• Aucun résultat trouvé

GUIDE D ACHAT ÉCLAIRÉ D UNE PROTHÈSE CAPILLAIRE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "GUIDE D ACHAT ÉCLAIRÉ D UNE PROTHÈSE CAPILLAIRE"

Copied!
16
0
0

Texte intégral

(1)

GUIDE D’ACHAT ÉCLAIRÉ

D’UNE PROTHÈSE CAPILLAIRE

(2)

Un cancer représente une épreuve tant sur le plan corporel que moral.

Le fait de devoir s’adapter à d’éventuelles modifications de son apparence physique vient encore s’ajouter à ces difficultés.

Que vous soyez homme ou femme, l’important est de ne pas vous décourager malgré les effets indésirables des thérapies.

La période du traitement étant en général une phase durant laquelle vous devrez plutôt subir qu’agir, prendre soin de votre apparence vous donnera le sentiment de pouvoir faire quelque chose pour et par vous-même.

Malakoff Médéric a souhaité accompagner ces moments de vie pour sensibiliser les patientes et les patients au fait qu’il existe des solutions pour les accompagner et «  adoucir » les effets dévastateurs des traitements.

Pour vous informer sur l’existence de solutions relativement simples et à coût maîtrisé, ce guide propose de vous aider pour faire des choix éclairés dans l’achat d’une prothèse capillaire selon vos besoins, vos envies, vos moyens…

PAROLE D’EXPERT

« En 1986, alors que je suis apprenti depuis un an, je découvre les effets des traitements de la chimiothérapie sur ma grand-mère traitée pour un cancer du sein.

Pour elle, pas question de rester sans cheveux. Pour moi, ce fut la découverte de l’existence des perruques. Elle avait besoin de conseils en permanence que j’essayais tant bien que mal de lui apporter malgré mon manque d’expérience…

Ce fut ma première expérience d’accompagnement d’une patiente atteinte d’un cancer. J’ai ressenti le besoin de me former dans ce domaine, car j’ai partagé des moments d’une telle intimité avec elle que j’ai découvert une facette de mon métier très valorisante.

Mon travail auprès du comité départemental de la Ligue contre le cancer de Nantes renforce davantage le sentiment que lorsqu’une patiente vous accorde sa confiance dans ces moments difficiles, nous n’avons pas droit à l’erreur. »

Pascal Guyon, prothésiste capillaire à Nantes.

(3)

4 COMMENT LA MALADIE A ENVAHI MA TÊTE ? 5 PERTE ANNONCÉE DE MES CHEVEUX 8 EN TÊTE-À-TÊTE AVEC MA TÊTE

9 PERRUQUIER, PROTHÉSISTE, COIFFEUR : QUEL EST LEUR RÔLE ?

10 COMMENT CHOISIR VOTRE PROTHÉSISTE ? 12 COÛT D’UNE PROTHÈSE CAPILLAIRE

ET AIDES POUR LA FINANCER

14 TOUTES LES QUESTIONS SONT BONNES À POSER 16 ADRESSES UTILES

SOMMAIRE

(4)

Le parcours entre les consultations généralistes, spécialistes, les premiers résultats, les allers- retours à l’hôpital, les moments de doute, les premières questions sur les traitements, les chances de s’en sortir, l’impact de la maladie sur mon image et la nécessité de m’équiper ou pas d’une perruque, autant de questions qui se bousculent dans ma tête…

En effet, la spirale commence par les premiers signes des anomalies du corps ou leur découverte lors d’une consultation banale de médecine du travail ou chez son médecin traitant… Puis les consultations avec le médecin traitant, les premières biopsies, l’attente des résultats, les premiers diagnostics, les rendez- vous avec un oncologue dans un centre de lutte contre le cancer, les rendez-vous d’IRM, de scanner, les prises de sang, les prélèvements, les analyses… Et enfin le mot cancer.

Une question en particulier obsède les femmes :

« Vais-je perdre mes cheveux ? ».

Ce n’est sans doute pas la seule. Mais nous aimerions au moins faire qu’il y ait une réponse à celle-là.

