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Contribution à l’évaluation de la potabilité des eaux dans quelques régions de la wilaya de Bouira

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET DES SCIENCES DE LA TERRE DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUE

Réf : ……./UAMOB/F.SNV.ST/DEP.BIO/2019

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME MASTER

Domaine : SNV Filière : Ecologie

Spécialité : Biodiversité et Environnement

Présenté par :

HABOUL Amina

TOUATI Asma

Thème

Contribution à l’évaluation de la potabilité des eaux dans

quelques régions de la

wilaya de Bouira

Soutenu le :

07 / 07/ 2019

Devant le jury composé de :

Nom et Prénom Grade

M. ABERKANE Boubekeur MCB FSNVST/Univ. de Bouira Président

M.DAHMOUN Farid MCA FSNVST/Univ. de Bouira Examinateur

(2)

Remerciements

Avant tout, nous remercions Allah tout puissant qu'il nous a guidé tout au long

de notre vie, qu'il nous a donné courage et patience pour passer tous les

moments difficils, qu'il nous a permis d’achever ce travail et de pouvoir le

mettre entre vos mains aujourd'hui.

Nous tenons à remercier tout particulièrement et vivement, notre promotrice

M

me

RAHMOUNI A. enseignante à l’université de Bouira pour avoir accepté

de diriger ce travail et pour son appui, ses conseils et ses orientations tant

pour nous avoir accordé leur confiance. Nous lui adressons nos vifs

remerciements. Qu’elle trouve ici l’expression de notre profonde

reconnaissance.

Nous sommes très sensibles à l’honneur que nous fait monsieur

ABERKANE

Boubaker maitre de conférence à la faculté SNV-ST , d’avoir bien voulu

présider notre jury, ainsi que Monsieur

DAHMOUNE Farid chef de

département des sciences Biologiques de la faculté SNV-ST, en acceptant

d’être l’examinateur de ce travail. Nous tenons à les remercier vivement pour

cette marque d’intérêt et notamment de nous faire l’honneur de participer à ce

jury. Qu’ils trouvent ici, le témoignage de notre profond respect.

Nous adressons tous nous remerciments à :

Mr SAIKI de nous avoir accueilli dans son laboratoire et pour la confiance et

l’aide qu’il nous a accordé, ainsi que toute l’équipe du laboratoire d’ADE de

Bouira pour l’accueil cordial et pour l’attention avec laquelle ils ont soutenu

notre travail. Nous n’aurions pas pouvoir réaliser les expérimentations sans

leurs aide.

Toute l’équipes de la direction de santé et de la population de la wilaya de

Bouira, en particulier service de prévention générale surtout

Dr HANI, Dr

ZAIDI pour leurs conseils, encouragements et leurs aides.

Enfin, à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce

modeste travail.

(3)

Dédicace

Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect

que j’ai toujours eu pour vous ; Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit

pour mon éducation et mon bien être.

A

ma chère mère Dahbia et mon chère père Laid.

A

mes très chères Frères :Smail et khalil.

A

mes très chères Soeurs: Sabrina et Hiba.

A

mon fiancé :Hamza

A

ma belle famille.

A

mes oncles, toutes mes tantes et leurs familles et petits enfants.

A

mon binôme

Asma.

A

toute la famille HABOUL

, MADI et CHERABI.

A

mes chères amies (Nessrine , Amel , Nounou, Fatima, Naima et Imane,Nassira

,Nnassima ,Naima,Naziha , Dalila et Hadjer.)

Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon affection et

mes pensées, vous êtes pour moi des frères, soeurs et des amis sur qui je peux

compter.

En témoignage de l’amitié qui nous uni et des souvenirs de tous les moments que

nous avons passé ensemble, je vous dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine

de santé et de bonheur.

J

e vous considère fort ainsi que je vous aiment infiniment.

T

out et toute personne qui à rencontrer et aimer

AMINA

un jour.

E

nfin, à celui qui lira ce document un jour.

(4)

Dédicace

Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect

que j’ai toujours eu pour vous ; Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit

pour mon éducation et mon bien être.

A

ma chère mère Nouara et mon chère père Ibrahim.

A

mes très chères Frères :Aymen ;Djaber ; Mohamed et Ishak

A

ma très chères Soeurs: Arwa

A

mon fiancé :Mohamed

A

ma belle famille.

A

mes oncles, toutes mes tantes et leurs familles et petits enfants.

A

mon binôme

Amina.

A

toute la famille TOUATI, BOUDRAA et MEDDAHI

A

mes chères amies (Amina,Hayet,Radjaa,naima,imane,khadidja, dihia,

katia,hala,Nacera)

Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon affection et

mes pensées, vous êtes pour moi des frères, soeurs et des amis sur qui je peux

compter.

En témoignage de l’amitié qui nous uni et des souvenirs de tous les moments que

nous avons passé ensemble, je vous dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine

de santé et de bonheur.

J

e vous considère fort ainsi que je vous aiment infiniment.

T

out et toute personne qui à rencontrer et aimer

ASMA

un jour.

E

nfin, à celui qui lira ce document un jour.

(5)

ACR : Analyse chimique réduite ACC : Analyse chimique complète ADE : L’Algérienne des eaux CV : Coefficient de variation

DSP : Direction de santé et de la population

E. coli : Escherichia coli

EDTA : Acide Ethylène Diamine Tétra acétique

°F : Degré français

MES : Les Matières en suspension

MTH : Les maladies à transmission hydrique ME :Ministère de l’équipement.

MCAT : Ministre chargé de l'Aménagement du Territoire NTU : Unités Néphélométriques de Turbidité

OMS : Organisation mondiale de la santé P : Précipitation

pH : Potentiel d’Hydrogène PT/Co :Platinum-Cobalt

TA : Titre alcalimétrique simple TAC : Titre alcalimétrique complet TSI : Triple Sugar Iron

TH : titre hydrotimétrique UC : Unité de couleur

VHA : Le virus de l’hépatite A µS : Micro siemens

(6)

Tableau N°I : Ressources hydriques souterraines ………..09 Tableau N° II : Principales différences entre les eaux de surface et les eaux souterraines…11 Tableau N° III : Facteurs organoleptiques………..……13 Tableau N°IV: Classification de l'eau selon la dureté totale…...15 Tableau N°V: Normes OMS et algériennes des paramètres physico-chimiques pour l’eau

potable

Tableau N°VI : Normes et recommandation pour la qualité bactériologique de l’eau potable Tableau N°VII: Exemples des maladies liées à quelques éléments chimiques ………..33 Tableau N°VIII : Températures mensuelles moyennes de la wilaya de Bouira pour l’année

2017………....……35

Tableau N°IX: Précipitations mensuelles de la wilaya de Bouira pour l’année 2017……...36 Tableau X : Les prélèvements pour les analyses chimiques réduites(ACR) ……….42-43 Tableau XI : Les prélèvements pour les analyses chimiques complètes (ACC)………..…..44 Tableau XII : Les résultats des ACR ………...…….59-60 Tableau N°XIII : Les résultats des ACC……….………60 Tableau N° XIV: Résultats bactériologiques……….53 Tableau N°XV : Résultat statistique des ACR………..…….53 Tableau N°I: Paramètres indésirable ou toxiques (Normes Algérienne mars 2011)...Annexe

Tableau N° II : Grille de la qualité des eaux………..…..….… Annexe

(7)

Figure N° 01: Le cycle de l’eau ……….03

Figure N°02 : Présentation des eaux souterraines ……….06

Figure N°03 : Les différentes nappes d'eau souterraine ………...07

Figure N°04 : Localisation géographique de la wilaya de Bouira ...34

Figure N°05 : Diagramme ombrothermique de la région de Bouira en 2017………..36

Figure N°06 : Organigramme de l’ADE régionale d’Alger……….38

Figure N°07 : Les communes concernées par le prélèvement des échantillons d’eau…….…40

