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Problème 1 — séries

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Lycée Fénelon Sainte-Marie Classe de MP

Année 2020-2021 Mathématiques

Devoir sur table n°4 du jeudi 12 novembre

Durée : 4 heures

Toute calculatrice interdite

Instructions générales : Les candidats sont priés

• de vérifier que le sujet dont ils disposent comporte bien 5 pages ;

• de traiter lestrois problèmesdans l’ordre qui leur convient le mieux, à condition de respecter scrupuleusement la numérotation des problèmes et questions ;

• si possible traiter les problèmes sur des copies différentes.

Enfin, les candidats sont invités à porter une attention particulière à la rédaction : les copies illisibles ou mal présentées seront pénalisées.

Remarque importante :

Si au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a été amené à prendre.

Bon courage !

(2)

Problème 1 — séries

Soit(an)n∈N une suite de réels. Pour toutn∈N, on pose bn = n(an−an+1), An =

n

X

k=1

ak et Bn =

n

X

k=1

bk.

1. On prend dans cette question, pour toutn≥1, an= 1 2n−1. 1.1 Vérifier queX

n≥1

an converge et calculer sa somme.

1.2 Déterminer lesxpour lesquels la sérieX

n≥1

nxn−1 converge.

5demis : sans utiliser les séries entières SVP ! 1.3 Montrer que la série X

n≥1

bn converge.

5demis : . . . et calculer sa somme (avec tous les outils que vous voulez).

2. On prend dans cette question, an= 1

nln(n),n≥2 eta1= 0.

2.1 Étudier la monotonie et la convergence de la suite(an)n≥2. 2.2 Quelle est la nature de la sérieX

n≥1

an? 2.3 Calculer lim

n→+∞nan.

2.4 Quelle est la nature de la sérieX

n≥1

bn? 3. On supposedans cette questionque la sérieX

n≥1

an converge et que la suite(an)n∈Nest une suite décroissante de réels positifs.

3.1 Pour tout entier naturelnnon nul, on note un =

2n

X

p=n+1

ap. Montrer que : ∀n∈N, na2n≤un. 3.2 En déduire que lim

n→+∞na2n = 0.

3.3 Démontrer alors que lim

n→+∞nan= 0.

3.4 Montrer que la série X

n≥1

bn converge.

3.5 A-t-on

+∞

X

n=1

an=

+∞

X

n=1

bn?

4. On supposedans cette questionque la sérieX

n≥1

bn converge et que la suite(an)n∈Nest positive, décroissante et de limite nulle.

4.1 Vérifier que : ∀m∈N, m≤n, Bn≥Am−man+1. 4.2 En déduire queX

n≥1

an converge.

4.3 Peut-on en déduire que

+∞

X

n=1

an =

+∞

X

n=1

bn?

(3)

Problème 2 — éléments propres et séries

Pour tout entier natureln, on noteen : x∈R+ 7→xne−x.

SoientN ∈N et E le sous-espace vectoriel deC1(R+,R)défini par E= Vect(e0, e1, . . . , eN).

1. Montrer queB= (e0, e1, . . . , eN)est une base deE. En déduire la dimension deE.

2. Pour tout élémentg deE, on note∆(g) =g0 (M. Cochet : la fonction dérivée deg).

2.1 Démontrer que∆∈ L(E).

2.2 Écrire la matriceAde∆ dans la baseB.∆est-il un automorphisme deE? 2.3 Déterminer les valeurs propres de∆. L’endomorphisme∆est-il diagonalisable ?

3. Soient k∈[[0, N]]etx≥0. Montrer que la série de terme généralwn =ek(x+n)est convergente.

4. 4.1 Pour tout entier naturelk, on considère une suite(un,k)n∈N telle que la sérieX

n≥0

un,k converge.

Citer le résultat du cours qui justifie que l’on a (pour tout N∈N)

+∞

X

n=0 N

X

k=0

un,k

!

=

N

X

k=0 +∞

X

n=0

un,k

! .

4.2 Soit f ∈E. Démontrer que la série de terme général un =f(n+x) est convergente pour toutx≥0. On note alors

F(x) =

+∞

X

n=0

f(n+x).