C’est pourquoi, il est important d’avoir accès à des informations et des conseils pour les périodes avant, pendant et après la maladie.

Ces informations sont nécessaires au malade, mais également très utiles aux proches qui ont un rôle très important dans l’accompagnement du patient.

De plus, faire l’acquisition d’une chevelure lorsque l’on commence un traitement, pour essayer de passer tant bien que mal cette douloureuse épreuve en tentant de subir le moins possible le regard des autres, demande une certaine préparation qui doit être réalisée bien en amont.

Car si la perte des cheveux n’est pas l’épisode le plus douloureux de la maladie, c’est la partie visible de la maladie et c’est sans doute de cela que les personnes malades souhaitent se prévenir en voulant une prothèse de qualité.

COMMENT LA MALADIE

A ENVAHI MA TÊTE ?

(5)

La chimiothérapie et la radiothérapie peuvent toutes deux provoquer la chute des cheveux (alopécie), mais de manières différentes.

Pourquoi les cheveux tombent-ils ?

Dans le cas de la radiothérapie, seuls les cheveux ou les poils de la zone traitée sont concernés.

En cas de chimiothérapie, le phénomène touche non seulement les cheveux, mais aussi le système pileux tout entier, y compris cils et sourcils. Cette différence est due au fait que le médicament utilisé pour la chimiothérapie est distribué dans tout le corps par l’intermédiaire de la circulation sanguine. De ce fait, toutes les cellules à division rapide sont concernées (et pas uniquement les cellules cancéreuses), c’est- à-dire entre autres les cellules des follicules pileux et capillaires.

Cela dit, toutes les chimiothérapies n’entraînent pas une perte des cheveux.

Votre équipe soignante vous dira quel est l’effet du médicament que vous prenez.

Comment cela se passe-t-il ?

La chute des cheveux commence généralement deux à trois semaines après le début de la chimiothérapie, parfois dès la première séance.

Les cheveux tombent au cours des chimiothéra- pies successives.

La chute peut être brutale ou progressive suivant le type de molécules utilisées, les doses administrées et également le degré de résistance de chaque patiente. Les cils et les sourcils tombent généralement un peu après les cheveux.

Est-ce que ça fait mal ?

Certaines patientes ressentent des déman- geaisons, des picotements au niveau du cuir chevelu, juste avant et au moment de la chute.

Ces manifestations ne sont pas systématiques et leur absence n’est pas non plus un signe d’alerte.

Se raser la tête ou pas ?

C’est une décision qui vous appartient ; rien d’un point de vue thérapeutique ne vous y oblige.

Vous pouvez les raser ou opter pour une coupe très courte avant le début de la thérapie ou bien attendre que les cheveux tombent tout seuls.

Prenez le temps de réfléchir.

En les coupant avant, vous éviterez ou atténuerez la phase désagréable de la perte des cheveux. Les spécialistes des soins en oncologie recommandent aux femmes qui ont les cheveux longs de se les faire couper progressivement jusqu’à obtenir une coupe courte. Si elles doivent plus tard opter pour une perruque courte, leur entourage et elles-mêmes seront déjà habitués à leur nouvelle coiffure.

Pendant la période où les cheveux tombent, portez un filet à cheveux pendant la nuit ou mettez un linge sur votre oreiller.

Il est bon de rencontrer le prothésiste avant cet acte afin d’avoir les conseils nécessaires et aussi, peut-être, de faire un choix de solution par comparaison avec la chevelure initiale.

PERTE ANNONCÉE

DE MES CHEVEUX

(6)

Comment prendre soin de mes cheveux durant cette période ?

Outre la chute des cheveux, les traitements, par chimiothérapie notamment, abîment et dessèchent les cheveux. Voici quelques conseils simples pour les protéger durant cette période :

Traitez vos cheveux avec précaution car, secs ou mouillés, la chimiothérapie les rend souvent cassants.

Lavez-les à l’eau tiède et n’utilisez qu’un minimum de shampoing doux, adapté à leur nature.

Il existe des produits afin de réhydrater les cheveux après lavage.

Évitez si possible de mettre le produit de rinçage en contact avec le cuir chevelu.