Figure N°08 : La méthodologie d’échantillonnage ………..43

Figure N° 09 : pH mètre ……….…. 45

Figure N° 10: Multi parameter………..…45

Figure N°11 : Turbidimètre………...45

Figure N°12 : Spectrophotomètre………..47

Figure N °13 : Les étapes d’analyses bactériologiques……….….50

Figure N°14 : Valeurs de pH comparés à la norme……….…..55

Figure N°15: Valeurs de CE comparés à la norme………56

Figure N °16: Valeurs de température comparés à la norme……….57

Figure N°17: Valeurs de turbidité comparés à la norme ……….………….57

Figure N°18: Valeurs de Fer comparés à la norme ………..58

Figure N°19: Valeurs de phosphate comparés à la norme………59

Figure N°20: Valeurs de manganèse comparés à la norme………..59

Figure N°21: Valeurs de sulfate comparé à la norme………...60

Figure N°22: Valeurs de nitrite comparé à la norme………...61

Figure N°23: Valeurs de TH comparés à la norme………..…61

Figure N°24: Valeurs de calcium comparé à la norme………....62

Figure N°25: Valeurs de magnésium comparé à la norme ………...……….63

Figure N°26: Valeurs de chlorure comparés à la norme……….……63

(8)

Remerciements. Dédicaces.

Liste des abréviations. Liste des tableaux. Liste des figures

Introduction Générale ………..………1-2

Chapitre 1 : Généralités sur l’eau

I-1- Généralités ………... 3

I-2-Les types de l’eau ……….. 4

I-2-1-Les eaux potables ……… 4

I-2-2-Les eaux saumâtres ………. 4

I-2-3-Les eaux dures ………. 4

I-2-4-Les eaux douces……… 5

I-3-Les sources des eaux potables……….. 5

I-3-1- Les eaux souterraines………... 5

I-3-1-1-Nappes profondes ………. 6

a-Une nappe libre………. 6

b-Une nappe captive………... 7

I-3-1-2-Nappes phréatiques ………. 7

I-3-1-3-Nappes alluvionnaires………... 7

I-3-1-4-La nappe karstique……… 7

I-3-1-5- Les ressources hydriques souterraines destinées à la consommation dans la wilaya de Bouira...……… 8

I-3-2- Les eaux superficielles………... 8

I-3-3-Principales différences entre les eaux souterraines et les eaux de surface …………. 9

I-4-Les paramètres caractéristiques de la potabilité des eaux ……… 11

I-4-1-Les caractéristiques organoleptiques……… 11

I-4-1-1-Couleur……….. 11

I-4-1-2-Odeur et Saveur………. 11

(9)

I-4-2-Les caractéristiques physico-chimiques………... 13

I-4-2-1- Les ions majeurs………. 15

a- Les cations ………... b- Les anions………. I-4-2-2- Les éléments traces………. 17-19 I-4-3-Les paramètres bactériologiques……….. 19

I-4-3-1- Lesgermes totaux……… 19

I-4-3-2- Les coliformes totaux……….……… 20

I-4-3-3- Les coliformes fécaux……….………… 20

I-4-3-4- Les streptocoques ………..…….…………. 21

I-4-4-Les paramètres biologiques……….…………. 21

I-4-4-1- Les matières organiques dissoutes ………..….………….. 21

I-5- Les normes de potabilités………....…………. 22

I-5-1-Législation algérienne……….………. 22-23 I-5-2-Normes Physico-chimiques de L’eau Potable ………..………... 23-24 I-5-3-Normes de la qualité bactériologique de l’eau potable………..……….. 24-25 I-6-Les risques liées à la mauvaise gestion de l’eau……….. 25

I-6-1- Evaluation des risques liés à la pollution fécale………... 25

I-6-2- LaGestion des risquesliés à la pollution fécale………. 26

I-7-Les polluants et les maladies hydriques………..……... 27

I-7-1-Les polluants……..………... 27

I-7-2-Les maladies à transmission hydrique………..……….. 29

I-7-2-1-LesMaladies hydriques d’origine bactérienne………..………. 30

I-7-2-2- LesMaladies hydriques d’origine virale………...………... 31

I-7-2-3- LesMaladies hydriques d’origine protozoaire………. 32

I-7-2-4- LesMaladies hydriques liées aux éléments chimiques………..……….. 32

Chapitre II : Matériels et méthodes

II-1-Présentation de la région d’étude………... 34

II-1-1-Localisation géographique de la région d’étude………. 34

II-1-2-Caractéristiques abiotiques………. 35

II-1-3-1-Facteurs édaphiques et occupation du solde la wilaya deBouira………... 35

(10)

II-1-3-Hydrologie de la région d’étude………. 36

II-2-Présentation d’organisme d’accueil………... 37

II-2-1-Présentation de l’unité d’ADE Bouira……… 37

II-2-2-Organigramme de l’ADE……… 38

II-2-3-Les différentes structures du laboratoire ……… 39

II-2-4-Les missions essentielles de l’ADE………... 39

II-3-Méthodologie de travail………... 39

II-3-1-Localisation des sites des prélèvements……….………. 39

II-3-2- Echantillonnage sur terrain……… 40

II-3-3-Analyse des échantillons d’eau………... 43

II-3-3-1- Analyses physico-chimiques……….. 44

II-3-2-1-1-Les analyses chimiques réduites(ACR)……… 44

a-Les paramètres physico-chimiques………..………... 44

b-Les paramètres de pollution………. 46

II-3-2-1-2-Les analyses chimiques complètes (ACC)………... 48

II-3-3-2- Analyses bactériologiques……….. 48

II-3-4-Traitement statistique des données ……… 50

II-3-5- Interprétation des résultats ………... 51

Chapitre III Résultats et discussion

III-1-1-Résultat des ACR………..………52

III-1-2-Résultats des ACC………..………….……..53

III-2-1-Résultats bactériologiques……….…………54

III-2-Traitement statistiques des données ……….…………54

III-2-1-Traitement des résultats des ACR………..………...……54

III-3-Interprétation des résultats obtenus………..55

III-3-1- Les paramètres physico-chimiques………..…...55-64 II-3-2- Les paramètres bactériologiques………....65

Conclusion générale ……….……..……….66

Annexe Résumé

(11)

Introduction

L’eau est un élément essentiel de la vie biologique. Non seulement, elle est un nutriment vital, mais elle est aussi impliquée dans de nombreuses fonctions physiologiques essentielles telles que la digestion, l’absorption, la thermorégulation et l’élimination des déchets (Kirkpatrick et Fleming,

2008).Sans cette matière simple et complexe en même temps, la vie sur terre n'aurait jamais existé

donc c'est un élément noble qu'on doit protéger pour les générations futures (Henri, 2012).

Selon l’OMS (2005), chaque année 1,8 millions de personnes dont 90% d’enfants de moins de cinq ans, vivant pour la plupart dans les pays en développement meurent de maladies diarrhéiques (y compris du choléra)dont 88% sont imputables à la mauvaise qualité de l’eau, à un assainissement insuffisant et à une hygiène défectueuse.

La pollution des eaux peut être minérale ou microbiologique. Les eaux de surface sont très polluées contrairement aux eaux souterraines, qui sont bien protégées. Les eaux polluées doivent subir différents traitements d’ordre physique, chimique et biologique, selon le degré et la nature de la pollution, afin de les rendre potables.

