - 2 no ve m b re N ouvelles te ndances dans la c é ra m iq u e co n te m p o ra in e Du m ardi au d im a n c h e de 14 à 18 h A n tiq u ité s René Bonvin,
Rue du Rhône 19
H ôtel de Ville, M aison Supersaxo Hôtel de Ville,
salle du p oète R.M. Rilke e t M usée des étains anciens
Relais du Château de V illa
M. A n d ré Besse, gérant Centre de d é g u s ta tio n de vins du Valais sélectionnés R aclette - Spécialités Sierre - T éléphone 0 2 7 / 5 5 18 9 6 C E N T R E DE D É G U S T A T IO N
BONVIN
GRANDS*
SION FACE A LA GARE TEL 0 2 7 / 3 1 4 1 3 1E l 3
ETOILES
M ensuel: octobre 1986
C onseil de publication:
F o n d ate u r: E dm ond Gay, Pully. Président: J a c q u e s Guhl, Sion. M em bres: Christine A ym on, artiste- peintre, V érossaz; C h a n ta i Balet, avocate, Sion; Aubin Balm er, o p h talm ologue, Sion; M arc-A ndré Ber- claz, industriel, Sierre; Ami Delaloye, urbaniste, M artigny; X avier Furrer, architecte, Viège; Michèle Giova- nola, déléguée culturelle, M onthey; Gottlieb G untern, psychiatre, Brigue; R oger Pecorini, chimiste, Vouvry; Jean -Jacq u es Zuber, journaliste, Ver- corin ; Michel Zufferey, architecte, Sierre, O rg an e officiel de l’O rdre de la C h a n n e Editeur: G eorges Pillet R éd a cteu r en ch ef: Félix Carruzzo
S e créta ria t de rédaction:
A venue de la G are 19 C ase postale 171 1920 Martigny 1 Tél. 0 2 6 / 2 2 0 5 2 P h o to g r a p h e s: O sw ald R uppen, T h o m a s A n d en m atten S e r v ic e d es an n o n ces:
Publicitas SA, a v en u e de la G are 1951 Sion, tél. 0 2 7 /2 1 2 1 1 1
S e r v i c e d es a b o n n em en ts , im pression:
Im prim erie Pillet SA A venue de la G are 19 1920 M artigny 1 Tél. 0 2 6 / 2 2 0 5 2
A bon n em en t:
12 mois Fr.s. 5 5 .-; é tran g er Fr.s. 6 5 - Elégant classeur à tringles blanc, p o u r 12 n u m é ro s Fr.s. 1 5
-O nt collab oré à c e numéro:
Ariane Alter, Egidio Anchisi, Brigitte Biderbost, Jean-M arc Biner, F ra n çoise Bruttin-de Preux, B ernard Cret- taz, D épartem ent de l’instruction p u blique, X anthe FitzPatrick, Pietro Giglio, Charles Gobelet, Lieselotte Kauertz, Stefan Lagger, Inès Mengis, Edouard Morand, Françoise Nicollier, Lucien Porchet, W alter R uppen, Jean- Marc Theytaz, Pascal Thurre, Liliane Varone, Michel Veuthey, Gaby Zryd. La reproduction de textes ou d ’illus trations est soum ise à autorisation d e la rédaction.
C ouverture: Affiche de H ans Erni- p o u r les C h am p io n n ats du m onde d e C rans-M ontana.
Oh, la vigne!
S erait-ce la fin des jo u rs h e u r e u x d a n s le vignoble v ala isa n ? Un g ra n d c o m m e rc e d e vins s’est écro u lé san s q u e l’on puisse savoir quelle est, d a n s sa d éroute, la juste p a r t des e rreu rs h u m a in e s et celle du poids des stocks créés p a r u n e p ro d u c tio n surabondante. Mais la p e u r rè g n e e n tre R a ro g n e et Martigny.
S erait-ce la fin d ’u n m o d e de cu ltu re faisant tro p a v e u g lé m e n t appel a u x ressources de la te c h n iq u e et de la chimie agricoles? La vigne valaisanne, dit-on, est la plus p rod uctive a u m ond e. Mais la plus co û te u se aussi. Elle croît s u r u n e terre d e v e n u e tro p ch è re parce q u ’elle a perm is des v e n d a n g e s d ’or.
S erait-ce la fin d ’u n systèm e de com m ercialisation vivant sur des positions acquises, ig n o ran t les variations d ’h abitud es et de g o ût des c o n s o m m a te u r s ?
S era it-o n arrivé à la limite de la pro tection q u e la loi sur l’agriculture p e u t ac co rd e r a u v ig n e ro n ? Celui-ci peut-il to u jo u rs c o m p te r sur la bienveillance d u p e u p le suisse à l’é g a rd d e ses terriens les plus e n ra c in é s?
«Treize Etoiles» ne v eu t p a s ig no rer ces questio n s qui préoccupent ta n t de Valaisans. Q u a n d les v e n d a n g e s s e ro n t to u tes rentrées, pesées, son d ée s et q u e les d o n n é e s nouvelles du m a rc h é des vins sero n t co n nu es, n o u s d e m a n d e ro n s à ceux qui sa v e n t et à ceux qui on t des idées de n o us d o n n e r leurs réponses.
P o u r cette fois n o u s n o u s c o n te n to n s d e p ré s e n te r les élé m e n ts du fu tu r m u sé e de la vigne et du vin. P o u r m o n tre r q u e la vigne d ’hier fut différente de celle d ’a u jo u rd ’hui; p o u r s u g g érer q u e d e m a in elle a u r a e n c o re u n a u tre visage.