Ensuite, épongez doucement les cheveux avec une serviette souple.

Évitez les séchages vigoureux car les cheveux mouillés sont particulièrement cassants et s’abîment facilement.

Renoncez aux colorations et aux permanentes jusqu’à la fin du traitement.

Utilisez votre séchoir à cheveux à la température minimum ou laissez sécher vos cheveux à l’air libre. L’utilisation du fer à friser ou des bigoudis chauffants est fortement déconseillée.

Utilisez une brosse douce et évitez les brosses et peignes durs.

Remettez de préférence à plus tard tous les gels, mousses et laques capillaires.

En cas de radiothérapie du crâne, il vaut mieux vous adresser au radio-oncologue qui vous suit pour savoir si vous pouvez vous laver les cheveux et avec quoi, pendant et après le traitement.

Pourquoi certaines personnes ne perdent-elles pas leurs cheveux ?

Plusieurs éléments entrent en ligne de compte.

Certaines molécules ou des molécules administrées à plus faibles doses entraînent moins la chute des cheveux ou beaucoup moins radicalement.

Certains traitements n’entraînent aucune perte de cheveux. On observe quand même, bien souvent, une fragilisation de la chevelure, comme c’est le cas avec de nombreux traitements médicaux pour d’autres pathologies.

Les cheveux sont généralement le reflet de la santé.

Certaines personnes ont une nature de cheveux plus résistante et une densité bien plus importante que la moyenne des individus.

Nous ne sommes pas tous égaux. Si une perte de 50 % de la chevelure est toujours traumatisante, elle permet quand même dans certains cas de se passer de solution d’appoint.

(7)

Qu’est ce que le casque réfrigéré ou réfrigérant ?

Il s’agit en fait davantage d’un bonnet glacé que d’un casque. Il a pour effet de réduire l’afflux sanguin dans le cuir chevelu et donc la quantité de produit « toxique » qui affectera les cellules des cheveux.

Le port du casque réfrigéré peut vous être proposé selon le type de cancer traité, le protocole de chimiothérapie mis en place et les habitudes de l’équipe soignante, pour réduire la chute des cheveux.

Le casque réfrigéré est proposé par l'équipe soignante dans des cas bien identifiés. Il peut être à l'origine de forts maux de tête.

Quelquefois, il est utilisé aussi pour favoriser une meilleure repousse des cheveux après le traitement.

Les hommes sont-ils concernés de la même manière ?

Oui, bien sûr que les hommes sont concernés de la même manière. Cela dit, les hommes subissent peut-être un peu moins le regard des autres. Il est plus courant de voir des hommes sans cheveux, rasés ou atteints de calvitie. Mais c’est un choix de leur part ou une situation qui s’est installée progressivement sur une longue période.

Un homme subit quasiment le même traumatisme quand ses cheveux tombent radicalement en 15 jours ou 3 semaines. Il existe des solutions aussi pour les hommes et les mises au point de prothèses capillaires permettent maintenant de leur offrir satisfaction.

Les cheveux repoussent-ils ?

Oui, car la chute des cheveux due à la chimiothé- rapie est temporaire et la cause bien identifiée.

Les cheveux repoussent à la fin des traitements, à raison d’environ un centimètre par mois. Il est très important d’entretenir parfaitement son cuir chevelu pendant le traitement même si les cheveux sont totalement tombés.

En effet, un cuir chevelu « abandonné » se sclérose parfois. Dans ce cas, il faut attendre qu’il retrouve tout son équilibre et sa souplesse avant que les cheveux commencent à repousser ! Il vaut mieux éviter des traitements susceptibles d’abîmer les cheveux dans les six premiers mois de repousse.

À éviter donc : les teintures, permanentes, brushings, défrisages, nattages…

Certains magasins proposent un accompagne- ment jusqu’à la première coupe.

(8)

Quand dois-je porter ma prothèse, les foulards, les bandeaux ?

Quelques conseils

Généralement, une chevelure est prévue pour vous accompagner durant tout votre traitement dès les premiers signes de chute, jusqu’à un minimum de repousse vous permettant de la quitter.