L’eau destinée à l’alimentation humaine doit présenter un certain nombre de critères aussi bien sur le plan organoleptique (couleur, turbidité, odeur, saveur …etc), physicochimique(Température, pH, chlorures…etc) et microbiologique (présence d’organismes pathogènes) car, elle constitue un réservoir important pour la survie et la dissémination de microorganisme (bactéries, virus, protozoaires et parasites), ce qui la rend impropre à la consommation humaine. Ces microorganismes véhiculés directement ou indirectement, sont pathogènes pour l’homme. Ils sont à l’origine de nombreuses maladies infectieuses (Choléra, hépatite A…) dites maladies à transmission hydrique

(Mansour et Djabalah, 2016).

Ces dernières années, la qualité des eaux est devenue une opération majeure et obligatoire, afin de protéger l'environnement et la santé des êtres vivants ou l'exploiter pour la consommation humaine ou l'utilisation industrielle. C’est pour cette raison que plusieurs études en Algérie ont été réalisées dans ce contexte afin de participer à l’évaluation de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine (Baziz, 2007 ; Ghazali et Zaidi, 2013 ; Benaouda, 2015 ; Ayad, 2016 ; Manaceur et

Djaballah, 2016 ; Soudani, 2016 ; Redjem et Rahmouni, 2017) étude qui est une contribution à

l’évaluation de la potabilité des eaux de la wilaya de Bouira entre dans ce cadre et vise l’estimation de la qualité de l’eau qui constitue maintenant une des priorités phares à l’échelle du territoire national.

Pour ce faire, le présent travail étudie la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau distribuée dans dix sept communes de la wilaya de Bouira.

(12)

L’étude est structurée en trois parties distinctes. La première partie est une synthèse bibliographique. Elle présente des généralités sur la ressource « eau », les paramètres caractéristiques de la potabilité des eaux, les normes d’une eau potable ainsi que les risques liés à la mauvaise gestion de l’eau. La deuxième partie de l’étude est consacrée à la présentation du matériel utilisé ainsi que la méthodologie adoptée pour la réalisation du travail. Dans la dernière partie, les résultats obtenus sont présentés et interprétés.

(13)

I-1- Généralités sur l’eau

L’eau est un composé chimique simple, liquide à température ambiantes. À pression ambiante (1 atmosphère), l’eau est gazeuse au- dessus de 100 Cº et solide en dessus de 0 Cº.

Sa formule chimique est H2O, c’est-à-dire que chaque molécule d’eau se compose d’un atome d’oxygène et de deux atomes d’hydrogène. L’eau se trouve presque partout sur la terre e telle est vitale pour tous les organismes vivants connus, près de 70% de la surface de la terre est recouverte d’eau, essentiellement sous forme d’océans. Une étendue d’eau peut être un océan, une mer, un lac, un étang, une rivière, un ruisseau, un canal. La circulation de l’eau au sein des différents compartiments terrestres est décrite par son cycle biogéochimique, le cycle de l’eau (Hadef et hasni, 2016).

Le cycle de l’eau est le résultat d’une évaporation lente et incessante des fleuves, des lacs et des mers provoque la formation dans la haute atmosphère, de nuages qui par condensation se transforment en pluie (Kassim, 2005).

L’eau qui ruisselle pénètre dans le sol où elle s’infiltre et va remplir les nappes souterraines. Elle traverse des couches de plus en plus profondes du sol et va abandonner dans son cheminement la quasi-totalité des impuretés dont elle s’était chargée. Les eaux souterraines circulent elles aussi, une partie se jetant directement dans la mer et le reste venant alimenter les rivières à leur source ou par le biais d’un affluent.

Enfin, l’eau peut revenir directement à sa phase liquide dans l’atmosphère par la transpiration des végétaux qui éliminent ainsi une partie de l’eau contenue dans le sol et conservent une partie de l’eau de pluie dans leur feuillage (Figure N°01) (Ayad, 2016).

(14)

I-2-Les types de l’eau

Selon le paramètre dominant dans l’eau, on distingue quatre types de l’eau qui sont les eaux potables, les eaux saumâtres, les eaux dures et les eaux douces.

I-2-1-Les eaux potables

La définition de ces eaux destinées à la consommation humaine est fournie par la Directive98/83 du 3 novembre 1998, traduite en droit français dans le Code de la Santé publique. Selon (ORE, 2016), il s’agitde :

- « Toutes les eaux qui, soit en l'état, soit après traitement, sont destinées à la boisson, à la cuisson, à la préparation d'aliments ou à d'autres usages domestiques, qu'elles soient fournies par un réseau de distribution, à partir d'un camion-citerne ou d'un bateau-citerne, en bouteilles ou en conteneurs, y compris les eaux de source …etc.

- Toutes les eaux utilisées dans les entreprises alimentaires, qui peuvent affecter la salubrité de la denrée alimentaire finale, y compris la glace alimentaire d'origine hydrique ».

Ainsi, qu’elle soit distribuée au robinet ou en bouteille, l’eau destinée à la consommation humaine est un aliment, et doit à ce titre posséder des qualités organoleptiques (goût, couleur, odeur) propre à satisfaire le consommateur et ne pas porter atteinte à la santé (ORE, 2016).

I-2-2-Les eaux saumâtres

On appelle eau saumâtre, une eau salée non potable de salinité inférieure à celle de l'eau de mer. La plupart des eaux saumâtres contiennent entre 1 et 10 g de sels par litre. Ce sont parfois des eaux de surface mais le plus souvent des eaux souterraines qui se sont chargées en sels en dissolvant certains sels présents dans les sols qu'elles ont traversés. Leur composition dépend donc de la nature des sols traversés et de la vitesse de circulation dans ces sols. Les principaux sels dissouts sont : CaCO3, CaSO4, MgCO3 et Na Cl (Benaissa, 2013).

I-2-3-Les eaux dures

Une eau est dite "dure" lorsqu'elle est chargée en ions calcium (Ca+2)et magnésium (Mg+2)et,

par opposition, "douce" lorsqu'elle contient peu de ces ions.

La dureté d'une eau s'exprime en degrés français (°F). Un degré français correspond à une teneur en calcium et magnésium équivalente à 10 mg/l de CaCO3.Elle se calcule selon la formule suivante : TH (°F)=10 ([Ca+2] + [Mg+2]) (Medfouni, 2007).

(15)

I-2-4-Les eaux douces

Une eau douce, par opposition à une eau dure, contient une faible teneur en sels, ce qui la rend apte au captage destiné à diverses utilisations, en particulier à l'irrigation et à l'alimentation humaine en eau potable.

L'eau douce est généralement caractérisée comme ayant de faibles concentrations en solution des sels et d'autres solides dissous totaux, elle se différencie ainsi d'une eau minérale.

Le terme exclut spécifiquement l'eau de mer et l'eau saumâtre. Il ne comprend pas les eaux riches en minéraux tels que ferrugineuses ressorts. Le terme "eau douce" a été utilisé pour décrire l’eau sans aucune présence de sel (ECOLE, 2015).

I-3-Les sources des eaux potables

Les réserves disponibles d’eaux naturelles sont constituées des eaux souterraines (infiltration, nappes), des eaux de surface retenues ou en écoulement (barrages, lacs et rivières) et des eaux de mer (Benaouda, 2015).

Le total des ressources : 2.109 km3 dont 97% en Mer et Océans. Le reste (3%) se trouve ailleurs et est représenté principalement par l’eau non salée. Dans ces 3%, on trouve :

18 % d’eaux profondes inexploitables. 77 % de glaces.

5 % autres constitué :

3.5 % dans les êtres vivants. 1 % dans les rivières. 5.5 % dans l’atmosphère.

20 % eaux souterraines superficielles. 30 % lacs salés.

40 % lacs eaux douces (Hamed et al., 2012).

I-3-1-

Les eaux souterraines

On entend par « eau souterraine » l’eau qui se trouve sous le niveau du sol et qui remplit soit les fractures du socle rocheux, soit les pores présents dans les milieux granulaires tels que les sables et les graviers. Contrairement à l’eau de surface, l’eau souterraine n’est pas rassemblée comme un ruisseau ou une rivière, mais elle circule en profondeur dans les formations géologiques qui constituent l’espace souterrain (Ayad, 2016).