SOMMAIRE
Editorial
8
Choix culturels
Mémento culturel - Kulturmemento
10
Musique
12
Notre patrimoine culturel
12
Un concert événem ent
14
Vigne et vin, Wein und R ebe
16
D er Baum und d e r Affenkönig
L 'arbre et le roi d es singes
20
A ndré Donnet à l’honneur
24
Sport, tourism e
Un centre d e m édecine du sport
25
Ski valdôtain-valaisan
28
Téléveysonnaz fête ses vingt-cinq ans
30
Nature
Hommage aux moutons
34
Myxomycètes, champignons inférieurs
36
Fouillis
38
Sport, tourisme
La fièvre sur le Haut-Plateau
39
Therm al w ater + sport = L eu k erb ad
44
Schlagzeilen
45
D e notre terre
Grimentz, village d'accueil; ami, viens dans ma cave
46
R e p è r e s d ’information
Potins valaisans - Am Rande verm erkt
48
Le bloc-notes d e Pascal Thurre
49
Vu d e Berne et d e G enève
52
D étente
Lettres - Sur les p as d e Rilke
53
Mots croisés
55
P U B L I É P A R L E C O N S E I L V A L A I S A N D E L A C U L T U R E E T 1 3 É T O I L E S
MEMENTO \\[7~ KULTUR —
CULTUREL M i MEMEJVTO
M IT T EIL UNG D E S WALLISER K U L T U R R A T E S U. DER Z E IT S C H R IF T 13 ÉTO IL E S
Rencontres-Conférences
Tagungen - Vorträge
I SIE RRE I
C iném a Bourg
V enise, Floren ce et R om e
p ar Guy T hom as -1 7 novembre, 20 h 30
I SIO N I
Ecole m é n ag ère du S a c ré -C œ u r
G a stron om ie: Les poisson s
avec Michel de K alberm atten 4, 11, 18 novem bre, 19 h Foyer Saint-G uérin
T h é o lo g ie : L’E uch aristie
a p p ro ch e biblique et théologique, p a r Marie-Christine V aran e 6, 13, 20 et 27 novem bre, 20 h A ula du Collège des Creusets
Cinq m illiards d ’h o m m e s dans un v a is se a u
avec Albert Jacq u ard , généticien 6 novembre, 20 h 30
P etit-C hasseur 39
Jeu, jou ets et lu d oth èq u e
avec A nne Librecht I I novembre, 20 h 30
B iologie: L’é v o lutio n h u m a in e
1. Origine de l’h o m m e 2. De l’au stralo p ith èq u e à
l’h o m o sapiens - avec Ja n in e Digout 13 et 20 novem bre, 20 h
P h ilo so p h ie : M arxism e et religion
avec Léonce M athey 19 et 26 novem bre, 20 h Collège de la P lan ta
La p h ilo s o p h ie analytique
sém inaire avec A ndré de Murait 28 novem bre, 17 h 30 C iném a Lux
V enise, Florence et R om e
par Guy T hom as -1 8 novembre, 20 h 30
I MART1GNY |
C iném a Etoile
V enise, Florence et R om e
p a r Guy T hom as - 24 novembre, 20 h 30
1 SAINT-M AUR IC E |
Collège
P h il o s o p h ie et h istoire
cours-sém inaire, avec Pierre Dubuis 6, 13 et 20 novem bre, 18 h
I M O N TH E Y I
C iném a M onthéolo
V enise, Floren ce et R om e
par Guy T hom as - 25 novembre, 20 h 30
Poésie - Chanson
Gedichte - Lieder
I BRIG 1
K ellertheater
J a c o b S tick elb erger
Der B erner T ro u b a d o u r singt 7. N ovem ber, 20.30 U hr
I SIO N I
Petithéâtre
J a cso , rêves de guitare
8 novembre, 20 h 30 Petithéâtre
C olette, l’Envers du music-hall
22 novembre, 20 h 30
I m a r t i g n y]
C aves du M anoir
J a cso , rêves de guitare
6 novembre, 20 h 30
Didier Odieu
13 novembre, 20 h 30
S a p h o
20 novembre, 20 h 30
Patricia Lai, chansons
27 novembre, 20 h 30
Musique - Danse
Musik - Tanz
I GLIS 1
Pfarrkirche
O ctuor V o ca l von Sitten
Leitung: François-Xavier A m herdt 13. N ovem ber, 20.30 U hr
W allfahrtskirche
W alliser K a m m e r c h o r und O berw alliser S in f o n ie o r c h e s t e r
Leitung: E ugen Meier W erke von Liszt, P oulenc u nd B eethoven - 23. N ovem ber, 20.30 Uhr
I SIE RRE I
Hôtel de Ville
Erato Q uartett (Bale)
5 novembre, 20 h 30 La S acoche R o ck - 14 novembre, 20 h 30 Hôtel de Ville E n sem b le de m u siq u e c o n te m p o r a in e de S alzb ou rg Dir. K. Agger Œ u v r e s de P. Boulez et P. Mariétan 17 novembre, 20 h 30
Eglise Sainte-C atherine
Y v a n Rebroff
avec la participation de la C h a n so n du R hône - 24 novembre, 20 h 30
1 SIO N I
T h éâtre de Valére
F e stiv a l Strings de Lucerne
Dir. R. B au m g a rtn e r - 5 novem bre, 20 h Eglise Saint-T héodule
O ctuor v o c a l de Sion
Dir. François-X avier A m herdt 14 novembre, 20 h 30 T h éâtre de V alére O péra de quatre so u s 26 novem bre, 20 h I B R A M O I S 1 Eglise paroissiale O ctuor v o ca l de Sion
Dir. François-X avier A m h erd t 16 novembre, 20 h 30
I MA RTIGNY |
F ondation G ianadda
Les plus belles m é lo d ie s de Glenn Miller, B en n y G oodm ann, C ount B a sic a v e c le D R S B and de Zurich 18 novem bre, 20 h 15 F ondation G ianadda C a m era ta de Berne Dir. T h o m a s Fueri
Œ u v r e s de Pergolesi, H aendel, Mozart, Bellini, Tchaikovski et Albinoni 29 novem bre, 20 h 15
I SAINT-M AUR IC E |
Salle du Collège
O r ch estre de C ha m b re d e la P h il h a r m o n ie de Prague
Dir. Petr. S k vor - 11 novembre, 20 h 30
I M O N T H E Y I
Eglise paroissiale
O ctuor v o c a l de Sion
Dir. François-X avier A m h erd t 15 novem bre, 20 h 30
Théâtre - Cinéma
Theater - Filme
I BRIG [
K ellertheater
Peter und der Wolf
K ulturm ühle Lützelflüh 12. N ovember, 14 u nd 16 Uhr
Tilt, Zero T h e a te r Paris
13. N ovem ber, 20.30 U hr
Mit der F a u st in s o ffen e M esser
von A ugusto Boal T h eater 58, Zürich 28. N ovem ber, 20.30 U hr
1 SION I T h éâtre de Valére
A ntigone, de Sophocle
par le T h éâtre P opulaire R o m an d 14 novem bre, 20 h
Petithéâtre
M amm a, p a r le T h éâtre d’Argilla
29 novembre, 20 h 30
1 MA RTIGNyI M a n o i r
Trio, de K ado Kostzer
par le T h éâtre du Dé 8 novembre, 20 h 30
I VÉROSSAZ 1 A u V er à Soir
Trio, de K ado Kostzer
par le T h éâtre du Dé 28 novem bre, 20 h 15
1 M O N TH EY 1 G ran d e Salle
L’effet Glapion, d ’Audiberti
avec Brigitte Fossey, G eorges Seiler et Alain C ourivaud