Elle doit donc pouvoir être portée sur les cheveux en toute sécurité comme sur un cuir chevelu nu.

C’est bien souvent sur un cuir chevelu nu que le confort est optimum.

Foulards, turbans, chapeaux, bonnets…

Certaines patientes font le choix des foulards, turbans, chapeaux ou divers bonnets suivant les circonstances de la journée ou de la nuit.

Les foulards, chèches, bandanas, paréos peuvent, avec un petit tour de main, être noués et enroulés avec beaucoup d’allure.

Il n’est pas conseillé de dormir avec votre perruque pour une question de confort, mais aussi pour éviter de l’user rapidement.

N’oublions pas que les cheveux avant de devenir une parure sont une protection. Ainsi un bonnet peut-il aussi préserver le cuir chevelu de la fraîcheur de la nuit.

Il est quelquefois aussi confortable de porter un simple bonnet en coton lorsque l’on est chez soi.

Un petit conseil : n’hésitez pas à placer un bonnet en coton assorti avant de nouer un foulard. Vous donnerez un peu plus de stabilité au foulard et surtout du volume.

Une simple frange en cheveux peut aussi être installée sous le bonnet pour donner l’illusion des cheveux et habiller le regard.

De plus en plus d’ateliers beauté sont mis en place dans les services hospitaliers par des associations ou au sein des comités de la Ligue contre le cancer de votre département. Ils donnent des conseils et permettent de partager les expériences pour améliorer l’image et le bien-être, notamment apprendre à nouer les foulards.

Ces ateliers sont gratuits et animés par des professionnels bénévoles.

EN TÊTE À TÊTE AVEC MA TÊTE

Les tissus les plus appropriés pour le foulard sont la soie, le coton et la viscose. Les tissus en matière synthétique glissent et sont donc difficiles à attacher.

Les bonnes dimensions pour le foulard : idéalement un carré de 90 x 90 cm ou une bande de 50 x 160 cm,

À porter seuls ou en combinaison avec des foulards plus petits, des bonnets ou des casquettes.

(9)

Le perruquier intervient plutôt pour les accessoires pour le théâtre ou pour le cinéma.

Le coiffeur travaille plutôt en salon pour vos cheveux quand tout va bien. Mais l’information doit également passer par les coiffeurs car ils sont en première ligne pour rassurer et orienter vers les prothésistes capillaires

Pour prendre le relais de votre coiffeur et vous accompagner durant cette période de traitement et jusqu’au moment de la repousse de vos cheveux, c’est plutôt le prothésiste qui sera apte à vous conseiller, vous guider et vous accompagner.

Le prothésiste va avoir un rôle important concernant le choix de la chevelure, ainsi que les conseils d’entretien de la chevelure de remplacement. Tout cela est la partie technique de son métier.

Certains prothésistes interviennent au sein des établissements hospitaliers et travaillent donc auprès des équipes médicales notamment avec les infirmières d’annonce.

Vous pouvez profiter des rendez-vous pour aborder les changements de votre apparence que vous appréhendez, demander des conseils ou des lieux d’ateliers de socioesthétique.

Moins il y aura d’appréhension, mieux se déroulera le traitement. Mais il doit aller bien au-delà. En étant formé et informé en permanence par les patientes elles-mêmes qui lui donnent des «  leçons  » tous les jours,

en s’efforçant de rencontrer des médecins, des infirmier(ère)s diplômé(e)s d’État, des cadres infirmiers, le prothésiste doit être en mesure d’informer de ce qu’il faut faire ou ne pas faire lors d’un traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie. Ces conseils doivent être administrés avec prudence et rester d’ordre général. Chacun a son rôle, ses compétences et le prothésiste doit bien insister sur le fait qu’il donne des conseils uniquement dans un but de prévention pour rassurer et que ces points levés doivent être affinés avec l’oncologue ou le personnel soignant.

Le rendez-vous avec le prothésiste capillaire est aussi un moment privilégié, dans un autre cadre que l’hôpital, pour la patiente d’échanger sur le bien-être, qui est si important pour la bonne suite de ses traitements.