Les eaux souterraines sont habituellement de bonne qualité. La composition des eaux souterraines est fonction de la composition des sols qui les contiennent. On peut cependant noter d’une façon générale l’absence d’oxygène, une faible turbidité, et une forte

(16)

minéralisation. De plus, les eaux souterraines sont de composition relativement constante. La présence de fer et de manganèse et l’agressivité de l’eau due à la haute teneur en dioxyde de carbone (CO2) sont les principales sources de problèmes avec ces eaux (Benaissa, 2013).

Figure N°02 : Présentation des eaux souterraines (Ramsar, 2010)

Les eaux souterraines se réunissent en nappes, ils en existent plusieurs types, les nappes profondes, les nappes phréatiques, les nappes alluvionnaires et les nappes karstiques.

I-3-1-1-Nappes profondes

Peuvent fournir des eaux naturellement peines utilisables à leur émergence naturelle (source) soit par forage ou par puits, sous réserves que soient protégés contre les infiltrations superficielles.

a-

Une nappe libre

Elle est alors alimentée directement par l’infiltration des eaux de ruissellement. Les eaux de cette nappe ne sont pas maintenues sous pression par un toit moins perméable que la formation qui la contient (Hamed et al.,2012).

(17)

b-Une nappe captive

Elle est alors séparée de la surface du sol par une couche imperméable. Elle n’est donc pas alimentée directement par le sol et elle se situe à des grandes profondeurs et par conséquence est peu sensible aux pollutions (Degremont, 2005 et Cardot, 1999).

I-3-1-2

-

Nappes phréatiques

Couramment exploitées en milieu rural par les puits. Malheureusement l’infiltration est importante et la nappe est souvent contaminée (Claude, 1983).

I-3-1-3

-

Nappes alluvionnaires

Se sont des eaux qui circulent dans les alluvions des grands Oueds qui peuvent alimenter en eau les nappes phréatiques situées au niveau des berges des Oueds. Mais il y a possibilité de contamination par les infiltrations superficielles (Rodier, 1996).

I-3-1-4-La nappe karstique

La nappe karstique se rencontre dans les formations calcaires. Les eaux en dissolvant le calcaire à la faveur des fissures préexistantes constituent des vides dans lesquels peuvent s'écouler les eaux. Ces vides peuvent atteindre de grandes dimensions (gouffres, cavernes). Dans ces conduits les eaux peuvent cheminer rapidement et constituer des cours d’eau souterrains (Mourey et Vernoux, 2000).

(18)

I-3-1-5- Les ressources hydriques souterraines destinées à la consommation

dans la wilaya de Bouira

Selon DSP Bouira 2018, les ressources hydriques souterraines destinées à la consommation en eau potable au niveau de la wilaya de Bouira sont au nombre de 12973, dont 85% de ces ouvrages sont représentés par les puits individuels (l’équivalent de 11082 puits), 5% de sources non captées (l’équivalent de 657 sources). Le reste étant partagé presque équitablement entre les puits collectifs, les sources captées, et les forages.

Le tableau ci-dessous résume l’ensemble des types d’ouvrages d’alimentation en eau potable d’origine souterraine.

Tableau N°I : Ressources hydriques souterraines (DSP Bouira, 2018) Types d’ouvrage d’alimentation

En eau potable Nombre

Puits individuels 11082

Puits collectifs 392

Sources captées 372

Sources non captées 657

Forages 470

I-3-2

-

Les eaux superficielles

Les eaux de surface sont constituées par les eaux des rivières, des fleuves, des étangs, des lacs, des barrages, des réservoirs, des glaciers. Il s’agit d’une masse d’eau bien individualisée, solide ou liquide, immobile ou en mouvement (Redjem et Rahmouni, 2017).

Les principales sources d’eau potable sont les eaux de surface. Ces eaux s’avèrent souvent impropres à la consommation en raison de la pollution générée par les activités urbaines, industrielles et agricoles. En effet, la qualité des eaux de surface varie selon les régions et les périodes de l’année. La nature et l’intensité des activités ne permettent pas toujours au cours d’eau de diluer ou de neutraliser la pollution à un niveau acceptable, si bien que l’eau ne peut pas être utilisée pour la consommation. L’emplacement des prises d’eau par rapport aux sources de pollution est aussi déterminant pour la qualité de l’eau (Hadef et Hasni, 2016). La composition chimique des eaux de surface dépend de la nature des terrains traversés par l’eau durant son parcours dans l’ensemble des bassins versants ou hydrologiques.

(19)

Au cours de son cheminement, l’eau dissout et se charge des différents éléments constitutifs des terrains. Par échange à la surface eau-atmosphère, l’eau va se charger en gaz dissous (oxygène, gaz carbonique, azote).

Les eaux superficielles sont caractérisées par :

-Les variations saisonnières (climatiques) et à un degré moindre, journalières des paramètres physiques : température, turbidité et coloration. Les concentrations en matières solides finement dispersées ou à l’état colloïdal peuvent être importantes, tout en étant aléatoires, suite à des pluies soudaines, des orages et des pollutions accidentelles.

-Le développement plus ou moins important de phytoplancton (algues), de zooplancton et dans certaines conditions, d’une vie aquatique intense.

-La présence fréquente de matières organiques d’origine naturelle provenant de la décomposition des organismes végétaux ou animaux après leur mort.

Sur le plan bactériologique, ces eaux de surface sont contaminées plus ou moins par des bactéries (dont certaines pathogènes) et des virus. D’une manière générale, on doit considérer que les eaux de surface sont très rarement utilisables pour les besoins industriels et, a fortiori, pour la production d’eau potable à l’état brut, elles doivent être soumises à des traitements de purification qui dans certains cas peuvent être particulièrement sophistiqués (Hamed et al.,

2012).

I-3-3-Principales différences entre les eaux souterraines et les eaux de

surface

Les eaux de surface sont plus chargées de matières en suspension que les eaux souterraines, ainsi que de matières colloïdales, plancton animal et végétal. Les eaux souterraines sont souvent considérées comme des eaux naturellement pures ce qui est une erreur, car souvent elles contiennent du fer, manganèse, ammoniaque et matières organiques sans parler de la teneur excessive en fluor et nitrates (Ayad, 2016).

Le tableau ci-après représente les Principales différences entre les eaux de surface et les eaux souterraines.

(20)

Tableau N° II : Principales différences entre les eaux de surface et les eaux souterraines (Hadef et Hasni, 2016).

Caractéristiques Eau de Surface Eau de Souterraines Température Variable suivant les saisons Relativement constante

Turbidité, MES Variable parfois élevée Faible ou nul

Couleur

Liée surtout aux MES sauf dans les eaux très douces et

acides

Liée surtout aux matières en solutions (acides humiques)

Minéralisé globale

Variable en fonction des terrains, des précipitations

Sensiblement constante en générale nettement plus élevée que dans les eaux de

surface de la même région

Fe2+et Mn2+

Généralement absent, sauf en profondeur des pièces d’eaux

en état d’eutrophisation

Généralement présente

CO2agressif Généralement absent Souvent présent en grand

Quantité

O2dissous

La plus souvent au voisinage

de la saturation. Absent la plupart du temps

H2S Généralement présent Souvent présent

NH4+ Présent seulement dans les

eaux polluées

Présent fréquemment sans être un indice systématique

de pollution bactérienne

Nitrate, Nitrite, Silice Peu abondant en générale Teneure souvent élevée

Micropolluants minéraux etorganiques

Présent dans les eaux des pays développés, mais susceptible

de disparaitre rapidement après suppression

des sources

Généralement absents mais une pollution accidentelle

subsiste beaucoup plus longtemps

Eléments vivants

Bactérie (dont certains pathogènes) virus, plancton

(animale et végétale)

(21)

I-4-Les paramètres caractéristiques de la potabilité des eaux

Pour être consommée, l’eau doit répondre à des critères de la qualité très stricte fixée par le ministère de la santé et le conseil supérieur du secteur d’hygiène publique. Les normes définissant une eau potable sont variables suivant la législation en vigueur.