18 novembre, 20 h 30
M ichel B oujenah
dans son n o u v eau o n e-m an-show 19 novembre, 20 h 30
Arts visuels
Visuelle Künste
I N A T E R S I
K unsthaus zur Linde
Richard S e e w a ld , Klaus Eberlein und R o s w ith a A s c h e
Gemälde, Z eichnungen, Grafik 0 15. N ovem ber
Gret Guntern
Aquarelle, Z eichnungen, Grafik
29. N ovem ber 1986 v 31. J a n u a r 1987 Montag bis Sam stag, 14-18 U hr Freitag, 14-21 U hr
I BRIG I Stockalperschloss
Landeskarten
0 11. N ovem ber
Montag bis Freitag, 8-12 u n d 14-19 U hr Samstag, 8-12 u nd 14-17 U hr
Klubschule Migros
Apokalypse, Malerei
Montag bis Freitag, 8-12 und 13.30-22 U hr
10. N ovem ber 0 19. D ezem ber Galerie Zur Matze
Walter W illisch
Zeichnungen, Lavis, S tec h erk u n st 22. N ovem ber 0 8. D ezem ber Walliserheimatwerk
Katzen, Kater, K ätzch en
0 Mitte N ovem ber
R-EUKERBAD [
Kulturelles Z entrum
Bilder
Täglich geöffnet von 14-18 U hr A usgenomm en S onntag und Feiertage
I SIE RRE 1 C h a te a u de Villa
G e o rg es Girard
Peintures 0 9 novem bre
M ardi-dim anche, 15-19 h
1 VERCOR 1N 1 Galerie Fontany
Hans-U li Wirz Peintures 0 16 novem bre Lundi-samedi, 10-12 et 14-18 h D im anche, 14-17 h 30 I SION 1 Maison de la Diète Edward Rush Huiles, aquarelles 0 23 novem bre M ardi-dim anche, 14-18 h Eglise des Jésuites
Form e co n structive, a s p e c t s de l’art g éo m étriq u e
0 30 novem bre
M ardi-dim anche, 14-18 h Ecole-club Migros
P a tc h w o r k s
Réalisations de R uth-S im one J a q u e s et Odile V erdon
12 novem bre 1986 0 14 janvier 1987 Lundi-vendredi, 8-12 et 13.30-18 h 1 LEYTRON I A ncienne église
Kurt von B a llm o o s Peintures 0 8 novem bre M ardi-dim anche, 17-21 h 1 MA RTIGNY | Ecole-club Migros D e ssin s de Martigny
S anguines et gravures s u r miroir de N arcisse C ach at
0 5 décem bre
Lundi-vendredi, 8-12 et 13.30-22 h Fondation G ianadda
A lb erto G ia co m etti
Sculptures, huiles et dessins 0 2 novem bre
T ous les jours, 10-20 h
Egon S c h ie l e , G ustav Klimt
Dessins, aquarelles
8 n ovem bre 1986 0 25 janvier 1987 T ous les jours, 10-19 h
M anoir K e c s k e m e t Group C éram ique 0 2 novem bre M ardi-dim anche, 14-18 h Fondation Louis-Moret V a s la v M arkevitsch Peintures
16 n ovem bre 0 30 novem bre M ardi-dim anche, 14-18 h Galerie S u p ersax o Didi B ad er T echniques mixtes 16 novem bre M ichel M oos Huiles
20 novem bre 0 13 décem bre M ardi-samedi, 14-18 h
Une m ystérieuse
fascination
Q u an d l’a u to m n e lum ineux bascule vers l’hiver, q u a n d la nuit tom be de plus en plus tôt, q u a n d le th e rm o m è tre d e s cend c h a q u e soir un peu plus, q u a n d routes et chem ins se m e tte n t à briller de reflets glacés p ro m etteu rs de chutes, no u s n ’av ons guère envie de sortir le soir.
Les pro g ram m es de radio et de télévi sion, ap rès la tragique banalité de leur propositions estivales, retrouvent un p eu plus d ’exigences qualitatives, re n forçant notre envie de nous installer cal m e m e n t p o u r les dernières heures du jour.
C ’est p o u rta n t la saison où les activités vespérales se multiplient. Les v e n d a n ges passées, les sociétés musicales et les tro u p es th é âtrales accélèrent le rythm e de leurs répétitions. Et le m é m en to q u ’a cco m p ag n en t ces lignes révèle un b ru sq u e accroissem ent des offres c u ltu relles.
N ’est-elle p a s paradoxale, cette reprise n o ctu rn e de la vie artistique et musicale, des cours et des conférences, des sp ec tacles et des rencontres de to u t genre? Pourquoi, p a r exem ple, irais-je écouter tel concert d an s u n e salle aux sièges durs, avec le risque m ultiform e d ’u ne to u x à gauche, d’un p apier de bonbon à droite, d ’un long crân e -p a ra v e n t installé d ev an t m oi? P ou rq u o i ne p as m e c o n ten ter de construire chez moi le p r o g ram m e de m o n choix, avec les in ter prétations te c h n iq u em en t aseptisées du d ernier disque p a ru ?
La logique, h eu reu sem en t, n ’est pas seule en cause. Et si les universités p o pulaires, les salles de concert, les éco- les-clubs, les locaux de répétition, les th é âtres et les ciném as n o u s attirent de leur ch arm e mystérieux, nous incitant à braver les risques et les désagrém ents d e l’hiver to u t proche, c’est bien parce q u ’a u delà du confort physique et cu ltu rel, il y a d an s toutes ces activités la p ré sence d ’au tres êtres hum ains, vibrant avec nous d ’un e m ê m e joie, c o m m u niant d an s cette étran g e a tm o sp h ère q u ’u n créateur, il y a 10,100, 300 ans, a fait germ er à notre intention.
Alors, b onne saison à tous les a m ateu rs de culture et de rencontres hum aines!
M i c h e l V e u th ey
A nnoncez p a r écrit toutes vos manifestations culturelles et folkloriques pour le 10 du mois de parution, à l’adresse suivante:
M émento culturel DIP, Service administratif, Planta 3, 1950 Sion
Notre patrimoine culturel
MUSIQUE
P èlerin age lisztien au T h éâtre deValére, à Sion, le 7 septem bre 1986. A nnée Liszt oblige! Christian Favre a choisi p o u r son récital le prem ier recueil des A n n é e s d e Pèlerinage, consacré à la Suisse. Ces pièces poétiques, d ’inspiration inégale, écri tes sans intention descriptive au gré de la fantaisie du com positeur, sont ra re m e n t interprétées d a n s leur in té gralité. Brèves, sorte d ’im provisa tions maîtrisées, elles sont u n e su c cession d ’im pulsions sensorielles, d ’ém otions, de perceptions subtiles. La voix de la n a tu re y est o m n ip ré sente.