4.3 Justifier que la série de terme généralnje−n pour toutj fixé deNest convergente. On note alors Aj =

+∞

X

n=0

nje−n

4.4 ExprimerF(x)en fonction des Aj pour toutx≥0.

4.5 En déduire queF ∈E et que l’applicationΦ : f 7→F ainsi définie est un endomorphisme de E.

5. Écrire la matrice deΦdans la baseBen fonction des Aj. L’endomorphismeΦest-il diagonalisable ?

(4)

Problème 3 — éléments propres

Partie 1

On se place dans l’espace vectorielRd et on considère un endomorphismef de Rd. Soitxun vecteur non nul de Rd. On considère la suite(xn)n∈Ndéfinie par récurrence

x0=x

∀n≥0 xn+1=f(xn) et on noteEx= Vect(xn, n∈N).

1. Montrer queEx est stable parf.

2. SoitF un sous-espace vectoriel deRd contenantxet stable par f. Montrer queEx⊂F. 3. Soitple plus grand entier tel que(x0, x1, . . . , xp−1)soit une famille libre.

(a) Justifier l’existence d’un tel entierp.

(b) Montrer qu’il existe des réelsa0,a1, . . . , ap−1 tels que xp =

p−1

X

i=0

aixi.

(c) On noteEx0 = Vect(x0, . . . , xp−1). Montrer queEx0 est stable par f.

(d) En déduire queEx=Ex0 et que la familleBp= (x0, . . . , xp−1)est une base deEx.

4. On notefˆl’endomorphisme deExobtenu comme restriction def àEx. Donner la matrice defˆdans la baseBp. 5. Montrer que la famille (Id,f ,ˆfˆ2, . . . ,fˆp−1)est une famille libre deL(Ex).

6. (a) Montrer que pour toutk < p,

p(xk) = a0xk+a1f(xˆ k) +· · ·+ap−1p−1(xk).

(b) En déduire que l’on a

p−ap−1p−1− · · · −a0Id = 0.

Partie 2

SoitE un espace vectoriel surRde dimension finie etf un endomorphisme deE.

On noteλi (1≤i≤p) les valeurs propres réelles deux à deux distinctes def, etEi les sous-espaces propres associés.

On suppose quef est diagonalisable.

1. Soitx∈E.

(a) Montrer qu’il existe des vecteursxi∈Ei tels que x =

p

X

i=1

xi.

Cette décomposition est-elle unique ?

(b) Notonsqle nombre de vecteursxinon nuls dans la décomposition précédente et supposons pour simplifier que ce sont lesqpremiers. Montrer que(x1, . . . , xq)forme une famille libre.

(c) Exprimerfk(x)pour1≤k≤q−1 en fonction des(xi,1≤i≤q).

(d) Supposons qu’il existe des réelsα1, α2, . . . , αq tels que

α1x+α2f(x) +· · ·+αqfq−1(x) = 0.

Montrer que le polynôme

P(X) = α12X+· · ·+αqXq−1 admetλ1, . . . , λq comme racines.

(5)

(e) Montrer que la famille x, f(x), . . . , fq−1(x)

est libre.

(f) Montrer queEx= Vect x, f(x), . . . , fq−1(x)

puis que Ex= Vect (x1, . . . , xp).

2. SoitF un sous-espace stable parf. On note Fi=F∩Ei. Soitx∈F. On décomposexcomme précédemment x =

p

X

i=1

xi

avecxi∈Ei.

Déduire de la question précédente que xi∈Fi.

3. On suppose ici queE=R3 et que la matrice def dans la base canonique est donnée par

B =

1 1 −1 1 1 1 1 1 1

.

(a) L’endomorphismef est-il diagonalisable ? (b) Déterminer les sous-espaces propres def. (c) Déterminer les sous-espaces stables parf.

(6)

Lycée Fénelon Sainte-Marie Classe de MP

Année 2020-2021 Mathématiques

Devoir sur table n°4 du jeudi 12 novembre — éléments de correction

Problème 1 — d’après E3A 2016 PSI exercice 1

1. On prend dans cette question, pour toutn≥1, an= 1 2n−1. 1.1 La série est géométrique de raison 1

2 ∈]−1,1[, donc convergente. De plus

+∞

X

n=1

an =

+∞

X

n=1

1

2n−1 = 1

1−12 = 2.