Il existe plusieurs critères pour une eau propre à la consommation. Ces critères, décidés selon le principe de précaution maximal qui permet de protéger la santé des personnes les plus fragiles (Mansour et Djaballah, 2016).

I-4-1-

Les caractéristiques organoleptiques

Les facteurs organoleptiques constituent souvent les facteurs d'alerte pour une pollution sans présenter à coup sûr un risque pour la santé (Benaouda, 2016).

Ces paramètres concernent les qualités sensibles de l'eau : la couleur, la saveur, l'odeur, la transparence. Ils n'ont pas de valeur sanitaire directe, une eau de consommation doit être inodore et incolore (Mansour et Djaballah, 2016).

a-Couleur

La coloration d’une eau est due aux substances dissoutes et/ou aux substances en suspension, ces substances sont le plus souvent d’origine naturelle « végétal et minéral », Elle varie pour les eaux naturelles de jaune pâle au brun rougeâtre selon la nature et la concentration de la matière colorantes (Takabait, 2012).

Pour l’eau potable, le degré de couleur maximale acceptable est de 15 UC (Unité de couleur) à partir duquel le consommateur peut percevoir la coloration de l’eau dans un verre d’eau

(Mansour et Djaballah, 2016).

b-Odeur et Saveur

L’odeur d’une eau est généralement un signe de pollution ou de la présence de matières organiques en décomposition en quantité souvent si minime qu’elles ne peuvent être mises en évidence par les méthodes d’analyse. Le sens olfactif peut seul, dans une certaine mesure les déceler.

Toute eau possède une certaine saveur qui lui est propre et qui est due aux sels et aux gaz dissous. Si elle renferme une trop grande quantité de chlore, l’eau aura une saveur saumâtre, si elle contient une forte quantité de sels de magnésium, l’eau aura un goût aimé (Benaouda,

(22)

c-Turbidité

La turbidité est due à la présence des matières en suspension finement divisées : argiles, limons, etc. Cependant, une turbidité forte peut permettre à des micro-organismes de se fixer sur les particules en suspension : la qualité bactériologique d'une eau turbide est donc suspecte.

Il est recommandé d’effectuer la mesure de la turbidité aussi rapidement que possible après prélèvement ; sinon l’échantillon doit être conservé à l’obscurité pour une durée maximale de24 h, toute conservation prolongée peut provoquer des modifications irréversibles de la turbidité. La turbidité se mesure en unité néphelométrique(NTU) (Ghazali et Zaid, 2013).

Le tableau ci-dessous représente les concentrations max admissibles algériennes concernant les paramètres organoleptiques (Soudani,2016).

Tableau N° III : Facteurs organoleptiques (Soudani, 2016)

Paramètres Unité Concentration

max admissible Observation

Odeur Seuil de perception

à 25° C 4

Au bout de quatre dilutions successives aucune odeur ne doit

être perçue

Saveur Seuil de perception

à 25° C 4

Au bout de quatre dilutions successives aucune saveur ne doit

être perçue

Couleur mg/1' échelle PT/Co 25 \

Turbidité

NTU Néphelométique Turbidité

Unité

(23)

I-4-2-Les caractéristiques physico-chimiques

Les qualités physico-chimiques de l’eau se basent sur des paramètres qualitatifs relativement facile à déterminer. Parmi ces paramètres on distingue les suivants :

a- Température

C’est un facteur important pour l’activité biologique, il influence la solubilité de l’oxygène du milieu récepteur, donc son pouvoir auto épurateur.

La température de l’eau dépend d’une série de facteurs :

✓ Situation géographique, la saison.

✓ La profondeur : la température des profondeurs est généralement plus faible qu’en surface.

✓ La couleur de l’eau : une eau sombre absorbe plus fortement la chaleur.

✓ Le volume de l’eau : plus le volume est élevé moins importantes sont les fluctuations de température (Bennamoun et Boumazbar, 2017).

Solen leurs températures, les eaux naturelles sont classées comme suit ; hypothermies, hyperthermies (Hamed et al., 2012).

b- Potentiel hydrogène (pH)

C'est le paramètre le plus important de la qualité de l'eau, il doit être surveillé au cours de toute opération de traitement.

Un pH inférieur à 7 peut conduire à la corrosion du ciment ou des métaux des canalisations, avec entrainement des éléments indésirables comme le plomb et le cuivre.

Un pH élevé conduit à des dépôts de tartre dans les circuits de distributions. Au-dessus de pH 8, il y a une diminution progressive de l'efficacité de la décontamination bactérienne par le chlore. Par ailleurs la chloration diminue le pH (Sari, 2014).

Les législations algériennes et européennes précisent pour l’eau destinée à la consommation humaine un pH moyennement neutre comme niveau guide 6,5 < pH < 9 (Mansour et

Djabalah, 2016).

c- Dureté

La dureté ou titre hydrotimétrique d’une eau(TH)est une grandeur reliée à la somme des concentrations en cations métalliques calcium, magnésium, aluminium, fer, strontium…etc, présents dans l’eau, les deux premiers cations (Ca2+et Mg2+) étant généralement les plus

(24)

abondants. Comme le calcium est un des ions les plus abondants, il devient donc un bon indicateur de la dureté de l’eau.

Une eau à titre hydrotimétrie élevée est dite « dure ».Dans le cas contraire, il s’agit d’une eau « douce » (Hamed et al., 2012).

SARI (2014) a classé les eaux en fonction de leur dureté totale (Tableau N°IV).

Tableau N°IV: Classification de l'eau selon la dureté totale (Sari, 2014) TH en degrés français (°F) Spécificité de l'eau

0 à 6

Eau très douce

6 à 15

Eau douce

15 à 30

Eau moyennement dure

30 à plus

Eau très dure

d- Alcalinité

A l’inverse de l’acidité, l’alcalinité d’une eau correspond à la présence de bases et de sels d’acides faibles .Dans une eau naturelle, les ions responsables de l’alcalinité sont : l’ion hydroxyde (OH-), l'ion carbonate (CO3

-2

) et l'ion hydrogénocarbonate (HCO3-) définissent en chimie des eaux deux titres alcalimétriques (Soudani, 2016).

TA (Titre alcalimétrique simple) = (OH

-) + ½ (CO3-2). TAC (Titre alcalimétrique complet) = (OH

-) + (CO3-2).

e- Conductivité électrique

La conductivité électrique traduit la capacité d’une solution à conduire le courant électrique, elle détermine la teneur globale des minéraux présents dans une solution. Une eau douce accusera généralement une conductivité basse et bien au contraire, une eau dite dure affichera une conductivité élevée. Elle est également en fonction de la température de l'eau, et proportionnelle à la minéralisation (Ayad, 2016).

Une haute conductivité indique la possibilité de la présence à un niveau important des ions dangereux à la santé et de la corrosivité de l’eau (Soudani, 2016).

Elle se mesure en µS (microsiemens) avec le conductivimètre qui donne sa valeur à la température de l’eau.