PERRUQUIER, PROTHÉSISTE, COIFFEUR :

QUEL EST LEUR RÔLE ?

(10)

En salon, en institut ou à l’hôpital, un bon prothésiste doit tout d’abord vous fi xer :

UN 1

er

RENDEZ-VOUS D’INFORMATION

Il doit vous recevoir en cabine ou salon privé afi n de préserver votre intimité ou du moins à l’écart de tous les regards indiscrets.

Il est quelquefois possible que le prothésiste se déplace à votre domicile ou à l’hôpital.

Il doit prendre le temps nécessaire, environ une heure, afi n de vous expliquer le processus de chute et de repousse, les prises en charge auxquelles vous avez droit, les conseils professionnels afi n de conserver votre apparence habituelle (couleur, coupe, etc.), le choix des bonnets (montage intérieur de la chevelure) de qualités différentes ce qui implique des tarifi cations différentes, quand vous devez la poser, combien de temps après le début de votre traitement… C’est aussi bien souvent au prothésiste de vous sensibiliser sur les autres effets secondaires relatifs à la beauté : les effets des traitements sur les ongles, la peau, les cils, les sourcils, les poils en général.

Sa mission : être clair sur son intervention, vous rassurer et être capable de répondre à toutes vos interrogations ou de vous renvoyer vers l'oncologue pour toute question d'ordre médical. Quand les cheveux tombent-ils  ? Comment ? Cela fait-il mal ? Combien de temps faut-il pour la repousse ? Comment les cheveux repoussent-ils après ? L’entretien et la pose de la perruque au quotidien, doit-on dormir avec ? Quelles précautions ? Et tant d’autres questions !

COMMENT CHOISIR VOTRE PROTHÉSISTE ?

Il doit vous remettre un devis complet : c’est- à-dire pour la perruque, mais aussi pour les frais indirects tels que le porte-perruque, les shampoings spécifi ques, les soins pour les cheveux ou les fi bres, des turbans (si vous le souhaitez pour la nuit ou quand vous voulez faire une pause dans la journée), les frais de port. Certains rajoutent : la coupe perruque, la coupe de vos cheveux, la pose… Donc n’hésitez pas à demander un devis détaillé et écrit.

Au terme de cet entretien, vous devez être en mesure de faire un choix éclairé ! Car c’est à vous et à vous seule que revient la décision.

Pour vous préparer au mieux, demandez au prothésiste s’il propose un prêt de perruque.

L’essayage de chevelures demande une éducation aux bons gestes, ainsi que le respect de certaines règles qui vous assureront un confort optimal quand vous serez amenée à porter cette chevelure.

(11)

UN 2

e

RENDEZ-VOUS

ESSAYAGE ET POSE, OU PAS !

La pose n’est pas obligatoire ce jour-là. Si votre processus de chute n’est pas atteint, vous pouvez si vous le désirez, attendre que les premiers signes se manifestent pour faire la pose (généralement entre dix jours et trois semaines après la première chimio, mais chaque protocole est différent).

Vous n’êtes pas obligée de couper vos propres cheveux avant la pose de la perruque, mais seulement le jour de la pose. Soyez certaine que seule votre décision compte et que chacun doit la respecter.

Enfi n le prothésiste doit vous apprendre à poser vous-même votre perruque.

En effet, une mauvaise pose fait une mauvaise perruque.

Une coupe est possible sur votre perruque.

Vous êtes libre et ne vous laissez pas influencer par de bons «  commerciaux  ».

N’hésitez pas à noter toutes vos questions sur un papier pour chacun de vos rendez-vous, car même si ce n’est pas le plus douloureux physiquement dans la maladie, cela reste une étape assez perturbante et on en oublie certaines questions essentielles !

(12)

Combien coûte une prothèse capillaire ?

Les prix varient selon la matière des cheveux utilisés et le façonnage de la perruque.

Les cheveux naturels sont plus chers que les cheveux synthétiques. De la même manière, une prothèse faite à la main et sur-mesure coûtera plus cher qu’un façonnage automatique.