1.2 Six /∈]−1,1[alors par croissances comparées la suite(nxn−1)nne converge pas vers0, donc la série diverge grossièrement. Si x∈]−1,1[ alorsn2× |nxn−1| =n3|x|n−1 n→+∞−→ 0 donc|nxn−1| =o

1 n2

. Or X

n≥1

1 n2 est une série de Riemann convergente, donc par comparaison de séries à termes positifs (SATP) la série X

n≥1

|nxn−1|converge. Ainsi la sériéX

n

nxn−1de nombres réels converge absolument, donc converge.

Finalement X

n≥1

nxn−1 converge si et seulement six∈]−1,1[. 1.3 Remarquons que

bn = n 1

2n−1 − 1 2n

= n 2n = 1

2×n 1

2 n

.

Or 1

2 ∈]−1,1[donc d’après la question 1.2 : X

n≥1

bn converge . Remarquons également queX

n≥1

nxn−1est la série entière dérivée de la série entièreX

n≥0

xn, qui est de somme 1

1−x. On peut dériver terme à terme une série entière sur l’intervalle ouvert de convergence, donc pour tout x∈]−1,1[:

+∞

X

n−1

nxn−1 = d dx

1

1−x = 1 (1−x)2.

En évaluant enx= 1

2 (qui est bien dans]−1,1[), nous obtenons

+∞

X

n=1

bn = 1

2 × 1

(1−12)2 = 2 .

2. 2.1 Un peu trivial. . . donc on prend le temps de répondre proprement. La fonctionf :x7→ 1

xlnx est de classe C1 sur[2,+∞[avecf0(x) =−1 + lnx

(xlnx)2 <0pour toutx≥2, doncf est strictement décroissante.

Il s’ensuit que (an)n≥2= (f(n))n est strictement décroissante . En outre la suite (an)n est clairement de limite nulle .

(7)

2.2 La série X

n≥1

an est une série de Bertrand, mais c’est hors-programme. . . . Effectuons une comparaison série/intégrale. La fonction f de la question précédente est continue par morceaux et décroissante, donc pour toutt∈[k, k+ 1]aveck≥2:

1

(k+ 1) ln(k+ 1) ≤ 1

tlnt ≤ 1 klnk. En intégrant sur [k, k+ 1]:

1

(k+ 1) ln(k+ 1) ≤ Z k+1

k

dt

tlnt ≤ 1 klnk. En sommant ces inégalités pourk∈[[2, n]], on en déduit :

n+1

X

k=3

1 klnk ≤

Z n 2

dt tlnt ≤

n

X

k=2

1 klnk. L’inégalité de droite se réécrit :

ln(lnn)−ln(ln 2) ≤

n

X

k=2

ak.

Grâce au théorème d’encadrement : X

n≥2

an diverge (vers+∞).

2.3 Sans détour : nan= 1 lnn

n→+∞−→ 0. 2.4 Remarquons que

bn = n 1

nlnn− 1

(n+ 1) ln(n+ 1)

= (n+ 1) ln(n+ 1)−nln(n) (n+ 1) ln(n) ln(n+ 1) . Par développement limité usuel :

(n+ 1) ln(n+ 1) = (n+ 1)

ln(n) + ln

1 + 1 n

= nln(n) + ln(n) + (n+ 1) ln

1 + 1 n

= nln(n) + ln(n) + (n+ 1) 1

n+o 1

n

= nln(n) + ln(n) +o(ln(n)), par conséquent(n+ 1) ln(n+ 1)−nln(n)∼ln(n)puis :

bn

n→+∞∼ ln(n)

(n+ 1) ln(n) ln(n+ 1) ∼ 1

(n+ 1) ln(n+ 1) = an+1.

Finalement, d’après la question 2.2 et par comparaison de SATP, la série X

n≥1

bn est divergente . 3. On supposedans cette questionque la sérieX

n≥1

an converge et que la suite(an)n∈Nest une suite décroissante de réels positifs.

3.1 La somme définissantun est composée dentermes tous plus grands quea2n (par décroissance de (an)n).

Il s’ensuit que : ∀n∈N, na2n≤un .