(25)

Selon Hadef et Hasni (2016), elle est l’inverse de la résistivité électrique (ρ) et elle se calcule selon la formule suivante :

ɣ = (1/ρ) = (1/R).(L/S)

Ɣ : Conductivité (en Ώ-1.m-1 ou S. m-1). Ρ: Résistivité (en Ώ. m)

R : résistance (en Ώ) S : surface

f- Matières en suspension (MES)

Les MES sont les matières non dissoutes contenues dans l'eau. Elles comportent à la fois des éléments minéraux et organiques. Les MES comprennent les matières décantables et les colloïdes mais pas les matières dissoutes. Elles comportent souvent dans les cours d’eau des particules de nature argilo-humique provenant de l’érosion des sols, ainsi que d’autres constituants, en particulier d’origine organique. Les MES sont la cause essentielle de la turbidité de l’eau (Harzallah, 2011).

I-4-2-1- Les ions majeurs

Les eaux douces, qu’elles soient d’origine souterraines ou superficielles sont plus ou moins minéralisées par des sels naturels. Il est souvent très important de connaitre précisément cette minéralisation en plus de l’indication donnée par les paramètres globaux de type « titre » et« potentiel ». Par ailleurs, certains des cations et anions minéraux naturels présents dans les eaux sont considérés comme indésirables ou toxiques selon l’usage auquel l’eau douce est destinée (domestique, agricole, industriel ou autres) (Bair et Ghemari, 2016).

Les cations

a- Calcium (Ca2+)

Le calcium est libéré généralement par l’altération des roches, il provient des aluminosilicates, des silicates, des carbonates (calcite et calcite magnésienne) et les sulfates. L'eau potable de bonne qualité renferme de 100 à 140 mg/l de calcium.

Le calcium ne peut en aucun cas poser des problèmes de potabilité, le seul inconvénient domestique lié à une dureté élevée est l'entartrage. Par contre, les eaux douces peuvent entraîner des problèmes de corrosion des canalisations (Benaouda, 2016).

(26)

b- Magnésium (Mg2+)

Le magnésium est un élément très répandu dans la nature et est présent dans la plupart des eaux naturelles. Le magnésium contribue à la dureté de l’eau sans être l’élément essentiel. Il est aussi indispensable pour la croissance et pour la production de certaines hormones

(Hachmaoui, 2013). c- Potassium (K+

)

Le potassium règle la teneur en eau à l’intérieur des cellules. Il est un métal alcalin, étroitement rattaché au sodium à tel point, qu’il est rarement analysé comme un constituant à part dans les analyses de l’eau. Sa présence est moins répandue dans la nature (Sari, 2014).

Les anions

a- Les chlorures (Cl-)

Les chlorures présents dans l'eau potable proviennent des eaux usées et des effluents industriels. La principale source d'exposition humaine au chlorure est l'ajout de sels aux aliments. L’apport de cette source est généralement supérieur à celui de l'eau de boisson. Les concentrations excessives de chlorure augmentent les taux de corrosion des métaux dans le système de distribution, cela peut conduire à une augmentation des concentrations de métaux dans les systèmes d’alimentation en eau potable (Hachmaoui, 2013).

b- Les sulfates (SO4-2)

Les origines naturelles des sulfates sont l'eau de pluie et la mise en solution de roches sédimentaires évaporitiques, notamment le gypse (CaSO4 ,2H2O), mais également de la pyrite

(FeS2) et plus rarement de roches magmatiques (galène, blende, pyrite) (Ghazali et Zaid,

2013). A fortes concentrations, ils peuvent provoquer des troubles gastro-intestinaux (en

particulier chez les enfants). Ils peuvent aussi conférer à l’eau un goût désagréable.

Les normes Algériennes préconisent pour les sulfates une concentration maximale acceptable de 200 mg/l (SO4-2) et une concentration maximale admissible de 400 mg/l (SO4-2) (Hamed et

(27)

I-4-2-2-Les éléments traces

a-Fer (Fe)

Le fer est l’un des métaux les plus abondants dans la croûte terrestre. Il se trouve dans l’eau douce naturelle à des niveaux allant de 0,5 à 50 mg/litre. Le fer peut également être présent dans l’eau de boisson à la suite de l’utilisation de coagulants de fer ou de la corrosion de l’acier et des tuyaux en fonte pendant la distribution de l’eau. Le fer présent dans l’eau potable est un élément essentiel dans la nutrition humaine (Bairet Ghemari, 2016).

b-Nitrate (NO3-)

Le nitrate, sel de l'acide nitrique, a pour formule chimique NO3

-. Pour se former, il adonc besoin d'azote (N) et d'oxygène (O).Les nitrates sont naturellement présents dans l'eau mais selon les milieux, leur concentration varie de 0,1 à 1 mg.l-1pour l'eau souterraine.

L'apport de nitrates dans le sol, puis dans les eaux, est donc fortement lié à la quantité de matières organiques présente et aux conditions de milieu. Les actions anthropiques sont donc importantes : utilisation d'engrais azotés et de lisier. De même, les rejets de stations d'épuration ou plus simplement de latrines et fosses septiques représentent un apport en matières organiques susceptibles de produire des nitrates (Demdoum, 2010).

c-Nitrite (NO2-)

Les nitrites sont répandus dans le sol, dans les eaux et dans les plantes, mais en quantités relativement faibles. Ils résultent soit d’une oxydation incomplète de l’ammoniac, soit d’une réduction des nitrates. Ils peuvent aussi provenir de l’étape de traitement des eaux encas de gestion inadéquate des filtres à sable, des filtres à charbon actif ou des étapes dénitrification biologique.

Toutefois, une eau renfermant une quantité élevée de nitrites est considérée comme suspecte car cette présence est souvent liée à une détérioration de la qualité microbiologique (Ayad,

2016).

d-Manganèse (Mn)

C’est un oligo-élément indispensable. On le trouve dans tous les tissus. Il catalyse les réactions d’oxydoréduction et la phosphorylation et favorise aussi l’hydrolyse des esters d’acides aminés et des peptides car il est indispensable au métabolisme des lipides. Il stimule la synthèse du cholestérol.

Ses propriétés caractéristiques sont principalement les points d’ébullition et de fusion très élevées ainsi que des chaleurs de vaporisation et de fusion élevées (Balabed, 2010).

(28)

e-Cuivre (Cu)

Le cuivre se présente dans la nature sous forme de minérale de cuivre natif. De minerais oxydés ou sulfurés, à l’air, il se recouvre d’une mince couche de carbonate basique (Radjem

et Rahmouni, 2017). f-Argent (Ag)

L’argent se présente à l’état natif sous forme de minerai, ou associé à des minerais de plomb, d’or, de cuivre et de zinc. Il est pratiquement inexistant dans l’eau, et il arrive que la teneur soit élevée dans l’eau de robinet du fait de sa présence à l’état de traces dans certains accessoires de plomberie (Hachmaoui, 2013).

g-Arsenic (As)

L’arsenic peut être présent dans l’eau souterraine, en particulier dans des zones minières et dans certaines formations sédimentaires. L’arsenic est une toxine ; à un niveau inférieur à10 µg/l l’arsenic ne cause pas d’effets importants sur la santé. Avec des valeurs supérieures à ce seuil, les impacts sur la santé augmentent en mesure de la concentration d’arsenic, mais ils commencent à être importants à environs 50µg/l (Soudani, 2016).

h-Plomb (Pb)

C’est un élément métallique de couleur gris bleuâtre, peu ou rarement disponible à l’état natif, il est présent dans de nombreux minerais, la galène PbS, associé au zinc sous forme de trace. Il existe sous trois formes essentielles: le plomb dissous, le plomb colloïdal et le plomb particulaire (Balabed, 2010).

i-Mercure (Hg)

Le mercure est présent de façon naturelle dans les formations rocheuses, le sol, l’eau et les végétaux. Il est donc constamment libéré dans l’environnement par l’érosion des sols, le vent, la vaporisation du sel marin, les mouvements de masses d’eau, les feux de forêt, l’évapotranspiration des végétaux et la vaporisation à partir des sols, des océans, des lacs et des rivières. De plus, d’autres phénomènes, entraînés artificiellement, tendent à augmenter les échanges de mercure entre les divers systèmes, par exemple l’inondation de territoires à des fins hydroélectriques, la déforestation et l’excavation des sols (Gendron et Burlle, 2010).

k-Nickel (Ni)

Le nickel est un élément métallique très répandu dans la croûte terrestre. Cet élément peut également être émis par activité volcanique et être présent au sein de météorites et de nodules polymétalliques.