Pour avoir une idée des prix, une prothèse capillaire peut coûter entre :

125 € et 250 € pour un modèle en fibre synthétique, montage mécanique ;

250 € à 400 € pour un modèle en fibre synthétique, montage mécanique et partiel- lement monté main ;

400 € à 600 € pour un modèle entièrement monté main.

Ces prix peuvent varier en fonction de la qualité des fibres synthétiques. En effet, certaines fibres vont présenter plus de résistance et se comporteront comme de vrais cheveux, mais leur coût est, à l’heure actuelle, un peu plus important.

N’hésitez pas à demander plusieurs devis.

Les modèles en cheveux naturels

Les prothèses en cheveux naturels valent entre 500 € et 1 500 € voire plus parfois selon le façonnage (main ou machine) et la qualité des cheveux naturels.

La prise en charge par la Sécurité sociale

La Sécurité sociale rembourse à hauteur de 125 € l’achat d’une prothèse quel que soit le montant payé.

Le patient a théoriquement droit à deux prises en charge par an, si nécessaire.

Le prothésiste doit être en mesure de vous renseigner et de vous aider notamment concernant les formalités et les conditions de prise en charge de votre prothèse par la Sécurité sociale et la complémentaire santé, le cas échéant.

Attention ! pour bénéficier de la prise en charge par la Sécurité sociale, le prothésiste doit être agréé par la Sécurité sociale. Tous les prothésistes capillaires ne le sont pas, il faut se renseigner avant.

Vous pouvez également consulter le site de l’INCa qui répertorie les magasins ayant signé

«  La Charte des droits du client et devoirs du vendeur de perruques ».

Les bénéficiaires de la CMU ou couverts par l’Aide médicale d’État (AME)

Les bénéficiaires de la CMU et de l’AME sont automatiquement dispensés de faire l’avance de frais. Le prothésiste capillaire applique le tiers payant sur la part prise en charge par la Sécurité sociale, soit 125 euros.

COÛT D’UNE PROTHÈSE CAPILLAIRE

ET AIDES POUR LA FINANCER

(13)

Existe-t-il des aides pour financer ma prothèse ?

La maladie laisse des frais à la charge des personnes malades ; les dépenses pour s’équiper d’une prothèse capillaire en font souvent partie.

Pour aider à financer la prothèse, il existe des aides exceptionnelles que vous pouvez solliciter.

Généralement, elles sont octroyées sur dossier avec examen des ressources.

Vous pouvez vous renseigner notamment auprès :

du Centre communal d’action sociale (CCAS) de votre commune ; contactez votre mairie pour en connaître les coordonnées ;

des comités départementaux de la Ligue contre le cancer peuvent également vous informer sur les démarches et les prothésistes qui proposent des équipements dont le prix est intégralement remboursé par la Sécurité sociale ;

des services action sociale des régimes complémentaires santé, notamment les institutions de prévoyance ou mutuelles, comme Malakoff Médéric, peuvent sous certaines conditions, aider au financement des dispositifs médicaux ou prothèses capillaires ;

des services hospitaliers disposent parfois de perruques ou accessoires donnés par d’anciennes patientes. Des associations de patients offrent aussi des aides financières ou redistribuent des perruques.

Le capital versé dans le cadre de Prévoyance cancer peut également vous servir à financer le coût de la prothèse capillaire restant à votre charge.

PAROLE D’EXPERT

À propos du choix des prothèses et leur prix

« Le spécialiste a un vrai devoir de conseil sur le choix de la prothèse qui doit tenir compte des moyens, des besoins et des envies de la patiente.

Je rencontre trop souvent, des patientes dans mon institut qui se posent des questions sur la qualité des chevelures que je leur propose. En effet, on leur dit qu’une chevelure correcte ne valait pas moins de 600 euros ! Bien souvent, ces informations sont véhiculées à tort par manque de connaissance.

Lorsque j’interviens pour le comité 44 de la Ligue contre le cancer en tant que prothésiste bénévole, je donne satisfaction à environ 80 % des patientes avec des chevelures au tarif de convention de la Sécurité sociale, soit 125 euros et à 100  % des patientes avec un budget ne dépassant pas 300 euros.