(8)

3.2 Par définitionun =A2n−An, oùAn est la somme partielle de la sérieX

n

an qui est supposée convergente.

On en déduit queun=A2n−An

n→+∞−→ `−`= 0, où`=

+∞

X

n=0

an.

D’après le théorème d’encadrement et la double inégalité 0≤na2n ≤un de la question 3.1, on en déduit

n→+∞lim na2n= 0 .

3.3 Notonscn=nan. Nous venons de prouver quec2n= (2n)a2n= 2×na2n→0.

Par décroissance de(an)n, remarquons que pour toutn≥2:

c2n+1 = (2n+ 1)a2n+1≤4n×a2n = 4×na2n → 0.

Les suites extraites(c2n)n et (c2n+1)n étant de limite nulle, on en déduit que (nan)n est de limite nulle . 3.4 Effectuons une transformation d’Abel :

Bn =

n

X

k=1

bk =

n

X

k=1

k(ak−ak+1)

=

n

X

k=1

kak

n

X

k=1

kak+1 =

n

X

k=1

kak

n+1

X

k=2

(k−1)ak

= a1 +

n

X

k=2

(k−(k−1))ak − nan+1

= An−nan+1 = An−(n+ 1)an+1+an+1. Par hypothèse X

n

an converge doncAn → ` et an+1 →0. D’après 3.3 : (n+ 1)an+1 → 0. Ainsi (Bn)n admet une limite. Il s’ensuit que X

n≥1

bn converge .

3.5 Un passage à la limite dans les calculs de la question précédente nous permet d’affirmer que

+∞

X

n=1

an=

+∞

X

n=1

bn . 4. 4.1 Fixonsm∈N. Les calculs de la question 3.4 restent valables, donc pour toutn≥m≥1 :

Bn = An−nan+1 = Am+

n

X

k=m+1

ak−nan+1.

Tous les termes de la dernière somme sont supérieurs àan donc àan+1, d’où : Bn ≥ Am+ (n−m)an+1−nan+1. Enfin par positivité de (an)n : ∀m∈N, ∀n≥m, Bn≥Am−man+1 .

4.2 Toujours pourmfixé, on fait tendrenvers+∞dans l’inégalité de la question précédente :

+∞

X

k=1

bk ≥ Am.

C’est tout à fait licite puisque par hypothèse d’une partX

k

bk converge et d’autre partan →0.

Ainsi la SATP X

m

ama ses sommes partielles majorées (par le réel

+∞

X

k=1

bk). Finalement X

n≥1

an converge . 4.3 D’après la question 4.2, on vient de réunir les conditions de la question 3. :X

n

an converge et (an)n est

décroissante et positive. On peut appliquer la question 3.5 et affirmer que

+∞

X

n=1

an=

+∞

X

n=1

bn .

(9)

Problème 2 — d’après E3A 2016 PSI exercice 2

1. La famille (ek)0≤k≤N est par définition génératrice deE. Supposons que

N

X

k=0

αkek= 0. Pour x≥0 fixé, il vient

0 =

N

X

k=0

αkxke−x = e−x

N

X

k=0

αkxk = e−xP(x)

oùP est un polynôme. Par stricte positivité de l’exponentielle, on obtient queP s’annule surR+et donc admet une infinité de racines. Par conséquent P est le polynôme nul, ce qui entraîne la nullité des αk.

Ainsi B= (e0, e1, . . . , eN)est une base deE et E est de dimensionN+ 1 .

2. 2.1 Tout d’abord les éléments de E sont bien dérivables, donc ∆ est bien définie. Ensuite la linéarité de la dérivation permet d’affirmer que ∆est linéaire. Enfin on constate que

∆(e0) = −e0 et ∀j∈[[1, N]], ∆(ej) = jej−1−ej . La base(ej)0≤j≤N deE est envoyée dansE, donc∆ est bien à valeurs dansE.

Finalement ∆∈ L(E).

2.2 Puisque∆est un endomorphisme deE, on peut construire sa matriceAdans la baseB. D’après les calculs de la question précédente :

A =

−1 1 0 · · · 0 0 −1 2 . .. ... ... . .. . .. . .. 0 ... . .. . .. N 0 · · · 0 −1

 .