Les composés principaux du nickel sont l’acétate de nickel, le chlorure de nickel, le nitrate de nickel, l'oxyde de nickel, le sulfate de nickel ou encore le sulfure de nickel.

(29)

Les sources d’émission vers les eaux superficielles sont les rejets diffus agricoles, du fait de la présence naturelle de nickel dans les sols, et aussi de la présence artificielle en provenance d’engrais phosphatés.

On peut noter la difficulté et/ou impossibilité de supprimer le nickel dans certaines applications particulières (alliages, aciers inoxydables,…etc) ; ainsi qu’une durée de vie importante des produits contenant du nickel (Anonyme, 2013).

l-Cadmium (Cd)

Le cadmium est un métal blanc, mou ductile et flexible. Il est naturellement assez rare dans l'environnement où on peut le trouver associé au zinc. Les déchets industriels et les ordures ménagers sont les principales sources de pollution par le cadmium, élément qui circule dans les eaux et les sols avec grande facilité. Sa très nette toxicité se manifeste particulièrement par des atteintes rénales (Soudani, 2016).

I-4-3-Les paramètres bactériologiques

Les Analyses bactériologiques sont importantes car la qualité bactériologique d’une eau n’est pas un paramètre stable, mais au contraire sujette à des fluctuations, par pollution accidentelle. Ceci nécessite des contrôles permanents en présentant la cause la plus fréquente du non potabilité de l’eau (Benkhattal et Cherfi, 2017).

Le dénombrement bactérien consiste à la recherche des bactéries aérobies, c'est-à-dire celles qui pourraient se développer en présence d’oxygène. Il s’agit des germes totaux, des coliformes fécaux, des coliformes totaux et des streptocoques fécaux (Hadef et Hasni, 2016).

I-4-3-1- Les germes totaux

La numération des germes aérobies mésophiles ou germes totaux, vise à estimer la densité de la population bactérienne générale dans l’eau potable. Elle permet ainsi une appréciation globale de la salubrité générale d’une eau, sans toutefois déterminer les sources de contamination. D’une manière générale, ce dénombrement est utilisé comme indicateur de pollution et également comme indicateur d’efficacité de traitement, en particulier des traitements physiques comme la filtration par le sol, qui devrait entraîner soit une très forte diminution de la concentration bactérienne, soit même une absence de bactéries. (Ayad, 2016)

I-4-3-2-Les coliformes totaux

Les coliformes totaux sont des bactéries en forme de bacilles, non sporulantes, Gram négatif, aérobies facultatifs et qui fermentent le lactose en 48 heures à 35 °C avec production de gaz. Les coliformes totaux ne sont pas nécessairement des bactéries originaires du système

(30)

intestinal. Plusieurs bactéries qui font partie du groupe des coliformes totaux se retrouvent sur les feuilles des arbres et sur toute autre forme de végétation. Donc, la présence de coliformes totaux ne veut pas dire à coup sûr que l'on se retrouve devant une contamination d'origine fécale (Abdeslam, 2015).

I-4-3-3-Les coliformes fécaux

Les coliformes fécaux sont un sous-groupe de coliformes totaux, l’existence de ces germes peut être une indication de la présence des micro-organismes entéropathogènes, comme les salmonelles.

Un autre test peut fournir les mêmes indications que celles fournies par le dénombrement des coliformes fécaux, c’est le dénombrement des E.coli présumés qui correspondent à des coliformes thermo-tolérants qui produisent de l’indole à partir du tryptophane, à 44°C

(Debabza, 2005).

Esherichia.coli: L’espèce la plus fréquemment associée aux coliformes fécaux est E. coli représente toutefois 80 à 90% des coliformes thermo-tolérants détectés. L'OMS (2004), n’énonce que la présence d’E.coli, apporte la preuve incontestable d’une pollution fécale récente (Mansour et Djaballah, 2016).

L’intérêt de la détection de ces coliformes, à titre d’organismes indicateurs, réside dans le fait que leur survie dans l’environnement est généralement équivalente à celle des bactéries pathogènes et que leur densité est généralement proportionnelle au degré de la pollution produite par les matières fécales.

Par ailleurs, ce sont de bons indicateurs de l’efficacité du traitement de l’eau, mais comme leur nombre est moins élevé que celui des coliformes totaux, ces derniers leurs sont préférables pour cette fonction (Kerdousi, 2010).

I-4-3-4-Les streptocoques

Les Streptocoques fécaux appartiennent à la famille de Streptococcaceae, au genre Streptococcuset au groupe sérologique D de Lance Field (Amirat et Neciri, 2017).

Ce sont des germes groupés en chaînettes flexueuses de longueurs variables. Certains streptocoques sont non pathogènes, d’autres présentent un pouvoir pathogène très important. Parmi ces coccis, les streptocoques du groupe D, appelés aussi streptococcies à entérocoques groupe D, vivant dans l’intestin de l’homme et sont éliminés avec les sels (streptocoques fécaux). La localisation fréquente de l’infection sur les voies urinaires, les autres localisations

(31)

sont les méninges l’endocarde. C’est pour ces raisons que la recherche des streptocoques fécaux dans les eaux de boisson est indispensable (Seghir, 2008).

I-4-4-Les paramètres biologiques

La matière organique est le paramètre biologique qui caractérise la potabilité des eaux. Elle est subdivisée en deux types : matières organiques dissoutes et matières organiques particulaires.

I-4-4-1-

Les matières organiques dissoutes

La plupart du carbone organique dans l’eau est sous la forme de matière organique dissoute et principalement de molécules à faible poids moléculaire et d’origines diverses. La concentration des matières organiques dissoutes est particulaires et dépend du type d’eau et de sa profondeur : l’eau de mer surfacique est plus concentrée que l’eau de profondeur. On peut trouver dix milliers de molécules différentes dans l‘eau comme les produits de dégradation de déchets végétaux, produits de synthèse organique soluble, et matières azotées.

Le carbone organique dissous est un facteur important dans le cycle du carbone et la chaîne alimentaire. Il influence la pénétration de la lumière, l’échange de gaz à la surface (Takabait,

2012).

I-4-4-2-

Les matières organiques particulaires

C’est la matière en suspension et en émulsion. Dans l’eau surfacique, la plupart d’entre elles sont d’origine biologique. Ces matières peuvent être classifiées selon leur taille.

En effet, les plus petites particules (moins de 1 µm jusqu'à quelques dizaines de µm) se composent de bactéries et d’autres détritus organiques fins, et des particules inorganiques particulièrement des minéraux d’argile et des composés hydratés insolubles tels que Fe(OH)3. La gamme de taille allant de quelques dizaines à quelques centaines de µm comporte des grands détritus et des agglomérats fécaux, produits de l’agrégation biologique (sable, boues, pétrole, huiles,….).

L’eau contient également les gaz dessous ayant une grande importance dans les phénomènes biologiques ainsi que chimique (corrosion) (Takabait, 2012).