C. F avre en restitue le climat avec élan et sobriété. S a vive sensibilité lui p erm et de d o n n e r à ch acu n e son a tm o sp h ère évocatrice. Evitant le m orcellem ent de l’exécution il c o n duit son interprétation d a n s une c o n stan te progression, lui conférant unité et cohérence. S on to u c h er clair e t velouté fait merveille d an s les p h rases expressives, su rto u t d an s la tessiture m édiane. Les aigus n ’ont p as toujours le brillant souhaité, mais l’instrum ent sem ble accuser u n e fai blesse d a n s ce registre. T e ch n iq u e m e n t à l’aise, le pianiste se joue des multiples em bûches. La souplesse de son jeu et sa faculté de relaxation d o n n en t u n e g ran d e égalité sonore à ses passages «pp». C. F av re ne cède jam ais à la virtuosité gratuite et spectaculaire. Il égrène ses traits rapides avec u n relief prodigieux. «Au lac de W alenstadt», «Pastorale» (que l’on e û t souhaité plus timbrée), «Au bord d ’u n e source», «Eglogue» m e tte n t en lum ière la fluidité, la délicatesse et la tra n sp a re n c e de son toucher, alors q u e son sens d r a m a tique éclate d an s «Orage». D ans la m o n u m en ta le «Vallée d ’Ober- m ann», il pétrit la p âte sonore, fait altern er om bres et lum ières d an s un souffle puissant, m ais n ’atteint pas to u t à fait la pro fo n d eu r de densité quasi pro p h étiq u e de ces pages. Belle ligne dépouillée d an s le «Mal du pays» joué de m anière im pres sionniste, tandis q u e «Les cloches de G enève» sont caressées p a r des m ains ailées... Des q u a tre M éphisto-
Valses com posées p a r Liszt, C. Favre
interprète celle inspirée p a r le po èm e d e L en au d an s un déploiem ent de couleurs et de timbres quasi o rc h e s tral. F aisant rugir to u t le clavier, il traduit avec im pétuosité et sens des c ontrastes la révolte g ro n d an t dans ce m orceau de bravoure, mais s ’a b a n d o n n e a u lyrisme expressif de la partie centrale. Victime d ’un p ro g ram m e qui tient de la gageure, il sem ble s’essouffler u n p e u vers la fin. J e u n e pianiste lausannois déjà célè bre, C. F avre possède un a u th e n ti q u e te m p é ra m e n t musical. Il a le don d ’établir d ’em blée la com m unication.
Bi
Die S eh e n sw ü rd ig k e ite n unseres K antons, die m ajestätische B e r g w eit und die S c h ö n h e ite n u n se rer L a n d sch a ft und unserer S tä d te waren seit d e m 16. Jahr h u n d e rt seh r o ft G e g e n s ta n d d er graphischen Kunst.
Die B ä d e r von L eu k, die sich schon im Mittelalter gro sser B e rühm theit erfreuten, g e h ö re n zu d e n O rtschaften, die am m eisten dargestellt sind. D as gleiche gilt fü r die n a h e g e le g e n e n Felslei
tern von Albinen, die noch h e u te b estiegen w e rd e n kö n n e n . D iese schw indelerregenden Leitern w a ren lange die einzige direkte V er bindung zw ischen A lbinen und L eu ke rb a d . Die Einheim ischen fü rc h te te n sich nicht, sie selbst mit Kleinvieh zu b e n u tzen , wie dies einzelne S tich e darstellen. D a n k ihrer g rossen A u s sa g e k ra ft beim breiten Publikum, dien ten die S tich e z u r Darstellung d e s täglichen L e b e n s und sie e rz ä h len uns h e u te noch von v e rg a n g e n e n Zeiten.
D iese Bilder, d e re n T ech n ik en sich gleichzeitig m it d e r B u c h d ru ck erku n st entw ickelten, stel len eine vielfältige Einheit dar. S ie bilden einen wichtigen Teil unseres Kulturerbes, d e sse n Er haltung uns obliegt, wie es die H a a g e r K o n v e n tio n v o m 14. Mai 1 9 5 4 fü r d e n S c h u tz d e r K ultur g ü te r bei b ew a ffn eten Konflikten fe s tg e le g t hat.
U n sere m K antonsbibliothekar
Dr. A n t o n Gattlen ist es nach jahrelanger A r b e it gelungen, ein G e sa m tin v en ta r d ieser Illustra tionen zu erstellen; es beinhaltet u ngefähr 3 0 0 0 Darstellungen, die sich über m e h r als vier Ja h r h u n d e rte erstrecken.
W ie je d e s K ulturgüterinventar wird die Veröffentlichung dieses K ataloges eine unentbehrliche G rundlage sein fü r d e n wirksa m e n S c h u tz d e r Walliser Stiche.
jm b
Les curiosités de no tre canton, les g ra n d e u rs d e nos m ontagnes, les b ea u té s de no s pay sa g es et de nos villes o n t été privilégiées p a r la g ra v u re dès le XVIe siècle. Les bains de Loèche, qui déjà au M oyen Age jouissaient d ’une g ra n d e re n o m m é e , figurent au n o m b re de ces lieux les plus représen tés. Il en va de m êm e, près de là, des célèbres échelles accro c h ées d a n s les rochers du sentier d ’Albinen q u e l’o n peut a u jo u rd ’hui e n c o re escalader. V ertigineuses à c o u p e r le souffle, elles o n t lo n g tem p s été la voie la plus directe e n tre ces deux localités. Les a u to c h to n e s ne craignaient p as de les e m p r u n ter, m ê m e avec d u m e n u bétail, c o m m e le té m o ig n e n t certaines gravures.
G râ ce à leur pu issan ce d ’infor m ation a u p r è s d ’u n large public, les g ra v u res ra c o n taien t la vie; elles r a c o n te n t e n c o re et t o u jo u rs le te m p s passé.
C es im ages, d o n t les techniques se son t d év e lo p p ées parallèle m e n t à celles de l’imprimerie, co nstitu en t u n riche ensemble. Elles p r é s e n te n t u n e p a r t im p o r ta n te de n o tre p atrim o in e cu ltu rel d o n t la sa u v e g a rd e n ou s in c o m b e a u sens de la C onvention de La Haye, d u 14 m ai 1954, p o u r la protection des biens cul turels en cas de conflit arm é. Etablir u n inventaire de toutes ces illustrations - 30 0 0 environ qui s’éta le n t su r plus de qu atre siècles - a été c o m m e u n e g a g e u re q u e n otre d irecteur de la Bibliothèque canto n ale, M. A n toine G attlen, a su m e n e r à chef. Ainsi q u e to u t inventaire du p atrim oin e culturel, la publica tion de son ca talo g u e sera une b ase indispensable p o u r une protection efficace des gravures valaisannes.