La matriceAest inversible (triangulaire supérieure avec aucun terme diagonal nul), donc

∆est un automorphisme de E .

2.3 Le spectre d’une matrice triangulaire supérieure se lit sur sa diagonale. Par conséquent−1est valeur propre d’ordreN+ 1et Sp(A) = Sp(∆) = (−1, . . . ,−1) .

Si∆était diagonalisable, alorsAle serait, doncAserait semblable àdiag (−1, . . . ,−1) =−IN+1. Il existerait P inversible telle queA=P(−IN+1)P−1=−IN+1, ce qui est absurde. Ainsi ∆n’est pas diagonalisable . 3. Soient k∈[[0, N]]etx≥0 fixés. Il vient, par croissances comparées :

n2×wn = n2ek(x+n) = n2(x+n)ke−(x+n) n→+∞∼ nk+2e−n×e−x −→0.

Ainsiwn=o 1

n2

. OrX

n

1

n2 est une série de Riemann convergente, donc par comparaison de SATP : X

n

wn est convergente .

4. 4.1 Théorème : une somme d’un nombre fini fixé de séries convergentes est convergente . De plus la linéarité de la somme donne la formule.

4.2 Soitf ∈E. Il existe des scalairesαk tels quef =

N

X

k=0

αkek. Fixonsx∈R+ et n∈N. Alors

f(x+n) =

N

X

k=0

αkek(x+n).

Le réelf(x+n)est une somme d’un nombre fini fixé de termes généraux de séries convergentes (question 3.).

D’après la question précédente, la série X

f(x+n)est convergente . NotonsF(x)sa somme.

(10)

4.3 Fixonsj ∈N. Pour n≥0, il vientn2×nje−n =nj+2e−n n→+∞−→ 0 doncnje−n =o 1

n2

. OrX

n

1 n2 est une série de Riemann convergente, donc par comparaison de SATP : X

n

nje−n est convergente . 4.4 Soitx∈R+. Par définition deF et d’après la 4.2. :

F(x) =

+∞

X

n=0

f(x+n) =

+∞

X

n=0 N

X

k=0

αkek(x+n) =

N

X

k=0

αk

+∞

X

n=0

(x+n)ke−(x+n)

=

N

X

k=0

αk

+∞

X

n=0

e−(x+n)

k

X

j=0

k j

xk−jnj

 (binôme de Newton)

=

N

X

k=0

αk k

X

j=0 +∞

X

n=0

e−(x+n) k

j

xk−jnj

!

(somme finie, Q.3.)

=

N

X

k=0

αke−x

k

X

j=0

k j

xk−j

+∞

X

n=0

e−nnj

!

(linéarité de la somme)

et enfin

F(x) = e−x

N

X

k=0

αk

k

X

j=0

k j

xk−jAj

.

On peut pousser le calcul plus loin, en utilisant

N

X

k=0 k

X

j=0

=

N

X

j=0 N

X

k=j

, mais je ne vois pas ce que cela apporte.

4.5 D’après l’expression de la question précédente, nous avons F =

N

X

k=0

αk

k

X

j=0

k j

ek−jAj

.

AinsiF est une combinaison linéaire des eidonc F ∈E . Par ailleurs cette formule est linéaire en lesαk. Finalement l’application Φ :f 7→F est un endomorphisme deE .

5. D’après l’expression de la question 4.5, pour touti∈[[0, N]]et en posantf =ei (i.e.αki,k), il vient : Φ(ei) =

N

X

k=0

αk

k

X

j=0

k j

ek−jAj

 =

i

X

j=0

i j

ei−jAj

`=i−j

=

i

X

`=0

i i−`

Ai−`e`.

Par conséquent[Φ]B est triangulaire supérieure, plus précisément

[Φ]B =

0 0

A0 11

A1 22

A2 · · · NN AN 0 10

A0 2 1

A1 · · · N−1N AN−1 ... . .. 2

0

A0 · · · N−2N AN−2

... . .. . .. ...

0 · · · 0 N0 A0

 .

Mêmes arguments qu’à la question 2.3. Le spectre d’une matrice triangulaire supérieure se lit sur sa diagonale.