Les patientes que je reçois à mon institut n’ont pas toutes les mêmes problèmes de budget que celles que je vois en consultation à la Ligue. Je comprends également que certaines ressentent le besoin de « se faire plaisir » au même titre que l’on s’offre un joli vêtement, un bijou ou une paire de chaussures. C’est notre devoir malgré tout de les conseiller et de les informer en toute transparence « des plus » et « des moins » des modèles que nous proposons. Chaque modèle peut avoir une conception différente tant au niveau du montage qu’au niveau de la couleur, de la densité, des fibres aussi avec des degrés de résistance à l’usure qui expliquent que chaque technologie ait un coût différent. »

Pascal Guyon, prothésiste capillaire, Institut capillaire membre du réseau INCa

(14)

Pascal Guyon, prothésiste capillaire à Nantes, répond aux questions que l'on peut tous se poser, en pratique, concernant la prothèse capillaire.

Dois-je prendre rendez-vous ?

C’est recommandé, cela permet au prothésiste de vous recevoir dans de meilleures conditions et de vous consacrer le temps nécessaire pour une consultation sereine.

Où va-t-on me recevoir ?

Dans une cabine individuelle, sorte de salon privé, en toute discrétion et confidentialité comme le préconise la charte INCa.

Assurez-vous les consultations à domicile ?

Les prothésistes capillaires peuvent assurer des rendez-vous à domicile, également à l’hôpital ou en clinique avec l’autorisation des chefs de service. Renseignez-vous au préalable des frais en plus qui doivent être annoncés avant le déplacement au domicile.

Puis-je venir accompagnée ?

Une personne proche, de confiance, est souvent rassurante pour la patiente. Une, voire deux, mais pas plus, simplement pour une question de confort dans les cabines et puis trop d’avis de personnes différentes finissent par semer le doute et ne permettent pas un choix « zen ».

Dois-je me décider tout de suite ?

Bien sûr que non, mais il est bon de rencontrer le prothésiste avant la chute des cheveux et même avant le début du traitement afin de profiter de l’œil de l’expert. Plus tôt vous vous en occupez, plus de temps vous vous laisserez pour choisir, réfléchir et comparer.

Quand vais-je devoir porter la chevelure ?

Dès que vous en ressentirez le besoin. Certaines patientes font le choix d’anticiper pour un maximum de discrétion. Il n’y a pas de règles et le choix de la patiente sera forcément le meilleur.

Dois-je me faire couper les cheveux avant ?

Pas forcément, mais pour un confort et une stabilité de la chevelure, c’est souvent préférable dès qu’elle doit être portée. Les patientes portant des cheveux longs sont parfois amenées à faire une étape intermédiaire dans leur nouvelle coiffure.

Dois-je choisir du cheveu naturel ou une fibre synthétique ?

La fibre synthétique est souvent privilégiée et beaucoup moins contraignante que le cheveu naturel par son entretien. De plus, les cheveux naturels coûtent beaucoup plus cher. Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients.

Une fibre synthétique assurera la tenue du coiffage : pas de brushing, pas de mise en plis, les fibres sèchent toutes seules et retrouvent leurs plis après le lavage ! Les cheveux naturels seront à entretenir et nourrir afin de garder leur souplesse. En outre, une mise en forme à chaque shampoing est obligatoire. Les fibres synthétiques, moins sensibles à l’oxydation, à l’air et à la lumière garderont une couleur plus stable, mais en revanche ne peuvent pas être travaillées en coloration. Les cheveux naturels peuvent l’être, mais étant plus sensibles à l’oxydation, la couleur sera un peu moins durable. Le choix est à faire en toute connaissance de cause après avoir demandé conseil au prothésiste.

TOUTES LES QUESTIONS

SONT BONNES À POSER

(15)

Quand et comment laver mes propres cheveux ?

Eau froide ou presque suivant votre sensibilité, shampoing nutritif ; éviter de masser le cuir chevelu ; bien rincer.

Puis-je colorer encore mes cheveux s’ils ne tombent pas ?