P R O T E C T IO N DES B IE N S CULTURELS
Kant. Amt für
R é p é titio n : G ilb e rt V arg a, u n e e x trê m e a tte n tio n A le x a n d r e R o u d in , la m u s iq u e v ie n t d u d e d a n s d e soi
Un concert événement
Le p r o g r a m m e s’an n o n ç a it c o m m e u n e b ouffée de fraîcheur! O n
co nn aît bien l’O rc h estre de
c h a m b re de L au s a n n e . Gilbert V a rg a s ’est acquis u n e r é p u tatio n enviable de chef et le palm arès im pressionnant d ’A lex a n d re R oudin piquait la curio sité... O n était c e p e n d a n t loin de p e n s e r q u e ce co nc ert allait s ’in s crire c o m m e un é v é n e m e n t d an s l’histoire du Festival!
G alvanisé p a r l’au torité inspirée de son chef, l’orch estre est a t t e n tif à re n d re les m oind res subtili tés de la partition. Le travail a été fait en profo n d eu r, rien n ’est laissé a u h asard . Les a tta q u e s so nt nettes, l’équilibre e n tre les registres est c o n s ta m m e n t p a r fait. O n est co n fond u p a r ta n t d ’h o m o g é n é ité sonore, d e p r é cision, de sens d u p hrasé, de la co u le u r et de la ligne m élodique.
14
L’e n se m b le et la cohésion desarchettistes est re m a rq u a b le . Les souffleurs é n o n c e n t leurs motifs e n véritables orfèvres, horm is u n e a t t a q u e im précise du co r et q u e lq u e s faiblesses du hautbois. Le co r anglais et la flûte so nt de to u t p re m ie r ordre. Excellents aussi, la clarinette et le cor! Le chef a su m otiver su ffisam m e n t les musiciens d o n t la p e r ception de l’œ u v r e et l’e n g a g e m e n t total tra n s c e n d e n t c h a q u e exécution.
R é p u té c o m m e l’un des m eil leurs orc h estres d e c h a m b re d ’E urope, l’O C L est constitué d ’excellents m usiciens m ais ses p re statio ns sont quelq uefois in é gales. C o n n a is s a n t les possibili tés de cette p h a la n g e, G. V a rg a a choisi des oeuvres q u ’il n ’a jam ais dirigées m ais qui m e tte n t s u p e r b e m e n t en valeur to u s les regis tres de la form ation, m ê m e les alti...
En chef exigeant, il sait a m e n er c h a c u n à se su rpasser. O n est loin de l’indolence de certains soirs... L’intention m usicale du chef p a rfa ite m e n t com prise, l’o r chestre p re n d plaisir à faire p a s ser le message... Et il passe! L’ex traordinaire efficacité de Gil bert V a rg a est d u e à un travail a c h a rn é . A u c u n détail d ’écriture ou d ’exécution des œ u v r e s diri gées ne lui éc h a p p e . O n devine chez lui rigueur, volonté, sincé rité, qualités qui seraient peut- être m oins efficaces san s le c h a rism e qui se d ég a g e de lui, ce m é la n g e de c h a rm e et de classe, de simplicité et de superbe. Sa b a g u e tte est n erv eu se et précise; sa gestique élégante. De sa sil h o u e tte longiligne se d ég a g e une indéniable présence, u n e forte vitalité, u n e au torité impériale. S u rto u t, p a r l’expressivité d e sa m ain g a u c h e mobile et souple,
pre squ e descriptive, il d év e lo p p e un lan g a g e si clair q u ’il p erm et, m êm e lors d ’u n e p re m iè re é c o u te, la c o m p ré h e n s io n aisée de l’œ u v r e et de sa construction. Gilbert V a rg a a le t e m p é r a m e n t d’un g ra n d chef. M odeste c e p e n dant, il sait p a r ta g e r le succès avec ses musiciens, n ’oubliant au c u n registre. L’o rch estre ne s’y est p as tro m p é! P o rté p a r un souffle puissant, il a so n n é c o m me jamais! C o m m e n c é avec le p o è m e s y m p h o n iq u e S o ir d ’été, pre m iè re œ u v re o rch estrale de K odaly, pasto rale sereine m orcelée d an s sa form e, qui fait la p a r t belle aux bois et a u x cordes, le co ncert continue avec le soliste de la soirée, A lex a n d re Roudin, vio loncelliste.
Il s ’ex prim e d a n s le C o n c e rto en ut maj, Hob. Vllb N ° l , d e H aydn, d’u n e co nstruction rigoureuse, mais m oins intéressant, moins joué q u e le N° 2. La m u siq u e de ces p a g e s est d ’u n e lu m in eu se simplicité. L’o rc h estre fait c h a toyer ses tim bres d a n s u n e g r a n de p u re té de style, dialo g u an t avec un soliste prodigieux qui réduit les pires difficultés à un
jeu d ’enfant. S a n s effort a p p a rent, il fait e x a c te m e n t ce q u ’il veu t en fonction de ce q u ’il désire exprim er. Quelle maîtrise! Il est e x trê m e m e n t attentif a u chef et a u x cordes d o n t o n perçoit le b o n h e u r pris à ce dialogue. S o n in terprétation confine à la p e r
fection: justesse d ’intonation,
netteté des co u p s d ’archet, vir tuosité et dou bles cordes e x t r a ordinaires, flexibilité de la ligne m élodique, intelligence de l’œ u vre... S a sonorité éblouit. L u m i n eu x et soyeux d a n s l’aigu, rond et a m p le d a n s le grave, le son, d ’u n e g ra n d e finesse d ’émission m ais to u jo u rs plein, est in cro y a b lem en t p ré s e n t ju s q u e d a n s les «pp» les plus ténus. Avec u n e ex trê m e éco n o m ie de m oyens, il fait e n te n d re c h a q u e note. O u bliée, la m au v a ise q ualité a c o u s tique de la salle! Et quelle c h a leur, quelle p u issan ce d a n s les p assa g es plus expansifs! L ’ai s a n c e et l’a s s u ra n c e des maîtres! Il s’a b a n d o n n e à u n lyrisme san s effets d a n s le « m o d era to » d o n t il m a r q u e c h a q u e inflexion. D a n s l’«adagio», le son sem ble sortir du n é a n t a p rè s u n e long ue ten u e , s’enfle et coule avec u n e
profon deu r, u n e ém o tio n et u n e sérénité rares. M ené av ec é n e r gie à u n train d ’enfer, [’«allegro m olto» reste c e p e n d a n t m usical grâce à la diction to u jo u rs claire et infinim ent n u a n c é e d u soliste et à sa m aîtrise des traits v irtu o ses qui o n t c h a c u n leur a b o u tisse m en t expressif. O v atio nné, A. R oudin in terp rète u n a r r a n g e m e n t p e rs o n n e l d u diabolique 1 3 e «C aprice» d e Paganini! A tm o s p h è re p a sto ra le encore, avec la « S u ite tc h è q u e » op. 3 9 d e Dvorak, foiso n n em e n t m é lo dique allègre, san s construction formelle, trav e rsée de th è m e s du folklore bohém ien. L’O C L, p a r un jeu diversifié de couleurs, en souligne to u t l’attrait. La « R o m ance» , exp o sé e p a r la flûte et reprise p a r le cor anglais, puis p a r les bois ensem ble, constitue le m eilleur m o m e n t de l’in te rp r é tation. L’o rc h estre d o n n e sa pleine p u issan ce s o n o re d a n s les «tutti» d u «finale» d ’u n parfait équilibre, alors q u e le ry th m e s’accélère j u s q u ’a u x to n n a n ts accords qui m e tte n t le p oint final à ce conc ert superbe!