Par conséquent A0 =

+∞

X

n=0

e−n = 1

1−1e = e

e−1 est valeur propre d’ordre N + 1 de Φ et Sp(Φ) = Sp(∆) = (A0, . . . , A0).

Si Φétait diagonalisable, alors sa matrice [Φ]B le serait, donc serait semblable àdiag (A0, . . . , A0) =A0·IN+1. Il existerait P inversible telle que [Φ]B = P(A0·IN+1)P−1 = A0·IN+1, ce qui est absurde. Il s’ensuit que

Φn’est pas diagonalisable .

(11)

Problème 3 — d’après banque PT 2015

Partie 1

1. Soity∈Ex. Il existeI, sous-ensemble fini deN, et(λi)i∈I, tels quey=X

i∈I

λixi. On en déduit

f(y) = X

i∈I

λif(xi) = X

i∈I

λixi+1∈Ex,

donc Ex est stable parf .

2. SoitF un sous-espace vectoriel deRd stable parf et contenantx=x0.

Par hypothèse il vient x1 =f(x0)∈F. Par récurrence immédiate, on obtient que tous les xi sont dansF. Par stabilité par combinaison linéaire de F, toutEx est bien contenu dansF.

Finalement Ex= Vect(xi/ i∈N)est contenu dansF .

3. Soitple plus grand entier tel que(x0, x1, . . . , xp−1)soit une famille libre.

(a) Le vecteur x0 est non nul donc la famille(x0)est libre. Ainsi l’ensemble des ptels que (x0, . . . , xp−1)est libre est non-vide (il contient l’entier1).

Par ailleurs Rd est de dimension d, donc toute famille de Rd ayant un nombre de vecteurs strictement supérieur àdest liée. On en déduit que l’ensemble desptels que(x0, . . . , xp−1)est libre est majoré pard.

En résumé : l’ensemble des p recherchés est non-vide, contenu dans N et majoré, donc il admet un plus grand élément.

Ceci permet d’affirmer qu’ il existe un plus grand entierptel que (x0, . . . , xp)soit libre .

(b) Par définition dep, la famille(x0, x1, . . . , xp)est liée. Donc il existe des réelsλ0, . . . ,λpnon tous nuls tels que

p

X

i=0

λixi = 0.

Supposons queλp= 0. Alors

p−1

X

i=0

λixi= 0. Or la famille(x0, . . . , xp−1)est libre, donc lesλipour0≤i≤p−1 sont nuls. Finalement tous lesλi sont nuls : absurde.

Par conséquent λp 6= 0, de sorte quexp=−

p−1

X

k=0

λk

λp

xk. Si on poseak =−λk

λp

pour toutk∈[[0, p−1]], alors on a bien :

xp =

p−1

X

k=0

akxk .

(c) Soit y∈Ex0 . Par définition il existe(λ0, . . . , λp−1)∈Rp tel quey=

p−1

X

k=0

λkxk. En appliquant f il vient :

f(y) =

p−1

X

k=0

λkf(xk) =

p−1

X

k=0

λkxk+1 =

p−1

X

k=1

λk−1xk + λp−1xp.

D’une part par définition

p−1

X

k=1

λk−1xk ∈Ex0. D’autre part d’après la question précédentexp∈Ex0, sous-espace vectoriel deRd. Par conséquent f(y)∈Ex0 .

(d) Par construction Ex0 ⊂ Ex. De plus x ∈ E0x et E0x est un sous-espace vectoriel de Rd stable par f, donc d’après la question 2. : Ex⊂Ex0. Finalement Ex=Ex0 .

La famille (x0, . . . , xp−1) est libre par construction, et génératrice de Ex0. C’est une base de Ex0, donc B est une base deE .

(12)

4. On note fˆl’endomorphisme de Ex obtenu comme restriction de f à Ex. C’est une application linéaire de Ex versEx, c’est donc bien un endomorphisme deEx. La matrice defˆdans la baseBp est

[ ˆf]Bp =

0 · · · 0 a0

1 . .. ... a1 0 . .. . .. ... ...

... . .. . .. 0 ap−2 0 · · · 0 1 ap−1

 .