(32)

I-5- Les normes de potabilités

I-5-1-Législation algérienne

Le terme eau potable, en usage jusqu’à présent, est de moins en moins utilisé, pour désigner la qualité de l’eau. Actuellement, certaines règlementations Européennes n’utilisent plus le terme eau potable ou potabilité des eaux, car il est admis, qu’une eau dans laquelle tous les critères de qualité ne sont pas requis, pourrait cependant être potable. Étant donné la marge de sécurité intégrée dans les normes de qualité de l’eau, un dépassement temporaire et modéré, d’un polluant est la plupart du temps sans conséquences, il doit tout de même déclencher la mise en œuvre d’un programme d’action et de surveillance. En revanche, la qualité bactériologique doit être assurée en toutes circonstances et faire l’objet d’une surveillance de tous les instants (Frioua, 2014).Le code de l’eau en Algérie, du 16 juillet 1983 (JO n° 30/83)qui stipule :

Art 50 : L’eau de consommation au sens de la présente 101, signifie l’eau destinée à la

boisson et aux usages domestiques, la fabrication des boissons gazeuses, des eaux minérales et de la glace et à la préparation et la conservation de toutes denrées et marchandises destinées à l’alimentation.

Art 51 :Toute personne physique ou morale chargée de fournir l’eau de consommation est

tenue de s’assurer que cette eau est potable.

Art 52 : L’eau est potable lorsqu’elle n’est pas susceptible de porter atteinte à la santé de

ceux qui la consomme. Elle ne doit contenir, en quantités nuisibles, ni substances chimiques, ni germes nocifs à la santé. Les conditions et normes de potabilités sont fixées par voie réglementaires.

Art 53 : Les lieux de prélèvement et la périodicité des analyses de contrôle pratique au niveau

des ouvrage de production, d’adduction, de stockage, de traitement et de distribution des eaux de consommation sont fixés par l’administration. Les modalités et méthodes d’analyse sont fixées par voie réglementaire.

Art 54 : Le contrôle bactériologique, physique et chimique de l’eau potable distribué sera

assuré au moyen d’analyse périodique effectuée par des laboratoires agréés par l’administration.

(33)

Art 55 : Lorsque les sources de prélèvement de l’eau de consommation comportent des

risques de contamination ou de pollution, l’administration compétente exige des organismes chargés d’assurer la distribution d’eau. De mettre en place des moyens appropriés de contrôle, en continu de la qualité de l’eau.

Art 56 : Les méthodes et produits chimiques employés pour le traitement et la correction des

eaux de consommation doivent être autorisés par l’administration (JO n° 30/83).

I-5-2-Normes Physico-chimiques de L’eau Potable

Les normes visent à fournir aux consommateurs une eau qui ne constitue pas un risque pour la santé. Dans les recommandations, on propose également des objectifs esthétiques. Une eau de mauvaise qualité esthétique fait naître un doute sur sa salubrité dans l’esprit du consommateur. Une mauvaise qualité esthétique découle souvent d’une contamination chimique ou bactériologique (Hamed et al., 2012).Les différents paramètres physico-chimiques et recommandations de ces derniers sont représentés dans le tableau N° V

Tableau N°V: Normes OMS et algériennes des paramètres physico-chimiques

pour l’eau potable (OMS, 2003).

Substances

Unités Normes OMS Normes algériennes

Turbidité NTU <2,5 <5 Température C° <25 <25 TA mg/l <15 <5 TAC mg/l <15 / Calcium mg/l <270 <200 Magnésium mg/l <50 <150 Chlorure mg/l <250 <500 Concentration en ions hydrogène pH ≥ 6,5 et ≤ 9,5 ≥ 6,5 et ≤ 9 Dureté mg/l de CaCO3 <500 <500 Conductivité à 20°C µS/cm <2100 <2800 Ammonium mg/l <0,5 <0,5

(34)

Potassium mg/l <20 <12

Aluminium mg/l <0,2 <0,2

Cadmium µg/l <3 <3

Cuivre mg/l <2 <2

Oxygène dissous O2 <6,5 Pas de valeur guide

Fluorure mg/l < 1,5 mg/l(jusqu'a10) <1,5 Fer mg/l <0,3 <0,3 Manganèse mg/l <0,4 <0,05 Nitrate mg/l <50 <50 Nitrite mg/l <0,1 <0,1 Oxydabilité (O2 en KMnO4) mg/l O2 <5 <5 Sulfate mg/l <400 <400 Zinc mg/l <3 <5 Phosphate mg/l <0,5 <0,5 Cyanure mg/l <0,07 <0,07 Résidu sec mg/l <1500 <2000

I-5-3-Normes de la qualité bactériologique de l’eau potable

Les deux groupes de micro-organismes les plus utilisés comme indicateurs de contamination bactérienne sont les coliformes totaux et les coliformes fécaux, l’objectif visé est l’absence de coliforme dans 100 ml d’eau, mais si cet objectif n’est pas atteint le règlement sur l’eau potable a proposé les limites maximales suivantes (Amirat et Neciri, 2017):

Tableau N°VI : Normes et recommandation pour la qualité bactériologique de l’eau potable

(OMS, 2003)

Paramètres bactériologiques Unités Recommandation (OMS)

Germes totaux Germe/ml 100

Coliformes fécaux Germe /100ml 0

(35)

Clostridium sulfito réducteurs Germe /20ml 0

I-6-Les risques liées à la mauvaise gestion de l’eau

L’eau contaminée par les excréta est susceptible de transmettre les maladies gastro-intestinales.

En effet la pollution fécale peut introduire dans l’eau de boisson des risques :

A court terme lorsque les sources de pollution sont urbaines, il s’agit du déversement incontrôlé de teinture, des eaux domestiques etc. Il peut arriver que ces eaux soient évacuées vers des puisards qui sont en communication directe avec la nappe.

A moyen terme lorsque les sources de pollution sont industrielles. Il peut s’agir des industries polluantes par leurs déchets.

A long terme avec le développement agricole, les produits utilisés dans le but d’améliorer les rendements agricoles. On peut citer : les engrais, les pesticides etc. Les différents risques de l’eau sont : le risque d’ingestion ou risque directe, le risque de contact et le risque indirect. Le péril fécal pollue l’eau par les excréments dans les ressources aquatiques, directement lorsque celles-ci sont de surface (rivière, lac, …), ou par infiltration de la nappe phréatique. Le ruissellement des eaux de pluies, lessivant les sols la collecte ou le stockage de l’eau de boisson peuvent aussi être des occasions de souillure fécale de l’eau. Les pathologies liées à l’eau peuvent être d’origine bactérienne, virale, parasitaire, liées au manque d’eau et liées à la présence de substance chimique dans l’eau (Kassim, 2005).

I-6-1-Evaluation des risques liés à la pollution fécale

Pour évaluer ces risques un certain nombre d’indicateurs de contamination fécale ont été retenus. On cite les organismes coliformes qui sont les Coliformes totaux et les Coliformes fécaux (thermo tolérant) (Ayad, 2016).

-Coliformes totaux : il s’agit de Citrobacter, Enterobacter et Klebsiélla. Il ne devrait pas y avoir de coliformes dans les eaux épurées. Si tel était néanmoins le cas, il faut envisager deux possibilités : soit un traitement inefficace, soit une contamination postérieure au traitement. -Coliformes fécaux (thermo tolérant) : ce sont des coliformes capables de fermenter à 44°C du genre d’Escherichia et, dans une moindre mesure des souches occasionnelles d’Enterobacter, la Citrobacter et de Klebsiella. Les coliformes fécaux sont intéressants car un très grand nombre d’entre eux vivent en abondance dans les matières fécales des animaux à sang chaud et de ce fait, constituent des indicateurs fécaux de la première importance. Par ailleurs, leur

Figure

Figure N° 01:Le cycle de l’eau
Figure N°02 : Présentation des eaux souterraines (Ramsar, 2010)
Figure N° 03 :Les différentes nappes d'eau souterraine (Ayad, 2016).
Tableau N°I : Ressources hydriques souterraines (DSP Bouira, 2018) Types d’ouvrage d’alimentation
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