Bi P h o to s : O s w a ld R u p p e n
D ans la co u r d u m anoir, sur le c h a r à rou e s de bois cerclées de fer, la bossette a tte n d son plein de v en da ng e. Et, d a n s la cave, le m o n u m e n ta l pressoir à levier qui d a te de 1756 sem ble en parfait é ta t de m arc h e. E n tendez-v ous d a n s les vignes a le n to u r les s é c a te u rs qui cliquètent, le brantier qui sam o te, les éclats de voix et de rire; a u fait, en q uelle a n n é e s o m m e s -n o u s ?
Le C h â t e a u de Villa, an c ré en plein vignoble, p ré s e n te cet a u to m n e l’exposition Vigne et Vin, Wein u n d Rebe, organ isée p a r la F on d atio n du M usée valaisan de la vigne et d u vin.
U n e exposition qui é v o q u e la réalité de la viticulture valai- s a n n e d ’hier et d ’a u jo u rd ’hui, si riche et diverse, qui se n u a n c e selon les régions et les traditions. U ne exposition qui lance un a p p e l à to us les V alaisans p o u r q u ’ils a p p o r te n t leur con c o u rs à la réalisation de ce m u s é e en q u ê te d ’u n siège et q u e Sierre s o u h aite accueillir.
C h a r e t b o s s e tte d e s v e n d a n g e s d ’h ie r
La grap p e
S ym b ole de la fertilité de la terre valaisanne, la g ra p p e, cette uva de bronze, d éc o u v e rte d a n s les fouilles d ’O ctod ure, d a te vrai s e m b lab lem e n t d u IIe siècle et tém oig ne de l’a n c ie n n e té de la tradition viticole.
C e n ’est q u ’a u to u r n a n t d u siècle q u e le Valais devient le fief de la viticulture p a r excellence. Alors q u e la surface du vignoble suisse
dim inue de moitié à la suite des rav ag es du phylloxéra, d a n s n o tre c a n to n les vignes qui o c c u p aie n t 1140 h a en 1877, en c o n q u iè re n t 3160 en 1928. Et, de 1920 à 1968, d ’o u est en est, to us les ceps s o n t re m p la cés; la c u ltu re en v e rs a n n e s est a b a n d o n n é e lors de la reconstitution du vi gnoble.
L ’extension de cette m o n o c u l tu re sur les d eu x versan ts de la vallée modifie p ro f o n d é m e n t le p a y sa g e; cartes, d o cu m e n ts, p h o to g ra p h ie s illustrent cette évolution. La m ig r a t io n d es fo r a in s Et la m ain de l’h o m m e fa ço n n e la vigne selon des us et c o u tu m e s spécifiques à c h a q u e région et particuliers a u Valais.
Ainsi, le «vin des m o n ta g n a rd s » , avec les m igrations saisonnières des forains vers leurs parchets, est u n e tradition qui re m o n te au XIIIe siècle et q u e les «vignerons du sam edi» p e r p é tu e n t a u j o u r d ’hui.
Anniviards, L ensards, B agnards, gen s de S alvan , d ìs é ra b le s, d ’H é re n s et de N e n d az a c q u iè re n t des vignes d a n s les c o m m u nes de plaine. Et, m oy ens de tra n s p o rt, organisation de t r a vail, vie c o m m u n a u ta ire , c h a q u e collectivité p ra tiq u e différem m e n t ces « rem u a g es» . Q u ’illus tre n t p a r e x e m p le ces m azots de la région de Fully, ces o u tres de cuir, les b ra n te s à cheval.
Le g u id e pratique du v ig n e r o n
Le 3 juin 1891, le G ra n d Conseil crée l’Ecole p ra tiq u e d ’agricu l tu re à Ecône, d o n t le p ro g r a m m e des étu d e s est défini p a r les ch a n o in es d u G rand-S ain t-B er- nard. Et, en 1893, le D é p a r t e
m e n t de l’intérieur édite le
«Guide p ra tiq u e d u vigneron va- laisan». L’E tat du Valais a p p o r te officiellement son ap p u i à la fo rm atio n des viticulteurs. D ’hier à dem ain , les outils é v o q u e n t les tra v a u x d e la vigne: 1 8 triandine, fossoir à d eu x berles,
Le « b a n f o u » p o u r l ’a f f in a g e d e s é c h a l a s d e m élè ze La h o tte à to u t fa ire et la b e n n e de b o is
capion, civière p o u r le tra n s p o r t des cailloux et cette h o tte à bretelle u n iq u e p a s s é e a u front, typique de la région de S alvan. C ette «m ètre», seille to u s usages q u ’on emplissait de bouillie c u prique ou de soufre m êlée à de la c e n d re tém o ig n e des prem iers traitem e n ts co n tre la m aladie.
du verrier à S ain t-P rex, le M usée d u Vieux M onthey et le M usée des étains à S ierre ont prêtés
bouteilles, verres et carafes,
c h a n n es. Et u n collectionneur de Viège, les sp écim en s les plus ra res des dix mille étiquettes habillant les c in q u a n te vins va- laisans su r le m arché.
tem ps, été le p ro b lè m e crucial. Et d o n t l’un des épisodes fut, en 1958, la naissance du petit frère de la dôle, m essire goron. A m ettre en parallèle avec l’a v e n tu re d u fe n d a n t qualité 1B à la re ch erch e d ’u n n o m et d ’un m a r ché en ce b rû lan t a u to m n e d ’ab o n d a n ce.
R aphia, é c h a la s , p a n ie r s
Le vin d e la fê te _______ e t du q u o tid ien _______
Et les objets: filtres, p o m p es, puisoirs, m e s u re s é v o q u e n t les n om breu ses et délicates o p é r a tions qui p résiden t à la n aissance du bo n vin.