5. Soit(λ0, λ1, . . . , λp−1)∈Rp tel que λ0Id +λ1fˆ+· · ·+λp−1p−1= 0.

Appliquons cette égalité à x, qui est un élément de Ex:

0 = λ0x+λ1fˆ(x) +· · ·+λp−1p−1(x) = λ0x01x1+· · ·+λp−1xp−1. Or (x0, . . . , xp−1)est une famille libre, doncλ01=· · ·=λp−1= 0. Ainsi

(Id,f ,ˆ· · · ,fˆp−1)est une famille libre de L(Ex).

6. (a) La relation demandée est vraie pourk= 0car, par définition des réelsa0, . . . ,ap−1 en question 3.(b) : fˆp(x0) = xp = a0x0+· · ·+ap−1xp−1 =

p−1

X

i=0

aii(x0).

Ensuite, pourk∈[[0, p−1]] (ou même pourk∈Nquelconque), on appliquefˆk à cette égalité : fˆk( ˆfp(x0)) = ˆfk(xp) =

p−1

X

i=0

aik( ˆfi(x0)).

Or pour tout entieri : fˆk( ˆfi(x0)) = ˆfi( ˆfk(x0)) = ˆfi(xk). D’où fˆp(xk) =

p−1

X

i=0

aii(xk).

(b) Notonsg l’endomorphisme de Exdéfini parg= ˆfp−ap−1p−1− · · · −a0Id.

D’après la question 6.(a), on ag(xk) = 0pour tout k∈[[0, p−1]]. Ainsig est nul sur tous les vecteurs de la baseBp deEx, et par conséquentg est l’endomorphisme nul :

p−ap−1p−1− · · · −a0Id = 0.

Partie 2

1. Soitxun vecteur non nul deE.

(a) f est diagonalisable, doncE est la somme directe des sous-espaces propres def : E =

p

M

i=1

Ei.

Ainsi pour toutx∈E, il existe un unique(x1, . . . , xp)∈E1× · · · ×Eptel que x=

p

X

i=1

xi .

(b) D’après les cours des vecteurs propres associés à des valeurs propres différentes forment une famille libre.

Or lesxi non nuls de la question précédente sont des vecteurs propres.

Par conséquent lesxi non nuls forment une famille libre . Ceci découle du fait que la somme des espaces propres est directe.

(13)

(c) Supposons quex=

q

X

i=1

xi avec, pour touti∈[[1, q]], xi qui est un propre associé à la valeur propreλi. En d’autres termes f(xi) = λixi. Par récurrence immédiate, il vientfk(xi) =λkixi. Par linéarité de f, nous obtenons :

fk(x) =

q

X

i=1

fk(xi) =

q

X

i=1

λkixi .

(d) Là encore, c’est une application directe du cours ! Supposons qu’il existe des réels α1, . . . ,αq tels que

q

X

k=1

αkfk−1(x) = 0.

D’après la formule obtenue à la question précédente :

q

X

k=1

αk

q

X

i=1

λk−1i xi

!

= 0.

Les sommes étant finies et à indices indépendants :

q

X

i=1 q

X

k=1

αkλk−1i

!

xi = 0.

Or (x1, . . . , xq)est libre, donc :

∀i∈[[1, q]],

q

X

k=1

αkλk−1i = 0.

Ainsi en notantP(X) =

q

X

k=1

αkXk−1, on a bienP(λi) = 0pour touti∈[[1, q]].

(e) Nous avons toujours desαi tels que

q

X

k=1

αkfk−1(x) = 0.

Le polynôme P(X)de la question précédente est de degré inférieur ou égal à q−1 et admet au moins q racines distinctes. Il s’ensuit que P est le polynôme nul, et tous ses coefficients sont nuls. Par conséquent α1=· · ·=αq = 0.

Ceci permet d’affirmer que la famille (x, f(x), . . . , fq−1(x))est libre . (f) NotonsE0 = Vect(x1, . . . , xq).

D’après la question 1.(e), la famille (x1, . . . , xq) est libre. Par définition deE0, cette famille engendre E0 Par conséquent(x1, . . . , xq)est une base deE0, qui est de dimensionq.