En théorie, on peut appliquer un colorant jusqu’à la veille du premier traitement de chimiothérapie, mais ces applications sur le cuir chevelu doivent impérativement être cessées dès le premier traitement. En revanche, un balayage ou des mèches peuvent être envisagés si les cheveux montrent encore suffisamment de résistance et à condition qu’il n’y ait pas de contact entre le pigment et le cuir chevelu.

Sous quels délais puis-je avoir ma chevelure ?

Immédiatement si la chevelure est en stock à l’institut, avec un délai moyen de 72 heures s’il est besoin de faire venir le modèle après commande. Pensez alors à vous renseigner sur la disponibilité du modèle choisi.

Y a-t-il une prise en charge par la Sécurité sociale ? Si oui, de combien est-elle ?

Oui, dans le cas d’une affection longue durée (ALD), la Sécurité sociale rembourse 100 % du tarif de convention soit 125 € et ce, deux fois par an. Renseignez-vous auprès de votre caisse pour savoir s’il y a un délai minimum entre chaque prescription.

Fonds d’aide exceptionnelle de la Sécurité sociale ?

Au sein de chaque CPAM, il existe un fonds d’aide exceptionnelle qui peut être utilisé pour le financement de votre prothèse capillaire.

Ces aides sont généralement soumises à des conditions de revenu et de quotient familial.

Vous pouvez vous rapprocher de votre caisse pour constituer un dossier qui sera étudié en commission.

Ma complémentaire santé participe-t-elle ?

C'est possible, mais chaque contrat peut être différent. Prenez contact avec votre organisme, mutuelle, assurance ou institution de prévoyance, pour connaître vos garanties. Le prothésiste peut vous délivrer un devis à transmettre à votre organisme de complémentaire santé.

Est-il possible d’obtenir une facilité de paiement ?

Bien sûr, c’est un engagement de la part des signataires de la charte de l’INCa. Vous pourrez payer en plusieurs fois et aussi avec un paiement différé le temps que les premiers remboursements soient effectués.

(16)

ADRESSES UTILES

Site Internet de l'Institut national du cancer (INCa)

Consulter la liste des magasins adhérant à la charte de droits du client et devoirs des vendeurs de perruques.

www.e-cancer.fr

Site de la Ligue contre le cancer

www.ligue-cancer.net

Autres sites et forums

Certaines associations organisent des ateliers beauté, esthétique qui vous permettront de conserver toute votre féminité et de retrouver confiance en vous.

Les Essentielles : www.association-essentielles.net

Les Impatientes : www.lesimpatientes.com

Prendre soin de soi : www.prendresoindesoi.org

Belle et bien : www.bellebien.fr

Sources : Institut national du cancer (INCA) ; Pascal Guyon, prothésiste capillaire à Nantes.

Références

Documents relatifs

En cas de décès du participant ou du conjoint, du concubin ou d’un enfant à charge dans les conditions d’âge permises par la loi (de plus de 12 ans) du participant, il est

AG2R Prévoyance, institution de prévoyance régie par le Code de la Sécurité sociale - Membre d’AG2R LA MONDIALE et du GIE AG2R - 14/16 bd Malesherbes 75008 Paris.. 90 %

Elles peuvent, le cas échéant, et à l’exception de vos données de santé et de votre numéro de sécurité sociale, être communiquées aux autres membres de AG2R LA MONDIALE et à

En effet, lorsque la croissance est forte dans un pays, celui-ci importe davantage (de biens de consommation et de biens de production), ce qui accroît les

« Dans les communes appartenant à une zone d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants [...] l’autorité compétente pour délivrer le permis de construire peut, par

par-delà cette appréhension étatique, il est fort probable, et c’est la thèse d’Andrew Huff 70 , que l’exclusion des peuples autochtones du droit à l’autodétermination n’est

Selon le type d’analyse que vous voulez, vous pouvez faire votre journal de temps uniquement pour vos heures de travail ou pour vos journées entières..?. Prenez une journée

Predictive factors for surgical indication in adhesive small bowel obstruction ;The American Journal of Surgery, Volume 196, Issue 1, July 2008, Pages 23-27. 98-JEAN-JACQUES