Ce vin bu à la bardile su r le m u r de la vigne ou d ég u sté lors des cérém onies e m p a n a c h é e s de l’O rdre de la C h a n n e . Le M usée
A la c o n q u ê t e du m a r c h é
Dès le XIVe siècle l’o n t r a n s p o r tait le vin à dos d e m u let p a r le col du S a n e ts c h et des chariots ap pro v isio n n a ie n t les foires de la R om and ie. La c o m m ercialisa tion se d év e lo p p e avec l’arrivée du ch em in de fer en Valais, le p re m ie r train parv ie n t e n g are de Sion e n 1865. C o m m e rc ia lis a tion d o n t le sto ck ag e a, d e to u t
Histoires, particularités, é v o lu tion tec h niq ue, intervention des pouvoirs publics, création des coopératives, a u t a n t d ’aspects q u ’é v o q u e cette exposition et q u e le fu tu r m u s é e a u r a p o u r tâ c h e d ’ex p lo re r s y s té m a tiq u e m ent. T ex te: F r a n ç o is e B ru ttin -d e P re u x P h o to s : O s w a ld R u p p e n , C h r is tin e A n to n in
Der Baum und der Affenkönig
(G e d a n k e n z u r K u n s t v o n Hans-U li W irz a n l ä s s l i c h s e in e r A u s s te llu n g
in d e r G a le rie F o n ta n y , V ercorin)
N icht zufällig haben wir einen Titel wie fü r Fabeln gew ählt; auch in d e r K unst von Wirz hat alles etw as z u b ed e u ten .
I dylle?
Da v e rsa m m eln sich B ä u m e in einer M ulde zw ischen Hügeln. Eigentlich reihen sie sich a u f d er Horizontlinie, d.h. zw ischen H im m el und Erde, auf. A lles ist hier b e d e u tsa m : die organisch schw ellenden H ü g e l - « B ü ste» d e r E r d e - , die W iese d a vo r und, als H a u p tm im e n in d e m S c h a u spiel d e r N atur, die B ä u m e m it ihrer je eig e n en G ebärde. W e n n d e r W in d durch ihre K ronen streicht, kann es nur die E rde selbst sein, die hier raunt. Drein m ischt sich m it h ä rterem L a u t das na ck te G estein im V o rd e r g ru n d - G ebein d e r Erde. V er haltene N a tu rsy m b o lik und M y stik einer heilen Erde, die d er M ensch nicht (zer-)stört; seine S p u r e n sind lediglich diejenigen prähistorischer M enschen.
A r a b e s k e
A u f ä ndern Blättern wird d e r N aturausschnitt m it B a u m zu r A r a b e sk e , z u m Zeichen, das d er fernöstliche Schreibkünstler a u f d e n w eissen G rund d e s Papiers g e s e tz t hat. R ä tselhafte R u n e d e r N a tu r auch dies!
F ab el
D och nun treten leibhaftigere u nd «redseligere» S chauspieler auf. Die eigentliche Fabel b e ginnt, wir b etreten die «A nim al fa rm »; d e n n nun g e h t es um den M e n sc h e n und seine G esell schaft.
A u f d e r untersten S p r o s s e d e r
20
L eiter sitzt d e r A ffe n k ö n ig - einH ans-U li W irz
In d e r K u n s t v o n W irz h a t a lle s e tw a s zu b e d e u te n - D a n s l ’a r t d e W irz to u t a une s ig n if ic a tio n
L’arbre et le roi des singes
R é fle x io n s s u r l ’a r t d e H ans-U li W irz à l ’o c c a s io n d e s o n e x p o s itio n à la G a le rie F o n ta n y , à V erco rin
C e titre de fable n ’a p as été pris a u h asard. C o m m e d a n s l’art de Wirz to u t a u n e signification.
Idylle?
Là des arbres se ra sse m b le n t d a n s u n e dép ressio n e n tre des collines. En réalité ils se r a n g e n t s u r la ligne d ’horizon, c’est-à-dire e n tre le ciel et la terre. T o u t a
L a n d s c h a f t - P a y s a g e . . ,
u n sen s ici: les collines qui se gonflent o rg a n iq u e m e n t - m a melles de la te rre - la prairie d e v a n t elles et, pre m ie rs m im es d a n s le th é â tr e de la n atu re , les a rb res avec c h a c u n leur attitude propre. Q u a n d le v en t caresse leur co u ro n n e, ce n e p e u t être q u e la terre elle-m ê m e qui m u r m ure. S ’y m êle a u p re m ie r plan le cri plus d u r de la ro c h e nue, o s s e m e n t de la terre. S y m b o lisme c o n te n u de la n a tu re et m ystique d ’u n e terre sain e q u e l’h o m m e ne d é ra n g e ni détruit ; ses traces s o n t se u le m e n t celles des h u m a in s de la préhistoire.
__________A r a b e s q u e __________
S u r d ’a u tre s pages, le m o rc e a u d e n a tu re avec arb re devient ara b e s q u e , signe q u e le calligra- p h e extrêm e-o rie n tal p o se sur le fond blanc du papier. C ela aussi est un ru n e m ystérieux de la nature.
F ab le
P o u r ta n t des ac te u rs plus in c a r nés et plus lo qu ac es a p p a r a i s sen t m ain ten a n t. La vraie fable c o m m en c e. N o us e n tro n s d an s 1’«A nim al F arm » car il s ’agit ici de l’h o m m e et de sa société. S u r le plus bas éc h elon de l’échelle est assis le roi des singes; d e u x iè m e ecce h o m o , m a r io n nette livrée à la p u issance du
zw e ite r E cce h o m o , als M ario n e tte d e r M acht d e r L ächerlich keit p reisgegeben. N e b e n ihm a u f d e m verw ahrlosten A n g e r liegt als K a d a ver ein S tie r d e r A rena, d e n vier (!) Banderillas niederträchtig g e sc h w ä c h t ha ben. Die S z e n e wird v o m m ächti g e n L ö w e n beschattet, d e r das Fenster füllt. D och ist nicht er d e r
, | . i r ' I -r D e r A ffe n k ö n ig - Le ro i d e s s in g e s
eigentliche G e fa n g e n e im I urm seiner M a c h t?