D’après la question 1.(c), les fk(x)sont des combinaisons linéaires dex1, . . . , xq; ainsifk(x)∈E0. On en déduit que(fk(x))0≤k≤q est une famille deq+ 1vecteurs de E0 qui est de dimensionq, donc cette famille est liée. Or d’après la question 1.(e), la famille(x, f(x), . . . , fq−1(x))est libre. Il s’ensuit queqest le plus grand entier tel que (x, f(x), . . . , fq−1(x))soit libre. La partie I, question 3.(d), permet d’affirmer que (x, f(x), . . . , fq−1(x))est une base deEx qui est de dimensionq. Donc Ex= Vect(x, f(x), . . . , fq−1(x)). Par ailleurs E0 contient x et pour tout i ∈ [[1, q]], f(xi) = λixi; donc E0 est stable par f. D’après la question 2. de la partie I, nous en déduisonsEx⊂E0. Mais ces deux sous-espaces sont de même dimension q. D’où finalement Ex=E0= Vect(x1, x2, . . . , xq).

2. SoitF un sous-espace stable parf. On note Fi=F∩Ei. Soitx∈F. On décomposexcomme précédemment : x =

p

Xxi,

(14)

avecxi∈Ei. Prouvons que chaquexi est dansFi, c’est-à-dire que chaquexi est dansF. Si x= 0, alors tous lesxi sont nuls et chaquexi est bien dansFi.

Supposons quex6= 0. D’après la question précédenteEx= Vect(x, f(x), . . . , fq−1(x)) = Vect(x1, . . . , xq). On a xi∈Vect(x1, . . . , xq)donc : (1)xi∈Ex.

Par ailleursxest dansF etF est stable parf, donc : (2)Ex= Vect(x, f(x), . . . , fq−1(x))⊂F. Par conjonction de (1) et (2) : xi∈F.

Ainsi comme attendu xi∈Fi pour touti.

3. (a) Le polynôme caractéristique def est χf(X) =

X−1 −1 1

−1 X−1 −1

−1 −1 X−1

=

X−1 −X 2−X

−1 X 0

−1 0 X

(C2←C2−C1, C3←C3−C1)

=

X−2 0 2−X

−1 X 0

−1 0 X

(L1←L1+L2)

= X(X−2)×

1 −1

−1 X

(facto parX(X−2)et dével /C2)

= X(X−1)(X−2).

Le polynôme caractéristique χf est scindé à racines simples, donc f est diagonalisable . (b) Après calcul, on trouve E0= Vect((1,−1,0)),E1= Vect((1,−1,−1))et E2= Vect((0,1,1)).

(c) Cherchons ces sous-espaces d’après leurs dimensions.

• Le seul sous-espace vectoriel de R3 de dimension 0 (resp. de dimension 3) est {0} (resp. R3) et il est stable parf.

• Un sous-espace vectoriel de dimension 1 (i.e.une droite) stable par f est nécessairement dirigé par un vecteur propre de f, et ces droites sont bien stables parf. Ceci nous donne les trois espaces propresE0, E1 etE2.

• Il reste à déterminer les sous-espaces de dimension2(c’est-à-dire les plans) deR3 stables parf.

SoitF un tel plan f-stable. Adaptons les notations de la question 2, et poursuivons le raisonnement de cette question en montrant que

F = F0⊕F1⊕F2 = (F∩E0)⊕(F∩E1)⊕(F∩E2).

En effet, le résultat de la question 2 montre que tout vecteurxdeF se décompose enx=x0+x1+x2 avecxi ∈Fi, ce qui prouve que F =F0+F1+F2. De plus, cette décomposition est unique puisqu’une telle décomposition est, en particulier, une décomposition dexsuivantE=E0⊕E1⊕E2, et que celle-ci est unique (question 1.(a)).

Enfin, chaque Fi est de dimension0 ou 1 (car inclus dans Ei) et dim(F) = 2 = dim(F0) + dim(F1) + dim(F2). Par conséquent l’un exactement desFiest réduit à{0}, et les deux autres sont de dimension1, donc égaux auxEi correspondants.

On a donc les trois possibilités suivantes : F=E0⊕E1 ouF=E0⊕E2 ouF =E1⊕E2. Réciproquement, ces trois sous-espaces vectoriels deE sont manifestement stables par f. En conclusion, les sous-espaces stables par f sont :

{0}, E0, E1, E2, E0⊕E1, E0⊕E2, E1⊕E2 et R3 .

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