K u l t is c h e M a sk e ______
S e it 19 8 5 hat W irz altes rostiges G e rä t aus A c k e r n und verlasse nen H o fstä tte n z u s a m m e n g e tr a gen. Er b esc h w ö rt die neun « G e g e n s tä n d e » a u f S te lz e n als « G u te B erg g e iste r ». D as sind sie auch, haben sie doch unseren G rosseltern o d e r so g a r noch un seren Eltern jahrzeh n tela n g wil lig gedient. U n d d o ch erschreckt uns die G ru p p e wie d ä m o n isch e M a sk en aus Afrika. D iese S c h a u feln, Gabeln, P fannen, K rüge b e sitzen eine m agische G ebärde. S o w eit ist o ffen b a r die W elt unserer G rosseltern sch o n von uns w eggerückt. W e n n uns die G ru p p e Furcht einjagt, e rg e h t es uns wie Kindern, die sich im S te r b e z im m e r ihrer Eltern vor dere n « S e e le n » fürchten.
Da Wirz das a u fg e fu n d e n e G e rät seiner U m g e b u n g nicht e n t fr e m d e n wollte, hat er eine R eih e
a u s d r u c k s s ta r k e r « L a n d s c h a f ten » geze ic h n et, in die K rug und S ch a u fe l w ied eru m h eim kehren. S o bilden die « S k u lp tu re n » - n e n n e n wir sie «E ingeborenen- M a sk e n » d e s Wallis - u n d die « L a n d sch a ften » ein G e s a m t kunstw erk.
T ex t: W a lte r R u p p e n F o to s: T h o m a s A n d e n m a tte n
ridicule. P rès de lui, su r la place d évastée, gît le c a d a v re d ’un t a u r e a u q u e q u a tre banderilles o n t vilem ent affaibli. T o u te la scène se tro u v e d a n s l’o m b re d ’u n p u issant lion qui em plit la fenêtre. P o u r t a n t n ’est-ce p a s lui
w i r z a n s e in e m A r b e its tis c h le vrai prisonnier d a n s la to u r de
W irz à s a ta b le d e tr a v a i l sa p u issance ?
M a s q u e c u ltu el
Depuis 1985, Wirz a ra m a s s é de
vieux fers rouillés d a n s les
c h a m p s et les co urs a b a n d o n nées. Il in vo q u e les n eu f «objets» su r des éc h asses c o m m e de «bons esprits de la m o n tag n e» . Ils le s o n t d ’ailleurs p u is q u e p e n d a n t des d écennies ils o n t vail l a m m e n t servi nos g r a n d s - p a re n ts et m ê m e nos p arents. Et p o u r ta n t le g ro u p e n ous effraie c o m m e les m a s q u e s d é m o n ia q u e s de l’Afrique. C es pelles, fourches, poêles, cru ch es ont u n e attitude m ag iq u e ta n t le m o n d e de nos aïeux s’est déjà éloigné de nous. Si le g ro u p e no us fait p eur, c’est de la m ê m e p e u r qui d a n s la c h a m b re m o r tu aire étreint les en fan ts d e v a n t les « âm e s» de leurs p arents. C o m m e Wirz n ’a pas voulu d é t a ch e r de so n e n v iro n n e m e n t l’o b jet trouvé, il a dessiné u n e série de « paysages» très expressifs où la c ru che et la pelle se re tro u v e n t chez elles; ainsi les «sculptures» - n o m m o n s -le s « m a s q u e s d ’indi gèn e s du Valais» - et les « p a y s a ges» forment-ils u n e œ u v r e c o hérente. W alter R u p p e n T r a d u c tio n Die « g u te n B e rg g e is te r» - L es « b o n s e s p r i ts d e la m o n ta g n e » V-' _v - ; " - - . . . . ^ v ...- ■ . ' . ; r ,: w ; C ® ì £ y ? . v J S W ' « *-• * - .* a. ” -,
André
Donnet
à l'honneur
M. B e r n a r d C o m b y , p r é s i d e n t d u G o u v e rn e m e n t, s ’a d r e s s e a u l a u r é a t Le prix de la F o n d atio n Division
naire F.K. Rünzi a été attribué cette a n n é e à M. A n d ré D onnet, ancien d irecteu r des Archives c a n to n a le s et de la Bibliothèque canto n ale, ainsi q u e des M usées c a n to n a u x , ancien professeur, a c tu e lle m e n t pro fesseu r h o n o raire à la F acu lté des Lettres de l’Université de L au s a n n e .
N ous ex tra y o n s de l’éloge p r o n o n c é p a r M. N orbert R o ten à l’occasion de la rem ise d u prix un p a s s a g e qui m o n tre bien le rôle très im p o rta n t jo u é p a r M. A n d ré D o n n e t d a n s le d é v e lo p p e m e n t de la r e c h e rc h e histo riq ue en Valais: «L’on ne p e u t être q u e saisi d ’ad m iratio n dès lors d e v a n t la s o m m e im p re s s io n n a n te des tra v a u x q u ’il a publiés, des collaborations q u ’il a assu rées, des co n ta cts q u ’il a e n tre te n u s (les ch a n o in es Du- p o n t-L a ch en a l, Michelet, T heu- rillat, les Ghika, les G attlen, les R eich enb ach , les R u p p e n , les C assin a et ta n t d ’au tre s p e u v e n t e n c o re en tém oigner), des r e cherch e s q u ’il a suscitées; d e v a n t le te m p s q u ’il a c o n sa cré à la form ation d ’historiens, de m ê m e q u ’à la direction de th è s e s et de m ém oires. Ainsi, co n tre to u te attente, a p rè s la p a ru tio n de sa th èse de d o c to ra t en 1942, les publications, les contributions et les collaborations se su cc èd en t
24
et se multiplient. P o u r la p lu p a rtelles paraissen t d a n s les A n n a le s ualaisannes, o rg a n e de la Société d ’histoire du Valais ro m an d , d a n s l’A lm a n a c h du Valais, d an s Vallesia bulletin a n n u e l de la B ibliothèque et des Archives c a n to n a le s d u Valais, q u ’A n d ré D o n n e t créa en 1946, d a n s les Cahiers d e l’O rdre d e la C hanne, o rd re d o n t il est l’un des g ra n d s dignitaires et, enfin, d a n s la Bi- bliotheca Vallesiana à laquelle, avec la collaboration intuitive, efficace et désintéressée de l’éd i te u r G eo rges Pillet, il d o n n e le jo u r en 1962.»
La liste a b rég ée des ouvrages, contributions et écrits divers de M. A n d ré D o n n e t q u e Norbert R oten cite d a n s sa laudatio, c o m p o rte à elle seule déjà q u e lq u e q u a r a n t e titres.
Treize Etoiles, qui a bénéficié à plusieurs reprises de la collabo ration de M. A n d ré Donnet, adresse à l’ém in e n t la u ré a t ses plus vives félicitations.
P h o to s : C h r is tin e A n to n in
Sur le p r é a u d e la M ajo rie , M. A n d r é D o n n e t lit s o n m e s s a g e d e r e m e r c ie m e n t